Voci le chapitre 3!
Merci à Ananas pour ses corrections ^^
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Chapitre 3
Un concert pour les rois Zeno !
… .Quelques jours plus tard, au palais du roi Tayrun. …
Jaya quitta la salle de bain attenante à sa chambre, une brosse à cheveux bleue à la main droite. Et alors qu’elle s’avançait en direction de son lit tout en se peignant les cheveux, une image holographique s’imposa subitement face à elle dans une brume blanche délicate. Les yeux de la Vergassienne s’écarquillèrent.
11 Piks ?
Bon sang ! Il fallait qu’elle se dépêche !
Si sa Majesté Zeno lui avait demandé de se rendre le plus rapidement possible au palais royal, il ne fallait pas le faire attendre !
Tout en s'attachant les cheveux en haute queue de cheval, Jaya se mit à réfléchir sur les raisons de cette convocation plutôt inattendue. Pourquoi tenaient-ils tant à la voir ? Que lui voulaient-ils ? La Magicienne chassa rapidement ses interrogations afin qu’elles ne lui fassent pas perdre davantage de temps.
Jaya posa sa brosse à cheveux sur la table de chevet située à gauche de son lit avant de cligner des yeux. Une fraction de seconde plus tard, son grand linge de bain vert turquoise fut remplacé par un jean blanc sous une longue tunique azurine asymétrique à courtes manches et au col arrondi.
Elle s'habilla les poignets de fines manchettes en argent, enfila rapidement ses bottes marron à talon et se téléporta hors de sa chambre, puis hors du palais où elle rejoignit Whis qui l’attendait.
— J’espère que je n’ai pas fait trop long…
— Non, ne t’inquiète pas, répondit l’Ange.
— Whis, peux-tu me dire les raisons de cette convocation ?
— Ma foi, je ne saurais te dire. Mais cela avait l’air important, alors, nous ferions mieux de nous hâter.
— Très bien, dans ce cas, je te suis.
— Alors, pose ta main sur mon dos !
La Vergassienne s’exécuta avant de disparaître avec lui.
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La première chose que perçut Jaya en arrivant sur les lieux, fut l’immense palais des rois en lévitation qui trônait fièrement au centre de plusieurs sphères multicolores au-dessus de blocs de pierres, eux-mêmes suspendus à quelques centimètres du sol. Ces boules représentaient-elles les univers ? Probablement, mais elle préféra ne pas porter de jugement trop hâtif. Après tout, elle ne connaissait absolument rien de cet endroit.
Elle réalisa alors la chance qu’elle avait de pouvoir admirer la demeure royale des souverains suprêmes, ainsi que le magnifique ciel étoilé aux couleurs chatoyantes !
— Oh, vous voilà ! Sa majesté commençait à s’impatienter, déclara le Daishinkan, posté devant la porte du palais.
— Merci de votre accueil ! s’exclamèrent Whis et Jaya en s’inclinant légèrement.
Le duo suivit le Daishinkan à l’intérieur de la bâtisse, puis évoluèrent dans un long couloir sombre, finement éclairé, avant d’être téléportés à la salle du trône où les deux rois les attendaient. La Magicienne se figea un instant sur place à la vue de son environnement.
La pièce disposait du même ciel étoilé que celui qui figurait à l’extérieur du palais, à quelques nuances près, bien sûr. Ici les couleurs semblaient tirer davantage sur le bleu. Fait encore plus surprenant, la salle ne possédait ni murs ni plafonds. Les seuls repères – si l’on pouvait les nommer ainsi -, résidaient dans les quelques colonnes suspendues en lévitation éparpillées ici et là autour des trônes des petits souverains.
— Vos majestés, voici Jaya, que vous avez demandé à voir, annonça le Grand Prêtre tout en fléchissant le genou en signe de respect.
— Bonjour Jaya ! Je suis heureux que tu sois là ! s’exclamèrent en chœur les deux Zeno tout en s’approchant d’elle.
