Chroniques de la Famille Cold

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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Jeu Mars 06, 2025 23:14

Encore un très bon chapitre et je sens comme une pointe de favoritisme envers Cold ! :P

En tout cas, il fait parti des nihiliens les plus matures et les plus aboutis, bien plus que ses fils. L'âge, sans doute. Il est fidèle à lui-même et tenace au possible, seule une torture horrible et quasi permanente l'a fait céder. J'ai beaucoup aimé ses échanges avec son petit-fils qui, en termes d’âge pour un nihilien, n'est encore qu'un très jeune enfant. De sympathiques échanges mesurés dans l'ensemble, c'était agréable à suivre.
C'était cool d'avoir un petit peu de background sur la vie de Cold.

D'ailleurs, et malgré ta réponse, il gagne en puissance. Peut-être qu'il va devenir ingérable, à terme. Ou pas, on verra bien.

J'aime bien ton Goku, un personnage pas forcément si évident que ça a géré. Trop facile de le rendre très sérieux, trop facile d'en faire un obsédé du combat un peu idiot. Là, il est cool, sérieux mais amical, une belle réussite.

En gros, j'aime bien plus ces retrouvailles que celles avec le paternel ou l'oncle. Curieux de voir comment ça va évoluer pour la suite !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Mars 17, 2025 20:58

Hello Tonay !

Tonay a écrit:je sens comme une pointe de favoritisme envers Cold !

Eh bien disons que son nom est dans le titre quand même... mais non, c'est pas juste du favoritisme, je pense que ma logique se tient quant à sa résistance à la pression d'Aurielle :p

Tonay a écrit:J'aime bien ton Goku, un personnage pas forcément si évident que ça a géré. Trop facile de le rendre très sérieux, trop facile d'en faire un obsédé du combat un peu idiot. Là, il est cool, sérieux mais amical, une belle réussite.

On en a déjà un peu parlé, mais merci encore ! Goku est un personnage étonnamment difficile à appréhender donc j'ai essayé de lui rester le plus fidèle possible considérant le contexte, j'espère que ça va continuer dans cette voie !

Tonay a écrit:En gros, j'aime bien plus ces retrouvailles que celles avec le paternel ou l'oncle. Curieux de voir comment ça va évoluer pour la suite !

Sans doute parce qu'il s'agit de vraies retrouvailles, là où Kalta n'avait jamais connu Freezer ^^

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Chapitre 75 : Bataille des concepts


Il connaissait bien cette salle, pour l’avoir visité des centaines de fois, peut-être des milliers. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, mais elle était toujours identique à son souvenir. Un peu trop en fait.

Les rayonnages de livres s’étalaient juste un peu trop loin. Les derniers étages étaient flous et trop hauts, comme lorsque les lignes s’allongeaient à la périphérie de la vision. Le labyrinthe formé était vaste. Plus grand encore que dans ses souvenirs d’enfance, quand tout paraissait grand. Quand il se penchait sur les tranches des ouvrages accumulés, certains titres étaient parfaitement visibles, gravés dans sa mémoire, mais les autres n’étaient que des gribouillis incompréhensibles. Et ils se répétaient à l’infinis. La même structure de livre entassés, alignée encore et encore pour donner l’illusion d’une bibliothèque complète.
Même le paysage qu’il pouvait voir par la fenêtre proche n’était pas le bon. C’était bien les plaines de Nihila, mais il distinguait le palais de Frost, dans le lointain. Un palais sur lequel le manoir de son père n’avait jamais eu une vue aussi prenante.

C’est une construction de mon esprit. Un assemblage de souvenirs. Un collage d’enfant.

« Vous savez que vous n’avez pas besoin de ces artifices, si vous désirez me parler ? lança-t-il dans le vent. »

Cold attrapa un des ouvrages qui s’étalait devant lui. Un de ceux dont le titre était incompréhensible. Il ouvrit les pages de granit, mais ne vit rien de plus que du vide. Comme il n’entendait toujours aucune réponse, il se retourna.

Elle était là.

Aurielle. La Makaïoshin. Elle était toujours une silhouette floue dans son esprit. L’ombre d’une femme aux longs cheveux, mais il y avait une chose qui ne changeait jamais et qui était parfaitement net. Ses yeux. Des billes noires, au centre desquelles deux iris rouges le fixaient avec la même intensité. Des iris qui pourraient paraître similaires aux siens, mais dont le rouge était plus sombre et qui étaient animés par une colère qui n’avait rien de nihilienne.
La prétendue déesse n’était pas contente de lui.

« Nous avions un accord, gronda sa voix, autant dans son esprit que dans la pièce où ils se trouvaient.
- Pas exactement, corrigea-t-il. »

Cold fit mine de se détourner pour reposer le livre inutile. Un pic de douleur vrilla violemment son esprit. Comme si un insecte remontait le long de sa colonne vertébrale pour grignoter son cerveau. Son corps se tordit en réflexe et laissa tomber l’ouvrage. Il mit un genou à terre, haletant.

« Je t’ai ordonné de le tuer !
- Et je le ferais.
- Pas de négocier !
- Je devais m’assurer que…
- Ne discutes pas mes ordres ! »

A nouveau, la douleur tordit son corps. Ce n’était qu’une illusion, comme tout cet endroit, comme cette conversation. Aurielle n’était pas vraiment là. Lui non plus.
Le savoir ne rendait pas l’opération plus facile, mais à mesure que la douleur pulsait dans son crâne, Cold parvint à la calmer, à l’ignorer. Ce n’était rien. Il avait vécu pire. Il avait connu de vraies douleurs, quand son corps lui-même menaçait de s’autodétruire, de faire fondre chaque organe, de mourir pour arrêter de souffrir. Ses illusions n’étaient rien.
Lentement, il se redressa.

« J’ai convenu de t’aider, mais je me dois de corriger tes erreurs. Il pouvait être utile. »

La silhouette ne bougea pas, mais le Roi de Nihila pivota comme si on venait de le frapper à la joue avec une violence inouïe. Il pouvait presque sentir la marque des doigts sur sa peau. Un grondement lui échappa. Illusion ou pas, l’humiliation était réelle. Les billes noires parurent grandir encore.

« Je ne suis pas ton esclave, sorcière. Tu devrais apprendre à écouter ceux qui peuvent t’être utile.
- Silence. Tu ne comprends toujours pas la situation dans laquelle tu te trouves.
- Je crois que je la comprends très bien, au contraire. »

A nouveau, cette baffe mentale qui pliait son corps en deux. Sa mâchoire grinça et il sentit que ses yeux s’étaient mis à briller d’une lueur inquiétante. S’il avait la puissance de la tuer… mais cela viendrait.

« Tu as bien vu que ton petit-fils n’est pas ton héritier. Il n’est qu’à peine l’ombre de ce que tu as été. Je t’ai dit de l’éliminer.
- Et ce sera fait.
- Je t’ai offert la puissance de millions d’âmes.
- Et je l’ai pris.
- ALORS POURQUOI N’EST-IL PAS MORT ?! »

Autour de lui, le monde illusoire commençait à fondre. Mais la silhouette d’Aurielle restait là.

Cold se redressa encore. Et il la toisa, le sourire aux lèvres.

* *
*

Je te tiens !

Il avait appris à reconnaître le très léger son qui accompagnait son apparition. Ce n’était qu’un murmure, un déplacement d’air à peine perceptible alors que la réalité s’ouvrait pour faciliter son passage. Kalta le percevait tout de même. Bientôt, il arriverait à l’anticiper. S’il vivait assez longtemps.
Il attrapa le poing qui lui était destiné et tira en avant pour entraîner son grand-père vers lui. Cold ne vint pas. Pas en entier en tout cas. Un bras complet partit avec lui, mais le corps du souverain n’était pas là. Le même bruit léger retentit derrière Kalta. Seuls ses réflexes et sa souplesse lui permirent de se contorsionner pour éviter le coup d’épée. Il aurait dû lui trancher le dos.

« Bravo, Kalta ! »

Cette voix-là, il la repérait bien. Kalta continua de se tordre dans les airs, jusqu’à envoyer sa queue fouetter en direction de cette voix. Elle frappa Cold de plein fouet. D’un seul coup, tous les morceaux se réunirent en une seule large silhouette, qui recula sous le choc. Son grand-père se tenait dans les airs, tout proche, sa joue à peine marquée par le coup.
Pourtant, ce n’était pas le premier coup au but qu’il parvenait à placer, mais Cold ne semblait pas affecté le moins du monde. C’était bien plus difficile que d’affronter son père.

Qu’est-ce que c’est que cette technique ?
Cold pouvait se téléporter. Mais pas tout à fait comme lui. Il pouvait faire tellement plus. Diviser son corps en plusieurs parties. Frapper ici et là à la fois. Mais plus dangereux encore : il pouvait disparaître complètement dès que Kalta parvenait à accumuler assez d’énergie pour le vaporiser. Quelques coups avaient touchés au but, mais dès qu’il essayait une attaque décisive, Cold le sentait et son énergie se perdait dans le vide.

C’était frustrant. Mais pas uniquement.

La voix de son grand-père interrompit ses pensées. Cold se tenait derrière lui, la cape flottant au vent. Il aurait put frapper une dizaine de fois, mais il n’avait rien fait. L’ancien nihilien le toisait.
« Je n’aurais jamais dû te laisser aux mains de serviteurs. Ils ne t’ont enseignés que la faiblesse. J’aurais dû t’apprendre à régner. »

Kalta pivota, les poings en position de combat. Lui non plus n’attaqua pas. Il observait son grand-père, tellement changé par l’absorption de milliers d’âmes et par ce M gravé sur son front. Malgré tout, le ton était reconnaissable. L’attitude. Ses mots pouvaient être les siens.

C’est comme avec papa. Il y a toujours de lui là-dessous. Mais à quel point ?
Et à quel point ce qu’il reste de lui me veut mort ? Comme papa.


« Je suis désolé de ne pas pouvoir être comme toi.
- Ce n’est pas ta faute.
- Mais je peux être meilleur. »

Les yeux pourpres du souverain s’arrondirent de surprise. Puis, un évènement rare se produisit. Les lèvres de Cold s’étirèrent en un rictus et un rire lui échappa. Un rire sec et grave, qui résonnait dans les ruines du palais de Dieu. Le bras qui tenait l’épée décrivit un arc de cercle.

