Consoles et jeux rétros

Pour parler et débattre de livres, de mangas, de jeux-vidéo, de DVD, de cinéma, de musique, de télévision, de théâtre, etc. Vos dessins et autres créations doivent aller au salon s'ils ne concernent pas dragon ball, dans la partie créations dragon ball de fans sinon !

Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Jeu Sep 16, 2021 8:53

kyoju kenpu a écrit:
Et donc pour les consoles, tout ce qui se situe avant la ps2 est rétro pour moi. J'ai en revanche du mal à considérer cette dernière comme telle alors que ça fait 20 ans, ce qui est incohérent avec l'époque où je jouais à Tekken 3 pour la première fois et que je considérais street fighter 2 comme un jeu à l'ancienne (la sortis des deux jeux n'étaient séparé que par huit années)!



Tu souleves un point intéressant : l'évolution des Jeux vidéo au cours des ans.

Pour moi, les Jeux de 2002-2003 sont bien plus proches des Jeux actuels, que les Jeux de 2002-2003 n'étaient proches des jeux de 1993-1994. Tu cites Tekken 3 mais j'aurais cité pire : y'a 8 ans entre Street Fighter 2 et Soulcalibur. 4 ans entre Doom et Half Life. 1 an entre Yoshi's Island et Mario 64.

On avait de vraies révolutions vidéoludiques tout les 2 ans quoi. Maintenant, les Jeux se "contentent" d'évoluer.

J'ai l'impression tenace qu'une PS5, c'est exactement comme une PS2, mais en bcp bcp plus beau. Alors que la Gamecube n'était PAS une SNES surboostée.

Après je dis ptetre n'importe quoi (je suis passé de la Dreamcast à la Switch direct, c'est dire si j'ai zappé plein de trucs). Mais je garde cette impression que lele jeu vidéo a acquis une forme de "maturité" avec la génération PS2, et que tout ce qui précède cette génération, c'est ça le retrogaming.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Ven Sep 17, 2021 8:21

Purée, Antarka merci pour ton test de Super Mario Bros 3.
J'aurais trop voulu le faire aussi, mais je n'y ai pas assez joué pour avoir assez de contenu et en faire une review potable. Et pourtant, je l'ai adoré. Mais j'avais pas de NES, moi, et j'ai pu y jouer vite fait chez des potes, pas plus.

Abysse a écrit:Faudra que j'apporte ma pierre à ce topic un de ces jours, il y a des jeux MegaDrive que je n'oublierai jamais :

Altered beast
Aladdin
Jurassic Park
Le Roi Lion
Biohazard battle
Mickey Mouse&Donald Duck World of Illusion

Je tâcherai de faire une review d'au moins un de ceux-là.

Ouaaaaiiis ! Vas-y comme ça on pourra comparer nos reviews d'Altered Beast ! Je suis très curieux de voir ce que donne le regard d'un autre joueur.
Aladdin a bien failli entrer dans mon top 50, le Roi Lion je crois que c'est le dernier jeu que j'ai eu sur la MD, mais j'étais déjà un peu parti sur le PC, à l'époque.
Jurassic Park j'y jouais sur la SNES chez mon cousin et World of Illusion, jamais fait, alors que j'ai adoré Castle of Illusion. Ca m'intéresse, tout ça !

kyoju kenpu a écrit:La frontière subjective entre le rétro et le "pas rétro" vient peut être du passage à l'age adulte. J'ai un petit neveu qui a 16 ans et qui, en regardant le dernier culb JDG avec moi, parlait de la série animé Avatar en disant "ouah à l'ancienne", alors que pour moi c'est tout récent!

Et donc pour les consoles, tout ce qui se situe avant la ps2 est rétro pour moi. J'ai en revanche du mal à considérer cette dernière comme telle alors que ça fait 20 ans, ce qui est incohérent avec l'époque où je jouais à Tekken 3 pour la première fois et que je considérais street fighter 2 comme un jeu à l'ancienne (la sortis des deux jeux n'étaient séparé que par huit années)!

Ouais, le passage à l'âge adulte est crucial pour moi aussi. Enfin, c'est même le passage à l'adolescence en fait. Mes 15 ans, quoi, qui correspondent à l'année 2000 et à la sortie de la PS2 :mrgreen:
Et entre SF2 et Tekken 3, il y a 7 ans, je crois, pas 8. Mais peu importe, quand on était gosse, un an d'écart entre deux jeux, c'était déjà énorme !



U.N. Squadron (Super NES, 1991)

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Type de jeu

Gestion de fonds militaires ultra top secrets, le jeu de tir à scrolling horizontal n’est qu’une façade

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Premier contact

Mon cousin (le fils du frère jumeau de mon beau-père, pour être précis) a joué une part primordiale dans mon éducation vidéoludique. Il a toujours endossé le rôle du mentor avec application, me dévoilant une nouvelle référence de fou à chaque fois que je venais manger ou dormir chez lui. Quand on possède trois consoles, un ordi et l’équivalent de trois rayons de supermarché remplis de jeux qui vont avec, c’est tout de suite plus pratique. Et même si je me délectais de chacun de ces titres, surtout sur la Super Nes que je ne possédais pas, j’ai bloqué sur U.N. Squadron beaucoup plus longtemps que les autres.
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Retour sur expérience

Pendant des mois, j’ai donc tanné mon cousin pour qu’on y joue dès que je descendais dans sa cave aménagée en salle de jeux. Enfin jouer… ça signifiait surtout “essayer de passer le troisième niveau”. La difficulté des shoot’em up est connue pour être élevée et celui-ci ne faisait pas exception. Malgré tout, j’étais fasciné par toutes les améliorations mises à disposition du joueur, moyennant de l’argent récolté pendant les parties. Nouveaux équipements, nouvelles armes, nouveaux avions… je crois que c’est ce titre qui m’a fait découvrir qu’on pouvait faire “progresser” son personnage en lui octroyant de nouvelles aptitudes, plus de résistance… etc. Les missions sur le terrain n’étaient en fait que des prétextes pour récupérer des thunes et la dépenser dans le magasin, comme dans tout RPG qui se respecte. Depuis, c’est toujours cet aspect là que je recherche et que préfère quand je teste un titre, peu importe le genre.
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Flashback spécial ambiance

