Consoles et jeux rétros

[Antarka]

Ah oui c'est sur.

Franchement dans ces "jeux pas terribles que j'avais adoré à l'époque", je pourrais citer biiiiiiiien pire qu'Altered Beast perso.

Après Altered Beast j'ai jamais vraiment kiffé parce que j'y ait joué bien plus tard que d'autres jeux (après les 3 premiers Sonic quoi)

[Paulemile]

Gran Turismo 2 (Playstation, 1999)

Type de jeu

Vitrine géante servant à collectionner et afficher ses bagnoles virtuelles (surtout japonaises). Accessoirement jeu de course, mais c’est vraiment pour faire genre !

Premier contact

J’ai mis du temps à découvrir Gran Turismo premier du nom, mais j’en ai vu suffisamment chez des potes pour devenir fan et frôler la perte de raison quand le second est sorti. Cette fois, pas question de le regarder de loin pendant des mois, je l’ai acheté direct (enfin, dès que j’ai pu). Et pour me venger de ne pas avoir eu la primeur sur le 1, j’allais m’abrutir devant de le 2 comme jamais !

Retour sur expérience

Bon, je n’ai jamais été trop fan des jeux de course. Avant de tomber dans la marmite GT, j’avais un peu rigolé sur Destruction Derby et je m’étais fait massacrer par l’IA de la Megadrive sur un vieux Monaco GP 92, ou un truc du genre. J’étais plutôt barré RPG et jeux de gestion. Mais en fait, Gran Turismo est largement plus axé gestion que ce qu’on a bien voulu nous faire croire. On n’aurait pas le choix entre plus de mille bagnoles, cinquante types de jantes, dix types de freins ou de suspension différents, sinon ! Les courses ne sont là que pour rapporter du fric et tester vite fait nos nouvelles caisses avec les améliorations qu’on vient de leur apporter. Mais le coeur du truc, c’est de se faire un garage composé des voitures les plus dingues qui soient.

Flashback spécial ambiance

“The Real Driving Simulator”, qu’il y a d’écrit en gros sur la boîte. Haha ! On y croyait vraiment à l’époque. Mais même en 1999, ce slogan était un bon gros mytho. Quand on peut gagner un championnat entier en longeant les murs à 250 km/h, y compris dans les épingles à cheveu, et ce sans faire exploser notre TVR Cerbera LM Edition, il y a matière à attaquer les développeurs en justice pour publicité mensongère. Mais bon, on s’en foutait avec les potes, ça nous faisait marrer. Ça n’a pas empêché la licence de s’imposer comme la référence suprême pendant des années, et un bon paquet de jeux se sont inspirés de GT pour espérer tenir la route (haha). Ce jeu a aussi causé des séquelles chez moi. Alors que j’en étais incapable avant, j’ai développé une sorte de sixième sens me permettant de reconnaître la marque et le modèle de n’importe quelle voiture croisée dans la rue, et ce en une fraction de seconde. Dommage que les Sims ne m’aient pas rendu irréprochable sur la manière de gérer ma vie, tiens.

Réécoute de la bande-son

Alors, il y a deux facettes sonores dans ce jeu. La première regroupe les musiques d’ascenseur et de hall d’hôtel qui accompagnent le joueur à travers les différents menus. Ça fait partie de l’identité un peu kitsch de Gran Turismo, on finit par s’y attacher un peu, mais la plupart du temps, on s’en fout pas mal. Réécouter ces trucs vingt ans plus tard titille vite fait la fibre nostalgique mais heureusement, le réel intérêt ne se trouve pas là. Pour le coup, c’est pendant les courses qu’on va le plus s’éclater (ce qui est la moindre des choses, en fin de compte). Même si dans l'absolu, je préfère l'OST du premier Gran Turismo aujourd'hui, celle du second représentait la quintessence de la coolitude à l'époque de sa sortie. On se fait alors abreuver de rock, d’electro, de drum’n bass… parfois les trois dans le même morceau, et dans une ambiance que seule la fin des années 90 savait en produire (pas toujours pour le meilleur, hein). Allez ça y est, je vais encore verser une larme.

