xela26 a écrit:Babidi et Bibidi en enfer avec nos méchants favoris, ça promet !
Juste un peu plus de coups fourrés que d'habitude, que du vieux

Comme prévu, on est début septembre et toujours comme prévu, voici la suite ! Je pense que pour cette fois, je m'épargnerai un résumé, étant donné que le chapitre précédent n'est pas si ancien.
En tout cas bonne lecture à tous !
Chapitre 84 : Chaos complet
Mat, casque audio sur les oreilles, patrouillez dans la zone de stockage, celle dédiée au recyclage de l’âme et des auras. Les machines présentes étaient immenses, toutes situées dans un grand entrepôt. Leur fonctionnement était aussi magique que technologique. Quant à leur but, il était simple : brasser l’aura malveillante issue des âmes des condamnés afin de les purifier. Plus l’âme était noire, plus ce brassage était long. Si un condamné parvenait à changer sa mentalité, à atteindre la rédemption, alors la purification s’accélérait.
Généralement, les condamnés qui étaient présents dans les deux dernières strates des enfers s’avéraient… réticents à une telle méthode, d’où la nécessité de cette purification artificielle. Sans compter quelques âmes qui ne profiteraient pas d’une telle purification, et ce pour divers motifs. La condamnation éternelle en faisait partie. Cependant, cette masse d’auras malveillantes devait être en circulation permanente afin qu’une sur accumulation dans une seule cuve ne cause pas une réaction en chaîne.
Mat veillait, avec d’autres de ses collègues, à ce bon fonctionnement dans ce qui était un roulement mensuel. Un travail lent, long et peu intéressant qui ne dépassait que rarement le stade de la patrouille. Ses collègues s’occupaient en bavardant entre eux, lui, avec de la musique. Quant à l’endroit, il était secret, et de toute façon une véritable élite de gardien en gardait les accès. Rien ni personne ne pouvait y pénétrer sans provoquer toutes les alertes.
Sauf un membre qui ignorait son propre rôle d’espion. Un membre qui ignorait jusqu’à sa corruption. Un membre qui se nommait Mat. L’être du paradis se raidit dès que le contrôle mental s’établit et ses yeux virèrent au blanc. Comme un pantin, il se dirigea vers une zone souvent délaissée malgré son importance capitale : la cuve principale.
Grande, immense même, elle pouvait contenir une quantité titanesque d’aura. Elle était parfaite. Mat activa les différents leviers présents. Le flux changea de direction, détourné vers la cuve principale. Que des entrées, aucune sortie. Toutes les sécurités balayées à l’aide de quelques boutons. Une alerte sonna.
— Oh Mat, qu’est-ce tu fiches ?!
La voix d’un collègue. La question fut répétée une fois, deux fois, la troisième fois un juron l’accompagna, visant le casque audio et son possesseur. Le collègue accourut. Une aura noire enveloppa l’employé, repoussant ce même collègue avec brutalité. Une poignée de secondes sépara cet événement de la panique qui suivit.
Les employés coururent dans tous les sens, cherchant des gardes toujours à l’extérieur. Seule la contremaîtresse, Kucho, essaya d’arrêter son collègue, comprenant rapidement la situation. L’arrêter lui pour arrêter la cuve. L’aura noire de Mat la repoussa lentement. Face à une telle tempête, elle n’eut d’autre réflexe que de jeter sa tablette contre la tête de son collègue. L’aura diminua un temps. Elle parvint à le ceinturer avant que la tempête ne reprenne.
Elle cria son nom, le secoua, mais il n’était rien de plus qu’une enclume émettant des vents violents. En désespoir de cause, elle le mordit avec force. Le vent s’arrêta. L’enclume se ramollit. Kucho relâcha son collègue, soulagée. Elle venait d’éviter le pire. Elle reporta son attention vers la cuve principale. La cuve principale, pleine à craquer. Une fissure apparut. Puis une deuxième.
