Purée Imate tu vas souffrir pour respecter les 5000 mots max (ou pas mais ça me fait rire de t'imaginer souffrir autant que j'ai souffert
La moitié des idées que j'avais n'a pas trouvé sa place dans ce chapitre, par manque d'espace, mais ça va, je pense qu'il tient à peu près debout tout seul en l'état
Le plus dur était fait.
ELLE était là et LUI était là.
Et lorsque LUI serait en ELLE, alors IL adviendrait.
Alors pourquoi LUI, avait ce drôle de regard, coupable, triste, alors qu’ELLE défaisait sa ceinture ?
Alors qu’ELLE avait pris seule tous les risques, pris tous les coups, accusé toutes les hontes, mangé toutes les vertes et les pas mûres pour cet instant ? Qui n’avait pas vocation à durer d’ailleurs, ils n’étaient pas en quête de plaisir. Du moins ELLE ne l’était pas. Du moins ce n’était pas le plus important, et ils n’avaient pas le temps : les autres, le monde entier, serait là avant le coucher du dernier soleil pour les séparer.
Et alors que tous ses vêtements à LUI échouaient au sol bardé de runes, ELLE comprit enfin.
Le plus dur n’était pas fait.
Loin de là.
Et la mollesse le disputait à l’impotence éternelle, emportant tous leurs espoirs à ELLE et LUI, de LE voir advenir.
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L'existence de Cell, le fonctionnement des boules de cristal, Dendé, la SeT...
L'ordre de puissance de la Z team, leurs techniques, personnalités et penchants, leurs vices et vertus...
La liste de tous les vœux déjà formulés ces dernières années…
La personnalité de Shenron…
L’existence de Porunga…
Le vœu pieux de Gokū, à la mort de Buu...
Hercule Satan avait craché autant de morceaux que de dents.
Les carreaux de l’immense salon étaient maculés de son sang sur un rayon de dix mètres, tandis que son corps ligoté tremblait de douleur, posé sur une chaise du séjour.
Il fut pris au col par un homme, par LUI.
Un homme de Cold, certainement, à la lecture des derniers événements.
L'Humanoïde semblait d’une race cousine à celle de Zābon, et d'une beauté égale.
Plus grand, un nez plus aquilin, des pupilles arc-en-ciel, tout de beige drapé.
Pas de tenue de combat.
Il n’avait pas l’intention de se battre, contre la bande à Gokū c’était inutile.
— L'avantage de capturer un maillon faible comme toi, bah c'est que tu es capturable sans combat qui puisse alerter les autres, sourit Jaam. Le désavantage, c'est que tu n'es mis dans la confidence de quasiment rien. Et tes infos sont imprécises, et rapportées au troisième degré.
— ...
— On va faire avec.
Bon, mon gars, moi je vais y aller avant que ton ami boule de gomme rapplique. Merci de lui avoir demandé d'aller faire un tour.
— C'est vous... qui l'avez fait.... en volant... mon identité...
— Détails, détails. Bon, je vais te laisser mon gars, et bien entendu, si tu veux que je tienne ma promesse, pas un mot à qui que ce soit. Tu as été agressé par des oiseaux sauvages, des brigands, ton ex-femme. Si ça peut te rassurer, tu ne m’as presque rien appris que je ne savais déjà.
Le Ki de Satan progressa de 2 unités, au scouter de Jaam, à la prononciation du mot ‘ex-femme’.
Rien qui ne saurait ne serait-ce qu'attirer son attention à LUI.
Mais d'autres savaient remarquer une fluctuation colérique, fut-ce de 2 unités.
D'autres comme Dendé.
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— Très bien, maintenant qu'il n'y a plus que toi et moi, dis-moi exactement ce que tu veux. Je doute que tu m'aies fait venir avec toi pour me demander des renseignements complémentaires sur les dragon balls, souffla Piccolo, en jetant sa cape et son turban sur le sol d'un désert de sable brun.
— Et je doute que vous m’ayez suivi uniquement pour me communiquer des renseignements complémentaires, fit le vis-à-vis du namek, en ajustant ses protège-poignets.
