Comprendre et accepter les identités Queer
Publié: Jeu Fév 06, 2020 0:24
Du coup voilà un petit topic pour échanger à propos de la transidentité et de toutes les identités Queer. Le but n'est pas de débattre sur leur légitimité mais de comprendre comment ne pas avoir des comportements oppressifs envers ces personnes.
Si vous voulez participer en partageant vos façons d'inclure et de mettre à l'aise les personnes Queer de votre entourage, n'hésitez pas !
Pourquoi c'est important d'être inclusif envers les populations Queer ?
Ces populations sont marginalisées et discriminées depuis bien des années du fait de leurs différences. On a longtemps refusé de reconnaître l'homosexualité comme n'étant PAS pathologique, c'est maintenant au tour des personnes trans de se battre pour que leurs identités de genre soient reconnues, des personnes intersexes de lutter contre la mutilation de leurs organes génitaux à la naissance, des personnes asexuelles et aromatiques d'être reconnues comme "normales", des personnes Queer en général de se battre pour avoir des enfants.
Ces personnes EXISTENT. Ils sont des êtres humains qui veulent vivre une vie normale, s'intégrer à la société, y participer activement. Seulement, la marginalisation forcée dont ils sont victimes ne leur permet pas de pouvoir vivre ça pleinement, car ils doivent bien souvent se cacher et nier leur identité pour pouvoir exister dans la société. Ils ne peuvent exister légitimement que dans des environnements profondément Queer.
Ce "communautarisme" qui leur est imposé est ce que je, ainsi que l'immense majorité des associations LGBTQIA+, cherche à combattre en promouvant l'inclusion des personnes Queer au quotidien. Le but des conseils que je donnerai ci-dessous est d'encourager l'accès à la société pour ces personnes de manière sécuritaire et sans discrimination.
Je réponds par ailleurs à Lenidem ci dessous, sur un point qui peut illustrer mon propos.
Ben c'est dérangeant parce que cette transidentité (ou orientation sexuelle si on continue sur cette exemple aussi), c'est parce que ces personnes sont oppressées pour le simple fait d'être trans (l'abréviation est utilisée justement car même si le terme transSEXUEL est beaucoup critiqué, certains l'utilisent aussi au même titre que transgenre, l'abréviation fait donc porte-manteau) ou par le fait de ne pas être hétéro. Ne pas utiliser ces termes comme des noms, mais plutôt comme des adjectifs ça revient à enlever l'aspect péjoratif des termes transgenre/transsexuels et gay/lesbienne/autres.
C'est réducteur et déshumanisant dans le sens où ces communautés qui sont marginalisées à cause de ce qu'elle sont ne veulent justement pas être réduites à cette partie infime de toute leur personne.
Edit: le c/c entier n'ayant pas marché, je rajoute la fin de mon message qui est passé à la trappe.
"Un enseignant", c'est ok car tu qualifies une personne par son métier par lequel il n'est pas oppressé.
"Un chinois", c'est déjà plus délicat, dans le sens où si c'est utilisé pour parler de la nationalité d'une personne là c'est totalement correct. En revanche, si c'est pour parler de la totalité de la communauté asiatique, là on a un problème.
"un homo"... J'imagine que tu vois le problème ? Pourquoi référer à une personne de la sorte ? Ça ne servira pas à le reconnaitre dans la rue, ça ne fait pas référence à un pays duquel il serait originaire, ça n'est pas non plus son métier, ou une occupation qu'il aime...
Autre exemple... "un handicapé" ? Les personnes en situation de handicap détestent ça et demandent à ce que les gens ne parlent pas d'eux en disant ça justement... "Les gros" ? Très réducteur et déshumanisant aussi. Pourquoi ? Parce que c'est termes sont utilisés pour STIGMATISER. C'est exactement pareil pour les personnes Queer.
Voici quelques règles/conseils que l'immense majorités des associations LGBTQIA+ reconnaissent comme de bons moyens d'inclure les personnes Queer dans la société/de ne pas les oppresser i.e. COMMENT SE COMPORTER EN ALLIÉ.E :
1. Utiliser les bons pronoms
On ne peut pas toujours connaître l'identité de genre d'une personne juste en la regardant. L'idéal quand on rencontre quelqu'un pour la première fois pour éviter de passer par cette case un petit peu gênante "oh moi, c'est madame, pas monsieur", c'est tout simplement de demander à la personne quels pronoms elle utilise (à préférer si vous êtes dans un milieu ou en présence d'une personne qui connait cette tendance et qui la pratique), ou bien, comme on me l'aura fait remarquer en privé et ici, utiliser des formules non genrées pour éviter tout malentendu.
