Consoles et jeux rétros

Pour parler et débattre de livres, de mangas, de jeux-vidéo, de DVD, de cinéma, de musique, de télévision, de théâtre, etc. Vos dessins et autres créations doivent aller au salon s'ils ne concernent pas dragon ball, dans la partie créations dragon ball de fans sinon !

Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Axaca le Ven Jan 06, 2023 11:00

Tiens Antarka je me demandais, t'as eu l'occasion de tester les professeurs Layton de la DS (le premier en particulier) ?
Perso je considère que le premier est un des tout meilleurs jeux de la DS : très beau pour le support, les musiques, la Direction Artistique, le doublage, y'a vraiment un effort fait qui impressione pour un simple puzzle game, sur une console si poussive. Mais surtout, c'est un des TRES rares jeux qui justifie l'usage du tactile (soyons honnête 99% des jeux DS se passeraient facilement du tactile). D'ailleurs, il repose tellement uniquement sur le tactile, qu'en réalité je conseillerais même l'excellent portage sur telephone, qui a le mérite de profiter d'ecran de meilleur qualité que la DS (et c'est pas negligeable vu la qualité des scènes animées).

Voilà, j'avais juste envie de recommander Layton, parce que ça fait toujours du bien.

J'aurais probablement d'autres très bon RPG à recommander, genre Solatorobo Red the Hunter, FF TA2, ou Avalon Code, mais faudrais que je prenne le temps d'y retoucher pour en parler en profondeur.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Ven Jan 06, 2023 11:16

Erf.

J'ai deux Layton sur DS : L'étrange village et le Destin perdu, qu'on m'a offert y'a quelques années.

J'ai joué qu'a l'étrange village, que j'ai arreté au bout de quelques heures de jeux.

Et ma foi je suis passé à côté. J'ai pas accroché. J'ai vraiment galeré sur certaines enigmes, et je met totalement en cause une traduction française boiteuse dans l'énoncé des enigmes (vraiment pas claires). Parfois j'ai franchement ragé en regardant la soluce après avoir buté une demi-heure sur une enigme, me disant que l'énoncé t'induisait clairement en erreur.

J'ai été assez rebuté par le fait que les enigmes avaient absolument rien à voir avec l'intrigue générale aussi, et même les persos qui me la posaient (exemple inventé parce que me rappelle pu : le boulanger qui te pond des enigmes de maths).

Faudra que je m'y remette, je remet pas en cause le fait que les jeux soient excellents, mais vraiment je suis passé tellement à côté de l'Etrange Village que voilà, j'avoue que j'ai pas envie.

Dans un autre genre pas si éloigné, j'avais surkiffé les deux premiers Chevaliers de Baphomet sur PC. Ou Grim Fandango (dont je crois que je parle dans ce topic quelque part). Je crois que c'est ça que j'attendais des Prof Layton : du Point & Click dans le même genre


Dans un autre genre ou le stylet sert pas mal, y'a les deux Zelda aussi typé Wind Waker... Que j'ai pas aimé :mrgreen: (je parle des versions DS, Wind Waker sur GC j'avais aimé).
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Ven Jan 06, 2023 12:49

Antarka a écrit:Perso j'aime bcp le JdG.

Son problème, c'est sa marque de fabrique et c'est en même temps son point fort : il est rageux et de très mauvaise foi souvent. Donc ça rend les vidéos drôles (si on est réceptif comme moi) mais souvent il exagère (genre la difficulté de certains jeux, comme Tortue Ninja 1 sur NES qui est vraiment un bon jeu difficile mais pas tant). Et plus grave, il a à peine survolé certains jeux auquels il consacre parfois une vidéo entière (zappant parfois des pans entiers de son gameplay).

Donc en résumé, sur ses vidéos "classiques" (Celles ou il fait le rageux), on peut le matter sans soucis parce qu'on le trouve marrant et qu'on veut rigoler, mais certainement pas si on veut avoir un vrai aperçu du jeu.

Sa petite section "les jeux qui m'ont marqué", j'irais pas jusqu'à dire qu'il est objectif (parce qu'il a kiffé, et qu'aucun de nous ne sera vraiment objectif sur un jeu qu'il adore), mais il est pas de mauvaise foi déjà, et il a clairement fini les jeux dont il parle. Ces vidéos la sont moins drôles mais au moins elles donnent un vrai aperçu du jeu.

En fait j'aime bien quand il rage. Juste je ne ris pas à 3/4 de ses vannes / blagues :mrgreen: Du coup je me lasse vite.
Mais sa culture et son sens de l'analyse (même quand elle est pas objective du tout), je ne peux pas le nier, c'est du haut level.

Je vais me mater ses jeux qui l'ont marqué tiens, du moins ceux qui m'ont marqué aussi. Rien que sur Link's Awakening, où il sort qu'il n'aime pas les jeux Zelda sauf celui-là. J'ai bugué tellement je suis d'accord :lol:
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Sam Jan 07, 2023 12:18

An de grâce 2001 sur PC.

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On distingue à l'epoque deux catégories principales de RTS plutôt classique.

La catégorie futuriste, totalement écrasée depuis 1998 par StarCraft.

La catégorie historique, totalement dominé depuis 1999 par Âge of Empire 2.

Et voilà que Sierra, plus connu à l'époque pour du jeu de gestion (Caesar 3 dans ceux auxquels j'ai joué) se pointe et nous sort en 2001 son Empire Earth.






J'ai passé des centaines d'heures sur ce jeu.

Sur le fond, oui c'est un RTS. Mais en fait c'est même carrément un Âge-of-Empire-like. Il en reprend la formule quasiment à l'identique ( vous devrez utiliser vos paysans pour collecter des ressources afin de développer votre cité et rechercher de nouvelles technologies).

Bien entendu vous devrez dépenser une grande quantité de ressources pour avancer sur une échelle de 14 époques qui sont : la Préhistoire, l’Âge de Pierre, l’Âge du Cuivre, l’Âge du Bronze, le Bas Empire, le Moyen-Âge, la Renaissance, l’Ere des Empires, l’Ere Industrielle, l’Ere Atomique qui englobe trois époques distinctes (les deux guerres mondiales et la fin du XXe siècle).

Et gros changement par rapport à Âge of Empire, l'Ere Digitale, et le Nano-Âge, qui est un festival de tanks volants, de robots et de fusils lasers, voire de mecha. Joie :mrgreen:


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Classique, mais riche et efficace.

Inutile de préciser que vous devrez sans cesse renouveler votre façon de jouer, car si vous êtes habitué à gérer vos formations de guerriers au corps-à-corps, de cavaleries et d’archers, vos stratégies deviendront obsolètes quand arriveront les mousquets et les canons de bronze.
De même, la production de structures et d’unités s’en trouvera modifiée : si les Casernes, Universités, Temples traversent les époques sans soucis, vos Ecuries finiront par disparaître au profit des Usines de chars, auxquelles s’ajouteront les Aéroports, Centrales radars, DCA, vos cavaliers Grecs demanderont à être modifiés en chevaliers, vos trois-mâts passeront à la turbine… si le cœur du gameplay reste très similaire à Age Of Empires (on récolte du bois, de la pierre, du fer, de l’or et de la nourriture, on construit une base et développe une armée pour aller guerroyer), chaque époque pose des enjeux auxquels il faut s’adapter, ce qui rend l’expérience de jeu immensément plus riche, mais aussi immensément plus prise de tête.
Car si un minimum de jugeote suffit pour s’adapter à la plupart des époques (on a tous une petite idée de ce que peut faire un trébuchet, une arbalète ou un galion), les choses se corsent quand apparaissent les avions : Sierra ayant pris le parti d’un certain réalisme, vos chevaliers du ciel devront toujours être en mouvement et vous avez intérêt à surveiller la jauge de carburant, faute de quoi ils abandonneront le combat pour rentrer faire le plein !

De même, les unités futuristes ont aussi leurs particularités, dont certaines vraiment pas faciles à deviner. Un entraînement intensif (ou une grosse expérience) est nécessaire pour bien saisir toutes les caractéristiques du jeu.


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Histoire/20.

Le jeu en solo dispose bien sûr d'un mode campagne.