— Qui es-tu ? Que veux-tu ? Que voulez-vous vraiment, toi et ton groupe ?
— Pockle, sergent Pokle Ghurff. 17e de la promotion 34A de l'Escadron Hypnotique, sous les ordres du commandant Jaam.
— Hm, et moi qui pensais avoir affaire au meilleur élément de l'Organisation Cold.
— Vous n'êtes pas le meilleur élément de votre propre bande, que je sache.
— Donne-moi encore quelques années, sourit Piccolo en faisant craquer son cou et ses poignets.
— Rejoignez-nous, monsieur le namek.
Piccolo s'arrêta en plein échauffement, relativement surpris.
— Hm. Je vois que vos informations sont périmées, corrigea le mentor de Gohan. Je ne suis pas Piccolo Daimaō. J'espère que vous n'allez pas non plus essayer d'immobiliser les saiyen par la queue, si ?
Pockle arborait fièrement la tenue de combat propre à son escadron, le 2e au classement des commandos sous Cold, et semblait plus concerné par cette tenue que par ses propres mots ou ceux de Piccolo.
Le loup anthropomorphe à la truffe humide et aux yeux rouges dépourvus de pupilles toisa le namek dans un nouvel épanchement qui semblait presque préenregistré.
— Et si nous commencions ?
Pockle écarta les bras, tandis que Piccolo écartait les jambes, paré à l'attaque.
— Vous voyez le petit appareil portatif que j'ai à la hanche ? Il me permet de cacher ma puissance, comme vous le faites vous-mêmes sans appareil. Sans ça, vous ne m'auriez pas suivi ici. Un dispositif semblable à cet appareil a été installé dans ce désert, autour de cette zone, et empêche toute communication télépathique, ainsi que la diffusion de nos énergies au-delà des frontières délimitées par ledit dispositif.
— Je m'en fous.
— Vraiment ? Nous sommes actuellement tous les deux parfaitement ignorants de la puissance maximale de l'autre, et isolés du reste du monde.
— Certes. Mais ta puissance quelle qu'elle soit n'atteint pas celle de Cold. Qui lui-même ne m'inquiète pas, tu sais ?
— Hm. Si c'est le cas, effectivement, je suis très mal barré, fit Pockle en se grattant l'arrière de la tête d'un air embêté.
Piccolo en avait assez d'attendre l'offensive de son adversaire, ou que ce dernier crache de vraies informations. Apparemment, il allait falloir le soumettre, et le faire parler. Ce à quoi Piccolo s'employa. Bien entendu, il n'était pas Gokū alors il passa directement à 100% de ses capacités.
Et pourtant...
Le coup de poing supposé fracasser les trapèzes du Loup s’enfonça jusqu’à l’épaule dans la terre, aux pieds de ce dernier.
Pockle décrocha la mâchoire de Piccolo d’un coup de pied explosif chargé de Ki brut.
Le namek s’écroula dans une position ni confortable ni même naturelle du fait de son bras toujours enfoncé dans la terre.
— On peut continuer le combat, ou alors vous m’écoutez et je vous explique pourquoi vous ne pouvez pas gagner.
Le visage devenu livide de Piccolo se déforma pour produire une série de mots inintelligibles.
La douleur lui faisait visiblement perdre pied.
— Je vous ai hypnotisé à l’instant-même où nos regards se sont croisés. Et s’il vous vient l’idée de continuer le combat en fermant les yeux, je vous hypnotiserai par le son. Et si vous bouchez vos oreilles, je passerai par la peau, l’odorat, ou l’énergie.
— Tu… utilises déjà toutes… ces méthodes, en même temps. C’est… ce qui rend ton hypnose aussi efficace. Mais, plus je me priverai de sens… plus ta technique perdra en efficacité…
— Plus vous vous priverez de sens, plus vous perdrez vous-même en efficacité au combat.
— …
— Vous êtes un danger pour nous, de par votre lien avec les dragon balls.
— …
— Une dernière parole ?
— Qu’est-ce que vous attendez de Cold ?
— Vous mourrez sans le savoir, dommage. Continuez de regarder depuis l’au-delà, vous aurez la réponse.
Le namek ferma lentement les yeux.
