Shinobi vs Saiya-jin

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar kouki le Dim Avr 15, 2018 23:21

Un excellent chapitre !

ce que j'aime bien, c'est que Raditz semble avoir '' regressé '' à la reprise de son détecteur. Autant il avait réussi à power up niveau intellignce, autant après qu'il ai retrouvé son détecteur, on dirais un camé qui retrouve sa drogue après une période d'abstinence :lol:
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Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
Merci à niic, Tiguor et goget pour l'aide au niveau des fautes.
Et un grand merci à tous les lecteurs !


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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Dim Avr 15, 2018 23:23

Raditz a trop confiance en son détecteur. C'est dit dans le manga.

Ce qui m'a fait rire c'est le "Nappa/Végéta !!! PAIN IL M'EMBETE !!!"
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Ven Avr 20, 2018 20:08

kouki a écrit:Un excellent chapitre !

ce que j'aime bien, c'est que Raditz semble avoir '' regressé '' à la reprise de son détecteur. Autant il avait réussi à power up niveau intellignce, autant après qu'il ai retrouvé son détecteur, on dirais un camé qui retrouve sa drogue après une période d'abstinence :lol:
La comparaison est excellente. 8-)
Effectivement, Raditz retrouve étonnamment confiance une fois son détecteur à l’œil. C'est le fruit de son état mental perturbé par Pain : face à cet adversaire insondable, Raditz raccroche toute sa confiance sur cet allié inattendu pour se donner l'illusion de maîtriser la situation.
Pain est vraiment dérangeant pour lui, car sans jamais montrer de puissance excessive, ses pouvoirs sont totalement hors de sa compréhension. Il se retrouve dans une configuration semblable à son premier combat "difficile" depuis sa découverte du style ninja (contre Jiraiya). Sauf que cette fois, c'est poussé à l'extrême. Ce n'est plus une gêne pour lui : c'est un danger de mort.

Bushido a écrit:Raditz a trop confiance en son détecteur. C'est dit dans le manga.
Exact. Et encore plus quand, en mauvaise situation, il le retrouve. :twisted:

Ce qui m'a fait rire c'est le "Nappa/Végéta !!! PAIN IL M'EMBETE !!!"
:mrgreen:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Avr 22, 2018 21:22

CHAPITRE 88
Une énergie insondable





– Raditz ? entendit-il alors dans son oreille. C'est bien toi ?
– Nappa ?!
reconnut aussitôt le concerné. Bon sang, t'imagines pas à quel point ça fait plaisir d'entendre ta voix !

Ce n'était qu'à moitié vrai. Pour une fois, Raditz aurait préféré avoir une réponse de son prince, dont le génie combatif était, à ses yeux, ce qui se faisait de plus proche des Shinobi. En terme de conseil, mieux valait donc miser sur Vegeta.

Nappa répondit, mais ses mots se perdirent dans l'action qui se relançait. Car le corps du Pain maîtrisant la gravité fonçait à pleine vitesse droit sur Raditz. Il n'était certes pas aussi rapide que le Saiya-jin, mais dépassait dans ce domaine la quasi totalité des ninjas. Pourtant, la valeur qu'indiquait le Scouter n'avait pas changé : les cinq unités semblaient figées, alors que visiblement, l'action du porteur du Rinnegan dépassait de très loin les performances associées à ce chiffre.

Raditz n'avait plus le temps. Il se jeta aussitôt sur son adversaire pour reprendre l'intense combat qui les opposait.

Il avait trouvé sa cible, parmi les six corps et les trois créatures qui parsemaient ce champ de bataille. Il devait éradiquer l'invocateur, qui à ce stade du combat s'était montré des plus gênants et était accessible. Tentant d'ignorer les chiffres absurdes indiqués par son Scouter, le Saiya-jin avait bien réalisé que s'en prendre directement au Pain maîtrisant la gravité serait une erreur, car il était visiblement le plus redoutable de tous.

Raditz atterrit à vitesse extrême juste devant le corps de sa cible qui effectua au bon moment un mouvement d'arrêt pour éviter un choc frontal. Déséquilibré, il ne serait pas en mesure d'échapper au violent coup de pied latéral qu'enchaînait immédiatement le Saiya-jin.

Et pourtant, il esquiva.

Il avait effectué un vif bond latéral totalement irréel pour sa posture, ses muscles associés à un tel mouvement n'étant pas contractés.

Mais Raditz avait relevé autre chose, car lui-même s'était senti légèrement attiré. Il comprit définitivement en voyant non loin le Pain le plus fort dont la main était levée vers son partenaire. Il avait usé de la gravité pour l'attirer, et lui permettre d'éviter l'assaut mortel de son ennemi.

Cette coordination parfaite dérangeait Raditz, pourtant habitué aux styles ninjas. De plus, le terrain à présent fortement escarpé aurait dû limiter le champ visuel de son ennemi, ce qui rendait cet exploit d'autant plus gênant.

L'autre point qui avait perturbé le Saiya-jin était la vitesse des techniques de Pain. Ce fait n'était pas compréhensible pour le commun des mortels, mais lorsque l'on était en mesure d'atteindre des allures supersoniques, la perception des combats évoluait. L'une de ces adaptations était la prise en compte inconsciente de la vitesse des ondes de choc, car celles-ci devenaient accessibles et permettaient de jauger les interactions. Or, dans ce cas précis, quelles que fussent les ondes générées par Pain, leur effet semblait instantané, ou tout du moins beaucoup trop rapide pour la compréhension du guerrier.

Mais il n'avait pas le temps d'y réfléchir, car déjà une série de missiles s'abattaient sur lui. Raditz s'éleva dans les airs où il dut aussitôt esquiver une multitude d'assauts d’œufs explosifs. Il se jeta sur l'oiseau géant à l'origine de ces attaques en traître, mais remarqua alors la présence d'un immense insecte de plusieurs dizaines de mètres de longueur, érigé sur ses dernières pattes parmi de nombreuses autres. Ce scolopendre géant se servit de sa hauteur démesurée pour se laisser tomber sur le Saiya-jin qui l'attrapa au niveau de sa longue gueule. Puis, sans lui laisser le temps de réaliser, il fit tournoyer ce monstre dans les airs et l'envoya fuser droit sur le volatile. La puissance du lancer fut telle que l'impact des deux créatures généra un son sinistre de craquements tandis que les animaux s'écrasaient au loin.

– Qu'est-ce qu'il t'arrive ? interrogea Nappa dans cette brève fenêtre d'interruption. Tu m'as réveillé, enfoiré ! J'espère pour toi que c'est important...
– Écoute, je suis en plein combat là et...
– Quoi ?!
tonna son partenaire. Tu m'appelles en plein combat ? Tu devrais savoir à quel point c'est sacré...
– Je sais mais...


Son Scouter l'informa alors de l'arrivée par derrière d'un adversaire de 158 unités. Il se retourna aussitôt et réalisa que le rhinocéros géant le chargeait alors que Raditz planait juste à la hauteur de sa corne. Mais le Saiya-jin l'avait vu de suffisamment loin et préféra le détruire à distance pour éviter de laisser trop d'ouvertures à Pain.

Il lança donc une boule d'énergie tout en couvrant le champ de bataille de son regard. Il remarqua alors que l'immense buffle le chargeait également. Ces attaques frontales le surprenaient, car elles étaient basées sur la seule puissance, un paramètre qui faisait cruellement défaut à ces animaux titanesques en comparaison du Saiya-jin.

Son esprit lui fit alors réaliser qu'il n'entendait le son de l'impact ni ne voyait sa lueur. Surpris, il tourna la tête vers le rhinocéros dans son dos qui n'avait étonnamment pas freiné sa course et venait de le percuter de sa corne en plein abdomen.

Or, sur cette excroissance de plusieurs mètres de hauteur était planté un infime bâton noir de taille humaine. Pris en étau entre le rhinocéros et le buffle, Raditz sentit alors avec horreur le bâton mystique s'enfoncer de plusieurs centimètres dans son poitrail. Il cracha un filet de sang et vit soudain, sur l'immense tête du monstre qui l'encornait, la présence du Pain absorbeur.

Si Raditz ne l'avait pas repéré avant, c'était pour deux raisons. La première était qu'il était bien petit par rapport à l'animal. La seconde était qu'en retrouvant ses habitudes liées au port du Scouter, le guerrier avait focalisé son esprit sur le niveau de combat le plus élevé.

Son esprit instantanément troublé, le Saiya-jin banda tous ses muscles et se concentra. Les perturbations énergétiques auxquelles il était présentement soumis l'affaiblissaient considérablement.

DABURU SANDĒ


De ses mains pointées vers le bas jaillirent d'intenses rayons lumineux qui s'écrasèrent à même le sol, envoyant valser les créatures sur plusieurs centaines de mètres. Du coin de l'oeil, le guerrier vit au loin le Pain absorbeur quitter le dos du rhinocéros juste avant l'impact, mais les deux animaux ne se relevèrent pas.

Raditz se posa au sol et retira péniblement le bâton de son ventre. Cette fois, la blessure était plutôt profonde et du sang se répandait par terre.

– Qu'est-ce que j'entends ? s'exclama alors la voix de Nappa. Me dis pas que t'as été poussé au point d'utiliser une de tes plus puissantes attaques !
– Bordel !
répliqua Raditz. Pourquoi j'arrive pas à virer le haut-parleur ?!

Le Saiya-jin dont la longue crinière dansait au rythme du vent pointa alors Pain du doigt.

– Vous l'avez trafiqué ?! Tu veux lui parler ou quoi ?

Pain fixa de son profond regard les yeux noirs du Saiya-jin avant d'incliner lentement la tête.

– C'est exact.
– Hein ?
grogna Nappa. T'es qui, toi ?
– Pain
, répondit le chef de l'Akatsuki.

Raditz fronça les sourcils.

– Et de quel droit tu t'adresses à mes coéquipiers ?! s'énerva-t-il.
– Pour qu'ils soient témoins, répondit Pain.
– Témoins de quoi ?
– De ton châtiment...


Une goutte de sueur perlait sur le front de Raditz. Nappa éclata de rire à l'appareil.

– C'est quoi son problème ? Raditz, montre-lui qui est le maître...
– Je voudrais bien mais...
– Attends, me dis pas que t'es vraiment en galère ?
– ...


