@xela26 :
CHAPITRE 5
La ruse du Serpent
Raditz arriva à son vaisseau.
Utilisant ce qui ressemblait à une clé, il ouvrit la capsule et s'y rendit un court instant avant de ressortir avec un nouveau Scouter. Il le plaça au niveau de son œil gauche et l'alluma en s'éloignant.
Aussitôt, des puissances furent identifiées : elles étaient à quelques mètres de lui, au nombre de cinq. Raditz décida de les ignorer, poursuivant sa route en ralentissant cependant, concentré sur son Scouter à la recherche d'une forte concentration d'individus à éradiquer, quand soudain, une flèche venant du sol passa juste devant son nez.
Raditz atterrit, curieux...
DOTON - Kekkai Dorōdōmu
* Hein ? pensa le Saiya-jin tandis qu'une énorme motte de terre semblait jaillir du sol jusqu'à l'entourer complètement, le plongeant aussitôt dans le noir.
*Il s'approcha d'un des murs et frappa dedans, le faisant exploser. Un jeune homme épais se trouvait juste derrière.
– 121 unités, lut Raditz en adressant un sourire sadique à son agresseur.
– Bon sang, s'exclama un individu à trois paires de bras, dissimulé par des arbres proches.
Il vient de briser la geôle de terre de Jirōbō en un coup...
– La ferme, Kidōmaru, murmura sa voisine, une jeune fille aux cheveux roses maintenus par un chapeau avec bandages.
Ce gros est naze.Elle fixait néanmoins le guerrier avec sérieux.
– Et toi, Tayuya, tu es une écervelée, grogna un individu à deux têtes.
Ce type est vraiment fort.
– On ferait mieux d'être sérieux tout de suite, Sakon, murmura la tête arrière.
– Tu as raison, Ukon.Soudain, des motifs sombres se répandirent sur tout son corps, tels des tatouages en mouvement.
Au même moment, Jirōbō avait fait pareil.
– Ohoh, se réjouit Raditz,
138 unités, mais c'est qu'il cache bien son jeu le gros.Les quatre autres se jetèrent un regard. Tous avaient évolué dans une forme comparable.
– Le sceau maudit de niveau 1 ne suffira pas...Il changèrent alors d'apparence. Leur peau brunit et leurs yeux jaunirent, tandis que d'épaisses cornes poussaient sur leurs têtes, leur donnant davantage l'allure de démons.
– 174 unités ? remarqua le guerrier face à son adversaire.
J'ai jamais vu un porc aussi fort. Viens là que je te bouffe, aujourd'hui c'est steak saignant !Jirōbō fronça les sourcils, tendu et énervé.
– Ma force est décuplée sous cette forme, annonça-t-il fièrement.
On va voir ce que tu vaux !Il fonça sur Raditz, poing droit fermé, et lui balança une énorme manchette en pleine face.
Le Saiya-jin n'esquiva pas. Gardant ses bras croisés, il se contenta d'ouvrir la bouche dans laquelle vint taper à pleine puissance le poing armé du monstrueux ninja. Ce dernier, qui pensait que le coup avait fait mouche, se rendit compte avec horreur que non seulement son adversaire n'avait pas bougé d'un pouce, mais qu'en plus il venait de lui attraper le bras avec ses dents. Raditz, la bouche pleine, lui fit un clin d'oeil, posa une main sur son épaule et, d'un mouvement vif du cou, lui arracha son bras avec une facilité déconcertante, ne laissant de son membre sur son corps qu'un bout d'os à l'air libre.