— … Arghh !
Une prise d’étranglement.
Piccolo avait pris soin de créer un clone de lui-même, qui n’avait depuis lors fait qu’attendre son moment.
L’original, encore sonné à terre, se releva péniblement, articulant quelques mots triomphants dans le fond plus que dans la forme.
— Ton hypnose a un défaut. Elle est ciblée. Et apparemment, tu as besoin de concentration.
Pockle étouffait progressivement, langue pendue, et ses yeux passaient du rouge à une forme de rose.
— Tu es le seul ici à tenir à ta propre vie, Pockle. Alors dis-moi tout sur vos projets.
— Je… je vais mourir alors ?
— Je le crains.
— Vous… vous êtes réellement plus fort que Cold alors ? Et les autres aussi ? On n’a donc aucune chance ?
Des larmes commençaient à s’écouler de ses yeux déjà plus blancs que rose.
— Vous avez peut-être une chance, mais tu ne seras pas là pour voir ça, si tu ne parles pas.
— Laquelle, dîtes-moi ? pleurait-il à chaudes larmes. Dîtes-moi que je ne meurs pas pour rien !
Piccolo croisa les bras, en grognant.
Le sergent n’allait donc pas parler. Et la frustration d’une défaite absolue, humiliante, et inévitable pour son camp se lisait sur le visage d’un homme si fier d’appartenir à la troupe du commandant Jaam, et à l’armée rapprochée du Roi Cold. La frustration d’une mort qui n’allait servir absolument à rien, car tout était déjà écrit.
— Je suis désolé pour toi Pockle.
— …
— Mais ce coup-là je le connais déjà.
— …
— J’ai fait la même chose à Cell, il y a longtemps. Ça ne fait pas partie de vos archives ? Je suis vexé.
Le clone desserra son étreinte et le Loup tomba sur le sable en toussant violemment du sang.
— Je suis venu avec toi dans ce désert dans l’intention de te refaire le coup, mais j’ai compris que tu avais la même idée, au moment où tu t’es présenté. Quelqu’un qui a vraiment l’intention de gagner un combat ne dévoile pas ses cartes aussi facilement. Dès l’instant où tu as parlé d’Escadron Hypnotique, j’ai conçu un clone au cas où. Il est sorti de moi et puis s’est caché rapidement. Si tu n’as pas été en mesure de voir ça à l’œil nu, c’est que tu n’as pas le niveau.
— P… pourquoi mon scouter n’a rien affiché ? toussa encore Pockle, main à la gorge, tandis que ses yeux reprenaient doucement leur couleur rouge.
— J’ai une autre question. Je te crois quand tu dis que nous sommes actuellement isolés du monde, télépathiquement, et énergétiquement. Alors comment aurais-tu fait passer les informations à ton camp ?
— …
— Il était prévu de te ressusciter après ta mort ? Et Cold alors ?
— …
— Tu ne parleras pas ?
Pockle fit mieux que parler.
Il siffla.
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La poignée compacte de soldats de tous horizons s’écarta en deux comme devant une apparition prophétique. Ce qui n’était pas loin d’être le cas. Le commandant Orphéa traversa le parterre de soldats d’un pas rapide, avec l’exactitude d’un métronome.
ELLE poussa alors les portes du bureau de Dard, qui se refermèrent automatiquement.
Le commandant de l’Escadron Venimeux poussa par avance un râle exaspéré, avant même de s’être retourné vers l’intruse.
La discussion s’annonçait déjà laborieuse, et n’arrangerait rien aux ‘maux de tête’ déjà agaçants qui l’incapacitaient fortement.
Il n’eut pas à faire pivoter son fauteuil, elle l’avait déjà fait pour lui, et plongeait ses beaux yeux de jais dans ceux tout aussi noirs de l’insecte.
Le regard de l’apparente jeune fille à la peau brunie par l’atmosphère de la Terre, dont elle aurait très bien pu être originaire tant elle semblait humaine, passa de la colère à une forme de commisération, sans qu’aucun mot ne fût encore échangé.
Il remarqua quelque chose dans la main d’Orphéa.
Une moitié de grenouille terrienne.