Le démon n’avait pas libéré Mat suite à la morsure. Ce dernier n’avait pas non plus pris le contrôle grâce aux dents de sa contremaîtresse. Non. Il avait repris le contrôle, car il n’avait plus aucune utilité aux yeux du démon. Il avait accompli sa tâche. Le pire était encore là, devant eux, représenté par une cuve principale pleine à craquer.
Kucho se leva, tirant Mat avec elle pour s’enfuir. Pour seul délai, elle eut le droit à une seconde et demie. Soit, un seul pas. Et la cuve céda…
***
Buuleria plaqua Buu au sol. Enfin il était à porter. Elle déploya son corps pour envelopper sa cible et l’absorber. Mais un morceau de son propre corps se détacha d’elle. Un morceau qui provenait de son ventre. Non, pas un morceau de son propre corps, mais de celui de Buu gris. Un corps qui se transforma en immense boule de piques grises qui transperça les deux Buu de toute part, les figeant sur place. Buu gris apparut alors, deux doigts sur le front.
Pendant un instant Buuleria se demanda : Comment ? L’instant d’après, elle se maudit. Si elle pouvait apprendre aussi vite, alors lui aussi. Et elle avait utilisé cette technique face à lui à tellement de reprises qu’elle lui en avait quasiment fait cadeau. Cela vint nourrir une frustration grandissante. Une frustration qui atteignit son apogée lorsque son ennemi juré se jeta sur sa cible.
Quitte à perdre, elle décida de se faire exploser. Elle, ses ennemis, sa cible, la planète… tout. Mais on ne lui en laissa pas l’occasion. La boule de pique se transforma en boule de gomme qui la percuta de plein fouet, l’emportant dans le ciel à vive allure. Toujours plus haut malgré tous ses efforts. Toujours plus vite malgré sa rage. Son adversaire avait deviné ses attentions.
Plus bas Dabra arrivait à toute vitesse d’un côté. Kaïo, de l’autre. Le premier arma son épée. Le second tendit sa main, ses yeux virant au turquoise. Trop tard, toujours trop tard…
Buu gris absorba Buu. Il devint Buu à son tour, dans une puissante détonation qui repoussa brutalement le démon comme le dieu. Apparut alors un nouveau Buu. Grand, rose et portant une veste en cuir couvrant des muscles saillants. Buuleria fit ce qu’elle avait déjà fait de nombreuses fois après avoir absorbé le morceau gris : elle prit la fuite, obéissant à son instinct de survie.
Elle devait trouver un autre moyen de vaincre, peut-être avec une alliance de circonstance auprès des guerriers terriens. Peut-être que cela suffirait. Peut-être. Alors que les kilomètres la séparant de la ville augmentaient, Buu apparut face à elle, les bras croisés, tout sourire.
Buuleria s’arrêta net, les yeux écarquillés, avant de se mettre en garde, se préparant à toutes les éventualités possibles et imaginables.
— Bon, assez joué.
Buu fit un geste des doigts. Un seul, celui qu’il faisait lorsqu’il rappelait à lui un morceau de son corps. Un geste qui pouvait être considéré comme une insulte vis-à-vis de Buuleria, et qui était considéré comme tel. Si son corps n’avait pas réagi en conséquence. Une partie de sa chaire vibra avant de s’étirer en direction de Buu. Terrifiée, Buuleria reprit le contrôle et recula.
Buu ne bougea pas, il sourit. Le sourire du victorieux. Il avait déjà gagné, il le savait. Mais Buuleria n’était pas prête à perdre ce combat ou sa liberté. Elle lança des boules de ki. Toutes absorbées. Elle lança un Lamina Gust. Sans effet pour un être capable de se reconstituer comme Buu. Rien ne prenait. Rien ne pouvait prendre. Les guerriers terriens, et les autres, n’allaient plus tarder. Gagner du temps.
— Je…
Buu fit un nouveau geste. Il n’avait pas envie d’attendre davantage. Buuleria laissa des larmes de rages s’écouler de ses yeux. Puis un sourire se dessina sur son visage. Elle n’avait pas entièrement perdu. Dans un ultime effort, elle expulsa les trois habitants de son corps et se laissa absorber. Eleria, Piccolo et C-22 entamèrent une chute libre, inconscients. Buu fut surpris par un tel geste, mais pas réellement impressionné.