Comme l’a si bien dit notre Manu préféré lors du premier confinement :”Nous sommes en guerre !” C’est un jeu de tir, les niveaux sont de plus en plus oppressants et les ennemis toujours plus innovants dans leur manière d’agresser le joueur. Le conflit a l’air de se dérouler sur Terre, avec des avions plus ou moins contemporains. Dès qu’on teste deux ou trois missiles pourtant, on part dans le turfu le plus complet et on se confronte à des bombardiers ou des tanks de la taille de forteresses. On est en pleine troisième guerre du Golfe, plutôt en 2189 qu’en 2020.
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Réécoute de la bande-son

Heureusement que la musique est là. Elle nous donne l’énergie nécessaire pour subsister à l’assaut prolongé que l’on doit mener pour venir à bout de nos innombrables ennemis (plutôt jusqu’à se retrouver à court de vies, en vérité). Ce n’est pas ce qui se fait de mieux sur la Super NES mais bon, l’absence d’esprit critique aidant, on adorait et c’était tout. Franchement, ces riffs de guitare immondes, y a vraiment quelqu’un qui peut encore les écouter aujourd’hui sans rien casser ? Bizarrement, oui. En tout cas, moi je peux.


Moment Nostalgie

Les soirées passées à pioncer chez mon cousin font partie de mes meilleurs souvenirs d’enfance. J’ai déjà évoqué le fait que sa chambre était en fait une cave plus ou moins réaménagée et pas tout à fait isolée. On jouait aux Playmobil, à la console, à l’autre console, on regardait un film et on jouait à la dernière console avant de dormir. En fait non, on ne dormait pas, car par les nombreux trous dans le mur qui coïncidaient avec l’extérieur, se faufilaient trois ou quatre araignées par nuit. Et pas des petites mignonnes comme on a vu défiler sur internet il y a quelques années. Je parle de gros tégénaires poilus et plus gros que notre tête, attirés par l’odeur de chair fraîche d’enfant.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Ven Sep 17, 2021 12:18

Abysse, j'avais prévu à long terme de parler du Jurassic Park de la mégadrive (qui est pas le même que sur SNES si je ne m'abuse). Mais je te le laisse avec plaisir et suis impatient de te voir en parler ^^
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Claude Lindsay le Ven Sep 17, 2021 13:11

Oooh putain que c’est bon :!:

pardonnez ma vulgarité :? mais même si je ne connais pas le jeu présenté par paulémile, quel bonheur jouissif de découvrir ces images.

toutes les cartes graphiques , et leur affichages 3d à 300 images à la seconde , ne rivaliseront jamais avec les graphismes de cette époque .

merci de nous faire partager ton expérience sur ce jeu, paulémile. non sans humour :lol: ( beaucoup ri en lisant le " nous sommes en guerre ". )
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Abysse le Ven Sep 17, 2021 23:17

Allez, j'y vais viteuf sur Jurassic Park MegaDrive. Je vais davantage mettre l'accent sur le ressenti d'enfant à l'époque que sur les réelles prouesses techniques pour tenter de traduire à quel point ce jeu impacte encore ma mémoire.

Déjà, Jurassic Park. Dinos powa. Toute une histoire d'amour. Ayant vu le film à l'âge parfait de 7 ans à sa sortie en 1993, le choc a été considérable. Il y a eu un avant Jurassic Park et un après, pour le gosse de la classe moyenne que j'étais. Complètement fanatisé, je me suis engouffré droit dans les produits dérivés, figurines de dinos, bd, magazines, cartes, bref, tout ce qui touchait de près ou de loin à l'univers. Au moins autant que DBZ en son temps, mais ceci est une autre histoire.

Le jeu.
Je n'ai jamais eu la Megadrive. Mes parents ne voulaient pas, j'avais déjà la gameboy et je passais suffisamment de temps dessus et ils trouvaient que c'était bien assez. Alors j'allais y jouer tous les mercredi chez ma cousine qui avait eu le pack MegaDrive+Altered Beast.

Que d'émotion fébrile hebdomadaire quand on enfilait la cartouche dans la console et que le logo Sega accompagné de l'animation du T-rex apparaissait.
L''animation de la tête du T-Rex a un effet quasi nostalgique, je le trouve toujours aussi réaliste et impressionnant, même encore aujourd'hui.
Ce petit tas de pixels savamment agglutinés est toujours aussi beau.

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Le jeu était une belle aventure pour les mioches que nous étions. Et en plus de Alan Grant, on pouvait aussi jouer le raptor.
Le raptor, rien que ça, bordel. Mais la campagne avec le raptor était réellement hardcore, il fallait parfois se placer au dixième de millième de millimètre près pour effectuer un saut et se réceptionner tout autant au dixième de millième de millimètre près au plan suivant. Alors par dépit, on faisait surtout des parties avec Grant, beaucoup plus accessible.

La jungle, la station électrique, la rivière, la station de pompage, le canyon, le volcan et le grand hall sont légendaires.

J'y ai rejoué il y a quelques années sur émulateur, je pensais avoir tout oublié. Mais un coin de subconscient a retenu par cœur tous les petits trucs, les emplacements exacts où se mettre pour sauter, le bon arsenal à utiliser au bon moment, les manœuvres épiques pour surmonter les bugs de parcours, tout. Il ne m'a pas fallu longtemps pour retrouver mes repères, même plus 20 ans après, tant le jeu m'avait marqué à l'époque bénie du fanatisme et de la folie des dinosaures.
J'ai réalisé avec stupeur qu'en fait, le jeu pouvait se torcher facilement en 30-45 minutes, même pas.
Alors que gosse, un seul niveau pouvait me prendre tant d'heures.
Il n'y avait pas de soluce sur internet et la seule chose qui m'intéressait en librairie, c'était Picsou Magazine, je ne pensais pas à aller voir au rayon consoles qui était d'ailleurs presque inexistant.

