Teen_Gohan_757 a écrit:Pourquoi toujours tant de haine envers Twilight Princess ?
Parce qu'il est aussi vide que le crâne d'Homer.
Développerai plus tard, je vais me coucher. Bonne nuit à tous !
Edit. Or donc, on se demande pourquoi je n'aime pas
Twilight Princess. "Parce que c'est de la merde" ne semblant pas une explication suffisante - et, je le précise tout de suite, c'est ce que mon cœur veut hurler, mais uniquement parce qu'on l'a habitué au meilleur - me voici contraint de développer quelque peu.
J'ai trois reproches majeurs à adresser à
Twilight Princess : une absence totale de réelle nouveauté ; un monde vide ; et un pseudo-scénario.
Je m'explique. Comme développé dans l'article précédemment mis en lien, chaque Zelda "majeur" avait inventé un nouvel élément de gameplay qui donnait la sensation de jouer à quelque chose de tout nouveau : le mélange plateforme-RPG traditionnel pour
Zelda II, le monde des ténèbres et un embryon de mise en scène pour
A Link to the Past, un réel scénario pour
Link's Awakening, la 3D pour
Ocarina of Time (on pourrait citer le changement d'époque, mais il n'est à mes yeux qu'une variante des deux mondes d'
ALTTP), les masques et le système des trois jours pour
Majora's Mask, la mer et le cell-shading pour
Wind Waker. À côté de ça, que nous offre
Twilight Princess ? Une utilisation de la Wiimote qui n'était qu'un bonus destiné aux possesseurs de Wii, étant donné que le jeu est d'abord un jeu GameCube ; et une transformation en loup qui faisait rêver sur le papier... Parce qu'une fois qu'on l'essaie, on se rend compte qu'elle n'apporte quasi rien, surtout comparée aux trois transformations majeures de
Majora's Mask : les facultés "spéciales" du loup ? Un mix du Monocle de Vérité et du Masque des Parfums. Ah, et un peu de la pelle aussi. Super... Oui, il a une attaque spéciale pour butter plusieurs ennemis en un coup. Mais franchement, si c'est un coup de génie, on en trouve à la pelle dans tous les jeux du monde. Pourtant, en voyant la démo, je m'imaginais quelque chose de sauvage, de primitif, de libre. Ce loup qui hurlait à la lune, quoi, c'était un condensé d'animalité ! Mais, mais, mais, à la niche, le chien. Faudrait voir à pas déranger les voisins. Hurler, oui, mais pas n'importe où quand même : seulement devant certaines touffes d'herbe (??) et devant des espèces de pierres sheikahs. Et tu ne hurles pas non plus comme tu veux, hein, non non non. On est sauvage, mais discipliné, quand même. T'es gentil, tu vas juste chanter bien sagement les notes qui apparaissent, les unes après les autres, dans le bon ordre et au bon moment. C'est ça, bon chien. Comment ? Ben oui, c'est exactement la même chose que l'apprentissage d'un air de musique depuis
Ocarina of Time. Tout ça pour ça...
Ensuite, ce monde, mais pas seulement le monde, le jeu est... ben, assez vide. Vous me direz qu'il est vachement grand, et que la plaine d'Hyrule est au contraire bien plus remplie que la première. Et cela, je le concède (dommage qu'elle soit bâtie sur des trous super moches qui n'ont rien à faire là). Mais je me rappelle de mes premières heures de jeu. On arrive dans une nouvelle zone. Premier objectif : trouver les insectes des ténèbrHEUUUU MOUAHAHA !! Clin d'oeil subtil aux skultullas, n'est-ce pas les fans ?! Vous avez remarqué, hein, hein ? Et donc, qu'est-ce qu'on fait ? Ben on chasse les skultullas, comme dans
Ocarina of Time ; sauf que cette fois, on est obligé, on doit toutes les trouver, et on n'interagit avec rien, sauf ce qui est scripté. Déjà là, je me faisais sérieusement chier. Mais c'est pas grave ! On est à Cocorico ! Rien que d'y penser, j'en ai le sourire aux lèvres. Cocorico ! Le carrefour d'
OoT. Le petit village qui n'a l'air de rien, mais qui regorge de quêtes annexes et de secrets que l'on ne découvrira que lentement, au fur et à mesure. Des villageois sympas et moins sympas. Des boutiques. Un puits. Un moulin. Un cimetière. Une fois "la lumière revenue sur ces terres", je me dis chic, explorons, causons ! ... Deux minutes plus tard : non, c'est une blague... Y a RIEN ?! Eh ouais, tout le monde a fui ou a été buté, sauf les quelques pauvres types que tu as déjà vus. Tu coup tu trouveras quelques coffres dans les maisons vides (avec seulement des rubis, tu t'attendais à quoi) et beaucoup, beaucoup plus tard tu auras droit à un ou deux mini-jeux et tu pourras trouver un fragment de cœur. Maintenant casse-toi, le scénario attend. (Transition de fou.) Je pourrais prendre d'autres lieux pour exemple (qui se souvient de ce qu'il y a à faire au village goron ? Réponse : rien.) et je ne vous fais même pas l'affront de vous parler du bourg d'Hyrule, ce serait bas.