De 4 modes campagnes pour être précis. Couvrant chacun plusieurs époques différentes.
La Grecque ira de la préhistoire jusqu'à la conquête de Persépolis par Alexandre le Grand.
La campagne anglaise commencera avec Guillaume le Conquérant pour se finir à Waterloo.
La campagne allemande couvre les deux guerres mondiales. Et oui, on joue la seconde Guerre mondiale côté nazi. Aucune mise en avant idéologique heureusement, juste des faits militaires.
Et la campagne russe, une dystopie anticipatrice dans lequel on prépare un coup d'État pour se mettre à la tête d'un Empire plus vaste que l'URSS.

Bon c'est un peu nawak même dans les périodes passées. Je me rappelle pas de tout, en plus j'étais pas hyper calé en histoire à l'époque. Mais genre Napoleon qui meurt à Waterloo ou les nazis qui gagnent la bataille d'Angleterre.

Bon en même temps le but c'est de s'amuser, pas de se préparer pour le BAC.

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C'est pas si beau.


Le vrai défaut du jeu, c'était clairement sa réalisation. Si les bâtiments sont correctement modélisés (pas tellement mieux que dans Âge of Empire 2), les personnages semblent sortis d'un jeu N64, et y'a un p'tit problème au niveau de la direction artistique.

Je veux dire, toutes les civilisations, malgré de grosses différences de gameplay, se ressemblent visuellement. Genre les Chinois de l'Antiquité portaient des toges et construisaient des temples à colonne en marbre quoi, c'est dommage, et ça gâche l'immersion.

De même, certains effets ont genre 5 ans de retard, et auraient été moches sur PS1.

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Bon heureusement, les décors sont superbes. Et y'a un réel soucis du détail dans la conception des cartes. J'ai souvenir d'une carte reproduisant très fidèlement toute la cote Sud-Est de l'Angleterre (villes comprise) ainsi que la presqu'île du Cotentin avec Cherbourg et Caen. Le pied.


À un c'est bien. Mais nombreux c'est mieux.

Le contenu en solo est gigantesque. Mais si le jeu est assez difficile par moment, il est en gros impossible de perdre, parce que les ressources sont infinies sur les cartes (par contre gagner peut prendre un certain temps). La rejouabilité du titre est quasi-infinie si on accroche.

En multijoueur, c'est le pied, avec un mais. Perso j'y ait énormément joué en réseau local. Et si c'est excellent quand on est nombreux, les ressources infinies obligent à ne pas faire des équipes trop égales.

Genre j'ai un souvenir d'une partie où on s'était retrouvé à deux survivants sur une carte pour 8 joueurs. Et clairement on était juste bien trop puissant et résistant pour jamais être vaincu par l'autre, surtout sans possibilité d'épuiser nos ressources. Me rappelle qu'on s'était mis d'accord sur un abandon après genre 7 ou 8h de jeu (sachant qu'on avait nettoyé le reste de la carte en moins de deux heures).


Bref. J'ai joué régulièrement à ce jeu pendant quasi 2 ans. Il a fallu Rise of Nation (qui ressemble à cet Empire Earth en mieux) et Warcraft 3 pour me le faire lâcher. Les deux étant sortis en 2003.
Dernière édition par Antarka le Lun Mai 08, 2023 21:52, édité 1 fois.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Lenidem le Sam Jan 07, 2023 12:30

Antarka a écrit:Lenidem et Heika :

Alors comme ça on a kiffé Golden Sun 1 sans jamais jouer au 2 ? Mais wtf quoi ! [...]

N'avoir joué qu'a Golden Sun 1, c'est comme avoir fini le roman de la Communauté/Fraternité de l'Anneau, avoir méga kiffé, et ne jamais lire les deux tomes suivants (Golden Sun 2 compte pour 2 tomes oui).
Je ne sais pas pour elle, mais dans mon cas, l'explication est très simple : je n'avais pas le deux quand j'ai terminé le premier. C'est pas si facile à trouver en seconde main. En fait, maintenant, je l'ai, depuis au moins un an, mais je l'ai acheté en même temps que Dragon Quest XI S, et j'ai commencé par celui-ci. Je viens de le terminer, d'ailleurs, j'en parlerai dans le topic approprié un de ces jours. Là, j'ai ma dose de fantasy pour le moment, surtout que Tears of the Kingdom sort en mai, du coup je crois que je vais alterner avec des jeux d'un autre registre, comme un Metroïd. Et faudra que je regarde une vidéo récap de ce qui s'est passé dans le un, parce que j'ai tout oublié.

Cool pour ta trouvaille ! Concernant les Zelda DS, je crois qu'ils sont très peu populaires. J'ai fini péniblement le premier (Phantom Hourglass) et j'ai laissé tombé Spirit Tracks à un moment, ce qui en fait le seul Zelda mainline inachevé que je possède (sans compter les deux opus NES).
RMR a écrit:Moi, je peux vous dire qui a raison. C'est Lenidem.


En cas de souci sur le forum, me contacter par MP ou à cette adresse : lenidem.lunionsacree@hotmail.com
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Xehanort le Sam Jan 07, 2023 13:02

Tu peux parler de DQ XI ici, vu que c'est un jeu Retro. "2017" Vous devriez voir le Gameplay, ce jeu aurait pu sortir sur PS2. :D
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Heika le Sam Jan 07, 2023 13:12

Deux raisons à cela : la même que Lenidem, à savoir ne pas avoir la ROM du second, et ne même pas imaginer qu'il y aurait une suite... ^^'
Oui, c'est bizarre, mais j'étais encore un peu avec cette mentalité de "la fin est bizarre, c'est normal, c'est japonais."...
Et j'espère ne pas dire de bêtise en disant que j'y ai joué entre 2007 et 2009, soit entre 2 pertes totales de données (chute du disque dur externe en 2007 juste après avoir reformaté mon ordinateur, comme dit un peu plus tôt, et disque dur interne qui a lâché en 2009, avec très peu de sauvegardes à-côté, évidemment...). Ou alors avant 2007, et la perte de tout m'a suffisamment dégoûtée pour ne pas rechercher d'émulateur et roms.

J'ai vu hier soir que la GB et la GBA devraient bientôt faire partie des consoles portées sur la Switch, (les articles dataient de Juillet 2022, oui, je sais, je ne suis pas la plus vélocipastor... Véloce, pardon, pour ce genre de découvertes) donc pour ma part je me contenterai d'un abonnement annuel sur la Switch pour y jouer. ^^
Et cette fois-ci, acheter juste pour la déco les manettes NES et SNES spécial Switch... ^^ ... Si mes finances le permettent. T__T
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Dim Jan 08, 2023 15:53

Xeha : D'un point de vue purement gameplay, il aurait pu sortir sur SNES en fait. C'est un DraQue quoi.

(J'attend ton retour Leni sur le topic concerné).

Ça empêche pas que c'est absolument mais alors absolument pas un jeu retro. Pas plus que les derniers Pokemon quoi, dont le gameplay est encore plus archaïque.

Les Zelda DS, j'ai fait que Phantom Hourglass, et je l'ai pas fini Clairement j'ai pas aimé ce jeu. Non seulement c'est pas un bon Zelda mais c'est même pas un bon action-RPG pour moi. Malgré un gameplay au poil, il est d'une extrême pauvreté, j'ai pas accroché aux graphismes (alors que j'avais rien à redire sur Wind Waker, mais ici la vue est trop haute et trop proche à la fois et le jeu pas si beau). Et le donjon à refaire 15 fois m'a gravement saoulé.
J'ajouterais que, purement subjectivement, je suis absolument pas réceptif à un de ses enormes points forts : il est totalement jouable au stylet (et c'est preferable d'ailleurs). Et le vieux con que je suis préfère largement une croix directionnelle ou un joystick. Je maîtrisais pas très bien la jouabilité du jeu, j'arrivais à peine à sortir une attaque tournoyante, et certaines énigmes au stylet (voire quand faut souffler sur la console) m'ont gonflé.

Après, il me semble qu'ils sont quand même populaires, enfin les notes moyennes de ces jeux sont très bonnes, alors que pour moi ça vaut 4/10 (c'pas une purge, mais ça vaut pas la moyenne). Je préfère 10 fois Link's Awakening sur Game Boy.