Il se jeta immédiatement vers les trois corps inconscients. Et ils les auraient atteints si un Kikoho ne l’avait pas interrompu en si bon chemin.
— Maintiens-le à distance Tenshinhan, je récupère Eleria ! Yamcha prend C-22 et Chiaotzu prend Piccolo !
Les guerriers terriens, plus lents, n’étaient pas parvenus à arriver en ville à temps, mais leur lenteur jouait en leur faveur dans la mesure où les Buu s’étaient retrouvés sur leur trajectoire. Krillin s’élança en direction d’Eleria. Il parvint tout juste à la saisir lorsque Buu apparut. Le terrien ne comprit le piège que trop tardivement. Ce qui ne l’empêcha pas de déployer son kaïoken de toutes ses forces afin de résister de son mieux. Il parvint à se libérer, mais il était trop tard pour Eleria, Buu l’avait absorbé sans effort.
Le petit guerrier s’extirpa de justesse de la mélasse rose en jurant à plein poumon. Il avait espéré pouvoir faire la différence avec ses nouveaux pouvoirs, faire quelque chose de plus qu’être juste un spectateur impuissant dans un combat qui le dépassait. Mais il devait se rendre à l’évidence, tant qu’il ne maîtriserait pas ses nouvelles compétences, il serait toujours trop faible.
— Et d’un.
Sur ces mots, Buu reporta son attention sur une autre cible. Krillin pâlit.
— Chiaotzu, fuis !
Buu se téléporta de nouveau, saisissant cette fois Piccolo, la deuxième cible la plus puissante. Le petit guerrier employa toute sa puissance mentale pour repousser l’assaillant, ce qui fonctionna dans un premier temps. Krillin et Tenshinhan s’empressèrent de venir en aide à leur ami, mais une explosion de ki les repoussa. Chiaotzu ne put maintenir sa prise et se protéger en même temps.
Le petit guerrier serra les dents, ses progrès n’étaient pas suffisants face au monstre surpuissant qu’était Buu.
— Et de deux.
Tous se tournèrent vers Yamcha. Il comprit la situation. Il prit la fuite. Mais personne n’était plus rapide qu’une téléportation. Buu saisit le bras du terrien. Le terrien saisit Buu.
— Kaïokeeeeen !
L’aura rouge qui enveloppa Yamcha était poussée à son maximum. L’humain donna tout ce qu’il avait pour repousser le démon qui, pour la première fois, était réellement surpris. La proie ne fuyait pas, elle luttait. Il l’emporta aussi loin qu’il le pouvait avant qu’un coude rose entre les omoplates ne lui coupe à la fois son souffle et son élan. Le guerrier s’écrasa sur le sol, tremblant, essayant de se relever.
— Hmm, ils prennent la fuite, Buu reporta son attention sur Yamcha. Et si je t’absorbe à sa place, je ne gagne pas vraiment au change, hein ?
Buu saisit le guerrier par le col et le leva bien en évidence.
— Enfin, tant pis, on fait avec ce qu’on a !
La gelée rose enveloppa sa cible, ou du moins elle essaya, puisqu’une barrière mentale la protégea le bandit. Buu en chercha la raison et il la trouva rapidement : Kaïo, les yeux d’un bleu turquoise et les paumes tendues vers le terrien.
— S’il est là, ça veut dire que l’autre n’est pas…
Sans prévenir, un poing rouge envoya la boule de gomme rose dans le décor, l’obligeant à relâcher l’humain qui s’écrasa mollement au sol. Buu réapparut rapidement, déjà rétabli.
— Comment tu fais ça ?
— Fait quoi ? répliqua Dabra, en garde.
— Pour être indétectable.
Le démon cracha sur le sol et offrit un sourire mauvais à son adversaire :
— Tu aimerais bien le savoir, hein ?
