Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Vous retrouverez ici les différents événements et concours que vous auront préparé les animateurs. N'hésitez pas à participer, plus on est de fous, plus on rit !

Thèmes des quarts de finale (4e round)

•Innocence perdue
2
5%
•Légende urbaine
4
9%
•Manque de temps (oh, ironie...)
1
2%
•Le traître
2
5%
•D'amour et d'eau fraiche
2
5%
•Fallait pas me chercher
2
5%
•Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
1
2%
•Je vous avais prévenu
2
5%
•Pleins pouvoirs
4
9%
•Je peux tout expliquer !
7
16%
• Je prends très mal votre générosité
0
Aucun vote
• Malaise Tv
1
2%
• Boucle temporelle
3
7%
• Trop bon trop con
1
2%
• Le travail peut-il égaler le génie ?
1
2%
• Pouvoir de l'amitié
1
2%
•Un arbre à fruits pourris
3
7%
•Publicité mensongère
2
5%
La douleur me rend plus fort...
4
9%
•Utopie à faible prix.
1
2%
 
Nombre total de votes : 44

Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Ven Sep 08, 2017 3:45

ROUND 2


Texte du participant 1
Spoiler
Ah ! Les chaudes soirées de fin d’année ! Le feu qui frétillait dans la cheminée, le fauteuil qui avalait les fesses dodues de celui qui s’était bien gavé, la table en désordre complet que seules les heures aideraient à nettoyer...voilà une bonne façon de terminer ces trois-cent jours et quelques dans une bonne ambiance. La famille Joël s’était beaucoup amusé ce soir-là, en invitant leurs amis autour des traditionnelles huîtres dégoulinantes et du fois gras premier prix. Le père Joël avait même pu passer son 24 décembre sans que son prénom ne soit remplacé par l’original « Noyeux ». Le bonheur était au rendez-vous et rien ne saurait soustraire les invités à ce dernier, malgré l’absence des serviettes ornées de sapins verts-rouges commandées quelques jours plus tôt.

Et la vingt-deuxième heure passa au rythme des chansons grivoises et de l’alcool à profusion.

Les enfants Joël s’amusaient avec ceux des invités, les jeunes discutaient tranquillement, les anciens végétaient en se rappelant de 40...mais Ellie, seconde fille des Joël, brune au yeux verts, les cheveux en queue de cheval, la dégaine d’un homme carré, dans son habituel jean bleu clair et son tee-shirt vert foncé, restait plantée là, fixant la fenêtre d’où elle voyait les flocons crier leur crash imminent dans la neige.

Elle avait vu quelque chose...au loin.

Une présence. Quelque chose ou quelqu’un de massif, s’approchant doucement du domicile familial avec des yeux rouges, menaçants et demandant un maximum de sang. Oui, Ellie l’avait bien distingué entre les deux saules proches de la rue, qu’on observait de la fenêtre. Alors, elle balaya la pièce pour vérifier que tout le monde était encore vivant. Oui, tout le monde riait encore, même Mamie Joël en l’absence de sa dentition. Elle posa son mug – sur lequel des mouches et des merles étaient dessinés jouant sur un tapis d’herbe – et s’apprêtait à sauver sa famille. Oui, elle seule en était capable. Elle se remémora toutes les entrées de sa maison : la porte principale, celle de derrière, cette fenêtre, celle de la cuisine, la dernière dans la chambre parentale. Peu de chances que la bête passe par l’étage. Étant donné que le monstre avait déjà oublié ce passage devant ses yeux, il ne restait plus beaucoup de possibilités.

Ellie s’approcha d’un pas décidé de la porte, prenant son courage à deux mains. Elle était la seule à pouvoir sauver sa famille, la seule à pouvoir sauver le monde d’une si grande menace : qui sait les entières familles qui auraient pues être dévorées par un monstre si dangereux, lequel aurait utilisé l’effet de surprise ? Chacun des pas d’Ellie était lourd, difficile. Un poids si imposant pour une si petite personne. Oui, décider du sort de la vie d’autant était un fardeau qu’elle était fière de porter. S’approchant de la porte d’entrée, elle était prête à prendre le parapluie de Papi Joël, qui avait fait la guerre. Un artefact d’une valeur inestimable, le fruit d’insoutenables bombardements, d’attentes infâmes, de meurtres sales que le tempe ne fera jamais oublier ! Oui, c’était l’arme parfaite. Un coup entre les deux yeux, le front en charpie : le monstre serait K.O.

Elle le sentait, derrière la porte. Elle entendait ses mouvements...mais elle savait aussi qu’il savait qu’elle savait. Oui, ils se contemplaient à travers cette porte en bois, l’accès de la victoire. Celui qui porterait le premier coup sera vainqueur. Bientôt, il tournerait la poignée, entrera et tentera de donner un coup de griffe ou de mâchoire, de queue ou d’écaille tranchante. Elle, elle esquivera habilement, se mettra en position et assénera sur son crâne purulent la clé de la survie. Ellie transpirait un peu, le regard confiant, quand même, en voyant sa famille heureuse. Oui, elle abattrait cette créature et laisserait le rire présent sur leurs visages.

Le moment était venu.

Le parapluie était levé, la poignée se tournait doucement. Les secondes passaient trop lentement pour qu’on ne remarque pas les gouttes de sueur qui dégoulinaient sur son visage. Et enfin, on put voir les gonds commencer à se déplacer. Ellie ferma les yeux une dernière fois, car elle ne pourra pas cligner beaucoup des yeux pendant l’intense combat. Et soudainement, là, maintenant, on put découvrir qui était cette bête : la synthétique barbe blanche malhabilement placée sur ses lèvres, les lunettes en plastique cassées et rafistolées, les cheveux bruns bouclés pas du tout dans le personnage, bonnet rouge et blanc trop petit, ce père noël stagiaire sortit de sa hôte un gros paquet mal emballé qu’il tint droit comme un i à la jeune femme.

-Oh oh oh...Bonsoir, je ne fais que passer. Famille Joël, voici vos serviettes que vous avez commandées, désolé du retard. Joyeux Noël en retard, geint-il d’une voix nasillarde et fatiguée.

Ellie posa le parapluie, prit le paquet, ferma la porte, puis alla se coucher.


Texte du participant 2
Spoiler
Que désires-tu ?
Il n’y avait bien qu’une seule réponse possible.
Du moins, c’est ce qu’il avait cru, à l’époque.

Depuis quand son monde était-il en guerre ?
A chaque génération, le conflit semblait gagner en puissance.
Ils n’étaient pourtant qu’une poignée de dissidents, qu’une minorité à contester la souveraineté en place, mais ce petit nombre regroupait ce qui se faisait de plus violent et de plus brutal de leur peuple. Et ils avaient aussi les plus forts, avec eux… Car ils étaient obnubilés par une seule chose : la puissance. La puissance était Pouvoir, la puissance était Domination, la puissance était Tout. Leur seule logique, leur seule loi était celle du plus fort.
Et le plus fort, selon eux, ce n’était pas le roi.
Et pourtant, ils n’avaient toujours pas réussi à le renverser.
Leurs muscles n’avaient jusqu’alors pas été suffisants face à l’intelligence des gens qui avait toujours réussi à faire éclater au grand jour leurs sombres machinations.
Mais la balance allait bientôt pencher de l’autre côté…

Łopian songeait à tout cela en regardant le soleil descendre à l’horizon, sa peur grandissant au fur et à mesure que la lumière baissait. Il se tassa dans sa navette individuelle de voyage et en alluma l’éclairage intérieur. Ainsi les ténèbres ne viendraient pas l’envahir.

Cette technologie était à la fois une bénédiction et une malédiction…
Un jour, des étrangers étaient arrivés des cieux, dans ces petits vaisseaux ronds, et avaient tenté de les soumettre. Les siens s’étaient défendus, les avaient battus et faits prisonniers. Il avait été jugé plus intelligent de les capturer pour en apprendre le plus possible sur eux et leur conglomérat que de les tuer dans l’espoir que cela dissuaderait qui que ce fut de réitérer la même entreprise. C’est ainsi que l’univers s’était ouvert à eux, au travers de toutes ces technologies qu’ils avaient pu marchander contre des travaux physiques.
Mais la vie de manutentionnaire n’avait pas plu à certains, qui s’étaient engagés dans des groupes de conquêtes… Le goût du sang et de la violence s’était alors développé chez ces individus au tempérament plutôt asocial, et ainsi était né le premier groupuscule ayant cherché à entraîner leur peuple dans la voie sanglante de la conquête.

Des mesures avaient été prises contre les contestataires, quand il était possible de les appréhender.
Après les premières arrestations, les trublions s’étaient réfugiés dans la clandestinité, et désormais leurs actions étaient menées dans l’ombre, leur permettant de passer pour un citoyen lambda au grand jour.
Et en réponse à la montée de la violence des révolutionnaires, les peines à leur encontre s’étaient alourdies. Désormais la mort par torture attendait quiconque était arrêté.
Mais cette mesure extrémiste n’avait jamais pu être appliquée, car ces gens luttaient jusqu’à la mort, et il était impossible de réussir à capturer qui que ce fut pour tenter de lui arracher les noms de ses camarades.

Łopian se dit que c’était une bénédiction, que ces barbares préfèrent lutter jusqu’à la mort... Jusqu’à présent personne n’avait osé lever la voix pour signaler que le traitement réservé aux prisonniers était digne de ceux qu’ils combattaient. Qui donc pouvait réussir à infliger la douleur, si ce n’est une personne aimant faire souffrir ?
Il craignait que le bureau d’Inquisition, chargé de traquer et interroger les hérétiques, n’ait été créé par des éléments ayant infiltré les Instances Suprêmes...

Łopian était connu de ses supérieurs en tant que soldat intègre. Il aimait se battre pour le sport, il aimait chercher perpétuellement à se dépasser. Il était fort. Pour ces raisons, il avait été approché discrètement par un supérieur et s’était vu confié une mission de la plus haute importance : infiltrer le camp ennemi.
L’approche avait été délicate... Avant de pouvoir rencontrer un de ses semblables, il avait dû gagner la confiance de guerriers d’autres planètes et s’engager dans un des Conglomérats régnant sur l’univers. Pendant deux ans, il avait fait son possible pour gagner en puissance et tenter de brutaliser des innocents, d’agir comme il imaginait que ses ennemis agissaient, sans réussir pour autant à tuer qui que ce fut de sang-froid, sans jamais prendre de plaisir à ces actes barbares.
Et lors d’une conquête, il l’avait rencontré.