Kalta l’avait vu venir. Il sauta à temps pour que l’épée, téléportée là par la même magie qui épargnait Cold, passe sous sa queue sans l’atteindre. Le Roi n’avait toujours pas bougé. Il tendit la main et la lame se matérialisa de nouveau devant lui.

« J’ai passé mon existence à plier cet univers. Par la force, la peur et un règne sans pitié. Il ne t’a fallu que quelques années pour faire oublier tout ça. Je ne crois pas que tu puisse faire mieux, même si tu essayais de toute tes forces, petit-fils. »

Le jeune Empereur retomba doucement au sol. L’énergie du combat n’était pas retombée, malgré les mots qu’ils échangeaient. Kalta sentait toujours son ki battre sous chaque muscle. Il ne demandait qu’à se jeter dans l’affrontement. Même l’avant-goût qu’il venait d’avoir était suffisant pour comprendre qu’un vrai duel contre ce Cold serait un spectacle d’anthologie.

Mais ce n’était pas cette part de lui qui faisait face à son grand-père. C’était le souverain qu’il était devenu.

« C’est toi qui a fait oublier tout ça, répondit-il simplement. »

Il se fendit à son tour d’un sourire, puis se téléporta dans un grésillement. Dans le dos de Cold. Sa queue alla s’enrouler autour de son cou et il fit pivoter le colosse pour lui faire face. Son premier coup de pied frappa la joue du souverain, mais le second fut attrapé dans l’énorme main de ce dernier. De l’autre, il décrocha la queue de son petit-fils. Les deux mains refermées sur le jeune nihilien, il le souleva dans les airs, avant de le projeter violemment au sol.

« Inutile, cracha-t-il en assénant son pied dans le cratère ainsi formé. »

Kalta n’était déjà plus là. Un autre grésillement l’avait fait réapparaître derrière son grand-père.

« Tu es mort, tu te souviens ? Toute la peur que tu avais pu accumuler dans le coeur des gens est morte avec toi. Papa, tonton et toi étiez craints. Maman aussi. Mais quand vous êtes défiés, tués, vaincus… Cette peur devient bien moins tangible. Elle s’effrite. Elle disparaît. Et que reste-t-il ? »

La poussière soulevée par l’attaque de Cold se dissipait. Le grand nihilien tournait toujours le dos à son descendant. Kalta ne s’arrêta pas en si bon chemin.

« J’effrayais juste assez l’univers pour m’imposer et préparer un meilleur chemin. C’est vos échecs successifs qui ont fait de moi ce que je suis.
- Tu as la puissance nécessaire pour les écraser tous, Kalta. Il ne tient qu’à toi de leur rappeler.
- C’est faux et tu le sais très bien. Un saïyen a tué papa et tonton. Cell t’a tué, et facilement. Bra pourrait me vaincre. Nous ne sommes pas immortels. Nous ne sommes pas invincibles. Personne ne l’est. »

Pas même un démon issu des histoires les plus anciennes de cet univers.

Le rire de Cold prit une teinte sinistre.
Brusquement, il fut devant lui. La moitié de son visage plutôt. Tandis que l’autre se formait progressivement des cubes qui apparaissaient dans le vide.

« Ne crois pas que tu peux me mentir, Kalta. Elle n’est qu’une saïyenne. Nous sommes les nihiliens les plus puissants qui aient existés. Tu pourrais la vaincre si tu en avais seulement l’envie.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles ! hoqueta le jeune souverain.
- Je reconnais la peur et la faiblesse quand je la vois. Je l’ai contemplé toute ma vie. »

Les doigts puissants du Roi se refermèrent sur la gorge de son petit-fils et le soulevèrent de terre sans le moindre effort.

« J’ai dû subir mon peuple, incapable de prendre la moindre décision, puis le reste de l’univers, incapable d’appliquer la moindre résolution. Je ne souffrirais pas que mon héritage ne soit qu’une répétition de ce que j’ai balayé si facilement ! »

Les mains du jeune nihilien allèrent attraper celle, bien plus large, de son grand-père. Il hoqueta, alors que ses lèvres cherchaient l’air autour de lui. Puis ses yeux s’allumèrent d’une lueur inquiétante. Cold écarquilla les yeux en retour et les rayons oculaires traversèrent l’espace où se tenait sa tête une seconde plus tôt. Son corps et son bras restèrent là cependant, mais Kalta saisit l’occasion. Il attrapa les doigts qui lui écrasaient la gorge et tira jusqu’à les faire lâcher.

« C’est toi qui est faible ! cria-t-il avec un bond en arrière. »

Le corps de Cold commença à se téléporter aussi. Kalta pivota dans les airs pour arrêter le coup de pied qui allait le toucher. Et puis s’engagea un bien étrange corps à corps, où il arrêtait les coups de membres qui surgissaient du vide pour essayer de l’atteindre.

« Tu n’avais rien d’autre que ta force et la peur que tu inspires. Si tes enfants n’avaient pas eu la puissance nécessaire, ton Empire se serait effondré avec les premiers super saïyens. »

Kalta fit exploser son énergie autour de lui. Les coups qui pleuvaient s’arrêtèrent brusquement et Cold se matérialisa devant lui, la cape balayée par l’aura du jeune nihilien.

« Parce que tu penses qu’en laisser une en vie et même lui confier ta place, ta responsabilité, tu penses que c’est bien mieux ? Tu déshonores l’héritage que je me suis évertué à constituer.
- Pourtant, ton Empire existera toujours dans des millénaires. Et c’est grâce à moi.
- Mensonges. »

Kalta ne craignait plus les coups ou les mots de son grand-père. Son sourire devient large et il s’éleva dans les airs.

« En tout cas, il sera en meilleur état que si tu te soumets à cette créature. »

Dans les yeux de Cold, il vit qu’il avait touché juste. Les iris rougeoyants brillèrent. Quelque chose se manifesta, au fond de ces prunelles. Et puis, autre chose. Un voile noire qui écrasa cette pensée.
Le Roi se jeta sur lui. Mais Kalta sut qu’il y avait un espoir.

Cold était toujours là.

* *
*

« J’espère qu’ils ne vont pas prendre trop leur temps. »

Vegeta grondait, mais ce n’était qu’avec une demi-conviction. Comme Kakarot, il appréciait d’observer le combat. En plus d’être une pause bien mérité, c’était l’occasion d’étudier les deux adversaires. Il risquait d’affronter l’un ou l’autre très prochainement, alors autant s’y préparer.

« Il ne reste que lui, Vegeta. On peut bien les laisser régler ça. Je crois qu’ils ont des choses à discuter. »

Le Prince des saïyens roula des yeux, mais sans cacher un sourire. C’était le moins que Kakarot puisse dire, mais il savait que son compatriote ne laissait rien au hasard. Le saïyen élevé sur Terre pouvait parfois passer pour un benêt, mais Vegeta avait acquis la conviction que ce n’était qu’un masque qu’il affichait pour cacher un esprit étonnamment affuté… Du moins, en certaines circonstances.

« Cold devient de plus en plus puissant.
- Mais il ne se bat pas très bien. »

Donc il remarqué aussi.

Les deux combattants ne pouvaient pas être plus contrastés. Cold était une force de la nature, encore plus avec sa nouvelle forme et les capacités qui allaient avec. Il était rapide, mais chaque fois qu’il frappait, c’était en y mettant toute sa force. Ses poings creusaient des cratères où qu’ils tombent. Ses pieds brisaient les restes des murs sur lesquels il se posait. Il savait se montrer décisif et impressionnant. Il savait frapper là où ça faisait mal. Et là où cela marquerait ceux qui observaient le combat.
Mais face à son adversaire, c’était inutile.

Le Prince Kalta était complètement différent. Il avait suffit de quelques secondes pour que Vegeta le comprenne : c’était un combattant émérite. Il avait l’expérience de se battre. Et d’affronter plus fort que lui. Le jeune nihilien savait se téléporter aussi, mais il ne l’utilisait pas pour harceler Cold de coups. Il frappait stratégiquement, tournait autour de son grand-père, esquivait et dansait autour des attaques de ki.
Il n’est pas à fond.

Cela aurait été évident même sans savoir que le petit Empereur avait encore une transformation dans la manche et qu’il ne l’avait toujours pas dégainé. C’était ce qui l’inquiétait.
Soit il hésite à tuer son grand-père, soit il se demande s’il doit se joindre à lui. Dans les deux cas…

Le Prince n’allait pas s’en plaindre. Après le beau combat qu’était Cell, il ne demandait qu’un nouvel adversaire à sa hauteur. Kalta ressemblait juste assez à son père pour que la perspective d’enfoncer ce nez profondément dans son crâne pâle lui fasse plaisir.

« Hey Piccolo ! Tout va bien ? »

Il faillit sursauter. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu le namek approcher. Il pivota pour suivre le regard de Kakarot. Piccolo s’était posé à quelques mètres d’eux, observant le combat lui aussi.

« Oui, Goku. C’est terminé. Il ne reste que lui.
- Super ! J’ai senti Freezer, tout à l’heure. J’aurais bien aimé retenter le coup mais…
- Moi aussi, gronda Vegeta. Il est mort ? Et son frère ? »

D’un coup d’oeil fatigué, le namek observa les deux saïyens. Vegeta se doutait que ce n’était pas tout à fait la même motivation qui agitait les deux combattants.

« Oui. Mort. Je me suis occupé de Cooler moi-même.
- Et Freezer ? insista encore le Prince. »

Un soupir échappa au Namek. Il ne fit qu’un signe du menton en direction des deux nihiliens qui s’affrontaient, de plus en plus haut dans les airs.

« Ah. Dommage. »

Goku n’affichait pas la même déception. Au contraire même, Vegeta crut voir un sourire en coin, mais le jeune saïyen se retourna trop vite pour qu’il soit certain.

« C’est bien, Cold ne va pas tenir très longtemps je pense. Au pire, on s’en occupera.
- Des nouvelles des Kaïos et de leur traître ? »

Puisque Piccolo était venu se mêler à la conversation, autant qu’il se montre un peu utile. Depuis le début de cette histoire, Vegeta avait la sensation qu’on le tenait sagement à l’écart. Même Kakarot était mieux informé que lui, alors que c’était le Prince qui était passé le plus près de sauver l’univers des Cold.
Un détail qui ne comptait pas vraiment au Paradis.

