Si c'est arrivé ici, j'ai rien senti.
Bon, pour l'instant, il n'y a qu'un seul tremblement de terre que j'ai perçu et c'était soft (mais j'étais quand même content d'avoir fait l'expérience).
Edit : Un peu plus d'un mois encore est passé. Alors revoilà quelques news !
D'abord, un truc que j'ai oublié de raconter dans la news précédentes. En juillet, je suis allé au cinéma pour la première fois. J'ai vu le film "Pokémon : Le pouvoir est en nous", deuxième de la série des films "reboots" de l'histoire de Pokémon. J'en ai profité pour chopper, sur une 3DS japonaise que j'ai trouvé en occasion, le Pokémon mythique Zeraora qui était distribué pour la première fois dans le monde. Quant au film, il était sympa, pas prise de tête, une galerie de personnage plaisants, un Pokémon mythique qui n'est pas central, pas de grands méchants à défaire, un légendaire qui n'apparait que brièvement à la fin, un bon vieux concours de capture de Pokémon, et de belles images. Je n'ai pas saisi l'ensemble des dialogues, mais j'ai pu suivre l'intrigue, et ça m'a fait plaisir. Bon, après, c'était pas un film d'une grande complexité (c'est pas un film Arte, que je pige pas même en français, en fait), j'aurais aimé savoir ce que j'en aurais compris sans le son pour voir l'importance de ma connaissance du japonais dans ma compréhension de l'intrigue du film, mais quand même, ça fait plaisir.
Sinon, pour le reste de l'été, j'ai vu un grand festival Bon Odori à Hibiya, à la tombée de la nuit. Il y avait aussi un carnaval à Asakusa. Ce qui était chouette, c'est qu'il y avait plusieurs cortèges à thème. Beaucoup sur le Brésil, mais quelques-uns plus couleurs locales, comme un cortège de yôkais (les créatures du bestiaire des mythes japonais). J'ai vu une petite animation de lumières à Roppongi et un festival à Akabane. Je suis allé aux portes ouvertes d'une université d'arts, près d'Ueno, j'ai vu pleins de choses bien sympas : peintures, sculptures, statues type "char de carnaval", art moderne, et même une "performance" (deux étudiants en art dans une pièce, avec plein d'objets derrière eux, et ils les disposaient à tour de rôle au centre de la pièce, chacun ayant 20 tours en tout, pour des centaines d'objets divers et variés à disposition). La performance ne m'a pas fait beaucoup d'effet, mais c'était amusant à découvrir.
J'ai été au musée Ghibli le 13 septembre, ayant réservé pour cela le 10 août. Je ne suis pas un aficionado de Ghibli. Même si j'ai souvent aimé leurs films, je ne les ai vu qu'une fois, et pour beaucoup d'entre eux il y a 10 ans ou plus (mais je me suis rendu compte sur place que j'en avais vu plus que je ne le pensais). Mes souvenirs n'étaient pas très frais, je manquais d'un tas de références. Mais même comme ça, ça reste un musée sympa à voir parce qu'il y a plein de choses mignonnes comme tout. Si je devais faire un reproche, c'est l'impression que j'ai que "Mon voisin Totoro" occupe à lui seul 50% de l'espace du musée. J'ai profité d'être du côté du parc Inokashira, où on trouve ce musée, pour voir un zoo également.