— Vos majestés, je suis ravie de vous revoir ! répondit courtoisement la jeune femme en s’inclinant légèrement. Vous m’avez fait mander ?
— Oui, je veux que tu chantes pour moi ! répondit le roi du présent.
Les yeux de Whis et Jaya s’écarquillèrent légèrement de surprise. Alors, c’était « juste » pour ça qu’ils lui avaient demandé de venir aussi rapidement ? Pour l’entendre chanter ?
— Vous… vous voulez que je chante pour vous ? s’enquit Jaya, perplexe.
— Oui ! Je trouve que tu as une très jolie voix, et je voudrais entendre d’autres chansons ! C’est pour ça que t’ai demandé de venir ! expliqua le Zeno du présent tout en tournant autour d’elle, guilleret.
— Oui, oui ! Chante pour moi s’il te plaît ! enchaîna son double, le visage rayonnant.
Une décharge électrique suivie d’un éclair violet traversa violemment le corps de la jeune femme à l’instant où le Zeno du présent saisit sa main droite. Jaya sursauta brusquement et recula instinctivement d’un pas, légèrement étourdie sous le regard ahuri de tous.
— Dis, c’était quoi ça ? s’étonna le petit roi du présent.
— Euh, Je, je ne sais pas, je suis désolée, balbutia la Vergassienne, confuse.
— C’est pas grave ! Alors, tu veux bien chanter pour moi ?
— Si ça peut vous faire plaisir ! sourit Jaya, légèrement embarrassée.
— Chouette ! Mais avant de chanter, tu dois nous trouver un surnom ! s’exclama Zeno du futur.
— Oh oui ! Comment tu vas nous appeler ? renchérit son double.
— Vos majestés ?! fit Jaya hésitante.
— Non c’est pas un surnom ça… répliqua le souverain du futur, alors qu’une moue s’étalait sur son visage.
— En plus c’est moche ! renchérit son double.
— D’accord, un surnom… murmura Jaya.
La Vergassienne observa un instant de réflexion. Un surnom, un surnom… Comment allait-elle le trouver ? Habituellement, elle n’avait aucun mal à s’adonner à ce genre d’exercice. Mais là, quelque chose bloquait, définitivement. Pourquoi ne parvenait-elle pas à leur trouver un surnom ?
Ce n’était pourtant pas si compliqué. En apparence seulement. Et bien qu’à l’instar de Gokû, ils ne l’effrayaient pas outre mesure, elle n’avait aucune envie de se faire annihiler pour avoir eu le malheur de choisir un mauvais surnom…
Un silence cérémonieux s’installa peu à peu dans la salle du trône. Un frisson d’angoisse traversa le corps de Jaya lorsqu’elle senti le regard noir des gardes s’abattre à nouveau sur elle telle une épée de Damoclès. Mais elle ne voulut rien laisser paraître. Puis, une idée germa subitement dans son esprit. Il n’y avait plus qu’à prier que cela convienne aux deux petits rois.
— P’tits loups ! lâcha-t-elle finalement tandis qu’un léger sourire peignait ses lèvres,
Les deux petits rois clignèrent des yeux alors qu’un nouveau silence s’installait dans la pièce. Si le Daishinkan semblait amusé par le choix de ce surnom, il n’en était pas tout à fait de même pour les Gardes qui braquèrent un regard assassin sur la jeune femme.
— Comment oses-tu manquer à ce point de respect à leurs majestés ! grognèrent les Gardes en s’approchant de la Vergassienne.
— Taisez-vous ou je vous détruis ! répliqua le Zeno du présent.
— Pardonnez-nous votre majesté… !
— Il est chouette ce surnom ! fit remarquer le roi du présent.
— Oui, moi aussi j’aime beaucoup !
La fille de Tayrun répondit par un nouveau sourire emprunt de soulagement. C’était moins une…
— Alors, Jaya, tu nous chantes quoi ?