« Oui. C’était un des Kaïos. Celui du Sud.
- Je le savais.
- C’est vrai, Vegeta ? s’étonna Kakarot.
- S’il devait y avoir un traître, c’était forcément dans les hauts niveaux. Les employés ici sont trop serviles pour réfléchir par eux-même. »

Piccolo roula des yeux, mais ne fit pas de commentaire. Le Namek pouvait faire semblant de ne pas comprendre, mais ils savaient tous les deux que c’était évident. C’est bien pour ça qu’Enma avait mis en place ce plan.

« Donc. Leur Makaïoshin a raté sa première attaque, tu penses que ça va les détendre ?
- Ils ont l’air très inquiets, répondit Kakarot.
- Une raison pour nous de reprendre du service, tu crois ? Si même les hautes instances ont peur d’elle, ils vont peut-être faire appel à nous pour gérer le problème.
- Tu sais, je ne pense pas que c’est notre rôle… »

Le Prince des saïyens hoqueta. Un son furieux. Kakarot n’allait quand même pas passer sur l’opportunité de faire quelque chose de leur séjour au Paradis ? Après tout ce temps à s’entraîner, ils pouvaient enfin…

« Ta fille est en bas pour s’en occuper, non ? »

La colère du super saïyen se calma aussitôt.

C’est vrai. Bra s’en occupe…

Il croisa les bras et revint au combat. Les mouvements du jeune nihilien étaient toujours aussi rapides mais ils paraissaient de plus en plus désespérés.
Mieux vallait que ce soit sa fille en bas. Elle accomplissait la destinée des saïyens. Quand la bataille finirait ici, il y en aurait toujours à gagner, contre la créature qui contrôlait toutes ces âmes mortes.

Et cette bataille-là, il savait que ce serait sa fille qui la gagnerait.

Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:21, édité 2 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Sam Mars 22, 2025 12:22

Hello Tierts !

Comme toujours, un très bon chapitre, notamment avec Cold qui tient tête à Aurielle en temporisant, ça c'est très sympa. Il est aussi digne que mature.
Bien sûr, les retrouvailles ne sont pas sans frictions.

« J’ai dû subir mon peuple, incapable de prendre la moindre décision, puis le reste de l’univers, incapable d’appliquer la moindre résolution. Je ne souffrirai pas que mon héritage ne soit qu’une répétition de ce que j’ai balayé si facilement ! »
Qu'on soit d'accord ou non, c'est joliment dit.

En tout cas, j'aime beaucoup leurs interactions, tant verbales que physiques, et c'est assez satisfaisant à suivre. Comme en ce qui concerne les spectateurs, eux aussi, motivés à prendre le relai.
Cold sera-t-il ramené ou non ? Ca reste une hypothèse intéressante.

Je n'ai pas grand-chose de plus à ajouter, si ce n'est que c'était agréable à suivre, notamment les différentes réactions de Vegeta. Je trouve que tu as bien retransmis la pointe de fierté omniprésente chez ce personnage, il est réussi.
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Mer Avr 02, 2025 23:24

Hello Tonay ! Navré pour le petit retard cette semaine, j'ai eu des soirées chargées ^^

Tonay a écrit:Je n'ai pas grand-chose de plus à ajouter, si ce n'est que c'était agréable à suivre, notamment les différentes réactions de Vegeta. Je trouve que tu as bien retransmis la pointe de fierté omniprésente chez ce personnage, il est réussi.

Comme pour Goku, je te remercie de me donner ton avis là-dessus. Mine de rien, je crois que je n'avais rien écris dans la tête de Vegeta depuis près de quinze ans donc c'était important pour moi de le réussir tout en lui donnant une petite évolution malgré tout. J'espère que nos deux saïyens favoris sont appréciables dans la fic... même si je sais que vous êtes là pour les nihiliens, bien sûr.
Comme moi.

---

Chapitre 76 : L'héritier


« Pourquoi tu ne le tue pas ?
- Je fais ce que je désire, sorcière ! Je suis COLD !
- Tu n’es rien d’autre que mon esclave ! »

Pourtant, je peux te répondre.
Cold garda cette pensée pour lui. Et il comprit alors qu’il en avait la possibilité.

Autour d’Aurielle et lui, le paysage de Nihila fondait. Les murs craquelaient et s’effondraient, mais la plaine extérieure était trop blanche même pour sa planète natale. Il avait plutôt l’impression d’être dans cette salle magique que Freezer affectionnait pour s’entraîner.
En fait, il pouvait presque distinguer sa silhouette à l’horizon, dansant dans les airs à la recherche de son frère. Ces deux-là avaient passés leur existence à s’affronter et à se mesurer. Peut-être aurait-il dû leur apprendre à se comporter un peu plus en frères…

Non. Ils ne seraient pas devenus aussi puissants sans motivation.

« OBÉIS ! »

Le souverain avait faillit oublier la présence de la Makaïoshin. Elle s’imposa de nouveau à lui, droite comme un i et plantée devant ses yeux.

« TUE-LE.
- C’est mon petit-fils. Il peut être rallié à ma cause et… »

Cette fois, ce ne fut pas une baffe, mais Cold sentit des doigts froids se refermer sur sa gorge. Ces mots s’étranglèrent en un son pathétique. Ses yeux rubis brillèrent de colère, mais il ne trouva pas la peur qu’il avait l’habitude d’inspirer en face. Seulement deux billes d’un noir de jais. Il eut la sensation de plonger dans l’abysse. Et de s’y perdre.

« Obéis ! »

* *
*

Encore un peu.
Il y avait forcément une faille, il lui suffisait de la trouver. Il y avait toujours une faille. Il y avait toujours une option. Il fallait juste survivre jusqu’à la trouver.
Un rayon de ki concentré frôla son épaule avant de creuser un sillon dans ce qui restait des dalles du palais. Kalta bondit sur le côté, poursuivi par l’attaque. Il se mit à slalomer sur les ruines.

Cold avait accéléré depuis quelques temps. Ce n’était pas possible autrement. Le jeune Empereur avait l’impression de passer plus de temps à esquiver qu’à réfléchir. Est-ce qu’il avait sous-estimé la puissance de son grand-père ? Peut-être qu’il s’habituait simplement à ses nouveaux pouvoirs. Ou peut-être qu’il devenait bel et bien plus puissant avec le temps.

Si c’était le cas, la situation risquait encore d’empirer. Il commençait à regretter de ne pas s’être transformé avant d’entamer les hostilités.
Le rayon chauffait derrière lui. Il le sentit approcher de sa queue. Cold accélérait encore.
Parfait.

Alors que le ki allait le rattraper, Kalta se téléporta derrière son grand-père, le poing prêt à frapper. Un fouet violet s’enroula autour de sa gorge et lui coupa la respiration avant qu’il ne puisse terminer le mouvement.

« Prévisible ! gronda Cold. »

Il ramena le bout de sa queue devant lui et emporta Kalta avec, fermement retenu par les anneaux concentriques. L’énorme poing du Roi frappa son petit-fils avec une violence inouïe. Kalta sentit ses entrailles vibrer sous la puissance du nihilien.

« Comment espères-tu me supplanter si tu ne peux même pas me vaincre ? »

L’esprit embrouillé par la pression sur sa gorge, l’Empereur parvint tout de même à matérialiser une lame d’énergie autour de son bras. C’était le moment idéal. Il l'abattit aussi haut que possible sur la longue queue du nihilien, mais Cold vit venir le coup. D’une impulsion puissante, il lança Kalta plus loin.

Et ainsi, il relâcha sa gorge.

« Tu es mort et esclave d’une autre, répondit-il en se stabilisant au sol. Je gagne déjà. »

Le jeune nihilien surveilla de près la réaction de son grand-père, mais il n’y eu qu’un éclat bref dans ses yeux. Un éclat qui n’était pas celui d’une émotion. Il eut tout juste le temps de mettre ses coudes en position de défense que les deux rayons oculaires le frappaient de plein fouet. Avec un grondement de douleur, il encaissa le choc. Ses pieds s’enfoncèrent dans le sol. La terre explosa autour de lui, mais il ne recula pas.

« Je me sers d’elle pour reconquérir mon Royaume et plus encore ! »

La voix de Cold portait au-dessus du craquement que le ki produisait contre sa peau.

« Comme si elle allait te laisser faire ! »

Les rayons d’énergie brûlaient ses bras. Cold continuait de presser pour le transpercer avec. Kalta grogna de douleur mais c’était tout ce qu’il voulait. Il fit pivoter son bras droit jusqu’à ce que les deux rayons soient captés par lui. Le pic de souffrance fut immédiat. Mais son bras gauche était libre.

Sans attendre, Kalta le tendit sous les rayons de Cold et projeta son propre ki. Ce n’était pas une attaque aussi concentrée mais elle était rapide. Et son grand-père était trop occupé pour la remarquer.
Cold fut frappé au menton avec assez de force pour repousser tout son crâne vers l’arrière. La brûlure de ses rayons oculaires s’interrompit aussitôt. Pour la première fois du combat, Kalta vit son grand-père chanceler vers l’arrière.

« Elle te tuera dès qu’elle en aura finis avec toi. Tu n’es qu’un jouet utile pour elle. Comme tu as eu de nombreux jouets utiles. »

Un deuxième rayon d’énergie quitta la paume de Kalta pour traverser l’espace entre eux. Cette fois, il laissait le temps à son grand-père d’esquiver ou de téléporter une partie de son corps loin d’ici. C’était même son objectif.

Dès qu’il vit le torse de Cold se fondre en petits cubes, le jeune Empereur se téléporta sur lui, la main tendue vers son crâne. Qui, lui, ne se téléportait pas.

« Tu ne veux pas d’un Empire contrôlé par des démons. »

Avant que l’attaque d’énergie ne percute le front de Cold, Kalta était certain d’avoir aperçu un sourire sur ses lèvres.

* *
*


Le paysage avait brusquement changé.
Ils étaient toujours sur Nihila, mais il ne s’agissait plus du palais de son père. Tout le blanc et la lumière semblaient avoir disparu pour le plonger dans une nuit sombre. Seules quelques étoiles brillaient ça et là, de couleurs et d’intensité différentes. Cold savait qu’il s’agissaient de pierres précieuses, incrustées avec soin dans les parois qui menaient à la salle du trône. Elles racontaient l’histoire du peuple nihilien.

