Je ne sais pas pourquoi tu ne fais pas plus souvent des posts comme celui-ci.
Donc, l'espérance de vie mondiale augmente, point. Et effectivement, de très nombreuses recherches sont menées pour la faire augmenter considérablement (le but de Google, c'est 1000 ans). Bon, sans aller jusqu'à 1000 ans, 200 ans serait un vrai cap qui bouleverserait énormément notre société. Ce cap des 200 ans étant à notre portée, je peux t'assurer, mon grand Zhatan (<3), que sans une politique de contrôle des naissance, nous franchirons largement les 9 milliards en 2050 et doublerons la population pour 2100.
C'est de la pure spéculation. On n'a absolument rien nous permettant de penser qu'on pourrait avoir une espérance de vie de 200 ans à court terme : le cors continue à vieillir, et même si nous parvenons à 90 ans plus facilement qu'avant, ça ne change pas que le corps d'un homme de 90 est faible. Encore plus à 100. Et bien sûr cela dépend des gens, mais l'homme n'est pas vraiment prévu pour vivre au-delà de 100 ans (aux exceptions près). Les prévisions disent 9M pour 2050. En 2100, la population peut très bien avoir diminué. On en sait rien du tout. La mortalité peut baisser, mais si la natalité baisse davantage, ça n'a aucune importance. Mais effectivement, ce serait un cap.
Quid de notre mode de vie à la française lorsque nous serons plus de 15 milliards (ou même 9 milliards) ? Même en réduisant notre consommation par 3 cela sera insuffisant, point. Ce sont les chiffres.
Mais c'est justement là que ça change tout : cela veut dire qu'on aura changé de paradigme.
Notre consommation d'énergie reste très élevée malgré l'évolution de nos comportements. Aujourd'hui, nous construisons des maisons qui consomment très peu d'énergie pour le chauffage et l'eau chaude, les pertes d'énergie pour la ventilation sont quasi-nulles avec les VMC double flux. Pourtant, notre consommation d'énergie d'aujourd'hui (3800 kg ep/hab) reste bien plus élevée que celle que l'on avait en 1970 (2900 kg ep/hab). Heureusement qu'il y a eu une directive européenne qui a poussé la France à l'amélioration énergétique des bâtiments. Parce qu'avec l'augmentation de notre population, ça aurait explosé.
Mais c'est faux. Très peu d'efforts ont été fait pour l'isolation des anciens bâtiments. Aujourd'hui on sait construire des bâtiments qui ne consomment rien en électricité pour le chauffage (une bougie par pièce, quoi). Bien sûr, c'est coûteux mais cela veut bien dire qu'il faut une dynamique politique et collective.
Seulement, voilà, même lorsque nous ne dépenserons quasiment plus d'énergie pour le chauffage, notre développement technologique fait que nous dépenserons quand même de plus en plus d'énergie. Nous dépenserons plus "intelligemment", mais nous dépenserons de l'énergie.
Oui tout à fait, mais il faudrait voir pourquoi on la dépense. Encore une fois, si c'est pour produire des monceaux de trucs inutiles, c'est de l'énergie gâchée. Mais rien que sur les énergies fossiles il y a énormément à faire.
Effectivement, la population est un problème (à 200 terriens, on pourrait faire ce qu'on veut) mais ce n'est pas par là qu'il faut commencer : la population ne peut pas diminuer drastiquement très rapidement (sauf catastrophe, bien sûr), et 6M d'humains consommant comme des Américains feraient toujours subir trop de pression sur la planète. L'idée est de donner un peu de respiration à la planète et d'enclencher un cercle vertueux pour qu'elle reste vivable et si possible agréable. Au passage, si un Américain consomme environ deux fois plus qu'un Français (alors que nos niveaux de vie sont comparables) c'est bien que dans un cas il y a encore plus de gaspillage que dans l'autre : si on peut diviser par deux la consommation aussi facilement, c'est qu'il y a de la marge. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
Sauf si l'on retournons en arrière technologiquement parlant. (Zhatan ?)
Je ne pense pas que ce soit absolument nécessaire. Mais il faut arrêter la course aux gadgets, oui.
Qui, sur le forum, te dira le contraire ? Personne. Tu enfonces des portes ouvertes, là. C'est pour cette raison que ta position dans ton débat avec Fo est, selon moi, un peu hors sujet. Elle est aussi contre tout ça.
Merci de te faire arbitre, sauf que visiblement, on ne se comprenait pas des masses. J'enfonce des portes ouvertes ? Sauf qu'à chaque fois que je vais au supermarché je vois des centaines de trucs inutiles, emballés, suremballés, des fruits venant de l'autre coin du globe, des légumes calibrés... etc. Et cela dénote bien quelque chose : l'absurdité de notre système consommation/production. On ne produit pas pour des besoins, on produit pour susciter des besoins, pour créer le désir et la frustration. Parce que c'est comme ça que marche notre système. Chaque euro supplémentaire est un euro qui fait tourner la machine. En inversant la vision des choses (ce qu'on appelle une révolution), on se rend capable de maîtriser nos désirs. Ce n'est pas qu'une question comptable, c'est une question anthropologique. Donc les exemples que je prenais n'étaient que des exemples parmi tant d'autres pour montrer l'absurdité d'un système qui n'est pas "le meilleur" mais qui est profondément vicié et vicieux. Même s'il a eu ses bons côtés.
Honnêtement, je veux bien te croire, mais je veux des sources. Et pas le site d'une association de végétariens ou anti-système, hein. Des sources un peu plus fiables. Pour moi, je vois que des vaches dans les pâturages. Oui, je sais qu' qu'elles ont des compléments de mais et autres, et qu'il n'y a pas que des vaches, mais bon...
Si tu veux bien me croire, pas besoin de source. Comme source j'ai cela :
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/010/a0701e/a0701e07.pdf , p. 269 et 271 : 70% des terres cultivables, 30% des terres émergées. J'étais même en dessous de la vérité. Aux USA, 7% de la terre est utilisée pour la production humaine. En France, deux tiers de la production est destinée à des animaux. Comme tu le vois, on ne parle pas de changements à la marge. Diviser par deux la consommation de viande aurait des effets en chaîne extrêmement puissants. Et je te fais toujours la même réponse : la viande de boeuf n'est toujours pas la première (et de loin) en volume, même si elle est la plus coûteuse. Pour donner une idée : en 2007, la Suisse comptait environ 1,6 million de porcs et plus d’1,5 million de bovins.
Bien sûr, tout cela implique aussi de changer de système politique, et économique.
J'arrête là, car je souhaite pas repartir sur le débat des végétariens.
Mais je veux bien revenir sur le réchauffement climatique.
Une amie à moi avait coutume de dire qu'un végétalien en 4*4 polluait moins qu'un carniste en vélo. Pour dire que c'est bien le même problème, en fait.