Édit :


Y'a des jeux, voire des sagas, qu'on a zappé dans notre vie.


Pour ma part, impossible de pas penser à Secret of Mana dans le genre. Non seulement j'ai joué qu'a un seul jeu de la saga pour le moment (et le premier si je ne m'abuse) mais j'ai pas tant kiffé que ça.


Je vais donc parler de Mystic Quest (aka Final Fantasy Gaiden, aka plein d'autres), premier volet de la saga Secret of Mana, et le seul auquel j'ai joué donc, ayant même zappé les épisodes SNES à l'époque où j'essayais de faire tout les classiques 8 et 16 bits sur émulateur. Je possède également son remake sur GBA (Sword of Mana) mais n'y ait pas encore touché à part pour vérifier s'il marchait.


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Le jeu est sorti en 1991 sur Game Boy, 2 ans avant la sortie de Link's Awakening sur la même console. D'après ce que j'ai pu lire sur le net, il fut le premier action-RPG de beaucoup de gens.

8 ans de retard

Pour ma part, et ça a du énormément jouer sur mon appréciation du jeu, j'y ait joué en 1999. La Game Boy (color) etait à ma petite soeur et j'avais du acheter ce jeu 5 ou 10 francs dans une brocante. J'y ait joué après Link's Awakening DX mais avant les versions françaises de Pokemon Rouge et Bleu. Dans le genre j'avais purgé Dragon Ball sur NES, Soleil et Story of Thor sur megadrive des années plus tôt. Et sur console de salon je passais la majeure partie de mon temps sur un Ocarina of Time que j'avais déjà du finir 2-3 fois dans tout les sens. Bref, ça a pas du tout été mon premier ARPG.


Mystic Quest, j'ai aucune nostalgie envers lui. Je reconnais les qualités (et moults défauts) du jeu, mais surtout voilà, je l'ai découvert à un moment où il me semblait franchement accuser son âge.

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Classique mais efficace

Je me rappelle un gameplay extrêmement simple mais très bien pensé pour la Gameboy. Une arme principale associée au bouton A, une secondaire pour le bouton B. Une barre de charge pour augmenter la puissance des attaques. Pas possible de faire plus simple.

Graphiquement, rien à redire. Les sprites sont de taille correcte, l'écran jamais surchargé, l'action toujours claire.

A ma grande honte, j'ai aucun souvenir de la bande son du jeu (dommage vu qu'il s'agit en gros d'un Final Fantasy en ARPG). Bon j'ai aussi l'excuse que je coupais souvent le son de la console pour pas saouler mes parents.

Je me rappelle un jeu plutôt "petit", pensé pour être joué en petites sections de 20-30 minutes. La taille du monde est extrêmement loin de celle d'un Pokemon sur la même console. Je me rappelle aussi que la carte était plutôt bien foutue, impossible de se perdre dans ce jeu.

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Je me rappelle d'un jeu facile comme tout, ou l'xp grimpe vraiment toute seule, ou les énigmes des Donjons sont ridicules, ou les armes sont souvent très puissantes par rapport à nos ennemis et où en plus, on peut s'octroyer l'aide de PNJ-combattants pour nous aider.

Je me rappelle avoir fini le jeu en 3 jours de vacances sans trop forcer, donc je dirais 6-8 heures ptetre.




A l'epoque, je connaissais quasiment rien de Square à part du Final Fantasy dont j'avais torché quasiment toute la saga sur Émulateur. Et me rappelle que ce jeu sentait fort le Final Fantasy sur énormément d'aspect. Le sprite du heros. Le compagnon interchangeable façon FF2 OU 3 (je sais plus). Me rappelle avoir vu un chocobo quelque part aussi. Pas pour rien que le jeu s'appelait Final Fantasy Gaiden à la base.


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LE VAIR É DANS LE FRUIS


Curieusement, j'ai du replonger dans mes souvenirs pour me rappeler que globalement j'avais apprécié (sans plus) ma session de jeu. Parce qu'il a deux defauts majeurs.

1 : l'histoire était naze. T'es un clodo et t'as une princesse à sauver Sommairement. L'intrigue autour de l'arbre Mana m'etait un peu passé au dessus de la tête à cause de son second défaut majeur.

2 : sa VF.

Parce que oui, j'avais le jeu en Francais. Ce qui semble incroyable pour un ARPG sorti en 1991. Mais j'aurais préféré une VA de bonne qualité, parce que la VF de ce jeu est tout simplement la pire que j'ai jamais vu. Et heureusement que les énigmes des donjons étaient simple, parce qu'il fallait vraiment pas compter sur les indications in-game pour progresser.


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Enfin, ne tirons pas trop sur l'ambulance. Oui la traduction FR est boiteuse, mais c'pas la faute des développeurs. Oui j'avais joué à 1000 fois mieux avant ce jeu, mais la encore c'est moi qui avait 8 ans de retard.

Le jeu est mignon, assez varié, et très efficace. Probable qu'en 1991 j'aurais kiffé ce jeu, qui a été un precurseur en beaucoup de points, 2 ans avant l'arrivée de Zelda sur la petite portable de Nintendo.


Sympa mais ne m'a pas marqué

Mon ressenti perso me tendrait à mettre un 6/10 à ce jeu, mais j'ai conscience d'être assez injuste. Il m'a un peu fait le même effet que le premier Zelda sur NES (que pareil, j'ai torché à la fin des années 90) : c'est une pièce de collection qui peut être observée avec une curiosité toute bienveillante, mais qui a été totalement dépassée dans la décennie suivante.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Lun Jan 09, 2023 11:41

Je crois que je l'ai su un jour, mais j'avais oublié que Secret of Mana n'était pas le premier volet de sa saga. Il a l'air mignon celui-ci.
Merci Antarka de garnir un peu plus le catalogue Game Boy dans ce topic :wink:
J'ai prévu de le faire aussi avec un jeu fantasmé, mais pour aujourd'hui ça sera la Game Gear.

Asterix and the Secret Mission (Game Gear, 1993)

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Pourquoi j’aurais dû y jouer

Gardant de très bons souvenirs du premier jeu Astérix sur Master System, j’aurais dû jouer à ses successeurs, histoire de prolonger les aventures vidéoludiques de notre plus grand héros national (et non, je ne parle pas du Maréchal Pétain). Mais comme pour plein de sagas, je ne l'ai pas fait, surtout par ignorance, je n'ai plus qu'à en parler sans connaître. J’ai d’abord pensé à choisir sa suite directe, Asterix and the Great Rescue, sortie sur consoles 8 et 16-bits. Visiblement, la version Megadrive n’apporte rien qu’un gros tas de pixels buggés, un gameplay affreux et une bande son qui brise des oreilles au petit déj. Ça tombe bien, je parle déjà beaucoup trop de cette console, alors changeons un peu ! Mais d’ailleurs, est-ce bien sa vraie suite, au premier Astérix ? Parce qu’il existe un autre jeu, baptisé Astérix and the Secret Mission, sorti à peu près à la même période. En fait, ces jeux ont été développés par deux studios différents ; Great Rescue par des anglais, et Secret Mission par des japonais, ceux qui ont pondu l'Astérix originel de 1991. Il m’a l’air beaucoup mieux, celui-ci ! Alors finalement, je vais parler de lui et pas de l’autre. Et même si j’ai connu les sprites des gaulois sur la Master System, j’ai aussi envie d’évoquer une console qui aurait mérité que je passe plus de temps dessus : la Game Gear ! Espérons que je ne fais pas une énorme connerie. De toute façon, ça revient à critiquer la version Master System, vu que c’est exactement la même, juste encastrée dans un tout petit écran.