Jirōbō mit une fraction de seconde à réaliser l'horreur de la scène, avant de s'effondrer de souffrance, de peine et de terreur tandis que de son épaule jaillissait du sang à haute dose. Il implora Raditz, le regard épouvanté en sachant son bras perdu à jamais, à genoux devant lui. Mais ce dernier, impitoyable, le membre de son agresseur toujours dans la bouche, posa à présent sa main sur son trapèze gauche, lui attrapa son deuxième bras et se déplaça d'un mouvement vif derrière lui. Il força ainsi l'épaule à effectuer un mouvement en arrière, totalement contraire à ce qu'autorisait l'anatomie humaine. Le deuxième membre ne résista pas à cette force démentielle et s'arracha dans un craquement sinistre que ses coéquipiers entendirent distinctement. Son cri déchira l'atmosphère, tandis que son corps sans bras s'écroulait pathétiquement dans l'herbe verte qui devint rapidement écarlate.
Dans le repaire sombre d'Orochimaru, celui-ci était captivé par ce spectacle que lui offrait une caméra. Sa longue langue fit le tour de ses lèvres, lui donnant l'air d'être affamé à la vue du Saiya-jin dévorant alors d'un mouvement sec le biceps droit de son adversaire.
– Orochimaru-sama, s'inquiéta Kabuto,
c'est du suicide, même au niveau 2 du sceau maudit, Jirōbō ne fait absolument pas le poids.
– Tout est calculé, répliqua son maître dans un nouveau rictus.
– Les trois autres, c'est à vous, poursuivit le subordonné dans la radio.
Il jeta un œil à son maître, passionné par le combat.
* Il envoie ses meilleurs disciples se faire tuer sans la moindre émotion... *Les trois autres n'hésitèrent pas. Ils étaient à présent conscients de la force du monstre et ne comptaient pas le prendre à la légère. Ils avaient une mission qu'ils devaient respecter.
– Encore mieux, se réjouit Raditz.
Mais ça reste assez faible.Kidōmaru tira des flèches et envoya une multitude d'araignées sur Raditz. Au même moment, Sakon et Ukon se divisèrent, fonçant vers lui de part et d'autres. Tayuya profita de cette agitation pour invoquer trois monstres aux yeux bandés d'une dizaine de mètres chacun, armés de massues ou de leurs poings trapus ; elle sortit une flûte et joua d'un air qui sembla pousser les créatures à lui obéir et se jeter soudainement sur son adversaire.
– J'espère que vous avez prévu mieux que ça, murmura Raditz, arrêtant d'une main les trois attaques simultanées des titans qu'il envoya valser sur plusieurs mètres d'un revers de son bras.
Les trois coéquipiers se lancèrent un bref regard, se rendant compte avec inquiétude de l'ampleur de la force du terrible guerrier. Mais il était à présent trop tard pour reculer.
– À toi, poursuivit Kabuto dans la radio.
Raditz, occupé avec les trois autres – mais absolument pas mis en difficulté – ne s'attarda pas spécialement sur le dernier arrivant que son Scouter affichait mais dû admettre qu'il était plutôt fort pour son monde : son niveau de puissance était comparable à celui de Kakashi, l'un des plus puissants ninjas qu'il eût rencontré dans ce monde.
Kidōmaru lança une multitude de flèches reliées à des fils de Chraka qui l'encerclèrent. Ukon profita de cette baisse de l'angle mort de Raditz pour se placer derrière lui mais Sakon aurait juré voir le regard de leur adversaire le suivre une fraction de seconde. Cependant, le guerrier ne sembla pas réagir, et celui qui avait pu se placer derrière lui profita de cette inattention pour lui foncer dessus et se mettre à son contact. Raditz se retourna alors, surpris.
– Qu'est-ce que tu fous, Ukon ! hurla Sakon, désespéré, voyant l'autre peiner.
Pénètre vite dans son corps !
– Impossible ! s'étrangla celui-ci.
Il est... trop fort... !Raditz, ayant suivi d'un oeil amusé la conversation des deux frères, éclata alors d'un rire sadique qui ne présageait rien de bon...
– T'as l'air d'avoir un pouvoir marrant, toi, murmura-t-il à Ukon.
À mon tour d'essayer !Sans même laisser à son adversaire le temps de réagir, il planta son bras dans sa poitrine.