Stereophonics - The Bartender and the Thief (instrumental)

Moment Nostalgie

Nous sommes samedi soir, ma mère n’est pas là du week-end, mon pote débarque, l’air déterminé, sa manette Dual Shock dans les mains. On a déjà terminé le jeu à 103,9% ou un truc du genre, mais il nous reste une ultime chose à faire. La dernière voiture à gagner dans un championnat, et on aura récolté toutes les récompenses possibles et imaginables de Gran Turismo 2. Une chance sur quatre de la récupérer en cadeau de victoire. On se lance au volant de la Suzuki Escudo Pikes Peak Version (un genre de vaisseau spatial qui accroche le 400 km/h) et c’est parti. On gagne une fois, deux fois. OK, pas de bol. Puis cinq, six, dix fois. D’accord, ça va nous prendre la nuit, mais on y arrivera ! Le souci, c’est qu’on est des ados et qu’on s’est sifflé une bouteille de gin bon marché à deux. Et la nuit, je la termine la tête dans les toilettes, avec un bout de crotte flottant non loin de mon nez. Ben ouais, mon pote était passé faire la vidange, entre deux vomis de ma part. Et le pire, c’est que cette bagnole, on n’a jamais réussi à la choper ! Même les semaines suivantes, même après avoir retenté cent-cinquante fois le même niveau. Cet acte manqué me réveille encore en sursaut aujourd’hui.

[Lenidem]

Et t'es bien sûr qu'elle existe, la récompense en question ?...

Jamais aimé les jeux de course réalistes, pour ma part, pas plus que les jeux de sport. Mais je me souviens que c'était beau et classe, même si c'était pas pour moi.

[Antarka]

Un peu pareil, j'avais une très nette préférence pour les Ridge Racer (ou tu pouvais faire des 360° en derapant à 280km/h sans sortir de la route, sans même vraiment ralentir) par rapport à Gran Turismo et sa jouabilité bâtarde qui sait pas où se placer.

Et les deux se faisaient pulvériser par du Mario Kart à mes yeux.

Me faisais quand même bien baver ce Gran Turismo avant que j'y joue. Surtout parce que pendant ce temps, chez la concurrence N64, on devait se considérer heureux quand un jeu de courses proposait plus de 8 bagnoles et 4 circuits.


Je me marre quand même un peu devant les captures d'ecran plus haut, manifestement venant d'un émulateur PS1 avec des résolutions de fou. Spécialement la première image (de course) , c'est aussi beau que mes jeux Dreamcast, alors que sur la télé c'était extrêmement loin de ce niveau. C'est même plus beau que les premiers jeux PS2.

The Real Driving Simulator”, qu’il y a d’écrit en gros sur la boîte. Haha ! On y croyait vraiment à l’époque

+1000. Ce qu'on était crédule. Le pire c'était pour V-Rally, qui se vantait d'avoir une jouabilité "réaliste". Donc " Realiste " c'est conduire un bloc de savon mouillé sur un toboggan en fait

[Paulemile]

Et t'es bien sûr qu'elle existe, la récompense en question ?...

Jamais aimé les jeux de course réalistes, pour ma part, pas plus que les jeux de sport. Mais je me souviens que c'était beau et classe, même si c'était pas pour moi.

Oui oui elle existait. A la fin du championnat, il y avait 4 voitures en ombres chinoises qui apparaissaient à l'écran, avec celle qu'on gagne qui s'illumine. Pour tous les autres championnats, on avait bien droppé les 4 voitures différentes à force d'essayer. Mais celui-ci, impossible.
Il existait une liste de tous les récompenses possibles du jeu, diffusée dans plusieurs magazines, et on avait bien repéré la voiture en question qui nous manquait. J'ai jamais compris pourquoi on n'a jamais pu la choper. Peut-être un bug de la version platinum du jeu, ou vraiment un manque de chance incroyable ^^

Sinon j'ai jamais été fan de jeux de course non plus. A part cette phase GT2, un peu étrange dans ma carrière d'enfant gamer ^^, j'ai testé un Forza vite fait, et j'ai acheté GT5, pour y jouer quelques heures avant d'être saoulé comme jamais.

Mario Kart aura droit à son petit article

Me faisais quand même bien baver ce Gran Turismo avant que j'y joue. Surtout parce que pendant ce temps, chez la concurrence N64, on devait se considérer heureux quand un jeu de courses proposait plus de 8 bagnoles et 4 circuits.

Je me marre quand même un peu devant les captures d'ecran plus haut, manifestement venant d'un émulateur PS1 avec des résolutions de fou. Spécialement la première image (de course) , c'est aussi beau que mes jeux Dreamcast, alors que sur la télé c'était extrêmement loin de ce niveau. C'est même plus beau que les premiers jeux PS2.