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Retour sur Expérience Fantasmée

Une feature en particulier a failli me convaincre de parler de Great Rescue : la possibilité de switcher entre Astérix et Obélix à volonté en pleine partie. Mais il semblerait le gameplay du gaulois un peu enveloppé n’apporte rien d’autre que des galères, et tout le monde se retrouve à jouer le petit blond moustachu. Dans Secret Mission, on choisit avant chaque début de stage, ce qui nous gratifie non seulement de deux manières de jouer bien distinctes, mais aussi de deux parcours entièrement différents tout au long du jeu (mis à part le dernier niveau). En effet, Astérix et Obélix ne cheminent pas ensemble, mais chacun de leur côté, ne se retrouvant qu’à la toute fin. Le premier saute bien, court et charge de son poing vers l’avant, tandis que le second se balade plus tranquillement, balançant des menhirs et fracassant les blocs de pierre par dizaines sans broncher. Il doit sûrement exister d’autres nuances, mais eh, j’ai pas le temps là.
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Côté level design, donc : six niveaux s’offrent à nous, allant de la gentille prairie du début aux caves sombres, temples maudits et galères romaines. Rien de bien extraordinaire, mais niveau rejouabilité, on a de quoi faire ! Astérix se balade sur la canopée dans le stage de la forêt (je me demande bien comment il se démerde, d’ailleurs), tandis qu’Obélix reste bien sagement au sol. Ce dernier préfère traverser la mer sous l’eau, contrairement à son meilleur pote qui déteste nager et qui surfe sur les vagues avec une planche de contreplaqué toute moisie (oui, les gaulois ont inventé le contreplaqué, vous saviez pas ?). Si on veut connaître tous les coins et recoins de ce titre, il faut donc le terminer deux fois. Subtile manière qu’ont trouvée les développeurs pour nous garder installé devant la console (plus subtil que Ghouls’n Ghosts en tout cas). Ça reste mieux qu’un achievement sur Steam qui demande de tuer cinq cents fois le même ennemi, si vous voulez mon avis.
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L’ensemble rend un bel hommage à la bande dessinée. On y retrouve des graphismes fidèles, l’humour typique, les romains débiles… sans oublier les fameuses potions datant du premier opus sorti en 1991, et qui interagissent à merveille avec la manière dont sont conçus les niveaux. Il me semble qu’Obélix n’a pas accès à ces potions, parce que… bah, Obélix, quoi. Et puis, il y a les fameux niveaux bonus où l’on a le privilège d’incarner ce brave Idéfix ! Trop cool, nan ? Voilà, hein. J’aurais pu broder un peu plus si j’avais vu plus de vidéos. Mais qui m’en tiendra rigueur ?

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Un mot sur l’OST jamais écoutée

La bande-son vient d’un certain Katsuhiro Hayashi, assez prolifique dans les années 90, mais sans réel gros titre à son actif, j’ai l’impression. La musique se laisse bien écouter, en tout cas. Simple, efficace, gentillette quand il faut et plus ténébreuse si besoin, selon la nature des paysages. Bon, ça se voit que je m’en suis un peu foutu, ou pas ? Allez j’avoue, rien ne m’a vraiment embarqué. Mais je sais que cette foutue nostalgie a tout à voir là-dedans. Du coup je préfère la B.O. du premier Astérix, sans trop savoir pour quelle raison, à part que j’y ai joué quand j’avais six ans, quoi. Enfin bon, si une B.D. pouvoir avoir sa playlist attitrée, ça pourrait très bien sonner comme les compos de Secret Mission que ça ne me dérangerait pas. En 1993. Parce qu’aujourd’hui, impossible de lire une seule page avec ça dans les oreilles ! Tiens, d’ailleurs on écoute la version Master System, car personne ne s’est donné la peine de partager la musique de la Game Gear sur Youtube. Pauvre petite console mal aimée. Moi je te porte toujours dans mon cœur, même si je t’ai jetée à la poubelle quand j’ai fait ma crise d’ado.



Bilan pas du tout argumenté

Franchement, j’aurais trop aimé ce jeu si je l’avais eu. Je me vois trop à huit ans, assis par terre dans ma chambre, la Game Gear dans les mains et une réserve de vingt piles à côté. Pour plus d’immersion, j’aurais entreposé des BD d’Astérix tout autour de moi, et lancé la cassette VHS des Douze Travaux dans le magnétoscope. Est-ce que j’avais un magnétoscope dans ma chambre à huit ans ? Probablement pas, mais ça fait classe de s’imaginer que si. Je n’ai rien de subversif à ajouter à cette scène bucolico-électronique, déso. The Secret Mission mérite qu’on y jette un petit coup d'œil, sur Master System plutôt, si on réfléchit de manière logique, sans vouloir se mettre des bâtons dans les roues. La meilleure suite du premier jeu qu’on pouvait imaginer, et un ajout sympathique à l’univers de nos gaulois préférés, avec juste ce qu’il faut de références à l'œuvre, et juste assez de WTF sans queue ni tête propre à tous les jeux de l’époque. Pas mal, pas mal du tout.

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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Mer Jan 11, 2023 23:12

Ah ben non seulement j'ai jamais touché à un jeu Asterix, mais je me rappelle même pas qu'un seul m'ait fait envie.


Bon sinon, j'ai déjà posé plusieurs fois des questions sur les différents modèles de Game Boy Advance ici. Je m'interrogeais pas mal sur la qualité de l'écran toussa.

Maintenant je peux y répondre, au moins pour la version SP.

- pour les jeux Game Boy classique ou color, c'est un énorme bonus par rapport à la console d'origine.

- Pour les Jeux GBA par contre, niveau confort de jeu, ça arrive pas à la cheville d'une DS. Le retro-eclairage de la GBA SP est bizzare (on dirait qu'il vient plutot des côtés de l'ecran que de derrière), et l'écran de la DS est vraiment beaucoup plus confortable et éclairé (la console aussi d'ailleurs).

Donc voilà, je regrette pas du tout mon achat, j'vais pouvoir redécouvrir mon catalogue Game Boy voire acheter de nouveaux jeux GB. Mais concernant les jeux GBA je continuerais à y jouer sur DS.


Édit : j'ai joué à Rayman Advance, que j'avais acheté 10 balles y'a quelques mois. J'ecris que quelques lignes parce que la flemme de faire un vrai test et que ça fait qu'une heure que j'y joue.

Et Ben c'est un sacré bon jeu. Moins beau que sur PC ou PlayStation à l'époque (un peu plus flou en fait), mais il reste magnifique. Le gros changement que je remarque c'est la difficulté qui a été rabaissée. Le jeu n'est pas facile pour autant mais est beaucoup moins hardcore qu'a l'époque.

Bref, une bonne re-edition d'un jeu mythique. Pour moi ça vaut largement du Yoshi's Island ou du Donkey Kong Country sortis en gros à la même époque. Y'a un design vraiment marquant, un gameplay très ingénieux, techniquement c'est vraiment un jeu au top. Je recommande fortement.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Lenidem le Mer Jan 11, 2023 23:25

Antarka a écrit:Pour moi ça vaut largement du Yoshi's Island ou du Donkey Kong Country sortis en gros à la même époque.

Ah oui, carrément ? Eh ben si je le vois passer en seconde main, je me le prendrai du coup.
RMR a écrit:Moi, je peux vous dire qui a raison. C'est Lenidem.


En cas de souci sur le forum, me contacter par MP ou à cette adresse : lenidem.lunionsacree@hotmail.com
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Mer Jan 11, 2023 23:33

Oh cette appréciation me semble partagée par beaucoup. Je veux dire, sans vérifier, je suis persuadé que le jeu a des notes dans les mêmes eaux dans tout les tests d'époque ou sortis depuis (j'parie sur du 18/20 au moins).

Mieux que la concurrence ? Non. A ce niveau d'excellence c'est les atomes crochus qui décident. Mais il mérite sa place à côté des Mario/Sonic/Donkey Kong de l'époque au pantheon des très très grands jeux de plates-formes.

Cette version GBA n'est pas la meilleure des versions je dirais (un peu flou), mais ça reste un hit absolu. Et la barre de vie rallongée de Rayman Advance le rend plus abordable (l'original avait une difficulté à se taper la tête contre les murs).

J'en profite pour encore une fois recommander Rayman 2 (moults supports) dont j'ai déjà parlé dans ce topic (voire le sommaire).
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Ven Mars 03, 2023 10:51

Salut ! Désolé, je vais faire plaisir à Xeha pour une fois.

