
Optilux a écrit:C'est si difficile que ça de s'imaginer que cet homme ne puisse plus voir cet enfant sans que ça le fasse souffrir, sans penser automatiquement aux 16 années de mensonge?
Optilux a écrit:Ici, l'un n'est pas le bourreau et l'autre la victime.
Optilux a écrit:Tu pars du principe qu'il en veut au gamin.
Optilux a écrit:Tu pars du principe qu'ils SONT père et fils et que ce lien devrait subsister. Mais la réalité est qu'ils ne sont PAS père et fils. Visiblement, tu n'arrives pas à concevoir que le lien affectif qu'ils avaient ait pu être définitivement brisé par cette révélation aux yeux du père. C'est là que nous différons: je peux très bien le comprendre. C'est moche. C'est pas agréable, que ce soit pour le gosse ou le père, mais c'est réel et compréhensible.
Optilux a écrit:L'homme n'agit pas par colère ou dans le but de faire souffrir l'enfant. Il agit pour résoudre une situation.
Non, comme le dit RMR, c'est toujours son fils. Je trouve cela presque insultant de résumer la relation père-enfant à lien de sang. Cela veut dire que tout un vécu partagé de seize ans, les sentiments ressentis, etc. ne valent strictement rien comparé à une simple donnée immatérielle qui en elle-même est détâchée de toute affectivité. Et cela voudrait dire que c'est valable même pour les relations père-enfant dans le cas où il y a lien de sang. Leur relation se limite à ce lien de sang et tout le reste n'a strictement aucune valeur.Optilux a écrit:Généralement, même si une personne a un sentiment négatif illégitime envers quelqu'un et le lui fait sentir, on ne dit pas "je le comprends, il est humain". On le condamne. Mais ce sentiment n'est pas illégitime dans ce cas: c'est bel et bien PAS son fils et il EST le fruit d'une trahison. Que l'enfant en lui-même n'ait pas agi ne change en rien ce qu'il EST. L'homme n'agit pas car l'enfant aurait commis quelque acte contre lui. C'est si difficile que ça de s'imaginer que cet homme ne puisse plus voir cet enfant sans que ça le fasse souffrir, sans penser automatiquement aux 16 années de mensonge?
Déjà, tu n'as pas compris mon premier exemple. Je disais, par exemple qu'une femme mariée apprend que son mari la trompe avec une autre femme, qui elle-même a des enfants, et que la femme mariée se mette à haïr les enfants de l'amante de son mari. Cette femme mariée n'a pas choisi la situation. C'est pas pour autant que ses sentiments sont légitimes… DU TOUT. Et dans le cas d'un enfant issu d'un viol, imaginons qu'elle ait été obligée par ses parents (très anti-avortement et refusant l'adoption aussi) de garder l'enfant. Serait-ce dans ce cas légitime pour elle de reporter son ressentiment sur l’enfant ? Non.Optilux a écrit:C'est comme de dire qu'il est acceptable de haïr les enfants de l'amant/e de notre époux/se et de leur faire ressentir ce sentiment de haine. Ou encore, une mère qui maltraite son enfant, lui-même né suite à un viol. Oui, c'est humain, c'est pas pour autant que la personne n'agit pas comme une pourriture s'il fait du mal aux enfants, dans les deux situations. Je suis d'accord que ces deux situations sont immondes, mais elles sont TRÈS différentes de celle-ci. La situation est claire dès le départ dans les deux cas et ces deux personnes CHOISISSENT de se mettre dans leur situation. Pas obligé de se mettre en couple avec quelqu'un si tu sais qu'il a des enfants et que ça va te gêner. Choisir de rester et faire de la vie de ces gosses un enfer est cruel et prémédité. La mère qui maltraite l'enfant issu d'un viol est encore pire: pourquoi l'avoir gardé dans un tel cas? Les gens, rares, qui choisissent de garder un enfant dans ce cas sont généralement ceux qui arrivent à dissocier l'acte de l'enfant. Faut une sacrée force de caractère pour ça et ces gens-là, en général, ne reportent pas leur haine sur l'enfant après la naissance. Si haine il y a, l'enfant ne vient pas au monde.
Et depuis quand le fait que ce ne soit pas le but ultime de faire souffrir quelqu’un, rend justifiable un acte qu’on SAIT que cela va provoquer de la souffrance. Je ne parle pas de faire quelque chose dont on ignore les conséquences ou qu’on pense faire pour le mieux ou je ne sais quoi. Cet homme sait parfaitement quelles seront les conséquences d’abandonner son enfant. Il sait parfaitement l’impact très grave que cela aura. Et qu’on ne vienne pas me faire croire qu’il pensait que c'était le mieux pour son ex-enfant. C’est comme de dire d’une personne qui trompe son ou sa conjoint/e, qui le fait uniquement pour son propre plaisir et pas dans le but de faire souffrir son ou sa conjoint/e, que c’est bon, c’est excusable. Et puis quoi, encore ??? C’est trop facile.Optilux a écrit:Depuis quand c'est admissible de reporter sa colère sur ceux qui n'y sont pour rien? Depuis quand est-ce légitime de faire ressentir de la souffrance aux autres pour se débarrasser de sa propre souffrance? Ça ne l'est pas, mais encore une fois: je ne pense pas que ce soit le cas ici. L'homme n'agit pas par colère ou dans le but de faire souffrir l'enfant. Il agit pour résoudre une situation.
Foenidis a écrit:il ait pu cracher à son père adoptif par la force des choses, que celui-ci n'était pas son père [...] C'est là un des scénarios possibles qui ont pu l'amener à cette extrémité.
Optilux a écrit:Le père est-il innocent oui ou non? Il est parfaitement innocent de quoi que ce soit pour ce qu'on en sait, il n'a pas choisit d'être trompé durant 16 et n'a pas entretenu un mensonge.
Optilux a écrit:Le père est-il offensé oui ou non ? Oui, il l'est et même gravement.
Optilux a écrit:Tu dis:
Le père est-il offenseur, oui ou non ? Oui, c'est lui qui offense l'enfant, et lui seul.
Faux. L'offenseur, c'est la mère et elle seule. La souffrance du fils, la souffrance du père, l'acte du père face à cette souffrance: tout est de la faute de la mère.
Optilux a écrit:Curieusement, mon petit doigt me dit que vous ne parleriez pas "d'offense" envers le père si le gamin avait décidé de vouloir se mettre en quête de son "vrai" père. Son père historique devrait "lui suffire", non?
Optilux a écrit:Ils ont un passé commun, oui. Mais ce lien est AFFECTIF. Il est important dans une relation père-fils, évidemment, mais c'est CE lien qui a été brisé par la révélation justement. parce qu'il a été son père 16 ans il doit automatiquement continuer à jouer ce rôle quoi qu'il arrive, malgré le fait qu'il apprenne qu'on lui a menti durant 16 ans, sans avoir le droit d'agir pour clarifier une situation qui le blesse?
Optilux a écrit:Vous n'avez visiblement jamais vécu une situation tellement choquante et destructrice qu'elle change les situations les plus immuables. Les liens affectifs, quels qu'ils soient, sont fragiles.
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