Baddy a écrit:Alors je veux pas te casser à 100% Dany, t'as l'air motivé et c'est cool...
Mais en te lisant j'ai vu beaucoup d'espoir de changer les choses pour le mieux, mais malheureusement c'est des ambitions quasiment impossibles à mener aujourd'hui, à moins de tomber sur un bahut bien géré mais c'est rare.
L'éducation nationale ce n'est rien d'autre aujourd'hui qu'une sorte de "France Prépare" (mdr) où le "pas de vague" règne. Il fuat être un bon toutou dans l'éducation nationale, sinon tu déranges et on te met au placard. Les moyens sont ridicules, bcp de profs payent des ressources sur leurs propres salaires (de misère), les classes sur surchargés et je parle même pas des bahuts de banlieux où on envoie les jeunes stagiaires et titulaires parce que les anciens se barrent dès qu'ils ont assez de points...
Fin voilà comme je disais je veux pas te casser ton délire mais la réalité de l'éducation nationale elle est là... Et je oense vraiment pas qu'avec ce chouinard avec encore de la morve au nez qu'est Gabriel Attal, ça va pas aller en s'améliorant

Je suis conscient qu'un enseignant à lui seul ne peut pas changer radicalement le cours du monde. Mais perso, je garde un souvenir vif de mon professeur de biologie au lycée, qui, il y a fort longtemps, nous a sensibilisés aux principes fondamentaux de la méthode scientifique et à l'esprit critique. Ce jour-là, nous avons eu la chance de recevoir la visite d'un intervenant extérieur travaillant dans un laboratoire de recherche. Il nous a présenté des exemples concrets sur la manière de discerner les théories sans fondement et nous a expliqué le fonctionnement de la recherche scientifique.
A l'époque, nos prof nous avaient mis en garde contre certains biais cognitifs et les mécanismes psychologiques qui peuvent jouer un rôle essentiel dans la propagation de théories complotistes et dans le rejet de certaines informations scientifiques établies. Et aujourd'hui je me rends compte à quel point certains comploteux sont caractérisés par ces biais dont nous ont parlé nos prof : le fait d'adopter un raisonnement sélectif et à interpréter les informations de manière biaisée pour confirmer leurs croyances préexistantes. Ils peuvent également être sujets à la dissonance cognitive, cherchant à rationaliser leurs idées en rejetant ou en ignorant les preuves contraires, etc.
C'est marrant de voir à quel point ces biais sont universels (j'en perçois même sur des débats DBZ pour dire...).
Ils nous ont fait comprendre à quel point que l'idée selon laquelle tous ces acteurs (scientifiques, gouvernants) conspireraient pour tromper et nuire à la santé publique mondiale est absurde. Car si l'on adopte un regard cynique, il est vrai qu'ils auraient (les scientifiques) tout intérêt à mettre en évidence la dangerosité des OGM, des vaccins, ou la fausseté du réchauffement climatique pour gagner les faveurs du grand public. Mais bon, tout le monde n'a pas eu la chance de bénéficier de telles intervention durant son adolescence et qui te font prendre conscience à quel point les fables complotistes sont fumeuses, ce qui peut malheureusement conduire certaines personnes à embrasser des idées complotistes par la suite.
Concernant le métier de professeur, je n'ai pas encore pris de décision définitive hein.
Je m'intéresse à cette idée, mais je veux m'assurer que le métier me plaît vraiment, car j'aime la transmission du savoir. Mais j'imagine qu'entre la théorie et la pratique y a une grosse diff, donc pour mieux appréhender la réalité du métier, je vais assister à des séances en établissement avant de devenir éventuellement contractuel.
D'ailleurs, j'ai regardé une vidéo d'Eve Vaguerlant (prof et docteur en lettres modernes) qui aborde différents aspects du métier de professeur (interview dans laquelle elle critique notamment l'éduc nat), pour ceux que ça intéresse :
https://youtu.be/oX1cSro6Jes