Une lueur apparut progressivement pour éclairer les gravures qui entouraient ces gemmes. Certains dessins étaient familiers, mais d’autres n’avaient jamais été là. La paroi était beaucoup plus haute que dans son souvenir. Et, quand il relevait les yeux, il pouvait contempler des évènements qui n’étaient pas racontés dans la Tour de Nihila. Son peuple, une série de perle blafardes qui formaient une flèche parfaite, se lançait au combat. Ils étaient entourés de deux autres flèches, moins imposante, l’une d’émeraude et l’autre de saphir. Toutes les trois convergeaient vers une constellation imposante et désordonnée, des rubis brillants.
Des démons, devina-t-il.

C’est devant cette partie qu’elle avait sans doute ajoutée elle-même que la Makaïoshin se tenait. Son visage était redevenu calme mais il distinguait toujours une étincelle de colère dans les yeux noirs qui fixaient la paroi de roche gravée.

« Autrefois, ton peuple servait fidèlement les Kaïoshins. Je ne sais pas ce qui a poussé un peuple aussi fier à plier le genou devant des faux dieux.
- C’est de l’histoire ancienne, coupa Cold.
- Je sais. J’ai lu ton esprit et ton histoire. Votre histoire. Tu es le premier d’entre eux à faire preuve d’un peu d’indépendance et d’ambition. Je pourrais presque admirer ça. »

Détachant enfin le regard de la fresque, elle baissa les yeux sur lui, près d’une dizaine de mètres plus bas. Cold ne se laissa pas intimider.

« L’histoire ancienne ne m’intéresse pas. Je créé mon propre chemin. Votre guerre contre ces dieux-là n’a aucune importance à mes yeux.
- Il s’agit de justice, gronda-t-elle. »

En une seconde, elle descendit à sa hauteur. La Makaïoshin devait flotter dans les airs pour que leurs yeux soient au même niveau mais elle dégageait tout de même une aura imposante. Cold n’avait pas l’habitude de soutenir un regard pareil.

« Les Kaïoshins ont monopolisés l’énergie qui auraient dû être partagés. Nous n’avons fait que reprendre ce qui nous était dû. »

Dieux ou pas, c’était une justification que Cold avait entendu des centaines de fois. Peut-être même des milliers. Les insectes qui s’agitaient sous ses pieds avaient toujours des excuses pour gaspiller leurs forces et leurs ressources les uns contre les autres. C’était à lui qu’advenait la responsabilité d’écraser ces conflits inutiles, de réunir ces ressources qu’ils gaspillaient si stupidement. Et voilà qu’une créature d’un nouveau genre voulait le mêler à ce genre de conflit.

« Si vous espérer me faire plier en me parlant de justice. Mes ancêtres servaient des idiots, ce n’est pas pour autant que je vais servir des imbéciles avec un uniforme différent.
- Je te parle d’ambition, fit-elle sans relever l’insulte. Je te parle de comprendre ce que tu pourrais devenir. Tu ne serais pas le premier à rejoindre les démons et à y gagner. Ton Empire t’appartiendrait toujours. Mais il serait enfin éternel. »

Cold fronça les sourcils.

Il ne savait pas si c’était parce qu’elle était dans son esprit, mais il ne percevait chez elle aucun mensonge. Aucune trahison future. Elle disait vrai. D’autres avaient déjà rejoint son camp. Comment et pourquoi, il s’en fichait bien, mais il la sentait capable de tenir parole.

« Le plus grand Roi que le Makaï a connu est né dans l’univers des Kaïoshins, mais il a compris l’erreur de ses créateurs et il est devenu plus que ce que les Kaïoshins pourraient imaginer. Tu as le même potentiel. »

Une nouvelle intonation était perceptible dans sa voix. Il y avait toujours de la sincérité mais aussi une pointe de tristesse. Un changement étonnant.
Elle fit un mouvement vers lui.

Cold baissa les yeux et observa un moment la frêle main qu’on lui tendait.

* *
*

Il en était sûr maintenant : son grand-père s’adaptait à ses nouveaux pouvoirs.

Kalta s’en était rendu compte quand la poigne puissante du Roi s’était refermée sur sa jambe depuis un trou dimensionnel. Cold l’avait tiré à travers la faille pour le ramener près de lui et l’écraser contre le sol déjà fracturé. Il l’écrasa d’un coup de pied qui ouvrit les dalles sous lui.
En-dessous, des nuages jaunes. Et encore en-dessous ?

Un instinct enfoui profondément disait au jeune nihilien qu’il ne voulait pas le découvrir. Il enroula sa queue autour du poignet de Cold pour ne pas tomber. Mais le géant ne voulait pas le lâcher de toute façon. Il tendit une main brillant d’énergie, droit sur lui.

« Je préfère encore régner en démon que laisser mon héritage être gâché ainsi. »

L’explosion les enveloppa tous les deux mais c’est Kalta qu’elle fit vriller de l’intérieur. La puissance des attaques de Cold augmentait de seconde en seconde. S’il n’avait pas eu l’endurance exceptionnelle que la mort lui conférait, l’Empereur aurait été épuisé.
Il tint bon cependant. D’un mouvement puissant de queue, il se projeta vers le haut, à travers la fumée et la poussière.

« Ce n’est plus ton héritage ! gronda-t-il. »

Son poing frappa où Cold devrait se trouver mais ne rencontra que le vide. Il reconnut l’impression que la téléportation laissait derrière lui. Avant d’être emporté avec lui, il griffa du pied vers la poigne qui maintenait toujours sa jambe. Un cri de douleur échappa au Roi quand il le lâcha.
Une information.

Kalta tourna la tête en un instant et deux rayons oculaires filèrent là où son grand-père se trouvait. La téléportation à peine finie, Cold encaissa de plein fouet. Il recula à peine mais creusa le ventre avec un grognement de douleur.

« Tu es mort, tu te souviens ? »


Le grand nihilien releva les yeux. Son visage n’exprimait pas la moindre émotion mais les iris rouges reflétaient toute la déception qu’il pouvait ressentir.
« Et pour laisser ça derrière moi ? »

Kalta vit sa main se tendre vers son épée et la lame déjà disparaître dans un de ces trous qu’il utilisait pour frapper où il voulait. Plutôt que de chercher d’où viendrait le coup, il emprunta une technique de la saïyenne. Avec un hurlement, il fit exploser son aura autour de lui. L’épée et le bras qui le tenait furent repoussés à travers la faille dimensionnelle.

« Je ne suis pas toi ! »

Avant que Cold puisse réagir, il se jeta sur lui et frappa contre le bras qui venait de réapparaître. L’épée tomba au sol, mais son prochain coup - en plein torse - fit à peine vibrer le géant. Kalta ne s’arrêta pas pour autant, soudain transformé en une tornade d’attaques rapides et précises.

« Tu savais que tu n’étais pas éternel. C’est pour ça que tu as élevé mon père et mon oncle. Ils n’étaient pas toi non plus. Je ne suis pas mon père. Tu savais depuis le début que nous serions différents ! Tu le savais et tu y comptais ! Nous allons être meilleurs ! »

Cold ne bronchait plus depuis un moment, mais ces derniers mots le firent enfin réagir. Sa large main attrapa au vol le pied de Kalta et le maintint là, broyant les os dans sa poigne.

« Tu appelle ça meilleur ?! »

En un pas qui traversa les dimensions et l’espace, Cold fut au-dessus d’un morceau du palais. Il abattit son bras et encastra Kalta dans les quelques dalles qui tenaient encore debout. Du sang jaillit de la bouche du jeune nihilien, mais il ne laissa pas la douleur l’empêcher de répondre.

« Bien sûr, gronda-t-il avec un hoquet. C’est ton héritage. »

La poigne se referma encore un peu plus sur sa jambe, au point qu’il sentait ses os crisser sous la puissance du Roi. Cold mit un genou à terre pour attraper l’épaule de son petit-fils de son autre main, il pressa jusqu’à broyer ses chairs.

« Mon héritage ?!
- Notre héritage. »

Il cracha encore un peu de sang et se prépara à un nouveau pic de douleur. Sa vision s’étrécissait, troublée par la douleur qui remontait de tous ses membres et même de sa poitrine, compressée par la large poigne de son grand-père.
Mais le pic ne vint jamais. Cold le tenait toujours, mais il n’augmenta pas la pression.

Au milieu des lignes noires qui commençaient à envahir son champ de vision, Kalta pouvait toujours percevoir les perles de sang qui brillaient d’une lueur curieuse. Il sourit, douloureusement.

« Tu ne peux pas me demander d’être toi. Comme Freezer n’était pas toi, ni Cooler, mais ils ont tous portés ton héritage.
- Mais pas toi. Tu va faire perdre à mon nom tout ce que j’ai mis tant de temps à lui faire gagner.
- C’est faux. Je lui ai apporté plus que tu ne peux imaginer. »

La pression sur son épaule s’allégea insensiblement. Kalta ne bougea pas mais son sourire s’agrandit.

« Tu as conquis par la peur mais j’ai obtenu beaucoup plus. Ils me craignent toujours mais ils me respectent aussi. Bientôt, ils me respecteront plus qu’ils ne me craignent, alors qu’ils ont toujours eu trop peur de toi pour considérer tes qualités. Sous mon règne, l’Empire n’est plus maintenu que par la peur d’être détruit. »

Les traits de son grand-père se refermèrent très légèrement, quelque chose dans ses yeux parut s’éteindre. Avant que la poigne ne se referme sur lui, Kalta redressa la tête en écarquillant les yeux. Le kiaï était trop faible pour repousser durablement Cold mais il lui fit lâcher prise. Le jeune nihilien fit une pirouette pour se retrouver au-dessus du trou que le Roi avait creusé dans le sol et qui avait sa forme exacte.

« Mon nom sera respecté pour des milliers d’années, mais le tien sera craint et connu à jamais. Tu es le fondateur. »

Cold s’était déjà remis, mais plutôt que de contre-attaquer, il s’immobilisa. Lentement, ses épaules se détendirent et sa posture se raidit. Il n’était plus en posture de combat, mais quelque chose inquiétait toujours Kalta au fond de ses yeux rouges.
Il ne pouvait pas s’arrêter là.

« Je suis ton héritage. Tout comme Freezer et Cooler l’étaient. Tu dois me donner une chance de le poursuivre. Avec moi, le nom de Cold restera gravé dans l’histoire de l’univers, mais il ne sera pas lié à une invasion de démon ou à une fausse déesse. Il sera simplement le tien : celui d’un conquérant et d’un souverain. »

Le voile s’effaça des iris du fameux souverain.