Qu’était-ce ?
Il ne semblait ni masculin, ni féminin, ni même… Vivant. Il semblait transparent, intangible.
La créature vivait au fond d’une grotte, sur une planète qu’il avait été envoyé conquérir. La population était plutôt faible, la conquête était facile, mais cela avait été d’autant plus difficile à Łopian de massacrer comme le monstre qu’il se disait être. Il avait laissé les autochtones évanouis, blessés, tenté d’en tuer le moins possible, mais même ainsi il se dégoûtait. Il avait eu un besoin irrépressible de s’isoler, et son attention avait été attirée par une caverne à l’entrée décorée. Armé d’une torche, il était entré, et au fond, s’était retrouvé face à cette chose indéfinissable.
Que désires-tu ? Lui avait demandé l’Ombre.
Son cœur meurtri savait ce qu’il désirait le plus au monde : la force de remplir sa mission, le courage d’éliminer ceux qui devaient l’être, la puissance pour détruire ceux qui avaient troublé son peuple.
Tu as déjà tout cela au fond de toi. Touche-moi, et tu pourras réaliser tes rêves.
Il l’avait touché, et tout était devenu noir durant quelques instants.
Quand il avait repris ses esprits, il était au milieu d’un cratère de plusieurs kilomètres. Un dixième de la planète avait été réduit à néant en quelques instants.
Il avait le Pouvoir. Et avec un tel Pouvoir, avec une telle Force, impossible que les rebelles ne l’approchent pas… Son cœur jubilait.

La nuit tombait. Łopian regardait le ciel s’obscurcir, songeur. Même les nuages, pourtant si blancs en journée, devenaient sombres au crépuscule, une fois le soleil disparu derrière la ligne d’horizon…
Pour atteindre son but, il avait finalement payé un tribu plus lourd que prévu.
Au tout début, il n’avait pas compris pourquoi il était toujours aussi faible, comment il avait bien pu détruire une telle surface sur cette planète, comment réussir à faire ressortir cette puissance qu’on lui avait dit être sienne. Une fois la mission terminée, il était rentré à la base, encore plus déçu.

Et il avait commencé à avoir des absences. Il entrait dans un endroit sombre, et se découvrait dans des ruines, en plein jour. Il avait même explosé son monoplace, en cherchant à dormir dedans.
Le regard des autres avait changé. Il était désormais craint et respecté.
Et ce qu’il attendait depuis deux ans s'était enfin produit : il avait été contacté par les opposants. Mais il ne put jamais les détruire.

De jour, il n’en avait pas la force.
De nuit, il n’avait qu’une envie : massacrer en leur compagnie.
De jour, il était l’homme que tous avaient toujours connu, aux cheveux sombres et au cœur bon.
De nuit, il était un Démon assoiffé de combats et de sang, aux cheveux blonds et au cœur de ténèbres.
De jour, il croyait, il espérait être possédé par un Démon.
De nuit, il savait que le Démon n’avait fait que faire ressurgir ce qu’il avait toujours eu au plus profond des ténèbres de son cœur.

« Il faut que je rentre sur ma planète. Je ne peux plus continuer cette mission dans ces circonstances. Il faut que je leur dise ce que je sais, et qu’ils fassent le nécessaire pour me tirer de là. »
Łopian ferma la porte de son vaisseau et lança la procédure de départ.
Son vaisseau sortit de l’atmosphère de la planète où il avait tenté de se cacher un temps, et fila droit vers son monde natal.
Assoupi, il ne put remarquer que le mode ‘sommeil artificiel’ s’était déclenché, et que la lumière s’était coupée.

Après quelques jours de voyage, un voyant se mit à clignoter, pour signaler l’arrivée imminente à destination. L’homme aux cheveux blonds ouvrit ses yeux bleus et sourit. Il faisait nuit, sur Sarada.

Le soleil était sur le point de se lever.
Les Saiyens avaient lutté de leur mieux pour ne pas finir exterminés.
« Je sais ce qui m’attend dans quelques minutes, » déclara le démon dans le corps de Łopian. « Mais je connais désormais votre sang, et je reviendrai vous hanter, plus fort encore, dussé-je mettre mille ans pour revenir. »
Il fut exécuté à l’apparition des premiers rayons.


Texte du participant 3
Spoiler
Mont Paozu, à l'aube.

Comme chaque matin, Son Gohan se réveilla dans son lit de paille, rustique mais confortable. Il s'étira, bailla puis sortit de son lit. Son premier réflexe fut de vérifier que Son Gokû, son petit-fils adoptif depuis quelques années maintenant, dormait toujours profondément dans son propre lit de l'autre côté de la pièce. Il fut satisfait de voir son petit garçon tout nu à queue de singe étendu mollement sur sa paillasse. Amusé de sa position débonnaire, il replaça doucement la couverture qui avait glissé sur le petit corps et sortit de la maison une fois qu'il se fut habillé d'un kimono traditionnel qu'il portait chaque jour. Il se mit à énumérer toutes ses missions de la journée : la plupart tournaient autour de la vie de Goku, il fallait encore chasser et préparer ses repas, l'entraîner, le nourrir, l'éduquer mais également le divertir. Ainsi, avant le réveil de l'enfant, il tâchait de se vaquer à des occupations personnelles.

En entamant son entraînement matinal, il se fit la réflexion que son emploi du temps s'était considérablement allongé depuis l'adoption de son petit protégé. Il n'avait cependant aucun regret, Son Goku était du travail supplémentaire mais également une grande dose de joie et de plénitude quotidienne. En prenant son petit-déjeuner, il se dit qu'avant de le rencontrer, il ne savait pas que éduquer un enfant pouvait être aussi gratifiant. C'était exactement ce dont il avait besoin comme nouvelle étape de sa vie : donner de l'amour de manière inconditionnelle. C'était tout ce qui lui restait à accomplir afin d'être complet, se disait-il en préparant la montagne d'aliments destinée au premier repas de la journée de Son Goku.

Il réveilla ensuite l'enfant, surpris que ce soit déjà le matin et finalement très heureux de devoir se lever pour manger et commencer une nouvelle journée. Il réagissait de la même manière chaque matin. En effet, chaque jour était similaire au précédent et ce rythme de vie était bien rodé. C'était extrêmement nécessaire, les enfants en général, et particulièrement celui-ci, avaient besoin de rituels rigoureux. Le vieil homme en avait eu pour preuve que la dernière fois qu'il avait été contraint de changer de programme en dernière minute, son protégé avait échappé à sa vigilance, sans conséquence dramatique, heureusement.

Ce jour-là, le petit Goku était assis entrain de manger devant la maison de son grand-père adoptif. Ce dernier était à quelques mètres de lui, dans son champs de vision. L'enfant mangeait des fruits, semblait très concentré sur sa tâche, les sourcils froncés. Son Gohan entendit soudainement des bruits comme si des animaux luttaient entre eux ainsi que des cris de détresse. Après avoir jeté un dernier regard à son petit-fils entrain de manger, il fonça voir ce qu'il en était à l'orée du bois. Il ne désirait pas laisser des animaux dangereux rôder dans les parages de sa maison. Le petit Goku, nullement inquiété par les cris, arriva bientôt à la fin de son stock de fruits. Mécontent, il cria brusquement après son éducateur-nourricier. Celui-ci ne l'entendit pas, alors l'enfant frappa sur le sol de ses petits poings de frustration. Au bout de quelques longues minutes de colère, il décida de se lever vaillamment sur ses petites jambes et de partir en quête de nourriture. Ne sachant pas où chercher, l'enfant alla tout droit en ne se fiant qu'à son odorat et se retrouva bientôt au bord d'une falaise. Attiré par les vergers remplis sur l'autre rive, il ne se posa pas plus de questions et sauta avec l'idée d'arriver de l'autre côté. Malheureusement, la distance était trop grande, il dégringola le long de la falaise, s'éclatant la tête à de nombreuses reprises contre les parois et le sol. Il fut retrouvé par son grand-père qui eut une bonne intuition pour le retrouver facilement. Il le récupéra tout écorché, plein de bosses et de bleus mais en vie. Il se promis de ne plus être négligent de cette manière.

En chassant la suite des repas de la journée, le vieil homme se souvint que cette mésaventure eut pour effet de rapprocher grand-père et petit-fils. En effet, avant l'accident, le bébé était très turbulent, voir agressif et ne semblait pas vouloir de l'aide et de l'affection du vieil homme. Son Gohan ne s'en offusquait cependant pas, ça confirmait même son impression que ce petit était spécial et qu'il était important qu'on s'en occupe. Son Goku n'acceptait que trois choses à cette époque : être nourrit, être logé et se bagarrer. Cette dernière chose amusait beaucoup le vieil homme qui y vit un défi : transformer cette violence incontrôlée en art du combat purificateur. Après l'accident, il sembla que le petit Goku réalisa que le grand-père était là pour l'aider et l'aimer.

En terminant l'entraînement de son petit-fils maintenant joyeux et enthousiaste, il se rappela que ses crises de colère avaient quasiment complètement disparus sans pour autant avoir détruit son intérêt pour les arts du combat et le développement du corps et de l'esprit. L'enfant ne semblait d'ailleurs pas se souvenir de son accident. Ne souhaitant pas raviver de mauvais souvenir et peut-être sa hargne heureusement perdue, Son Gohan n'avait jamais insisté et mis en place le nouveau rythme et les nouveaux rituels.

Pendant la chasse et le repas suivant, Son Gohan et Goku discutaient joyeusement, savourant la tranquillité de leur vie bien rodée. L'enfant grandissant, il prenait de plus en plus part aux tâches quotidiennes. Ainsi, ce jour-là, il participa à la réparation de différentes chaises ainsi qu'à la construction de nouveaux ustensiles destinés à améliorer le confort de leur quotidien. 

Qu'il évoluait bien ! Se disait le grand-père plein de fierté en l'observant débiter du bois avec adresse et rapidité. Il était peut-être temps de lâcher un peu la bride… Après tout, il devait se construire encore et vivre de nouvelles aventures pour apprendre encore de nouvelles choses. Maintenant que la confiance et la communication étaient parfaitement établies, il ne pouvait plus lui arriver grand-chose…

Il lui demanda ce qu'il désirait faire durant leur moment de divertissement. L'enfant avait tout de suite manifesté l'envie d'aller pêcher et de faire des acrobaties dans les arbres avec les animaux du voisinage. Son Gohan acquiesça. Après de longs moments où l'enfant sautait tout azimut autour de lui, il se dit qu'il était peut-être temps de le familiariser plus sérieusement à l'art de la méditation. Le petit avait beau être gentil et serviable, il était toujours débordant d'énergie. Cette session se solda par un endormissement quasiment immédiat du petit Son Goku.

