Il n'apparait pas à coté de Toriyama mais il est en effet crédité dans l'opening pour son rôle de
"Collaboration sur le Design Original de Personnages" (キャラクター原案協力).
C'est probablement pour officialiser la participation de Toyotaro dans le design de certains Dieux de la Destruction (et d'autres personnages à venir ?) qui apparaissent également dans l'anime.
"Design Original" fait référence à la création du design, pas à son résultat dans l'anime. Un peu comme pour Toriyama qui dessine une première fois les personnages (il crée le design original), qui sont ensuite redessinés par Yamamuro (le chara-designer de la série) pour définir leur apparence dans l'anime. Le terme
"collaboration" est probablement là pour spécifier que Toyotaro n'a pas réalisé les designs originaux de tous les personnages lui-même mais a partagé le travail avec d'autres personnes (dont Toriyama), ou alors qu'il les a réalisés en collaboration avec les chara-designers qui travaillent déjà sur la série.
Le Design Original de Trunks (à gauche) - Son Chara-Design pour l'anime (à droite)
C'est dingue de voir aujourd'hui Toyotaro à des postes aussi importants alors qu'il n'était encore qu'un simple auteur de fanmanga lambda il y a quelques années.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Beh a écrit:Post intéressant, mais je me pose la même question qu'Antarka un peu plus haut sur l'infantilisation du public : Dragon Ball et Dragon Ball Z à l'époque ne visaient pas les 30-40 ans, pourquoi en restant dans le même ton DBS viserait-il un public âgé ? La "nouvelle" fanbase pourrait avoir plus de dix ans, non ?
Pour le coup, ce n'est plus la même question.
Dragon Ball et
Dragon Ball Super visent exactement la même cible démographique : les jeunes garçons. Ça n'a pas changé et ça ne changera probablement jamais. Ce qui a changé, cela dit, ce sont les mœurs. Pour une même tranche d'age aujourd'hui, on ne peut plus leur montrer la même chose qu'il y a 20/30 ans vis à vis de la violence ou du contenu
oléolé. Et cela ne concerne pas uniquement les animes, le
Weekly Shonen Jump a lui aussi "calmé" sa ligne éditoriale à ce niveau-là par exemple.
Un autre changement, c'est que
Dragon Ball a été créé uniquement pour un public japonais. Si l’œuvre a été exploitée à l'étranger et a connu un succès mondiale ensuite, c'est par la force des choses : ça ne faisait pas parti des intentions. En revanche,
Dragon Ball Super avait prévu d’être exploité à l'étranger dès le départ de sa création ce qui change énormément de choses et nous amène au dernier point, qui est probablement le plus important. Vouloir faire une série pour une exploitation mondiale c'est extrêmement contraignant. Vous devez être certains de respecter les règles sur ce qui peut être montré ou pas et qui sont imposées par les diffuseurs de tous les différents pays où vous allez exporter l’œuvre. Il y en a beaucoup. Il y a même des règles qui peuvent se contredire selon les pays, voire certaines qui peuvent paraitre complètement absurdes. (Par exemple en France, certains diffuseurs peuvent refuser le design d'un personnage parce qu'il a le "blanc" des yeux qui est noir et que ce n'est pas quelque chose qui peut être montré aux enfants...)
Si le Japon s'est un peu calmé sur ce qu'il convient de montrer dans une œuvre tout public, l'occident lui a carrément fermé toutes les vannes. Pour être certains qu'une série ne rencontrera aucun soucis durant sa diffusion à l'étranger, la solution la plus simple est de lisser son contenu.
Un autre soucis qui peut causer cette sensation de lissage dans l'écriture, ce sont les "scénaristes mercenaires". Cela dit, je ne sais pas à quel point c'est quelque chose qui touche le marché de l'animation au Japon vu qu'il y a beaucoup de séries feuilletonantes là-bas et que le rôle du scénariste est différent de celui en France.
niicfromlozane a écrit:Parce que c'est une idée terriblement mauvaise pour la gestion d'une franchise.
Je ne suis pas d'accord. Jamais je montrerais DBS ni ne le conseillerais à qui que ce soit -et encore moins à des enfants qu'à quelqu'un d'autre, parce que c'est mal construit, infantilisant, aseptisé et incohérent, et que les enfants ont aussi le droit de lire et regarder des trucs qui les prennent pas pour des idiots. Et en plus ça donnerait une mauvaise image de mes goûts.
En revanche, mes 14 premiers tomes de la V1 sont actuellement chez la petite-fille de ma voisine, les deux premiers de la V3 chez le fils d'une copine, et je ne compte plus le nombre de fois que j'ai dupliqué le début de DBKaï sur une clef USB.
Enfin, en dehors du microcosme de fans hardcore qu'on forme ici, j'ai pas le sentiment que mes potes qui apprécient DB "normalement" soient franchement très hypés par DBS, et qu'ils aient envie de montrer cet ersatz de DB à leurs enfants.
Bref, sur le long terme, je ne suis pas sûr que le calcul soit bon.
Une des forces de DB c'était son aspect transgénérationnel. Faire des histoires que els enfants peuvent regarder et qui les cible n'implique pas forcément d'oublier la fanbase. Ça me paraît un calcul au mieux valable à moyen terme.
Je ne peux rien répondre à ça, c'est ton expérience personnelle. xD
Pour partager la mienne :
J'ai deux frères. Un qui est plus vieux que moi, qui lisait le manga, regardait l'anime et était un énorme consommateur de produits dérivés quand il était gamin. L'autre a 8 ans, a déjà regardé plus de fois DB/DBZ/DBGT que moi et feuillète souvent le manga. Le plus grand a perdu tout intérêt pour DB en grandissant et je n'ai jamais parlé de
Dragon Ball Super avec aucun des deux. Pourtant, le plus petit s'est mis à regarder
Dragon Ball Super du jour au lendemain et j'ai appris que c'était parce que mon plus grand frère lui avait téléchargé tous les épisodes. Il ne les avait pas regardé avant, ni ne cherchait à s'y intéresser, il avait juste entendu parler de cette nouvelle série et était content qu'il y ait du nouveau contenu à se mettre sous la dent pour les gamins qui découvrent la franchise aujourd'hui.
Vous êtes de la génération Dorothée. Combien d'entre vous se sont retrouvés avec des jeux vidéo Disney, ou d'adaptation de BD connues, quand vous étiez jeunes parce que vos parents préféraient investir dans des franchises qu'ils connaissaient ? C'est le même principe.
En restant sur la même cible démographique, on permet à une franchise de se faire une réputation dans cette cible et être une valeur sure qui perdurera au fil des générations. Ce n'est pas pour rien que Pokémon Soleil/Lune a eu un succès aussi gros malgré son aspiration tournée encore plus "enfant" que les versions précédentes. Ils ont beaucoup joué sur la nostalgie dans leur communication : les trentenaires qui ont découvert Pokémon à l'époque de Rouge/Bleu sont aujourd'hui devenus parents et peuvent partager leur amour pour la franchise aux nouvelles générations.
Viser
"en priorité la Fanbase de DB née depuis 1984", oui, c'est idiot. Je maintiens.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Naotoshi Shida a partagé
sur twitter quelques unes des poses clés qu'il a dessiné pour l'épisode 95 de Dragon Ball Super.
Les voilà :
Félicitations, Jak-Ich'an. Ça ne t'aura pris que 3 semaines pour écrire ce post... .—.