— Euh, vous voulez que je chante là, maintenant ? Ici ?
— Bah oui, pourquoi ? Y a un souci ? interrogea Zeno du présent.
— Non, non ! Aucun !
La Vergassienne fixa les deux rois suprêmes alors qu’une petite goutte de sueur perlait sur son front. L’improvisation n’était décidément pas sa tasse de thé, mais elle s’exécuta tout de même avec le sourire. Faute d’instrument, elle choisit d’interpréter le premier chant a cappella. Une chanson douce et mélodieuse qui ne dura cependant pas plus de trois minutes.
— Wah ! C’était super ! s’extasia le Zeno du futur.
— Ça c’est bien vrai ! Continue s’il te plaît ! renchérit son double, un large sourire aux lèvres.
— Bien sûr ! Mais… commença Jaya hésitante. Elle se retourna quelque peu gênée en direction du Daishinkan. Il me faudrait un piano… À queue, si possible...
— Bien entendu, répondit l’ange, un léger sourire aux lèvres avant de matérialiser ledit instrument d’un simple mouvement de la main.
— Merci, fit la jeune femme avant d’aller s’installer.
— Oh, tu vas nous jouer quoi ? interrogea Zeno du futur tout en prenant place sur le couvercle du piano.
— C’est une chanson qui s’appelle : écoute ton cœur ! répondit Jaya.
— C’est toi qui l’as écrite ? s’enquit Zeno du présent tandis qu’il rejoignait son double.
— Non, pas celle-ci. Mais c’est l’une des premières chansons que j’ai appris à jouer au piano, sourit la jeune femme.
Elle prit une petite inspiration, puis commença à jouer. Un sentiment de plénitude envahit son être comme une bouffée d’air pur. Le chant et la musique étaient ses seuls exutoires. Un moyen d’échapper aux contraintes de la vie et des obligations qui incombaient à son rang. Une issue de secours pour s’évader le temps de quelques chansons… Non pas qu’elle rejetât son devoir. Être une princesse présentait tout de même certains avantages.
Mais bien que Jaya s’appliquait à remplir convenablement son rôle, elle se surprenait parfois à envier l’audace de ces princesses rebelles issues des contes qu’elle avait lue lorsqu’elle était enfant. Celles qui défiaient sans vergogne les règles qui leur étaient imposées, revendiquant ardemment leur liberté pour seul drapeau. Fort heureusement, Jaya n’avait pas à se plaindre à ce sujet. Mais elle savait que tôt ou tard, elle n’aurait plus autant de liberté.
La jeune femme jeta un regard furtif à sa gauche. Elle remarqua avec surprise que Whis n’était plus là. Le Daishinkan ainsi que les gardes des deux petits rois l’observaient en silence, mais avec la plus grande attention. Ces paires d’yeux – en particulier ceux des gardes -, qui épiaient le moindre de ses gestes et ses réactions la plongèrent subitement dans un profond malaise.
Pourquoi Whis l’avait-il laissé seule avec eux ? Jaya inspira intérieurement puis ferma un instant les paupières. Elle ne devait pas se laisser distraire ! Elle reporta alors son attention sur les deux Zeno allongés sur le ventre, les coudes appuyés sur le couvercle du piano, soutenant leur tête.
Plus de dix minutes s’étaient écoulées depuis que Jaya avait débuté son petit concert privé. Et curieusement, les rois suprêmes n’avaient montré aucun signe d’ennui. C’était même plutôt l’inverse. Ils étaient littéralement captivés. Les Gardes fixaient la jeune pianiste, stupéfaits. Comment faisait-elle pour les tenir en haleine sur ce style de musique, eux qui avaient pour habitude de s’ennuyer après seulement quelques secondes d’écoute ?