L’autre moitié lui pendait à la bouche, et gigotait à chaque mâchouillement.
— Tu pourrais au moins les tuer d’abord, s’exaspéra Dard.
— Senpaï…
— Quoi ?
Le regard d’Orphéa semblait suppliant. Mais Dard n’y redit rien de truculent.
— Quoi ??
— …
Dard ne démordait pas, alors Orphéa cracha le morceau, au sens propre du terme puisque la moitié de grenouille l’empêchait de bien articuler ses mots.
Et quelle grenouille, mais cela, elle n’en savait rien.
— Pourquoi tu fais ça ?
— Pourquoi je fais quoi, Orphéa ?
Le regard de la jeune fille passa enfin de suppliant à froid comme la glace.
— Je ne te laisserai pas faire.
— …
Dard en avait assez, et ne parlerait plus tant qu’elle ne s’expliquerait pas.
— Tu n’as pas l’intention de faire revivre l’Organisation Cold.
— Et qu’est-ce qui te fait croire ça ?
— La mort du Roi t’arrange. Ton plus grand rêve est de reprendre son fauteuil, ainsi que les rennes du Secteur 66-YUT, dans lequel se trouve ta planète natale, dont tu as toujours voulu être roi.
— …
— Malheureusement, Cold n’était pas comme Freezer. Le père ne régnait que sur des planètes sans foi ni loi, ce qui lui permettait de laisser libre court à ses vices sans pour autant susciter d’indignation ou de révolte populaire. Il avait son propre code, et tous y adhéraient.
— …
— Son règne était tranquille selon les standards de ces planètes obscènes dont nous sommes tous deux originaires, tranquille et surtout légitime. Les habitants de 66-YUT n’accepteront pas aussi facilement un non Cold, surtout vu les circonstances plus que nébuleuses de la mort de notre maître, et en sachant très bien que chacun des quatre commandants aurait pu orchestrer sa mort. Et tu es un commandant.
— Tu penses que j’aurais pu tuer Cold ?
— Tu sais très bien que chacun d’entre nous aurait pu le faire d’autant qu’il était obligé de maintenir une forme de réduction, et c’est précisément la raison pour laquelle il nous voulait auprès de lui de la même manière que Freezer voulait Ginue auprès de lui.
— Ôtes-moi d’un doute… Tu as les vidéo-archives non ? Tu as vu le saiyan tuer notre maître ?
— Oui, mais il s’est passé quelque chose qui n’apparaît pas, visuellement.
— Ah bon ?
— Tu as empêché la transformation de notre maître, avec tes insectes. Il lui a fallu une microseconde avant le moment fatidique pour formuler en lui-même l’intention de se transformer. Et un dixième de seconde pour réaliser qu’il ne pouvait pas. Tout est clair sur son visage quand tu passes la vidéo au ralenti. Il a regardé dans ta direction, monsieur le dernier survivant.
— Tu délires.
— Mais tu n’as pas réussi à contenir la propagation de l’information de l’existence des dragon balls. Et maintenant pour satisfaire 66-YUT, tu es obligé de ressusciter Cold, en espérant qu’il meure à nouveau des mains d’un saiyan.
— Orphéa, je vais te faire arrêter pour diffamation…
— Tu veux être roi.
Tu ne le dis pas ouvertement, tu ne t’autorises même pas à y penser, car tu es extrêmement prudent et tu sais qu’il y a des télépathes dans cette armée, et surtout dans l’escadron de Jaam. Mais mon équipe a trouvé un moyen de contourner tes précautions.
Dard s’enfonça dans son fauteuil, certes grand pour son corps, petit pour son égo, mais cerné par les mains d’Orphéa, solidement ancrées aux deux coins du dossier.
Le commandant comprenait vite, plus vite même qu’ELLE.
— Vous n’avez pas osé…
— Mettre tes rêves sur écoute ? Si.
Tes scientifiques n’en sont pas capables mais les miens si. Alors explique-nous comment ça se fait qu’une fois sur deux pratiquement, quand tu dors, tu te rêves en nouvel Empereur de l’univers ? Si réellement ce ne sont pas tes ambitions ? Et si on avait vu que ça…
— …
— Mais j’ai aussi vu que tu…
— De simples rêves ne valent rien devant une Cour Martiale.