Age of Empires II : Age of Kings (PC, 1999)

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Pourquoi j’aurais dû y jouer

Pourquoi j’aurais dû jouer à Age of Empires 2 ? Rien que de me poser la question, je m’énerve tout seul. Pourquoi jouer à la suite de l’un des meilleurs RTS de tous les temps ? Pourquoi jouer à la suite d’un jeu qui a révolutionné son genre ? Pourquoi respirer de l’air ou boire de l’eau, en fait ? Nan mais sérieux, lorsque j’ai enfin moyen d’allier mon amour pour le premier Age of Empires et ma période historique préférée, que fais-je ? Rien. À part déprimer pour des broutilles comme n’importe quel ado et me gaver de brioche au nutella, je ne FAIS RIEN ! Snober Age of Empires II reste peut-être le pire affront que j’aie pu me faire à moi-même. Bon, à la place, je me suis baladé en extérieur avec de vrais amis pas virtuels, mais on n’est pas là pour parler de comportement acceptable en société, bon sang !

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Retour sur Expérience Fantasmée

Alors, si j’ai bien compris, une partie se déroule à peu près au moment où l’on en terminait une dans Age of Empires 1. À l’âge du fer succède donc l’âge sombre (qui se pointe en gros juste après la chute de l’Empire Romain), et on repart un peu en mode galère avec des villageois pas super doués, comme si le Moyen ge n’avait fait que démantibuler tout ce que l’Antiquité avait inventé et bâti de beau. OK, je n’ai pas les connaissances pour expliquer que ça simplifie grandement l’Histoire, mais on s’en fout pas mal ici. On veut retrouver ce qui faisait le sel d’une session de jeu du premier du nom, à savoir se tirer un peu les cheveux au début, car notre village tout moisi permet à peine de survivre à une attaque de gazelles ou de groseilles sauvages. Ensuite, on progresse, passant par l’ère féodale, puis l’ère des châteaux et enfin, l’ère impériale, qui nous amène à peu près aux prémices de la Renaissance. Là encore, je ne vais pas commenter le fait qu’on considère cette période comme l’apogée, le graal à atteindre afin de posséder les meilleures unités et technologies. Il y aurait beeeaaaaaauuuucoup à redire là-dessus, mais pareil, je ne vais pas passer des heures à me renseigner juste pour râler dans le vide.
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Comme chez son prédécesseur, Age of Kings nous propose de participer à plusieurs campagnes axées autour de personnages historiques, tels que Jeanne d’Arc, Saladin ou Gengis Khan. Quand en plus, le personnage en question se matérialise en tant qu’unité jouable, on applaudit des deux mains. Dommage, tout le monde n’y a pas droit. Durant ces parties scénarisées, on fera la connaissance de toutes les civilisations présentes, au nombre de treize (toutes jouables en mode bataille classique). Et là, ça claque de malade ! Britons, Byzantins, Francs, Chinois, Japonais, Teutons… Depuis, chaque extension a apporté son lit de nouvelles nations et campagnes, pour un total de quarante-deux et vingt-quatre, respectivement. On y retrouve des cultures s’étendant à travers le monde entier, ou presque. Mayas, Maliens, Berbères, Slaves, Khmers, Dravidiens, Bourguignons… Nan mais, quel jeu vidéo peut se targuer de proposer plusieurs civilisations africaines, indiennes, est-asiatiques ? Pas grand monde, à mon avis. Et certainement pas un RTS comme Tiberian Sun, qui la même année de sortie, roule encore pour la formule classique des deux camps adverses et c’est tout. Alors oui, il aura fallu attendre un paquet de temps pour obtenir autant de diversité. La sortie de la Definitive Edition en 2019, regroupant tout en un seul gros machin qui ne demande plus qu’à se faire acheter. Haha ! C’est en écrivant ce genre d’articles qu’on se fait avoir, j’ai déjà craqué une fois par le passé en me replongeant dans Dawn of War II, ça suffit.
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Encore un mot sur ces fameuses “factions jouables”, parce que je trouve ça juste trop cool. Chacune d’entre elles se voit différenciée des autres de manière beaucoup plus marquée qu’avant. Ainsi, elles possèdent toutes une ou deux unités uniques, ainsi que plusieurs technologies que personne d’autre ne peut débloquer. Il en va de même pour les bonus, allant du petit boost de vitesse sur tel soldat d’infanterie à la mise à disposition de nouveaux bâtiments, des constructions plus rapides, ou une extraction de ressources plus efficace, entre mille autres trucs. Voilà que la rejouabilité s’en trouve multipliée par trois milliards, sans parler des stratégies possibles à mettre au point selon quel dirigeant ou dirigeante on choisit d’incarner. Et aussi, on adore l’immersion, pas vrai ? Les troupes de chaque nation parlent le langage idoine. J’ai déjà dit que ce jeu claquait jusque dans les moindres détails ? Je ne crois pas. Enfin la “Merveille”, sorte d’édifice ultime hyper chiant à bâtir, mais qui permet de remporter une partie sans trop d’effusion de sang, affiche une apparence unique pour toutes les nations existantes. Là encore, on en prend plein les yeux.
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Parce que oui, Age of Kings est beau. Mais genre super beau. OK, j’ai pris des captures d’écran de la version HD, parce que ça embrasse toute l’ambiance des vieux pixels de 1999, mais en meilleure résolution. Que l’on construise des pyramides Aztèques dans une jungle luxuriante, ou des cahutes Écossaises sur une plaine saturée de boue, ça nous touche au plus profond de notre être. Perso, je pourrais rester de longues minutes à regarder ma ville se façonner toute seule, alors que la faune sauvage alentour s’enfuit de plus en plus loin, et que les arbres se font de plus en plus rares… Et je perdrais la partie, parce que j’ai glandé comme un idiot, alors que j’aurais dû cliquer cinq cents fois par minute pour espérer recruter une armée capable de résister aux assauts des ennemis (dont l’IA a gagné quelques points de QI depuis Age of Empires 1). Purée, si j’avais joué à ce jeu à sa sortie, j’éprouvais tellement de nostalgie que je me ferais une pièce entièrement remplie d’images converties en affiches murales.

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Un mot sur l’OST jamais écoutée

Attention ! Parce que là, je n’accepterai pas que la B.O. ne se hisse pas au même niveau que celle de Age of Empires 1). Déjà, je vois le nom de Stephen Rippy toujours aux commandes. Ouf ! Bon signe. Et hop, je lance les playlists Youtube, ça dit quoi ? Mis à part quelques moments où ça sonne un peu SF, comme au début de “Drizzle” (bizarre mais pas nul pour autant), ou un peu ambient / dream comme durant “Smells Like Crickets, Tastes Like Chicken”, euuuuh ça claque tellement ! Nan, en vrai toutes les intros donnent l’impression de figurer sur les albums de Starcraft ou Dark Reign. Pourquoi cette vibe futuriste avant chaque morceau ? Pour nous expliquer d’une manière un peu tordue que l’antiquité du premier opus, c’est terminé ? Eh, je disais qu’on s’en foutait tellement ça envoie du pâté. Pourquoi je ne me contente pas d’apprécier, au lieu de faire genre j’analyse alors que ma seule expérience musicale, c’est d’avoir aligné des blocs de sons dans le logiciel Techno Maker en 1995 ? Dans le premier opus, j’avais parlé du sentiment qu’une procession d’esclaves en pagne jouait la musique. Je peux affirmer qu’ici, leurs descendants jouent toujours de la musique, et je fais toujours un compliment aux artistes concernés ! Bon OK, surtout des descendants d’esclaves japonais inconditionnels du koto. Le brave Stephen revenait peut-être d’un voyage là-bas, qui sait ? Les mélodies font tomber par terre par leur beauté, les arrangements et instruments utilisés (à part le koto hein) me renvoient direct à l’ancienne bande-son. Et pour un accro au passé comme moi, ça fait très très plaisir.