À la fin de cette journée, Son Gohan mis le petit Son au lit à l'heure habituelle, au coucher du soleil. À cause de sa sieste, il n'avait pas sommeil mais Gohan insista, rappelant l'importance d'un rythme de vie soutenu et d'une bonne discipline pour devenir un bon expert en arts martiaux. Cet argument fit mouche et Goku obtempéra.

Heureux de sa journée et de sa vie, le vieil homme se coucha à son tour quelques temps plus tard et s'endormit rapidement ce soir-là, fier de son parcours, sans aucune crainte pour l'avenir.

Son Goku se réveilla avant le lever du jour le lendemain. Surpris qu'il fasse encore nuit, il décida de se lever afin d'aller aux toilettes à l'extérieur. C'était le conseil de son grand-père en cas d'insomnie : prendre l'air, ne pas s'éloigner de la maison et se recoucher calmement en attendant le lever du soleil.

Dehors, il fut étonné de la forte lumière blanchâtre. Regardant d'où elle venait, il fut émerveillé par la pleine lune brillante. Il lui sembla soudainement qu'il retombait dans les bras de Morphée, comme projeté dans un autre monde, bercé par la douce lumière et les battements de son coeur. Ceux-ci se faisaient cependant de plus en plus fort et il passait effectivement dans un état second : son corps grandissait et grossissait pendant qu'il se recouvrait d'un épais pelage brun. Lorsque sa transformation fut terminée, il était devenu un énorme singe sauvage hurlant à la mort et piétinant frénétiquement le sol.

Son Gohan fut immanquablement réveillé par les cris et les tremblements occasionnés par la bête. Son premier réflexe fut d'aller voir son petit-fils. Il constata avec horreur qu'il n'était pas son lit. Il sortit en trombe de la maison et interpella le monstre.

- Sale monstre ! Qu'as-tu fait de mon petit-fils ?, hurla-t-il en position de défense martiale. À sa grande surprise, l'interpellé cessa de piétiner la plaine déjà défoncée par les nombreux sauts et posa son regard rouge sang vers son petit interlocuteur. Le sang de Son Gohan se glaça alors subitement.

- Son Goku, c'est toi ? Que…

Après une brève seconde de doute, le monstre poilu poussa un nouveau cri de rage et avec une vitesse et une agilité sans nom, il projeta son pied et écrasa le vieil homme qui n'avait aucune chance de réagir.

L'Oozaru continua de « danser » en sautant et en se martelant le torse de ses poings en hurlant et détruisant les bosquets et falaises alentours.

Au petit matin, Goku avait repris sa forme initiale. Il reprit ses esprits et découvrit avec horreur le corps de son grand-père mort. Il pris soin de l'enterrer dignement et de lui rendre hommage.

Se disant que c'était l'oeuvre d'une bête sauvage et qu'il avait péri pour le protéger, Son Goku pris la décision de continuer à vivre sous les préceptes de son tuteur, avec rigueur et simplicité et de continuer à s'entraîner afin de devenir un grand maître en arts martiaux comme lui.


Texte du participant 4
Spoiler
« C’est l’oiseau géant ! Il est revenu ! Cachez-vous, on ne peut pas lutter ! » hurla celui qui se trouvait en tête, sans doute le chef, d’après l’insigne qui se trouvait sur sa veste.

Non loin de là, une grotte était visible, et semblait être capable de les protéger du monstre, au moins le temps qu’il ne se lasse et parte à la recherche d’une autre proie. C’était clairement un comportement totalement égoïste, mais ils ne pouvaient rien faire. Ils étaient paralysés de peur, chaque fois qu’ils le voyaient arriver. Les deux seules choses qui les maintenaient en vie, c’était leur peur et leur envie de survivre.

L’oiseau géant avait déjà attaqué, lorsque leur groupe était bien plus conséquent. Plus des trois tiers des soldats avaient étés décimés, mangés par leur adversaire immense.
Ils ne pouvaient pas le tuer, et il continuerai ses attaques jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul humain en vie.

Au petit matin, tous purent quitter leur cachette, en vie. Désormais, ils étaient résignés. Ils perdraient la vie, quoi qu’il arrive, que ce soit tués par la bête, de vieillesse, ou encore de maladie. À la prochaine attaque, ils vengeraient la mémoire de leurs camarades perdus, et de tous les humains morts.

Toute une journée à marcher dans le froid plus tard, les soldats se posèrent pour enfin prendre un peu de repos, ainsi qu’un bon repas chaud, bien mérité. Le monstre n’avait pas montré le bout de son nez durant ce jour, et semblait ne pas avoir attaqué d’humains. Mais que préparait-il donc ? Ça, bien trop de monde l’ignorait, redoutant le moment où il se montrerait de nouveau, pour causer un autre carnage.
L’humanité n’avait sans doute aucune chances contre lui. Peut-être même que l’univers entier, s’il habitait d’autres espèces, ne pouvait rien faire.

À chacune de ses apparitions, il affirmait sa suprématie sur l’espèce la plus développée de la planète Terre. Peu importe le nombre de stratégies qu’ils mettaient en place, le nombre de combattants,
les armes qu’ils utilisaient, rien n’y faisait.
Le monstre semblait immortel, et personne n’aurait pu penser un jour que l’humanité en serait débarrassée.

Soudain, le démon surgit depuis les cieux et fondit sur le groupuscule. Déjà, un des membres fut emportés, au moment même où toutes les cinq personnes restantes s’éloignèrent les unes des autres, pour ne pas se gêner. Le fusil pointé vers le ciel, tous attendaient avec impatience le signal de leur chef, qui ne semblait vraiment pas rassuré.
De nouveau, l’oiseau fondit sur ses proies, les pattes prêtes à attraper la première personne qui croiserait son chemin.

« Feu ! » ordonna soudainement le supérieur du groupe, ordre presque instantanément suivi par un brouhaha causé par les tirs des armes, en direction de leur assaillant.

Bien que les munitions atteignirent la cible, un autre de leurs homme perdit la vie, emporté par le démon, qui disparut un long instant, sans doute le temps de dévorer sa proie ou de la stocker dans un nid, pour se faire un bon repas un peu plus tard.

Moins d’une minute plus tard, il fondait de nouveau sur eux, et de nouveau, les tirs le touchèrent, sans qu’il ne semble sentir quelque chose. Encore une fois, un soldat disparut de la surface de la Terre. Cette fois-ci, les projectiles n’avaient pas attendu d’ordres pour être lancés. La panique les forçait à agir de façon stupide. Les deux personnes présentes, sans compter leur chef, s’enfuirent en courant, mais furent bien vite rattrapés par le rapace. Il avait du faire deux voyages, pour pouvoir tuer ces deux personnes.
À chacun des retours, une balle provenant du commandant atteignait sa cible.

Très étonnamment, et avec toute la chance du monde réunie dans son arme, les tirs du dernier survivant du groupe avaient tous fait mouche exactement au même endroit. Désormais, une légère entaille était visible sur le corps de l’oiseau, à la droite de sa patte gauche.
Rapidement, l’homme, poussé par l’adrénaline, rechargea son fusil, et, au passage du monstre, tira une rafale de balles, dans l’espoir de toucher le point faible de son adversaire avec au moins une arme. Lorsqu’il s’approcha enfin de lui, le soldat esquiva en effectuant une roulade vers la gauche.

C’était la première fois que son opposant ratait sa cible. Bien plus impressionnant, c’était la première fois qu’une blessure était visible. La bête s’énervait. Ses attaques devenaient encore plus prévisibles, étant donné qu’il répétait le même schéma en boucle depuis le début.
Soudain, le rapace surgit de nouveau, et fut encore accueilli par une pluie de munitions. Un des projectiles ayant atteint son point faible, il se vit obliger de s’arrêter dans ses mouvements, sentant la douleur. L’humain en profita pour mieux viser. Une cible immobile était toujours plus simple à abattre qu’une cible en mouvement.

Le monstre était furieux. Sa colère lui fit oublier un instant la douleur, le temps de foncer sur sa proie, qui résistait bien trop, au moment-même où cette dernière ne possédait plus de balles dans son chargeur.
En anticipant, il enleva l’arme et la jeta un peu plus loin, avant d’effectuer une nouvelle roulade, sur la droite cette fois-ci. Malheureusement, une des griffes du rapace avait causé une blessure à son épaule gauche, qui saignait quelque peu. Ce n’était pas grave pour l’humain, il se sentait de plus en plus proche de la victoire.

C’était vraiment étonnant, qu’un homme seul puisse parvenir à faire ça, mais il n’y réfléchit pas trop sur le coup, occupé à tirer sur la bête avec son arme de poing, possédant moins de recul qu’un fusil, plus pratique pour viser un point précis. Le seul problème résidait dans le fait que le monstre semblait de plus en plus irrité, et sentait de moins en moins les coups.

Sa prochaine attaque serait l’une des dernières. Un des deux allait perdre la vie.
De nouveau, l’agresseur cala son rythme sur le fait que l’homme devait recharger son arme, le forçant à l’abandonner également. Sans réfléchir, l’humain sortit son couteau de l’étui, le tenant des deux mains. À l’instant où le rapace pointait ses pattes griffues vers lui, le soldat tendit la dague droit vers la blessure qui avait été alimentée en balles provenant des différentes armes du chef de l’escouade.



« C’est un scandale, c’est vraiment trop violent pour un enfant ! » hurla une femme dans le public, se levant de sa chaise, hors d’elle.

Ne pouvant supporter que son fils assiste à ce spectacle, elle le prit par le bras, et le leva de force, le tirant vers la sortie.

Le jeune Jérémy sortit à ce moment-là de son esprit, dans lequel il imaginait pourtant parfaitement bien les actions des divers personnages faits d’ombre.

« Le spectacle ne vous a pas plu, madame ? demanda un homme à sa mère, visiblement le patron du lieu.

— Vous voulez rire ? Mon fils a seulement sept ans ! Jamais nous ne remettrons les pieds dans votre théâtre, monsieur ! »

Suite aux paroles de sa mère, le jeune enfant pu voir la totalité des spectateurs se mettre à protester, avant que les lumières qui éclairaient les ombres ne s’éteignent. Le show avait été annulé à cause de la femme surprotectrice, et ne serait sûrement jamais remontré dans n’importe quelle ville.


Texte du participant 5
Spoiler
—Soumet toi à présent, impératrice Svehylde, et je t’accorderai une fin rapide. Tu devrais voir à présent que tu ne peux plus vaincre.

Ces deux phrases, prononcées nonchalamment, presque susurrées par le grand cavalier en noir arrêteraient le fracas des armes.

