Désirant visionner la série "Better Call Saul", dont tant de personnes de mon entourage m’avait vanté la très grande qualité, j’avais décidé de me refaire l’intégrale de "Breaking Bad" dont le premier visionnage datait de 2015.
Comme il y a neuf ans, je trouve que, globalement, c’est une très bonne série. La transformation de Walter White est saisissante et extrêmement bien construite au fur et à mesure de la série. Je salue vraiment la prestation de haut vol de Bryan Cranston qui se révèle être un acteur exceptionnel.
Cependant, si je trouve que la série possède de grande qualité, je la trouve quand même surestimée par de nombreuses personnes. J’ai trouvé les intrigues secondaires vraiment inintéressantes par moment, je pense à la kleptomanie de Marie. Pour une série qui se veut réaliste et attentive au moindre détail, certaines situations prêtent vraiment à sourire. Je pense au fait que Walter rencontre le père de Jane dans un bar, les deux se mettent à discuter quelques instants avant l’overdose de sa fille.
Le crash des avions qui se produit non loin de la maison de Walter. Enfin, c’est quand même incroyable qu’au moment où Jesse sort avec une fille, en l’occurrence Andrea, il finit par apprendre que c’est son petit frère qui a tué son pote.
La saison 4 est assurément la plus faible, il ne se passe quasiment rien pendant les huit premiers épisodes. On sent que Gilligan a son histoire en tête et sait où il veut aller mais on aurait dit que les producteurs et la chaîne ont demandé une saison en plus, ce qui fait que tout est étiré inutilement si bien que l’ennui pointe vite son nez.
En revanche, la saison 5 est très rythmée, il se passe beaucoup de choses, pas le temps de s’ennuyer. La série se termine bien, elle ne laisse quasiment aucune question en suspens.
El Camino : J’ai appris l’existence de ce film juste avant de commencer Better Call Saul. J’étais très curieux de le voir pour voir ce qu’il pouvait apporter à la série qui se terminait, selon moi, très bien et n’avait pas forcément besoin d’une suite.
Bilan : Globalement, le film est sympathique et se regarde avec plaisir même s’il n’apporte strictement rien de plus à la série. On y retrouve quelques personnages, un caméo sympa d’un personnage connu.
Il ne se passe pas grand-chose, c'est prévisible, et dès le début, on sait comment cela va se terminer, le film est long et lent, certains flash-back sont particulièrement intéressants, en particulier ceux avec Todd. A l’instar de Tuco et Gus, Todd reste un personnage captivant et fascinant. C’est un véritable psychopathe et le contraste entre ses actions et réactions est effrayant tant il n’éprouve absolument aucun sentiment.
Il aurait mieux valu en faire épisode bonus et en enlever certaines longueurs. Les deux heures se ressentent vraiment par moment.
Nous arrivons finalement au but de tout ça, en l’occurrence, le visionnage de Better Call Saul.
Dans l’ensemble, cela reste une bonne série mais qui possède de trop nombreux bémols pour que je puisse l’ériger au statut de série culte.
Il faut reconnaître que se lancer dans une série autour d’un personnage secondaire, bien qu’excellent et très charismatique, dans la série mère était très casse-gueule mais Vince Gilligan a réussi son pari.
J’ai été plutôt séduit par les deux premiers épisodes, mais cette première saison, sans être désagréable, me laisse un sentiment mitigé. Je trouve qu’elle peine à trouver sa voie et de voler de ses propres ailes. Pour ma part, les meilleurs moments de Better Call Saul sont ceux qui se rattachent à Breaking Bad.
Toute l’intrigue qui tourne autour du frère est ennuyeuse au possible, je n’ai rien à reprocher à l’acteur qui interprète Chuck, l’acteur est excellent et joue remarquablement bien, c’est juste que j’ai trouvé l’histoire d’un ennui mortel.
Les saisons 2 et 3 sont plus intéressantes avec des épisodes inégaux, la partie avec Chuck est toujours aussi pénible mais les moments avec Mike, Gus, Nacho, Don Hector et le cartel sont géniaux.
Alors le très gros point fort de la série est l’arrivée de Lalo qui est mon personnage préféré de la série, Tony Dalton est un acteur exceptionnel et joue très bien. Quel charisme, à chaque apparition, il crève l’écran et deviendra le principal antagoniste.
Si le personnage de Lalo est exceptionnel, l’effet prequel gâche un peu la série car on devine rapidement le dénouement des enjeux de cette saison 4 car on en connaît déjà la suite.
Nous n’avons plus cet effet de surprise mais les saisons 4, 5 et 6 sont les meilleures pour moi.
Lorsque toutes les intrigues s’imbriquent et s’entremêlent, nous avons de très bons épisodes. L’actrice qui interprète Kim est excellente et on se demande ce qui va lui arriver après toutes péripéties.
Les derniers épisodes de la saison 6 sont assez inattendus puisqu’on y retrouve Saul sous les traits de Gene mais sur des épisodes complets alors qu’on le voyait quelques minutes sur certains épisodes lors des saisons précédentes.
J’ai beaucoup aimé la fin de la série qui était aussi inattendue, c’était vraiment une grande histoire d’amour entre Kim et Jimmy.