Bon, le temps de trouver un scan et je mets fin à vos questionnements.
EDIT: et le voici !!
Si j'avais su qu'une telle bêtise provoquerait un tel engouement, j'aurais utiliser de cette astuce promotionnelle plus tôt!
Bref, voici la suite avec quelques heures d'avance. Ne vous y habituez pas, vous seriez sûrement déçu !!
Chapitre deuxième : la jeune fille
L'entrepôt était parfaitement insonorisé, de sorte que de l'extérieur, nul n'aurait pu se douter de ce qui se tramait dans les sous-sols. Pourtant, chaque soir, il accueillait des centaines d'initiés venus prendre place dans l'anonymat des gradins obscures qui entouraient le ring, seule portion de l'immense salle à jouir d'un véritable éclairage ; c'est qu'il s'agissait évidemment du centre de toutes les attentions et qu'il convenait donc de le mettre en valeur.
Cette nuit-là, la tension était à son comble. La foule hurlait à qui mieux-mieux, d'aucuns exhortant le guerrier à se relever ou au contraire à abandonner, selon le combattant sur lequel ils avaient parié. Quant au décompte, il se poursuivait implacablement…
— …8 …9 …10 !! Vainqueur : Kakarottö !! annonça l'arbitre avec le ton enthousiaste des professionnels du spectacle.
Un concert de cris lui répondit tandis que le jeune garçon levait le poing fièrement en signe de victoire. Puis il descendit de l'estrade de combat d'un bond vif et se dirigea vers les coulisses dans un tonnerre d'acclamations pour rejoindre Rostän. Celui-ci l'attendait caché derrière ses éternelles lunettes de soleil rouges, un large sourire aux lèvres.
— Bien joué, gamin ! Ce gros balourd n'avait aucune chance !!
— Oui, je m'attendais à mieux. Sur le toit, tu m'as dit que je pourrai combattre des gens très forts, mais ils sont tous beaucoup trop faibles pour moi, répliqua Gokü en lui lançant un regard noir. Je ne progresse pas.
— T'inquiète, j'ai fait ce qu'il fallait. Viens, on va en causer dans la loge.
Ils s'enfoncèrent plus avant dans l'étroit corridor des coulisses, abandonnant les clameurs de la foule derrière eux tandis qu'un nouveau combat se préparait sur le ring. Très vite, ils eurent rejoint une petite chambre aux murs de couleur rouge, aménagée comme un petit salon. Rostän se laissa tomber sur un canapé moelleux qui menaça un instant de s'écrouler sous le poids du colosse. Puis il posa ses pieds sur la table de verre et sortit de sa poche une liasse de billets qu'il sépara en deux.
— Tiens ! Voilà ta part, annonça-t-il en tendant une des moitiés.
— Tu sais bien que je m'en fous. Ce que je veux, c'est combattre de puissants adversaires.
Pour la première fois depuis leur rencontre sur le toit d'une petite ville provinciale, Rostän retira ses lunettes et fixa Son Gokü d'un air grave. L'une de ses orbites contenait une perle d'argent, mais son œil valide exprimait une véritable inquiétude.
— Écoute-moi bien, gamin, parce que je ne te répéterai jamais ce que je vais te dire. Ce fric, tu vas l'accepter. Je sais bien que ton grand-père ne t'a jamais appris la valeur de l'argent, mais tu peux me croire, si tu le refuses aujourd'hui, tu le regretteras un jour. Allez, conclut-il en jetant la part de Gokü sur la table, prends-le !
Mais le jeune garçon ne bougea pas. Son regard d'une dureté implacable laissa soudain place à une expression vide. L'expression de Rostän passa de la gravité à l'inquiétude. Ces crises d'absence se faisaient de plus en plus fréquentes. La vacuité dans les yeux de Son Gokü lui rappelait celle du regard des poissons.
— Hey ! Ça va ?! Tu te sens bien ?
— Oui… Oui, ça va. J'ai… J'ai juste un peu faim, ça doit être mon combat, répondit le garçon en reprenant subitement conscience et en se massant le côté du crâne. Tu m'as dit que tu allais enfin me trouver un adversaire valable ?
Rostän soupira et remit ses lunettes avant de répondre.
— Ta série de victoires n'est pas passée inaperçue. Ta cote a énormément augmenté et tu as même attiré l'attention du seigneur Pilaf.
— Qui ?
— Le propriétaire des lieux. C'est lui qui organise les combats et il possède plusieurs établissements de ce genre. D'après ce que j'ai compris, il souhaiterait organiser une rencontre avec un mec de la capitale sud.
