Ceci dit, l'argument habituel de Peter Jackson et de ses fans quand un passage disparaît, c'est "il n'y avait pas le temps, on a dû couper". Alors que quelqu'un m'explique l'ajout de la bataille contre les Wargs dans Les Deux Tours, et ce que ça apporte à l'histoire de faire croire qu'Aragorn est mort mais en fait non, alors qu'en plus tout le monde le savait parce qu'un personnage principal ne meurt pas comme ça bêtement le pied pris dans un étrier.
Je pense que cette scène était la pour augmenter la menace que représentait Saroumane , et qu' il fallait écarter Aragorn pour qu' il voir arriver les 10000 Uruk-hai , après je suis d' accord pour l' inutilité du suspense de sa mort .
Donc seul le héros était capable de repérer une armée de 10 000 soldats ?... Ouais, nan. Dans le genre, c'est aussi Aragorn qui remarque que les feux d'alarme sont allumés. Y a que lui qui a les yeux ouverts, dans le camp des gentils.
Lenidem a écrit: Va dire ça à l'Aragorn de Peter Jackson :
- le seul qui garde espoir jusqu'au bout et qui échafaude un plan (la fameuse "diversion") alors que même Gandalf le Maïar avait baissé les bras, tandis que dans le bouquin au même moment, il reconnaît que s'ils ont tenu le coup jusqu'ici c'est en suivant ses conseils, qu'il se déclare prêt à suivre à nouveau : l'Aragorn du film est le plus courageux et le plus sage.
Moi je me dis que Aragorn endosse son statut de roi et qu' il incarne l' espoir des hommes , et que c' est pas illogique que Gandalf déprimme un peu après ce que Sauron leur as envoyé et ce qui lui reste en stock ( et puis cette histoire de Mair est jamais mentionnée dans les films , Gandalf est juste un magicien assez charismatique d' après ce qu' on montre et dit . )
C'est peut-être pas illogique que Gandalf "déprime un peu", comme tu dis, bien que jusqu'à présent, tout se soit passé de la meilleure façon possible, et Gandalf le sait (il a juste perdu son bâton dans une scène idiote de la version longue, mais on s'en tape, de son bâton : ses plans et ses espoirs n'ont jamais reposé sur ses propres pouvoirs, sûrement pas en pleine bataille) ; sauf que là, il laisse carrément tomber la tâche pour laquelle il est venu sur la Terre du Milieu alors même que d'une manière ou d'une autre, tout son labeur touche à sa fin... Aragorn, en revanche, aucun souci, il ne déprime pas le moins du monde.
Lenidem a écrit: - celui qui se voit offrir une scène supplémentaire à la fin de La Communauté, au cours de laquelle il résiste à l'appel de l'Anneau : lui en est capable du premier coup, Faramir pas.
Pour faire contraste avec Boromir evidamment , même si j' ai senti une hésitation dans le montage , et peut étre qu' en tant que Rodeur et descendant de Numenor il résiste peut étre un peu mieux qu' un Faramir obsédée par l' idée de plaire a son père .
Pour faire contraste avec Boromir, je suis d'accord. Sauf que dans l'ensemble des trois films, Aragorn contraste avec
tout le monde. Et désolé, mais une ascendance numénoréenne ne procure aucun avantage face à l'Anneau : ce sont des Hommes aussi corruptibles que les autres, et même le film met l'accent sur le fait qu'Isildur a cédé et qu'Aragorn craint justement de faillir comme son ancêtre ("même sang, même faiblesse ?").
Lenidem a écrit: - et en plus, contrairement à son homologue du bouquin, il est plus que beau gosse.
Que l' acteur soit béau on s' en fiche , l' important est qu' il soit bon et l' acteur est très bon en Aragorn .
Évidemment, l'acteur est bon, ce n'est pas du tout mon propos. C'est juste que tout mis l'un dans l'autre, ça fait un ensemble de qualités qui rendent le personnage nettement plus parfait et unique qu'il ne l'est dans le livre.
Lenidem a écrit: Dans le film, tout est fait pour mettre en avant la perfection et l'unicité d'Aragorn, au point que si un autre personnage du bouquin qui pourrait ressembler de près ou de loin à un rival fait montre de ne serait-ce qu'une de ses qualités fondamentales, on la lui ampute dans le film.
Disons que c' est un choix scénaristique de mettre le personnage humain en avant , pour appuyer qu' ils sont l' avenir et que les nains et les elfes sont le passé .
Sauf que ce n'est pas "l'humanité" qui est mise en avant, mais Aragorn seulement, vu comme Faramir se voit rabaissé. Et les Elfes appartiennent au passé, mais ils participent quand même à une bataille à l'écran ?
Lenidem a écrit: ..... Mais qui est complètement surabusée, tandis que dans le bouquin, que dans le bouquin, les ennemis ne font que fuir à leur approche. Et non seulement les Morts ne s'éloignent guère de la pierre sur laquelle ils ont prêté leur serment, mais rien ne dit qu'ils auraient été aussi efficaces face à des troupes menées par des Nazgûls. Alors tant qu'il y était, l'Aragorn du film n'avait qu'à leur dire dès le début "On bute toutes les armées de Sauron et je vous libère après".