Après un bref instant de silence particulièrement dérangeant, le rire de Nappa redoubla d'intensité.

– J'y crois pas ! Même si tu es un Basse Classe, je pensais que n'importe quel Saiya-jin pouvait gérer un monde aussi banal...

Raditz bredouilla à demi-mot quelque chose en réponse.

– Hein ? grommela son partenaire. T'as dit quoi ?
– J'ai dit que peut-être que ce monde n'était pas si banal...
– T'es vraiment un trou du cul ! Putain, je suis en train de traverser l'espace pour m'éclater, sauver ton cul et la réputation des Saiya-jin. Mais j'ai l'impression que t'as déjà tout enterré. Reprends-toi, bordel de merde !


Il soupira.

– En plus, reprit-il, j'ai analysé les puissances sur ta planète avant de partir. Y'avait rien au dessus de 400 unités. Tu devrais pas galérer autant.
– Ces types augmentent leur force !
se défendit Raditz.
– Ah... marmonna Nappa.

Il s'interrompit un bref instant.

– Ouais, c'est emmerdant ça... reconnut enfin le colosse. À quel point sont-ils forts ?
– Je... Je sais pas trop...
répondit évasivement Raditz. J'en ai vu un ou deux dépasser le millier d'unités et...
– Quoi, c'est tout ?!
s'esclaffa le colosse. Et tu galères contre ça ?
– Ça suffit
, intervint Pain.

Les réponses hautement insultantes de Nappa à l'égard du chef de l'Akatsuki se volatilisèrent dans l'action qui se recréait. Cette fois, les six corps de Pain fonçaient droit vers Raditz, simultanément. Le combat changeait de tournure. Les choses devenaient vraiment sérieuses.

Jusqu'ici, Raditz avait réussi à se débarrasser de quelques dangers de Pain, de même que ce dernier était parvenu à le blesser. Mais jusqu'alors, rien de grave n'était arrivé dans les deux camps.
Et à présent, sous l'attention de Nappa, tout s'accélérait...

Raditz fusa en rasant le sol droit sur les corps qui se dirigeaient sur lui. Il tenta d'en atteindre un, mais celui-ci fut aussitôt tiré par un partenaire, augmentant sa vitesse d'esquive en même temps que deux frappaient Raditz au flanc. Celui-ci, plus rapide, contra cependant leurs coups qui semblaient viser ses blessures tandis que le Pain gérant la gravité profitait de l'action pour projeter avec force un bâton noir sorti de sa manche droit vers son cœur.

Le Saiya-jin attrapa de sa main libre le matériau et le cassa facilement, à son grand étonnement. Cela rendait leur capacité à percer sa peau d'autant plus étrange...

Il allait répliquer quand un violent choc le projeta à terre. Un énorme rocher venait de s'abattre sur lui, projeté par une nouvelle gravité absurde. Le Saiya-jin se releva en relâchant furieusement son Ki, désintégrant comme du beurre ce morceau de terrain.

Il vit aussitôt une main fuser droit sur lui, détachée de son corps et propulsée à la manière d'un missile. La surprise fit perdre une précieuse fraction de seconde au guerrier et permit au membre libre de l'attraper au visage. La gêne, combinée à ce masque du champ de vision, perturba suffisamment le Saiya-jin pour qu'un autre corps l'attrapât par derrière, sous les aisselles.

Raditz arracha violemment l'avant-bras qui le dérangeait et remarqua qu'une autre main, agrippant sa gorge, était reliée à l'un des membres de son auteur. Il s'agissait du corps qui avait lancé les missiles, dont le torse à présent nu dévoilait trois paires de bras qui semblaient chacun agir indépendamment et différemment...

En plus de celui qui tentait de l'étrangler et d'un second qui se rattachait à la main qui lui avait recouvert le visage, un troisième se transformait en une lame effilée tandis qu'un quatrième armait une série de missiles. Quant aux deux derniers, ils rouaient de coups le torse blessé du guerrier, augmentant leur puissance par des propulseurs qui n'avaient rien de naturel.

Raditz parvint à bloquer les missiles et contrer les coups grâce à sa rapidité, mais notait que celle-ci diminuait de façon presque imperceptible. Il perdait des forces.

Il comprit soudain que pendant qu'il se concentrait sur ce corps, un autre était resté collé à lui et drainait son pouvoir !

Furieux, il dut se contorsionner pour arracher cette sangsue gênante. En se retournant, il remarqua que le Pain aux six bras avait abaissé sa tête et littéralement ouvert son crâne. Une énergie inquiétante s'y concentrait.

Raditz se servit du Pain absorbeur comme bouclier, jugeant utile de faire d'une pierre deux coups en réduisant l'impact tout en éradiquant au moins un corps, si ce n'était deux en cas d'hésitation.

Du crâne ouvert de Pain fut soudain libérée un immense rayon d'énergie qui détruisit aussitôt le Pain absorbeur. Quant à Raditz, il sentit bien le souffle passer dans cette fournaise digne d'un propulseur de fusée.

Pour une fois, son Scouter s'activa, annonçant la mort du Pain absorbeur.

Légèrement perturbé, le guerrier relâcha avec toutefois une certaine satisfaction le corps inerte de celui qui avait drainé une partie de son énergie. Avec cette action, il diminuait enfin sensiblement la dangerosité de Pain : plus que cinq.

Stimulé par cette victoire, il se jeta aussitôt sur le corps aux bras mécaniques mais fut brutalement propulsé à même le sol par une augmentation brusque de la gravité. Serrant les dents, il se retourna vers l'auteur de la technique et fusa droit sur lui. Mais, à la suite d'une nouvelle coordination extrême, son torse fut soudain attrapé par une pince géante.

Compressé avec une force qui aurait probablement tranché en deux de l'acier, il remarqua que son auteur était un immense crabe porteur de Rinnegan. Sans perdre de vue les cinq corps de Pain – car ayant compris que leur dangerosité dépassait celles des créatures, en dépit des niveaux de puissance incohérents affichés par son Scouter – Raditz envoya un jet énergétique sur l'animal.

Il savait qu'il n'avait pas besoin de viser vu la taille de son adversaire, ce qui lui permettait de limiter à son maximum l'attention qu'il lui accordait.

Mais son offensive se volatilisa...

Surpris, le Saiya-jin tourna vivement la tête vers le crabe et vit sur son dos que se tenait un sixième corps de Pain. C'était l'absorbeur.

Raditz ouvrit grand les yeux, estomaqué. Il venait pourtant de l'abattre ! Il l'avait vu mort ! C'était impossible qu'il se tienne ainsi debout.

Cette incompréhension faillit lui être fatale au moment où il vit un bâton noir s'imposer dans son champ de vision, entre ses deux yeux. En louchant, il esquiva de justesse cet assaut du Pain maîtrisant la gravité en s'abaissant sur ses appuis, malgré la puissante pince du crabe qui le maintenait. Il arracha aussitôt celle-ci par la force, mais n'eut pas le temps d'abattre l'animal car, déjà, une série de missiles lui fonçaient dessus.

Le Saiya-jin fléchit les jambes et arracha un morceau de terrain qu'il projeta droit sur ces armes. La vitesse de son lancer était trop importante pour permettre aux missiles de l'esquiver, ce qui généra une série d'explosions à distance.

Raditz envoya aussitôt une attaque énergétique en direction du corps mécanique. Ce dernier vit ses jambes se transformer en propulseurs qui lui permirent d'esquiver avant de fuser droit sur lui, ses nombreux bras transformés en lames aiguisées.

Le guerrier parvint à contrer ses assauts avec vivacité, mais n'eut pas le temps d'agir d'avantage qu'il se trouvait déjà propulsé à distance par une nouvelle surprise gravitationnelle.

Sauf qu'il l'attendait. Il avait remarqué à force que ces attaques étaient périodiques, pas continues. Cela signifiait que son auteur ne pouvait les enchaîner sans interruption.

Autrement dit : il avait une ouverture.

Il se releva et se jeta aussitôt sur le Pain gérant la gravité, passant outre les autres corps plus proches. Dans sa course effrénée, il perçut même une dose de surprise animer le visage impassible de Pain.

Il arma son poing pour frapper, quand il vit soudain le Pain invocateur se tenir devant lui, comme pour le protéger de son corps.

KUCHIYOSE NO JUTSU


Entre le Saiya-jin et les deux corps apparut soudain un immense panda immobile dans lequel Raditz frappa de toutes ses forces. Le bruit lugubre généré par l'impact confirma au guerrier qu'il s'agissait là de la défense ultime de Pain. Pour autant, celle-ci ne parvint pas à bloquer son offensive. Tout au plus, elle la ralentit.

En dépit de ce bouclier extrême, le coup de Raditz tua sur le coup le Pain invocateur et propulsa violemment celui qui maîtrisait la gravité.

* Putain de coordination... Il s'est sacrifié pour le défendre ? Ça en fait toujours au moins un... *

Mais Raditz fatiguait. Il se battait trop intensément et sentait qu'il lui manquait un élément pour en finir...

Il s'envola dans les airs pour souffler et réfléchir. Visiblement, Pain semblait accepter cette pause.

– Oh, Raditz ! tonna soudain la voix de Nappa, enfin audible après ce violent échange. C'est quoi le problème ?
– Ce Pain est franchement balaise !
s'exclama Raditz. Je croyais en avoir buté un, qui absorbait mon énergie, mais il est comme neuf ! C'est pas possible, bordel, j'ai pas de solution !
– Ça fait quoi qu'il absorbe ton énergie ?!
beugla Nappa. Fais-le exploser !
– Hein ?
– La puissance régit tout. Te laisse pas avoir par ces techniques de merde. Si t'es plus fort que lui, alors ça suffira. C'est tout !


Raditz fronça les sourcils et se réalisa soudain que Nappa était un génie. À force d'être lui-même au contact des ninjas, il s'était adapté à leur style. En soi, cela avait été utile, mais il en avait oublié la valeur de la force. Il avait manqué de recul.

* Il a raison... Je dois arrêter de jouer le jeu de ces techniques bizarres. Si je le bombarde avec suffisamment d'énergie, il ne tiendra pas... *

– C'est vrai
, reconnut alors Raditz à son partenaire. Je voulais trop m'économiser par peur de ses capacités, mais visiblement, sa puissance n'est pas suffisante pour rivaliser...
– T'en auras mis, du temps. Il affiche combien, ton Scouter ?
– C'est pas important...
– Hein ?
– 5 unités...
bredouilla Raditz.