Jusqu’au bout de l’horizon et même au delà des grandes plaines arides, la terre n’est plus que mort. Chair en décomposition, cadavres, restes déchirés par l’acier glacé et bouillant au soleil dans un macabre spectacle, un brouillard sanglant donne à la scène des allures des coucher de soleil alors que le char d’Hélios est pourtant loin d’avoir achevé sa course.

Les soldats de l’homme, connu sous le nom de Gremnoch, reculent maladroitement, comme si les ardeurs solaires les avaient assommés.

Il n’en était rien.

Svehylde, utilisant son épée — maintenant ébréchée et émoussée par les longues heures de batailles qu’elle avait eu à mener — pour se redresser, toisa son interlocuteur, le prenant de haut malgré le fait qu’il montait un cheval gigantesque tout en se tenant au sommet d’une petite butte.

Cet homme, traité de sorcier, de nécromancien et de démon, qu’elle avait bannie de sa cour il y a de cela trois ans n’allait pas la tuer, que non; mais allait faire bien pire. Ses puissants sortilèges lui permettaient de soumettre l’âme et de souffler la conscience comme une bougie, faisant d’hommes des marionnettes, tout juste bonnes à combattre comme le feraient des zombies.

Il n’y avait pas une once d’élégance, ni dans leur abominable style de combat, ni même lorsque qu’arrachée à leur cou par un vif mouvement de lame de Svehylde, leur tête allait rouler dans la boue corrompue qui avait remplacé à la fois l’herbe sèche des plaines, mais également le coeur, l’âme, et le courage de son peuple.

Pour combattre cet immonde sorcier, et ses répugnants sbires, elle n’avait pu rassembler qu’une centaine de guerriers, et même si chacun d’entre eux valait bien une cinquantaine de ces monstres, l’avantage du nombre avait eu raison de l’honneur, du courage, et de la noblesse de ses compagnons.

—Maintenez la. ordonna simplement Gremnoch à ses esclaves, alors qu’il descendait de cheval, ayant capté la lueur de défi qui brillait dans les yeux vert de l’impératrice.

Svehylde décapita le premier homme d’un revers si rapide qu’il eut été impossible pour un mortel de l’apercevoir, et se rua sur le second, qui n’eut pas non plus le temps de réagir.

Mais un bras venu de nul part enserra fermement le sien, alors qu’un autre soldat se jetait sur sa jambe droite pour l’immobiliser.
Son poing gauche, toujours ganté, s’écrasa sur le crâne du malheureux, qui tint bon malgré tout, et bientôt, ce fut six hommes qui la maintenaient debout, un septième s’approchant prudemment avant de la priver de Gram, son épée, et de la jeter dans la poussière, à même le sol.

Voir son épée légendaire, qui l’avait accompagnée dans milles batailles être traitée comme un balais de servante lui pinça le coeur, mais le dégout qu’elle venait d’éprouver n’égala en rien l’horreur qui la saisit en voyant Gremnoch s’approcher d’elle à pas lents, les yeux gorgés de désir.

Oh, elle n’était pas naïve, loin de là. Elle se doutait bien que sa longue chevelure d’argent, semblable à celle des Valkyries des légendes, que ses yeux verts émeraudes et son visage fin lui valaient les attentions de bien des hommes. Ses talents à l’épée n’avaient pas d’égal et même sa noblesse d’âme et sa miséricorde lui avaient value mainte louanges. Miséricorde qui causait maintenant sa perte, elle qui avait bannie Gremnoch au lieu d’accrocher sa tête à un piquet à l’entrée de son château.

Le sorcier lui même n’était pas hideux, et certaines lui auraient sans doute trouvé un certain charme, les bruns ténébreux étant de plus en plus populaires ces temps ci. Malheureusement, les ténèbres chez lui ne s’arrêtaient pas seulement à la chevelure, mais avaient également corrompus son coeur.

—Svehylde, ma reine, ricanât le mage noir alors qu’il ne se trouvait plus qu’a une vingtaine de centimètres de son visage. M’accordera tu le plaisir de régner à tes cotés ? Ou dois-je vraiment te réduire à l’état de carcasse prisonnière de sa propre cervelle, à l’image de ces imbéciles ?

Il désigna le soldat qui lui avait prise sa précieuse Gram, et qui regardait à présent dans le vague, un mince filet de salive dégoulinant de ses lèvres. Vu l’odeur qu’il dégageait, lui et les autres, l’ensorceleur n’avait sans doute pas pris la peine de leur ordonner de se soulager seuls.

La seule réponse de la guerrière fut le bruit grotesque qu’émit sa salive en heurtant la joue du magicien, qui se figea pendant une seconde.

—Tu l’auras voulu. fit-il en haussant les épaules, se penchant en avant.

À l’instant ou ses lèvres touchaient les siennes, elle crut vomir. Par réflexe, elle voulu lever son bras pour s’essuyer vivement la bouche, tout cela pour constater… qu’elle y parvint.

Les gardes qui la retenaient avaient disparus, tout comme la déjection démoniaque qui leur servait de maître.

Autour d’elle s’étendait, majestueusement, la vide.

Svehylde accueilli ce moment de répit avec appréhension. Ça devait être la méthode par laquelle Gremnoch corrompait ses serviteurs. Une dimension propre, à l’intérieur de son esprit.

—Pffft. Ridicule. s’écria une voix claire derrière elle.

Son coeur rata un battement. Une copie carbone d’elle même se tenait face à elle, souriant d’une manière arrogante qu’elle ne se connaissait pas.

[color=#4400080]—Tu es ici uniquement à cause du pouvoir magique en toi que tu n’as jamais accepté. En d’autre termes, moi. [/color]

—C’est toi qui es ridicule, Gremnoch. Je n’ai aucun pouvoir. Seul les êtres maudits par les Dieux comme toi en possèdent.

Le rire cristallin, reproduit par l’écho pendant quelques secondes après même qu’il eut cessé lui dit froid dans le dos.

—Comme si ce rat puant pouvait ne serait-ce que rêver de se comparer à nous. Mais la magie injectée en tentant de faire de nous sa poupée a brisé la barrière mentale que tu avais dressée, je lui reconnais au moins ça.

—Même si tu dis la vérité… avança prudemment Svehylde, ça ne change rien. J’ai tout perdu. Mon royaume tombera bientôt.

—Ne sois pas stupide. Tu as tentée de régner aussi bien que tu le pouvais, mais c’est impossible, incomplètes comme nous sommes. Tu es la lumière de notre âme, alors que j’en suis l’obscurité. Penses-tu pouvoir diriger un peuple avec de l’affection et de la compassion ?


Svehylde baissa honteusement la tête. Depuis sa succession elle n’avait cessé de lutter contre la corruption et ce malgré l’influence grandissante de la petite noblesse et de l’église. Mais elle ne pouvait pas être partout et les guerres incessantes provoquées par les pays frontaliers, qui l’entrainaient parfois loin de son territoire, avaient peu à peu affaiblis son influence dans son propre royaume.

—Joins toi à moi.

Elle tressaillit. La femme qui se tenait devant elle, fière et insoumise, était elle, elle ne mentait pas sur ce point là. Elle pouvait le sentir. Mais fusionner avec elle ? Sa part d’ombre ? Ne valait-il mieux pas au contraire la garder scellée ?

—De toute façon, tu n’as pas vraiment le choix. Je ne pourrais maintenir cette dimension spirituelle qu’une poignée de seconde supplémentaire, étant donné que je ne suis qu’une moitié de nous. Tu te doute de ce qui t’attend dehors, non ?

Un frisson de dégout lui parcouru la colonne vertébrale, le souvenir des lèvres de Gremnoch ayant marqué son esprit au fer rouge.

—J’accepte.

Son double l’enlaça, avant de lui murmurer à l’oreille :

—Je le savais déjà.


—    —                     —                  —                 —                         —                  —             —



Gremnoch ne savait plus trop quoi penser. Son baiser aurai du lier à jamais l’impératrice à un dévouement inconditionnel à son égard, mais depuis, elle était restée les yeux dans le vague, de manière assez semblable à celle d’un de ses esclaves lobotomisés.

Il se gratta la tête, incertain de la suite des opérations à présent. Personne ne l’accepterai en temps qu’empereur si leur reine ressemblait à un légume trop cuit.

Il fit un pas en arrière… Pour être soufflé comme un fétu de paille.

L’enfer venait de se déchaîner sous ses yeux. Ses hommes avaient été réduits à l’état de compote de framboise en moins d’une seconde, et il sentait sa magie se dissiper dans son arrière garde, alors que les esclaves tombaient comme des mouches.

Prestement rétabli sur ses jambes, il esquiva un éclair argenté, qui vint se ficher dans la main droite de l’impératrice. Gram.

Du moins, il crut l’esquiver.

Il tomba à terre, s’étouffant dans son propre sang, incapable de se souvenir des formules de guérison qui lui aurai permis de s’en sortir.

Svehylde, irradiant de lumière, mais le regard plus dur que jamais, le toisa à nouveau, l’épée contre sa gorge, l’air sévère.

—Ahahaha… Tu as perdu… Dès qu’ils sauront que tu es une sorcière… ils t’extermineront…

Un sourire naquit sur les lèvres de l’Impératrice, alors que la lame tournoyait dans un demi cercle meurtrier.

—Non.

La tête de Gremnoch roula dans la poussière. Elle effectua un mouvement vif du bras, chassant le sang infâme qui s’était déposé sur son arme.

—Ils ont perdus.


Texte du participant 6
Spoiler
- Donc c'est demain que tu nous quittes.

- Oui. Ce sont là mes dernières vingt quatre heures.

Un vent doux et agréable dans lequel se mêla quelques pétales de marguerites vint caresser leurs deux visages.
C'est sur ce haut plateau offrant une vue sans pareille sur l'océan que Michael avait décidé de terminer son existence.
Assis dans ce champs de fleurs et en présence de son meilleur ami qui venait de le rejoindre, il observait à présent l'astre lumineux descendre lentement sur l'horizon pour regagner sa tanière, tamisant au passage d'une couleur rose-orangée de toute beauté un ciel légèrement nuageux.

- Tu as dis au revoir à tout le monde n'est-ce pas ?

- Oui, il ne reste que toi mon ami. Répondit Michaël dans un sourire chaleureux qui lui fut immédiatement rendu.

Anael s'assit à côté de Michael et, sans un mot, ils profitèrent ensemble de cette toile de maître qui se dessinait sous leurs yeux.
Lorsque le soleil plongea définitivement sous l'eau, Michael s'allongea sur le dos et mit ses mains derrière la tête, attendant patiemment que les cieux - à présent dégagés - se mettent à scintiller d'étoiles.
Anael lui était resté assis. Se contentant d'observer la nature, en silence, par respect envers la volonté évidente de Michaël de savourer cette dernière soirée paisiblement.

