La mort.

[Piccolo Daimao]

Il ne faut pas chercher à comprendre "ce bug" dont tu parles Tinky, et s’interroger sur la normalité d'une situation ou non, car rien n'est prédéfini pour ce genre d'évènements lourds...
Tu as subi un enchainement de pertes douloureuses, et que tu réagisse comme cela, plutôt que comme précédemment avec ton père, n'est régit par aucune logique.
Moi, je pense que ça serait une réaction à l'accumulation de tout ça, mais là encore ton cerveau et tes sentiments s'expriment à travers ce que tu ressens et ils ont leurs raisons de le faire . Tu es jeune, et c'est difficile et compliqué à encaisser. Essaie de ne pas t'ajouter en plus trop d'interrogations à ta peine.
J'espère que ça t'aideras un peu

[Davebond 00S]

Encore toutes mes condoléances, Tinky.

Contrairement à Daimao (que je rejoins quand même sur son premier post), j'ai peut-être une piste à te donner pour t'aider à comprendre pourquoi tu vis la chose différemment.

Je comprends ton ressenti et fais un parallèle avec mes propres expériences et décès douloureux du côté de ma famille.

Cette différence que tu ne comprends pas trouve peut-être son explication dans la différence d'âge et de maturité avec laquelle tu as traversé la première épreuve puis la seconde à présent.
En 2014 tu étais encore adolescente alors qu'aujourd'hui tu es plutôt une jeune adulte.

Lorsqu'on passe de l'adolescence à la vie d'adulte, la mentalité et l'appréhension qu'on a du monde évolue à vitesse grand V.
Tu ne ressens peut-être pas la chose de la même façon parce que maintenant tu as une certaine "expérience" de ce que c'est que de perdre un être cher. Tu as encore plus conscience de ce que ça implique, de l'absence que la personne laisse derrière elle, de la douleur que ça procure, toussa quoi...

Tu as encore + conscience de la réalité de la chose et c'est ce qui fait la différence dans le fait que tu ressentes quelque chose de plus fort aujourd'hui alors que la perte de ton papa n'était pas moins douloureuse.

Quoi qu'il en soit, que ça soit ça ou non, le temps fait toujours son oeuvre.
Même si ça laisse toujours une cicatrice, y'a que le temps qui t'aidera à passer le cap et à apprendre à vivre avec.

Courage miss

[omurah]

Je n'ai jamais été attristé par la mort de quelqu'un, même pas celle de mon grand-père.
J'ai déjà eu peur pour ma mère, mais je ne serai pas triste quand elle partira. Et elle partira.
De même, je ne veux pas qu'on soit triste quand je partirai.

La mort nous a tous niqué. Dès la naissance. Et s'il y a au moins une victoire qu'on peut avoir sur elle, s'il y a au moins un doigt d'honneur qu'on peut lui faire, c'est de ne pas lui faire le plaisir de lui donner l'importance qu'elle veut qu'on lui accorde.

Là je ne parle pas de la volonté des vivants mais de celle des morts. Car les morts ont une volonté puisqu'ils étaient déjà morts de leur vivant. "Tu es un homme mort ! you're a dead man !"

Si le vivant est triste et le mort triste, alors la mort a gagné.
Si le vivant est triste et le mort content, alors la mort a gagné.
Si le vivant est content et le mort triste, alors la mort a gagné.
Si le vivant est content et le mort content, alors la mort a perdu.

Mais ça c'est ma position de principe. Malheureusement ça ne m'a jamais permis de ne pas être meurtri non pas pour les morts, mais pour les vivants - comme toi Tinky - qui les pleurent. Lorsque le meilleur ami de mon frère était réputé mort, j'ai cru que je ne m'en remettrais pas, parce que mon frère je le voyais triste, je le savais triste, même s'il prenait la chose façon : "haha, vieux con de X, repose en paix, mon frère". Oui, j'ai cru que je ne m'en remettrais pas.

Et pourtant, ça m'arrive encore régulièrement de parler avec mon grand-père. Comme s'il était encore là. Alors que je sais bien qu'il ne l'est plus. Et je ne crois pas (plus) à la vie après la mort. Mais je lui parle. Pourquoi, je ne sais pas.
Est-ce du déni, je ne sais pas. Certainement. Parce qu'il y a ce que dit le cerveau et ce que dit le coeur. Finalement, la mort on ne sait pas vraiment ce que s'est, et on ne le saura probablement jamais. Donc quand les morts sont morts... nous, on ne sait pas vraiment s'ils sont allés à la boulangerie, s'ils peuvent vraiment partir, si les choses peuvent vraiment changer, si les bad-ends peuvent vraiment exister pour de vrai, on ne sait pas. On redevient des enfants.

Je suis d'accord avec Davebond, le temps est l'alié le plus puissant.

Toutes mes condoléances et cœur sur toi Tinky.
(en espérant que le début de mon message ne soit pas mal pris)

[Ginji]

Je suis vraiment désolé pour toi, Tinky, j'espère que ça ira et je t'adresse toutes mes condoléances.
Comme la dit Niic, le déni fait partie des phases classiques que l'on rencontre dans ce genre de situations. Après, pourquoi maintenant et pas lors des précédents drames ... Je ne pense pas qu'il faille chercher une logique quelconque par rapport à ça. Tout ce qui touche l'émotion reste assez abstrait et propre à chaque personne, selon un contexte précis tout personnel également.
Je dirais aussi que ce moment difficile peut t'avoir ramené des sentiments difficiles que tu as vécu précédemment et cumulé, forcément, ça donne quelque chose de compliqué à surpasser.

En tout cas, bon courage. ♥

[Batroux]

Toutes mes condoléances.

Je suis assez d'accord avec ce qu'ont dit Piccolo, Niic et Davebond.
Je trouve tout de même important que tu t'en rendes compte. Ce serait autrement plus inquiétant dans le cas contraire.
Il m'est arrivé aussi ce genre de trucs au décès de mon père. Il me semblait le voir. Et même encore aujourd'hui il m'arrive de bloquer sur des silhouettes dans la rue, dans un magasin ou même sur une odeur (son parfum). J'ai une grosse appréhension comme si mon corps se vidait de toutes ses forces et puis j'ai le pincement quand je comprends que c'est pas lui.

Le temps devient un allié. Il est très souvent lent à la détente mais il parvient à faire le job.

[Tinky Dan Dan]

D'accord, et merci beaucoup pour votre soutien. Je vais laisser le temps faire son affaire, j'imagine que ça va me passer, ou du moins s'atténuer.

[niicfromlozane]

Ce soutien autour de Tinky, aka la popularité faite femme

Encore une fois courage !