Je me rappelle que beaucoup de monde bavait, oui, y compris les gens qui se foutaient des jeux de course avant (dont moi). J'adorais surtout l'aspect collection et amélioration des bagnoles, en fait;

Et pour les captures d'écran, j'avoue que je les ai chopées sur Google images comme un gros sagouin. Pas la force de les faire moi-même, alors que j'ai pas les jeux sous la main. Mais maintenant que tu le dis, c'est vrai que c'était pire en vrai ^^

[Antarka]

Dans la réalité, c'etait ça en un peu plus flou à cause télé cathodique :




Y'a quand même une différence monstrueuse lol.

(Ouvrir l'image dans un autre onglet si s'affiche pas entièrement)

Après la plupart des magazines de l'époque utilisaient des captures d'ecran sur émulateur (qui ressemblaient à tes photos à toi). C'était le cas de Joypad en tout cas. Consoles+ était plus reglo.

[Paulemile]

Ouais en effet, c'est pas tout à fait la même chose ^^
Mais j'ai pas le souvenir que ça ait été si horrible pour les yeux. Peut-être que mes souvenirs sont flous.

Cela dit, le mode replay (la capture d'écran où voit la Porsche dans mon post) était moins moche que la course réelle. Là ça doit être proche de la réalité.

[Lenidem]

Après la plupart des magazines de l'époque utilisaient des captures d'ecran sur émulateur (qui ressemblaient à tes photos à toi). C'était le cas de Joypad en tout cas. Consoles+ était plus reglo.

Ah bon ? Je n'avais jamais remarqué. J'aimais beaucoup Joypad. Je trouvais leurs tests souvent très bons et leurs réflexions relativement poussées, ils me semblaient plus critiques que les autres. Même si j'étais parfois en désaccord : je ne sais plus qui avait testé Smash Bros. Melee, mais il semblait plus perplexe qu'autre chose et n'avait pas pu dépasser le stade du "c'est le bordel à l'écran". Peut-être un spécialiste des jeux de baston.

[kyoju kenpu]

Ouais en effet, c'est pas tout à fait la même chose ^^
Mais j'ai pas le souvenir que ça ait été si horrible pour les yeux. Peut-être que mes souvenirs sont flous.

Non, le premier était plutôt beau et écrasait presque tout ce qui se faisait dans le genre à sa sortie. Même Final fantasy 8 et 9 paraissent outrageusement pixelisé aujourd'hui alors qu'à leurs sortis c'étaient les plus beau jeux.


Sinon je suis comme vous, j'ai jamais été très fan des jeux de course, et je suis pas fan des voitures en général. Mais j'ai passé énormément de temps sur grand turismo parce que le gameplay était très poussé (je me rappel que les joueurs manuels méprisaient ceux qui laissaient en automatique pour les vitesses), et que comme Paulemile je me régalais avec l'amélioration des bagnoles.

Par contre GT2 m'a fait l'effet d'un king of fighter et d'un street fighter alpha visuellement, dans le sens où j'avais l'impression qu'ils n'avaient fait que reprendre les graphisme du premier. Il faudrait que je vérifie parce que ça remonte à loin tout ça (quasiment 20 ans)!

[Antarka]

Même Final fantasy 8 et 9 paraissent outrageusement pixelisé aujourd'hui alors qu'à leurs sortis c'étaient les plus beau jeux.

C'est bien triste mais vrai. Les Jeux ps1 qui ont le moins vieilli je trouve du coup, ce sont les Jeux en 2D. J'avais rejoué aux deux premiers Oddworld et à Heart of Darkness y'a quelques années et j'avais été surpris de constater qu'ils sont toujours très beaux.

Et en RPG, je trouve Star Océan 2 plus beau que FF9 avec du recul.

Pour GT2 pas vraiment plus beau que GT1, me semble qu'en effet, le moteur était en gros le même. Après bon, GT1 était déjà très beau, je vois aucun jeu de l'époque qui puisse rivaliser. C'est un peu comme Tomb Raider 3 ou 4 qui étaient pas significativement plus beau que Tomb Raider 2.

[Paulemile]

Ecco the Dolphin : The Tides of Time (Mega Drive, 1994)

Type de jeu

Dolphin Simulator surnaturel et métaphysique, sponsorisé par Greenpeace et de nombreux vendeurs de drogues

Premier contact

Comme pas mal d’autres jeux, il est apparu sur ma pile de boîtes un peu comme par magie. Je ne l’ai pas souhaité ni décidé, mais j’en ai bien profité. Il me semble que ma mère voulait me faire jouer à des choses moins “violentes” et plus “mignonnes” Ha ! Si elle avait su ! Elle m’aurait plutôt acheté le nouveau Double Dragon. À première vue, rien ne me prédestinait à me faire apprécier une aventure se déroulant sous l’eau, presque dépourvue de tout aspect progression du personnage, alors qu’une armada de RPG et plateformers ultra cool m’attendaient déjà. Et pourtant...