Le lendemain, le 14 septembre, je suis allé voir une journée du tournoi de sumo de Tokyo, au Ryogoku, le quartier des sumos, et son stade : le Ryogoku Kokugikan. Là aussi j'avais reservé bien à l'avance, le 4 août. C'est vraiment un univers à part, chaque combat est précédé d'un cérémoniel, avec des mouvements bien spécifiques des sumos, du lancer de sel purificateur sur l'arène. Le sumo est assez intéressant par la simplicité du principe, c'est presque un jeu d'enfant, un cercle, deux adversaire, il faut pousser l'autre dehors ou le faire tomber. Mais les sumos ont poussé ce concept tout simple au point où ils transforment leur corps pour avoir le meilleur "ancrage" possible, d'où la quantité de poids lourds (mais il y a aussi des poids "relativement" légers qui se défendent par des mouvements d'esquives et en multipliant les baffes frontales (les sumos ne donnent pas de coups de poing, mais le plat de la main peut servir à frapper puisque ça sert à pousser)). J'ai passé la journée au stade, le niveau des sumotoris augmentant au fur et à mesure de la journée. À la fin de celle-ci, les trois derniers matchs faisaient entrer en piste les yokozunas, le top du top des sumos (pas entre eux, contre des adversaires d'un moindre niveau, j'imagine que les yokozunas s'affrontent à la fin du tournoi). Ils sont adulés et ont une aura d'invincibilité. Faut dire, je suis arrivé au sixième jour de tournoi, donc à l'aube des 6ème matchs de chacun d'entre eux, et les 3 yokozunas en étaient tous les trois à 5 victoires et 0 défaites. Et le truc vachement cool, c'est que si les deux premiers yokozunas sont passés à 6 victoires et 0 défaites, le troisième et dernier à perdu (contre un sumo à 5 défaites et 0 victoires). Événement plutôt rare semble-t-il et qui amène les spectateurs à lancer leurs coussins sur l'arène pour rendre honneur au sumotori qui a triomphé du yokozuna (ce qu'ils peuvent se permettre parce qu'ils n'auront plus besoin de leur coussin, ils ne font jamais ça à midi). Bref, je ne suis pas devenu un amateur de sumo, je n'y retournerai pas seul, mais j'ai passé un bon moment.
J'ai encore fait un festival à Nezu et une visite d'un parc que j'avais déjà vu mais avec une floraison particulière, et c'est tout pour le moment. Voyez, ça devient plus soft mes comptes-rendu !
Bon, faut aussi que je vous raconte mon déménagement. J'ai enfin quitté le logement chez l'habitant. J'ai trouvé une guesthouse (de la même compagnie que celle où j'avais été en janvier) à Ikejiri, près de Shibuya, à même pas 30 minutes de mon travail (contre plus d'une heure quand j'étais à Kameari). J'y ai retrouvé une liberté dont j'avais bien besoin, plus de contraintes horaires, plus d'exigences bizarres, de soucis de communication relou. Je partage ma chambre avec un japonais sympathique avec qui je parle un peu, mais surtout, on est 8 dans la maison et je discute beaucoup en japonais avec certains d'entre eux dans le living. Living bien plus large que chez l'habitant, et même qu'à la première guesthouse. Et je paye moins cher, aussi. Chez l'habitant, 82 000 yens par mois (615 euros), ici, 58 000 yens par mois (435 euros). Aucun repas inclus, certes, mais ça ne compense pas la différence (et puis quand des repas que j'ai payé sautent parce que je rentre tard du travail... hum...). Bref, j'ai gagné sur tous les plans. Il me reste à trouver un bon onsen pas trop loin pour avoir vraiment tous les avantages ici.
La deuxième école pour laquelle je travaille, celle qui me forme et devrait m'octroyer un visa, a fêté ses 30 ans. Il y a eu une fête dans un restaurant français (le Petit Tonneau Toranomon), avec les élèves et les profs, 80 personnes en tout. Le directeur de l'école et le chef du restaurant sont amis, les fêtes sont toujours là-bas semble-t-il. C'était très sympa, il y avait de l'excellente nourriture, les élèves se relayaient pour chanter de vieilles chansons françaises (ce qu'ils appellent les "shanson" (シャンソン, à lire "channesonne") marche bien au Japon, voyez plutôt :
http://letempsdundrama.blogspot.com/201 ... japon.html), un bon moment. Le petit hic, c'était les verres de champagne et de vin qui se sont succédés au long du repas. Je pensais pouvoir les bouder (les serveurs en donnaient à tout le monde sans exception, c'était le programme, être seul à les refuser aurait été mal vu je pense), mais quand j'ai commencé à avoir une collection de verres intouchés devant moi et à être le seul dans ce cas... Ben j'ai bu pour la forme. Apparemment, c'était du bon en plus. Donc en tout, 5 verres. Constatation 1, je n'observe pas (à ce stade) de différence dans mon comportement, ni dans mon corps. Constatation 2, j'avais plus bu d'alcool depuis des siècles, mais j'aime toujours pas ça, ni le champagne, ni le vin, même de qualité...
Ce sera tout pour cette fois ! Reste les photos !
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