
Zhatan a écrit:Bah moi ça me gêne pas du tout. J'ai même des amix (ça change) qui sont "choqué.e.s" (relativement bien sûr) par la non inclusive maintenant. Comme quoi.
Mais j'aimerais qu'on me montre les erreurs de compréhension. Lol.
Enfin plutôt : non, ce sujet a un intérêt limité.
T'es amis sont donc relativement choqués à chaque fois qu'ils lisent un livre ? Wow![]()
Ça fait peur, enfin un peu.
Par contre, j'ai pas compris "amix".
Concernant la compréhension, je peux difficilement te le prouver là comme ça.
i.elle.s lisent plus toi
Concernant la compréhension, je peux difficilement te le prouver là comme ça.
Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.
À la suite de l’affaire Weinstein, a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! Or c’est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie.
De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délation et de mise en accusation publique d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels.
Ruwen Ogien défendait une liberté d’offenser indispensable à la création artistique. De la même manière, nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle. Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle voire comme un non-événement.
La première [précision] concerne l'usage non sexiste du langage choisi ici, qui ne tient pas seulement à une préférence personnelle. Cet usage permet tout d'abord d'éviter une naturalisation de l'association entre universel et masculin (ordinairement opérée en français) à laquelle Rebecca Jordan-Young [auteure du livre traduit] ne saurait adhérer : elle-même a pris soin de l'éviter dans les rares cas où le problème se posait en anglais. De plus, cet usage est particulièrement adapté à un texte dans lequel il est fréquemment fait référence à des personnes de sexe "ambigu". Enfin, il sert un propos tenu par l'auteur au début du livre : on aurait tort de croire que les scientifiques dont les travaux ou les propos sont relatés ici sont nécessairement des hommes, or on peut tendre à le faire (notamment au vu de certaines de leurs théories). La démasculinisation de la langue permet d'éviter ce biais de perception. A noter qu'à chaque fois que j'emploie le masculin seul, c'est donc que les personnes en question de sexe/genre masculin. Aucun mode de démasculinisation du français ne s'étant à ce jour imposé, il a fallu faire des choix. Afin de ne pas alourdir le texte... etc.
De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délation et de mise en accusation publique d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels.
Je ne partage pas l'avis de la tribune, pour plusieurs raisons
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