San999 a écrit:Ben, cela devrait te poser question sur comment les personnes d'origine algérienne sont perçues et traitées en France.
Remarque habilement placée, quand tu vends ton idéologie sans dogmatisme ni agressivité on peut s'entendre tu sais

Mais tu sais, l'oeuf ou la poule hein, c'est relatif...
Je veux dire qu'évidemment qu'avoir une partie non négligeable de la population qui ne verra jamais un arabe ou un noir comme un "bon français" n'aide pas à l'assimilation des nouveaux arrivants, d'autant que ces gens ne sont pas nécessairement d'extrême droite ou fondamentalement racistes dieu merci, ils ont juste une vision tribale/communautaire de ce qu'est un "bon français". Beaucoup de gens ne discrimineront jamais les noirs/arabes en terme d'emploi ou de logement, n'auront aucun (ou du moins pas trop de) soucis à marier leurs gosses avec et deviendront même potes avec certains d'entre eux... en bref ils ne se sentiront pas supérieur mais différents.
Je pense qu'ils ont tord parce qu'êre français c'est partager une citoyenneté, des valeurs et une culture commune, au delà des différences ethniques/"raciales" (les races n'existent pas on est d'accord mais c'est bien commode pour décrire des différences physiques sans que je me fasse chier à chercher un synonyme) et d'origines culturelles diverses.
Mais "en même temps" comme dirait l'autre, ce serait bien naif ou biaisé de penser que le communautarisme découle nécessairement du manque de reconnaissance des nouveaux venus par une partie de la société indigène française, même si ça joue certainement également. C'est aussi que certains membres des divers groupes qui composent la France (pas toutes les personnes #pasd'amalgame) font primer leurs origines sur leur citoyenneté française. C'est compréhensible (mais non excusable) pour un emmigré fraichement arrivé. Mais pour la 2ème, 3ème, 4ème génération ça l 'est beaucoup moins. D'autant plus quand ces origines sont fantasmés par de jeunes français qui ont été quoi ? moins d'une dizaine de fois dans leur vie au bled où ils ne sont pas forcéments reconnus pour leurs origines par les locaux. Renier son pays de naissance pour un pays d'origine qui ne te reconnait pas ça ne doit pas être facile (et là encore je n'invente rien, ce sont des choses que j'ai entendu par des gens concernés).
Dans le cas de la collègue dont j'ai parlé, elle était très communautarisée et pas parce que la France est méchante avec elle, ce qui serait plutôt le contraire au vus de sa vie professionnelle. Elle vivait selon un schéma culturel patriarcal (mais pas le méchant patriarcat occidental hein, un patriarcat plus exotique dont nos courageux anti-racistes parle étrangement moins

A côté de ça c'est une personne charmante que j'appréciais et qui m'appréciait malgré nos visions radicalement différentes.
Pour en revenir au sujet, pour ce qui est du métissage "physique" c'est OSEF pour moi. Je me fous des différences de couleurs de peaux donc qu'un couple soit identique sur ce point ou mixte dans ce cas je m'en cogne. Ce qui me dérange plus c'est de refuser la mixité par principe ou à l'inverse de la sanctifier comme la clé d'un monde meilleur. Les humains restent des humains, si ce n'est pas pour la couleur de peau ils trouveront autre chose pour se foutre sur la gueule. D'ailleurs, contrairement à ce que certains prétendent, l'esclavage n'est pas une question de couleur.
Pour ce qui est du metissage culturel ça peut être un atout, ça peut enrichir la culture française et aider à mieux comprendre d'autres cultures... dans la mesure où la culture et l'histoire française reste la base auquels chacun s'identifie. Pas parce que la culture française serait meilleure en soit, mais parce que c'est la culture de ce pays.
Ca va de même pour les patois. Le régionalisme est aussi une forme de communautarisme à combattre, même si les patrimoines locaux c'est cool du moment que ça reste du folklore. Mais si pour un alsacien/corse/breton donner sa fille à un "français" c'est délicat, là l'attache et l'identité locale devient un problème pour la cohésion du pays.