Bra a écrit:Ah oui, je vois ce que tu veux dire San, mais je n'en sais absolument rien par contre, mais bon, la pédophilie c'est quand même différent des fantasmes que tu cites comme le fétichisme, le SM, la scatophilie.
Puisque dans ces cas là, si celui(ou celle) qui le pratique est hétero, il le fera avec une femme, tandis qu'un pedophile c'est ni une femme ni un homme, c'est un enfant... Donc je pense vraiment que c'est une "orientation".
Oui, mais certains pédophiles n'aiment que les petites filles et d'autres que les petits garçons et d'autres aiment les deux. (Purée! Je sais pas pourquoi, mais écrire cette ligne m'a quand même donné un frisson de dégoût.

Je ne vois pourtant pas ce qu'il y a de pire par rapport à tout ce qu'on vient de dire.)
Au final, la pédophilie n'est probablement que l'extrême du continuum de l'âge des personnes pour lesquelles un individu ressent de l'attirance. Un extrême dysfonctionnel, contrairement à la gérontophilie, puisque les personnes qui sont ciblées sont absolument incapables de rendre de façon volontaire et consciente la même attirance. (On peut discuter à partir de l'adolescence - qui commence à un âge différent pour tout le monde - mais une gamine de huit ans ne pourra jamais réciproquer ce genre de sentiments.)
La sexualité humaine est très complexe, et s'il y a des formes de sexualité qui sont clairement dysfonctionnelles, certaines sont plus difficiles à déterminer, dans les limites.
Il y a plusieurs niveaux:
1) On pourrait dire que d'abord, chaque individu a sa libido. C'est-à-dire son besoin d'actes sexuels en tant que tels. À l'un des extrêmes, on peut trouver ceux n'en ayant aucune: les asexuels. Et à l'autre bout, les sexo-dépendants. À partir de quand la sexo-dépendance devient dysfonctionnelle? Difficile à dire. Surtout qu'un même individu peut voir sa libido varier dans le temps de façon plus ou moins régulière, ou plus ou moins chaotique pour certains.
2) Puis, il y a l'affectivité que chacun raccroche à la sexualité. Est-ce que quelqu'un a nécessairement besoin d'un lien affectif pour ressentir du désir sexuel? Et jusqu'à quel point? Parce qu'un éventuel lien affectif n'est pas forcément l'amour éternel. Il y a les sex-friends, par exemple. Bref! C'est encore un autre continuum, qui peut aussi varier pour un même individu dans le temps. Ici aussi, il peut y avoir des formes dysfonctionnelles, mais elles sont difficiles à déterminer.
3) Ensuite, il y a les croyances "morales" éventuelles de l'individu qui interviennent. C'est-à-dire que certains ne voudront se lancer dans l'acte sexuel que s'ils se sentent certains que c'est la personne avec qui ils finiront leur jour, souvent marqué par le mariage (plus compliqué pour les homosexuels vivant dans un pays où le mariage ou d'autres formes d'unions homosexuels n'existent pas). D'autres sans aller jusqu'à dire qu'ils veulent être sûrs à 100% d'être avec la bonne personne, préfèrent quand même être dans une relation sérieuse pour ça. Et là, il y a des degrés selon à partir de quand quelqu'un juge que c'est du sérieux. D'autres jugent qu'il faut d'abord essayer le sexe pour être sûr s'ils sont compatibles ou non et là de nouveau, il y a variation d'à partir de quand le sexe survient (mais souvent assez tôt, évidemment). D'autres ont une philosophie de vie qui consiste à dire "tant que je suis jeune, je butine à droite à gauche, dans des relations non sérieuses, puis quand j'aurais atteint x âge, je commencerais à chercher des relations plus sérieuses". D'autres combinent des cycles de relations sérieuses et de relations à court termes. Et d'autres ne croient pas du tout aux relations de long terme et se contentent donc du court terme et de coups d'un soir. Bref! Là aussi, c'est très varié. Ici, il n'y a pas vraiment de forme dysfonctionnelle, mais il peut y avoir certaines raisons de choisir l'une ou l'autre forme de "moralité" qui elles seront dysfonctionnelles.
4) Puis, t'as le genre de personnes envers qui tu es attiré et cela se divise en plusieurs catégories. Sachant que certains individus peuvent changer de préférences dans le temps ou que cela peut varier de façon irrégulière.
a) Le sexe des personnes qui nous attire. Sachant qu'il y a là une très grande variété, car on peut être plus attiré par un sexe pour l'affection et plus par l'autre pour le simple désir physique, et il peut encore y avoir des cycles différents. Il y a aussi la pansexualité, l'attirance envers les trans' ou les hermaphrodites...
b) L'âge de la personne. Encore de potentiels cycles et irrégularités. Avec la pédophilie comme forme dysfonctionnelle.
c) Le type de la personne: Couleurs de peau des cheveux, des yeux qui nous attirent, corpulence, etc. La personnalité aussi. Là aussi, il peut y avoir des variations chez un seul individu.
5) Enfin, il y a la forme selon laquelle notre sexualité se manifeste, avec les actes préférés, positions préférées, mais aussi les particularités telles que fétichismes, SM, échangisme, le sexe à plusieurs, scatophilie, dendrophilie, etc. (Certaines particularités sont vraiment bizarres à mon goût, mais je ne me permettrais de dire qu'elles sont dysfonctionnelles que lorsqu'elles mettent en danger le partenaire ou soi-même, telles que le sadisme.)
Après, il y a d'autres trucs que je sais pas trop où les classer, tels que zoophilie, nécrophilie et inceste. Peut-être les classer comme formes dysfonctionnelles de genre de personne envers qui on est attiré? Encore que l'inceste, cela dépend quel inceste. D'autant que cela change selon les cultures. Alors le qualifier directement de dysfontionnel est subjectif.