Cette fois, le rire tonitruant de Nappa résonna dans tout le champ de bataille. Raditz grimaça.

– C'est pas drôle...
– Attends... T'es vraiment sérieux là ? T'es en galère contre un type de 5 unités ?!
– Non mais c'est bon, ta gueule, j'ai compris, je vais me le faire...
– Ne fais pas ça.


Une troisième voix était intervenue. Raditz ouvrit grand la bouche de surprise en entendant son prince.

– V... Vegeta ?

* Alors ça l'avait réveillé, lui aussi ? *

– P-Pourquoi tu dis ça ?
demanda Raditz, dont le ton trahissait une timidité que peu lui connaissaient.
– Parce que tu si tu suis le conseil de cet idiot de Nappa, répondit Vegeta, tu mourras.

Les deux autres Saiya-jin restèrent bouche-bée face à cette remarque de leur prince. Était-il en train de reconnaître chez Pain un adversaire de taille ?

– Enfin, fais ce que tu veux, ajouta alors le prince d'un ton dédaigneux. Mais j'aimerais vérifier quelque chose avant que tu crèves...
– Attends, Vegeta
, intervint Nappa. Exagère pas, son adversaire a une force de combat de 5 unités...
– Et t'as déjà vu un type de 5 unités mettre en difficulté un Saiya-jin, même aussi faible que Raditz ?
– Euh... Non, et toi ?
– Oui.


Nappa lâcha une exclamation de surprise alors que les yeux de Raditz se gonflaient de surprise.

– Son Ki échappait à nos Scouter, précisa Vegeta. Seule la lecture de ses informations corporelles de base était prise en compte...
– Tu sembles soucieux
, intervint Nappa. Était-il si fort que ça ?
– Oui.


La voix de Vegeta tremblait.

– Raditz. Celui que tu affrontes est sans doute loin de ce niveau. Mais tu dois rester vigilant. Son Ki est spécial...
– Tu veux dire, comme celui du type dont tu parles ?
– Oui.


***


– Atchoum ! éternua un bien étrange chat endormi, à des années-lumière de là.
– À vos souhaits, exprima joyeusement son associé, Beerus-sama.
Dernière édition par Kurama_Senju le Sam Avr 28, 2018 20:23, édité 1 fois.
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Dim Avr 22, 2018 21:46

''Ne meurs pas, Raditz.''


Franchement... C'est la seule chose que je retiens de ce chapitre.

Je n'ai même pas remarqué que la musique changée tellement j'étais absorbé par le récit. Je voyais mon saiyan préféré se faire avoir doucement mais sûrement par Pain. Pour le coup, j'ai vraiment crû que c'était la fin.

Les conseils que lui donnaient Nappa était ce qu'on pouvait s'attendre du colosse, mais je savais pertinemment que c'étaient de mauvais conseils face à Pain.

Sérieux. Si Raditz meurt, je sais pas ce que je ferais ! :lol:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Lun Avr 23, 2018 19:49

Bushido a écrit:
''Ne meurs pas, Raditz.''
Spoiler
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Franchement... C'est la seule chose que je retiens de ce chapitre.

Je n'ai même pas remarqué que la musique changée tellement j'étais absorbé par le récit. Je voyais mon saiyan préféré se faire avoir doucement mais sûrement par Pain. Pour le coup, j'ai vraiment crû que c'était la fin.
Le monde des ninjas verra-t-il l'invulnérable envahisseur terrassé par son plus grand terroriste ? :twisted:

Les conseils que lui donnaient Nappa était ce qu'on pouvait s'attendre du colosse, mais je savais pertinemment que c'étaient de mauvais conseils face à Pain.
On remerciera Vegeta, parce que pour le coup, Raditz était tellement désespéré qu'il était à 2 doigts de foncer droit dans le mur. :evil:

Sérieux. Si Raditz meurt, je sais pas ce que je ferais ! :lol:
Tout peut arriver... :mrgreen:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Mar Avr 24, 2018 15:25

Franchement, avec toi, je m'attends à ce que Végéta nous sorte le fluide royal en tant que prince des saiyans, voir un membre de la famille de Freezer. :mrgreen:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar biskus le Jeu Avr 26, 2018 11:30

Dans le chapitre précédent radditz m'a fait penser à un enfant qui, quand on lui donne son doudou se sent plus rassuré et fonce plus facilement au delà des dangers . Ptet meme un poil déçu de sa " régression".

Dans le chapitre actuel hormis que pain = tuglife 😂 Le plus marquant pour moi et pourtant est un passage court : l'intervention de végéta .
En effet en temps normal il aurait dénigrer radditz et sorti une phrase du genre débrouille toi tout seul , tu es la honte des sayens , aucune fierté , fait honneur à ta race ou crève .
Hors la le fait est que cest nappa qu'il recadre et on sent tout le serieux dans son intervention. Juste ce petit passage suffit à comprendre le traumatisme de végéta ( surtout que sur cette période végéta , cest le fier prince cruel sans peur et sans reproche et hautain)
Mais le traitement des pains et absolument dantesque ( ptit passage tobiesque avec son humour mdr)
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Sam Avr 28, 2018 20:10

@Bushido :
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Franchement, avec toi, je m'attends à ce que Végéta nous sorte le fluide royal en tant que prince des saiyans, voir un membre de la famille de Freezer. :mrgreen:
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@biskus :
Spoiler
Dans le chapitre précédent radditz m'a fait penser à un enfant qui, quand on lui donne son doudou se sent plus rassuré et fonce plus facilement au delà des dangers . Ptet meme un poil déçu de sa " régression".
Attends le prochain chapitre avant de parler de régression. :mrgreen:

Dans le chapitre actuel hormis que pain = tuglife 😂 Le plus marquant pour moi et pourtant est un passage court : l'intervention de végéta .
En effet en temps normal il aurait dénigrer radditz et sorti une phrase du genre débrouille toi tout seul , tu es la honte des sayens , aucune fierté , fait honneur à ta race ou crève .
Hors la le fait est que cest nappa qu'il recadre et on sent tout le serieux dans son intervention. Juste ce petit passage suffit à comprendre le traumatisme de végéta ( surtout que sur cette période végéta , cest le fier prince cruel sans peur et sans reproche et hautain)
Très belle analyse. 8-)
En effet, ici Vegeta accorde plus d'importance à la nature de l'énergie de Pain que Nappa, qui se contente juste de voir que Pain est moins puissant que Raditz (surtout avec ses 5 unités :oops: ).
Au final, quand Pain se décrit tel un dieu, il n'a pas forcément tort. Mais Raditz est un vrai démon. :twisted:
Mais le traitement des pains et absolument dantesque ( ptit passage tobiesque avec son humour mdr)
Cet enfoiré a d'ailleurs été le déclencheur du pétage de câble de Raditz... Sacré Tobi !
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Avr 29, 2018 21:19

CHAPITRE 89
L'héritier du Rikudō Sennin





La plus petite planète de l'Univers accueillait en ce jour un visiteur inattendu. Cet être, que même le grand Kaiō n'avait vu venir, faisait visiblement preuve de capacités d'intrusion dignes des meilleurs Shinobi.

Pourtant, en dépit des accusations de l'une des plus grandes figures divines de l'Univers, l'auto-invité n'en démordait pas : non venu en douce, il s'était contenté d'emprunter le chemin qui lui plaisait le plus.

Abandonnant un temps ses reproches – sans toutefois perdre sa mauvaise humeur –, le Kaiō du Nord observa d'un regard suspicieux le Rikudō Sennin se diriger jusqu'au point de la planète opposé à sa maison – et donc situé à une trentaine de mètres de celle-ci.

Sans prononcer mot, Hagoromo joignit ses mains. Aussitôt, une série de frissons parcoururent l'échine du dieu qui l'observait. Pour la première fois, il serait témoin du légendaire pouvoir de l'indétrônable Rikudō Sennin...

Soudain se forma un transat sur lequel l’aïeul de tous les Shinobi s'installa. Il répéta sa technique, faisant apparaître dans sa main ce qui ressemblait à un cocktail qu'il se mit à siroter.

Le mythe absolu des ninjas prit ainsi ses aises sous le regard estomaqué de l'hôte des lieux.

– Et... murmura Kaiō. Que faîtes-vous ?
– Je prends des vacances
, répondit Hagoromo, plaçant devant ses Rinnegan une paire de lunettes de soleil venues de Dieu lui-même ne savait où. D'ailleurs, si je devais vous donner un conseil, je pense que votre planète manque d'un bel océan.

Il plaça ses mains derrière sa nuque.

– Une technique Suiton saurait aisément remédier à ce problème. Comme quoi, le Ninshū a ses limites que le Ninjutsu pourrait bien combler, avec un peu d'ouverture d'esprit...

À la suite d'un bref instant de silence, le Rikudō Sennin éclata de rire.

– Allons, mon cher Kaiō, ne restez pas prostré ainsi.
– Si seulement vous étiez encore sur votre monde natal...
répliqua Kaiō d'un air sombre. Vous auriez tué dans l’œuf cette menace Saiya-jin. Et je ne parle pas de ce Pain...
– Ce jeune orphelin...
murmura le vieil ermite, songeur. Je l'aurais bien adopté.

***


Les six paires de Rinnegan jaugeaient toujours le Saiya-jin prudent. Sa prudence était d'ailleurs liée à la présence des six paires de Rinnegan : il avait déjà terrassé deux corps depuis le début, et ils étaient comme neufs.

La première fois, cela l'avait surpris de voir l'absorbeur rétabli après avoir été pulvérisé sous ses yeux, confirmation du Scouter à l'appui. Mais la deuxième fois, il s'y attendait...

Telle était la raison de son appui sur les conseils de ses deux partenaires. Il avait donné à Pain l'opportunité de rassembler ses forces. Il laissait ainsi l'image du Saiya-jin fou de l'époque.

Mais Raditz avait changé, en dépit de quelques réflexes primaires liés à la reprise de son Scouter. Cela signifiait que derrière son apparente panique se teintait une dose de simulation. À travers la communication avec ses partenaires, Raditz n'avait en fait jamais perdu ses observations du combat.