— Mais j’ai aussi vu que tu regrettais. Qu’une partie de toi regrettait tes crimes. Tu as vu ce que donnait l’univers impie sans un Cold à sa tête. Nous ne sommes pas des anarchistes, nous n’avons aucun problème avec l’autorité. Malgré tout tu te persuades toi-même que Cold n’a aucune chance contre les terriens, raison pour laquelle tu brûles les étapes.
— …
— Ressuscitons notre maître, Senpaï. Pas pour faire joli en vue de briguer un mandat, mais pour gagner. On peut gagner… on peut gagner… avec lui.
Dard sembla s’énerver et s’agiter sur son fauteuil, signe qu’Orphéa l’obligeait à sortir de sa zone de confort, celle dans laquelle il s’était effectivement persuadé que Cold n’avait aucune chance.
Il soupira, et se retourna avec son fauteuil pour faire dos à la commandante, et face aux nuages dehors.
— C’est impossible, petite.
Il se cachait pour pleurer.
— Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.
— On a qu’un seul vœu !! hurla Dard.
— Voilà ! C’est bien ! Déballe ton sac ! encouragea Orphéa dans un sourire.
— On a qu’un seul vœu crétine ! sanglota l’insecte. J’ai déjà fait tous les calculs, toutes les projections algorithmiques, brossé tous les scénarios possibles, mais avec un seul vœu… on fonce dans le mur…
— …
— Ils ne nous laisseront même pas repartir d’ici vivants. Une fois qu’ils auront éliminé le Roi Cold, ils nous atomiseront du premier au dernier. Si ce n’est pas Son Gokū qui le fait, ce sera assurément le prince Végéta ou le namek.
— Tu as fini ? sourit Orphea.
Dard pivota avec son fauteuil, pour lui faire face, et lire sur son visage qu’ELLE avait encore de la suite dans les idées.
— Tu as quelque chose à proposer ? fit l’insecte, dont la bouche tremblait.
— Oui. Mais d’abord, j’ai besoin que tu répondes à cette question. Est-ce que les saiyen ont été touchés par tes insectes ?
— Evidemment. Je les ai laissé tuer les plus gros, pour tromper leur vigilance.
— Quels insectes ?
— Tous les membres de leur bande à l’exception du namek et de l’androïde sont touchés par les classe 2. Par contre je n’avais que 4 Obstructeurs et 3 Eclaireurs à disposition. Son Gokū, Végéta, et le fils de Végéta, sont touchés par les 3 Eclaireurs. Son Gokū, Son Gohan, Végéta et Son Goten sont touchés par les Obstructeurs.
Mais ça ne va pas nous sauver. Même en oubliant les chiffres potentiellement manipulables, et en se fiant simplement au rapport de force suivant : Cold inférieur à Androïde 18 inférieure à Cell inférieur à Monsieur Buu inférieur aux saiyen adultes…
— Ne t’inquiète pas, si j’ai bien compris le fonctionnement de tes insectes, vu que tu les as déjà utilisés sur moi, et si mon idée fonctionne, alors plus ils sont puissants, mieux c’est.
— C’est quoi le plan ? s’empressa Dard dans un langage familier qui ne lui ressemblait pas.
— Actuellement, on essaye surtout de mettre toutes les chances de notre côté. Le Roi Cold est l’une de ces chances.
— Il fera le poids ?
— Nous allons l’augmenter, juste après l’avoir ressuscité, comme Freeza a été augmenté. Sauf que Freeza avait été diminué par Son Gokū, avant d’être augmenté par nous. Ce qui ne sera pas le cas du maître, puisqu’il sera ressuscité frais comme un gardon.
— J’ai déjà pensé à ça, Orphéa…
— Attends. Actuellement, l’un des soldats de Jaam est en train de distraire le namek dans un combat, pour empêcher à ce dernier de réaliser que nous avons déjà investi le palais de leur Dieu.
— Pour quoi faire ?
— Tu as déjà vu une planète sans secret, sans artefact précieux, sans légende ?
