RMR a écrit:Essaie de ne pas faire dans la caricature quand tu écriras ta nouvelle, tu as l'air bien partie pour ça. Essaie de rencontrer un vrai prêtre par exemple. Un moderne, je veux dire.
Eh bé non, je ne peux pas prendre l'exemple d'un prêtre moderne, vu que mon histoire se déroule dans le passé.

J'espère aussi pouvoir éviter la caricature... bizarrement, j'ai l'impression d'être meilleure dans mes écrits que dans la vraie vie, à tous points de vue, même certaines de mes convictions semblent... différentes.
Mes écailles et mes flammes dragonnesques cachent une personnalité que j'ai eu moi-même du mal à découvrir (et que je découvre encore... texte après texte).
Serais-je un jour assez forte pour la laisser supplanter cuirasse et griffes de façon plus directe ?
Autrement que dans l'intimité très intime, rien n'est moins sûr... en attendant, j'accepte autant mes contradictions que certains dans les livres dits "sacrés".

> Zhatan
Je viens de lire rapidement le passage que tu as pris la peine de me mettre en lien... ce que je constate, c'est que dès le début de son propos, ce brave M. I. Bing Cheng parle d'interprétations, de commentateurs, d'opinions...
Comment la parole d'un dieu peut-elle dépendre d'interprétations ?
Pour moi elle devrait être clair, nette, précise, sans ambiguïté ni interprétation possible. C'est ça ! un ordre... pas un p't-être bien qu'il a voulu dire ça ou alors ci si on interprète comme ça... là, on a les racines de l'anarchie la plus totale, mère de tous les excès. Et encore une fois, je pense que l'histoire me donne mille fois raison.
Je passe sur ses différentes traductions plus ou moins discutables du verbe haïr... je souligne qu'en bon français, il n'en existe qu'une.
Et je vois qu'il finit sur le bel exemple, comme il le souligne avec une verve aussi admirative qu'émue, du père Abraham prêt à égorger son fils sur ordre... effectivement, quelle moralité exemplaire ! (ironie inside)
Edit :
Pour info, l'autre prêtre, dont le propos était destiné aux jeunes accédants au sacerdoce, interprétait lui cet ordre de haïr père et mère comme une mise en garde de la corruption de la foi par le sentiment et les influences véhiculées par la famille. Il conseillait de couper tous les ponts avec sa famille pour ne pas risquer d'être distrait du service de dieu par quelque autre sentiment ou idée. Pour lui, le prêtre devrait être un ermite se méfiant et se tenant loin du monde extérieur, se gardant du contact des femmes, fuyant la lecture des journaux, les invitations et autres mondanités, les conversations publiques et privées... en bref, un ascète dévoué à la prière et à la multiplication de ses ouailles (avec moult conseils pour remplir son église - notamment sur l'embrigadement des enfants par le biais de leurs mères, entre autres).
Remarque : il pestait aussi contre l'avidité pécuniaire affichée de certains de ses collègues et les prix fixés de nos jours pour les services d'église, mettant l'acte religieux au niveau d'un simple bien de consommation, ce qui selon lui, contribue à dégrader l'image de la foi aux yeux des plus hésitants tout en donnant du grain à moudre aux critiques (avec raison).
Rêveusement,
Foenidis