Bilan pas du tout argumenté

Dans un monde idéal où j’aurais pu faire tout ce que je veux sans manquer de temps, ni passer pour une personne asociale non fréquentable, j’aurais passé des mois sur Age of Empires II. Il fait tout mieux que son prédécesseur, ce qui représente un sacré exploit. L’ambiance reste intacte, le contenu fait un bond en avant, les graphismes ont droit à un coup de propre, tout en conservant le même style. Le gameplay gagne en complexité et en profondeur. Quant aux petites améliorations d’interface, elles facilitent la vie et rendent l’expérience plus cool encore. Vous aimez l’Histoire, et le moyen-âge en particulier ? Ne faites pas comme moi ! Au lieu de partir en vacances pour visiter des villages médiévaux et des châteaux forts, restez plutôt enfermé devant votre ordi, à vous farcir toutes les campagnes d’Age of Kings, ainsi que la ribambelle d’extensions sorties à ce jour. Que de regrets, mes aïeux, que de regrets…

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Age of Wonders (PC, 1999)

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Pourquoi j’aurais dû y jouer

Quand j’ai réfléchi à quel jeu ajouter à ma liste nostalgique imaginaire, Age of Wonders ne m’évoquait rien. Impossible de mettre des images dessus ou de savoir à quel genre il appartenait. Seul le nom du jeu a déterré un souvenir enfoui très profond dans ma tête, mais un souvenir de hype extatique, suffisant pour aller me faire rechercher quelques images sur internet. Et là, la connexion s’est reformée. Un concurrent direct à Heroes of Might and Magic III ? Mais oui ! Voilà de quoi satisfaire mon appétit insatiable pour la stratégie au tour par tour ! Tout a l’air génial, là-dedans ! Il me le faut absolument ! Je teste un peu Heroes et bam ! Je prends Age of Wonders pour comparer les deux, faire une liste de quelle feature se gère mieux dans l’un ou dans l’autre, et tout un tas d’autres activités passionnantes liées à tout ça. Enfin, là, c’est le scénario qui se déroulait dans ma tête en 1999. Au final, Heroes 3 m’a tellement pris aux tripes que j’ai changé tous mes plans, au point même d’occulter son challenger de mon esprit. Je pense avoir fait une belle bêtise en agissant de la sorte, mais à cette époque, je commençais déjà à devenir ultra exclusif, incapable de me passionner pour plus d’un jeu à la fois. Dommage, que cette abnégation n’ait jamais concerné autre chose.

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Retour sur Expérience Fantasmée

Je préviens direct que tout le texte ne fera que comparer Age of Wonders à HoMM III, parce qu’il m’est juste impossible de faire autrement. On retrouve donc le système de héros menant des troupes à travers une carte d’aventure. Sur cette carte, on trouve des arbres, des montagnes, des rivières, mais aussi des villes, des créatures, des bâtiments et locations d’intérêt divers, ainsi que d’autres héros. D’emblée, accueillons avec un vif enthousiasme le grand nombre de races disponibles que l’on peut incarner. Évidemment, on se coltine encore les standards éculés de la fantasy comme les Elfes, les Nains, Gnomes, Orcs et autres. Mais il reste un peu de place pour des choses un poil plus originales, comme les Azracs ou les Frostlings. Bon, les premiers n’ont rien qui diffère d’humains vivant dans le désert, et les seconds des gobelins squattant dans la neige. Il y a aussi les Highmen, un mix entre les Hauts Elfes de Warhmmer et des légionnaires d’Astérix. Tant pis, hein. Chacune de ces factions se décline sous la forme de plusieurs unités dont la base se retrouve à peu près chez tout le monde : des archers et des soldats armés d’épées. Là pour l’instant, j’ai envie de brûler beaucoup de choses pour me calmer. Fort heureusement, les créatures plus puissantes ont eu droit à un traitement plus imaginatif.
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J’ai éprouvé quelques difficultés à comprendre comment on récupérait de nouvelles unités. Il semblerait qu’il faille d’abord installer la dite unité dans une ville, pour débloquer la production en série de ce même type de troupes. Peu importe la taille de la ville, impossible de débloquer les bestioles les plus puissantes sans en avoir ramassé par terre avant. Bizarre, mais peut-être que ça fonctionne mieux en jeu que dans ma tête. Pour continuer un peu sur les villes, elles appartiennent à une race précise (jusque-là, pas trop de différence avec Heroes 3), mais j’ai l’impression qu’on ne peut rien y construire dedans. À part l’entraînement de soldats, l’élévation des murs et la production de ressources, je n’ai rien vu de bien folichon. Mais si ça se trouve, il y a plein d’autres fonctionnalités que j’ai ratées. Comme l’option “migrate”, qui offre la cité à une autre race que celle composant la population, ce qui peut rendre celle-ci furieuse et causer des rébellions (quant à l’aspect positif du truc, faut pas me demander à moi, j’ai pas compris). De ce point de vue-là, Heroes 3 peut se la raconter sans souci. Même si quand on y réfléchit bien, tout ça participe à une dynamique de relations entre factions, un peu comme dans Total War, et bon, oui d’accord, ça fait plaisir.
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Concernant les leaders, ça se complique pas mal. Le système de progression dans HoMM 3 propose un truc simple et efficace, tandis qu’ici, ça lorgne beaucoup plus du côté du RPG, avec une customisation plus poussée. Cela dit, je n’ai pas vu les modifs apportées par le fait de choisir un leader d’une race plutôt qu’une autre. Autre grosse différence, on ne peut pas tellement parler d’armée menée par un commandant, ici. Si je me souviens bien, ce dernier peut embarquer sept ou huit unités à sa suite, mais quand je dis unité, c’est bien une seule. Pas d’histoire de stack comme dans Heroes 3, où on commence avec deux troupes de vingt-cinq soldats chacune, pour finir à se trimballer avec sept hordes de cinq cents guerriers et monstres de toutes sortes. Ça donne une dimension complètement différente aux combats, qui passent pour des chamailleries de maternelle, en comparaison. Ce qui n’est peut-être pas plus mal, en fait. Surtout que les batailles se déroulent sur des zones beaucoup plus grandes que dans HoMM, qu’il faut parfois d’abord explorer le lieu pour y dénicher les ennemis, que les villes apparaissent en entier, et peuvent se faire assiéger de n’importe où… etc.

Du coup, l’aspect gestion en pâtit un peu. Seulement deux ressources à collecter au lieu de sept chez la concurrence. Moins de diversité de terrain : juste de l’herbe et de la neige. Ah nan, on a aussi herbe sèche et herbe brûlée, je crois. Mais ça reste de l’herbe. Même si les montagnes et la forêt sont mignonnes comme tout (quoique, ça se discute pour les montagnes). Les décors restent hyper moins variés, ce qui nuit pas mal à l’ambiance, qui pourtant s’en sort ultra bien quand même. Enfin, en vrac, j’ai envie de noter les créatures qui peuvent se balader seules (comprendre pas dirigées par un héros) : cool le clin d'œil à Heroes IV. Le mode combat automatique qui résout la baston tout seul, via un écran simplifié : cool. Les héros qui prennent personnellement part au combat : cool le clin de l’autre œil à Heroes IV. L’interface mal foutue, tout écrit trop petit, des boutons mal placés, très peu d’infos visibles à l’écran : pas très cool. Ouais, je sonne comme un boomer. J’assume pas, mais je persiste quand même, sans faire exprès. Je crois que j’ai vraiment passé le cap de non-retour.

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Un mot sur l’OST écoutée

De ce que j’ai lu, la B.O. reste l’aspect le plus plébiscité du jeu, y compris chez ceux qui préfèrent Heroes of Might and Magic. Le compositeur Michiel van den Bos peut s’en gargariser (enfin il fait ce qu’il veut). De toute façon, son CV claque pas mal, avec des réfs comme Unreal, Deux Ex, Overlord… Bref ! La musique n’a absolument rien à voir avec la grandiloquence orchestrale des thèmes accompagnant les villes dans Heroes 3. Pas grand-chose à voir non plus avec la beauté méditative des morceaux joués pendant les phases d’exploration. En fait, l’OST d’Age of Wonders me fait penser à celle d’un bon vieux RPG de Super NES, plutôt qu’à un TBS (turn-based strategy wesh), quoique cela puisse vouloir dire. Bon, une Super NES 32-bits, d’accord, quoique, même pas. En tout cas, il faut écouter “Outnumbered” en s’imaginant un dialogue de la plus haute importance entre le protagoniste et ses amis, dans une salle secrète et lugubre. Ou encore “Love & Death” sur un champ de bataille, de petits combattants chétifs face à une chimère géante. Certains morceaux ne se jouent que sous certaines conditions (appartenir à telle faction et entrer en guerre contre telle autre, par exemple). Marrant de lire les commentaires Youtube de joueurs qui essaient de se rappeler comment écouter tel ou tel titre. Bon, j’aime pas les Hobbits en général, il m’exaspèrent dans tous les univers qu’ils polluent de leurs pieds poilus (surtout depuis la sortie des films de Peter Jackson). Mais j’avoue, la compo qui leur est dédiée me file de frissons, rien qu’à imaginer la nostalgie de fou que m’aurait procuré le jeu en y jouant à sa sortie.



