par Tierts le Mar Avr 16, 2013 21:24
Et voilà, tout corrigé ! Normalement :p
Merchi beaucoup ! ^^
Et non, pour répondre à ta question, je ne prévois pas d'en faire une entame de roman. Peut-être qu'un jour, j'utiliserais l'idée là, mais dans ce cas, cette version alpha d'un premier jet devra subir un gros travail de réécriture ^^
EDIT : Et voici la suite. Comme pour la première partie, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à me signaler les fautes, ça m'aide beaucoup ^^
1.
Une fois déballées, les fourrures formaient un impressionnant mélange même à la lumière de l'astre lunaire. Ce n'était cependant pas cela qui intéressait les gardes. L'un d'eux retourna méthodiquement chaque peau, puis commenta laconiquement.
« Y a rien.
Évidemment qu'il n'y a rien. Ce sont des peaux. Vous vous attendiez à quoi ? »
En se redressant, il jeta un regard mauvais à la jeune femme qui osait lui répondre ainsi ; pour qui se prenait donc cette gueuse ? Habillée comme une chasseresse, de vêtements plusieurs fois rapiécés aux couleurs déjà ternes et salies, elle ne payait pas de mine. Pourtant, elle ne baissait pas les yeux au moment de leur répondre, et il se dégageait d'elle une force de caractère qui, si elle ne lui plaisait pas trop, forçait néanmoins le respect.
« C'est bon, range tout ça, ordonna son collègue. »
Avec un grognement, le soldat s'agenouilla de nouveau pour refaire le paquet de peau de bête qu'il avait confisqué, sentant très bien le regard brun-doré de la femme sur lui.
« Je peux repartir après, c'est bon ?
- Ouais, mademoiselle. Vous allez où ?
- Pas vos oignons. »
Finissant le paquet, il se releva rapidement et lança les fourrures à leur propriétaire. La jeune femme les rattrapa d'un geste. Elle ne quittait pas des yeux son supérieur, l'interrogeant du regard.
« Vous faites comme vous voulez, d'moiselle. Faites gaffe, c'est tout.
- Vous recherchez qui en fait ? Demanda-t-elle sans afficher un intérêt particulier pour la question.
- Pas vos oignons non plus. »
En voyant le sourire goguenard affiché par le sergent, la jeune femme ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle cala son paquet sous le bras et repartit d'un pas lent, passant entre les gardes sans plus leur prêter la moindre attention. Ils la suivirent du regard pendant quelques secondes, avant de reprendre eux-même leur ronde.
À une telle heure de la nuit, elle aurait tout de même put espérer que la forêt soit un peu plus calme, c'était le cas habituellement. Cela faisait pourtant la troisième fois en moins d'une heure qu'elle se faisait arrêter par des gardes, manifestement venu de Camelot, qui refusaient tous de lui dire ce qu'ils cherchaient exactement. Tant pis pour eux après tout ; s'ils cherchaient quoi que ce soit dans l'immense forêt qui entourait le château, elle leur souhaitait bien du courage. Elle-même aurait du mal à le faire, et pourtant, elle connaissait le coin comme sa poche, si elle avait eu une poche évidemment.
Siobhan préférait vivre un peu à l'écart, aussi s'était-elle installée dans une petite maison, en plein cœur de la forêt, largement assez pour elle. Et d'autant plus pratique pour son travail, elle n'avait qu'à apporter peaux et fourrures à un vendeur du village. Rien de plus. Moins elle voyait les gens, mieux ce serait pour elle, et pour eux.
Aussi, elle ne pouvait qu'être incroyablement déçue par cette étrange activité des gardes ce soir ; il s'était passé quelque chose, cela ne faisait aucun doute, restait simplement à déterminer quoi. Elle s'en préoccuperait quand elle aurait déposé les peaux chez elle. Qui sait ? Une petite sortie nocturne ne pourrait lui faire que du bien.
Une fois suffisamment éloignée des gardes, elle pressa un petit peu le pas, non pas qu'elle soit pressée ; l'atmosphère de la forêt était plutôt agréable. La senteur du bois, la lueur de la Lune qui perçait à travers le feuillage des plus hauts arbres, c'était tout un langage, qu'elle appréciait particulièrement. Surtout la Lune ; elle resta un long moment les yeux fixés sur l'astre, à tel point que lorsqu'elle s'en détacha enfin, la maison était toute proche.
Siobhan s'arrêta aussitôt, laissant tomber son paquetage.
Il y avait quelque chose qui ne sentait pas bon dans tout ça.
Farran, son fidèle canasson, attendait bien sagement, attaché à l'une des façades de bois. La porte était entrouverte.