Fatalement, gamin, il fallait composer tout seul avec tous les bugs et ralentissements dont le jeu est truffé, ce que je prenais pour de la difficulté exprès, n'ayant pas vraiment conscience du concept même de bug dans un jeu. Tu arrivais aux trois quart du niveau et là, t'avais un bug qui t'empêchait 9 fois sur 10 d'exécuter correctement un bond crucial et qui te renvoyait systématiquement au game over. Sachant aussi que t'avais que 3 vies par partie et que gamin, tu écrivais super mal les password des niveaux (je pensais sincèrement pas que confondre majuscules et minuscules faisaient une réelle différence) ou que je perdais tout le temps les feuilles sur lesquels je les notais.
Bref, j'ai refait tellement de fois les niveaux, que pas étonnant que des années plus tard, mes pouces se soient souvenus tout seuls du cheminement, tel un vieux réflexe de Pavlov.
Et en plus, je n'y jouais que le mercredi, ce qui renforçait l'illusion que le jeu était doté d'une durée de vie extraordinaire.

Autre donnée cruciale qui explique l'illusion d'une durée de vie phénoménale pour un jeu qui se torche en 30 minutes : l'ébahissement enfantin, l'immersion féerique dans l'univers, l'impression d'en faire vraiment partie, avec toute l'imagination que cela comporte pour un môme fanatisé de 7 ans. Exemple suffisamment parlant, le passage du T-Rex à la fin du niveau 2.
Je me souviens y être resté bloqué un bon moment. Je le regardais rugir, fasciné pendant de longues minutes sans bouger.
Le niveau était déjà super galère à passer avec les raptors oppressants qui se réanimaient super vite, même quand tu leur tirais un millier de fléchettes tranquillisantes à la suite.
Le niveau rempli d'échelles infernales qui te faisaient plonger hors de la map quand le crachat longue portée d'un dilophosaure hors champ avait le malheur de te toucher. Les dilos, putain. Une calamité. Qui se réveillaient toujours systématiquement d'un plan de jeu à l'autre, toujours à te gâcher un saut ou un passage. Leur bruitage m'est encore en mémoire, source de stress et d’agacement intenses. Toutes ces munitions gaspillées à shooter un dilo pourtant KO depuis 2 minutes, par excès de rage, en espérant qu'il ne se relève jamais jamais quand je repasserais dans le plan.
Le niveau, rempli de pièges électriques temporisés. Quand je ne passais pas mon temps à disjoncter au propre comme au figuré en me trompant dans les tempos de passage, c'était les compty qui venaient s'accrocher à mon oreille pour grignoter impitoyablement ce qui me restait de barre de vie. Dans toutes ces conditions, vous comprendrez que c'était un immense privilège d'arriver enfin au T-Rex.

C'était un instant qui se savourait longuement. Je restais bien à l'abri, hors de portée de sa gueule, sans oser esquisser le moindre geste. Puis, encore fallait-il piger comment le passer ; rien ne semblait lui faire le moindre effet, ni les fléchettes ni les grenades ne l'affectaient ni ne le faisaient battre en retraite. Car j'étais absolument persuadé qu'il fallait qu'il se retire du passage pour pouvoir avancer. J'épuisais en vain et systématiquement tout mon attirail dessus, rien à faire, il ne voulait absolument pas bouger. Et moi, je n'osais pas sortir de ma cachette de peur qu'il me dévore.
Mais il fallait bien que je réagisse au bout d'un moment, même sans munitions. Je ne pouvais pas éternellement rester là à le contempler, tétanisé. Alors enfin, je passais devant lui, en désespoir. Et fatalement, il me bouffait. Le game over traumatisant avec le chapeau de Grant qui flotte. Tout le niveau avec les bugs, les dilos, les raptors, les compty, les pièges électriques et tout à se retaper.
Ma cousine et moi de 7 piges étions si entêtés dans l'erreur et tellement autopersuadés qu'il fallait absolument que le T-Rex batte en retraite que ça en est devenu quasi insoluble. Même mon oncle, pourtant adulte, n'avait pas non plus l'air de piger, a cédé à nos jérémiades et s'est résolu à appeler « Monsieur Sega » pour lui demander comment faire. Qu'il ait vraiment appelé une hotline à l'époque ou qu'il ait contacté quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui avait le jeu, je n'ai jamais vraiment su, c'était juste « Monsieur Sega ». Et la solution vint.
Il fallait simplement lui balancer une grenade et vite passer. La grenade rendait le T-Rex passif quelques secondes sans que cela ne se voit vraiment dans le script de son animation. Il n'était absolument pas question qu'il se retire de l'écran ou quoi que ce soit d'autre. Totalement incrédules, on prenait tout de même soin de vider systématiquement notre attirail dessus avant de passer très très vite devant, la peur aux fesses. Tout ça pour se rendre compte qu'il fallait faire demi tour pour actionner des boutons et déverrouiller la porte de sortie du niveau. Et entretemps, le T-Rex était redevenu agressif. Game over again.
Mais dans nos petites cervelles, on commençait à assimiler petit à petit que le T-Rex n'était plus insurmontable. On a fini par accepter au bout d'un long moment qu' effectivement, une seule grenade suffisait pour passer et qu'il n'y avait pas de réel danger pour notre propre vie.
Et ainsi de suite, pour le reste des trucs et astuces pour boucler un jeu assez retors quand c'est un gamin en bas âge aux manettes, tout juste assez respectueux des choses et des objets pour ne pas balancer la manette sur l'écran cathodique à gros cul de tonton.

Tout le jeu n'a été qu'une succession de moments du genre, de ressentis, d'appréhension quasi enfantine et d'ébahissements naïfs devant la richesse d'un titre très réussi et très immersif pour l'époque. Et aussi beaucoup de répétition quasi autistique des mêmes erreurs, avant de comprendre l'astuce, toute bête.