De longues minutes passèrent avant que les étoiles ne commencent à consteller le ciel et si les yeux de Michael restaient figés sur l'immensité de l'infini, son esprit, lui, voyageait dans ses souvenirs.
Il se sentait calme et apaisé. Nostalgique d'une vie assurément bien remplie.
Cependant, ses pensées le ramenèrent sur quelque chose qui l'avait intrigué ces deux derniers jours. Une pensé qui avait jaillit telle une illumination dans sa tête et qui l'avait stimulé comme jamais auparavant.
Il tourna la tête vers son ami, visiblement songeur lui aussi, et l'observa un temps.
Pourrait-il comprendre ? Devait-il lui en parler ? Pourquoi avait-il eu cet éclair de lucidité au crépuscule de sa vie ? Et surtout... Comment se faisait-il qu'il n'ai jamais entendu parler de ce qui lui était apparu pourtant comme étant une question existentielle ?

Il resta un moment à se demander s'il pouvait rompre le silence pour "ça", mais le sujet lui tenant trop à coeur, il finit par se lancer.

- Dis, est-ce que tu crois qu'il y a quelque chose après ?

- Après... ? Interrogea Anael pour le moins surpris par cette question soudaine.

- Oui. Après.

- Tu veux dire... Après la vie ?

- Oui voilà.

- Mmmmmh... C'est étrange ce que tu me demandes là !

- Alors ?

- Je ne sais pas... Pourquoi tu voudrais qu'il y ait quelque chose après ?

- Et bien... Pourquoi pas ? Imagine une nouvelle existence, mais dans un monde totalement différent du notre ! Ça ne te dirait pas ?

- Une nouvelle existence ? Dans un autre monde !?... Mais Pourquoi ???

- Pour vivre quelque chose de nouveau mon ami ! Par exemple, regarde : nous vivons tous 100 ans n'est-ce pas ? Pas un jour de plus, pas un jour de moins. Et bien imagine que dans cette nouvelle vie les choses soient différentes ! Imagine qu'on ne sache pas quand viendra notre fin par exemple... Cela pourrait nous donner des sensations ou même nous faire ressentir des émotions nouvelles tu ne crois pas ? On vivrait nos vies de façon plus intenses !

Michaël parlait avec passion et semblait transcendé par le sujet. En toute bienveillance, Anael essaya de bien comprendre les paroles de son ami et prit donc le temps de réfléchir avant de répondre.
Il n'arrivait cependant pas à saisir comment de telles pensées avaient pu lui traverser l'esprit ni même dans quelle mesure elles pouvaient exister quelque part.
Il essaya pourtant d'imaginer une telle chose afin de bien comprendre le point de vue de son ami, mais en vain. Qu'une situation pareille puisse exister lui semblait inconcevable. C'était comme si on lui demandait s'il était possible d'inspirer et d'expirer en même temps !
Et puis - s'il avait bien comprit - quel intérêt pouvait-il bien y avoir en une existence qui serait finalement... Imparfaite ?
La vie telle que lui et ses semblables menaient était la meilleure possible. Aucun doute là-dessus. Alors s'imaginer qu'on ne puisse pas connaître la date de sa fin... Penser qu'on puisse s'éteindre d'un instant à l'autre... Sans pouvoir dire au-revoir à tout le monde... Sans avoir pu réaliser ce dont on avait envie... Disparaître sans prévenir, comme ça... Pouf.
Non.
Inconcevable.
Impossible !

- Tu te souviens de notre première rencontre ? Abandonna gentiment Michaël en voyant que son ami ne comprendrai pas.

- Bien sûr. Répondit-il pour le moins soulagé de changer de sujet.

Anael enchaîna en suivant sur une longue tirade passionnée racontant comment ils s'étaient connu et à quel point cette rencontre avait été géniale.
Ce qui fini par amener les deux protagonistes à s'échanger des souvenirs inoubliables dans un état d'esprit léger et agréable et ce, jusqu'à l'aurore.

Et lorsque l'aube annonça le début du dernier jour de Michaël, ce dernier trouva les bons mots pour remercier chaleureusement son ami et lui faire ses adieux.
Michaël avait souhaité rester seul pour ses dernières heures et Anael l'avait parfaitement compris.

Une fois son ami parti, Michaël se rallongea dans le champs de fleur et laissa son esprit divaguer sur cette idée qui ne le quittait plus.

Recommencer une vie ailleurs... Dans un autre monde... Si seulement... Si seulement...

Ce fut ses dernières pensées avant qu'il ne ferme définitivement les yeux et s'éteigne dans son sommeil, au milieux des marguerites.





Dans une chambre à la maternité de l'hôpital de Nantes...

- Oooooh ! Qu'il est beau ! S'exclama Alice tout en prenant le bébé dans ses bras.
Alors ? Vous lui avez enfin trouvé un prénom ?... Demanda t'elle à sa meilleure amie qui jusqu'ici, était encore indécise.

- Michaël. Souffla chaleureusement la maman du nouveau-né.

- Michaël ? Oh j'adore ! S'exclama t'elle avant de plonger son regard pétillant dans celui du petit bout de chou qu'elle tenait dans ses bras.
Non mais regardez-moi cette bouille d'amour... On dirait un ange !


Texte du participant 7
Spoiler
En chef suprême de l'univers se tenait le Maître.

Le Maître était grand. Du haut de ses deux mètres trente, il dominait la plupart de ses interlocuteurs. Son corps typé humanoïde présentait une peau rouge pâle. Une crinière de cheveux blanc tombait dans son dos. Malgré ses cinquante ans passés, le Maître était au sommet de sa forme. Il portait une simple armure militaire, ornée d'épaulettes d'acier.

Le Maître partit d'un rire semblable au tonnerre et se pencha sur le petit être à tête d'oiseau qui se tenait devant lui pour le saisir au cou et le soulever dans les airs.
-« Dix ans à me servir de conseiller pour me dire aujourd'hui que je vais mourir ? »
Une petite sensation de pincement se fit sentir dans son bras gauche. Le conseiller avait enfoncé l'aiguille d'une seringue sous sa peau.

Avec le plus grand calme, le Maître regarda la seringue. D'une main, il la fit éclater en myriade de morceaux d'une pichenette. Il lâcha le conseiller qui s'écrasa au sol.

-« Un poison ou un virus, donc ? Cela fait une éternité que j'y suis insensible. »
Le conseiller répliqua.
-« Si vous êtes un être vivant, vous mourrez. Mon peuple a mis vingt ans à concevoir l'Anti-Vie. Votre énergie va être drainée et ne pourra jamais se renouveler. Il vous reste vingt-quatre heures. »
Un silence glacial s'installa parmi la cour. Puis la tête du conseiller explosa.
-« Où en sommes-nous des exploitations de Mithril sur la planète Neiklot ? » demande le Maître à l'adresse de ses ministres.
Pas de réponse.
-« La planètre Neiklot !!! » gronda le Maître.
-« Ah ! Oui ! Nous... Nous avons trouvé des traces indiquant qu'il reste des filons, mais nous ne parvenons pas encore à les localiser. »

La vie du palais reprit son cours, les ministres enchaînaient les compte-rendus, mais le Maître semblait distrait. Il jetait des regards nerveux sur l'horloge.
-« ...sachant que le dernier bal costumé est encore récent, je suggère plutôt... »
L'orateur fut interrompu quand l'un des accoudoirs du trône, qui virevoltait dans les airs, s'écrasa au sol pour rebondir à plusieurs reprises dans un bruit d'acier résonnant dans la salle silencieuse. Le poing serré, le Maître clama : « Faites venir un putain de docteur ! »

Cela faisait longtemps qu'aucun médecin ne l'avait ausculté. Celui-ci tremblait.
-« Je suis désolé, Maître... C'est comme si votre propre sang mangeait votre énergie. Je ne sais pas quoi faire ! »
Le Maître se tendit légèrement.
-« Dans l'hypothèse absurde où ce truc me... Combien de temps me resterait-il ? » demanda-t-il.
-« Vingt-et-une heures. »
À la grande surprise du médecin, il ne fut pas exécuté. Le Maître regardait le vide. Puis il partit sans rien dire.

De retour sur le trône, il fit rassembler tous ses conseillers.
-« L'univers est infini. Une solution existe forcément quelque part. Quelle est-elle ? »
Après un long silence, quelqu'un prit la parole.
-« L'élixir de mémoire physiologique de la planète Pital. Ils n'en produisent qu'une goutte tous les mille ans, mais ils doivent en avoir un flacon entier aujourd'hui. Il rétablit le corps tel qu'il était cent heures plus tôt. »
-« Parfait ! » s'exclama le Maître.

Plus que dix-sept heures. Dans la salle secrète du temple de la vie, le médecin en chef de Pital prit le flacon d'élixir.
-« Maître... Vous vous rappelez la première fois que vous êtes venu sur cette planète ? »
-« Non. » répondit simplement le Maître.
-« Pour éviter toute résistance, vous avez détruit l'Hôpital Central... Et ma famille. »
Le Maître ne bougea pas assez rapidement. Le flacon gisait au sol, et le précieux liquide coulait le long d'une rigole pour finir dans un égout.
-«NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!! »
L'explosion qui suivie ravagea toute la surface de Pital.

Plus que treize heures. Revenu sur sa planète, le Maître entra dans une grotte.
-« Vous êtes venu vous débarrasser de moi...? » demanda un petit être bleuâtre.
-« Non, faire de toi un Dieu. » répondit le Maître.
-« Vous avez tué le précédent dieu de cette planète. J'ai refusé de lui succéder pour ne pas mourir à mon tour. Qu'attendez-vous de moi ? »
-« Tu vas exiger des instances de l'Au-Delà qu'ils ne m'acceptent pas parmi eux. Je ne quitterai pas ce monde ! »
-« C'est impossible. Personne n'a ce pouvoir, et Enma vous jugera quoi qu'il arrive. »
Le Maître le saisit par le col.
-« Si tu te débrouilles bien, je t'accorderai un vœu, quel qu'il soit. Si Enma me renvoie parmi les vivants, je ferai TOUT ce qu'il voudra ! Dis-le lui ! DÉBROUILLE-TOI !!! FAIS QUELQUE CHOSE !!! »
-« C... Ce n'est pas en mon pouvoir... Ni en celui de personne là-haut... »
Un instant de silence. Et, enfin, le Maître comprit.

