L'Union Sacrée

Anaunsa a écrit:Concernant la lune, je suis bluffé par l'importance que la science accorde à sa présence. En gros, sans elle l'espèce humaine ne se serait pas développée et donc n'existerait pas aujourd'hui. Comme toutes les espèces vivantes, végétaux compris, telles que nous les connaissons.
Maintenant que nous sommes là, qu'adviendrait-il si elle disparaissait subitement ? A très très long terme ce serait catastrophique (disparition des espèces, tsunamis gigantesques, etc) mais difficile de connaître l'impact immédiat qui, a priori, serait minime...

San999 a écrit:Euh... Tu veux dire que sur Vénus, il fait plus chaud que sur Mercure, alors que Vénus est plus éloignée du Soleil, plutôt. Mais bon, je crois que ton prof est un sadique. C'est une question piège. Généralement, quand on nous pose la question de but en blanc comme ça, sans autre donnée, par défaut, notre cerveau réfléchit comme si c'était à conditions égales. Evidemment, si tu y ajoutes les conditions atmosphériques ou géologiques d'une planète, ça peut tout changer.

Lalilalo a écrit:Après il peut essayer de te piéger en te disant qu'il n'a jamais parlé de planètes et qu'on peut imaginer par exemple, qu'un point fixe dans le vide spatial, plus proche du Soleil que ne l'est la Terre sera néanmoins plus froid car le zéro absolu y régnera.

Ceci dit, la courbe de température près du soleil est bien connue:
Au centre, les modèles indiquent autour de 15 millions de degré (modèles théoriques, car personne n'a encore trouvé le moyen d'aller y faire une mesure). De mémoire, les photons (la lumière) émise au centre mettra près d'un millions d'années à atteindre la "surface", car vu la densité extrême de l'intérieur du soleil, les photons sont en permanence absorbés et réémis par la matière..
A la "surface", elle est encore d'environ 5500 degrés (tient, comme par hasard, la température de couleur de la lumière du jour...). Mais le soleil n'a pas de surface: c'est en fait ce qu'on appelle la photosphère, niveau ou la densité de matière diminue suffisamment pour que les photons émis (en tout cas dans la lulmière visible par l'oeil humain), puisse partir sans être absorbée, bref, le niveau ou le plasma solaire devient "transparent" aux fréquences visibles.
Les taches solaires sont à ce niveau. Elles apparaissent sombres par simple effet de contraste car la température n'y est que de 4000 à 4500 degrés.

500km au-dessus, dans ce qu'on appelle la chromosphère (qui elle émet essentiellement en Halpha, c'est elle qu'on photographie avec un filtre Halpha, mais cette raie est dans le rouge, à la limite de sensibilité de l'oeil humain, qui la voit donc peu), elle tombe à env. 4000 degrés, puis remonte sur les quelques milliers de km suivants jusque vers 10000/25000 degrés.

A ce moment, on arrive au début de la couronne, où la température remonte violemment à des millions de degrés (3 à 5). La couronne varie beaucoup dans son étendue, mais sur des ordres de grandeur de millions de km. Et à ma connaissance, on ne sait pas encore bien expliquer comment est provoquée cette énorme augmentation de température dans la couronne (mécanisme de transfert d'énergie nécessaire pour la stabiliser), même si la plupart des modèles s'appuient sur les lignes du champ magnétique du soleil. La couronne est extrêmement peu dense, mais c'est là que se développent les grandes protubérances et les "éruptions" solaires.

A noter qu'il ne faut pas confondre la température d'un milieu (= agitation des atomes qui s'y trouve) et l'échauffement par un rayonnement distant d'un autre corps qui se trouve dans le même milieu. Cela se constate tous les jours: un jour où l'air de notre bonne vieille terre est bien stable à 20 °C, un thermomètre mis au soleil sera chauffé par le rayonnement de celui-ci à plus de 40 ou 50 °. Tout simplement parce que la matière du thermomètre absordbe le rayonnement solaire de façon plus "efficace" que l'air transparent.