Dans le milieu professionnel, il existe diverses façons de faciliter cela: en mettant dans sa signature d'email les pronoms que nous utilisons, ou en portant des badges qui donnent cette information par exemple.
Une fois que vous connaissez les pronoms de quelqu'un, il est finalement très simple de faire en sorte que cette personne se sente incluse et respectée à vos côtés: utilisez les bons pronoms, et reprenez-vous si jamais vous vous trompez !
Plutôt simple, n'est-ce pas ?
2. Ne pas mettre sur ces personnes des étiquettes qui vous accommodent vous et vous seul !
Mettons-nous en situation: vous discutez avec votre collègue, un homme d'une trentaine d'année, qui vous parle de son mari. Vous êtes étonné, et vous lui dîtes "Oh, je ne savais pas que tu étais gay !"
Outre le fait que ce n'est pas forcément une remarque bienséante, il vous apprécie et n'en est pas dérangé. Il vous répond "Oh non, je ne suis pas gay, je suis bisexuel en réalité, mais je suis en effet marié à un homme."
Ce qu'il ne faut alors PAS FAIRE:
- lui dire "oui mais maintenant que tu es avec un homme, on peut dire que tu es gay !". NON ! Pourquoi ? Parce que la relation actuelle de votre collègue n'efface pas la vie qu'il a eu avant de rencontrer son mari ! De plus, le fait d'être marié à un homme ne gomme pas magiquement son attrait pour les femmes également, bien que le fait qu'il soit dans une relation monogame et sa fidélité l'empêche en effet d'avoir une relation extra-conjugale, que cela soit avec un homme ou une femme d'ailleurs.
- continuer de parler de votre collègue comme de "mon collègue gay" (oui, quand vous en parlez avec votre partenaire, il en sait rien... mais ça reste pas très cool)
Ce qu'il FAUT FAIRE:
- lui dire que vous comprenez et que vous vous excusez d'avoir été un peu intrusif dans votre remarque.
En d'autres termes, beaucoup de personnes ne seront pas à l'aise avec certains mots ou expressions que vous pourrez utiliser pour les qualifier. Ce qu'il faut faire des ces cas là est alors très simple : en discuter avec eux, identifier les termes qui ne les mettent pas à l'aise, et les supprimer de votre lexique quand vous êtes avec cette personne, ou lorsque vous parlez d'elle.
3. Ne pas demander certaines choses qui relèvent du très intime
Cela va de soi me direz-vous ! Et pourtant, les personnes de la communauté LGBTQIA+ ont pléthore d'exemples de questions qu'on leur a posé, toutes plus intrusives et malaisantes (oui, ce mot est totalement approprié ici) les unes que les autres. En voici quelques extraits, à ne SURTOUT PAS REPRODUIRE sous peine de vous faire éconduire plus ou moins violemment:
- "T'es trans ? Mais du coup t'es opéré ou pas ?" et ses variantes qui impliquent que vous voulez savoir ce que votre interlocuteur à entre les jambes. C'est très indiscret, est-ce que vous demandez la taille de soutiens-gorge ou la longueur du pénis des personnes que vous rencontrez ? (si vous le faites, par pitié arrêtez)
- "T'es bi ? Ouais du coup ça veut dire que tu couches un peu à droite, à gauche." Est-ce que j'ai besoin d'en rajouter ?
- "T'es homo/bi, c'est vrai ? Moi je m'en fous hein, tant que tu ne me dragues pas !" Tout comme au dessus, la corrélation ici est encore portée disparue.
- "Ah mais t'es un mec/une meuf en vrai ???? Ouah, ça se voit pas, c'est super bien fait !" La première partie de la phrase, vous l'aurez compris, remet en question la transition de la personne. Non il/elle n'est pas une meuf/un mec """""en vrai""""". Il/elle a certes peut être des parties génitales qui y correspondent ou correspondaient, mais encore une fois, pourquoi parler des parties génitales d'une personne ?