Un souvenir inoubliable en son genre. Le ressenti enfant est sans aucune mesure avec un ressenti adulte d'une même expérience.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Dim Sep 19, 2021 17:56

Allez, même si y'a énormément de jeux que je surkiffe, ceux à qui je collerais un 10/10 se compte sur les doigts d'une main, mais je vais parler d'un de ceux la.

GRIM FANDANGO
sur PC.



Pour beaucoup de gens, les studios Lucas évoquent George Lucas et, plus précisément, Star Wars.

Et c'est pas forcément faux. LucasArts a développé énormément de jeux vidéo depuis plus de 20 ans, et parmi eux beaucoup de Star Wars.

Mais ce serait terriblement réducteur de s'arrêter à cela. Pour beaucoup de gamers, Lucasarts c'est, avant tout, un des concepteurs de 'point & click' les plus fameux du siècle passé.

Les Monkey Island, Day of the Tentacle, Loom, les Indiana Jones... Que de grands jeux, qui ont fait de LucasArts un des meilleurs développeurs de jeux vidéo des années 90.

Et le jeu que je teste aujourd'hui vient de ce studio-là, bien qu'il ne s'agisse pas d'un point & click. Sorti en 1998 sur PC, il se nomme Grim Fandango. Et lorsque le designer de Day of the Tentacle et Full Throttle se penche sur un nouveau jeu, on se tait, et on admire.


Sale temps pour les affaires...


Vous incarnez Manny Calavera, cadavre de son état, employé au DDM (Département des Morts) et chargé de guider les âmes des frais défunts vers le neuvième monde : l'au-delà. Hélas, les affaires marchent mal, et Manny galère à maintenir son quota de clients, nécessaire au gain de son ticket pour le paradis. Du coup, votre supérieur, Don Copal (à prononcer avec l'accent de De Niro) se tourne de plus en plus vers Domino Hurley, votre principal rival (qui ressemble à la version squelettique des affreux vendeurs de chez Surcouf, croisée avec un golden boy américain) qui lui, récupère tous les clients intéressants. Pourquoi une telle inégalité ? C'est ce que Manny va tenter de découvrir.



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Petite parenthèse concernant le boulot de Manny. Si un client "normal" se présente à lui (n'importe qui qui ne soit pas un vrai saint), ce dernier devra se taper un voyage de 4 ans à travers l'enfer pour gagner le paradis, seul avec un bâton équipé d'une boussole (l'Excelsior Plus). Si le client est un saint, il gagnera un voyage en train à bord du Neuf Express, qui l'amènera en 4 minutes au lieu de 4 ans.

On constatera aussi, lors de l'intro vraiment excellente, que l'argent avec lequel le défunt a été enterré peut lui servir pour obtenir une voiture de course ou la traversée sur un paquebot de luxe (bravo la morale !).

Il y a quelque chose de pourri au royaume des morts...

Bref, les affaires marchent mal pour Manny, il ne récupère que des clients sans intérêt, inaptes à l'aider à payer sa dette. Ce qu'il lui faudrait, c'est un saint, quelqu'un de bien, et bien mort... Mais c'est son rival, Domino Hurley, qui les récupère tous. N'en pouvant plus, Manny vole carrément un contrat à Domino, celui de Mercedès Colomar. Cette femme, c'est une sainte, une vraie, le genre à lire des histoires au chevet de petits lépreux, qui a vécu sa vie entière au service des autres sans se soucier de sa personne.


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Manny se frotte les mains mais... STUPEUR, il ne peut lui vendre le Neuf Express, alors qu'elle y a droit plus que tout autre. La sainte, bonne joueuse, s'en va directement à pied.

Et voilà Manny convoqué chez Don Copal, son boss, qui lui passe un savon incroyable pour sa bourde. Hélas, Mercedès est déjà partie, à la merci du premier démon venu. Manny, bien que culpabilisant, se fait enfermer, prêt à subir le sévice ultime, la mise à mort par germination (qui transforme un mort en pot de fleur ambulant).

A cette occasion, il fait la connaissance de Salvador Limonès, qui ne vit sa mort que pour démanteler le grand réseau de corruption qui régit actuellement le DDM, et qui le libère pour y avoir un espion. Manny cherchera donc à comprendre pourquoi il ne récupère que des clients affreux (et pourquoi la belle Mercedès, dite "Mèche", n'a pas eu droit à son Neuf Express), et voudra retrouver la belle.

Bien entendu, vous découvrirez vite que vos mésaventures n'ont rien à voir avec la malchance, mais avec une sombre machination qui gangrène et corrompt le monde des morts.

Je ne dévoilerai pas plus le scénario, laissant le plaisir de le faire à ceux qui voudraient tenter l'aventure eux-mêmes.

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Gaussons-nous de la mort !

Plus encore que dans tous les précédents jeux LucasArts (et pourtant c'était pas chose aisée), c'est son ambiance qui fait de Grim Fandango un vrai hit.

Le monde des morts forme un univers magistralement cohérent, à mi-chemin entre l'Amérique des années 50 (pour ses détectives à cigares, l'ambiance générale avec les secrétaires-espionnes en tailleur) et l'étrange Noël de Mr. Jack. Les personnages sont tous hyper charismatiques, que ce soit Manny, hilarant lorsqu'il s'équipe de sa faux et de ses échasses pour aller bosser, Glottis le démon mécano, Hector le Mans et sa tête de mafieux...

On est vite fixé, rien qu'à leur tête, sur les intentions de chaque personnage. Les méchants ont l'air méchant, les idiots ont l'air idiot, les gentils ont l'air gentil (la belle Mèche, malgré qu'elle ne soit qu'un tas d'os, est absolument craquante).

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On trouve aussi du Terry Gilliam (Brazil) dans ce jeu, avec le principe, déjà (un p'tit employé seul contre le système), et pas mal de références, comme le système de courrier (des cylindres propulsés pneumatiquement dans des réseaux de tuyauterie répandus partout dans la ville).

