Supaman a écrit:Davebond,
Personne ne t'a proposé de faire sauter une classe à tes gosses. Je ne suis pas pour faire sauter des classes, mais ça me semble tout de même mieux que les retirer de l'école et les priver de l'expérience de la collectivité, non ?
Non, personne ne nous a proposé de lui faire sauter une classe car les maîtresses n'étaient par pour. Pas par rapport à son niveau, mais par rapport à son âge.
Pourtant, je n'étais pas pour enlever mon fils du système scolaire mais voyant qu'il vivait très mal le fait d'aller à l'école, on a cherché à comprendre pourquoi il s'y sentait pas bien.
Nous avons été voir une neuro-psychiatre qui nous a apporté des réponses (enfant haut potentiel, hyper sensibilité et d'autres trucs qui font qu'il ne s'entendait/comprenait pas avec ses camarades (résultats identiques à quelques particularités près pour ma fille)) puis nous avons vu un psy scolaire, puis une inspectrice de l'éducation nationale pour évaluer son niveau et du coup il est passé de grande section au CP sans difficulté.
Et une fois au CP, bah il avait le niveau, il suivait sans problème.
Mais il ne s'y sentait pas bien quand même et, pour des raisons différentes pour ma fille (harcèlement de la part de ses petites camarades), et bien nous avons cherché une alternative à l'école puisque nous sommes tombé contre un mur lorsque nous avons exposé le problème à la directrice de leur école.
"Oui mais vous comprenez, tous les enfants sont comme ça (en parlant des enfants méchants, agressifs toussa toussa), il faut que vos enfants s'endurcissent, qu'ils apprennent que la vie c'est pas facile et blablabla".Bah je suis pas d'accord.
On ne peut pas laisser des enfants en chier sous prétexte que ça fait partie de la vie et que c'est un apprentissage.
Personne ne devrait avoir à subir des conneries comme le harcèlement et attendre qu'un jour l'enfant s'affirme et mette un terme à ça de lui-même.
Je l'ai vécu plus jeune et non. Juste non.
Tous les enfants n'ont pas le même pattern d'évolution, on a tous sa propre sensibilité et façon d'appréhender le monde et les autres.
Nous dire que les enfants doivent apprendre à se débrouiller par eux-même, c'est nawak car pas applicable à tout le monde.
Si c'était le cas, il n'y aurait pas de suicide de gosse par exemple.
J'estime qu'il faille accompagner les enfants et intervenir quand une situation est anormale. Mais évidemment, ça demande plus d'effort et comme je l'ai déjà entendu, les enseignants ne sont pas là pour faire de l'éducation et je l'entend bien.
Le problème est bien plus complexe que ça et va chercher sa source ailleurs (au domaine familiale pour la plupart du temps).
C'est pour cela que nous avons choisi l'Instruction En Famille car c'est l'alternative qui nous correspondait le mieux et qui était à notre portée.
Résultat : nos enfants sont + épanouis, ils continuent d'apprendre et creusent même l'écart par rapport au programme scolaire (que nous suivons et avons dépassé dans certaines matières) et voilà quoi.
Bien sûr, ce n'est pas une solution miracle pour tout le monde car ça demande certaines conditions (disponibilité, pédagogie, niveau scolaire etc...) pour que ça fonctionne.
Pour nous en tout cas, ça le fait et nous ne regrettons pas.
Nous avons mis en place certaines choses pour ne pas les priver de l'expérience collective aussi car c'était une de mes craintes ça : qu'ils se désocialisent.
Du coup ils font un sport collectif (pour le moment), une fois par semaine nous allons dans une salle où se regroupent plusieurs familles qui pratiquent elles aussi l'IEF et nous voyons des gens (famille, amis) assez régulièrement.
Tout ça, entre autre
Je ne suis pas contre l'éducation nationale, mais je pense que le système scolaire n'est pas adapté à tous les enfants.
Si c'était le cas, nous ne verrions pas popper des écoles alternatives un peu partout.
Reste de la responsabilité de tous les parents d'être bien conscient de ses capacités à enseigner à son propre enfant et des dispositions globales que ça demande afin de ne pas faire n'importe quoi qui pourrait finalement plus handicaper l'enfant que l'aider.