- "Intersexe, c'est hermaphrodite en fait" Eh non, les personnes intersexes ne sont pas hermaphrodite car elles n'ont pas les organes génitaux et masculins et féminins. Toutefois, toutes les personnes intersexes n'ont pas les mêmes organes génitaux, il est bon de le rappeler.
4. Évitez les stéréotypes
Oui, les personnes Queer sont souvent dépeintes d'une certaine façon dans les média, dans la pop-culture et j'en pense. Les hommes homosexuels sont targués d'être des "folles maniérées", les femmes homosexuelles des "camionneuses tatouées", les personnes bisexuelles sont souvent définies comme "frivoles", plus encline à l'adultère...
Détachez vous de ces stéréotypes, n'hésitez pas à dialoguer avec des personnes Queer de ces sujets.
Mais surtout, évitez des remarques du style "ouh là ce mec est maigre, à une voix aiguë et est maniéré, il est sûrement gay !" ou encore "ouah, cette nana à les cheveux courts et porte des DocMartens, elle est sûrement goudou !" que cela soit à vos proches, amis, ou autres connaissances car cela continue de véhiculer de tels stéréotypes.
5. Évitez au maximum de changer votre attitude quand l'un de vos proches/collègues/personne de votre entourage fait son coming out
Évidemment," changer d'attitude" ici parle d'un changement négatif, cela tombe sous le sens.
Quelques exemples rendrons probablement ce conseil plus concret:
- Quand un.e de vos ami.e.s fait son CO (abréviation de coming-out), ne lui dites pas "ah bah j'espère que tu vas pas me draguer lol". Oui, c'est que j'ai mis un peu plus haut, mais croyez moi, on l'entend bien trop souvent celui-là. Pourquoi ça n'a pas de sens ? Parce que les homo qui se préservent n'essayent pas de draguer des personnes hétéros, encore moins quand ils ont des réflexions à la limite de l'homophobie intériorisée comme celle-là.
- Quand un.e de vos ami.e.s fait son CO trans, ça ne veut pas forcément dire qu'iel a changé d'orientation sexuelle. Alors si iel n'était pas intéressé.e auparavant par des personnes de votre genre, éviter de le/la draguer avant d'en savoir un minimum plus sur son orientation.
(Conseil d'autant plus vrai pour les femmes trans: les femmes, cis ou trans, ne sont pas des morceaux de viande.)
- ... (à la recherche d'autres exemples IRL)
En conclusion: évitez de changer de comportement à leur égard: un CO peut en effet être perturbant, mais ni l'orientation sexuelle, ni le genre de votre ami.e ne change la personne qu'iel est intrinsèquement, vous n'avez aucune raison de vous-même changer votre façon de l'adresser SAUF SI IEL CHANGE DE GENRE ET DEMANDE DONC A ÊTRE GENRÉ.E CORRECTEMENT bien évidemment. Prenez le temps d'intérioriser la nouvelle si vous en avez besoin, mais sachez que votre ami.e reste la même personne, et surtout qu'iel a besoin de votre soutien !
De plus, si ce CO vous perturbe et que vous vous sentez "déconnecté.e" de la personne, n'hésitez pas à dialoguer avec lui/elle. Un CO est encore parfois choquant dans notre société, mais il suffit parfois de savoir d'écouter la personne concernée, de comprendre ses ressentis et ses expériences pour "mieux vivre" (je mets entre guillemets car gardez quand même à l'esprit que c'est très sûrement plus dur pour lui/elle que pour vous) son CO/sa transition.
En d'autres termes: parlez, exprimez vous, écoutez vous les uns les autres, aimez vous et soutenez vous !
Eeeeeeet je finirai plus tard parce que j'ai malheureusement pas que ça à faire, mais si des personnes concernées veulent ajouter des choses, n'hésitez pas à écrire un petit message là dessous !
C'est le choix de chacun de ne pas tenir compte de ces tips, mais sachez simplement qu'en vous y refusant vous participez à ne pas créer d'environnement sain, safe pour les personnes Queer, et à maintenir la stigmatisation de ces personnes.
Si vous voulez participer en partageant vos façons d'inclure et de mettre à l'aise les personnes Queer de votre entourage, n'hésitez pas !
Pourquoi c'est important d'être inclusif envers les populations Queer ?