La peau humaine est particulièrement sensible à ce rayonnement infrariouge (qui véhicule la chaleur). C'est la sensation de froid qu'on a en hiver dans une pièce pourtant bien chauffée, mais qui comporte une grande baie vitrée refroidie par le froid extérieur; même si on se trouve à plusieurs mètres de la baie vitrée (effet dit de paroi froide). A l'inverse c'est aussi ce qui explique la sensation de tiédeur qu'on peut avoir à la fin d'une journée bien ensoleillée au printemps ou à l'automne, sur une terrasse ou près d'un mur en pierre: rayonnement infra rouge de la pierre chauffée par le soleil penandt la journée, alors que l'air ambiant est lui bien plus frais.

Dans le vide spatial (quelques atomes par mètre cube je crois), il n'y a plus l'effet tampon d'un gaz ambiant. Ainsi sur la lune la face d'un objet coté soleil doit pouvoir monter à plus de 100 degrés, tandis que sa face opposée sera ) -180° de mémoire (effet de réchauffement du sol lunaire quand même, sinon ce serait -270°. C'est l'un des problèmes à résoudre pour faire un scaphandre d'astronaute.

Lalilalo a écrit:Moi je pense que je ferais une réponse dans ce goût là, histoire de me mettre bien avec ce professeur dès le début de l'année :

A la question "plus on est proche du soleil plus il fait chaud ? oui ou non ?", j'ai répondu oui.
Vous nous avez expliqué par la suite que c'était une mauvaise réponse car il faisait plus chaud sur Venus que sur Mercure, alors que la première de ces planètes est plus éloignée du Soleil que la seconde. Pourtant, je maintiens que plus on est proche du soleil, plus il fait chaud.
Pour cela, il faut intéresser aux températures moyennes sur les différentes planètes du système solaire:
- Le Soleil a une température moyenne de 5 500 degrés
- Mercure, la planète la plus proche a une température variant de +430 degrés à -170 degrés.
- Vénus la planète suivante a une température moyenne de 460 degrés, donc plus chaude que Mercure effectivement.
- la Terre ensuite a une température moyenne de 14 degrés.
- Vient ensuite Mars et ses -60 degrés de température moyenne.
- Suivie de Jupiter et ses -120 degrés.
- Puis Saturne où il fait en moyenne -170 degrés.
- Vient après Uranus (-220 degrés).
- Enfin, Pluton a une température moyenne de -230 degrés.
On constate donc qu'en moyenne, plus on s'éloigne du Soleil, moins il fait chaud.
Le "simple exemple" que vous utilisez, Monsieur le professeur, en utilisant Mercure et Venus est en réalité le seul exemple pour lequel une planète plus proche du Soleil est moins chaude qu'une planète plus éloignée.
Or je vous rappelle l'intitulé de votre question: "plus on est proche du soleil plus il fait chaud ? oui ou non ?"
Celle-ci n'appelle qu'une réponse binaire et ne laisse pas de place à la mesure. Par conséquent, ma réponse est correcte puisque globalement, plus on est proche du Soleil, plus il fait chaud.


Voilà, ça fait 24 lignes mais je pense qu'il ne s'offusquera pas de ce léger débordement. Après il peut essayer de te piéger en te disant qu'il n'a jamais parlé de planètes et qu'on peut imaginer par exemple, qu'un point fixe dans le vide spatial, plus proche du Soleil que ne l'est la Terre sera néanmoins plus froid car le zéro absolu y régnera.

Nimitz a écrit:un grand merci a toi RMR , tu pourrais me passer la source de ton '"quote" s'il te plaît ?

thejoy a écrit:Prof de quoi au fait Nimitz ?

RMR a écrit:

Nimitz a écrit:un grand merci a toi RMR , tu pourrais me passer la source de ton '"quote" s'il te plaît ?

Pas de soucis : http://www.webastro.net/forum/archive/index.php/t-35438.html

San999 a écrit:Pluton n'est pas une planète. Elle est à présent considérée comme une planète-naine. Cela dit, je viens tout juste de créer un topic sur l'astronomie, donc... ^^'