Et le tout bourré d'humour, bien sûr. Pas 5 minutes sans qu'une phrase lâchée par un perso ne fasse mouche, sans qu'une référence ne soit réduite en miettes (Manny qui range son costume de faucheuse dans son vestiaire). On savait rire en 1998 mônsieur, on se contentait pas de matter des videos de pandas péteurs sur Youtube.

Parce qu'en plus c'est beau ?


Bah oui, ça tranche pas mal avec les précédents jeux LucasArts ; même The Curse of Monkey Island (sorti tout juste un an plus tôt) a l'air laid à côté de ce jeu.

Fini les basses résolutions et les 256 couleurs, place à la technologie !

Grim Fandango est, disons-le, magnifique, et plus encore. Les personnages sont tout en 3D (si si), et se baladent dans des décors en 2D véritablement somptueux. Chaque personnage est un modèle de design, et toute l'architecture du jeu est à tomber à la renverse.

Niveau sonore, c'est tout simplement parfait.

Si la musique est grandiose (du jazz de l'époque, correspondant parfaitement à l'ambiance du titre), les parties bruitage et vocale ne sont pas en reste.



Chaque personnage dispose de son propre doubleur de talent. Et pour avoir joué à la VO et à la VF, je peux dire que les deux versions sont fabuleuses. Manny avec ses accents mafieux, Mèche, pour qui l'on vendrait son âme si ça pouvait sauver la sienne... Sans compter Glottis et ses remarques délirantes (Manny : Mais... c'était une voiture de fonction ! Glottis : bah oui, j'ai rajouté plein de fonctions, justement).

Ah mais c'est pas un point & click !

Je crée ce paragraphe pour bien souligner ce point. Bien que Grim Fandango soit dans la lignée directe des jeux d'aventure LucasArts, l'usage de la 3D renvoie la souris dans son carton.

Ainsi, le jeu se joue au clavier, avec une maniabilité à caméra fixe façon Resident Evil (ouh, la comparaison de merde). Et quand Manny passe à côté d'un objet ou d'un indice intéressant ? Bah, il tourne la tête, tout simplement, vers l'objet avec lequel il peut interagir. A vous de l'utiliser à bon escient.

A ce niveau-là, le joueur habitué aux point & click peut être inquiet... De la 3D ? Pas de souris ?

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Rassure-toi, ô homme de peu de foi, car LucasArts, c'pas des charlots, et ils savent bosser. Si les caméras ne sont pas toujours merveilleuses, il reste très rare qu'elles gênent véritablement. La maniabilité reste très précise et on ne perd pas ses marques, grâce à un inventaire magnifique, mais certes pas le plus clair que j'ai pu voir.

Tortueux et compliqué

Qui dit LucasArts et jeux d'aventure, dit énigmes parfois horribles.

Grim Fandango ne fait pas exception à la règle, et se rapproche fortement de Day of the Tentacle au niveau de la difficulté des énigmes. Ainsi, le jeu est exceptionnellement dur pour le non-initié, qui sera rebuté assez vite par tout cela.

Concernant les autres, qui sont déjà plus coutumiers du genre, Grim Fandango reste beaucoup moins frustrant que Day of the Tentacle, plus "logique" (fini les hamsters à congeler). Comme dans les Monkey Island, on ne perd pas, on ne meurt pas si l'on ne trouve pas la solution à une énigme ; tout au plus reste-t-on bloqué jusqu'à l'avoir résolue, ce qui nous donnera l'occasion de découvrir toutes les répliques et secrets délirants de ce jeu.

Comptez une bonne quarantaine d'heures pour en voir le bout.

Franchement, je leur tire mon chapeau, ce jeu est quasiment parfait. Je regretterai juste un inventaire pas hyper clair et une difficulté parfois mal dosée, mais c'est long, intéressant, magnifique, hyper drôle...

P'têtre le meilleur jeu de Lucas jamais sorti sur PC à mes yeux, et c'est peu dire. Allez hop la note suprême.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Lun Sep 20, 2021 10:11

Vous m'avez régalé avec vos tests, les gars !

Abysse, ta review de Jurassic Park est juste énorme, entièrement tournée vers tes ressentis de gamin, je vois trop que c'est. Tomber amoureux d'une ambiance, être obsédé et terrifié par un boss ultra puissant, apprendre à maîtriser le gameplay et à mémoriser les niveaux... Je trouve tes descriptions super précises.
Je ne connais pas du tout le jeu mais j'ai l'impression d'y avoir joué grâce à toi. J'ai vu sur Youtube que c'est un plateformer assez classique, finalement. Rien à voir avec celui de Super NES, que j'ai un peu testé, avec une partie en vue isométrique et l'autre en mode FPS (les parties les plus terrifiantes, d'ailleurs). J'aurais juste aimé que tu parles un peu de la musique. En tout cas, la musique de celui de Super NES, elle est juste légendaire.

Antarka, je trouve tes tests de mieux en mieux écrits et de mieux en mieux foutus ^^
Grim Fandango, j'avais complètement oublié son existence à celui-là. Pourtant il avait fait du bruit à sa sortie. Bon, comme j'y ai pas joué, logique que je ne m'en rappelle pas trop :P
En tout cas je vois à côté de quoi je suis passé avec ta review. C'est vrai que les jeux d'aventure Lucas Arts étaient vraiment stylés, à l'époque. Je connaissais plus ça que les jeux Star Wars en fait.

Blood (PC, 1997)

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Type de jeu

Day of the Dead multiplié par l’Exorciste, exponentielle Dracula, mais en beaucoup plus marrant.