— Je le saurais, à un moment où à un autre. Mais j’ai déjà ma p’tite idée.
Sans prévenir, le démon tira un éclair rose vers Kaïo. Le dieu esquiva le tir magique de justesse, tir qui transforma un rocher au loin en énorme carré de chocolat.
— Tss, ça ne sera pas si facile, hein ?
Dabra répondit à la place du dieu en infligeant un puissant coup de genou dans le ventre de son ennemi. Un coup de genou qui n’eut pas l’effet escompté.
— Tu aimes un peu trop les coups en traîtres toi.
Buu commença à absorber le roi des démons. Ce dernier cracha un déluge de flamme pour se libérer, mais la gelée adverse ne cessait d’éviter le feu infernal. Kaïo fondit sur cette mêlée que son allié perdait et, grâce à ses pouvoirs psychiques, força cette séparation. Cette séparation ne s’arrêta pas là, elle se poursuivit avec des efforts toujours plus intenses pour restreindre les mouvements de Buu. Pour ce faire, il fut emprisonné dans une bulle d’énergie psychique.
— Dabra, je ne tiendrai… pas longtemps… détruit-le…, demanda le dieu alors qu’il s’éloignait peu à peu par la voie des airs.
Le démon acquiesça et joignit ses paumes devant sa bouche grande ouverte, préparant une immense boule de ki mêlée à de la magie. Une attaque hybride redoutable dont il avait le secret. Alors que sa technique était presque prête, Buu fut libéré. Dabra n’attendit pas plus longtemps et fit feu au moment exact où la bulle céda.
La boule d’énergie noire parsemée d’éclairs rouges faucha Buu. Ce dernier essaya de retenir l’attaque en campant sur ses positions, mais il ne pouvait empêcher son corps d’être désintégré un peu plus après chaque seconde. Il essaya d’absorber le ki présent dans l’attaque, mais cela le laissa ouvert à la magie qui s’infiltra dans son corps.
Le démon de Bibidi se tortilla de douleur pendant de longues secondes avant de disparaître, transformé en cendre, non sans lâcher un terrible hurlement. Dabra n’en revenait pas, son attaque avait bien mieux fonctionné que prévu. Il se tourna vers Kaïo Shin et comprit pourquoi ce dernier avait mis un terme à son emprisonnement. Un pique rose, jaillissant du sol, l’avait transpercé au niveau de l’abdomen.
Le dieu essayait tant bien que mal de s’en dégager, mais il était prisonnier. Quant à son silence, son absence de cri, elle était due à une raison simple. Un morceau de Buu couvrait ses lèvres, morceau qu’il retenait péniblement d’une main, s’affaiblissant toujours plus dans cet effort.
— Désolé, j’ai dû le faire taire, je ne voulais pas qu’il gâche ton petit moment de gloire.
Le démon sursauta avant de bondir, mettant de la distance entre lui et la voix.
— Tu n’as pas à avoir peur de moi ! Ou peut-être que si… Hehehe…
— Salopard, comment ?!
— Un double, une feinte, la plus vieille technique du monde. Néanmoins, je ne pensais pas que ton attaque ferait autant de dégâts, c’était intéressant. Tu utilises une magie que je ne connais pas. Il me la faut.
Sans un mot, Dabra trancha le pique rose. Kaïo chuta lourdement sur le sol.
— Fuis, je le retiens.
— Me retenir ? Toi ?
— Tu ne veux plus de ma magie ?! Viens donc la chercher !
— Ah mon pauvre Dabra… Ta magie est déjà à moi.
Des mains roses jaillirent du sol, saisissant les pieds du démon. Ce dernier voulut s’envoler, mais d’autres mains jaillirent du sol, l’attrapant de toute part, s’enroulant autour de lui. L’enveloppant complètement, des pieds jusqu’à la tête, seul le sommet de son crâne ainsi que se oreilles étaient visibles.
— Ta magie, les pouvoirs de Kaïo, tout est à moi ! Tout !