Les dragon balls ne comptent pas, elles ne viennent pas d’ici, et sont récentes. Cette planète existe depuis des millions d’années, et recèle certainement des secrets ou des objets qui nous seraient utiles. Leur Dieu est le mieux placé pour nous renseigner.
— Pourquoi n’auraient-ils pas utilisé ces secrets ou ces objets contre Majin Buu ?
— Un artefact peut être puissant à certains égards, et inutile à d’autres. Il peut en outre avoir une vocation et une portée uniquement maléfique.
— Admettons.
— Tu n’es toujours pas convaincu ?
— Pas vraiment.
— L’équipe de Jaam s’occupe de la capture de Satan.
— Et ?
— Comment ça et ? Tu es sûr d’avoir lu tous les rapports ?
— Je les ai faits moi-même.
— Alors comment le lien entre Satan et Buu a pu t’échapper ?
— …
— Buu n’est pas comme la bande à Son Gokū. Pour lui, la Terre passe après Satan.
— …
— Et si Kid Buu était capable de copier les techniques à vue, ça doit aussi être le cas de Monsieur Buu.
— …
— Tu comprends maintenant ?
— Oui. Ça m’énerve de ne pas y avoir pensé. On ressuscite Cold et on se téléporte avec lui, loin d’ici, grâce à Buu !!
— Non, pas loin d’ici.
— …
— On ne cherche pas un match nul, mais la victoire.
— Tu comptes vraiment sur ton histoire d’artefact ?
— Je pense que cette planète n’est pas à sous-estimer. Appelle-ça une intuition si tu veux.
— …
— Mais ce n’est pas seulement ça. Il y a aussi le facteur entraînement que j’ai relevé dans tes rapports que tu as écris sans les relire visiblement.
— …
— Les saiyens se sont entrainés. Qu’est-ce qui empêche notre roi de le faire ?
— Qu’est-ce qui nous dit que Cold n’est pas né avec son potentiel maximal déjà débloqué ? Et même si ce n’est pas le cas, à doses d’entrainement futur égales les saiyen partent avec une longueur d’avance. Et ils continueront de s’entraîner même si on fait semblant de ne plus être une menace, car ils sont en concurrence entre eux.
— Et c’est pour ça qu’on va se téléporter avec Cold dans la Salle de l’Esprit et du Temps. On détruira la nouvelle porte de l’intérieur. Puis quand on aura fini avec l’entrainement, Buu poussera son cri, et nous fera sortir. Peut-être même que le roi Cold sera assez fort pour nous faire sortir lui-même.
Dard tomba de son fauteuil.
Orphéa l’aida à se relever et se remettre de son émotion.
L’esprit critique de l’insecte, néanmoins, objectait déjà.
— On ne peut pas entrer à plus de deux.
— … Sérieux ??
— Tu as manqué ça dans les rapports.
Cette fois, ce fut au tour d’Orphéa, de tomber par terre, bouche bée.
Tout ça pour ça ?
— Oui. Mais peut-être qu’en utilisant les capsules, nous pouvons contourner cette règle.
Orphéa cligna vivement des yeux.
— Ces petits objets qui t’obsèdent depuis qu’on a rencontré les terriens ?
— Oui.
— …
— Où es Drita ?
— Avec Son Gokū et sa bande.
— Comment ça ?
— Il a lu tes rapports. Et il a jugé que la personnalité de certains saiyen pouvait être tournée à notre avantage. Ils sont persuadés que Cold ne sera qu’un divertissement, et selon Drita certains d’entre eux seraient prêts à nous enseigner certaines techniques, pour corser un peu le jeu.
— …
— Tu t’inquiètes qu’il ne soit toujours pas revenu ? C’est pourtant bon signe. Ça veut dire qu’il a réussi à s’intégrer à eux.
— …
— Non ?
— A demain, Orphéa.
Dard pivota à nouveau avec son fauteuil.
ELLE mit un moment à se relever, et sortit finalement sans épiloguer, sinon une dernière phrase, marquée par un visage sérieux mais inquiet, inquiet mais résolu.
— Si toi et Drita jouez le jeu, on a gagné.