Ainsi, un élément auquel l'insouciant qu'il était autrefois n'aurait jamais fait attention ne lui avait pas échappé. L'un des Pain, jusqu'alors jamais combattu par le Saiya-jin, se tenait en retrait, aux côtés de l'ex-cadavre de l'invocateur.

Cette observation permit au guerrier de réaliser et d'accepter un fait qui se mêlait aux autres capacités insensées de cet auto-proclamé dieu. Dans quelle mesure pouvait-il utiliser des pouvoirs défiant tant les lois de la nature ? Raditz n'en savait pas davantage. Mais une chose devenait claire : ce corps représentait la clé permettant d'avancer. C'était celui qui ramenait à la vie les autres corps...

Là se trouvait toute la différence entre le Saiya-jin du passé et celui du présent. En dépit du fait que les six corps de son ennemi étaient toujours en vie, comme au début du combat, Raditz gardait le sentiment d'avoir considérablement avancé.

Le combat pourrait très vite évoluer. Et Pain le savait.

– Ce type est vraiment si fort ? s'étonna Nappa.
– Fort, je ne sais pas, marmonna Raditz. Je dirais plutôt qu'il est... dangereux.
– Sois plus précis
, ordonna Vegeta.

Raditz fronça les sourcils, surpris par la curiosité de son prince. Il s'apprêtait à répondre mais fut interrompu...

– Je n'en attendais pas moins de Pain...

Stupéfait, le Saiya-jin regarda autour de lui. Cette nouvelle voix, intervenue sans autre signe, ne lui était étrangement pas totalement inconnue. Pourtant, il n'y avait personne d'autre de visible aux environs. Il augmenta le champ de détection de son appareil pour couvrir davantage d'espace et réalisa soudain que se tenait à grande distance une puissance dépassant légèrement les 200 unités. Pourtant, cela se situait hors du champ de bataille.

La présence de ce puissant individu, aussi étrange fût-elle, ne pouvait être liée à la voix qui venait d'intervenir. Mais le rire qui suivit fit réaliser à Raditz l'effarante réalité : celui qui parlait ne venait pas de l'environnement, mais directement de son Scouter.

Et il n'existait à sa connaissance qu'un seul individu pouvant s’immiscer dans le canal de communication protégé des Saiya-jin : celui qui leur avait volé une partie de leurs biens.

Etonnamment, l'adversaire de Raditz fut plus réactif à comprendre.

– Orochimaru... murmura Pain d'une voix pensive, non sans une dose de surprise.
– Cela faisait longtemps, mon cher Pain, le salua ironiquement la voix reptilienne.
– Tu sembles avoir changé, observa le chef de l'Akatsuki.

Les trois Saiya-jin s'étaient momentanément tus, écoutant en silence cette conversation imprévue. Eux aussi avaient bien remarqué le changement dans le timbre de voix de l'être qui avait perturbé le destin de Raditz.

– C'est quoi ton problème ?! intervint alors brusquement Nappa.
– Il semble qu'avec le temps et la distance, répondit alors le terrible mage-ninja, je me fasse nostalgique...

Raditz fronça les sourcils, contrôlant sa rage. Orochimaru était celui qui lui avait pourri la vie. Plus que tous les autres, il lui vouait une haine absolue, renforcée par le caractère inaccessible de cet être qui semblait se jouer de lui.

Pourtant, il ne comprenait pas l'intérêt de son intervention. Sans même le connaître réellement, sans même avoir vu son visage, le Saiya-jin le savait particulièrement réfléchi. Et il ne pouvait s'empêcher de ressentir la désagréable impression que quelque chose de malsain se tramait en coulisses...

Après un simple rictus de Vegeta, la voix n'intervint plus. Mais tous savaient qu'elle était toujours là, quelque part, tapie dans les ténèbres, telle un serpent usant de sa langue pour tâter le terrain...

– Tu comptes faire quoi, Raditz ? reprit alors Nappa, ramenant tout le monde à la réalité du combat.

L'interpellé ne répondit pas immédiatement. Il tentait de chasser de son esprit l'intervention de cet Orochimaru. Il concentrait son regard sur les six Pain.

– Tu sais quoi, Vegeta ? murmura alors Raditz. Je crois finalement que Nappa avait raison...
– Hein ?
s'étonna le concerné.

Soudain, le Saiya-jin à la longue crinière sombre s'éleva rapidement dans les airs, puis il concentra sa puissance.

– Je vais l'abattre PAR LA FORCE !

Et la nuit s'illumina.

Mille feux et plus encore jaillirent sur le seul Pain absorbeur qui plaça ses mains devant lui en guise de protection, avant d'être recouvert d'intenses flash qui donnèrent au champ de bataille plus de clarté qu'en plein jour. Et Raditz enchaînait, encore et encore, déployant une puissance cataclysmique sur ce pathétique corps qui ne pourrait vraisemblablement pas l'encaisser.

Mais il continuait, encore et encore, galvanisé par une folie destructrice, enragé par l'adrénaline et l'espoir d'enfin vaincre. Un rire dément déformait son visage alors qu'il tirait, et tirait, une main après l'autre, à un rythme effréné.

Il voyait des missiles jaillir en tous sens, ainsi qu'une multitude de jets d'énergie, par milliers, mais il tirait, encore et encore. Pain paraissait tellement dépassé que les offensives ne le visaient plus, se contentant d'exploser aléatoirement autour de lui ou de se perdre dans la nuit.

Les armes étaient si nombreuses à décoller dans les cieux nocturnes qu'elles illuminaient même le lointain arbre de papier au sein duquel Zetsu, Tobi et Konan s'étaient rejoints, entourant un homme à la maigreur extrême dont le corps percé de bâtons noirs était relié à une imposante machine de forme arachnéenne. Le visage abaissé de l'individu laissait pendre ses cheveux rougeoyants devant des yeux aux cercles concentriques.

Il respirait intensément.

– Que se passe-t-il, Nagato ? s'inquiéta Konan.
– Laisse-le, répliqua l'homme masqué, observant avec fascination ce lointain échange de sons et de lumières. Il se concentre...
– Mais que fait-il ?
s'étonna Zetsu blanc. On dirait qu'il balance des attaques n'importe où...
– Ce n'est pas qu'une impression...
– Mais pourquoi ?
– La puissance du Saiya-jin est incroyable...
murmura l'homme masqué. Pain agit comme une soupape de sécurité... Sans quoi, il ne serait pas en mesure d'absorber autant de puissance. Mais sa concentration est totalement focalisée sur cet acte. Il ne peut pas diriger ses attaques.
– C'est mauvais
, réagit Konan. Il faut l'aider !
– Non...
murmura Zetsu noir. Tu n'as pas compris...

Face au regard contrarié de son interlocutrice, ses lèvres s'étirèrent en un grand sourire.

– Le Saiya-jin s'affaiblit. Plus longtemps durera cet échange insensé, plus les chances du guerrier s'amenuiseront...

Comme pour répondre à ses dires, le débit des attaques se réduisit soudain considérablement jusqu'à s'arrêter. Les derniers missiles explosèrent aléatoirement sur ce sol calciné.

Puis le silence reprit ses droits.

Raditz posa un genou et un poing à terre. Sa respiration saccadée trahissait son épuisement avancé.

Face au Saiya-jin abattu se tenaient toujours les six corps de Pain. Tous étaient debout. Tous étaient en forme.

– Quelle puissance incroyable... murmura Pain. Bien utilisée, elle serait dévastatrice...

Raditz fronça les sourcils et lui lança un regard empli d'impuissance.

– Imbécile, commenta l'impitoyable voix de son prince. Je t'avais prévenu...

Mais le Saiya-jin accroupi n'en semblait guère préoccupé.

– Je pourrais aussi vous rejoindre, murmura alors Raditz à l'adresse de Pain.
– ... ?
– ... L'Akatsuki.


Sa réplique sembla atteindre son adversaire, dont le regard froid se déforma sous l'effet de la surprise. Mais le silence naissant entre les deux combattants fut brisé par le rire rocailleux de Nappa, qui planait sur tout le champ de bataille.

À travers ce ricanement se déversait le plein mépris qu'un vrai Saiya-jin pouvait adresser à ces considérations. Raditz, l'Akatsuki, l'évolution improbable de ces événements ne générait qu'une réaction amusée chez ce pur guerrier – et pas la moindre pour leur prince.

Mais Raditz et Pain, eux, se fixaient paradoxalement avec un regard des plus sérieux, sans doute conscients de l'impact que représentaient ces quelques mots.

– Réfléchis, insista Raditz. Personne sur ce monde n'égale ma puissance...
– Tu as raison
, reconnut alors Pain.

Il s'interrompit. Le Saiya-jin voyait les quatre corps face à lui totalement immobiles.

– C'est pourquoi, reprit le chef de l'Akatsuki, ton pouvoir nous sera particulièrement utile.

Soudain, Raditz sentit le froid contact d'une main contre son torse. Un Pain s'était approché en douce.

Et il commençait à arracher du poitrail du Saiya-jin une chose que ce dernier n'aurait jamais imaginé voir un jour. Sans même qu'aucune indication ne fût nécessaire, il savait que ce qu'il tentait de retenir avec ses mains représentait tout ce qu'il avait de plus précieux.

C'était son âme.

– Bien joué, Nagato, murmura l'homme masqué. À présent qu'il est affaibli et toi requinqué, tu devrais pouvoir arracher son âme par la force...
– Jigokudō va conserver son âme et son corps séparés par Ningendō
, répondit alors Nagato, concentré.

Sa voix résonna à travers les Pain, comme pour s'adresser aux trois Saiya-jin. Ce dernier avait tourné la tête et voyait, aux côtés du Pain qui attendait derrière lui, un visage terrifiant qui devait bien faire la hauteur de deux hommes.

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* C'est quoi ce truc ?! *

Sur son front, entre ses deux Rinnegan, était visible le kanji « 王 » (« Roi »).

– Cette puissance sera le pont vers la paix...
– P... Pourquoi fais-tu ça ?
murmura Raditz d'une voix paniquée, serrant les dents avec force tandis que ses mains tentaient visiblement de retenir cette âme qui, peu à peu, lui échappait...
– Parce que... Ceci est ma justice.

Pain Jigokudō s'approchait à mesure que Pain Ningendō extirpait l'âme du guerrier.