– Ouais ! s'écria Raditz.
J'ai réussi !Ukon, choqué, ne comprit pas tout de suite, se demandant s'il avait réussi à utiliser son pouvoir, avant d'être submergé par une souffrance telle que tout son corps semblait hurler. Le monstrueux combattant n'avait pas utilisé de pouvoir de pénétration corporelle : il lui avait transpercé le corps ! Mais ce n'était pas fini : Raditz eut un grognement de plaisir sadique et comprima son coeur avec sa paume. Ukon lâcha un hocket abominable et cracha un filet de sang sur le visage de son bourreau, dont l'allure devint si terrifiante que cela termina de faire perdre connaissance à sa jeune victime qui, après un dernier spasme, s'étouffa dans son propre sang.
Sakon, choqué par cette vision, sentit ses jambes trembler mais déjà Raditz tournait sa face couverte d'hémoglobine dans sa direction.
– Je te le rends ! hurla soudain l'impitoyable guerrier en lui lançant à pleine puissance le corps sans vie de Ukon.
Il y eut un terrible bruit indiquant le passage du mur du son par le cadavre qui percuta Sakon de plein fouet. La vitesse du lancer était telle qu'il fut propulsé en une fraction de seconde sur des centaines de mètres, suivi par le lointain son grave du frottement des corps dans l'atmosphère qui fut rapidement rompu par le bruit sourd d'un impact.
Kidōmaru et Tayuya, épouvantés, restèrent silencieux. Rien n'aurait pu leur faire croire qu'un tel monstre pouvait exister. Leur mission était bien lointaine pour eux ; à présent, seule la survie comptait, une survie difficile à imaginer après une telle scène de domination sadique. Le guerrier était dans une toute autre dimension...
Teshi Sendan
Soudain, un son trancha net ce silence de mort. Raditz, d'un mouvement vif, leva la main et attrapa des projectiles en plein vol.
* Des os ? remarqua-t-il avec surprise.
*Mais déjà, derrière lui, un nouvel individu, un jeune homme aux longs cheveux blancs séparés d'une raie en zigzag, fixait le Saiya-jin tel un prédateur attaquant sa proie de ses vifs yeux verts. Son visage, marqué de deux points rouges au dessus des sourcils ainsi que d'épais traits de la même couleur sous les yeux, était également recouvert de tâches plus sombres émanant de son torse, signe qu'il avait déjà activé le sceau maudit de niveau un.
– Kimimaro... balbutia Tayuya, n'ayant jamais ressenti tant de bonheur à voir apparaître celui qu'elle craignait tant...
Raditz se retourna et vit, à sa grande surprise, son nouvel assaillant extraire à la main sa colonne vertébrale de son corps.
Tenssenka no Maï
* Il a quoi ce type ? *Surpris, il n'esquiva ni ne contra l'offensive de Kimimaro qui l'enroula de sa bien étrange arme corporelle.
* 226 unités ! lut ce dernier.
Non... *Kimimaro venait en effet de passer au niveau 2 du sceau maudit, comme les autres.
*285 unités ! *Le jeune homme, s'apparentant désormais plus à un démon, fonça à pleine vitesse sur Raditz qui reconnut qu'il n'était pas aussi lent que les autres. Alors que le Saiya-jin, fasciné par les capacités étranges de son adversaire, s'apprêtait à le terminer une bonne fois pour toutes, il le vit s'arrêter à bonne distance et planter ses mains dans le sol.
Sawarabi no Maï
* Qu'est-ce que... pensa Kidōmaru, comprenant avec horreur en même temps que Tayuya ce qui allait suivre.
*Une multitude d'ossements géants et tranchants sortirent soudainement de terre, à une vitesse telle qu'il empala les deux survivants à l'offensive de Raditz. Tayuya, un os de plusieurs mètres lui sortant par sa bouche ensanglantée en la faisant pendre dans le vide, eut une dernière pensée pour son redoutable tueur.
