Ce qui m’intéresse avec Végéta c'est d'où vient son mal tout d'abord.
Je pense qu'il y'a les racines saiyajins: L'éducation de cette race plus que n'importe qui d'autre semble l’obnubiler, en dirait que ça dépasse le simple cadre "origine" "peuple". Végéta en fait une fierté, une identité (c'est sans doute ce qui le renforce et renforce son rang).
Il y'a d'une manière moins implicite la manipulation de Freezer. Si Végéta est au début un bel enfoiré, ce n'est rien comparé à Freezer qui tirait les ficelles depuis x temps.
Mais Végéta est tellement subtil, qu'on n'est même pas sûr qu'il soit totalement une victime dans cette histoire. Un Ten Shin Han ou même Piccolo semblait déjà plus influencé par des événements extérieurs, Végéta me donne plus l'impression d'en tirer une certaine satisfaction et un certain profit. D'où la liquidation de Nappa et l'élimination des Nameks, alors que concrètement rien ne l’obligeait à le faire.
D'ailleurs si le Majin a pu être possible c'est que Végéta reste tout d'abord un malin, tellement malin qu'il a su cacher le vice qu'il lui restait et faire à faces à des circonstances qui sortaient de son contrôle. Donc Végéta voyait ce mal nécessaire, et attenda l'occasion rêvée pour le refaire ressortir. Je pense qu'il commençait à apprécier sa famille, vraiment, mais qu'il cachait encore le vice qui sommeillait en lui.
La Saga cyborg-cell est finalement la saga où on connait le moins Végéta. J'entend prétentieux par ci, vaniteux par là. Mais pourtant ce Végéta reste intéressant au possible. On sait qu'il commence à évoluer au contact de Bulma mais à quel point ? Qu'il se rapproche de Trunks, mais ce Trunks représentait une partie de lui, pour un saiyen c'est un honneur de voir un fils Super Saiyen, ce qui est intéressant c'est le développement de la relation père-fils tout au long de l'histoire. Lui et Nappa voyaient l'idée du métis-saiyen intéressante dés la mort de Radditz.
Mais au fond, Végéta restait un joli salopard. D'ailleurs j'aime voir dans le regard de Trunks et ses discours un certain recul sur son père. Il n'est pas dupe le Miraï Trunks. Il faut voir ce qu'il dit à Krilin avant que Végéta ne perde conscience au combat contre Cell perfect.
Et dés lors que Végéta aperçu une occasion de devenir plus fort, au risque d'y perdre son âme et redevenir "mauvais" il sauta sur l'occasion. Un Végéta plus apaisé, plus accompli n'aurait jamais de la vie sauter sur l'occasion, et aurait aperçu ça comme un déshonneur. Donc il faut rester un peu "mauvais" pour accepter le Majin, tuer une partie du public juste pour provoquer Son Gokû dans un combat. Un acte désespéré ? Non un joli réveil et lâcher prise sur un sentiment qu'il compressait depuis trop longtemps.
Végéta cachait bien son jeu, et la Z-Team a sous-estimé le vice du prince comptant sur son humanisation apparente. Finalement la Z-Team étant bien plus réaliste aux abords de fin Namek-début Cyborg-Cell et gardant une sorte de méfiance instinctive auprès du personnage.
Ce n'est que grâce à une réaliste prise de conscience sur sa personnalité que Végéta accepta la mort pour se repentir. Il n'y a que Végéta qui pouvait changer Végéta, les autres n'étaient que des accompagnateurs, des appuies. Et là où on peut voir la puissance de Végéta, c'est que même à moitié parti (accepter le Majin c'est déjà quelque part accepté un abandon de l'âme) il réussit à se resplendir pour protéger autre chose que lui même, et commença à réveiller le bon en lui qui commençait à se développer mais trop peu présent pour être considéré comme un good-guy. Le sacrifice est l'occasion de supprimer une bonne fois pour toute le vice, une "purification" et devenir un être capable de considérer les autres, et se débarrasser du prince saiyen du début, de retour pour une dernière fois (Kame Sennin dit qu'il retrouve la noirceur d'autrefois dans son regard).
Je pense que Végéta en même temps se méconnaît, se connait, se méprise, s'admire, se comprend, se venge, se contrôle, se lâche (il faut voir l'extraversion qu'il a en Super Végéta, qui contraste avec son attitude habituelle plutôt sur la réserve, une manière de faire exploser et briller son rang, là encore on peut voir son ambivalence). Il y'a vraiment une ambiguïté chez ce personnage qui fait que son évolution et son humanisation tardive s'expliquent. Il a privilégié la connaissance de "soi" au risque d'y perdre la vie.
Végéta devient bon pour moi, après la défaite de Kid Buu, à ce moment là et voyant son alter égo vertueux en finir avec la menace, il se sent libéré définitivement d'une histoire tourmentée et passionnée qui hantait son esprit au point de devoir prendre des décisions des plus controversées. Végéta arrive à maturité et regarde avec amusement qu'il se rapproche du divin.
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