– Et cette justice ne trouvera ses limites que quand connaîtront la souffrance ceux qui la répandent...
– Que... Que veux-tu dire ?
– Vous, Saiya-jin, agissez de la même manière vis à vis de ce monde que les Grandes Nations à l'égard des plus faibles. Je suis le dieu né de cette souffrance. Je suis Pain.


La respiration de Raditz s'accélérait à mesure que semblait approcher cette inéluctable fin.

– Et alors ? reprit le guerrier en difficulté. Tu crois que me battre te donnera la moindre chance contre Nappa ?!

Pain ferma les yeux.

– Laisse-moi rire... murmura Raditz. La souffrance, tu dis... ?

Ce qu'il se passa ensuite, nul n'aurait pu le prédire à ce stade du combat.

La première chose fut que le Saiya-jin tira avec une telle force sur son âme qu'il l'arracha des mains de Pain.

La deuxième chose fut qu'il enchaîna son geste d'un puissant impact, paume ouverte et parallèle au sol, droit dans la pomme d’Adam de celui qui lui faisait directement face, enfonçant cette dernière dans sa gorge et tuant sur le coup le corps de Pain.

Presque simultanément, de son autre main, Raditz envoyait par derrière un puissant rayon d'énergie qui s'enfonça dans le torse de Pain Jigokudō et le transperça totalement.

– L'enfoiré... ! murmura l'homme masqué. Il a tué deux Pain en une action...
– Mais...
s'étonna Zetsu blanc. Je croyais qu'il était épuisé... ?

Le visage de Konan, particulièrement inquiet, restait tourné en direction de Nagato. Ce dernier semblait totalement absent, concentré à l'extrême dans son combat.

– TU CROIS ÊTRE LE SEUL À CONNAÎTRE LA SOUFFRANCE ?! s'exclama Raditz.

Les six bras du Pain robotisé se transformèrent simultanément en une série de mitrailleuses sophistiquées qui visèrent directement le Saiya-jin tandis que ce dernier leur fonçait droit dessus. Puis des jets d'énergie se déversèrent à un rythme effréné depuis les six bras de leur lanceur. Mais le guerrier s'enfonça aussitôt dans le sol juste avant l'impact. L'instant où il en ressortit, ce fut immédiatement sous le corps robotisé auquel il ne laissa aucune possibilité de réaction.

Les débris de sa victime n'étaient pas encore tombés que Raditz envoyait une série de projections énergétiques droit sur le Pain invocateur, qui eut toutefois le réflexe de faire apparaître l'absorbeur juste devant lui.

* J'ai baissé ma garde... réalisa Nagato. Quand il a fait l'action que son partenaire lui avait déconseillée, je le pensais devenu fou... *

Il serra les dents, concentré et furieux.

* Même sa fatigue était feinte... ! *

– Le Saiya-jin a totalement retourné la situation, murmura Zetsu noir. Il a compris la faiblesse de Pain...
– J'ai pas tout pigé
, marmonna Zetsu blanc. Il stagnait depuis le début du combat... Et là... !
– Il ne stagnait pas
, répliqua l'homme masqué. Il observait, il analysait, il préparait...

Il ne développa toutefois pas, son regard concentré sur Raditz qui fusait droit sur le Pain absorbeur. L'invocateur derrière lui avait perdu ses créatures. Rien ne pourrait plus l'arrêter – ou presque.

Alors que l'impact semblait imminent avec sa cible, le Saiya-jin se sentit brutalement dévié de sa trajectoire par l'implacable force de gravité du plus dangereux des corps. Atteint dans son élan, il s'écrasa au sol mais leva aussitôt sa main en direction de l'auteur de cette attaque, envoyant un nouveau jet d'énergie tout en se jetant lui-même droit sur l'invocateur.

Celui-ci parvint à échapper au premier assaut en se baissant, mais la vivacité du guerrier était trop importante pour lui. Le coup de genou qu'il plaça immédiatement après devenait totalement inesquivable, et la baisse de coordination des corps liée à leur plus faible nombre en était la cause. L'impact fut d'une telle violence que le corps se retrouva propulsé sur des centaines de mètres, son vol plané accompagné d'un bruit sourd tandis que se répandait sur son chemin, à même ce sol ravagé par la violence, un amas de chair et de sang.

Quant au Pain maîtrisant la gravité, il avait esquivé d'extrême justesse l'offensive lointaine de Raditz par un bond explosif. Mais ce dernier fusait à présent dans sa direction, bien décidé à l'achever avant qu'il ne puisse de nouveau utiliser de technique...

Arrivant à sa hauteur, il fut soudain attrapé par des mains extérieures. Il s'agissait du Pain absorbeur qui, dans une tentative devenue folle, lui drainait son énergie.

Raditz l'arracha de son corps en l'attrapant au visage, qu'il plaqua alors au sol avec une telle puissance que celui-ci se fissura. Lorsqu'il releva la tête ensanglantée de l'avant-dernier Pain, observant ses yeux meurtris par-delà un nez brisé et une série de dents fissurées, Raditz n'attendit pas et lui enfonça son poing en pleine poitrine, de laquelle il arracha brutalement son cœur.

Puis il laissa tomber ce corps sans vie et tourna son regard droit vers l'ultime Pain. Cette fraction de seconde qui précédait la dernière confrontation vit jaillir quelque chose de nouveau...

Durant cet infime échange, les deux adversaires se sentirent étrangement liés, comme si, par-delà l'espace et le temps, leurs âmes ne nécessitaient plus de mots, ni même de coups, pour se comprendre...

Ce qui liait ces deux êtres était la souffrance.

Puis, dans une simultanéité digne de la coordination des Pain, les plus grands adversaires de ce monde se jetèrent l'un contre l'autre.

– Euh... commenta Zetsu blanc. C'est la merde, là, non ?
– Le Saiya-jin est épuisé...
tempéra Zetsu noir. Pour de vrai, cette fois...

Au même moment, Raditz, trop concentré par cet ultime assaut et soucieux d'en finir au plus vite, esquivait à la volée la chose noire que lui lançait Pain, voyant là un autre de ces dangereux bâtons noirs.

Mais il n'en était rien.

– Et Pain n'a pas encore dévoilé son plus puissant atout... poursuivit l'être de ténèbres tandis que le concerné joignait ses paumes l'une contre l'autre.

CHIBAKU TENSEI


Le Saiya-jin sentit soudain son corps s'étirer, comme si une incroyable force invisible le happait en arrière, comme si ses pieds étendus derrière lui devenaient soudain beaucoup plus lourds que sa tête.

Surpris, il tourna cette dernière vers la sphère noire lévitant juste dans son dos et qui semblait briller. Le sol en dessous se fissurait, se dérobait et s'envolait littéralement, attiré par son inexplicable gravitation.

Raditz tourna de nouveau le visage vers Pain et se prit aussitôt un rocher éjecté du sol en pleine face. En dépit de la surprise, l'impact ne le blessa guère mais le fit légèrement reculer vers cette terrifiante sphère, augmentant d'autant plus son influence néfaste.

Le Saiya-jin serrait les dents en même temps que Pain.

– Mon enfance... murmura alors le guerrier. Ma vie... Mon peuple... Ma planète...

Il avança légèrement, mais de véritables pans de terrain aussi épais que des collines s'arrachaient maintenant de ce sol totalement défiguré.

– J'AI TOUT PERDU !

Epuisé, incapable de s'extirper de cette implacable gravité à laquelle rien ne semblait pouvoir résister, Raditz donnait tout ce qu'il restait de sa puissance pour faire du surplace dans cet air qui était devenu aussi lourd que du plomb.

– QUE SAIS-TU DE MA SOUFFRANCE, PAIN ?! hurla-t-il enfin, ses yeux guerriers directement pointés sur les Rinnegan de l'être dont les bras levés vers les cieux accompagnaient le mouvement de la terre qui perdait ses repères.

L'astre naissant était visible depuis le lointain village d'Ame, duquel chacun des habitants observait avec ébahissement ce phénomène qui n'avait plus rien d'humain.

L'ultime technique de leur dieu sublimait chaque âme de ces terres ravagées par les guerres dont le Saiya-jin en expiait symboliquement les terribles pêchés. C'était là le châtiment divin promis par Pain.

Ceux de l'Akatsuki qui entouraient Nagato observaient également avec un silence religieux la plus belle création qu'aucun ninja n'aurait jamais su produire.

Car Nagato n'avait plus rien d'un simple Shinobi. Et il le démontrait à travers ce combat envahi de démesure.

Il s'agissait là l'oeuvre de l'héritier du Rikudō Sennin qui se créait sous l’œil protecteur de la Lune.

Le silence des hommes fut soudain brisé par une exclamation de surprise de l'homme masqué.

– Que se passe-t-il ? interrogea alors Zetsu noir.

Tous les regards se tournèrent vers Tobi.

– Le Saiya-jin... murmura-t-il alors, d'une voix presque éteinte.

Tous voyaient le petit point noir qui se faisait peu à peu emporter par l'implacable technique de Pain. Mais aucun n'avait vu le détail impensable que le Sharingan de l'homme masqué relevait.

– Il... pleure...
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Re: Shinobi vs Saiya-j'indique ss

Messagepar biskus le Jeu Mai 03, 2018 8:03

Sincèrement je n'y ai vu que du feux , jai vraiment cru que radditz avait littéralement peter un câble et écouter les conseils de nappa sans autre raison que l'appel du bourrin .
Le coup de je change de camps ma un peu fait penser au manga ou il manque de se faire tuer qu fait il est à terre et goku lui tient la queue . Il supplie ce dernier de l'épargner, fera plus de mal à a personne et blabla.
Par contre son petit côté émotionnel ou il pleure aura peut être dès répercussion sur son mental dans le sens où il prendra peut être conscience de certaine chose et sera différent tant bien dans son rapport à lui meme et donc sa progression ainsi que aux autres.
Sacrées roro toujours la quand on l'attend pas .
Bon si kaio est la on a toujours la possibilité d'un entraînement de ce dernier pour goku après tout
Dans ce que voie rikkudo pour goku cela doit quand même passer par un entraînement avec ce farceur de kaio 😂.
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar xela26 le Ven Mai 04, 2018 21:14

Moi aussi j'y ai crus. Moi aussi j'ai cru que Raddits était retombé dans ses anciens travers. Je me disais qu'il allait mériter sa défaite tellement il m'avait déçu. Heureusement le sayan a relevé la tête :)
et cette fin. Radditz aurai eu un niveau bien plus élevé, j'aurai parié sur une transfo en super sayan au prochain chapitre. Mais ne nous emballons pas :mrgreen:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Bushido le Ven Mai 04, 2018 22:02

Super Saiyan ? Psh.