— …
— A demain.
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Et le vent du désert soufflait sur les corps étendus.
— Trunks ! On doit fusionner ! hurla Goten en larmes, tombant à genou sur le sol rouge, rocailleux.
— Surtout pas ! Goten, on doit s’occuper de Cold sans recourir à la fusion ! On peut le faire, je peux le battre tout seul même ! Mais à nous deux la victoire est garantie ! hurla le métis dont le sang coulant sur les yeux brouillait la vue.
— On n’est pas assez forts ! Tu as bien vu que mon papa s’est évanoui ! Et le tien aussi ! On doit fusionner !
— Non, on peut le faire Goten, c’est bon j’ai compris ! Mon papa est monté à son niveau de puissance maximum et est redescendu à zéro en moins d’un millième de seconde, c’est la différence de pression trop brusque qui l’a fait s’évanouir, ou un truc du genre. Quelque chose l’a forcé à monter et redescendre en un temps trop court.
Et ton papa quelque chose l’a forcé à « transpirer » toute son énergie comme une hémorragie trop brutale qui l’a étouffé. Ils ont été pris par surprise. Si on fusionne, notre puissance maximale sera beaucoup trop élevée par rapport à notre minimale et on risque le même sort que nos parents !
— Dard !
— …
— Dard, neutralise les gamins !
— …
— Dard, neutralise les gamins !! Drita tu es où Drita ??!
Aucun des deux interpellés ne fit signe de vie. Dard fermait les yeux au sens propre et figuré, sur le passage à tabac que souffrait Cold, roulant sous les poings rageurs des fils de Gokū et Végéta.
Orphéa, au summum du désespoir, dressa la main dont elle ne se servait pas pour immobiliser Piccolo à terre, vers le commandant insecte. En réalité elle avait besoin de plus d’une main pour contenir Piccolo, et même son corps, entièrement couché sur celui du namek, ne ferait plus illusion très longtemps.
— Si tu ne neutralises pas les gamins, je te tue, ici et maintenant Dard !
— …
— Je vais le faire !
— …
La main d’Orphéa redescendit lentement, tremblante.
Elle avait compris que Dard après avoir beaucoup hésité, préférait finalement la mort, à la victoire de Cold.
Ou plutôt préférait ne pas vivre, plutôt que de vivre sans être roi.
Et avant même que la main d’Orphéa soit complétement redescendue, la tête de Cold roulait sur les pierres.
Et sous le ciel noir d’encre malgré l’heure bien matinale, une main se posa sur le dos de Dard.
Il ne l’avait pas sentie arriver.
— C’est fini pour vous.
Et au moment où C-18, tenant à peine debout, allait en finir avec le commandant, ce dernier soupira.
— Vous allez nous laisser repartir bien gentiment.
— Et pourquoi ferions-nous cela ?
— Parce que tous les humains sur cette planète ont été touchés par mes piqûres.
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— Comment ?
Dard voyait une conséquence, mais pas la cause.
Peut-on douter d’une conséquence cependant ?
— On se doutait que tu nous trahirais au dernier moment. On y était presque pourtant, tu as coopéré pour la chute de Son et Végéta, puis je ne sais quelle mouche t’a piqué.
— Comment ? Répéta l’insecte, sur un ton plus agacé, et désespéré.
Cold, assis sur le fauteuil de Dard, en face de ses commandants, répondit à la place d’Orphéa.
— L’autre Cold n’était pas moi. J’ai été ressuscité bien avant ça. Toutes les idées qu’Orphéa t’avait soumises, étaient en réalité mes idées.
— Comment ?
— Elle avait tellement peur de moi, que même pour me ressusciter avec les boules, elle voulait d’abord mon consentement.
— Comment ?
— Le dieu de la mort m’a ramené. Pas les dragon balls.
Cela, Dard le voyait bien. Il voyait bien que toutes les boules de cristal étaient là, au pied de Cold, et actives.
— Qu’est-ce que tu as fait, Orphéa ! … Ce n’est même pas un fantôme… c’est un monstre, qui contrevient à toutes les lois élémentaires de la nature !
— C’est marrant, tu ne demandes plus comment ?