* Kimimaro... Pourquoi ? *Mais ce dernier, ensevelit sous la masse d'ossements qui recouvraient le terrain, se fichait totalement des dégâts collatéraux de sa technique. Il était concentré sur sa cible uniquement.
Raditz devait admettre que cette attaque l'avait prise de court. Certes, cet étrange ninja n'était pas un réel danger pour lui, mais il se débrouillait bien et parvenait à retarder son funeste destin bien mieux que les deux autres.
– Tuer tes coéquipiers pour m'atteindre, murmura-t-il, volant au dessus de cette immense forêt d'ossements.
Tu es déterminé et impitoyable... Ce sont des qualités intéressantes. Dis-moi, que dirais-tu de servir Freezer-sama ?
– Mon seul maître est... commença alors une voix.
Raditz regarda autour de lui, ayant du mal à identifier son origine. Son Scouter semblait indiquer sa présence dans les os.
– ... Orochimaru-sama, poursuivit la voix dans son dos.
Raditz se retourna, faisant face à l'offensive traître de l'étrange humain dont le bras droit semblait avoir fusionné avec une épaisse pique osseuse qu'il lui envoya dessus à pleine puissance. Mais le Saiya-jin, ennuyé par ces attaques répétitives, lui attrapa d'un mouvement véloce la pointe de son arme, l'arrêtant net dans sa paume sous le regard surpris de Kimimaro. Ce dernier se reprit cependant immédiatement, utilisant son bras gauche libre pour frapper Raditz au flanc dans ce qui ressemblait à une ultime tentative d'abattre le monstre. Le Saiya-jin éclata de rire et le laissa faire. Le coup n'eut, évidemment, aucun effet sur le puissant corps du guerrier.
– Tel est ton dernier coup ? Pitoyable... Permets-moi de te rendre la pareille !Alors, Raditz arma son poing et, sous le regard impuissant de son jeune adversaire, lui envoya exactement la même frappe. La force ne fut cependant pas du tout la même et Kimimaro fut propulsé à pleine vitesse dans sa propre forêt d'ossements. Raditz analysa son Scouter, voyant le nombre d'unités de sa nouvelle victime chuter. En s'envolant plus en hauteur, il put voir les restes de son oeuvre : le pauvre garçon gisait au milieu de ses os. Le choc était tel que même ses cotes sortaient de son thorax.
– Quelle ironie, de crever dans ses propres ossements ! lui hurla Raditz avant de s'éloigner d'un vol rapide.
* C'était pas mal, pensa-t-il.
On dirait que je commence à être connu ici, pour que certains tentent leur chance en m'attaquant sans prévenir. Je ferais mieux d'accélérer le rythme... *Mais le jour se couchait, et le Scouter s'alarma. C'était la fameuse alerte des Saiya-jin : la Lune de cette planète serait pleine ce soir. Raditz, ne voulant pas se laisser aller à la folie et préférant savourer chaque destruction, décida de passer la nuit dans une grotte.
Il en trouva une à quelques dizaines de kilomètres de là et s'endormit rapidement.
~~~
Pendant le sommeil du monstre, un serpent se faufilait parmi les méandres de cette nuit illuminée. Ses intentions étaient obscures mais son chemin tout tracé. Seul l'intéressait son objectif...
Le redoutable guerrier, plongé dans un énième rêve de gloire intergalactique, ignorait qu'une cuisante défaite se préparait dans son dos...
Plongé au milieu de son propre cimetière d'ossements, Kimimaro, agonisant, regardait la Lune avec émotion.
* C'est... si loin... si beau... *
– Il est... toujours en vie... siffla une voix à proximité.
Kimimaro n'eut pas à tourner la tête – il en était, à vrai dire, incapable – mais sut tout de suite de qui il s'agissait. Lorsque le visage reptilien de son maître fut visible devant la Lune, le jeune garçon n'en resta pas moins émerveillé.