Pain vient de faire une grave erreur en utilisant cette attaque en particulier...
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Re: Shinobi vs Saiya-j'indique ss

Messagepar Kurama_Senju le Sam Mai 05, 2018 23:18

@biskus :
Spoiler
Sincèrement je n'y ai vu que du feux , jai vraiment cru que radditz avait littéralement peter un câble et écouter les conseils de nappa sans autre raison que l'appel du bourrin .
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Le coup de je change de camps ma un peu fait penser au manga ou il manque de se faire tuer qu fait il est à terre et goku lui tient la queue . Il supplie ce dernier de l'épargner, fera plus de mal à a personne et blabla.
Très bien vu le parallèle avec le manga, et je suis content que tu l'aies relevé. Je voulais justement détourner l'attention de Pain et du lecteur vers cet aspect.
Autrement dit :
Raditz : "Je suis en difficulté, soyons alliés."
Pain : "Il veut me la faire à l'envers..."
Lecteur : "+1 Pain, hypothèse renforcée en prenant en compte le manga DB : une fois Raditz en difficulté, il a fait semblant d'être cool pour retourner la situation."
Pain : "Je vais le laisser miroiter pour mieux l'achever."
Raditz : "En fait, j'étais pas en difficulté..."
Par contre son petit côté émotionnel ou il pleure aura peut être dès répercussion sur son mental dans le sens où il prendra peut être conscience de certaine chose et sera différent tant bien dans son rapport à lui meme et donc sa progression ainsi que aux autres.
À condition qu'il survive. :twisted:
Sacrées roro toujours la quand on l'attend pas .
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Bon si kaio est la on a toujours la possibilité d'un entraînement de ce dernier pour goku après tout
Dans ce que voie rikkudo pour goku cela doit quand même passer par un entraînement avec ce farceur de kaio 😂.
Héhé, peut-être, mais là l'âme de Gokû est coincée dans le plus puissant sceau Uzumaki. :P


@xela26 :
Spoiler
Moi aussi j'y ai crus. Moi aussi j'ai cru que Raddits était retombé dans ses anciens travers. Je me disais qu'il allait mériter sa défaite tellement il m'avait déçu. Heureusement le sayan a relevé la tête :)
Perdre de cette manière aurait été dégradant pour le premier conquérant Saiya-jin. :evil:
et cette fin. Radditz aurai eu un niveau bien plus élevé, j'aurai parié sur une transfo en super sayan au prochain chapitre. Mais ne nous emballons pas :mrgreen:
Si ça devait arriver, et si le deuxième était Son Gokû, je crois que Vegeta n'aurait plus qu'à se reconvertir en prêtre... :oops:


@Bushido :
Spoiler
Super Saiyan ? Psh.
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Pain vient de faire une grave erreur en utilisant cette attaque en particulier...
"Nagato, on avait dit pas de Lune avec un Saiya-jin !" :evil:
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Re: Shinobi vs Saiya-jin

Messagepar Kurama_Senju le Dim Mai 06, 2018 21:32

CHAPITRE 90
La Plaine du Déclin





Naruto et Jiraiya évoluaient dans une série de galeries anciennes. Une boule au ventre accompagnait le jeune garçon, que la seule vue des armures immobiles positionnées dans les couloirs ravivait de plus belle.

Étonnamment, le Saiya-jin laissait totalement intact ce château qu'il avait pris pour résidence, ce qui contrastait fortement avec la ville détruite autour et, plus globalement, l'état du monde entier.

On sentait là l'écart entre l'ordre d'extermination du guerrier et ses goûts personnels de confort. À cette pensée, Naruto serra les dents. Mais le jeune ninja gardait toutefois en tête sa propre mission.

Ils devaient retrouver cette Tsunade, la troisième des Sannin. Et ils n'en avaient jamais été aussi proches...

***


La plaine voisine d'Ame avait brutalement changé depuis le début du combat qui s'était déroulé entre Pain et Raditz. Mais tout cela n'était rien en comparaison de l'incroyable bouleversement surnaturel duquel elle était devenue la source...

Des crevasses aussi grandes que des montagnes parsemaient ce sol malmené par la violence, à tel point que les cartographes devraient visiblement revoir leurs copies de la contrée. La cité proche semblait avoir été épargnée, mais de peu. Une partie de son lac avait d'ailleurs été absorbée.

Et toute cette eau, toutes ces roches arrachées à la terre s'étaient réunies en un seul et même astre, immense, dominant totalement la région par sa taille qui n'avait rien de proche de toute construction humaine. Une ville entière aurait pu être construite sur sa surface.

Le silence qui imprégnait ces milliers d'hectares faisait suite à la plus sourde violence jamais déchaînée sur ce monde depuis que furent consolidées ses plus grandes nations. Le colossal astre divin lévitant au dessus de la planète semblait en toucher les cieux, comme pour se rapprocher de la Lune dont il était la plus belle copie.

Et tous, à des lieues à la ronde, pouvaient à présent admirer la majesté de cette création qui dépassait même l'imaginaire des esprits.

Ce n'était pas là le fruit d'un combat d'hommes, de ninjas ou même de monstres. Il s'agissait bien de quelque chose transcendant ces concepts.

Certains oiseaux, paniqués par ce déluge de matière, perturbés par cette abstruse gravité qui s'opposait à celle qu'ils avaient toujours connue, volaient à présent en direction de cet astre nouveau-né, à une altitude telle qu'un œil normal au niveau de la terre n'en devinait qu'une multitude de tâches noires approchant l'immense sphère.

Et ils se mêlaient peu à peu à ces résidus d'eau et de poussière mélangés, extirpés de la terre et entourant ce nouveau globe à la manière de nuages, donnant d'autant plus le vertige à ceux qui, depuis la ville, tentaient d'en distinguer le haut du bas, ou tout simplement la signification.

Soudain brilla dans l'obscurité l'un des pôles de ce monde juvénile, illuminé par le Soleil levant qui pourtant n'éclairerait la plaine d'Ame qu'après un long moment.

La lumière qui baignait l'astre ultime du possesseur du Rinnegan était observée en silence par ceux qui, depuis l'arbre de papier abritant son auteur, avaient été témoins de ce combat qui mériterait d'être conté dans les prochains millénaires.

– Tu n'avais pas besoin de la faire aussi grande, indiqua sombrement Konan.
– C'est le Saiya-jin... que j'affronte... précisa Nagato. Pas question de me retenir.

Zetsu et Tobi gardaient leurs regards concentrés sur la sphère derrière laquelle brillait le satellite de ce monde, mais leur concentration restait focalisée sur les paroles du possesseur du Rinnegan.

– Et puis... reprit ce dernier. Comparé à la Lune soi-disant créée par le Rikudō Sennin... C'est pas grand chose...

Sa respiration saccadée, ses yeux à demi-clos et le sang coulant de son nez trahissaient l'état de fatigue extrême dans lequel cette technique suprême l'avait plongé.

– En tout cas... acheva-t-il alors. J'ai pu le vaincre avec ça.

À cet instant, le regard de Zetsu blanc se fronça.

– On est sûr de ça ? chuchota-t-il alors à son colocataire corporel.
– ... ?
– On dirait vraiment la Lune...
– ...
– Et s'il se transformait en singe géant ?
– Ōzaru...
corrigea Zetsu noir. Il ne se transformera pas.
– Comment le sais-tu ?
– Parce qu'Itachi a tranché sa queue...
– Elle a peut-être repoussé !
– Non... Pas chez un Saiya-jin mature.
– Comment tu sais tout ça ?
– ...


Néanmoins, le doute subsistait. Et le dernier des Pain restait devant l'astre illuminé par l'aube, attendant dans l'humble silence du monde, laissant filer le temps, lequel serait l'unique confirmation de la fin.

– Dieu.

Depuis le village d'Ame, la petite fille sauvée par Pain venait de briser le silence, son doigt pointé droit vers l'astre qui dominait les cieux.

Elle semblait totalement subjuguée, au même titre que tous les habitants. Certains étaient même montés en haut des buildings encore debout, désireux de s'approcher au plus près de cette parfaite sphère que rien dans la nature ne savait égaler.

– Alors c'était vrai... murmura un homme dont la bouche recouverte d'une fine moustache restait partiellement ouverte de stupéfaction. Pain... est un vrai dieu.

Les murmures des voix des habitants d'Ame se répandaient peu à peu à travers les ruelles que les premiers rayons du Soleil atteignaient enfin.

Un jour nouveau se levait-il sur le monde Shinobi ?
La menace Saiya-jin avait-elle été éradiquée par Pain ?

Cet éclat de gaieté naissant ne leur fit pas réaliser un détail que les Rinnegan de Pain observaient silencieusement : une fissure était apparue sur l'astre...

Le temps que le son se propageât à travers l'air, l'infime onde de choc atteignit rapidement les oreilles de tous. Mais cela ne parvint pas à supprimer la joie qui s'emparait des cœurs.

Les oiseaux, quant à eux, venaient d'engager un vol frénétique, quittant la sphère pour s'éloigner au milieu des nuages...

Depuis l'arbre de papier, l'homme masqué fronçait les sourcils, observant une nouvelle infime vibration parcourir l'astre. Elle fut de nouveau suivie quelques secondes plus tard par un son grave, plus puissant que le précédent...

Cette fois, des sourires disparurent dans la ville d'Ame et des visages se levèrent avec gravité.

Le nouveau tremblement qui parcourut la sphère lui fit clairement perdre de sa superbe, ravageant sa surface presque lisse. L'onde de choc associée fut cette fois suffisamment puissante pour faire taire les plus optimistes.

Au même moment, l'astre palpitait une nouvelle fois, ouvrant, l'espace d'une fraction de seconde, suffisamment ses fissures pour y laisser s'échapper un éclat de lumière qui s'imposa même sur la lumière du matin, tel un éclair dont le tonnerre assourdissant ne manqua pas de réveiller les éventuels fous qui auraient su trouver le sommeil après une telle nuit.