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Premier contact

Je serais bien incapable d’expliquer pourquoi, mais je n’ai jamais été très fan des FPS. Ces jeux dans lesquels on ne voit que les bras et le flingue de notre avatar, en tirant sur tout ce qui bouge, là. J’ai bien eu ma période Counter Strike quand je squattais les cyber-cafés, mais c’était surtout pour faire comme tout le monde. Un peu de Half-Life par-ci, un peu plus de Duke Nukem par-là... rien qui ne m’ait convaincu d’investir des dizaines d’heures dedans. C’est mon meilleur pote qui m’a fait changer d’avis. Il avait reçu la démo de Blood via un magazine, sans doute. À l’inverse de Diablo qui nous a glacé le sang dès les premières secondes, on est plutôt morts plusieurs fois de rire devant ce titre unique en son genre.

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Retour sur expérience

Pourquoi Blood a-t-il attiré mon attention plus qu’un autre titre ? Facile ! Grâce à son univers ultra délirant fait d’hommes-poissons affamés, de prêtres satanistes armés de vieilles mitrailleuses, et de décors alliant grotesque et sanglant avec brio. On y incarne un genre de mort-vivant (je n’ai jamais su en vrai, mais il sort d’un sarcophage au début de l’histoire, donc ça doit être ça) qui doit défourailler tout un tas de démons et autres revenants (ses congénères du coup, à première vue). En plus d’être pas tout à fait normal, donc, le protagoniste semble à moitié fou, vu qu’il passe son temps à se faire des blagues à lui-même, et à jouer au foot avec des têtes de zombies. Plus il bute de monstres et de démons, plus il se bidonne ! Autre point qui rend Blood si attachant : l’arsenal que les créateurs nous mettent à disposition. On oublie les bazookas des concurrents comme Doom ou Quake (enfin il y a bien quelques armes classiques mais pas trop) ! Ici, on alterne entre une fourche, un pistolet à fusée éclairante, une poupée vaudou, ou encore un sceptre magique orné d’un crâne qui fixe la caméra de manière troublante. Du grand n’importe quoi, qui participe grandement à rendre ce jeu si jouissif.

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Flashback spécial ambiance

Malgré l’omniprésence de l’humour, la tension n’est pas en reste non plus. Certains bouts de niveaux font même carrément flipper, surtout lorsqu’on on s’enfuit d’une forêt hantée, à bout de forces, pour aller se planquer dans une cabane changée en salle de torture géante. Et quand une gargouille aux yeux globuleux apparaît de derrière en hurlant, on frise l’arrêt cardiaque. Et puis on se marre comme une baleine, parce que c’est drôle, mais aussi pour se donner une contenance devant les potes (ou même tout seul, en fait). Les niveaux alambiqués renferment de nombreux secrets qui apportent une touche de noirceur à l’ensemble : une cave pleine de victimes sacrifiées, un abattoir rempli de corps humains dépecés, des femmes dénudées, mutilées et pendues à tous les coins (pas beaucoup d’hommes par contre, on est vingt ans avant #MeToo, hein). C’est beaucoup mieux qu’un film d’horreur, surtout ceux de maintenant !

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Réécoute de la bande-son

La musique sublime à la perfection les joyeux environnements que nous avons le privilège d’explorer ; comptines d’enfants diaboliques, monastères où se déroulent des rituels pas très orthodoxes… on commence à comprendre le délire. Quoiqu’il en soit, la B.O. nous laisse une goutte de sueur sur le front en permanence. Elle aurait été composée par un vampire fou dans un vieux manoir de Transylvanie, que ça ne m’étonnerait pas. Toutes ces voix déformées, ces sons de cloche d’outre-tombe, cette arythmie chronique. Brrr ! Les frissons reviennent, rien que d’y penser.



Moment Nostalgie

Je venais de découvrir le jeu, chez mon meilleur copain, donc. Lui avait déjà fait ses armes sur la démo et avait promis de me montrer un truc de dingue, lorsqu’on débarquait sous un chapiteau de cirque : un genre de géant possédé, super dur à flinguer. Mais il n’apparaissait pas à chaque fois. Forcément, dès que je regardais, le monstre ne se pointait pas. Mon pote recommençait la partie en me promettant que le bestiau allait finir par montrer le bout de son énorme nez. Mais je n’avais vraiment pas de chance. En fait, le géant n’existait pas. Le gars se foutait de moi ! En même temps, c’était son passe-temps favori. Sa blague a duré plusieurs jours et j’ai mis du temps à ne plus tomber dedans. Mes neurones n’ont fonctionné à plein régime que vers mes seize ans, c’est pour ça.

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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Lun Sep 20, 2021 11:20

Marrant, je me rappelle avoir joué à la démo de ce jeu, mais pas de souvenirs du jeu.

Le premier FPS à m'avoir marqué c'était Dark Forces sur PC, à suivi Golden Eye sur N64, Half life en solo (je détestais Counter Strike), Kingpin (meconnu mais hallucinant) , Unreal Tournament, Soldier of Fortune et pour finir le premier Battlefield 1942 (dont je me tâte à faire une review).

Et y'en a un dont j'ai zappé le nom, sorti a peu près à la même époque que Blood (avant Quake II c'est sur, mais après Duke Nukem 3D), ambiance far-west, on pouvait exploser des poules au shotgun c'était rigolo.

Y'a d'autres FPS que j'ai aimé mais ceux la sont les plus emblématiques pour moi. Ensuite j'ai un peu lâché l'affaire, je crois pas avoir joué à un FPS plus récent que le premier Far Cry (classique mais ptain qu'est ce qu'il était beau).
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Paulemile le Lun Sep 20, 2021 13:02

Ca me dit très vaguement un truc, ta description, mais comme je l'ai dit, je suis une buse en FPS. Ce serait pas Redneck Rampage ? Sorti en 1997, ça se tiendrait. Y a un mec sur Reddit qui se pose la même question que toi, et le jeu est tombé dans les réponses ^^

Sinon Kingpin ça m'avait tenté aussi, en lisant les magazines de l'époque. Mais jamais joué. En 1999, je ne jouais déjà presque plus qu'à un ou deux jeux à la fois.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Mar Sep 21, 2021 12:36

Pas du tout, Redneck Rampage c'est en gros un clone de Duke Nukem, pas génial d'ailleurs.