J' ai pensé aussi , mais je crois qu' Aragorn a estimé que leur serment était respecté , les garder plus longtemps aurait été de l' exploitation
Donc les exploiter pendant je ne sais combien de jours, ça va, mais quelques jours de plus, hors de question ? D'autant que la toute-puissance de l'armée des fantômes rend caduque la quasi-totalité des actes de bravoures des autres gentils durant la même bataille : plutôt que de prendre le moindre risque, ils auraient mieux fait de rester barricadés chez eux une heure ou deux en plus et d'attendre les sauveurs invincibles.
Lenidem a écrit:
..... Mais je ne faisais pas du tout allusion à tout ça quand je parlais de passages "faciles", je pensais vraiment à des trucs très courts qui auraient enrichi les différents persos. Par exemple, c'est regrettable que Galadriel ne soit pas mentionnée dans l'altercation entre Gimli et Eomer : ça aurait pris deux phrases, qui auraient pu être rappelées dans Le Retour du Roi. Ça aurait certes cassé un peu le caractère débile du Gimli de Jackson (quoique), mais son aspect d'amoureux transi avait pourtant été amorcé dans le premier film .
Cette partie servait a appuyer le fait que Gimli avait un rapport spéciale avec les Elfes , mais son amitié avec Legolas est largement sufisante pour ça .
Gimli n'a pas vraiment un rapport spécial avec les Elfes, seulement avec Legolas et Galadriel. Ce bref échange permettait en tout cas de développer (un peu) ce personnage. Mais Peter Jackson a préféré montrer Gimli qui rote, Gimli qui est trop petit pour voir les ennemis, Gimli qui tombe de son cheval, Gimli qui reste couché sous un loup pendant toute une bataille pendant que ses amis font un carnage, et j'en passe...
Lenidem a écrit: Et surtout, la rencontre entre Faramir et Eowyn aurait vraiment mérité d'être montrée. En l'état, Eowyn disparaît du récit après avoir banni le Nazgûl, son histoire personnelle ne connaît pas de conclusion. Je sais, si on ne cligne pas des yeux au mauvais moment, on aperçoit ces deux-là côte à côte dans la version longue, mais ce n'est pas une conclusion, ça .
Il y a une scène de la VL aux maisons de guérison je crois , mais même dans les bouquins c' est pas hyper développés cette romance , je crois que Tolkien était pas du genre a développer ses personnages .
Dans la version longue, si mes souvenirs sont bons, il y a un très court montage. Dans le livre, juste après la victoire à la porte noire, le récit se permet un flash-back (pas sous la forme de faits passés racontés par un personnage, un flash-back pur et simple) montrant la rencontre aux maisons de guérison : Faramir qui est d'abord intrigué par cette femme, qui demande à Merry de qui il s'agit, puis leurs premières discussions au cours desquelles transparaissent leurs désespoirs respectifs et leurs inquiétudes quant à l'avenir, Faramir qui lui offre une robe ayant appartenu à sa mère, et enfin, au moment de la destruction de l'Anneau, ce poids sur le cœur qui s'envole, la certitude qu'ils ont tous les deux qu'une page vient de se tourner, et Faramir qui lui demande si elle accepte de vivre avec lui ce que la suite leur apportera, que ce soit la mort ou la vie.
On a vu moins développé.
Lenidem a écrit:
Parmi les autres exemples tout bêtes qui auraient grandi l'ensemble, je pense aussi à la taille de Merry et de Pippin : les deux grandissent dans le livre, même si on ne s'en rend compte qu'à la fin, ce qui est un moyen symbolique de marquer leur évolution. Ces deux-là sont passés d'insouciants hobbits jamais sortis de chez eux à soldats du Gondor et du Rohan dont ils ont côtoyé les rois et l'intendant, ont participé à plusieurs batailles, été confrontés à des créatures surnaturelles, conversé avec la plus ancienne créature vivante de la Terre du Milieu... et Peter Jackson choisit d'en faire un gag. Une remarque de Sam sur le fait qu'ils ont grandi suivie d'une explication par Gandalf, et c'était bon, ça aurait même été plus rapide que la scène un peu gênante de la version longue.
Peter Jackson a choisi d' accentuer le coté comic lelief des persos , pour faire augmenter le ressenti des spectateurs quand ils sont dans la merde et quand ils deviennent badass .
En effet, c'est le choix de Peter Jackson, et je le trouve mauvais, comme son humour.
Pour le Hobbit c' est un peu normal qu' en partant d' un tome de 200 pages pour en faire 3 films . On fasse beaucoup de développements de personnages
Argh ! Du développement de personnages dans la trilogie du
Hobbit ? Et justement, il ne fallait pas en faire trois films, les trois quarts sont du remplissage digne d'un filler de la Toei - et encore, je crois que je suis méchant avec la Toei, là.
Je pense qu' un autre probléme du Hobbit c' est qu' on le compare au SDA qui est un chef d' oeuvre incontestable , et que les gens s' attendaient au même niveau , et que comme ca a pas été le cas ils ont été déçus , et ca se comprend .
Même sans les comparer aux films du
Seigneur des Anneaux, cette trilogie du
Hobbit est bourrée de défauts, saupoudrée de temps en temps par une qualité (genre les musiques des crédits, que personnellement j'aime beaucoup). Les films
SdA, même si je les critique énormément, je leur reconnais plein de qualités, qui me font d'autant plus regretter ce que j'estime être de gros défauts. J'ai une espère d'amour-haine pour ces films-là. Ceux du
Hobbit, non. Je les trouve juste franchement, carrément mauvais.