Plus que huit heures. En vol stationnaire au-dessus de la planète du conseiller-oiseau. Le Maître tendit une main. Et la planète vola en éclat.
-« Ils auraient pu concevoir un antidote ! » protesta un conseiller dans l'écouteur.
-« Non. Ils ont mis vingt ans pour créer le poison, ils ne me soigneront pas. Et ils n'en auraient pas eu le temps. »
Le Maître s'était fait une raison. Il coupa définitivement les communications avec sa cour.

Plus que six heures. Planète-prison Valdos. Une pierre en lévitation au dessus du magma, un homme aux cheveux sombres, couvert de blessures, enchaîné par des chaînes invisibles drainant ses forces. De deux rayons, le Maître détruisit les chaînes. L'homme se releva à tâtons.
-« Tu es libre. Pars. »
L'homme grimaça.
-« La prochaine fois, je ne raterai pas mon coup. Je te tuerai, père. »
Et il s'envola au loin sous le regard indescriptible du Maître.

Plus que cinq heures. Le Maître entra dans la demeure du général Léo. Celui-ci s'écrasa à plat ventre.
-« Si j'avais su que vous viendriez, j'aurais suivi le protocole ! »
-« Oublie le protocole. Te souviens-tu qu'il y a quelques décennies, j'étais l'un de tes hommes ? »
-« C'est beaucoup dire ! » dit le général en riant.
-« Mes autres hommes étaient plus prompts à écouter vos suggestions qu'à suivre mes ordres ! »
-« À cause de cela, nombre de généraux ont tenté de m'éliminer. Mais pas toi. Tu m'as toujours conseillé, puis suivi. »
-« Je sais reconnaître les qualités d'un dirigeant en un homme. Vous tuer eut été une perte tragique. » dit le général avec sincérité.
-« Je vais devoir te sortir de ta retraite pour une tâche extrêmement difficile, général. »
-« Tout ce que vous voudrez, Maître. »
-« Tu vas devoir retrouver mon fils et le guider jusqu'à ce qu'il soit digne du trône. »
Le général mit un genou en terre et jura.

Plus que deux heures. Planète Kanbla. Au cœur de la jungle, le Maître fut interrompu dans sa marche quand un immense homme-lézard le frappa au visage.
Le lézard prit la parole :
-« C'est donc toi qui vient à moi ! Je serais venu te chercher très bientôt, mon entraînement est quasiment achevé. Mais même ainsi, je suis désormais plus fort que toi ! »
D'un coup de poing dans le ventre, le Maître mit son adversaire à genou.
-« Le numéro deux est numéro deux parce que je suis le numéro un, Vangâ. » dit-il.
Il savait pressentir les forces, et Vangâ n'était pas tout à fait à son niveau.

Après plus d'une heure de bataille, les deux titans blessés se faisaient face.
-« Quand je serai mort, détruis mon corps. » dit le Maître.
-« Tu mourras PARCE QUE je vais détruire ton corps ! » clama Vangâ en préparant un rayon d'énergie surpuissant.
Mais le Maître le renvoya et la bataille reprit.

La puissance des attaques du Maître semblaient décroître rapidement, à la grande surprise de Vangâ qui l'avait connu plus endurant. Le Maître tenta une vague d'énergie, mais l'homme-lézard pu contourner et transperça le torse du Maître. Celui-ci s'écroula au sol. Il regardait vaguement le ciel, puis sa peau rouge prit une teinte grisâtre, et il expira. Son ki avait disparu.
-« Qu'est-ce que ça veut dire... ? » marmonna Vangâ.
La force vitale du Maître n'avait pas disparu suite à ses attaques. Elle était partie d'elle-même, comme annihilée.
-« Enfoiré ! »
Vangâ frappa le sol à côté de la tête du Maître.
-« Je n'ai servi qu'à te donner une fin digne, alors ?!»
Il s'envola haut dans le ciel, mit ses mains sur le côté, et propulsa un monstrueux rayon d'énergie vers le sol.
-« Enfoiréééééééééé ! »

Seul, dans le vide de l'espace, Vangâ se détourna, dépité.
-« Je suis condamné pour l'éternité à n'être que le numéro deux... »

Ainsi s'acheva la vie du Maître qui, vingt-quatre heures avant, dirigeait l'univers entier au sommet de la puissance et de la santé et dont rien ne présageait une fin si rapide.


Texte du participant 8
Spoiler
Les mots s'envolèrent sans échos dans la maison de rondins. Prostré, la tête pressées contre l'épais tapis poussiéreux qui occupait l'essentiel du salon, Lopec n'osait pas la relever pour voir le regard que lui adressait sa grand-mère.
Enfin, grand-mère... Façon de parler : tout le monde dans son village appelait Meti « Grand-mère », même sa vraie grand-mère. Elle était beaucoup plus vielle que tout le monde, et ils descendaient pour beaucoup d'elle, car ses enfants faisaient partie des tous premiers colons de l'endroit. On disait que c'était Meti elle-même qui avait tué tous les monstres qui rendaient la montagne invivable, voir que la montagne elle-même était la tête d'un improbable colosse, décapité par l'ancêtre il y a de cela des milliers d'années. Il y avait des tas d'histoires sur Meti, et si la moitié d'entre elles étaient authentiques, alors Lopec était prêt à croire que la mort elle même était trop effrayée pour en finir avec elle.
Mais elle était vieille, à présent. Son impressionnante chevelure frisée avait intégralement viré au blanc. De leur boucles jaillissaient quatre grandes baguettes, qui, par quelque sortilège, parvenaient à contenir l'avalanche de kératine qui se débattait à chaque mouvement de tête. Sous son grand manteau rapiécé, sa peau fripée était parsemée de taches, et s'écartait, flasque, lorsque ses muscles toujours aussi solides que l'acier jouaient en-dessous. Mais ses yeux sombres brillaient toujours de la même sagesse hypnotique, et ses dents étaient plus blanches que celles de n'importe quel autre villageois.

Lopec était très fier d'avoir été choisi pour lui apporter à manger tous les jours. Le village n'allait pas laisser son héroïne trimer toute seule pour se sustenter, et insistait pour la nourrir à leurs frais, la laissant profiter de son interminable retraite, logée et nourrie aux frais de sa prolifique descendance.
Mais le jeune garçon de treize ans rêvait d'autre chose que de vivre toute sa vie dans un village d'un millier d'habitants perdu au milieu de nulle part, avec juste sous les yeux le témoin vivant de l'existence d'un monde vaste et excitant. Il avait cet âge où l'on se croit encore invincible, et s'imaginait bravant mille dangers, arpentant le monde et réalisant de grands exploits, à l'image de son ancêtre.

Alors il avait pris son courage à deux mains et lui avait demandé de l'entraîner. De lui livrer les secrets qui avaient fait d'elle la plus grande bretteuse du monde, afin qu'il puisse, comme elle, inscrire son nom dans la légende. Mais elle ne répondait pas. Il risqua un regard, et le regretta.

Mépris, colère, dégoût. Tout se mêlait sur la visage de Meti pour former une tempête qui foudroyait Lopec. Il n'osait plus bouger. Il mit encore plusieurs minutes pour saisir que l'ancêtre fixait un point derrière lui. Tremblant, il se retourna.

L'homme qui se dressait derrière lui était entré sans le moindre bruit, malgré le parquet vieux et grinçant qui aurait dû trahir son arrivée. Immense, son crâne chauve et balafré atteignait presque le plafond, et l'angle rendait difficile de distinguer les tatouages qui le recouvraient. Il portait une armure ancienne et cabossée sans casque, et un long sabre pendait à sa ceinture, au milieu d'une foule de lames plus courtes. Malgré sa masse impressionnante, il se mouvait avec une souplesse surnaturelle, une grâce féline et prédatrice qui laissaient à chaque instant croire qu'il était sur le point de sauter à la gorge de ses victimes et de s'endormir à la fois.
Avec un sourire partiellement déformé par la cicatrice qui lui barrait le visage, il prit la parole d'une voix grave et mielleuse qui jurait avec son apparence bestiale.

    - Elle n'apprendra plus jamais rien à personne, gamin. Si tu cours assez vite, tu pourras peut-être trouver un autre professeur.
Derrière Lopec qui tremblait comme une feuille, la voix de l'ancêtre vivante s'éleva. Elle paraissait plus fatiguée qu’effrayée.

    - Et qui aura donc l'honneur de me tuer ?
Elle n'avait pas bougé d'un poil, n'avait pas fait un geste en direction du râtelier d'armes à sa gauche, sur lequel plus d'une centaine d'épées pendaient, impuissantes.
L'inconnu sourit, la main sur son sabre.

    - Tu ne sors vraiment plus de ton trou, n'est-ce pas ? On m'appelle Gorgas. Gorgas le dévoreur, Gorgas le briseur de rois, Gorgas aux cent mille victimes... Mais je n'aime pas ces titres. Je préfère « Gorgas le tueur de légendes ».
Il avait craché sa tirade avec son assurance tranquille, mais sur la fin, Lopec put entrevoir une légère tension dans son bras droit. Celui qui tenait le sabre.

Il va attaquer.

Mais le temps qu'il formule la pensée, tout était déjà fini. Meti n'était plus sur son fauteuil, mais accrochée au torse de son assassin. Il était presque impossible de distinguer son corps sous sa foule de cheveux désordonnés qui retombaient en cascade sur son dos, sans baguettes pour les retenir.

Ce ne fut que quand les premières gouttes de sang touchèrent le sol, que les doigts tétanisés de Gorgas lâchèrent son arme et que le corps du guerrier perdit l'équilibre. Meti se réceptionna au sol avec souplesse, sous les yeux ébahis de son lointain descendant.

L'une des baguettes était profondément enfoncée dans l’œil gauche de l'étranger, les deux autres avaient été sectionnées et gisaient au sol. La main droite de l'ancêtre, avec laquelle elle avait porté le coup fatal, était tâchée d'un sang rouge et poisseux, l'autre était immaculée, bien qu'elle serrât toujours le sabre de son ennemi par la lame.
Le vacarme que fit l'armure en tombant sorti brutalement le garçon de sa transe.

    « AAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Il hurla encore quelques temps. Meti ne faisait pas attention à lui : elle déposa les nombreuse lames du combattant sur son râtelier, essuya ses mains dans ses vêtements, et pris le temps de se recoiffer avec des baguettes de rechange. Quand elle en eut fini, elle réfléchit un instant, et retira l'épée du défunt, la saisit par la lame, et tendit le pommeau vers Lopec.

Il avait cessé de crier, et le va les yeux, tremblant, et quand ses yeux croisèrent ceux de sa grand-mère, elle parla.