Cold releva les yeux vers son petit-fils. Son expression redevint neutre, mais Kalta reconnut enfin l’éclat dans les prunelles rougeoyantes.
Grand-père, c’est vraiment lui !

« Si tu veux être digne de me succéder, Kalta. Il te faut me surpasser. Et me tuer. »

* *
*

Cold attrapa la main tendue et tira brusquement. Le petit corps de la déesse fut projeté sur lui et son autre poigne se referma sur sa gorge. Sans ménagement, il la tira vers le haut.

« J’ai conquis des centaines de mondes. J’ai rencontré mon lot de présidents, de souverains et de prophètes, même des dieux. J’ai rencontré des centaines d’idiots qui pensaient pouvoir négocier avec moi ou obtenir quelque chose de moi. Croyais-tu réellement pouvoir me manipuler, sorcière ? »

Le faciès de la Makaïoshin ne trahit aucune colère et même pas une vague surprise. Les prunelles rouges fixaient les siennes, déçues mais pas emplies de rage.

« Tu ne sais pas à qui tu parles, mortel. Tu penses pouvoir me faire mal ? Je suis dans ton esprit. Tu n’es qu’une âme à qui j’ai offert une seconde chance. Je préfère mes pantins doués de raisons, mais si tu es incapable d’obéir, je vais simplement prendre tout ton esprit. »

Cold voulut sourire mais une lance transperça soudain son dos pour remonter le long de sa colonne vertébrale. Il lâcha aussitôt sa prise sur la déesse. La sensation n’était pas réelle, il le savait, mais elle restait monstrueuse. Il pouvait sentir un pic de souffrance chaque fois que la lame imaginaire butait contre une nouvelle vertèbre. Et il percevait les fractures les uns après les autres. Elles se rapprochaient de son crâne. De son cerveau. De son esprit.

Dans un dernier effort surhumain, le nihilien se força à relever les yeux. Ses lèvres se tordirent en un sourire moqueur.

« Alors, fais-le pendant que j’en ai encore un. »

* *
*

« Non ! »

La réponse avait été immédiate. Kalta ne pouvait pas.

Pas après tout ce qu’il venait de faire pour retrouver son grand-père. Pour le convaincre de lui laisser une chance.
Il fallait se préparer à…

« Kalta ! »

La voix rappela le jeune nihilien à la raison. Une voix profonde et dure, qui ne pouvait être que celle de son grand-père. Le Roi Cold s’était soudain agenouillé au sol. Il tremblait. Le voile était réapparu dans ses yeux.
Pourtant, il les releva vers lui, emplit d’une détermination que Kalta ne lui avait que rarement vu.
« Je suis mort. Tu l’as dit. Et elle est là. »

D’un doigt tremblant, il désigna le M sur son front.

Le jeune nihilien se laissa glisser jusqu’à faire face à son aïeul. Sous cette forme, Cold faisait plus de deux fois sa taille. Même à genoux, il l’écrasait. Mais il tremblait, luttait, contre quelque chose. Contre la Makaïoshin.

« Grand-père… »

Une poigne monstrueuse lui saisit le bras, violemment. Cold tira pour mettre sa main face à son front.

« Kalta, gronda-t-il. Après tout ce que tu viens de dire, tu dois le concrétiser. Qui es-tu ?
- Un Cold. Le fils de Freezer, l’Empereur de…
- Mon héritier ! Tu sais pourquoi nous sommes les dirigeants de cet univers ? Pourquoi nous gagnons face à tous ceux qui s’opposent à nous ? »

La voix de Cold avait retrouvé de sa force. Elle semblait capable de porter à des kilomètres à la ronde, mais Kalta savait pourtant qu’elle ne s’adressait qu’à lui. Les yeux de son grand-père, deux perles de sang, étaient fixés sur les siens.

« Parce que nous prenons les décisions que les faibles sont trop effrayés d’envisager. Parce que nous appliquons ces décisions sans hésitation, sans faiblesse !
- Je…
- Prouve-le ! Qui suis-je ?
- ... Cold.
- Ton ennemi ! Tue-moi. Bats-moi ! Gagne ici puis gagne encore. Tue-la ! Elle et tous ses sbires ! »

Kalta sentit son bras trembler. Comme si toute la fatigue accumulée depuis ces deux derniers combats le rattrapaient d’un coup. Au fond de lui, il savait que la voix qui tonnait à ses oreilles avait raison. Il savait que ce M ne s’effacerait pas ainsi. Et pire, il savait que même si un miracle survenait…
Son ère est terminée.

Pourtant…

« Mais… Grand–père…
- KALTA ! mugit le Roi Cold. TU ES L’HERITIER ! »

Un cri bref échappa à son petit-fils.

Le rayon de pur ki échappa à son index. Le M sombre explosa.
Puis ce fut le tour de l’arrière du crâne de Cold.

L’immense souverain resta un moment immobile, les traits figés en un rare sourire. Son corps massif chavira un instant, comme incapable de décider comment tomber. Puis, il s’effondra sur le côté. Les plaques violacées qui avaient recouvert ses articulations s’évaporèrent les premières, pour lui redonner son apparence originelle.
Bientôt, son corps redevint poussière à son tour. Morceau par morceau, il disparut devant un Kalta qui ne pouvait pas détourner le regard. Lentement, les derniers indices de l’existence de Cold s’envolèrent. Jusqu’à ne laisser qu’un visage apaisé. Et un sourire.

Un sourire fier, qui s’évanouit en dernier.

Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:20, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Dim Avr 13, 2025 11:37

Hello Tierts, désolé pour l'attente, j'étais moyennement dans l'état d'esprit pour lire dernièrement !

Alors comme toujours, très bien écrit, bien impactant, de belles conversations et un beau finish pour Cold. Néanmoins, je trouve que la situation s'est un peu éternisée dans ce combat entre Cold et Kalta, ce qui me rappelle la situation entre Bra et Bojack. Les chapitres courts ont leur avantage, mais c'est aussi un inconvénient auquel je n'avais pas pensé. Cette avance par a coup peut faire perdre de son impact et ralenti la fic dans son ensemble, comme un cliffhanger sans fin. (*tousse* c'est pas comme si ma fic souffre d'un défaut similaire *tousse*)

Cela étant dit, tu as dépassé le 1 000 000 de vues ! Donc, toutes mes félicitations et il est probable que ce ressenti ne soit que personnel :lol:

Enfin, je ne vais pas mentir, je suis assez content de passer à la suite, avec l'échec de la Makaïoshin et la potentielle récompense pour Kalta. Reste à voir comment le paradis va réagir à tout ça, mais aussi au traître qui y habite.

Donc, sans surprise, je suis curieux sur quoi on va partir désormais, surtout que la situation m'a l'air stabilisée ! (ou pas, je m'attends toujours à des surprises avec toi !)
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Avr 14, 2025 20:45

Hellooooo !

Tonay a écrit:Hello Tierts, désolé pour l'attente, j'étais moyennement dans l'état d'esprit pour lire dernièrement !
Jusqu'à preuve du contraire, tu n'as pas d'obligation à poster de commentaire alors tu es déjà tout pardonné xD

Tonay a écrit:Les chapitres courts ont leur avantage, mais c'est aussi un inconvénient auquel je n'avais pas pensé. Cette avance par a coup peut faire perdre de son impact et ralenti la fic dans son ensemble, comme un cliffhanger sans fin.
Je suis bien d'accord et malheureusement c'est un défaut que je peux difficilement corriger et qui est dû au rythme de parution ^^"
Peut-être en abrégeant encore les combats mais j'ai peur de 1. Ne pas réussir à faire ça. 2. Que ça les rende trop court et inintéressant à la relecture.
En soi, je pourrais aussi pauser la fic et attendre d'avoir assez de chapitre pour tout poster à un rythme plus rapide (1/semaine ou plus) mais j'ai peur que le processus me décourage et m'empêche d'avancer complètement. Je préfère donc garder ce rythme lent pour faire vivre la fic.

Heureusement, et même si on ne dirait pas, les derniers combats qui ont eu lieu sont beaucoup plus courts et focus que d'habitude, mais le fait de ne pas avoir d'autres "scènes" vers lesquelles se tourner n'aide pas !

Tonay a écrit:Cela étant dit, tu as dépassé le 1 000 000 de vues ! Donc, toutes mes félicitations et il est probable que ce ressenti ne soit que personnel
Alors ça par contre, j'y crois moyen ^^
Enfin, je vois bien qu'il y a un million de vues mais je ne pense pas qu'il s'agisse de "vraies" personnes, sans doute des bots ou quelque chose de ce genre. Je ne sais pas pourquoi ce topic en particulier a soudainement explosé en vues (peut-être le nombre de posts qui est très élevé ?)
En tout cas, je ne crois pas que ce soit un afflux de nouveaux lecteurs. (Si c'est le cas quand même, hey ! Désolé de croire que vous n'êtes pas réels, mais bienvenue quand même !)

Et sur ce, la suite !

---

Chapitre 77 : Au-delà


Il commençait à percevoir de l’agitation autour de lui.

Des silhouettes aux formes diverses et variées revenaient lentement sur les ruines. Certaines paraissaient encore hésitantes, elles observaient à droite et à gauche à la recherche de quelque chose à faire. D’autres, plus rares, savaient très bien où elles allaient. Elles progressaient parmi les débris, redressaient ça et là des morceaux de murs, elles attrapaient des briques entières et les posaient sur le côté. Ce qui était trop cassé pour être utile était jeté plus loin.
La vie reprenait.

Est-ce que l’on peut appeler ça la vie, ici ?

Tout cela, Kalta ne le captait que du coin de l’oeil. Son attention était toujours fixé au même endroit. Un point juste devant lui où, il y a une seconde ou une heure, s’était tenu son grand-père. Il ne restait plus rien à présent. Pas même la vague impression de son corps dans le sol. Cold avait disparu de nouveau. La dernière âme perdue à être vaincue.

Un vent froid balayait les ruines du palais. Personne ne faisait attention à sa présence. Il pouvait bien rester encore quelques moments ici, à réfléchir.
Mais réfléchir à quoi ?

Kalta ne faisait que revoir en boucle les derniers instants de son grand-père. D’abord, il n’avait pas été présent pour sa mort. Et voilà qu’il provoquait la seconde. Sans compter Freezer. Peut-être même était-il responsable pour la seconde mort de son oncle, Cooler.
Au moins, ma mère n’était pas là.