Ces populations sont marginalisées et discriminées depuis bien des années du fait de leurs différences. On a longtemps refusé de reconnaître l'homosexualité comme n'étant PAS pathologique, c'est maintenant au tour des personnes trans de se battre pour que leurs identités de genre soient reconnues, des personnes intersexes de lutter contre la mutilation de leurs organes génitaux à la naissance, des personnes asexuelles et aromatiques d'être reconnues comme "normales", des personnes Queer en général de se battre pour avoir des enfants.
Ces personnes EXISTENT. Ils sont des êtres humains qui veulent vivre une vie normale, s'intégrer à la société, y participer activement. Seulement, la marginalisation forcée dont ils sont victimes ne leur permet pas de pouvoir vivre ça pleinement, car ils doivent bien souvent se cacher et nier leur identité pour pouvoir exister dans la société. Ils ne peuvent exister légitimement que dans des environnements profondément Queer.
Ce "communautarisme" qui leur est imposé est ce que je, ainsi que l'immense majorité des associations LGBTQIA+, cherche à combattre en promouvant l'inclusion des personnes Queer au quotidien. Le but des conseils que je donnerai ci-dessous est d'encourager l'accès à la société pour ces personnes de manière sécuritaire et sans discrimination.
Je réponds par ailleurs à Lenidem ci dessous, sur un point qui peut illustrer mon propos.
Lenidem a écrit:Baddy a écrit:Je rappelle juste vite fait comme ça qu'à la base j'ai juste dit que dire "un trans" ou "une trans" c'est déshumanisant parce que la transidentité de ces personnes ne les définit pas hein (comme appeler un homme gay "un gay", ou une femme bisexuelle "une bi". Hyper réducteur.)
J'ai tout de même du mal avec ça. D'après toi, on ne devrait donc pas dire « un végétarien », « un enseignant », « une homosexuelle », ou « des Chinois », mais « une personne pratiquant le végétarisme », « une personne exerçant le métier d'enseignant », « une personne homosexuelle » et « des personnes de nationalité chinoise » ? Au début je pensais que c'était l'abréviation qui te dérangeait (« un homo, un trans » sonne plus péjoratif que « un homosexuel, un transsexuel »), mais apparemment ce n'est pas ça du tout.
Ben c'est dérangeant parce que cette transidentité (ou orientation sexuelle si on continue sur cette exemple aussi), c'est parce que ces personnes sont oppressées pour le simple fait d'être trans (l'abréviation est utilisée justement car même si le terme transSEXUEL est beaucoup critiqué, certains l'utilisent aussi au même titre que transgenre, l'abréviation fait donc porte-manteau) ou par le fait de ne pas être hétéro. Ne pas utiliser ces termes comme des noms, mais plutôt comme des adjectifs ça revient à enlever l'aspect péjoratif des termes transgenre/transsexuels et gay/lesbienne/autres.
C'est réducteur et déshumanisant dans le sens où ces communautés qui sont marginalisées à cause de ce qu'elle sont ne veulent justement pas être réduites à cette partie infime de toute leur personne.
Edit: le c/c entier n'ayant pas marché, je rajoute la fin de mon message qui est passé à la trappe.
"Un enseignant", c'est ok car tu qualifies une personne par son métier par lequel il n'est pas oppressé.
"Un chinois", c'est déjà plus délicat, dans le sens où si c'est utilisé pour parler de la nationalité d'une personne là c'est totalement correct. En revanche, si c'est pour parler de la totalité de la communauté asiatique, là on a un problème.
"un homo"... J'imagine que tu vois le problème ? Pourquoi référer à une personne de la sorte ? Ça ne servira pas à le reconnaitre dans la rue, ça ne fait pas référence à un pays duquel il serait originaire, ça n'est pas non plus son métier, ou une occupation qu'il aime...
Autre exemple... "un handicapé" ? Les personnes en situation de handicap détestent ça et demandent à ce que les gens ne parlent pas d'eux en disant ça justement... "Les gros" ? Très réducteur et déshumanisant aussi. Pourquoi ? Parce que c'est termes sont utilisés pour STIGMATISER. C'est exactement pareil pour les personnes Queer.