Un lent sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme.
Tout aurait très bien pu se dérouler sans qu'il ne le sache, jusqu'au matin.
C'est probablement l'idée qui révulsait le plus Gareth. Selon ses subordonnés, il avait fallut un incroyable hasard pour que la nouvelle se propage aussi vite. À l'heure exacte de la relève, un garde, mais un des hommes qui n'étaient pas en faction ce soir, était passé non loin du couloir. Il avait bien évidemment refusé d'expliquer ce qu'il faisait là à une telle heure s'il ne travaillait pas, mais le Capitaine n'avait pas besoin de ça pour comprendre ; il sortait probablement de la chambre d'une Dame. Le fait est qu'il avait vu une ombre furtive s'éloigner de la chambre du Roi, et c'est lorsqu'il voulut s'assurer que tout se déroulait bien qu'il avait découvert le cadavre.
Quelque soit la personne derrière tout ça, elle avait préparée son coup précisément, en attendant le moment où le Roi serait le plus vulnérable. Et s'il n'y avait pas eu un homme présent au mauvais endroit, au mauvais moment, pour donner l'alerte, tout le château serait resté paisible jusqu'au matin.
Cette simple idée lui collait la gerbe.
Dan ces cas-là, il n'avait d'autre choix que de continuer à travailler. Selon les gardes, le Roi était avait une maîtresse cette nuit-là, celle-ci avait déguerpie. Gareth avait une idée très précise de son identité, mais dans le doute il fallait s'assurer de celles qui étaient encore dans l'enceinte de la Citadelle. Par chance, il n'y en avait pas cinquante. Après avoir envoyé ses hommes courir aux chambres des plus éloignés, il s'était lui-même dirigé vers la plus proche. C'est qu'il n'était plus tout jeune, lui.
Au bout de trois coups à la porte de bois, sans aucune pensée pour ceux qui pourraient dormir autour de lui, il entendit du mouvement à l'intérieur. Comme prévu, elle était toujours là. De toute façon, elle ne correspondait pas du tout à la description.
Quelques secondes plus tard, une tignasse rousse fit son apparition devant son nez, la porte enfin entrouverte. Des yeux verts d'eau encore à demi fermés se posèrent sur lui. La voix qui l'interrogea était encore toute endormie.
« Capitaine. Que … qu'est-ce qui se passe ? Il est quelle heure ? »
À la voir comme ça, il hésita pendant un moment à lui annoncer la nouvelle, puis il décida que cela ne servirait qu'à retarder l'échéance.
« Le Roi, M'zelle. Il est mort. »
Le réveil fut instantané. Il vit distinctement les pupilles s'ouvrirent en grand et la porte termina enfin de s'ouvrir. La jeune femme se recula lentement, comme s'il avait été frappée, jusqu'à ce qu'elle se laisse tomber sur le lit.
« A... Arthur ? C'est … Comment ?
Assassiné, répondit-il de son ton bourru tout en rentrant dans la pièce. »
Elle avait pris le temps d'allumer une bougie : elle n'éclairait cependant qu'un coin du lit et le meuble sur laquelle elle reposait, de sorte que la petite femme restait toujours à demi dans l'ombre. Toutefois, le Capitaine de la garde pouvait voir ses yeux briller dans le noir, elle semblait chercher ses mots, il choisit de poser la question qu'il était venu poser.
« Il était avec une maîtresse cette nuit, vous savez qui ?
- Hein ? Oh … ce … ce devait être Perséphone. »
Comme prévu. Il n'avait jamais fait totalement confiance à celle-là, elle venait de Rome et elle avait d'étranges façons de faire. Mais elle devait forcément travailler avec quelqu'un, restait à déterminer qui.
« Elle … elle va bien ? »
La question le prit par surprise, il resta un instant à réfléchir à ce qu'il pourrait bien dire. Il n'avait rien à cacher de toute façon.
« Elle a disparue. On soupçonne qu'elle soit complice du crime.
- Pers.... Perséphone ? Non, c'est impossible, c'est ... »
Gareth ne chercha pas à lui expliquer : de toute façon, il n'avait rien de bien tangible pour confirmer cette hypothèse, même si cela paraissait tout ce qu'il y avait de plus logique. Pourquoi aurait-elle fuit sinon ?
Ayant obtenu ce qu'il voulait, le vieux soldat se recula doucement pour repartir. Une cavalcade se fit entendre dans le couloir. Juste à temps. Un jeune homme en armure de cuir déboula devant lui alors qu'il venait à peine de sortir. Il était essoufflé, mais débita aussitôt son texte.
« Capitaine. Le Seigneur Léodagan est réveillé, il demande à vous voir. »
Et voilà, ça commençait.