    - J'accepte de te former. Tu peux retourner dans ton village, où vivras vieux et sans gloire ; ou bien tu peux saisir cette épée, et finir comme lui.
Elle avait désigné le cadavre d'un signe de la tête. C'était comme si la mort l'avait privée de la façade d'humanité qu'il avait arboré. Il était bestial : des arcades sourcilières proéminentes, au rictus cruel, en passant par les canines anormalement pointues... Ses tatouages distordaient ses traits en une caricature contre-nature.

Lopec hésita plusieurs longues minutes sous le regard impitoyable de l'épéiste, puis s'enfuit à toute jambes en direction de la porte. Elle savait qu'il ne la franchirait plus jamais dans l'autre sens.

Meti sourit avant de s'en remettre à son repas. Il y avait peut-être de l'espoir pour l'avenir. Peut -être que les gens s'assagissaient avec le temps, et que les monstres comme Gorgas et elle-même se feraient de plus en plus rares pour un jour disparaître complètement.


En attendant que sorte(nt) le ou les thèmes de la 3e manche (sous peu) n'hésitez pas à voter pour les textes ci-dessus ^^

Cette fois c'est en toute logique 16 points à distribuer :)


@RMR très bien vu pour le x8/9, cette méthode sera appliquée dès le prochain tour merci ^^
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Lalilalo le Ven Sep 08, 2017 8:44

Fin des votes à quelle date ?

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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Dim Sep 10, 2017 17:03

Disons que vous avez le temps, d'ici à ce que les textes du 3e round soient rendus ^^
Je donnerai la date exacte ce soir :)

(ou pas en fait, ce soir ça va être chaud bouillant, my bad, mais restez à l'affût !)

Edit : j'ajoute le texte du participant 8 qui a fini par rendre sa prod' :)

Le nombre de points à distribuer passe donc de 14 à 16 ^^

Bon vote à tout le monde et bonne chance aux participants !
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Heika le Dim Sep 10, 2017 21:41

Tiens, personne encore n'a commenté ??
Diantre !
Mon excuse, à moi, c'est que j'avais du monde ce we... ;)

Mais au moins cela aura eu pour avantage de permettre à une 8e histoire de venir s'afficher ! ^^

Comme je participe, mes points seront donnés par MP...

Précision : j'ai tout lu vendredi, je relis en diagonale pour le commentaire, donc c'est principalement basé sur mes souvenirs d'il y a 3 jours. ^^

Texte 1 :
Spoiler
*forme : Des fautes minimes sur la majorité du texte, un passage par contre où la phrase est mal formulée. Je me suis demandée s'il manquait un ou des mots. Et, paragraphe suivant, un joli problème de temps qui m'a un peu sortie de l'histoire.
*fond : L'histoire est agréable et amusante. Le revirement de situation final est très plaisant, on sent le gros moment de solitude d'Ellie, après l'angoisse qui est montée, montée...
Ensemble bien géré, donc. ^^
*thème : "Bonsoir, je ne fais que passer". La phrase, à la fin, qui aide à cadrer le sujet, qui n'aurait pas été évident, sinon. ^^ Mais c'est bien placé, vu que je viens de percuter à la relecture que ça avait été dit. ;)


Texte 2 :
Spoiler
*forme : Comme très souvent, pas grand-chose à y redire. Il y a un [spoiler] bizarre autant qu'étrange en plein milieu du texte, qui agresse les yeux, vu qu'en fait... What, quoi ?
*fond : Texte un peu lourd, au début, qui semble quand même décoller vers la fin. Le nom de la planète, Auteur, c'était vraiment Sarada ? Ou tu voulais écrire Sadara ?
*thème : Il est plutôt clair à deviner. L'auteur joue avec Ombre et Lumière tant au sens propre qu'au sens figuré.


Texte 3 :
Spoiler
*forme : Pas de souvenir de problèmes particulier... ;)
*fond : Texte plutôt mignon, qui réécrit un passage du passé de Son Gokû. Le petit hic, pour moi, c'est que Gohan avait déjà vu une fois la forme de gorille et y avait survécu, puisque Gokû avait dit dans le début du manga que son grand-père ne voulait pas qu'il regarde la pleine lune...
Ce point est anecdotique.
Cependant, je n'ai pas plus accroché que cela à ce texte, las... :/
*thème : Je suppose qu'il s'agit de "24h avant sa mort, il était encore en vie". Je pense que la dernière phrase aurait pu ne pas être incluse, elle me donne l'impression de partir plus loin que le thème...


Texte 4 :
Spoiler
*forme : Quelques maladresses et fautes, rien de bien grave à mes yeux. :p
*fond : Récit de combat plaisant, mais qui n'a pas su m'enthousiasmer plus que cela... :(
*thème : Le texte pour lequel j'ai eu le plus de mal à cerner le thème. Je penche sur "Commentaires depuis l'autre monde". Le concept en lui-même est intéressant, mais exécuté de façon maladroite... Ou bien c'est "Seul contre tous" ? J'ai même envisage "Ombre et Lumière", avec le cinéma. A moins que l'Auteur ait fait tous ces thèmes en même temps ?


Texte 5 :
Spoiler
*forme : Une faute dès le premier mot, ça me fiche mal... Il y a pas mal de fautes et de maladresses dans l'utilisation des temps et dans la façon de faire les phrases.
*fond : Ca, c'est le genre d'histoires que j'aime voir dans ma bibliothèque, de préférence en 3 ou 4 tomes. :3 Comme quoi, je sais ne pas m'arrêter sur les fautes... ;)
*thème : "Ombre et Lumière", pas de tergiversation à ce niveau. Bieng.


Texte 6 :
Spoiler
*forme : Je n'ai pas souvenir d'avoir eu grand-chose à critiquer... ;p
*fond : Avec de tels noms, j'avais bien ciblé, très vite de quels êtres tu parlais. J'aurais été super déçue que ça ne soit finalement pas cela ! XD
C'était très original de nous présenter les choses ainsi. GG. Vraiment, un très beau texte.
*thème : Très belle façon d'utiliser "24h avant sa mort, il était encore en vie", de mon point de vue.


Texte 7 :
Spoiler
*forme : Pas de souvenir de faute ou de maladresse...
*fond : Si ça ne se passe pas dans l'univers de Dragon Ball, ça en a pourtant l'air. D'ailleurs, j'ai doublement adoré, car ça m'a inspiré sur un point sur lequel je bloquais. Sooo GooooD !
*thème : Encore "24h avant sa mort, il était encore en vie", et là encore, très bien traité !!


Texte 8 :
Spoiler
*forme : Quelques fautes, pas au point de m'écorcher les yeux, mais quand même notées. (la faute à la fraîcheur de la lecture, là ?)
*fond : Bonne histoire, quelques confusions dans le passage de combat, mais cela ne nuit pas vraiment à l'ensemble.
*thème : "Trop vieux pour ces conneries", je présume ? Pas tout à fait évident à trouver, tout de même...
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Max le Lun Sep 11, 2017 14:20

Heika a écrit:Tiens, personne encore n'a commenté ??
Diantre !


Pour ma part, j'attendais la divulgation des thèmes pour faire un gros post, mais je crois que j'vais avoir le temps d'envoyer avant. :mrgreen:

8 textes, donc, ça fait 3 forfaits.
Autant je comprends l'intérêt de tout regrouper par manque de textes, autant j'apprécie moins l'idée de noter — et d'être noté quand la liberté face au choix des thèmes n'était pas la même. Dans l'absolu, quand on est tous à la même enseigne inspiration ou pas, c'est le jeu, mais là la bataille me semble un peu déséquilibrée. :mrgreen:
Qu'on soit clair, loin de moi l'idée de critiquer l'organisation du jeu, c'est juste mon avis d'égoïste un peu attardé :wink:

(aïe, 8 textes, également bien trop long pour les gros coms, vais etre bref)

Texte 1 :
Spoiler
J'aime bien l'idée de jouer avec le thème du Père Noel et de "passer", mais la tension me semble très artificielle. J'ai pas réussi à m'inquiéter pour ton héroïne, la chute étant assez devinable.
Bon respect du thème.


Texte 2 :
Spoiler
Un mythe sur les origines du SSJ, lié aux sayens / Oozaru ?
C'est plutôt sympa, et pas trop mal écrit. J'ai du mal à comprendre néanmoins pourquoi il perd sa force le jour. Cette forme de SSJ serait-il aussi lié à la lune ?Ombre et Lumière, je suppose.


Texte 3 :
Spoiler
Sans plus. C'est peut-être un peu trop gentillet pour moi, et d'un point de vue personnel, les prequels sur DB me passionnent pas plus que ça.


Texte 4 :
Spoiler
Tu étais bien parti, mais la chute ruine tout pour moi :( Je ne sais pas si tu manquais d'inspiration sur le thème, ou si tu es arrivé à la limite des 1500 mots mais ça cause plus de problème au texte que ça n'en résout, du moins pour moi.


Texte 5 :
Spoiler
J'aime bien le fond, mais le manque de soin apporté à la forme rend la lecture assez pénible. Tu devrais au moins songer à te relire proprement.


Texte 6 :
Spoiler
Je... sais pas quoi dire en fait. J'ai pas tellement accroché, mais ça vient de préférences personnelles. Pas de reproche en particulier, tu fais le taf, mais rien de bien surprenant.


Texte 7 :
Spoiler
Pas mal. La quête désespérée du Maître pour se sauver était interessante. Le manque cruel de description est compensé par de bons dialogues.A ajouter sur le compte de la limite de mots :mrgreen:


Texte 8 :
Spoiler
Mon préféré de la poule, d'assez loin en fait. C'est pas parfait (comprehensible du fait de la limite de mots) et j'ai du mal à saisir le thème, mais la construction est bonne, l'histoire est bonne, le style est bon... que demande le peuple ?
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Davebond 00S le Lun Sep 11, 2017 17:40

À mon tour de façon brève :

Texte 1 :
Spoiler
J'ai trouvé l'histoire prenante et la chute plutôt sympa. J'aime bien ton style.

Texte 2 :
Spoiler
Les origines du LSSJ, c'était une bonne idée mais comme mon VDD, je n'ai pas trop compris pourquoi il y avait une différence de personnalité entre le jour et la nuit.
Ça colle au thème que tu as choisis mais pas à l'univers que je connais... C'était déstabilisant du coup.

Texte 3 :
Spoiler
Je n'ai pas accroché au texte car ça parle d'un moment de Dragon Ball qu'on "connait déjà".
De plus, j'ai été gêné par le contexte de la chute de Goku car ça n'est pas représentatif de ce que je connais (il était sur le dos de Gohan quand ils se baladaient aux bords de la falaise).

Texte 4 :
Spoiler
L'ensemble est pas mal mais c'est en dessous des autres je trouve.
Le plus dommage étant la chute qui manque selon moi de crédibilité.