Voici quelques règles/conseils que l'immense majorités des associations LGBTQIA+ reconnaissent comme de bons moyens d'inclure les personnes Queer dans la société/de ne pas les oppresser i.e. COMMENT SE COMPORTER EN ALLIÉ.E :
1. Utiliser les bons pronoms
On ne peut pas toujours connaître l'identité de genre d'une personne juste en la regardant. L'idéal quand on rencontre quelqu'un pour la première fois pour éviter de passer par cette case un petit peu gênante "oh moi, c'est madame, pas monsieur", c'est tout simplement de demander à la personne quels pronoms elle utilise (à préférer si vous êtes dans un milieu ou en présence d'une personne qui connait cette tendance et qui la pratique), ou bien, comme on me l'aura fait remarquer en privé et ici, utiliser des formules non genrées pour éviter tout malentendu.
Dans le milieu professionnel, il existe diverses façons de faciliter cela: en mettant dans sa signature d'email les pronoms que nous utilisons, ou en portant des badges qui donnent cette information par exemple.
Une fois que vous connaissez les pronoms de quelqu'un, il est finalement très simple de faire en sorte que cette personne se sente incluse et respectée à vos côtés: utilisez les bons pronoms, et reprenez-vous si jamais vous vous trompez !
Plutôt simple, n'est-ce pas ?
2. Ne pas mettre sur ces personnes des étiquettes qui vous accommodent vous et vous seul !
Mettons-nous en situation: vous discutez avec votre collègue, un homme d'une trentaine d'année, qui vous parle de son mari. Vous êtes étonné, et vous lui dîtes "Oh, je ne savais pas que tu étais gay !"
Outre le fait que ce n'est pas forcément une remarque bienséante, il vous apprécie et n'en est pas dérangé. Il vous répond "Oh non, je ne suis pas gay, je suis bisexuel en réalité, mais je suis en effet marié à un homme."
Ce qu'il ne faut alors PAS FAIRE:
- lui dire "oui mais maintenant que tu es avec un homme, on peut dire que tu es gay !". NON ! Pourquoi ? Parce que la relation actuelle de votre collègue n'efface pas la vie qu'il a eu avant de rencontrer son mari ! De plus, le fait d'être marié à un homme ne gomme pas magiquement son attrait pour les femmes également, bien que le fait qu'il soit dans une relation monogame et sa fidélité l'empêche en effet d'avoir une relation extra-conjugale, que cela soit avec un homme ou une femme d'ailleurs.
- continuer de parler de votre collègue comme de "mon collègue gay" (oui, quand vous en parlez avec votre partenaire, il en sait rien... mais ça reste pas très cool)
Ce qu'il FAUT FAIRE:
- lui dire que vous comprenez et que vous vous excusez d'avoir été un peu intrusif dans votre remarque.
En d'autres termes, beaucoup de personnes ne seront pas à l'aise avec certains mots ou expressions que vous pourrez utiliser pour les qualifier. Ce qu'il faut faire des ces cas là est alors très simple : en discuter avec eux, identifier les termes qui ne les mettent pas à l'aise, et les supprimer de votre lexique quand vous êtes avec cette personne, ou lorsque vous parlez d'elle.
3. Ne pas demander certaines choses qui relèvent du très intime
Cela va de soi me direz-vous ! Et pourtant, les personnes de la communauté LGBTQIA+ ont pléthore d'exemples de questions qu'on leur a posé, toutes plus intrusives et malaisantes (oui, ce mot est totalement approprié ici) les unes que les autres. En voici quelques extraits, à ne SURTOUT PAS REPRODUIRE sous peine de vous faire éconduire plus ou moins violemment:
- "T'es trans ? Mais du coup t'es opéré ou pas ?" et ses variantes qui impliquent que vous voulez savoir ce que votre interlocuteur à entre les jambes. C'est très indiscret, est-ce que vous demandez la taille de soutiens-gorge ou la longueur du pénis des personnes que vous rencontrez ? (si vous le faites, par pitié arrêtez)
- "T'es bi ? Ouais du coup ça veut dire que tu couches un peu à droite, à gauche." Est-ce que j'ai besoin d'en rajouter ?
- "T'es homo/bi, c'est vrai ? Moi je m'en fous hein, tant que tu ne me dragues pas !" Tout comme au dessus, la corrélation ici est encore portée disparue.
