Marrant ce sujet,
On va partir sur quelque chose qu'on connait et qu'on aime (presque) tous, et que je connais particulièrement bien : Les bières !
(ma sélection là est un choix purement subjectif, je ne suis qu'un petit amateur et je prend des corrections avec plaisir)
Alors,
Piccolo : Punk IPA, de Brewdog
Piccolo, c'est un méchant, un rebelle, qui s'en fout des codes et qui veut devenir le plus fort et battre Goku, parce que...
Non, pas du tout. Personne n'est trompé par cette attitude sombre et farouchement indépendante : Piccolo est un gars fondamentalement sympa. Mieux : c'est un modèle, une figure paternelle pour Gohan et aussi pour les autres. Piccolo est à l'image de la Punk IPA, qui n'a de punk que le nom, et qui est en fait le mètre-étalon du style le plus répandu en bière artisanale : l'IPA. Son amertume franche titille les papilles, mais sans partir sur des saveurs exotiques qui pourraient déstabiliser un novice, ou simplement trop l'engager sur une voie. C'est une porte d'entrée facile pour découvrir les IPA et une valeur sure vers laquelle les amateurs reviendront toujours avec plaisir. Pour toute son amertume, c'est une bière très confortable, au fond. Avec ses six degrés, elle montre les dents sans mordre, juste pour la forme.
Krilin : Lager Carlsberg
En cherchant, on ne trouve que du bien à dire de Krilin, comme de sa bière. C'est plutôt bon, et éthiquement irréprochable. Une des rares industrielles qui ne fasse pas honte au style Pilzner. Reste que, justement... C'est toujours de la Pilz, avec son goût somme toute un peu banal, et ses 4,5 degrés qui ne feront tourner la tête qu'après la troisième pinte. Alors gentil, fidèle, oui. Mais il lui manque clairement ce petit quelque chose qui pourrait en faire la vedette du show.
Tien Shin Han : Paulaner Weissbier, Erdinger Weissbier, Fransiskaner Weissbier... Une blanche allemande quoi ! Elles sont toutes pareil, interprétez ça comme la technique des clones.
Classique, sobre, il nous accompagne depuis le commencement. Toujours dans l'ombre et, comme le précédent, jamais sous les projecteurs. En terre francophone, la blanche a moins d'amateurs que dans la patrie de Goethe et, à l'image de Tien Shin Han, est mise à l'écart. Il faut dire que c'est un peu OSEF, aussi, comme bière. Du faut de ses 4 degrés à tout casser, une pinte de blanche ça fait plaisir, ça rafrâchit, mais on en prend rarement une deuxième. Il manque à Tien la force émotionnelle de Krilin, et à la Weissbier la pétillance festive des Pilzner. De fait, cette bière est, comme ce personnage, aimée de tout-le-monde et préférée de personne.
Chaozu : Radler (mélange de Weissbier et de limonade, très populaire en bavière)
Tout est dit je crois... C'est une variante faiblarde de la weiss, pour ceux qui hésitent entre un soda et une bière. Son côté très rafraichissant et culturellement bien implanté sont tout ce qui la sauve. On la mentionnera éventuellement en parlant de Weiss, mais jamais toute seule.
Vegeta :
C'est compliqué, Vegeta change énormément au cours du manga. On va donc devoir lui donner une bière par saga.
Arc Sayens : Hercule Stout - Brasserie des Légendes
Ce Vegeta-là, il sort un peu de nulle part, mais il en impose déjà. On n'arrive pas bien à le cerner, sombre comme il l'est. Mais sait qu'il est fort, et qu'il ne fera pas dans la dentelle. La Hercule lui renvoie un bon reflet : riche, sombre, et son décèle clairement que sous sa forte saveur de malt et de café, il y en a pour quelques degrés... Ah oui, 9 quand même. C'est une bière classe et qui tabasse, et qui tient sur la longueur.
Arc Namek : 8.6
Sur Namek, Vegeta n'est plus le plus fort, trop d'ennemis le surpassent. Alors en attendant, il survit. Il rampe, se cache, et frappe quand il a l'avantage. Plus de vantardise, place à l'optimisation. Et la 8.6 est la bière de l'optimisation par excellence : son nom lui-même communique l'information recherchée par le consommateur. Non loin, on trouve le prix, dérisoire. C'est la bière des fins de mois et de la volonté de se miner envers et contre tout. Vegeta et sa bière sont des symboles d'acharnement et de défiance, et ils ont gagné une énorme communauté de fans pour cela. Et c'est là ce qui les démarques de simples survivants : ils sont respectés pour leur ténacité, sont l'emblème de ceux qui en bavent. Si la 8.6 est bien une bière de clochard, elle est sans conteste la princesse de celles-ci.