– Orochimaru-sama... Je suis... désolé...
* Je vois, pensa le terrifiant individu aux longs cheveux noirs et lisses.
Il a utilisé son ultime défense à travers ses os... *
– Même si tu as perdu, tu as accompli ta mission. Tu es mon plus grand succès.
– Je... murmura le garçon agonisant, dont l'émotion faisait briller ses yeux avec peut-être plus d'éclat encore que l'astre qu'il ne pouvait plus voir.
– C'est pourquoi... J'ai décidé de te laisser une seconde chance. Ton corps n'est pas encore au point, tu es faible et malade, mais Kabuto va te soigner.Kimimaro ressentait un étrange sentiment de soulagement malgré ses terribles douleurs. Il comprit que Kabuto lui administrait les premiers soins, à l'aide de techniques de guérison par le Chakra.
– Si tu survis, je veux que tu le suives. En mon absence, obéis-lui comme s'il était moi.
– En votre absence ? s'étonna le garçon.
Mais... où allez-vous ?
– Loin, répondit Orochimaru d'une voix pleine de mystère et – étonnamment – d'émotion.
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La nuit fut particulièrement agitée, mais le soleil se leva enfin, noyant dans sa douce chaleur les complots des ténèbres...
Raditz fut réveillé à l'aube par une voix.
– Raditz ! hurlait-on.
Qu'est-ce que tu fous, t'as déjà fini ?Raditz reconnaissait cette voix. C'était celle de Nappa.
– Nappa ? murmura-t-il, regardant autour de lui d'un air surpris.
Il comprit alors que la voix venait de son Scouter.
– De quoi tu parles ? demanda-t-il alors, en réponse à son partenaire.
– Pourquoi tu t'en vas ? fit depuis son vaisseau le gros Saiya-jin.
J'étais en train de partir te rejoindre, j'allais entrer en état de stase quand j'ai vu que tu quittais la planète... Me dis pas que t'as déjà fini ?
– Hein ? Quoi ? s'étonna Raditz.
Non... Attends...Se relevant brusquement avec un doute soudain, il chercha la clé de son vaisseau.
Elle avait disparu. Son cœur fit un bond.
– Bordel ! s'exclama le guerrier.
Où est passée cette foutue clé ?!Pourtant, il avait configuré son Scouter pour être réveillé en cas d'intrusion...
Il se remémora alors la scène de la veille : des ninjas l'avaient attaqué. Un combat plutôt bref avait suivi. Mais l'arrivée d'un individu aux pouvoirs étranges avait quelque peu rallongé le combat. Ils étaient tous morts mais Raditz ne s'était pas attardé sur eux. L'image du dernier coup du plus puissant des cinq lui revint alors en tête : un coup inutile, faible, porté contre son flanc... Il lui avait volé sa clé !
– ENFOIRÉS DE GOSSES ! hurla Raditz, comprenant soudain.
Il se dirigea à toute vitesse en direction du lieu où il avait atterri sur cette planète. C'est sans surprise qu'il n'y trouva pas son vaisseau.
– BORDEL !
– Tu t'es fait voler ton vaisseau ? s'exclama Nappa.
– Quel idiot tu fais, fit la voix de Vegeta, à présent seul sur la planète qu'il occupait.
– Je confirme, siffla une quatrième voix.
Raditz, Nappa et Vegeta eurent la même réaction de surprise. Leur moyen de communication interne n'était censé concerner que leur équipe de trois.
– Et qui es-tu ? demanda Vegeta.
– Mon nom est Orochimaru, répondit son interlocuteur improvisé.
Vous devriez faire plus attention à vos affaires...
– Pff, répliqua le prince des Saiya-jin d'un air indifférent.
– C'est toi qui m'as volé mon vaisseau ?! s'exclama Raditz.