- "Ah mais t'es un mec/une meuf en vrai ???? Ouah, ça se voit pas, c'est super bien fait !" La première partie de la phrase, vous l'aurez compris, remet en question la transition de la personne. Non il/elle n'est pas une meuf/un mec """""en vrai""""". Il/elle a certes peut être des parties génitales qui y correspondent ou correspondaient, mais encore une fois, pourquoi parler des parties génitales d'une personne ?
- "Intersexe, c'est hermaphrodite en fait" Eh non, les personnes intersexes ne sont pas hermaphrodite car elles n'ont pas les organes génitaux et masculins et féminins. Toutefois, toutes les personnes intersexes n'ont pas les mêmes organes génitaux, il est bon de le rappeler.
4. Évitez les stéréotypes
Oui, les personnes Queer sont souvent dépeintes d'une certaine façon dans les média, dans la pop-culture et j'en pense. Les hommes homosexuels sont targués d'être des "folles maniérées", les femmes homosexuelles des "camionneuses tatouées", les personnes bisexuelles sont souvent définies comme "frivoles", plus encline à l'adultère...
Détachez vous de ces stéréotypes, n'hésitez pas à dialoguer avec des personnes Queer de ces sujets.
Mais surtout, évitez des remarques du style "ouh là ce mec est maigre, à une voix aiguë et est maniéré, il est sûrement gay !" ou encore "ouah, cette nana à les cheveux courts et porte des DocMartens, elle est sûrement goudou !" que cela soit à vos proches, amis, ou autres connaissances car cela continue de véhiculer de tels stéréotypes.
5. Évitez au maximum de changer votre attitude quand l'un de vos proches/collègues/personne de votre entourage fait son coming out
Évidemment," changer d'attitude" ici parle d'un changement négatif, cela tombe sous le sens.
Quelques exemples rendrons probablement ce conseil plus concret:
- Quand un.e de vos ami.e.s fait son CO (abréviation de coming-out), ne lui dites pas "ah bah j'espère que tu vas pas me draguer lol". Oui, c'est que j'ai mis un peu plus haut, mais croyez moi, on l'entend bien trop souvent celui-là. Pourquoi ça n'a pas de sens ? Parce que les homo qui se préservent n'essayent pas de draguer des personnes hétéros, encore moins quand ils ont des réflexions à la limite de l'homophobie intériorisée comme celle-là.
- Quand un.e de vos ami.e.s fait son CO trans, ça ne veut pas forcément dire qu'iel a changé d'orientation sexuelle. Alors si iel n'était pas intéressé.e auparavant par des personnes de votre genre, éviter de le/la draguer avant d'en savoir un minimum plus sur son orientation.
(Conseil d'autant plus vrai pour les femmes trans: les femmes, cis ou trans, ne sont pas des morceaux de viande.)
- ... (à la recherche d'autres exemples IRL)
En conclusion: évitez de changer de comportement à leur égard: un CO peut en effet être perturbant, mais ni l'orientation sexuelle, ni le genre de votre ami.e ne change la personne qu'iel est intrinsèquement, vous n'avez aucune raison de vous-même changer votre façon de l'adresser SAUF SI IEL CHANGE DE GENRE ET DEMANDE DONC A ÊTRE GENRÉ.E CORRECTEMENT bien évidemment. Prenez le temps d'intérioriser la nouvelle si vous en avez besoin, mais sachez que votre ami.e reste la même personne, et surtout qu'iel a besoin de votre soutien !
De plus, si ce CO vous perturbe et que vous vous sentez "déconnecté.e" de la personne, n'hésitez pas à dialoguer avec lui/elle. Un CO est encore parfois choquant dans notre société, mais il suffit parfois de savoir d'écouter la personne concernée, de comprendre ses ressentis et ses expériences pour "mieux vivre" (je mets entre guillemets car gardez quand même à l'esprit que c'est très sûrement plus dur pour lui/elle que pour vous) son CO/sa transition.
En d'autres termes: parlez, exprimez vous, écoutez vous les uns les autres, aimez vous et soutenez vous !
Eeeeeeet je finirai plus tard parce que j'ai malheureusement pas que ça à faire, mais si des personnes concernées veulent ajouter des choses, n'hésitez pas à écrire un petit message là dessous !
C'est le choix de chacun de ne pas tenir compte de ces tips, mais sachez simplement qu'en vous y refusant vous participez à ne pas créer d'environnement sain, safe pour les personnes Queer, et à maintenir la stigmatisation de ces personnes.