Bref.
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Mon pere m a laissé son appartement, relativement grand, pour que je puisse y inviter des amis à l'aise. On est donc une dizaine de potes (uniquement des mecs) dont une bonne moitié que je ne connais pas et l'autre moitié composée de personnes avec qui je me suis brouillé; un des mecs fut un de mes meilleurs potes passera l'essentiel de sa présence dans mon reve a me regarder d'une maniere mefiante et "malsaine". Il ne m'adressera jamais la parole et je n'entendrai jamais sa voix, quand bien meme je "devine" aux attitudes et aux regards qu'il parle de moi en mal et tente de convaincre d'autres personnes de ma malfaisance et de mon influence néfaste. Les gens avec qui je discute -essentiellement les inconnus- ne s'intéressent pas vraiment à ce que je dis.
Au milieu de la soirée, alors que nous allions passer à table -tiens, je remarque que le diner s'est préparé tout seul-, mon père et sa femme rentrent, plus tôt que prévu, ce qui provoque notamment la colère de certains convives qui se sentent outrés et s'en vont. Mon père s'attable avec nous et, très affable, entame la conversation avec les convives. L'attention se reporte sur lui. Sa femme vaque dans la maison à différentes tâches d'entretien.
En revanche, sa femme et lui étaient accompagnés d'une grande femme d'un quarantaine d'années, très élégante avec un blazer, aux cheveux coupés aux carré teints en orange, que je ne connais pas, très sûre d'elle et qui em semble immédiatement dotée d'une "force spirituelle" -je peux le lire dans son calme et la douceur de son regard. Il y a également une très belle jeune fille dans la vingtaine, habillée de manière "champêtre" et confortable (un haut blanc pudique mais d'un tissu très léger sur un pantalon large et sombre, noir ou brun selon l'éclairage). La plus âgée s'intéresse à moi et on discute, tandis que la plus jeune semble "absente", un sourire énigmatique aux lèvres.
Puis, la première propose de jouer au "jeu des cailloux". La plus jeune s'enflamme en mode "Oh Oui!", trop kawaï. Pour jouer, il faut d'abord que les participants se munissent de 340 cailloux, une tâche qu'elles présentent comme extrêmement simple. Les autres convives refusent, trouvant ça absurde, mais je décide de me prêter au jeu et je sors et commence à chercher mes cailloux. J'ai beau me trouver malin en choisissant des cailloux pas trop gros, au bout d'une cinquantaine, je suis full. Bref, je remonte et j ai un peu honte de ne pas avoir tenu le quota. Mais on m'explique que ce n'est pas grave.
Sur ce, les cailloux passent complètement à la trappe, même si j'ai conscience dans mon rêve de l'incohérence entre la tâche qu'on m'a assignée et la suite des événements. Nous nous installons alors autour d'un guéridon et la dame sort une grosse liasse de billets de son blazer, en extrait trois billets de 100.- et les brule devant moi. Complètement halluciné par ce spectacle, je la perds des yeux et quand je regarde vers elle, elle tient un billet de 200.- (ça existe en suisse, je sais pas en €, chez nous ils sont de couleur brune) à la main et em le tend, en m'expliquant que c'est ma récompense pour mes efforts.
Un peu hésitant mais persuadé que ça fait partie de son jeu et que le lui rendrai plus tard, je finis par me saisir du billet. Elle m'annonce alors que le tour est terminé et que je peux le garder. Je refuse, mais elle insiste: le tour est terminé et je suis en possession du billet, qui, de facto, m'appartient. À côté de moi, la plus jeune est hilare quand je la regarde.
Un peu désarçonné, j'essaie de comprendre la logique qui entoure le truc. Et observe tout autour de moi; plus loin, les convives et mon père discutent toujours, mais je ne fais qu'entendre leurs voix, vu qu'on s'est déplacés plus tôt dans le salon et qu'ils sont dans la salle à manger. J'aperçois alors un autre billet de 200.- sous le guéridon. Persuadé qu'il a dû tomber de sa liasse au début du tour, je le ramasse et le lui tend. Elle l'accepte de bon cœur, un sourire à la fois chaleureux et énigmatique aux lèvres. Je sens qu'elle me cache quelque chose.
J'aperçois alors un nouveau billet de 200.- sur une armoire à quelques mètres. Je vais le ramasser et le donne à la Dame. La plus jeune m'expliquent alors qu'elles doivent partir, car ce qu'elles avaient à faire ici est terminé. Elles prennent congé et je les raccompagne à la porte. puis je retourne à la salle à manger rejoindre les autres. Quelle n'est pas ma surprise quand je constate qu'il y a des billets de 200.- à peu près partout, que je suis visiblement le seul à voir jusqu'au moment de les ramasser, ce qui provoque la colère de ceux qui ne les avaient pas vus avant. Mais leur texture est un peu étrange jusqu'à ce que je m'en saisisse, un peu comme s'ils se fondaient dans le décors à la manière des caméléons. dans le rêve, ça m'occupe pas mal de temps mais la tâche est répétitive. Plusieurs invités finissent par se vexer et partir, jusqu'à ce que je me retrouve seul avec ma famille et un mec habillé façon métalleux, qui ressemble pas mal à Many, pour ceux qui voient, mais avec une voix bien plus grave.
En quelques minutes, j'ai amassé plusieurs milliers de francs, puis mon "pouvoir" cesse brusquement. Intrigué je demande à mon père s'il sait où vit la Dame qui est arrivée avec lui. Il me donne l'adresse et je m'y rends avec le métalleux. Je débarque dans une espèce de squat bien tenu, propre juste hyper bordélique car débordant de babioles, où toutes les pièces, très colorées et aux murs rouges (plafonds blancs) sont agencées autour d'un hall central qui contient un énorme piano à queue.
Je demande à la Dame comment elle a fait ça: elle me dit que c'est très facile et qu'elle a simplement changé ma manière de voir les choses en se livrant à un acte qui avait changé mon paradigme. La plus jeune m'explique qu'il était de toute manière impossible de réunir les cailloux, mais qu'en essayant de me livrer à une telle tâche et en en assumant les effets, je suis parvenu à voir les choses telles qu'elles étaient. Nous jouons un moment de la guitare avec le métalleux (qui est aux bongos), puis je me réveille au moment où me propose d'aller continuer de jouer dans le jardin, à l'extérieur.