Même ce fait là n’était pas assez pour le rassurer. Après tout, peut-être qu’elle n’était simplement pas morte depuis assez longtemps pour avoir été utilisée par la Makaïoshin.

Une ombre commença à s’étendre près de lui. Une ombre humanoïde. Quelqu’un approchait. Quelqu’un qui n’était pas un simple esprit.

« Hey ! »

Kalta releva à peine les yeux. Un saïyen. Grand, les cheveux noirs en bataille, le regard pétillant de curiosité. Il portait une tenue étrange pour un saïyen : un gi orange sur une sous-tenue bleue. Kalta reconnut son visage, même si ses yeux et ses cheveux avaient à présent une couleur différente.

« C’était un sacré combat, tu peux te relever ? »

La question ne devait être posée que par politesse : Kalta ne se sentait toujours pas fatigué. Un avantage d’être mort, sans doute. Le jeune Empereur avait à peine noter qu’il était tombé à genoux depuis la seconde mort de son grand-père. Le saïyen devait avoir suivi le combat, assez pour savoir que le nihilien était loin d’être épuisé ou blessé.

Avant qu’il ne puisse répondre, le saïyen lui tendit la main. Cette fois, les yeux rouges du nihilien s’allumèrent. Il observa un moment la poigne devant son nez.

« Je suis…
- Son Goku, compléta Kalta. »

Il se releva sans aide.

« Vous vous êtes présenté tout à l’heure. »

Le dénommé Goku ramena sa main derrière sa tête avec un air gêné. Un petit rire lui échappa.
Il ressemble plus à Bra qu’au Prince Vegeta.

« C’était le dernier, tu sais ? Je pense qu’on peut s’éloigner, si tu te sens de bouger un peu. »

Kalta balaya la scène du regard. Il n’y avait plus qu’eux. Le Prince Vegeta avait disparu. Tous ceux qui arpentaient encore les ruines étaient ces petits fantômes ou ces créatures en costume qui géraient l’administration du Paradis. Où étaient partis les combattants qu’il avait senti il y a encore peu de temps ?
Et surtout : pourquoi celui-ci était-il resté ?

« Je suis Kalta, reprit-il d’une voix blanche et absente. »
Aucun autre mot ne lui venait.

« Je sais. Tu viens ? Enma voudra sans doute te parler. »

Enma. Le nom lui était familier mais il avait l’impression d’avoir eu cette conversation il y a des mois de cela. Peut-être même des années. Le Roi de l’Au-delà. Celui qui décidait qui allait au Paradis et qui allait en Enfer.
C’était donc lui qui avait décidé que son père et son grand-père iraient en Enfer… Ou plutôt qu’ils iraient grossir les rangs de la Makaïoshin. Une sensation de fatigue profonde le saisit soudain. Il ne pouvait pas s’épuiser au Paradis, mais il ressentait toujours les autres sentiments. Est-ce qu’il avait vraiment envie de rencontrer ce Roi ? Est-ce que ce serait pour lui retirer le privilège de ce corps et l’envoyer en Enfer à son tour ?

Le nihilien observa un moment le visage innocent du saïyen. Ce n’était pas un air de famille mais il retrouvait définitivement quelque chose de Bra chez cet homme.

« Allons-y, souffla Kalta. »

Goku parut satisfait de cette réponse. Il s’éleva dans les airs à un rythme lent, mais garda les yeux baissés vers lui pour surveiller qu’il le suivait. Pourtant, Kalta ne sentit aucune tension. Ce type-là n’était pas là pour l’escorter. Il était simplement… curieux.

« Je vous ai senti combattre, saïyen.
- Tu peux m’appeler Goku. »

La simplicité et la sincérité de la réponse prirent de court Kalta. Il lui fallut quelques secondes plus pour reprendre.

« Vegeta et vous… toi. C’était Cell que vous affrontiez, n’est-ce pas ?
- Tout juste !
- Et vous avez gagné.
- Pas facile hein ? Heureusement, on vous avait vu faire, Bra et toi. C’était un beau combat, mais c’est Vegeta qui l’a eu. »

Kalta cligna des yeux. Cette conversation ne se passait pas comme il l’avait imaginé. Ce n’était pas comme de parler avec Bra et ce n’était pas non plus comme il avait imaginé discuter avec le Prince Vegeta.

Goku… Le saïyen de la Terre. Celui qui avait faillit tuer son père sur Namek. Kalta se l’était imaginé comme un guerrier puissant et impitoyable, comme Vegeta ou les autres saïyens qui avaient servi son père pendant des générations. Mais il ne parlait pas du tout comme l’un des soldats de l’Empire. Et pas tout à fait comme Bra non plus. Il y avait une forme de légèreté déconcertante dans son ton et dans son attitude.

« Merci. Je m’étonne surtout de la puissance que vous avez déployé tous les deux. »

Même sans se concentrer dessus, Kalta n’avait pas pu les ignorer. Ces deux-là étaient proches du niveau de Bra, peut-être même au-dessus. Le simple fait qu’ils aient réussis à battre Cell… Même en ayant l’avantage d’une endurance infinie. C’était un exploit. Il avait été trop occupé avec ses propres combats et ses démons pour suivre avec précision mais il était certain que l’un d’entre eux avaient déployés une force bien supérieure à tout ce qu’il avait perçu chez des saïyens jusque là.
Est-ce qu’ils ont la moindre limite, à la fin ?

Kalta observait toujours Goku, à quelques mètres de lui. Le saïyen souriait encore au compliment. Le jeune nihilien savait qu’il aurait dû être plus frustré que ça de voir cet homme avoir progressé autant, mais c’était tout l’inverse. S’il avait l’occasion de rester au Paradis… peut-être qu’il pourrait progresser autant que lui. Peut-être plus.

« Tu verras, reprit Goku comme s’il avait lu dans ses pensées. C’est super ici pour apprendre. Il y a tout un tas de maîtres en arts martiaux et on a tout le temps du monde pour s’entraîner. »

Kalta haussa un sourcil. Est-ce qu’il s’agissait d’une invitation ? Mais avant qu’il ne puisse poser la question, Goku ralentit.

« Ici. »

Ils survolaient à présents les plaines vertes du Paradis. Un endroit où il avait combattu un peu plus tôt et qui semblait maintenant aussi beau et propre que si rien n’était jamais arrivé. Kalta en était sûr : ces terres se reformaient après chaque assaut subi.
Au centre de son champ de vision se dressait une douce colline surmontée de quelques bouleau dont les ramures protégeaient un petit groupe. Tous sauf une personne. Un colosse dont les épaules et la tête dépassait des frondaisons.

Enma, Kalta en eu la conviction immédiatement.

Le géant à la peau rouge dominait tous les autres par sa taille, mais il était vêtu à la manière de tous ses fonctionnaires : en costume-cravate. Au moins, le sien avait l’originalité d’une couleur pétante : un violet qui n’était pas sans rappeler les plaques qui ornaient les articulations de Kalta.
Autour de lui, un quartet de créature étranges formaient un petit conseil. Mais c’est le groupe qui se tenait devant lui qui attira l’attention du nihilien. Un mélange très hétéroclite d’espèce de toute la Galaxie, mais qui comportait un namek, des saïyens… et des terriens. Une chevelure attira son attention et il eut l’espace d’un instant peur, mais se rassura très vite. Certains eurent un mouvement de recul en le voyant atterrir proche d’eux, mais pas tous.

« Docteur Brief. C’est un plaisir de vous revoir, même en ces circonstances. »

Bulma avait été de ceux à ne pas reculer et elle parvint même à sourire en le voyant incliner poliment la tête dans sa direction. Les yeux perçants du nihilien distinguèrent tout de même une certaine nervosité chez la scientifique. Et du soulagement. Il ne lui fallut qu’une seconde pour comprendre pourquoi : elle était soulagée de ne pas voir sa fille à sa place.

« De même, Prince Kalta. »

Il ne la corrigea pas.

Du regard, il tenta d’inspecter la petite foule derrière elle. Des visages inconnus pour la plupart, à l’exception de celui qui se tenait juste à côté. Le Prince Vegeta était donc là.

« Merci à vous tous ! »

La voix grondante du Roi Enma fit taire les quelques murmures que leur arrivée avait provoqué. Elle fit aussi se retourner Kalta. L’homme ne le regardait pas directement mais il embrassait leur petit groupe du regard. Prudent, le nihilien tenta de suivre les pupilles de ce Roi. Il semblait suivre le Prince Vegeta et ce Goku, mais il s’arrêta plusieurs fois sur lui.

Il continua de parler. Fort, mais pas assez pour dissimuler un trouble dans sa voix. Quelque chose que Kalta avait appris à reconnaître depuis longtemps, que son grand-père lui avait enseigné à déceler chez les autres. Ce n’était pas tout à fait de la peur. C’était plus profond que cela : la conviction profonde et brusquement atteinte que sa place n’était pas aussi sûre qu’il l’avait pensé jusque là. Même sans connaître cet endroit, le jeune Empereur pouvait deviner que le Paradis n’avait pas été victime de beaucoup d’attaques. Cet Enma percevait peut-être pour la première fois la possibilité de disparaître.

« Vous avez protégé l’au-delà contre une menace inédite. Chacun d’entre nous, présent ici, vous doit beaucoup. Sans vous, l’ordre naturel de l’univers aurait été menacé et… eh bien pour être honnête, je ne sais pas ce qu’il se serait passé. »

Un ricanement gras lui échappa mais Kalta sut que cela cachait une peur profonde. C’est vrai que, maintenant qu’il avait découvert cet au-delà, le nihilien se demandait ce qui se serait passé si l’assaut de la Makaïoshin avait atteint son objectif. Est-ce qu’elle aurait été en mesure de réécrire les règles de la vie et de la mort ? La perspective le fit frissonner. Il avait encore en mémoire sa présence écrasante dans son esprit, cette rage pulsante qui se déversait de chaque mot. Cette haine. Aucune créature n’avait réussi à lui faire peur comme elle.
Et tout ça ne fait que commencer.