Était-ce sa voix qui semblait tant les envoûter ? Il était vrai que cette dernière était plutôt agréable à entendre, ils devaient le reconnaître. Ou peut-être la musique ? Ce n’était pourtant pas la première qu’ils en écoutaient.
Leurs yeux sortirent de leur orbite lorsque le Zeno du présent vint - le plus naturellement -, du monde s’asseoir sur les genoux de la jeune femme. Prise par surprise, Jaya le laissa faire sans riposter.
— Vous voulez essayer ? demanda-t-elle en souriant.
— Mais je ne sais pas jouer…
— Ce n’est pas grave ! Si vous le permettez, je vais prendre vos mains pour vous guider.
— Oh oui !!
— Moi aussi je veux jouer ! Je veux jouer ! Je veux jouer ! s’écria le Zeno du futur en s’asseyant sur le genou droite de la Magicienne.
— Bien sûr, vous pouvez !
La jeune femme prit la main droite du petit roi du futur puis la posa sur le clavier. Mais à l’instant où elle saisit celle de son alter égo, une nouvelle décharge traversa son corps, la faisant violemment sursauter.
— Oh, ça a recommencé… s’étonna Zeno du futur.
— Oui, ça a recommencé ! répéta son double, encore plus surpris.
— Ouais… c’est ce qui s’appelle avoir un coup de foudre, murmura Jaya tout en reprenant ses esprits.
Le Daishinkan laissa échapper un léger rire à cette formulation.
— Alors, on joue ? s’impatienta le Zeno du futur.
— Oui, c’est parti !
Lettre à Élise, - écrite par un célèbre compositeur Terrien -, était sans conteste l’un de ses morceaux préférés. Ce dernier étant normalement un peu plus lent, elle modifia sensiblement son rythme afin d’éveiller davantage l’intérêt des deux petits rois lors des différentes variations. Une décision qui lui rendit la tâche un peu plus difficile qu’à l’accoutumée. Mais elle s’amusa à relever ce défi. Et puis, si elle le faisait, c’était avant tout pour les Zeno… Et ils le lui rendaient bien !
— C’était super génial ! s’exclama Zeno du présent, les yeux pétillants.
— Oui, encore ! Encore !
La jeune femme s’exécuta, accompagnant les deux petits « pianistes ». Deux morceaux se succédèrent pour le plus grand amusement des rois suprêmes. Mais alors que le deuxième morceau entama sa deuxième partie, les yeux du Zeno du présent commencèrent à se fermer. Sa tête pencha subitement en arrière, suivi par le reste de son corps qui chuta contre la poitrine de Jaya sous le regard médusé de tous. Quelques secondes plus tard, son jumeau le rejoignit dans les bras de Morphée, s’écroulant littéralement sur les touches du piano.
Jaya se figea sur place. Si elle avait le malheur de bouger, il pourrait se réveiller et qui sait ce qui pourrait arriver… Les gardes lévitèrent instantanément vers elle pour prendre en charge le Zeno du futur qui bavait sur le clavier. Mais au moment où le second garde s’apprêtait à soulever le deuxième roi qui reposait tranquillement contre la jeune femme, ce dernier s’agita légèrement.
— Vous permettez ? demanda-t-elle à l’intention des Gardes.
— NON !
La réponse tomba tel un couperet sur un morceau de viande.
Une réponse que Jaya fit mine de ne pas entendre. Instinctivement, elle referma délicatement son étreinte sur le roi suprême, se redressa lentement, puis quitta le siège avec la plus grande douceur afin de ne pas réveiller le petit dormeur sous, le regard ahuri des gardes. Une pluie d'yeux noirs s’abattit sur elle telles de météorites.
— Ne me regardez pas comme ça, je ne vais pas vous le manger… murmura-t-elle à l’adresse des Gardes choqués par un tel comportement. Où est leur chambre ?
— Leur chambre ? répéta le premier Garde, alors que ses yeux s’arrondissaient davantage. Ce n’est pas à toi de t’en occuper, misérable mortelle !