Dabra déploya son ki de toutes ses forces, s’offrant un bref répit qui prit fin au moment où un poing s’enfonça dans son ventre.
— Arrête de me faire perdre mon temps, tu veux ? Tu es fatig…
Une explosion coupa la parole de Buu, et si Dabra pouvait le voir, il remarquerait que ladite explosion avait également décapité le démon. Quelques secondes plus tard, des mains chargées en aura le libérèrent de ses entraves. Sans perdre de temps, il s’envola, suivi de Vegeta.
— … merci.
— Hmph.
Les deux guerriers reportèrent son attention sur Buu, Buu dont la tête était déjà reformée.
— Prend Kaïo et fuit, j’ai encore un dernier coup à jouer. Je vous donne cinq minutes, au maximum.
— Très bien, mais où est Kaïo ?
Dabra se tourna vers la dernière position connue de son allié et constata qu’il avait disparu, lui comme tous les morceaux de Buu.
— Merde, merde, merde !
Le démon continua à le chercher du regard, mais Buu apparut devant lui.
— C’est pas gentil de me faire attendre.
D’un revers en plein visage, Buu expulsa Dabra au loin. Vegeta chargea immédiatement, tentant un coup de pied fouetté dans les côtes. Le corps de Buu s’ouvrit à l’arrivée du pied et se referma dessus.
— Et maintenant ?
Tout sourire, Buu arma ses poings et Vegeta se courba tout en levant sa garde, essayant de se protéger de son mieux. Les coups plurent sur ses avant-bras. À la grande surprise de Buu, et malgré l’écart de puissance, le super saiyan tint bon, impact près impact, il maintenait sa pose.
— Jolie ! Voilà ce que j’appelle de la résistance !
Sur ces mots, Buu leva son coude et brisa net le tibia de son ennemi.
Un hurlement de douleur jaillit de la bouche du saiyan blessé.
— Hmm, par contre tes os ne sont pas aussi solides, dommage.
Concentrant toute la force dont il était capable, Vegeta se redressa et envoya son point dans la joue de son adversaire. Poing qui resta prisonnier d’une joue ramolli.
— Et ton bras, il est solide ? Je crois que C-18 l’avait cassé, je vais vérifier s’il est de meilleure qualité maintenant.
Buu prépara son prochain coup, mais une épée le décapita sans prévenir, libérant la main de Vegeta, puis ce fut le reste du corps qui se retrouva en pièce, rendant toute sa mobilité au guerrier.
— … hah hah hah, merci…
— Je te le devais bien. J’ai essayé de fouiller la zone avant de revenir, mais je n’ai pas trouvé Kaïo. Pourtant il ne l’a pas absorbé, contrairement à Eleria et à Piccolo.
— Il les a absorbés ? Alors pourquoi il n’a pas l’air d’avoir beaucoup changé ?
— Je… ne sais pas. C’est bizarre en effet… Mais je crois que j’ai compris. Il a peur.
— Peur de perdre sa personnalité ?
— Exactement. Il doit garder Kaïo quelque part.
— Intéressante déduction que voici, malheureusement à quel point pensez-vous avoir raison ou tort ?
Les deux guerriers se retournèrent, surpris, mais Buu n’était pas là. Ni devant ni derrière eux. Pas plus qu’en haut ou en dessous.
— Je suis là !
Vegeta trouva l’origine de la voix. Une bouche sur sa main. Bouche qui se transforma en petite tête. Le saiyan frappa immédiatement cette apparition et la décrocha de son membre. Les morceaux de Buu se réunirent dans cette tête pour se reformer complètement.
— Ahaha, vous auriez dû voir vos expressions !
— La ferme ! Ce n’est qu’un jeu pour toi ?!
— Bien sûr ! Dans la mesure où vous ne pouvez pas me tuer, ça ne peut pas être un combat à mort. Enfin, pas pour moi.
— Shin Rôga Fû Fû Ken !
Au loin, Yamcha frappa le sol de toutes ses forces dans un puissant combo, le tout enveloppé dans le Kaïoken, creusant de son mieux.