Après un dernier regard désolé à la jeune femme recroquevillé sur son lit, le Capitaine prit soin de refermer la porte et reprit son chemin.
La flèche ne s'était pas suffisamment enfoncée pour la blesser sérieusement. Mais elle avait suffisamment percé de chair pour faire souffrir Perséphone dès que celle-ci tentait le moindre mouvement. Elle avait déjà eu un mal fou à échapper aux gardes de Camelot, elle avait même dû en tuer deux sur le chemin, un incident regrettable. À présent, elle était contrainte d'errer dans cette forêt en espérant atteindre le port en bonne santé.
Le plan semblait un peu compromis.
Pourtant, tout s'était bien passé au début, elle ne comprenait pas comment l'évasion avait échoué. La flèche qu'elle avait reçu dans la cuisse lui rappelait tout de même constamment son échec. Elle ne pourrait pas continuer comme cela longtemps, c'est pourquoi elle aurait sauté de joie, s'il n'y avait pas eu cette flèche, en tombant sur une maison, en plein milieu des bois.
Bien sûr, qualifier de maison ces quatre mur de planche soutenant difficilement un semblant de toit n'était peut-être pas approprié, mais ça ferait l'affaire pour le moment. Il s'agissait sans doute d'un refuge pour d'éventuels braconniers, ou pour un bûcheron, peut-être. Le problème, c'est qu'il était occupé ; un destrier massif à la robe grise était accroché non loin de là, son maître ne devait pas être loin. C'est pourquoi Perséphone dégaina doucement une de ses dagues à la lame longue et effilée, encore tachée du sang des derniers gardes à avoir croisés sa route. Elle n'aimait pas particulièrement tuer inutilement, mais pour le coup, elle n'avait pas vraiment le choix. Tant pis pour celui qui habitait ici.
La porte s'ouvrit en grinçant alors qu'elle l'avait à peine effleurée. Personne. Il n'y avait qu'une seule pièce ; une petite table à quelques pas seulement de la jeune femme, et un lit de paille dans un coin. Il n'y avait qu'un seul meuble de rangement, qui ne faisait pas plus de trois pieds de haut, Perséphone s'agenouilla en grimaçant pour l'ouvrir. De la vaisselle en bois, quelques outils qu'elle ne connaissait pas, mais rien de ce qu'elle cherchait. Pas de bandages. Quel chasseur n'avait pas de bandages dans sa cabane ?
Tant pis, elle allait devoir improviser avec les moyens du bord, elle commença par déchirer le bas de ses braies sombres. Le tissu était fin, conçu pour faire aussi peu de bruits que possible, et surtout facilement déchirable. Une fois la bande de tissu prête, elle s'attela au problème le plus important ; la flèche plantée dans sa cuisse. Par chance, elle n'était pas trop enfoncée.
Perséphone s'assit prudemment au sol, prit une grande inspiration, puis saisit la hampe à pleine main pour tirer dessus. Une partie de la pointe de la flèche était déjà visible, et plus elle tirait, plus elle se dévoilait. La douleur déferla sur elle en un instant, bien plus violente et plus directe qu'auparavant. Elle sentit sa mâchoire se crisper au point de la faire exploser, ses dents serrées à s'en faire péter l'émail. Elle finit par lâcher, et se laissa tomber, reprenant son souffle. La flèche était toujours là, il n'y avait plus qu'un centimètre à retirer. La jeune femme s'autorisa deux secondes de répit avant de saisir de nouveau à pleine main la hampe et tira brusquement. Un petit cri lui échappa lorsque le fer lâcha enfin sa chair et elle laissa retomber la flèche au sol.
Sitôt cela fait, le sang coulait de plus belle hors de la plaie, alors que la présence de la flèche l'en empêchait depuis tout à l'heure. Calmement, la jeune femme appuya sur les bords de la plaie pour les rapprocher, et enroula aussitôt autour de sa cuisse son bandage improvisé.
Un craquement, la jeune femme se retourna aussitôt. Une autre porte, elle ne l'avait même vue en arrivant. Prudemment, Perséphone se rapprocha, jusqu'à pousser du bout des doigts le battant de bois.
Un long museau, une fourrure grise mouchetée de noir, des yeux d'or brillants, la bête eut un petit grognement. Un loup.
La porte se referma d'un coup sec, mais déjà la bête repoussait le battant de bois. La jeune femme se recula brutalement pour se précipiter vers l'entrée qu'elle avait prise, totalement oublieuse de sa jambe blessée.
Lorsqu'elle jaillit de la maison et se mit à courir, elle entendait très bien le souffle de la bête derrière elle.
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