Bilan pas du tout argumenté

Au tout début de mes recherches (un bien grand mot), j’ai lu quelques tests officiels de magazines spécialisés, qui considéraient Age of Wonders comme un simple plagiat de Heroes of Might and Magic III. À cause de ce genre de retour de gros branleur paresseux, j’ai failli zapper Age of Wonders de ma liste imaginaire. Heureusement que j’ai lu les commentaires des lecteurs des dits magazines, qui eux ont passé plus de dix minutes sur le sujet. Là, on se rend compte à quel point deux jeux de stratégie au tour par tour peuvent coexister sans se croiser ni se marcher dessus (à quelques détails près). Nul doute que si j’avais mis la main sur Age of Wonders, j’aurais passé quelques centaines d’heures de moins sur son papa spirituel. Aurais-je même touché à Heroes of Might and Magic IV plus de quelques minutes ? Pas sûr du tout, car au final, Age of Wonders lui ressemble plus à lui qu’au 3. Il aurait donc pompé sur Heroes 3, et aurait ensuite servi d’inspiration pour le 4 ? Probable, tiens. Par contre, j’aurais enchaîné avec les Age of Wonders suivants, qui n’ont fait que se bonifier au fil des releases. Ou pas, vu que je n’ai fait que snober les suites de la plupart des jeux que j’ai adorés. Au lieu de ça, j’ai persévéré avec la franchise HoMM, alors qu’elle passait entre les mains cupides d’Ubisoft pour se changer en truc insipide tout pourri. J’ai vite lâché pour jurer une fidélité éternelle au 3 en plus, quitte à rester figé dans le temps.

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Alex Kidd in Shinobi World (Master System, 1990)

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Pourquoi j’aurais dû y jouer

En fait, j’y ai joué, à ce jeu. Juste, quand je l’ai fait acheter à mon père aux environs de 1993, je pensais faire l’acquisition d’Alex Kidd in Miracle World, titre qui m’avait fasciné de malade quand je squattais chez mes voisins super cool du Havre. Quand j’ai compris que je m’étais trompé, j’ai délaissé la cartouche avec mépris, tout en faisant croire à mon papa que j’adorais. Aveuglé par ma déception, je n’ai même pas pris la peine de profiter de cette petite merveille, en vérité beaucoup plus stylée que son prédécesseur. J’y ai joué vingt minutes en tout, donc. Dommage, parce qu’en plus, ce fut notre dernier jeu de Master System. Je me rappelle de ce jour où, quelques années plus tard, j’ai allumé cette dernière une ultime fois, avec Alex Kidd encastré dedans. Là encore, j’ai juste trituré les boutons sans entrain, puis j’ai rangé la console dans un placard au premier étage. Car en bas, installée devant la télé du salon, trônait déjà la rutilante Playstation. Impossible de résister.

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Retour sur Expérience Fantasmée

Allez, si on commençait par une histoire de meuf capturée à aller sauver, pour changer ? En 1990, ça ne dérangeait personne, même si les trois-quarts des plateformers nous offraient le même pitch de départ. Voilà donc notre petit homme-singe, mascotte semi ratée de Sega bien vite remplacée par Sonic, parti à la recherche de sa petite amie au pays des Shinobis (clin d’œil même pas caché à la franchise Shinobi, parce que les gars s’appréciaient mutuellement, sans doute). L’espèce d’entité divine qui veut l’aider à accomplir sa quête lui file donc de nouveaux pouvoirs. Terminé, le gros poing qui servait à tout fracasser dans Miracle World ! Alex a fait quelques courses pour s’acheter un katana et des kunais. Il peut aussi se changer en boule de feu en tournoyant autour de poteaux, lampadaires, barres de tractions… verticales ou horizontales. Enfin, il gagne le pouvoir de se métamorphoser en tornade crachant d’autres tornades. Parce que quitte à faire dans la surenchère, autant assumer à fond.
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Le gamin (qui ne doit plus être si gamin que ça, vu qu’il a une copine), traverse pas moins de quatre niveaux gargantuesques, eux-mêmes divisés en trois stages, dont le dernier de chaque abrite le boss dans une simple pièce de la taille de l’écran. Bon, pour le gargantuesque, on repassera. Le jeu se termine hyper vite, deux fois plus vite que son prédécesseur, je dirais. Bien que le gameplay ait gagné quelques options, elles ne servent souvent juste parce que le level design nous oblige à utiliser telle action à tel instant et pas ailleurs. On dit aussi au revoir aux accessoires comme la moto ou l’hélico à pédales, et la possibilité d’acheter des items via de l’argent récupéré pendant l’aventure. Dommage, en général, une suite ça ajoute du contenu, pas l’inverse. Pour ne rien arranger, le réel côtoie ici le très bizarre, voire le complètement aberrant. Prenons les boss, par exemple : un ninja grabataire qui rétrécit quand on le tape, une sculpture maya volante qui crache des hélicos, un homard qui produit des potatoes à la chaîne, et enfin le némésis ultime, kidnappeur d’adolescentes mi-singes mi-humaines, sorte de mime marceau encapuchonné dans un K-way bleu Décathlon. Et à part ce dernier, les machins sont limites plus faciles à battre que les ennemis normaux.
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Et pourtant… j’en aurais bien redemandé un peu plus. Car même si les décors donnent souvent une impression de vide ou de manque de diversité, même si les adversaires que l’on affronte sont cons comme la pluie, ça fonctionne. Il y a un truc dans l’ambiance, dans les graphismes ou dans autre chose de plus subjectif, comme le fait de vouer un culte à la nostalgie procurée par la Master System. Un simple type de coffre renfermant un bonus, un bout de plateforme métallique, le design des immeubles en fond… rien que des textures à deux pixels comme ça peuvent suffire à arracher quelques larmes d’émotion sur la gloire du passé. Et je trouve que la vieille console de Sega procure ce genre de sentiments comme aucune autre machine. Mais bon, je n’ai pas les idées claires quand je mets à digresser de la sorte. Il y a enfin ces petits détails, qui pourraient passer pour un hommage ou du plagiat, selon notre humeur, comme par exemple les gouttes qui tombent du plafond dans la grotte et qui rappellent Rick Dangerous. Plus flagrant encore, les blocs de pierre dotées d’un visage colérique qui tombent à la verticale et remontent lentement, avec une expression soulagée, dans le plus pur style de Mario. C’est dingue ce qu’on peut trouver à raconter sur un petit jeu vidéo à moitié mal foutu et bouclé en vingt minutes, secrets compris.

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Un mot sur l’OST jamais écoutée

Un peu galère de trouver qui a travaillé sur la B.O. Visiblement Tokuhiko Uwabo n’a pas rempilé après avoir tafé sur Alex Kidd in Miracle World (et comme Castle of Illusion sortait la même année que Shinobi World, peut-être qu’il y a un lien). Bref, il semblerait que la composition soit revenue à Tadahiko Inoue (surnommé XoR dans les crédits), qui n’a pas fait grand chose d’autre dans le domaine (Strider sur Megadrive, quand même, mais en tant que sound designer). Et bah moi je comprends pas ! Autant j’adore le boulot de Uwabo, autant ce qu’a fait Inoue sur Shinobi World, ça envoie tellement ! Les mélodies nous emportent avec allégresse dans les stages bigarrés du jeu, faisant écho aux tronches souvent hilares des monstres rencontrés sur la route. La richesse des morceaux contraste avec l’ambiance un peu sombre et morne des décors, et ça sauve tout.