— Oh, l’enfoiré !, s’exclama le Djinn, pris de cours.
Dabra profita de l’occasion pour empaler Buu sur une hallebarde avant de le projeter au loin. Puis il prit une grande inspiration et cracha un nouveau déluge de flammes rougeoyantes. Flammes que Vegeta d’une pluie de kikohas. Lorsque le déluge prit fin, le démon s’adressa au prince.
— Vegeta, fuis avec ton allié ! On ne peut pas le vaincre ! Je vais le retenir !
— Non, s’il t’absorbe, la situation sera pire !
— Et elle le sera encore plus si toi aussi tu te fais absorber ! Ne discute pas, fuis et emporte Kaïo avec toi, je suis sûre que le terrien l’a trouvé.
En effet, Yamcha jaillit du trou qu’il avait creusé avec Kaïo inconscient, poursuivit par des tentacules roses qui n’étaient pas encore prêts à abandonner leur proie. Vegeta poussa un juron et s’élança, malgré la douleur, à la suite du terrien, fauchant au passage les tentacules d’une pluie de kikohas.
— Où sont les autres ? demanda le saiyan.
— Chiaotzu ramène C-22 à la tour de Kami, je ne sais pas où sont Krillin et Ten Shin Han, répliqua Yamcha entre ses dents.
— Comment ça ?
— J’ai dit que je ne savais pas bordel, t’es sourd ?!
Le saiyan fronça les sourcils devant cette soudaine agressivité, mais décida de l’ignorer pour le moment. Droit devant des kikohas jaillissaient de toutes les directions. Les deux terriens chauves étaient aux prises avec des répliques de Buu gris, des humains transformés en pions gélatineux. Si leur puissance n’était pas immense, leurs capacités de régénération étaient autrement plus gênantes.
— C’est pas vrai, il en a transformé combien comme ça ?! grogna le mari de Bulma.
— Beaucoup trop ! Prend Kaïo, je vais les aider !
Sans attendre, Yamcha lança le dieu sur Vegeta qui le rattrapa de justesse, avant de se jeter dans l’affrontement. Le saiyan décida de poursuivre sa route. Plus vite il déposait le Kaïo à destination et mieux ce serait.
***
— Je ne peux plus attendre, si Buu absorbe Dabra, la Terre est fichue !
— … soit. Lève-toi Son Gohan. Ta puissance devrait être suffisante pour pouvoir affronter Buu et le vaincre. Kibito, peux-tu déposer ce jeune guerrier sur Terre ?
— Bien sûr vénérable Kaïo.
— Et moi ? demanda Darack.
— Toi tu restes ici. Tu n’es pas assez fort pour affronter Buu, et s’il t’absorbe la situation n’en sera que plus grave.
— …
— Ne fais pas cette tête Darack, tu peux encore devenir plus puissant. Et je peux même t’enseigner la dance de la fusion métamol ! J’ai bien essayé avec Ryack, mais il n’a jamais voulu l’apprendre.
— Question de dignité…, répliqua le concerné.
— Euh, maître Kaïo ?
— Oui, Kibito ?
— Je… je suis désolé, mais, je n’arrive pas à me téléporter sur Terre !
— Quoi ?! demanda Gohan, surpris.
— Je… ne comprends pas ce qu’il se passe.
— C’est impossible ! La téléportation est… Oh non. Non, non, non, non, pas ça ! Oh par tous mes ancêtres, pourquoi maintenant ?!, paniqua le vieux kaïo en observant le paradis à travers sa boule de cristal.
— Quoi, qu’est-ce qu’il se passe ?!
— Le paradis est assailli ! Nous sommes isolés du reste de l’univers ! Même certains espaces sont séparés, le bureau d’Emna est verrouillé dans une bulle d’isolement ! Il faut vite intervenir !, s’exclama le dieu.
— Et la Terre ?! demanda Gohan.
— Tant que nous sommes isolés, nous ne pouvons pas atteindre la Terre ! Kibito, connais-tu l’emplacement de la porte de Refimul ?