Et l'évidence s'imposa.

– Il est... ! murmura l'homme masqué. Il est... toujours en vie... ?

Pain fronça les sourcils et s'éleva dans les airs au moment où l'astre se trouvait une fois de plus défiguré, par une puissance telle que l'onde de choc qui suivit balaya les hommes sur des kilomètres.

Au sommet de l'incroyable amas, par-delà les nuages, bien au dessus des nuées d'oiseaux qui s'enfuyaient au loin, il n'aurait pas dû y avoir de vie. L'eau qui s'était mêlée à la terre avait déjà eu le temps de geler, au sommet de la plus grande merveille du monde, témoignant sobrement des conditions extrêmes liées à l'altitude.

Et pourtant, un infime mouvement s'était produit.

Une main était étendue sur ces roches, reliée à un corps qui s'enfonçait dans une des innombrables fissures de ce nouveau sol. Ses doigts bougeaient, signe d'une vitalité toujours présente.

Soudain, dans une infime contraction, Raditz s'arracha violemment de la terre et resta étendu sur l'astre. Sa respiration saccadée couvrait les bruits de son Scouter partiellement détruit, mais toujours en état de marche.

– Raditz ? T'es mort ?

À en juger par l'état du Saiya-jin étendu sur sa longue crinière en position fœtale, il aurait été difficile de répondre de façon certaine à cette question. Chaque centimètre carré de sa peau semblait en piteux état sous son armure totalement laminée par la pression excessive de la roche soumise une gravité extrême ; et chacun de ses souffles pouvait être le dernier qu'il s'autorisait...

Mais Raditz était toujours en vie.

– Bordel, reprit Nappa. Fait chier. T'avais beau être faible, je...
– Nappa
, coupa Raditz.

Il y eut un silence.

– Putain, dépêche-toi de répondre la prochaine fois ! J'étais sur le point de te déclarer ma flamme !

À sa remarque étonnante, Raditz ne put s'empêcher de laisser échapper un rire. Mais la douleur le rattrapa aussitôt et transforma sa réaction en une série de toussotements rauques.

– Bon sang... marmonna le Saiya-jin. Il m'a pas loupé, sur ce coup...
– J'entends ça
, réagit son partenaire. T'as l'air d'avoir pris si cher que tu vas sûrement dépasser les 2000 unités quand tu retrouveras tes forces !
– Hum... Peut-être...


Il se plaça péniblement sur les genoux et reprit son souffle. Il se sentait déjà un peu mieux, bien que toujours épuisé.

– Mais avant ça... Je dois l'achever... Pain...
– Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure...
intervint alors la voix de son prince avec reproche.

Raditz serra les dents. Après tout ce qu'il avait subi, c'était facile pour lui de l'accuser de tarder quand on était bien au chaud dans sa navette.
Il se garda toutefois bien d'exprimer ce qu'il avait sur le cœur. Il s'agissait de Vegeta, et même pour Raditz, ce n'était pas un tendre. Et puis, à ses yeux, rester au chaud dans un vaisseau ou affronter les plus puissants ninjas revenait approximativement au même.

– Les pouvoirs de Pain, hein... grommela alors Raditz, songeur. En plus du type qui absorbe l'énergie, y'en a un qui invoque des créatures cheloues... Le troisième est capable de transformer son corps en plein de trucs. Un autre ramène à la vie. Le cinquième, j'ai pas trop compris, mais j'ai l'impression qu'il peut arracher l'âme. Et le plus dangereux maîtrise la gravité.
– Maîtriser la gravité, dis-tu ?
répéta Vegeta.
– Ouais, et à l'instant, il vient de créer une sphère aussi grosse qu'une chaîne de montagnes.
– Euh
, réagit Nappa, visiblement inquiet pour la santé mentale de leur partenaire, c'est vraiment possible de faire ça avec son Ki, Vegeta ?
– Théoriquement, oui
, répliqua Vegeta. Mais pour un Ki normal, il en faudrait des quantités tellement extrêmes que si l'adversaire de Raditz en était capable, il n'aurait eu aucun mal à l'achever avant.
– Ah...
– Raditz...
reprit alors Vegeta. Décris-moi ses yeux.

Le Basse Classe ne put retenir une réaction de surprise suite à la question inattendue de son prince. Il pointait précisément du doigt le plus grand mystère de Pain, sans même qu'aucun indice allant dans ce sens n'échappât à Raditz.

– Comment... Comment tu sais pour ses... ?
– Est-ce qu'ils sont blancs ?


Le fils de Baddack s'interrompit suite à cette précision de Vegeta. Sa première question lui avait pourtant donné l'impression que son tout-puissant chef devinait quelque chose sur Pain...

– Blancs ? Euh... Non...

Une image s'imposa soudain dans son esprit. Il existait bien des individus sur ce monde qui possédaient de tels iris, à Konoha. Certes, ils étaient plus forts que la moyenne des ninjas, mais rien qui ne pût justifier l'intérêt du grand Vegeta.

Il n'eut toutefois pas le confort d'y réfléchir davantage, car déjà atterrissait devant lui le dernier des Pain.

Raditz se releva aussitôt et fixa cet individu en silence.

– Je n'imaginais pas que tu serais si fort, déclara presque respectueusement l'auto-proclamé dieu, Saiya-jin.
– Je te retourne le compliment, admit Raditz avec un sourire farouche.

Quelque part, il reconnaissait en ce Pain un vrai rival. Et cette idée l'avait motivé comme jamais.
Habitué à combattre pour détruire, il en avait oublié le plaisir de la vraie résistance, celle qui ébranle les émotions, celle qui rend plus fort.

Raditz avait enfin connu l'effet indescriptible du lien qui pouvait unir des êtres, aussi ennemis fussent-ils, à travers la confrontation. Quant à Pain, pour la première fois de son existence, il avait goutté à cette sensation jadis décrite par son ancien maître, celle qui tenait de l'ordre du mythe, lorsque deux Shinobi d'exception se rencontraient.

Mais cette fois, le combat n'opposait pas deux ninjas. Car Pain s'était autant séparé de ce concept que ne l'était le Saiya-jin qui avait envahi ce monde.

Entre les deux, le sol se fissura une nouvelle fois, marquant le signal du retour à la confrontation des deux adversaires qui se jetèrent l'un sur l'autre. Leur rythme avait considérablement diminué, mais la rage qu'ils plaçaient dans cette ultime confrontation était plus intense que jamais.

Raditz tenta un coup direct, mais Pain parvint à esquiver. Le Saiya-jin réalisait que son organisme avait été soumis à une telle épreuve que la coordination de ses mouvements en patissait, là où les yeux perçants de son adversaire ne perdaient rien de leur acuité.

SHINRA TENSEI


Le Saiya-jin se retrouva balayé sur plusieurs dizaines de mètres, effectuant une série de roulades involontaires à même ce sol aérien. L'épuisement le força à se concentrer pour retrouver ses appuis qu'il utilisa aussitôt afin de se propulser de nouveau vers son adversaire, contre lequel il envoya en même temps une projection de Ki.

Surpris par ce regain de vivacité, Pain parvint toutefois à esquiver cet assaut d'un bond lattéral associé à un abaissement, mais il ne put enchaîner suffisamment rapidement pour éviter la frappe du Saiya-jin qui l'atteignit en pleine face.

Raditz ressentit alors clairement le visage de sa cible se marteler sous l'impact et le corps être projeté à distance, tel un pantin, sans doute de la même manière que lui-même venait d'être éjecté par sa technique. Mais même si ce coup aurait été considéré comme surpuissant du point de vue d'un ninja, le guerrier réalisait qu'il avait perdu énormément de sa puissance.

Et voir le corps de Pain bouger au loin confirma ce fait au Saiya-jin qui fronça les sourcils. Il devait absolument terminer ce combat, et vite.

Il se jeta de nouveau sur son ennemi, toujours à terre. Il ressentait presque de la difficulté à voler, chose particulièrement inquiétante pour quelque chose d'aussi basique. Perturbé, il ne s'attendait pas à voir un bâton noir propulsé droit sur lui, et qui s'enfonça dans son ventre.

Raditz s'écroula par terre sous la douleur, son flux énergétique déjà affaibli et soudain perturbé par ces stigmates liés à l'âme de Pain.

– Enfoiré... murmura-t-il, reprenant son souffle sur ses genoux.

Il arracha le bâton qu'il brisa en deux sans effort. Et tandis qu'il l'empoignait en main, il réalisa quelque chose.

Si le bâton était cassable, la matière qui le composait semblait totalement incompressible. Impossible pour lui de tenter d'écraser ces bâtons sur la longueur.

C'était donc la raison pour laquelle ils s'étaient enfoncés dans sa chair. Ce n'était pas lié à une solidité extrême, mais à la nature de ce matériau unique et à l'angle de ses attaques.

Raditz cracha par terre, de fatigue et de frustration, réalisant que même à ce stade du combat, il tenait en main une nouvelle preuve du pouvoir insondable de celui qui s'auto-proclamait dieu, et à qui tout semblait donner raison.

Il se releva péniblement et poursuivit sa course en direction de Pain. Il pouvait encore voler, mais sa crainte renouvelée par le bâton noir renforçait sa prudence à son paroxysme. Même si c'était négligeable, il ne voulait pas gaspiller son énergie.

Alors il courrait, tel un ninja, vers son adversaire toujours à terre, qui se contentait de le fixer, appuyé sur une main, l'autre tendue vers lui.

Et Raditz comprit – trop tard – qu'il le visait d'un autre de ses bâtons noirs. Et, une nouvelle fois, Pain utilisa sa technique de gravité, propulsant son arme droit vers son crâne.

Incapable d'esquiver dans son état, aussi bien physique que mental, Raditz se protégea de ses membres antérieurs. Et le bâton noir se planta dans son avant-bras droit, arrachant un cri étouffé de douleur chez son propriétaire.

Il ressentit de nouveau le terrible lien qui semblait puiser dans son âme ses plus sombres émotions. L'état d'esprit dans lequel s'était trouvé Raditz peu avant s'évanouissait totalement, ne laissant plus place qu'à une douleur indescriptible qui faisait hurler chaque cellule de son corps jusque dans les profondeurs de son être. Tout en lui était souffrance. Il ne voulait plus que mourir...