Arc Cell : 3 mont
sur l'arc Cell, Vegeta devient assez classique : un gros bonhomme qui se transforme pour devenir fort, et point barre. à l'instar de la 3 mont, il est solide sur ses appuis, fort, mais sans rien de plus. à part peutè-être un arrière goût assez dégeu, quand on fait attention, et qu'on se rend compte qu'il aura causé plus de mal que de bien, au final.
Majin Vegeta : La méga démon
Attiré par la puissance incroyable qu'elle nous promet (16 bourrins), on cède à la tentation de la défier. Puis vient la triste réalité : cette bière est tout simplement trop immonde pour être ingurgitée. Par esprit de complétion, on finit par en avaler le contenu d'une traite en se pinçant le nez. Vue trouble, balbutiements incohérents, vomi, noir. Au réveil, jettera cette saleté dans la poubelle la plus proche en s'efforçant d'oublier cette expérience. Les nombreux messages envoyés à votre ex/crush vous compliqueront la tâche.
Cell 1ère forme : Kellegen 8.0, Bière forte Kingsbrau, Perlembourg 7.9...
Sous cette forme, cell est le survivant ultime, celui qui est au fond du fond, et qui grimpe pour en sortir. Il n'a aucune espèce d'honneur ou d'orgueil : seule compte pour lui la survie et il fera usage dde tout son kit de capacité pour instiller la terreur dans un des meilleurs passages du manga, tout en étant traqué par plusieurs ennemis qui le surpassent complètement. La comparaison avec Vegeta période Namek est évidente, maisCell pousse encore plus loin. Sa bière n'est pas la princesse des bières de clochards : elle en est la plèbe. Ce sont les canettes des survivants qui ont laissé tomber le masque, des festivaliers fauchés, mais d'autant plus (déter)minés. Si tu en cherches précisément une au hasard d'une superette, peu de chances que tu la trouves. Mais une de ses soeurs t'attendra en bas du rayon, avec son degré au-dessus de 7, et son prix en-dessous de 1€. à l'image de Cell, elle change de mue, se trouve partout et nullepart à la fois.
Cell 2ème forme : La fisher 3 houblons
3 houblons ? C'est que ça a l'air fichtrement bon ce truc ! Et fort aussi, 7.2 degrés. On fait le pas, et puis, au goût, désillusion. La hype n'est pas assurée : c'est dégueulasse. Un bref coup d'oeil sur l'étiquette nous renseigne : scre, sirop de glucose et "extraits de houblon". C'est bidon, et même si les degrés et les arômes sont bien là, on nous a menti sur un facteur : le design dégueulasse/le sucre excessif. Bref, ça finira dans l'évier, en attendant la suivante...
Perfect Cell : La DDH IPA Whatever Kingdom, de La Débauche
Perfect Cell, c'est l'essence des meilleurs combattants de l'univers, leurs techniques les plus puissantes concentrées dans un seul combattant. Et qu'est-cee qu'une DDH ? C'est tout simplement la bière la plus houblonnée qu'on puisse imaginer. Objectivement, dur de faire mieux : la richesse des arômes nous laisse autant sur le cul que la polyvalence technique de Cell. La puissance (7.9 patates tout de même) est là, mais on s'en fiche pas mal à ce stade : le goût, surhumain, prend tout. On se sent écrasé par une qualité annoncée, assumée, tranquille. Si Cell était une bière, il aurait l'orgueil et l'assurance d'une DDH, et puisque je ne sais pas trop laquelle choisir, on prendra la Whatecver Kingdom qui a fait beaucoup parler d'elle, dernièrement. Attention, néanmoins : les arômes se conservent très mal et, à l'image de Cell, il n'en restera plus grand-chose au bout de dix jours...
Freezer : Tactical Nuclear Penguin, de Brewdog
Cette bière partage avec Freezer une puissance dépassant tout ce qui été vu auparavant (35 patates !!!). Mais comment faire une bière si riche et si forte ? Et bien c'est par la technique de l'eisbock : une
série de congélations partielles successives qui
concentrent la puissance et les arômes de la bière, jusqu'à lui faire atteindre cette
forme finale. C'est très fort, c'est très goûtu, ça se boit comme un alcool fort, en petits verres, et ça coûte une fortune. C'est très Freezer, en fait.