« Nous allons reprendre les activités dès que le palais sera reconstruit, continuait le Roi Enma. Ce ne sera pas long. En attendant, j’encourage les âmes pures à retourner à leurs occupations en toute quiétude. Pour ce qui est des guerriers qui ont conservés leurs corps, je vous demanderais si possible de ne pas trop vous éloigner. Nous avons à converser avec les Kaïos mais nous pourrions avoir besoin de vos conseils et de votre force très rapidement. »

Les guerriers avec un corps… est-ce que ça l’incluait oui ? Enma ne le regardait toujours pas directement, s’adressant à la foule en tentant de prendre un air rassurant. Kalta n’avait pas pour habitude de ne pas être le centre d’attention dans chaque salle où il se trouvait, mais ici ce n’était pas le cas. C’était une sensation étrange… désagréable même.

Alors que les silhouettes, apparemment rassurées par le discours improvisé, se dispersaient dans ce Paradis qu’il n’avait fait qu’apercevoir, le nihilien ne bougeait pas. Il observait d’un regard fixe Enma et les quatre silhouettes qui l’entouraient. Il devait leur parler, non ? Comprendre où il en était et ce qu’il avait à faire par la suite.
Ils l’avaient fait affronter son père et son grand-père, la moindre des choses, ce serait de…

« Hey ! On a un peu de temps avant qu’ils nous demandent, je pense. Tu te sens de t’entraîner un peu ? »

Kalta reconnut la voix, mais le ton le prit complètement au dépourvu. Il tourna la tête au ralenti pour découvrir le visage souriant de ce Goku. Le Super Saïyen. Celui qui avait manqué de tuer son père. Celui qui l’avait terrifié. Son sourire était doux. Ses yeux sombres brillaient de curiosité et d’un enthousiasme qui paraissaient tous deux absurdes après tout ce qui venait de se passer.

« M’entraîner ? répondit-il froidement, par instinct. »

Goku eut un bref mouvement de recul, prenant un air gêné en se grattant le crâne.

« Eh bien… Tu as l’air d’aimer te battre. Et tu viens d’arriver. Je pense que tu ne connais pas encore grand monde ici mais il y a beaucoup de maître en arts martiaux qui ne demandent qu’à connaître de nouvelles techniques et de nouveaux disciples. Je me suis dit que ça te permettrait peut-être de te changer les idées. »

Pas d’hésitation. Pas de crainte. Pas la moindre trace de suspicion.

Kalta cligna des yeux, perdu face à un saïyen qui aurait dû le haïr mais qui paraissait presque s’inquiéter pour lui. Derrière Goku, Vegeta se détournait déjà mais Bulma Brief suivait la conversation avec une attention dévorante. Elle affichait un large sourire. Le nihilien ne l’avait que brièvement rencontré, mais il ne l’avait certainement jamais vu avec un visage aussi illuminé.

« Je… »

Il tourna la tête vers Enma, s’attendant à être apostrophé. Le Roi de l’au-delà était déjà penché vers ces fameux Kaïos. Il ne lui prêtait pas la moindre attention.

Bon.

« Pourquoi pas, fit-il en se tournant vers Goku. Allons-y. »

* *
*

Enma attendit que tout le monde se soit éloigné pour exprimer ses doutes à voix haute.

« Elle n’en a pas terminé, mais je ne sais pas ce qu’elle envisage de faire à présent. »

Au sommet de cette petit colline, il ne restait que les quatre Kaïo restants. Sur tous leurs visages, pourtant si différents les uns des autres, il lisait les mêmes doutes, les mêmes craintes. L’un des leurs s’était laissé abusé par les démons. Etait-il le seul ? La perspective de multiple traîtres avait effleuré l’esprit du juge des âmes mais il n’osait pas encore l’envisager. Il observait les autres divinités, l’une après l’autre.

Kaïo du Nord. Grand Kaïo. Il avait une confiance aveugle en ces deux-là.
Mais, il y a encore quelques temps, c’est ce qu’il aurait dit de tout le groupe.

« Elle ne s’arrêtera pas là, reprit Nord. C’est certain. Mais ses prochaines actions dépendent des ressources qu’il lui reste et elle en a gaspillé beaucoup pour tenter de récupérer Auriel. »

Par chance, elle n’y était pas arrivé.

« Elle va forcément réattaquer, un jour ou l’autre, mais avec quelle armée ? tenta Ouest.
- Il reste toujours des démons, non ?
- La Makaïoshin a toujours ses démons, mais elle ne peut pas leur faire traverser les limites entre les dimensions aussi facilement qu’elle le peut avec les âmes des morts. Même la porte vers l’univers a été détruite.
- Il lui reste des âmes non ? Celles-ci avaient été volées, mais il doit y en avoir des milliers, stockées au Makaïoshinkaï. Toutes les personnes tuées par des démons.
- Même si elle y a accès, rien ne dit qu’elle pourra s’en servir de la même façon. Et elle vient d’envoyer les âmes les plus puissantes qui soient dans un assaut qui a été brisé. A moins qu’elle ne dispose d’un autre Cell, je ne pense pas que… »

Enma laissa la discussion se poursuivre. Ce n’était pas encore constructif mais il fallait qu’ils évaluent les risques, pour ensuite pouvoir réfléchir à la suite. Le problème, c’est qu’il y avait tellement d’inconnues dans leur équation. Les Makaïoshins étaient supposés disparus depuis des millions d’années. Lui-même connaissait leur réputation mais il n’en avait jamais rencontré et il avait toujours laissé aux Kaïoshins le soin de gérer cette épine dans leur pied.
Sauf qu’il n’y avait plus de Kaïoshin.

« Roi Enma ! appela soudain une voix très différente. »

Les Kaïos interrompirent leur discussion pour se retourner comme un seul homme vers la petite silhouette qui venait d’apparaître. C’était une volute de fumée pourvu d’un visage, en partie assombri par le chapeau en cône qu’il portait sur la tête. Un de ses employés, d’ordinaire occupé à maintenir la queue qui menait au palais. Il devait gérer les réparations à présent.

« Que se passe-t-il ? tonna Enma.
- Je surveillais les âmes en attente, pour leur dire de rester calme vous savez ? Il y en a beaucoup qui se sont accumulés et comme nous avons perdus une partie du chemin, c’est compliqué pour elles de faire attention à où elles vont. Du coup, j’ai commencé à organiser plusieurs files en fonction de…
- Plus bref !
- Oh ! Oui, excusez-moi. J’ai remarqué plusieurs âmes dont les dates de morts n’étaient pas cohérentes, je les ai interrogé, je les ai trié, et j’ai… J’ai découvert quelqu’un qui devait vous parler. »

Derrière le petit fantôme, un autre volute de fumée s’avança au sommet de la petite colline. Un visage se forma progressivement sur celui-ci, aux traits fermés et suspicieux. Les quatre Kaïo hoquetèrent de concert.

« Kibito ? cracha enfin le Grand Kaïo. Nous pensions que…
- J’ai été tué par un démon. Mon âme était conservé au Makaïoshinkaï depuis mais elle a été libéré par… par des mortels. Je suis là à présent. Mon maître a été tué ? Où est-il ? »

Toujours aussi direct. Le comportement du serviteur divin n’avait pas été changé ni par la mort, ni par ses années passées dans le sanctuaire des Makaïoshins… En avait-il seulement eu conscience ? Enma n’avait pas la moindre idée de la façon dont les âmes étaient conservées là-bas. Il espérait simplement qu’elles ne souffraient pas.

« Freezer l’a assassiné, révéla Kaïo du Nord, d’une voix prudente. Kaïoshin est passé par le Paradis mais…
- Il a décidé de retourner au cycle de réincarnation, conclut Enma. »

Il avait sentit l’hésitation de Nord. Mieux vallait dire les choses le plus simplement et le plus vite possible. Kibito avait le droit de savoir tout ça.
L’ancien dieu ne parut pas choqué. Sa tête fantomatique se baissa un peu, les sourcils froncés. Impossible de dire s’il s’agissait de tristesse ou d’une réflexion silencieuse.

« Mon maître espérait certainement que l’énergie de son âme permette la création d’un nouveau Kaïoshin. »

Le ton de Kibito était neutre, mais Enma sentit tout de même son coeur se serrer. Oui, c’était la conclusion à laquelle il était arrivé aussi quand Kaïoshin lui avait fait part de son désir. Le Kaïoshinkaï était désert depuis bien trop longtemps à présent. L’ancien dieu de l’Est avait longtemps espéré voir de nouveaux Kaïoshins le rejoigne pour reformer un groupe complet, comme il devait en être. Mais l’arbre n’avait donné que deux fruits et un seul avait poursuivi son apprentissage assez longtemps.
Peut-être Kaïoshin attendait-il d’autres fruits avant de confier une région entière à son serviteur ? L’arbre était resté désespérément vierge, pendant des millions d’années.
Et voilà qu’il n’y avait plus personne là-bas. Kaïoshin avait sans doute espéré que retourner au cycle permette à un nouveau fruit de croître. Mais depuis, le Kaïoshinkaï était resté silencieux.

« C’est ce que nous pensons aussi, finit par répondre doucement Enma. »

Un silence s’était installé. Les Kaïos observaient tous l’ancien serviteur de Kaïoshin.

« Nous n’avons plus de Kaïoshins, souffla enfin le fantôme de Kibito. Et les Makaïoshins sont de retour. »

Il venait de dire ce que tous pensaient. Et ce qui terrifiait tout le monde. L’univers était face à une menace qui semblait plus terrible encore que Buu. Sans personne pour l’arrêter. Ou même la comprendre.

« Le service spécial va vous fournir un corps, Kibito. Toutes les informations que vous avez sur cette menace nous seront d’une grande aide. Nous avons arrêté ce premier assaut mais je ne sais pas…
- Une fois mon corps retrouvé, je pourrais retourner au Kaïoshinkaï. »

Enma ne parvint pas à cacher une grimace. Espérait-il y trouver un nouveau Kaïoshin ? Est-ce qu’un dieu pourrait les aider en si peu de temps de formation ?
Le regard de Kibito s’était soudain durci. Même sous sa forme fantomatique, sa détermination froide rayonnait.

« J’emmènerais votre plus grand champion avec moi. Nous n’avons plus de Kaïoshin mais nous avons toujours leur meilleure arme. »


Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar xela26 le Lun Avr 14, 2025 22:47

Je me rends compte que j’avais loupé deux chapitres !