— …
— Je t’avais dit, que chaque planète avait ses légendes. Là d’où nous venons, Jaam et moi, Si une femme de ma race, et un homme de sa race, conçoivent ensemble en respectant certains paramètres, l’enfant incarnera notre dieu de la mort. Le problème, c’est que tous les hommes de la race de Jaam sont aujourd’hui impuissants.
— Alors vous avez tenté…
— La fusion, oui. C’était dans tes fiches.
— …
— Il n’y a pas d’enfant. Mais ça a marché quand même.
Dard orienta son regard vers Orphéa.
Il remarqua alors qu’elle n’avait effectivement plus tout à fait les traits d’Orphéa.
Il remarqua aussi que Jaam était absent, à cette réunion.
Ainsi que Drita, d’ailleurs.
Dard orienta son regard vers Cold.
En chair et en os. Et en forme de réduction.
Pas d’augmentation à la Freezer ?
— Pas besoin de l’augmenter, répondit Orphéaam, en suivant le cheminement de pensée de Dard. Notre roi n’est de retour que pour 48h. C’est la limite du dieu de la mort. L’avantage, c’est qu’il ne peut pas mourir pendant ces 48h, quoi qu’il lui arrive. Il peut juste disparaître, si je le conjure, et son compteur de temps est alors gelé jusqu’à son retour.
— Tu avais utilisé tes pouvoirs pour ressusciter un ancien parent de Cold, et le faire passer pour ce dernier ? Et ensuite tu l’as conjuré au moment où sa tête est tombée ? Le ciel noir, Shenron, tout ça, vous avez fait comment ?
— Hypnose. Mais la question que tu te poses n’est-elle pas plutôt de savoir si l’on va te tuer ?
— Où est Drita ? Le roi est-il capable de battre les saiyen ? pressa Dard, n’osant même pas s’adresser à Cold en personne. Quel vœu comptez-vous faire ?
— Silence.
Tous firent silence, se tournant vers le roi.
— Ecoutez-moi, tous.
Tous ouvrirent leurs oreilles.
— Vous savez pourquoi mon père m’a enfanté ? Et pourquoi j’ai enfanté Freeza ?
— …
— Parce que notre espérance de vie est allongée par ce processus. Au contraire de beaucoup de races, d’ailleurs.
— …
— Nous pouvons définir par avance la puissance de notre progéniture, dans la limite de notre propre puissance.
— …
— Sauf mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père. Cinq fois arrière. Le premier de notre genre.
— …
— Il pouvait concevoir des enfants 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus puissants que lui. En réalité, la seule limite objective à la puissance de sa procréation était la quantité totale d’énergie contenue dans l’univers. C’est la seule limite que je vois.
— …
— Bien sûr, il ne concevait jamais d’enfants aussi ou plus puissants que lui, car ils le détrôneraient. Néanmoins, il avait aussi besoin de faire toujours plus d’enfants, pour rallonger sa vie, et il visait ainsi l’immortalité. Le problème étant qu’arriverait forcément un jour où la somme de ses enfants de plus en plus nombreux suffirait pour le renverser.
— …
— C’est exactement ce qui est arrivé, malgré ses précautions.
— …
— Vous allez ressusciter cet aïeul, avec le dieu de la mort. Et lui faire concevoir un enfant, qui fera un adversaire parfait pour les saiyen. Faites-le aussi fort que vous voulez, de toute façon il disparaîtra en 48h maximum. En échange de ce deal, vous proposerez à l’aïeul de le ressusciter avec les boules de cristal.
Cold se leva enfin du fauteuil de Dard, et sembla se diriger vers la sortie du bureau.
— Si je ne suis pas de retour d’ici 5 heures de temps, tu refusionnes et tu me conjures. Je te laisse juger du meilleur moment pour me ré-invoquer. Il ne faut surtout pas que mon aïeul tombe au courant de l’existence des boules de Namek.
— Pouvons-nous savoir où vous allez, mon roi ? bafouilla Orphéaam.
Cold attarda sa main sur la poignée de porte, qu’il écrasa enfin.
— J’ai un compte à régler avec le fils de Végéta.