Mais j'ai retrouvé celui dont je parlais, s'appelle Outlaw.

Lui : https://www.jeuxvideo.com/articles/0001 ... s-test.htm

Je m'attendais pas à trouver un test sur JV.COM. jeu très rigolo.


Édit : pour une fois je vais parler d'un jeu que j'aime pas.


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Début 1999 : rappel historique… la France est championne du monde de foot, Jospin encore premier ministre, et partout dans les cours de récré, les Pokémon cartonnent.

Et à des milliers de kilomètres de là, au Japon, deux hommes discutent autour de quelques bouteilles de saké.

Le premier est Satoshi Tajiri, créateur de la série qui se vendra à quasiment 350 millions d’exemplaires d’ici à 2020.

Le second est Hiroshi Yamauchi, homme d’affaire, président emblématique de Nintendo de 1949 à 2002, et donc encore en poste à l’époque des faits. C’est lui qui en aura fait l’entreprise qu’on connaît tous aujourd’hui.

17h30, début de l’apéro…

Hiroshi Yamauchi : Je ne comprend pas ! Ma 64 bits, elle est classe, elle a des jeux très beaux, et l’enfoiré de Sony il me met la misère. :(

Satoshi Tajiri : Je sais pas quoi te dire mon pote… Prends donc un verre !

Hiroshi Yamauchi : Merci. :) *glou glou*. Bon alors… je fais comment moi, pour que ma console elle se vende ?

Satoshi Tajiri : *glou glou* Bah, j’sais pas moi… Un Mario 64 2 ? Lécher les bottes de Square pour qu’ils reviennent ? Sortir un Metroid ? Un vrai jeu de baston ? Un vrai jeu de courses ?

Hiroshi Yamauchi : Je suis pas convaincu, moi *glou glou*. Regarde tes Poketrucs à toi, ça s’est bien vendu quand même… Mieux que le Zelda de ma console chérie. C’est bien que la qualité des jeux intéresse pas trop ces cons de joueurs !

Satoshi Tajiri : Ah bah ça, tu l’as dit… *glou glou*… Ah tiens, j’ai une idée ! Y’a qu’à sortir un Pokémon sur ta Nintendo 64 !

Hiroshi Yamauchi : Quoi ? Un vrai RPG sur ma console ? Ça ferait bizarre, non ? Un RPG sur N64 !

Satoshi Tajiri : Bah, on est pas obligé de faire un RPG, hein ; vu l’âge des joueurs, ils s’en foutent de toute façon !

Hiroshi Yamauchi : P’tain ouais, t’as raison, ressers-moi un verre et trinquons !

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17h50, quelques verres plus tard…

Hiroshi Yamauchi : *hips* Bon alors… Parlons d’ton jeu là, ça s’rait quoi en fait ?

Satoshi Tajiri : Je pensais à un jeu de cartes !

Hiroshi Yamauchi : Trop compliqué.

Satoshi Tajiri : Un hentai-game *hips* avec Sacha et Ondine qui…

Hiroshi Yamauchi
: Tu me le tireras à un exemplaire et tu me le réserves. HIPS ! Trouve autre chose pour le grand public.

Satoshi Tajiri : Heu… un safari-photo ?

Hiroshi Yamauchi : Roooh, faut quand même pas prendre les joueurs pour des cons (enfin, je la garde sous le coude quand même, cette idée). Ot’chose, sinon je te laisse pu boire de saké !

Satoshi Tajiri : ARGH NON ! Bon ok… Alors… On a qu’à prendre les RPG Pokémon, sans le côté RPG !

Hiroshi Yamauchi : Heing ?

Satoshi Tajiri : Bah ouais, on vire tout ce qui est carte, menus, quêtes, arènes, etc. et on laisse que les combats !

Hiroshi Yamauchi : …

Satoshi Tajiri : Me regarde pas comme ça, le vieux, je suis sûr que ça marcherait du tonnerre !

Hiroshi Yamauchi : Y’aurait… que les combats ? Rien d’autre ?

Satoshi Tajiri : Bah non, quand même… ressers-moi un coup, que j’y réfléchisse.


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18h15, une bouteille en moins

Satoshi Tajiri : Vas-y mon frère, ressers-moi encore, sois pas radin ! Bon j’voulais dire… qu’on aurait les 151 pokémons de mes jeux (bleu et rouge donc), et pi qu’on pourrait se battre avec sur la console de salon ! *hips*

Hiroshi Yamauchi : *hips* Tu m’as parlé d’un sytsème… d’un symetst… d’un truc là, pour qu’il y ait pas que ça dans le jeu.

Satoshi Tajiri : Ouais, en fait un prétexte hein, comme pour ton Mario Party (respect au fait !). Genre, des minis jeux avec Pikatchu et ses potes, où ils doivent nager le plus vite possible et manger des sushis au ketchup !

Hiroshi Yamauchi : Des sushis au… ??? Bon qu’importe… ouais, mais ça suffirait pour les zoueurs, là ? *hips*

Satoshi Tajiri : Bah ouais, sont cons les joueurs ! Suffira de mettre plein de fois le même mode sous des noms différents, avec quelques p’tits changements à chaque fois !

Hiroshi Yamauchi : Genre ! Tu m’intéresses là, dis m’en plus ! *hips*

Satoshi Tajiri : Bah, genre un mode avec du combat rapide pour pas se prendre la tête, un mode tournoi, des combats avec des équipes plus ou moins grosses, des coupes plus ou moins difficiles, genre avec des tranches de niveaux maximum (25, 50, 80 et 100).

Hiroshi Yamauchi : Mais… tu changerais jamais le système de combat ou le gameplay ?

Satoshi Tajiri : Bah non, pourquoi faire ?

Hiroshi Yamauchi : Tu vas _*hips* _vraiment garder les pokémons avec 4 attaques seulement, par équipe de 6, au tour par tour, avec leurs noms d’attaque ridicules ? Et un seul pokémon à la fois par combat ?