Texte 5 :
Spoiler
J'aime bien l'univers. En lisant, j'avais l'impression de voir une cinématique de jeu vidéo. C'était cool.

Texte 6 :
Spoiler
L'idée m'a bien plu, c'était léger et pas désagréable à lire.

Texte 7 :
Spoiler
J'ai beaucoup aimé le contexte ainsi que la fin.

Texte 8 :
Spoiler
Un décors bien posé et un style bien huilé. Malheureusement l'histoire ne m'a pas fait décoller.
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar desa le Mar Sep 12, 2017 2:58

Je voterais sûrement lorsque j'aurai récupéré un laptop. Mine de rien je préfère quand les textes sont simplement numéroté sans mention de participant. C'est con mais je trouve que ça aide à l'impression d'anomymité.

J'ai réussi d'éviter de tout lire pour que l'impression soit un peu fraîche quand je noterai. Il y a facon d'avoir les thèmes utilisé par Chacun. Ou juste la liste pour avoir une idée ça pourrait aider pour la notation.
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Mar Sep 12, 2017 17:54

Cela ne me dérange pas de ne plus marquer "participant" ;)

Voici ci-dessous un récap des thèmes ^^

Et plus bas encore, je parle de la 3e manche :)

Quant à savoir quel participant a choisi quel thème, eh bien, je vous propose d'en tenir compte au moment d'évaluer les textes, car si à la lecture d'un texte vous n'arrivez pas à identifier au moins un thème, c'est que ce dernier n'a pas été respecté, quelque part :P


Thèmes (au choix) Poule 1 manche 2

♦ Bonsoir, je ne fais que passer.
♠ Trop vieux pour ces conneries.
♥ 24 heures avant sa mort, il était encore en vie.
♣ Seul face au reste du monde.


Thèmes (au choix) Poule 2 manche 2

♦ Ombre et Lumière.
♠ Un handicap est un avantage.
♥ Une muse assassine.
♣ Commentaires depuis l'autre-monde.


***************************************************************************************************************

Par rapport au troisième round, n'ayant pas très envie de proposer une formule relativement originale étant donné les résultats du dernier vote, résultats sans grand équivoque, je vous propose donc de relancer un nouvel appel à thèmes qui débouchera sur un nouveau sondage après écrémage, comme la première fois ^^

Je balance donc ci-dessous les thèmes gracieusement proposés par Max, à vous de compléter avec vos idées :mrgreen:
Proposez vite si c'est possible, car je ne pense pas laisser cette phase ouverte très longtemps, histoire d'enchaîner rapidement sur la période de votes ^^
-De Sang et d'Acier.
-Jamais deux sans trois.
-La mort avant le déshonneur.
-C'était pour rire.
-Jeux de masques.
-La seule règle, c'est qu'il n'y a pas de règles.
-Le prix du sang.
-La première fois de Goku et Chichi :mrgreen:
-Mieux vaut-il être né bon, ou surpasser sa nature maléfique en faisant de grand efforts ? (Paarthurnax)
-Les moyens justifient-ils la fin ?
-Un duel au sommet.
-Une légende oubliée.
-J'ai créé mon pire cauchemars.
-Rule of Cool
-Une étoile cannibale.
-Corruption divine.
-La vengeance est un plat qui ne cale pas.
-Une victoire au gout de poule
-Une défaite dans la tanière des loups
-Le duo ultime.
-Perdu dans la raison, saint dans la folie.
-"Je ne pourrais le faire qu'une seule fois !"
-Quitte à copier, pourquoi ne pas surpasser l'original ?
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Lalilalo le Mar Sep 12, 2017 17:58

On est d'accords que les 4 premiers textes sont ceux des participants de la poule 1 et les 4 derniers sont ceux de la poule 2 ? (c'est pour m'assurer du respect des thèmes de chaque poule dans mes notes).

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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Mar Sep 12, 2017 18:03

Quasiment ^^

Poule 1 : texte 1, 6, 7, 8
Poule 2 : texte 2, 3, 4 5

Je rangerai par poules pour la prochaine, et je diviserai probablement les sessions de votes pour éviter l’écueil relevé par Max plus haut :)
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar RMR le Mar Sep 12, 2017 18:27

Lalilalo a écrit:On est d'accords que les 4 premiers textes sont ceux des participants de la poule 1 et les 4 derniers sont ceux de la poule 2 ?


Omurah a écrit:Quasiment ^^

Poule 1 : texte 1, 6, 7, 8
Poule 2 : texte 2, 3, 4 5


Autrement dit, quasiment l'inverse.

En thème, je propose "Qui ne sait rien de rien ne doute."
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Mar Sep 12, 2017 18:32

ça m'apprendra à avoir un œil sur une partie d'échecs et l'autre sur le forum :lol:
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Lalilalo le Mer Sep 13, 2017 8:42

Honteux ce manque d'intérêt que porte l'administrateur à ce forum !
#TaubiraDémission #OmurahDémission


Sans transition:


Texte 1 (poule 1) : On a envie de dire: "tout ça pour ça?! ". Tu amènes un suspens pesant mais la fin est brutale et sans grand intérêt pour moi. Quelques tournures familières qui ne me plaisent guère.
La concordance des temps n’est pas au RDV dans cette phrase : « Bientôt, il tournerait la poignée, entrera et tentera de donner un coup de griffe ou de mâchoire, de queue ou d’écaille tranchante ».
Je suppose que le thème est « bonsoir je ne fais que passer ? » ==> 1 pts.

Texte 2 (poule 2): J’ai eu un peu de mal à situer quand se passait l’action et ce qu’il arrivait exactement à ce Saiyan (il n’est SSJ que le soir ?) En revanche, c’est bien écrit. Je n’ai noté qu’un petit truc : Tu qualifies de « Trublions » le "groupuscule ayant cherché à entraîner le peuple dans la voie sanglante de la conquête "… ça me parait un peu gentillet. Ce sont des terroristes, des extrémistes… Pas des trublions. Je suppose que le thème est "Ombre et lumière". ==> 1.5 pts.

Texte 3 (poule 1): Je n’ai pas apprécié. On n’a pas de marqueurs pour comprendre combien de temps passe. Aussi, on a l’impression contradictoire que tout se passe en une journée alors que manifestement, les évènements ont lieu sur plusieurs semaines/mois. J’ai trouvé le passage sur l’accident de Goku trop rapidement traité. La chute de Goku est un évènement fondateur dans la création du personnage. Il faudrait que cela soit un peu mieux traité.
La fin est en contradiction avec le Manga. Gohan a survécu à au moins une transformation de Goku en Oozaru puisqu’il lui a dit de ne jamais regarder la pleine lune. Pour le thème, je donne ma langue au chat. ==> 0.5 pts.

Texte 4 (poule 2): Un texte avec également quelques erreurs: L’oiseau a décimé plus des trois tiers des soldats, ce qui fait donc plus de 100%...
On note également des contradictions : Les humains sont résignés, ils se disent qu’ils perdront la vie face à l’Oiseau qu’ils savent ne pas pouvoir tuer. Pourtant, l’instant d’après, ils veulent venger leurs camarades morts et affrontent la bête…
Il y a aussi un oxymore dont je ne comprends pas l’intérêt (un long instant).
Sur le fond, le twist final est inattendu mais je ne comprends pas les conséquences de l’acte de la mère surprotectrice. Pourquoi son esclandre empêcherait la pièce d’être montée à nouveau ?
Concernant le thème, je ne sais pas duquel il s’agit ==> 1 pt

Texte 5 (poule 2) : Je crois reconnaitre l’auteur du texte sur Gilgamesh de la précédente battle. Un texte très bien écrit, avec un style agréable. Je n’ai vu qu’une seule erreur de plume : « lorsque qu’arrachée ». Le thème « ombre et lumière » est respecté. ==> 2.5 pts

Texte 6 (poule 1) : Un texte léger et agréable. L’idée de fond est intéressante même si la limite de mots ne permet pas de complétement la développer (en quoi nos vies seraient différentes si nous connaissions la date de notre mort ?) Je n’ai noté qu’une seule erreur. Michael qui devient Michaël puis redevient Michael. Le thème est « 24 heures avant sa mort, il était encore en vie. » Cependant, j’imaginais quelque chose de drôle avec ce thème. Mais c’est vrai que c’est difficile d’en faire quelque chose ==> 4 pts

Texte 7 (poule 1) : Un texte sympathique sans plus. Paradoxalement, on pourrait penser qu’on n’est pas vraiment dans le thème car les instants les plus intenses de sa vie, les moments où il est le plus vivant, le maître les vit, non pas 24 h avant de mourir, mais dans les 24h précédant sa mort (voilà, c’est une petite remarque que je fais sur cette idée qui m’a amusé car je n’ai pas grand-chose à dire sur le texte. On aurait pu envisager le thème plus littéralement. 24 h avant sa mort on est vivant. 24 h après on est mort. Où est-on pendant les 24h précédant la mort ?)==> 2 pt.

Texte 8 (poule 1) : Là encore un texte agréable. Une seule erreur : "voirE que la montagne elle-même était la tête d'un improbable colosse". Le thème « trop vieux pour ces conneries » est bien respecté, avec une morale à contre-courant des shonens que nous affectionnant tant. ==> 3.5 pts.


Merci à tous les participants.

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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar omurah le Mer Sep 13, 2017 18:35

Poule 1 : texte 1, 3, 6, 7, 8
Poule 2 : texte 2, 4, 5

Voilà la bonne classification.

Heureusement pour moi que tous les votes (hormis celui de Lalilalo) se sont faits avant mon fail plus haut :lol:

------------------------------------------------------------------------

Lalilalo a écrit:Honteux ce manque d'intérêt que porte l'administrateur à ce forum !
#TaubiraDémission #OmurahDémission

#JeSuisOmerta

...

Many...

À mon top... tu cours avec moi...

Et ne te retourne pas

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Ps : j'ai bien aimé ta réflexion, Lalilalo, sur le thème "24 heures avant sa mort [...]" ^^
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Re: Concours d'Écriture – édition 2017 {One Shots}

Messagepar Max le Jeu Sep 14, 2017 15:42

Eh bien, pourquoi ne pas ajouter du feu au moulin ? (ne pas reproduire à la maison)

En voici d'autres :

-Un pacte avec le diable.
-"Laisse moi t'expliquer mon plan diabolique..."
-"Juste histoire d'être chaud, niveau karma"
-Le jour d'après la fin du monde.
-"Comment cela pourrait-il mal tourner ?"

Bon par contre pour en choisir x dedans, débrouillez vous :mrgreen:
Et puis, proposez le votre hein, le topic est décédé depuis la rentrée :(
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