— M-maître, cette porte, elle…
— La connais-tu oui ou non ?!
Kibito, pâle, déglutit, avant d’acquiescer avec force.
— Oui !
— Bien, te sens-tu être en mesure de guider les quatre guerriers présents jusqu’à cette même porte ?
— Je le suis.
— Bien, et vous quatre, êtes-vous prêt à sauver le paradis et à prendre d’immenses risques qui peuvent vous effacer de l’existence ?
Les quatre guerriers se regardèrent avant de se tourner vers le vieux Kaïo. Ce fut Darack qui répondit le premier :
— Je dirais que oui, comme d’habitude ! De toute façon, y a pas d’autres solutions pour atteindre la Terre…
Le Kaïo sourit avant de reprendre la parole :
— Alors préparez-vous à pénétrer dans les tréfonds du Makaï.
***
Dabra, un genou à terre, peinait à reprendre son souffle. Des coupures parsemées son visage et sa tenue était en lambeau. Il se releva difficilement, épuisé.
— Tu as bien tenu, mais ça y est, tu es à bout. Ou plutôt, je devrais dire à moi ! Ahahahahah !
Le démon se mit à rire, non pas que le trait d’humour l’avait atteint, mais plutôt qu’il avait accepté son sort.
— Oui, tu as raison !
— Pardon ?
— J’ai perdu, c’est fini !
— Tu abandonnes ? Très bien, j’accepte ta reddition, mais je suis un peu déçu.
— Tu te méprends, je n’abandonne pas. Je passe le relais.
Buu regarda autour de lui. Personne n’était présent, si ce n’était lui et sa proie.
— Si tu le dis, à qui au juste ?
— Hehehe, à un vrai démon !
Sur ces mots, Dabra fit apparaître une lame noire courte et incurvée, sertie d’une seule et unique pierre précieuse noire à l’extrémité de sa garde. Le guerrier leva l’arme bien haut et se la planta dans le ventre. La gemme noire perdit de sa superbe, pâlissant toujours plus avant de se fissurer et d’éclater en morceaux.
Pendant ce temps, le corps de Dabra ne cessait de gagner en taille. Ses crocs grandissaient, de même que ses cornes. Sa peau noircissait à vue d’œil, déchirant toujours plus ses vêtements à mesure que son corps gagnait en masse musculaire.
— Ok, je ne l’avais pas vu venir ça…
-Graaaaaah !
— Si tu le dis mon gros. Et maintenant ?
Un poing percuta le visage de Buu à pleine vitesse, l’éjectant au loin. À peine eut-il le temps de se rétablir, lui comme son visage, que le démon le rejoignit et s’acharna sur lui de toutes ses forces, déchiquetant le corps du guerrier rose. Mais Buu n’était pas en reste. Il se régénérait après chaque coup, se reprenant peu à peu. Enfin, un véritable corps à corps débuta.
Buu profite d’une faille dans la garde de son adversaire pour le frapper en plein torse, dans l’objectif de lui couper le souffle. Le poing rose rebondit contre le torse musculeux, à la grande surprise du démon rose. Dabra saisit son ennemi par les épaules et lui arracha la tête avec ses dents, puis il la cracha haut dans le ciel avant de la pulvériser d’un kikoha buccal.
Il recula ensuite et cracha une véritable géhenne noire qui consuma le corps de son adversaire. Une fois ce dernier disparu, Dabra lança un rugissement victorieux, jusqu’à être interrompu.
— Ok, c’est quoi ce cirque ?!
Le démon se tourna vers Buu, pleine recomposition. Seule sa tête était de retour alors que le reste du corps était en pleine régénération.
— Comment ça se fait que je ne puisse pas absorber ton ki ?! Et comment tu es devenu aussi puissant ?! Y avait quoi dans cette gemme ?!
Dabra tendit deux doigts en direction de Buu. Les membres s’enveloppèrent d’une aura noire bardée d’éclairs grisâtres.