Et pourtant, quelque chose en lui résistait. L'enfant qui sommeillait dans son Inconscient refusait cette défaite. Parce qu'il était Raditz.

Et Raditz était fort. Peu lui importaient sa naissance ou les réalités de son peuple. Tout cela n'était rien. Parce qu'il avait un rêve.

Il voulait être reconnu. Il ne désirait que voir son existence enfin placée à sa juste valeur, celle de son mérite, celle de son être.

Et plus que tout : il voulait s'extraire de ce sentiment d'injustice qui l'avait tiraillé chaque seconde de son existence, comme si celle-ci n'était pas acceptée par l'Univers. Mais il allait lui montrer, à l'Univers, qui il était vraiment.

Et il allait le montrer au reste de son peuple, témoin de sa bataille.

Il était Raditz, et c'était son combat. Il n'allait pas le perdre.

Et même si tous ses muscles semblaient détachés de son corps, sa volonté, elle, fusionnait avec tout ce qui le définissait.

Alors, en dépit de l'horreur, il se releva, face au dernier des Pain, étendu devant lui. Son corps, épris de tremblements, effectua son premier pas sur l'astre divin qui culminait sur ce monde.

Le sol tremblait et se fissurait sous ses pieds. L'ultime œuvre du plus puissant des ninjas était sur le déclin. Sa gravité s'était dissipée, laissant ce corps solide se disloquer lentement dans les cieux desquels il tomberait inéluctablement.

Mais en attendant, Raditz effectua un nouveau pas. Puis, insensible aux grondements menaçants des roches surplombant les nuages, il en effectua un troisième.

Sa vue était trouble. Il se savait lié aux Rinnegan. Mais le dernier des Pain était devant lui. Alors, propulsé par sa volonté, il effectua un pas supplémentaire.

– Je n'arrive pas à y croire... murmura alors son opposant à terre. Même sans connaître mon secret...

Raditz avança encore, s'approchant toujours plus de sa cible.

– Même le pouvoir des Six Chemins n'a pas su te terrasser... poursuivit Pain.

Raditz posa une nouvelle fois un pied devant l'autre.

– Mais... reprit le chef de l'Akatsuki. Il existe...

Le Saiya-jin avait effectué son dernier pas. Et il tomba à genoux, juste devant lui. Pain le fixa droit dans les yeux.

– ... un Septième Chemin... !

Raditz attrapa alors Pain par le cou et le souleva de son bras. Sa force avait tellement faibli qu'il devait concentrer dans son poing libre de quoi l'éradiquer en un coup. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Ce dernier, incapable de se mouvoir, étranglé par une poigne incroyable, parvint seulement à tendre sa main et la poser contre la poitrine du guerrier.

Il ne restait donc plus qu'une différence de force colossale. Pourtant, en dépit de sa souffrance, en dépit de sa faiblesse, Pain gardait dans son regard cette forme de confiance mélancolique.

C'était comme si, incapable de vaincre cet adversaire qui le surpassait même dans le crépuscule de la plus terrible bataille du siècle, ses desseins restaient intacts.

Car l'objectif de Pain était atteint.

– À présent, reprit alors d'une voix aussi éteinte que menaçante le plus puissant des Shinobi, je t'arrache tout ce qu'il te reste.

Raditz ouvrit grand les yeux d'horreur en réalisant que ce contact qui les liait dépassait leurs corps, leurs cœurs et leurs esprits.

TAMASHῙ NO SUITAI


Ce lien transcendait leurs âmes.

– Quelle est cette technique ? s'exclama alors Konan. Nagato, qu'as-tu fait ?!

L'homme masqué resta silencieux. Même Zetsu blanc ne réagit pas, cette fois.

– Le déclin des âmes, répondit alors Nagato.

Sa voix se répercuta sur le dernier corps de Pain, face à Raditz.

– Que... Que m'as-tu fait ? murmura Raditz d'une voix paniquée, conscient que quelque chose de terrible s'était produit en lui.
– Je... t'ai... fait... connaître... murmura Pain.

Son visage se déforma en un sourire.

– ... la souffrance.

Mais ce qui inquiéta le plus Raditz fut d'entendre la réaction estomaquée du prince des Saiya-jin en personne.

– Impossible... murmura Vegeta. Je le savais...
– Qu'est-ce qu'il se passe ?
s'étonna Nappa.
– Cette technique... Elle est issue du seul peuple ayant historiquement su rivaliser avec nous, Saiya-jin...

Le bras de Raditz qui maintenait toujours Pain en l'air semblait trembler d'horreur.

– ... Les Ōtsutsuki, poursuivit Vegeta dans un murmure effaré.

Ses paroles résonnèrent à travers le grondement de la terre qui se fissurait par-delà les nuages, s'écrasant dans une fausse lenteur à travers les cieux jusque sur le sol de ce monde.

– Que m'a-t-il fait ?! insista alors Raditz, au bord de la folie.
– Le plus grand supplice qu'un Saiya-jin puisse connaître... répondit Vegeta. Un châtiment qui engendre le déclin simultané des deux âmes liées...

Raditz resta un moment coi.

Comme... Un vieillissement accéléré ? demanda alors Nappa d'un ton bourru.

L'absence de réponse de Vegeta sonna comme une confirmation dans l'esprit de Raditz, qui avala difficilement sa salive.

– Comment... Comment j'annule ce maléfice ?!
– Tu dois tuer son auteur.


Retrouvant une vigueur insoupçonnée, Raditz parvint à frapper à pleine puissance le corps inerte du dernier des Pain. Il sentit son crâne se broyer sous son poing.

Mais il ne sentit rien d'autre. Il était encore mystiquement lié à lui.

– Merde, ça marche pas ! paniqua-t-il. Pourtant, je les ai tous tués !

Il y eut un silence.

– Visiblement, non, répliqua alors Vegeta d'une voix dure.

L'horrible réalité s'imposa brutalement aux yeux de Raditz. Il devait rester un Pain.

– J'ai combien de temps ? demanda Raditz.
– Au mieux... Quelques mois.

Inquiet, il appuya sur son Scouter afin d'augmenter la distance de détection. Mais la ville proche était composée d'un trop grand nombre de civils. Chaque point, même de 5 unités ou moins, pouvait être Pain...

– Bon sang ! s'exclama-t-il. Y'en a trop !
– Bute-les tous
, suggéra abruptement Nappa.

L'idée, aussi grossière fût-elle, n'était pas absurde. Après tout, Raditz ne devait pas trouver une aiguille dans une botte de foin ; il devait la détruire.

Mais son Scouter s'agita soudain. Un niveau de puissance conséquent se tenait juste à côté de lui.

C'était l'homme masqué.

– Yo.

Le Scouter affichait cette fois 412 unités. Dans son état actuel, Raditz ne pouvait pas se permettre une telle confrontation.

Alors, il comprit le seul choix qui lui restait. Et il s'envola.

Il fuyait. Il fuyait pour sa vie, ou ce qu'il en restait.

Il devait se cacher. Il devait récupérer.
Même s'il savait qu'il ne deviendrait cette fois pas plus fort.
Pire : il allait devoir lutter contre le déclin de ses forces.
Plus le temps passerait, plus il s'affaiblirait.
Il deviendrait accessible pour les plus puissants ninjas.
Puis il serait la cible même des moins forts.
Et il se ferait si faible qu'il passerait tout en bas de la chaîne alimentaire.
Enfin, s'il résistait à tout cela, le temps l'emporterait...

Il n'avait qu'un espoir : tuer l'ultime Pain.
Et il ne voyait aucun moyen de le trouver...

– Drôle de conclusion... fit remarquer Zetsu blanc tandis que s'écroulaient au loin les restes de l'astre divin. On peut considérer ce match comme nul... ?

L'espace sembla soudain se distordre tandis qu'apparaissait à ses côtés l'homme masqué.

– Après la Vallée de la Fin... murmura ce dernier d'une voix pensive.
– ... La Plaine du Déclin... conclut Zetsu noir.

***


– Jiraiya-sensei, murmura Naruto. Vous voyez cette femme, là-bas ?

Les deux Shinobi étaient arrivés dans une grande pièce aux sculptures dorées. Visiblement, l'hôte des lieux avait des goûts de luxe, car le lit au centre de cette pièce était supporté par des pieds en or, eux-même posés sur un sol de marbre qui en renforçait l'éclat.

Mais en dépit de cette beauté qui faisait jadis toute la grandeur de cette ville touristique désormais en ruines, les attentions du Sannin et du Genin était focalisée sur la femme qui reposait sur le lit.

– Tsunade... ! exprima Jiraiya dans un souffle.

Elle ne semblait pas les avoir repérés, ou plus précisément, elle était dans l'incapacité de le leur faire savoir.

Car une fois à proximité de son alter-égo, Jiraiya put sentir son souffle rauque.

– Elle est droguée... comprit le Sannin. Le Saiya-jin a dû retourner une de ses armes contre elle...

Les yeux de Tsunade se tournèrent vers son ancien partenaire.

– Ji...rai...ya... articula-t-elle péniblement. Je...
– Garde tes forces, Tsunade
, coupa l'homme. On va te sortir de là.
– Ça va être compliqué
, fit remarquer Naruto. J'ai pas l'impression qu'elle puisse mieux marcher que vous, dans son état...

Son regard croisa celui de son maître.

– Et comptez pas sur moi pour vous porter tous les deux ! ajouta-t-il aussitôt.
– Ne t'inquiète pas, répliqua Jiraiya. Mon crapaud nous a suivis.

Effectivement, le petit batracien entrait à son tour dans la pièce. Vue de l'extérieur, la scène aurait pu ressembler à un étrange conte de fée, qui prit toutefois d'étranges proportions lorsque le crapaud avala tout cru la princesse.

Naruto et Jiraiya entrèrent à leur tour dans le ventre de l'animal, retrouvant Tsunade, dont l'esprit embrumé restait visiblement suffisamment conscient.

Et tandis que le crapaud bondissait, s'enfuyant loin du repère de l'envahisseur, la Sannin tenta d'intervenir.

– Le... Sai... ya... jin...
– Je sais ce qu'il t'a fait...
grogna Jiraiya, des larmes de rage se mêlant aux motifs parsemant son visage. Il... le regrettera...

Tsunade reprit sa respiration, bien décidée cette fois à finir sa future phrase.

– Je... suis... enceinte...
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