Satoshi Tajiri : Bah oué. :D *hips*

Hiroshi Yamauchi : Oh p’tain… T’ES TROP UN BOSS MEC ! J’TE KIFE GRAVE !

Satoshi Tajiri : Ouais, merci mon frère. *hips* Mais j’ai même d’autres idées !

Hiroshi Yamauchi : De kwé ? Mais *hips*… pas des trucs trop originaux, j’espère ?

Satoshi Tajiri : Houlà non, t’inquiète ! *hips*. J’pensais à un genre de Pokédex en 3D ou bien un genre de défilé de pokémons, façon mannequins !

Hiroshi Yamauchi : Par la casquette de Luigi, tu es un génie ! *hips*
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18h45, une autre bouteille de décédée…

Satoshi Tajiri : *hips* Bah mon frère, t’as l’air soucieux, là !

Hiroshi Yamauchi : Bah ouais… ma N64 se vend mal, j’ai peur que ton Pokémon ça suffise pas… Ça se vend bien sur Game Boy, mais sur console de salon ? Et puis bon, les joueurs pourront pas jouer avec leurs pokémons des versions Game Boy…

Satoshi Tajiri : Bah si, t’inquiète ! J’ai quelques notions de mécanique, j’t’ai rebricolé le super Game Boy de la SNES pour qu’il s’adapte au pad N64. On pourra non seulement jouer au jeu directement sur la télé, mais on pourra même transférer ses pokémons sur la cartouche du jeu N64 !

Hiroshi Yamauchi : Je t’aime mec ! *hips* T’es trop un génie ! Mais on pourra pas faire gagner de l’expérience aux pokémons alors ? *hips*

Satoshi Tajiri : Ouais merci, moi aussi je t’aime ! *hips*. Et hors de question pour l’expérience, c’est juste du combat, rien d’ots (et des minis jeux débiles, aussi)… *hips*… Bon, alors on a le contenu, et ça ressemblera à quoi alors ?

Hiroshi Yamauchi : Bah, j’veux que ce soit beau hein, comme ça on lui fout bien profond à Sony et ses gros pixels ! *hips* Et avec des belles animations et tout ! Des trucs tout colorés, et que tes bestioles y soient mignonnes, hein ! *hips* Déjà qu’avec ton système à la con on pourra jouer qu’à deux, faut bien exploiter un peu la console !

Satoshi Tajiri : Ouais, genre on sauve les apparences ! Trop fort le vieux ! *hips*

Hiroshi Yamauchi : Ouais et pi… *hips*… Y’aurait une musique de gamin avec un commentateur trop relou !

Satoshi Tajiri : Relou genre ?

Hiroshi Yamauchi : Bah, avec des commentaires trop pas adaptés… Genre Ratata qui fait une attaque mimi-queue et la voix hyper enjouée qui sort un « HOULALA, QUEL MATCH DE FOLIE MES ENFANTS ! ». T’vois le genre ! *hips*

Satoshi Tajiri : Ah ouais, okay, quand même… je note tout ça ! *hips* Bon ben, c’est presque fini, là !*hips* On rajoute ot chose ? Du contenu inédit ?

Hiroshi Yamauchi : Argh non, surtout pas, *hips* gardons ça pour les suites !

Satoshi Tajiri : Les suites ? Nié ? Bon okay, admettons… *hips* Chuis époustouflé Coco !

Hiroshi Yamauchi : Mec j’te dis, on est trop puissants, à nous les brouzoufs de ces crétins de joueurs !


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Quelques années plus tard…

Journaliste sexy : …première adaptation sur console de salon du phénomène Pokémon. Monsieur Yamauchi, c’est vous qui avez soutenu le projet Pokémon Stadium sur N64, vendu à près de 6 millions d’exemplaire, à quand même 80 euros la cartouche en moyenne… d’où tirez-vous des idées pareilles ?

Hiroshi Yamauchi : Le talent mon p’tit, le talent.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar ChrisToTheCrix le Mar Sep 21, 2021 13:41

Merci Antarka pour ce bon moment de rigolade ! Avec des dialogues évolutifs en fonction du nombre de verres/bouteilles descendus. C'est excellent !
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Many le Mar Sep 21, 2021 14:07

Antarka a écrit:Hiroshi Yamauchi : Bah, avec des commentaires trop pas adaptés… Genre Ratata qui fait une attaque mimi-queue et la voix hyper enjouée qui sort un « HOULALA, QUEL MATCH DE FOLIE MES ENFANTS ! ». T’vois le genre ! *hips*


Non là je suis désolé Antarka mais tu as perdu toute crédibilité...
Cette voix de commentateur c'est juste LA MEILLEURE CHOSE QUI SOIT ARRIVEE A LA LICENCE POKEMON EVER :mrgreen:
Absolument TOUTES ses répliques sont collectors, y a aucun débat à avoir !!!!!!!!!!!!!!

Et puis Pokémon Stadium c'est aussi le jeu qui nous apprend comment fait Doduo pour voler et ce qu'il y a sous Taupiqueur, donc c'est forcément bien.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Antarka le Mar Sep 21, 2021 19:26

Ah, j'ai totalement triché pour ce test, j'ai quasiment copié/collé (juste changer 2-3 phrases) celui que j'avais fait y'a plus de 10 ans pour un site de test de jeux rétro xD

https://emunova.net/nintendo-64/games/p ... s/antarka/
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar Xehanort le Mar Sep 21, 2021 19:39

En parlant de jeux Retro vous en pensez quoi de Diablo II ?
Que ton cœur soit la clé qui te guide.
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Re: Consoles et jeux rétros

Messagepar ChrisToTheCrix le Mar Sep 21, 2021 19:44

Bah en soit Antarka, t'as pas triché. T'as utilisé un truc que tu as toi même écrit ! Bon il y a + de 10 ans, certes, mais quand même ! :wink:
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