— Oh, merde.
Buu ne put esquiver complètement le tir qui lui arracha une bonne partie de l’abdomen. Il répliqua immédiatement par un éclair rose magique qui rebondit à son tour sur le corps de son adversaire.
— C’est une blague ?!
Dabra se déplaça en hyper vitesse, disparaissant pendant une courte seconde. Buu ne le vit pas bouger, néanmoins, il sentit bel et bien le terrible revers sur le côté de sa tête. Il aurait d’ailleurs dû être projeté au loin, mais Dabra l’avait saisi par le pied pour mieux le projeter vers le sol. Buu avait à peine eu le temps de s’y fracasser qu’une pluie de kikohas s’écrasa sur lui. Suivi de Dabra, de tout son poids.
Buu se reforma une énième fois, réellement en colère depuis sa reformation complète. Il se jeta sur son ennemi, esquivant les frappes en grâce à la grande souplesse de son corps. Il enfonça ses poings de toutes ses forces dans le visage de Dabra, et ce à plusieurs reprises. Le démon ne parvint à repousser Buu que par une explosion de ki.
— Alors, déjà fatigué Dabra ?!
Pour toute réponse, le démon noir cracha une vague d’énergie gigantesque. Buu ne l’esquiva pas. Au contraire, il la sépara en deux à l’aide d’un puissant lamina slash. La lame d’énergie se rapprochait dangereusement du démon lorsque ce dernier décida de mettre les bouchées doubles. Il regagnait peu à peu du terrain. Puis, du coin de l’œil, il remarqua une petite lueur dorée, puis une autre, et encore une autre. Des dizaines de Nova Kikohas, trop proches pour être évités.
Les explosions en séries coupèrent Dabra dans son élan, ainsi que son flux de ki. Le Lamina Slash atteignit enfin sa cible dont elle entailla profondément le torse. Le démon posa un genou à terre. À bout de souffle. Buu le rejoignit, marchant tranquillement, l’air de rien.
— Pas mal du tout, mais contrairement à moi, tu ne peux pas te régénérer. Et pour ce qui est de l’endurance, c’est pas trop ça non plus. Si tu maîtrisais ce… truc… tu aurais pu me faire la peau !
— Grrrr…
— Tss, pas de réplique plus recherchée ?
Dabra, à la vitesse de l’éclair, enfonça son poing dans l’abdomen de son adversaire. Ce dernier regarda le membre pénétrant son corps avant de reporter son attention sur Dabra.
— Et ?
— Hrrk hrrk hrrk…
Un frisson glacial traversa le corps de la créature rose. Est-ce que son ennemi venait de rire ? Est-ce qu’un démon au bord de la défaite venait de sincèrement rire face à lui ? Cela avait quelque chose de si étonnant que le djinn fut pris de court. Puis, Dabra, trancha le bras enfoncé dans le corps de Buu. Ce dernier recula d’un pas, un bras dans le ventre, se demandant si son ennemi n’avait pas sombré dans la folie la plus profonde qui soit.
Le roi des démons posa sa main restante sur son bras toujours dans le corps de Buu, devant le regard curieux de ce dernier, persuadé de son invulnérabilité. Le bras se mit à vibrer et Buu éprouva une sensation qu’il avait presque oublié : la douleur. L’instant suivant, le bras se transforma en un brasier gigantesque, emportant les deux démons dans un torrent infernal.
La chair de Dabra brûlait un peu plus après chaque seconde malgré son incroyable résistance à sa propre magie. Buu quant à lui, sentait son corps se transformer en cendre dans ces flammes qui viraient au noir avant de se transformer en une véritable tornade. Il n’arrivait presque plus à bouger, juste à subir ce déluge de puissance étonnement coloré. Subissant des dégâts toujours plus terribles. Toujours plus important. Toujours plus atroces. Il ne pouvait pas fuir ou se dégager et, pour la première fois, il se demanda s’il n’allait pas mourir. Cette question se mua en peur. La peur en terreur. La terreur en réflexe de survie…