— Pff ! J'espère qu'il sera à niveau. Les derniers, j'ai dû me retenir pour ne pas les tuer en un coup. C'est vraiment ennuyeux, cette règle d'élimination en cas de mort…
— Tu devrais en avoir pour ton compte, cette fois. D'après ce qu'on raconte, ce Tën Shin Han est un combattant redoutable qui n'a jamais perdu un seul de ses combats.
* * *
— Vous… Vous êtes sûr que ça va marcher, maître ? demanda Son Gohän en sortant de sa maison, un morceau d'étoffe à la main.
— Oui, le flair de la tortue-limière est sans pareil. Elle pourrait retrouver n'importe qui, n'importe où. Tu as trouvé le Gî ?
— Oui, oui, le voilà, confirma Gohän en tendant la tenue de son petit-fils à son maître.
Mutën Roshi s'approcha de la tortue qu'il avait invoquée tantôt et lui tendit le costume qu'elle huma d'un air sérieux.
— Allez, trouve-nous celui dont tu sens l'odeur !! Va, tortue-limière, file comme le vent !! ordonna le vieux maître en tendant son bâton en direction de l'animal dans un geste autoritaire.
Celle-ci tourna son regard en direction de l'est et s'élança dans cette direction aussi vite que le lui permettaient ses capacité, c'est-à-dire très, très, TRÈS lentement. Non, encore plus lentement que ça. Oui, voilà, à un rythme si ridicule qu'il aurait fallu plus d'un chapitre de manga pour la voir traverser pleinement le décor d'une case en plan rapproché.
Les deux vieillards la regardèrent passer devant eux d'un air dépité. Ses efforts et sa bonne volonté étaient visibles, mais également pitoyables. Deux minutes plus tard, elle avait à peine parcourut trois mètres.
— Vraiment, maître, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution… commenta Gohän, une large goutte de sueur suintant sur sa tempe.
Au même instant, la quiétude du mont Paozü fut troublée par un vrombissement inhabituel qui attira l'attention des deux combattants. Son Gohän ouvrit des yeux ronds : cela faisait des années qu'il n'avait pas vu un tel phénomène se produire près de chez lui : une voiture approchait sur la route.
Elle avala rapidement la distance qui la séparait d'eux et s'arrêta brusquement à quelques mètres en soulevant un nuage de poussière. Puis, la portière s'ouvrit pour laisser sortir deux longues jambes dénudées surmontées d'une jupette courte, avant que n'apparaissent un buste et un visage d'ange. Ils appartenaient àune jeune adolescente aux cheveux verts soigneusement coiffés.
Le sang des deux hommes ne fit qu'un tour et bouillonna dans leurs veines. Tous deux n'avaient plus vu une femme en chair et en os depuis de nombreuses années, et celle-ci n'aurait laissé aucun mâle indifférent. Ils voulurent parler mais les mots s'emmêlèrent dans leur esprit et c'est donc la nouvelle arrivante qui prit la parole la première, dans un grand sourire charmeur :
— Excusez-moi, vous allez peut-être pouvoir me renseigner…
Mutën ne comprit pas vraiment ce qu'elle disait, ni ce que répondait son ancien élève tant il était accaparé par les formes sensuelles de la jeune fille. Il était absolument incapable de fixer son attention sur autre chose que ces interminables jambes, cette poitrine rebondie et ferme ou les expressions gracieuses de son visage. Il ne réalisa même pas qu'elle avait suivi Son Gohän à l'intérieur de sa maison et qu'il les y avait accompagnés dans un état proche de l'hypnose.
Il ne reprit vraiment ses esprits que lorsque Son Gohän s'exclama :
— Je ne comprends pas ! Je suis pourtant sûr qu'elle se trouvait là.
— C'est d'autant plus étrange que le radar m'indique qu'une boule se trouve bel et bien dans cette pièce, précisa la jeune fille. Il semblerait que… Mais oui ! Ce vieil homme la porte autour du cou ! Regardez !!
— Je ne suis pas si vieux ! grogna l'intéressé. D'ailleurs…
— C'est fantastique ! le coupa Son Gohän. Ça signifie que Gokü a dû emporter la mienne ! Et donc que le radar de cette jeune fille peut nous permettre de le retrouver ! Mademoiselle, je pense que nous allons pouvoir nous entendre. Comment avez-vous dit que vous vous appeliez ?
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PS: a priori la suite dans deux semaines