Retour sur expérience

Ecco 2 a très probablement participé à faire de moi l’amoureux des animaux que je suis aujourd’hui (bien qu’on y massacre des requins à la pelle, les clichés sur les méchants squales ont la vie dure). Il a aussi accentué cette espèce de fascination qu’on éprouvait tous pour le “futur”, alors que la seconde moitié des nineties approchait. Parce que oui, on incarne un dauphin qui traverse les époques et les dimensions ! Mais plus que tout, ce jeu m’a rendu encore plus effrayé par l’océan et les horreurs innommables qu’on pouvait y trouver ! Saleté ! À part ça, le gameplay n’avait rien d’extraordinaire. L’accent était surtout mis sur l’histoire et l’aspect aventure. Et quand on était bloqué, on pouvait toujours s’amuser à faire de jolis sauts hors de l’eau.

Flashback spécial ambiance

Oh là là, qu’est-ce que c’est triste et déprimant ! Une chose est sûre, le petit dauphin magique n’a pas une vie facile. Chaque interaction avec les créatures qu’ils croise sur sa route peuvent vous arracher quelques larmes à tout moment, et ce avec pas plus de trois mots. Les méduses sont malheureuses, les orques n’ont pas le moral, les baleines ronchonnent et les crabes sanglotent ! Si j’ai bien compris le scénario à l’époque, il fallait sauver le monde d’un désastre imminent. Tu m’étonnes que les huîtres fassent la gueule !

Réécoute de la bande-son

La B.O. est en phase absolue avec l’ambiance : aussi jolie que tourmentée, mais surtout tourmentée. Je n’aurais peut-être pas été un enfant aussi mélancolique si le compositeur n’avait pas été lui-même inspiré par la pollution, la déforestation, la surpopulation, la guerre et tous ces trucs qui font de l’espèce humaine la plus belle création de Mère Nature.

Ecco the Dolphin 2 - Two Tides

Moment Nostalgie

Cette année 1994 marque pour moi le début de l'essoufflement de ma brave Sega, même si à l'époque je n'en savais absolument rien et que je me voyais déjà faire ma vie avec. Je dis ça surtout parce que j'ai été initié à d'autres machines par la suite et que ce qui était nouveau était forcément mieux (avant de redevenir moins bien que le vieux, la nostalgie aidant). Il n'empêche que des jeux de très bonne facture ont continué à atterrir dans ma console, comme Pitfall The Mayan Adventure ou Ecco 2, donc. Car oui, cette tristesse infinie qui transpire par tous les microcircuits de la cartouche est une très bonne chose. Sur le coup, on ne soupçonne pas les effets qu’un titre tel que celui-ci peut avoir sur un gamin enfermé dans sa chambre et introverti de nature. Et encore, je n’ai pas terminé la moitié des niveaux. Quoi qu’il en soit, si c’était à refaire, je referais tout pareil.

[Xehanort]

Echo le Dauphin ? Il est passer chez JDG.

[Paulemile]

Oui en effet.

[Piccolo Daimao]

Ah Ecco 2. Il m'a marqué ce jeu aussi.
Je l'ai eu un peu au hasard comme toi haha. Et même si je ne savais pas trop comment y jouer ou progresser comme il faut, sa musique d'intro, son ambiance et le charme qui s'en dégage à suffit a me marquer durablement.
Je le trouve encore magnifique ce jeu

[Lenidem]

Hum, Ecco. Je me souviens de sa sortie, ça avait fait pas mal de bruit. Les parents étaient surpris qu'un jeu vidéo puisse ressembler à ça, et intéresser les enfants au monde sous-marin. C'était l'époque où je lisais attentivement les dos des boîtes de céréales, et sur l'une d'elle, il y avait un concours pour gagner une "Sega" avec ce jeu qui avait l'air trop bien ! Il fallait juste répondre "écholocation" à une question et participer à un tirage au sort. Mes parents étaient sceptiques, mais comme ça ne coutait rien de plus qu'un timbre, ils m'ont laissé participer. Un jour, je reçois une lettre de la société Kellogg's. Je l'ouvre, fébrile. Et je me souviens encore de deux phrases : "Vous avez été sélectionné au tirage au sort. Malheureusement, comme précisé dans le règlement, ce concours était réservé aux Français." Déception totale.

C'est ce jour-là que j'ai décidé de vouer ma vie à brûler les drapeaux et abattre les frontières.

Merci d'avoir lu mon origin story.