– Tu ne sembles pas aussi vif pour comprendre les choses que pour te battre, ironisa le mystérieux ninja de sa voix arrogante.
– Hein ? s'exclama Nappa.
– ...– T'ES MORT ! hurla Raditz.
Descends de là tout de suite, j'vais t'arracher la tête, enfoiré !
– Tu devrais me montrer davantage de respect, murmura Orochimaru.
Je doute que tu sois en position de proférer des menaces...Vegeta ricana.
– Raditz, espèce d'amateur !
– T'inquiète pas, Raditz, le rassura Nappa.
Je vais venir te chercher. On retrouvera ce salopard, t'auras ta vengeance. En attendant, reste sur cette planète.
– Je doute qu'il ait le choix... intervint de nouveau Orochimaru, plus provocateur que jamais.
Nombre d'insultes et de menaces fusèrent après sa réplique cinglante.
Vegeta éclata de rire.
– C'est assez amusant, reconnut le prince des Saiya-jin.
Mais tu ne sais pas dans quoi tu t'engouffres en t'emparant d'un de nos vaisseaux de l'armée de Freezer.
– Je vous retourne la politesse, siffla Orochimaru d'un ton dans lequel la menace était évidente.
Il y eut un bref silence.
– Ahahah ! s'exclama Vegeta.
Tu as su capter mon attention.La conversation prit rapidement fin.
Raditz frappa du point sur le sol, rageur, générant un séisme extraordinaire qui pulvérisa totalement la roche sur des dizaines de mètres.
Il était coincé sur cette planète pendant au moins des mois, jusqu'à ce que Nappa vienne à son secours. Vegeta le prenait une fois de plus pour un amateur... Il n'osait pas penser à la réaction de Freezer si celui-ci apprenait qu'il s'était fait voler un vaisseau. Il espérait que cela n'irait pas jusqu'à ses oreilles...
En attendant, il ne pourrait même pas générer trop de destruction sur ce monde. Rester sur cette planète pendant des mois lui imposerait de la maintenir viable pendant ce laps de temps.
Raditz soupira. Il allait devoir vivre comme un habitant de ce monde...
Cette situation l'exaspérait, mais quelque part au fond de lui, il trouvait le défi intéressant.
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En plein vide intersidéral, le serpent qui jusqu'alors rampait à même le sol partait dorénavant à la conquête de l'espace.
* Intéressant, pensa Orochimaru, étudiant les fonctionnalités de sa petite navette.
Leur technologie est particulièrement avancée pour des êtres d'apparence si primitive. L'hyper-propulsion du vaisseau courbe l'espace-temps pour réduire la distance entre deux points ; c'est un principe comparable aux techniques spatio-temporelles, et qu'ils utilisent également pour la communication... *Bien que fasciné, il restait toutefois concerné par les événements. Après avoir vu Jiraiya se faire écraser, il s'était résolu à modifier ses plans initiaux. En effet, il avait vu en Raditz un futur réceptacle de taille pour son corps. Mais Orochimaru était bien placé pour savoir que sa puissance, si elle était clairement parmi les plus grandes de la région de Konoha, ne serait pas suffisante pour s'emparer du corps d'individus trop forts pour lui. Le temps jouait contre lui... Et il était évident qu'avec le redoutable guerrier de l'espace sur sa planète natale, le serpent n'aurait pas pu jouir bien longtemps de son immortalité...
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Raditz utilisa son Scouter pour rechercher le point qu'il avait enregistré dans son réseau. En arrivant sur cette planète, il avait été intrigué par le potentiel caché de certains jeunes enfants, dont un en particulier... Puisqu'il était coincé sur cette planète pendant un moment avant l'arrivée de Nappa, il pourrait toutefois sortir la tête haute s'il était accompagné de jeunes enfants soldats pour l'armée de Freezer.
Il trouva le point recherché, bien plus au Nord de sa position...
– C'est parti, j'arrive, Naruto... !