— Certes, mais pour l’instant il dort sur moi et je ne vais pas le garder indéfiniment comme ça… fit remarquer la jeune femme.
— Comment oses-tu… commença le deuxième Garde, outré.
— Allons, inutile de s’emporter ! Il ne lui arrivera rien, Intervint le Daishinkan. Venez, je vais vous y conduire, acheva-t-il à l’intention de la Vergassienne.
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Les yeux de Jaya s’arrondirent comme des soucoupes lorsqu’elle pénétra dans la chambre des rois suprêmes de tous les univers. L’endroit était rempli du sol au plafond par une multitude de jouets. Une véritable chambre d’enfant. L’espace d’un instant, elle se demanda même si le père des Anges ne s’était pas trompé de pièce. Oh, elle savait – du moins elle l’avait déjà compris depuis longtemps -, que les Zeno arboraient un caractère particulièrement enfantin pour des souverains. Mais elle n’aurait jamais pensé que c’était à ce point-là.
Laissant sa stupeur de côté, elle s’approcha du grand lit où reposait déjà le Zeno du futur. Elle s’assit, se pencha doucement et posa délicatement le jumeau endormi, la tête sur l’oreiller tout en prenant soin de ne pas le réveiller. Heureusement, la chance lui sourit une nouvelle fois. Ou presque. À peine eut-elle le temps d’atteindre la porte qu’une petite voix l’appela. Jaya se retourna, le Zeno du futur s’était réveillé !
— Reste encore s’il te plaît ! s’exclama-t-il d’une voix forte.
Les yeux de la Magicienne s’écarquillèrent. Son regard se posa sur le roi du présent. Ouf ! Il dormait encore…
— Chut… répondit Jaya d’une voix douce tout en s’approchant du roi. Tu vas le réveiller…
Son corps se figea sur place lorsqu’elle réalisa ce qu’elle venait de dire.
— Je… pardon, je suis vraiment confuse, je…
— C’est pas grave ! Tu peux me tutoyer, c’est mieux !
— Euh… entendu ! dit-elle en esquissant un petit sourire. Tu as passé une bonne journée ? demanda-t-elle un peu maladroitement.
— Oui, c’était génial ! lança le souverain d’une voix forte tout en levant les mains en l’air.
— Je suis contente alors !
— Viens, assieds-toi ici ! intima-t-il tout en tapotant le matelas de sa main droite.
Jaya hésita un bref instant, puis obtempéra. Ses yeux s’écarquillèrent lorsque le petit roi posa la tête sur ses genoux.
— Dis, tu viendras demain ?
— Euh, je ne sais pas, je…
— Il faut que tu sois là ! Comme ça on pourra jouer ! indiqua Zeno du présent qui s’était réveillé entre temps.
— Eh bien…
— S’il te plaît !! s’exclamèrent-ils en chœur, un large sourire aux lèvres.
La jeune femme considéra un instant les deux petits rois. Ils avaient l’air si innocents… C’était impressionnant et terrifiant à la fois ! Ils semblaient tellement enthousiastes, comment pouvait-elle refuser ? D’ailleurs, le pouvait-elle vraiment ?
— Entendu.
— Tu nous lis une histoire ? demanda le Zeno du présent.
— Oui, oui, une histoire ! Une histoire !
Un léger sourire peigna les lèvres de Jaya tandis qu’elle s’exécutait. Elle n’avait pas de livre, mais elle pouvait compter sur son imagination !
Il ne fallut pas plus de deux minutes aux petits rois pour tomber à nouveau dans les bras de Morphée. D’ailleurs, Jaya ne tarda pas à sentir ses propres paupières s'alourdir. Tant et si bien, qu'elle finit par s'écrouler de fatigue, les deux Zeno blottis contre elle…
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Note:Les chansons interprétées par Jaya :
« Sky is blue » par Elsa Esnoult.
« Listen to your heart » par DHT.