Oups, désolée pour la confusion de nom... je sais que ce n'est pas une excuse, mais je saute de mes recherches à la conversation, d'habitude je fais super attention à ne pas écorcher les noms.
Le nom, c'est l'identité quand même...
Mille pardons.
je ne trouve pas les différences de dogme si fondamentales que ça pour ce qui est du socle moral.
Les différences sont essentiellement dues aux adaptations culturelles des populations visées, ce qui in fine, participe à l'explication de leur succès chacune dans leur bassin de propagation initial.
Ce qui explique aussi le frein qu'elles peuvent rencontrer quelquefois dans leur exportation.
L'interdiction de l'alcool et du porc, par exemple, se heurte frontalement à la culture européenne.
... comme les aménagements qui viennent s'ajouter aux pratiques de base pour mieux coller aux attentes locales.
Les jours fériés catholiques, par exemple, sont tous, sans exception, calqués sur d'anciennes dates de culte celte.
Qu'est-ce qui a fait pencher ensuite la balance pour les premiers convertis ? - volontairement s'entend... parce que pour les religions chrétienne et musulmane, tout le monde n'a malheureusement pas eu le choix.
Je n'ai pas la réponse à cette question.
La promesse de la vie éternelle peut-être, là où les religions antérieures ne promettaient - et encore, que pour certaines - un équivalent du paradis et/ou accès à la résurrection qu'au guerrier mort avec bravoure au combat ?
Pour le reste des mortels, la mort n'était pas l'enfer, mais rien de réjouissant non plus... un monde sans vie et sans joie.
L'habileté des prêtres à promettre l'enfer et ses tourments infinis aux indécis ?
À noter aussi qu'en Europe par exemple, les premiers convertis furent souvent de haute noblesse et souvent pour des raisons peu en rapport avec la foi véritable - Clovis est un excellent exemple - chefs qui ont entraîné dans leur sillage peuple et vassaux.
Je suppose que quelqu'un qui s'y connaît pourra trouver des tas d'exemples de ce genre dans l'histoire de la naissance de la religion musulmane. D'après ce que j'ai lu sur les campagnes de Mahomet -j'aime l'intelligence des chefs de guerre - il est souvent question d'alliances et de ralliements au départ purement stratégiques.
Mahomet a été un fort bon stratège... et il s'agit là d'un compliment, n'y voit nulle malice.

Chrétienté et islam ont été assez tôt (dès le départ pour l'islam) appuyés par des pouvoirs politique et militaire forts à des moments de l'histoire qui s'y prêtaient, ça aide.

Point commun, la chrétienté en occident a profité de l'éclatement de la forme de société tribale celte - mise à mal par l'invasion romaine - tandis que l'islam s'est développé à partir du moment où Mahomet a mis à genoux les chefs de tribu du moyen-orient.
S'est-il inspiré de l'histoire occidentale et/ou catholique pour développer sa stratégie ?
Sans doute aurait-il été le seul à pouvoir répondre.
Si ces religions émergeaient aujourd'hui, je pense qu'elles auraient très peu de chance de connaître la même réussite.
Les juifs quant a eux ont choisi le système du cercle fermé, fusionnant culte, ethnie et culture dans un carcan que peu ont osé rompre ... un peu plus pour les générations d'aujourd'hui, il me semble que les mariages mixtes - prohibés par certains textes - sont maintenant courants.