Enfin, last but not least, le "scénario". Hem hem. Je suis presque gêné d'en parler. Et là, je pense vraiment pouvoir le dire : C'EST DE LA GROSSE MERDE !! Franchement. Ça cause beaucoup, oui. On poursuit les ravisseurs des chtis n'enfants, on rattrape les chtis n'enfants, les chtis n'enfants nous disent à quel point ils sont contents de nous voir - on se demande bien pourquoi (j'y reviendrai). On part chercher les perles des animaux divins qui servent à, heu... se faire oublier pendant toute la suite du jeu, jusqu'à faire un truc lors du combat final. Puis on cherche des fragments du cristal d'ombre qui au final ne sert pas à grand chose non plus, avant de chercher les fragments du miroir des ténèbres (et pour une fois j'étais content qu'on s'arrête là). Au milieu de ce bordel, Ganondorf arrive comme un chien dans un jeu de quilles. Et Link... j'ai de la peine à le dire, mais Link passe vraiment pour un gros attardé mental, et je ne plaisante pas. Tout le monde blablate comme pas possible. Les petits morveux, surtout un, vénèrent Link. Celui-ci intervient dans les discussions, d'une façon qu'on est censé imaginer flamboyante, vu l'effet qu'il produit sur tout le monde. Clairement, le scénario veut nous faire croire qu'il a de la personnalité. Et que fait notre héros ? Il s'en tient à ses expressions faciales, il ne prononce jamais un mot. Fallait choisir : soit on restait sur un schéma basique, et on assumait pleinement le rôle de coquille vide de notre héros muet, sans nom, simple avatar du joueur ; soit on lui donnait une personnalité et on le faisait parler. Je me souviens encore avec affliction de cette scène où la divinité bidule nous raconte l'histoire du miroir qui pousse les amis à s'entre-tuer, et de la vision où Link finit par se faire exploser par un Dark Link parmi plusieurs. D'une, pour essayer de me faire croire qu'un scénario a de la profondeur, suffit pas de me balancer pour la millième fois que "le pouvoir corrompt et qu'un pouvoir absolu corrompt absolument". De deux, franchement... si Link avait pas été muet, ok, ça serait peut-être passé, mais là, cette espèce de division intérieure fait vraiment hyper forcée. Dans le même genre, il y a la possession finale de Zelda par Ganon : on aurait pu penser qu'on allait explorer un peu sa face sombre (pas que ça aurait été génial en soi, mais pourquoi pas), mais nooon, c'est juste du mind control basique sans la moindre raison. Et on se retape au passage la partie de volley infernal pour la 365 millième fois. Gros soupir.
Voilà, j'aurais encore bien d'autres reproches à adresser à ce jeu, ou plutôt je pourrais approfondir ces différents points de bien des façons, mais je vais en rester là, du moins pour le moment. Il est sûr qu'à côté, il présente certaines qualités ; mais si mineures, si noyée dans un flot de superficialité qu'elles en deviennent négligeables à mes yeux exigeants.
Merde, c'était un Zelda, quoi.