L'Union Sacrée

Je disais que je n'avais pas peur de la mort, mais récemment je me suis mise à réfléchir un peu trop par rapport à ça.
Peut-être parce que j'ai pu voir de plus près ce que c'était, je n'avais jamais vraiment été confrontée à de véritables pertes, mais récemment mon père est passé tout proche de mourir d'un accident de voiture (comas), et ma cousine s'est taillée les veines (elle est allée à l’hôpital mais elle est pas morte), bon ils sont pas morts mais ça fait réfléchir.
Le soir parfois j'y pense et je me dis que quoi je fasse, elle viendra, que je vais disparaître à tout jamais, la sensation est juste horrible dans ces moments là.
Des fois je me dis qu'une mort brutale serait la meilleure chose, je ne me vois pas vieille à attendre qu'elle vienne dans mon lit.
D'ailleurs je me demande si les personnes âgées ont peur de la mort, j'oserais pas en parler avec eux.

Ginji a écrit:ça sent l'avertissement dans le meilleur des cas.

L'avertissement, c'est bon, il se l'est gagné là...

Après, s'il n'est pas capable de décider quel compte il veut utiliser, je peux supprimer les deux aussi... Je lui laisse 24 heures.

Edit : Conformément à son choix, El-sadico est out.

RMR a écrit:Edit : Conformément à son choix, El-sadico est out.

La mort de El-Sadico...

Honnêtement je m'en bas les steaks de la mort ! (enfin pas vraiment ^^) Ce que je veux dire c'est que ça fais longtemps que je sais qu'un jour je vais mourir (d'ailleurs quand j'étais petit j'étais terrorisé par la mort) et que maintenant je fais avec. Je m'y suis fais à l'idée que je claquerai un jour et honnêtement c'est pas plus mal !

Pensez-vous tous les jours à la mort ?

Moi j'y pense tous les jours, sans exception c'est grave docteur ? Est ce que ça vous arrive aussi ?

Fut un temps, quand j'étais adolescent, oui, j'y pensais beaucoup, chaque jour, et avec angoisse. Maintenant, j'y pense assez souvent, mais sans me prendre la tête. Mon émoignage.

Je travaille en maison de retraite, la mort ça fait partie de mon quotidien. Même si elle n'est pas là tous les jours (ou même toutes les semaines, tous les mois), on sent toujours sa présence à travers les angoisses des résidents, la maladie, les souvenirs...
Je pense qu'on la voit autrement. Bien sûr parfois elle peut être douloureuse, mais elle est aussi très très souvent libératrice.

Inikisha a écrit:Je travaille en maison de retraite, la mort ça fait partie de mon quotidien. Même si elle n'est pas là tous les jours (ou même toutes les semaines, tous les mois), on sent toujours sa présence à travers les angoisses des résidents, la maladie, les souvenirs...
Je pense qu'on la voit autrement. Bien sûr parfois elle peut être douloureuse, mais elle est aussi très très souvent libératrice.

Savoir qu'untel dont vous vous occupiez est mort, ou apprendre que tel décès à eu lieu à tel date d'un(e) retraité(e), en effet ça doit pas être rien, et nous remet en question que cette vie n'est qu'éphémère...

Justement, on est que de passage sur Terre alors autant se respecter les uns les autres. Malheureusement les gens ne comprennent pas...

Certes, que veux-tu qu'on fasse...contentons-nous de respecter notre entourages et de propager le bien, ce sera déjà une grande chose de faite.

Dîtes. Je viens de perdre un proche il y a quelques jours et, je me demandais si c'était normal de ne pas réussir à l'accepter ? Je veux dire par là que dans ma tête, la personne est vivante, alors que j'ai pourtant vu son corps inanimé. Je me dis toujours "c'est pas possible, il va revenir et il va m'engueuler parce que je ne sers pas le café", et j'ai l'impression d'y croire vraiment, alors que la personne est morte et je le sais. C'est vraiment dur à expliquer, j'ai eu pas mal de pertes dans ma famille ces dernières années, mais c'est la première fois que ça me fait cette sensation, j'ai l'impression d'être folle...

D'abord, je t'adresse mes condoléances pour la perte de ton proche. Bon courage à toi, ma ptite.
Déjà, je te rassure, au vu de ce que tu décris, tu n'as rien de folle. Chacun réagit différemment face au décès d'une personne, et cela qu'elle soit plus ou moins proche. Ton cerveau et tes sentiments te conditionnent face à cette épreuve, et cela explique que tu perçois ton proche, comme étant toujours là. Ca mettra le temps qu'il faut, mais tu finiras par accepter ce fait et t'habituer à son absence.

J'étais un peu pareil que toi, quand j'ai perdu mon chat, il y'a 2 ans. J'avais toujours l'impression qu'elle était là, qu'elle m'attendais derrière la porte le matin, pour que je lui serve à manger. Et cela à duré 1 bon mois, pour que j'accepte la douloureuse réalité.

Il te faudra surement des larmes, du temps et du soutien, mais je ne doute pas que tu surmonteras cette épreuve. Je suis de tout coeur avec toi

Merci pour ton soutien.
Ca me rassure un peu mais d'un coté je ne comprends pas. J'ai perdu mon père en 2014 et même si j'étais très triste, j'arrivais à accepter qu'il ne soit plus là. Et là, c'est un ami de mon père que je connais depuis que je suis bébé, et qui est toujours resté proche de la famille, pourtant j'ai l'impression que le choc est plus "difficile", alors que les deux morts sont arrivées brusquement, et je n'aimais pas moins mon père. Je comprends pas pourquoi mon cerveau "bug" dans ce cas là, mais pas dans l'autre. Je sais bien qu'il faut du temps, mais j'ai l'impression d'être "choquée" au point que ça m'empêche presque de raisonner normalement...

Le déni est une étape normale du deuil, la deuxième. La durée des étapes est différente, et il est normal que tu n'aies pas les mêmes ressentis.

Toutes mes condoléances et courage.

Toutes mes condoléances, Tinky.

Je rejoins totalement le post de Pïccolo Daimao. J'ai aussi subi une succession de pertes dans ma famille ces trois-quatre dernières années, et ce en un laps de temps très court (maladie/vieillesse combinées). Quand bien même pour certains je n'étais pas aussi proche d'eux que le fut ma mère, j'en ai été tout de même pas mal affecté. En lisant ton message, je me retrouve dans ce tu décris et de ce que j'avais ressenti à l'époque. J'ai souvent eu cette phase de dénie qui me traversait l'esprit et qui m'empêchait de voir la vérité en face, et à cela je pense que ça reste un comportement"normal", car même si on est conscient de la cruelle vérité une partie de nous s'accroche malgré tout à vouloir nous persuader du contraire.

Bon courage à toi. Ça me peine de voir tout ce que tu traverses.