Bilan pas du tout argumenté

Je ne vais pas engueuler mon moi enfant de l’époque, qui a préféré aller jouer à Resident Evil sur Playstation, plutôt que de persister sur un vieux titre de 1990, aussi bien foutu soit-il. J’aurais pu prendre un ton paternaliste et lui mettre la main sur l’épaule en disant :”Profite autant que tu peux de la technologie 8-bits, mon petiot ; et surtout, garde précieusement la console bien au chaud, telle le plus beau témoin de cette époque désormais révolue.” Ouais, elle me manque cette bonne vieille Master System (elle a fini à la poubelle pour libérer de la place dans ce même placard où je l’avais confinée, snife). Elle aurait mérité un chant du cygne digne de ce nom, justement avec une sympathique playthrough d’Alex Kidd au pays des Ninjas.

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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Mar Mars 28, 2023 19:15

Aujourd'hui je vais parler d'un grand hit. Un de mes RPG,
préféré et un de mes jeux préféres sur Dreamcast.


Aussi sorti sur GameCube 2 ans plus tard sous le nom "Skies of Arcadia Legends (j'sais pas s'il a été amélioré pour l'occaz) et il paraît qu'un remaster est en route (Hype is on)


SKIES OF ARCADIA (Dreamcast, 1999)


Ou Eternal Arcadia en version Jap.


Le monde de Skies of Arcadia est aérien. En dessous ? Le ciel (noir, menaçant et inexploré). Au dessus ? Le ciel (clair et inexploré). Entre les deux ? Des îles voire des continents flottants. Dans ce monde, on se déplace en bateau volant.



Les gentils (vous), ce sont des pirates. Des pirates à la One Piece : ils sont sympas et luttent contre les méchants de l'Empire Valuan, qui sont des méchants impérialiste expansionniste.. Vous incarnez Vyse, le fils du cap'tain.

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Je serais le roi des pirates !




Le scénario commence quand les pirates attaquent un bâtiment militaire de Valuan. À bord se trouve Fiona (la blonde à gauche, screen au dessus), jeune fille canon, ingénue et un peu chiante (avis perso) qui vient d'où sait pas trop ou. Elle fait des cachoteries la vilaine. C'est pas cool. Maiiiis au fil de l'aventure elle révèlera la vérité, elle est une selenite (de la Lune), et lutte contre les méchants fu gouvernement de Valuan qui veulent réveiller une technologie hyper dangereuse qui a failli causer la perte de l'humanité, et ce pour dominer le monde : les gigas (des sales bestioles géantes à la Evangelion).


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Je suis un méchant !




Comme vous êtes gentils, vous savez que c'est dangereux. Que les méchants veulent faire les méchants avec les gigas. Et qu'être méchant bah c'est pas gentil, d'ailleurs c'est méchant de pas être gentil. Donc voilà, z'allez empêcher le gouvernement de réveiller les Gigas, parce que bon les armes de destruction massive artificielles et conscientes c'est méchant.

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C'est donc parti pour l'aventure. J'ai bien sûr beaucoup résumer le bousin. L'histoire comporte nombre de rebondissements. Z'allez voir du pays, rencontrer plein de gens, vous en faire des alliés ou des ennemis, combattre des menaces oubliées, explorer ce qu'il yb dessous et au dessus du ciel, prouver que la Terre est ronde, explorer des endroits où nul navire n'a jamais été toussa toussa.



Voilà pour le fond de l'histoire.


Pour la forme maintenant : Skies of Arcadia, c'est un RPG au tour par tour. Style Dragon Quest ou Final Fantasy (le système de combat se rapproche un peu de FF7 et son système de metaria d'ailleurs). Enfin ça c'est contre les ennemis "terrestres", ceux que vous combattez "a la main".

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Parce que ouais, y'a pas que de l'exploration en vue de dos. Très vite dans l'histoire z'avez votre propre navire à disposition (z'en changerez une fois). Et on peut aussi se battre avec le navire, contre des ennemis trop gros (d'autres navires, des bestioles géantes et les Gigas du scénario). La on est encore dans le tour par tour mais on définit ses actions pour 4 tours d'un coup (plusieurs actions possible : défense, attaque d'un type de canon, super-arme, charge de points d'action), ensuite le jeu joue tout seul pendant les tours en question pendant une minute, et on recommence.



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Les gigas sont vraiment chafouin au reveil


Les combats "a la main", c'est classique. Ça se fait à 4 personnages. Le système de combat est très riche (possibilité de magie, de taper dans plusieurs elements interchangeables en combat, de gros combo), le défaut c'est plutôt les ennemis. Un peu comme dans un Dragon Quest (en pire), les monstres lambdas sont un peu chiant, dans le sens pas passionnant. Les combats contre les boss sont très très cools par contre.



Idem pour les combats avec le navire, c'est un gameplay original et toujours très intéressant. Et c'est stratégique, si si.


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Comme dans les vieux FF, on ne voit pas les ennemis sur la carte. Et on se fait souvent aggro.

En combattant on gagne experience (grimper de level débloque des nouvelles capacités et upgrade les caractéristiques), ainsi que des objets, y compris parfois pour votre navire, qu'on peut upgrader du coup avec de meilleurs canons ou des protections renforcées.

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La grande force de Skies of Arcadia, c'est son univers, son ambiance et son scenario. Nos pirates sont très attachants, le monde semble cohérent, et y'a énormément à explorer. Le jeu est plutôt linéaire, des zones se débloquant au fur et à mesure de votre progression. Mais le tout est très naturel et immersif. Et les ennemis sont souvent badass, surtout les amiraux de Valua, qui vous pourchasseront sans relâche.


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A un moment, à l'instar d'un Suikoden, vous pouvez avoir votre base navale permanente, et recruter un équipage. C'est LA quête secondaire du jeu. Y'a plein plein de gens à recruter (pas non plus 108 comme dans les Suikoden, mais de mémoire une grosse trentaine, les avoir tous n'est absolument pas indispensable pour finir le jeu. Mais chaque personne que vous recrutez viendra enrichir votre base, ajoutant un PNJ voire un magasin/entrepot dans votre base. C'est extrêmement satisfaisant.


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De même, si en combat "à pied' vous ne pouvez combattre qu'a 4, il existe des combos spéciaux faisant intervenir davantage de votre équipage, voire la totalité d'entre eux (le méga-combo du jeu, le boss de fin tient pas 3 tours).

J'ai pas parlé de la réalisation. Pour l'époque c'était PUTAIN DE MAGNIFIQUE. Et c'est sorti quelques mois après Ocarina of Time seulement. La modélisation des personnages était incroyables, les décors fabuleux, certaines attaquent en foutent plein les yeux. Je trouve encore ça très correct de nos jours. La bande-son est formidable, digne des meilleurs Final Fantasy (les orchestres japonais sont trop forts).


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Ma tête la première fois que j'ai vu tourner ce jeu





Bref. Beau, long, abordable, riche, avec un univers coloré et original, Skies of Arcadia est un hit absolu.

Un de ces jeux qui me laisse d'autant plus dubitatif sur l'échec de la Dreamcast. En plus il était tout en Français.
Dernière édition par Antarka le Ven Mai 05, 2023 10:18, édité 2 fois.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Xehanort le Ven Mars 31, 2023 9:22

On va pas relancé l'Éternel débat sur la Dreamcast (En fait si car je suis très malin. 😉)

Mais si elle a flod c'est pas tout à fait de sa faute, mais parce que Sega était totalement dans le rouge a cause de toutes les erreurs commises durant la fin de l'ère Megadrive et l'ère Saturn (Trop d'accessoires et de modèle vendu trop cher et qui s'autoconcurrencer, l'affaire Night Trap, la guerre civile entre Sega Japon et Sega USA, le Sega VR)

Et puis il y a Sony Les Méchants qui sont arrivés et comme la Vraie Vie c'est pas un jeu vidéo ben ils ont gagné.
Que ton cœur soit la clé qui te guide.
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