La bataille du paradis était réussie en tt points avec les cameos attendus mais toujours satisfaisants
Désolé pour les fautes j’écris sur ma tablette bref, Kalta va pouvoir recoller Bra avec son entraînement au paradis
Avec tt ça j’avais commencé à me projeter et à me dire que ce serait un sacré bordel si tout ce petit monde (NIHILIENTW et terriens) ressucutaient :D
Bref vivement la suite. Dans le monde des vivants bientôt ?
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Grand guette esther le Mer Avr 23, 2025 17:35

Hello! Petit commentaire donc comme promis, voici mon retour pour les 20 premiers chapitres! Je me suis arrêté au départ du combat avec C-19 et C-20.

Côté fond et contenu :
-Les relations de pouvoir sont vraiment bien exploitées, et ce entre tous les personnages. La hiérarchie est vraiment un élément clé du roman, que ce soit du haut de la pyramide entre Cold et ses deux rejetons, ou même entre ceux-ci et leurs propres subalternes.

-Le personnage de Sibéria est intéressant puisqu'il sert à dévoiler et justifier d'autres facettes du personnage de Freezer non montrées dans le manga mais cohérentes ici (macho sort de ce corps :twisted: ).

-Les personnages sont proportionnellement bien décrits par rapport à leur importance et à leur apport de sens dans le récit.

-La relation Freezer Cooler est vraiment un élément clé et central du récit. Ils sont tous deux très bien travaillés, cependant Cooler a vraiment ce petit quelque chose en plus qui le rend peut-être un brin plus charismatique (il ne se transforme pas, possède un côté plus "libre" et émancipé que Freezer, il n'a pas[encore] perdu...) Bref, j'ai l'impression d'avoir le portrait robot d'un pervers narcissique en puissance! Sympathique au demeurant et en apparence, et littéralement dangereux et pernicieux dans le fond!

-La conquête de la Terre est une véritable purge, j'ai eu l'impression de voir un 3ème reich bis! Mais connaissant les personnages, c'est on ne peut plus logique.

-Belle créativité et inventivité d'avoir utilisé le lore de Dragonball pour inventer des nouveaux personnages comme certains des nouveaux membres des forces spéciales comme le Yardrat.

Côté écriture et rythme :
-Les chapitres ne sont pas trop longs et pas trop courts, il y a un dosage assez équilibré et une longueur moyenne constante, donc ça se lit assez vite et bien. Je prends note!

-Même s'il y a des petites maladresses par moments (style et orthographe, mais qui n'en aurait pas), elles sont minimes et ne viennent pas entacher la fluidité du récit.

Voilà, à bientôt pour les chapitres suivants!
Ma fanfiction : Metal Perfect Cell

Le kamehameha de Gohan ne l'a pas tué, mais il erre maintenant dans l'espace réduit à l'état de cellule plus affaibli que jamais avant de croiser...

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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Jeu Avr 24, 2025 18:11

Cela étant dit, tu as dépassé le 1 000 000 de vues ! Donc, toutes mes félicitations et il est probable que ce ressenti ne soit que personnel

Alors ça par contre, j'y crois moyen ^^


Dans la mesure où on en est à deux millions et que tu gagnes une vue par seconde, nous sommes deux ! (cela dit, cette fic mériterai bien un telle attention)


Il était temps que je commente ce chapitre... et quel chapitre !

J'ai toujours du mal à gérer les chapitre qui donnent suite à de gros évènements, à mettre des mots sur ce qu'il s'est passé. Visiblement, tu ne souffres pas du même problème. C'est un très bon chapitre, terriblement fluide, pas de lourdeur du tout.
Je note néanmoins un léger bémol : les répétitions. Tu insistes un peu trop qu Goku et Bra se ressemble, de même qu'ile st le super saiyan qui a failli tuer Freezer. Les phrases sont très proches et donne d'avantage un effet de répétition/flashback d'un événement vieux de deux minutes qu'une réelle fixette de la part de Kalta.
Comme je l'ai dit, c'est bémol, pas un problème, ça m'a juste fait tiqué.

Pour le reste, les considérations sont pertinentes, et bien que Goku soit mis en avant, et très accueillant, voire sincèrement chaleureux envers Kalta, Vegeta est très mis de côté. Je m'attends à le voir interagir avec le fils dans un futur chapitre.
D'ailleurs, quid de Trunks ?

Bref, c'était cool et j'ai franchement aimé.
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Avr 28, 2025 20:27

Hello hello ! Trois commentaires entre deux chapitres ? En plus des bots qui continuent de multiplier les vues sur le topic, on arrive à des scores incroyables !

xela26 a écrit:Bref vivement la suite. Dans le monde des vivants bientôt ?

Content de te lire xela ^^
Et sans spoiler, oui je crois qu'on va bientôt revenir dans le monde des vivants :p

Grand guette esther a écrit:Hello! Petit commentaire donc comme promis, voici mon retour pour les 20 premiers chapitres! Je me suis arrêté au départ du combat avec C-19 et C-20.

Hello Guette et bienvenue sur ce topic ! Merci de ton commentaire très complet, je ne peux pas répondre à tous les éléments, mais pour revenir sur un point :

-La relation Freezer Cooler est vraiment un élément clé et central du récit. Ils sont tous deux très bien travaillés, cependant Cooler a vraiment ce petit quelque chose en plus qui le rend peut-être un brin plus charismatique (il ne se transforme pas, possède un côté plus "libre" et émancipé que Freezer, il n'a pas[encore] perdu...) Bref, j'ai l'impression d'avoir le portrait robot d'un pervers narcissique en puissance! Sympathique au demeurant et en apparence, et littéralement dangereux et pernicieux dans le fond!

Je ne sais plus ce que j'avais en tête avec Cooler honnêtement mais je voulais surtout qu'il soit un "rival" évident de Freezer. Cela dit, je pense que tu le verras par la suite, j'ai un peu foiré mon coup avec lui. En tout cas, ça reste un regret de mon côté de ne pas avoir un peu mieux développé Cooler pour en faire un personnage à part entière. Bien sûr, toute la structure du Tome 1 tourne autour de Freezer donc ce n'est pas étonnant, mais c'est dommage.
Content qu'il te plaise malgré tout et j'espère qu'il continuera à le faire. (Quant à Pervers narcissique, je pense honnêtement que l'appellation peut coller à Freezer aussi xD)

(La suite sont des réponses à Tonay, donc ne lit pas Guette, tu va te faire spoiler des évènements de deux tomes plus tard xD)

Tonay a écrit:J'ai toujours du mal à gérer les chapitre qui donnent suite à de gros évènements, à mettre des mots sur ce qu'il s'est passé. Visiblement, tu ne souffres pas du même problème. C'est un très bon chapitre, terriblement fluide, pas de lourdeur du tout.
Je note néanmoins un léger bémol : les répétitions. Tu insistes un peu trop qu Goku et Bra se ressemble, de même qu'ile st le super saiyan qui a failli tuer Freezer. Les phrases sont très proches et donne d'avantage un effet de répétition/flashback d'un événement vieux de deux minutes qu'une réelle fixette de la part de Kalta.
Comme je l'ai dit, c'est bémol, pas un problème, ça m'a juste fait tiqué.

Hello Tonay ! Donc il y a une petite lourdeur quand même :p
C'est tout à fait possible, je pense que je galérais un peu à écrire ce chapitre (et oui, en réalité moi aussi j'ai souvent du mal à écrire l'après, sauf cas où j'ai une idée bien précise des conversations que je veux amener, ici c'était chaud)
Entre le fait de devoir écrire Goku (qui me stresse considérablement comme personnage) et le fait de m'y reprendre à plusieurs fois, j'ai sans doute trop insisté sur certains points ! Je vais essayer d'alléger si je repasse sur ce chapitre pour l'améliorer un peu, merci en tout cas ! ^^

Tonay a écrit:Pour le reste, les considérations sont pertinentes, et bien que Goku soit mis en avant, et très accueillant, voire sincèrement chaleureux envers Kalta, Vegeta est très mis de côté. Je m'attends à le voir interagir avec le fils dans un futur chapitre.
D'ailleurs, quid de Trunks ?

Je vais répondre ici parce que pas sûr de trouver un moment pour l'expliquer dans un chapitre de façon fluide : Trunks ne va pas apparaître. Même s'il a déjà fait une apparition dans le Tome 2, je pense qu'une âme si jeune aura fini par décider de rejoindre le cycle de réincarnation plutôt que de passer l'éternité au paradis en tant qu'enfant ^^

Là-dessus : la suite

---

Chapitre 78 : Les morceaux de l'univers


« Le système Pleiades avait toujours été l’un des plus surveillés et sécurités de l’Empire.
Il n’accueillait pourtant aucune planète majeure. Cold 147, 148 et 149 n’étaient pas des sources de soldats importantes. Elles n’étaient pas non plus sources de dignitaires ou de richesses importantes. Récemment redevenues Pleiades, Nephales et Cinna, elles restaient des planètes éloignées du centre galactique, qui se mêlaient peu à la politique impériale. Cela dit, leur influence commençait à croître.
Pendant des millénaires, le système Pleiades avait été la source de nourriture privilégié par Cold. Trois planètes partageaient le même orbite, à distance idéal d’un soleil idéal, avec juste assez de diversité biologique pour produire des céréales en quantité colossale mais trop peu de germes et de bactéries locales pour être une menace à l’élevage. La diversité biologique permettait même de cultiver toutes sortes de végétaux, importés de divers systèmes, produisant des acides aminés essentiels à la plupart des espèces de l’Empire.
“Si une espèce appartient à l’Empire, alors Pleiades peut la nourrir.”
Cette devise n’était connu que des officiels les plus hauts placés de l’organisation impériale, mais elle était d’une importance capitale. Cold l’avait bien compris. Pour maintenir une armée de cette taille au quatre coins des quatre galaxies, il fallait pouvoir les nourrir. Et pour ce faire, la quantité primait sur la qualité. Cold 147, 148 et 149 s’étaient donc vu offrir cette responsabilité. En échange de quoi, les Pleiadiens avaient toujours bénéficiés d’un degré de protection rarement égalé.
Le système était garni de multiples senseurs, capables de réagir à la moindre agression. La présence impériale avait toujours été importante, avec deux garnisons sur chaque planète et au moins deux vaisseaux stationnés en périphérie du système. C’était considéré comme une affectation idéale depuis la Conquête de Cold : il ne se passait jamais rien.
Les Pleiadiens était un peuple calme et dont le tempérament ne pouvait être plus opposé à la notion de belliqueux. Ils avaient bien colonisés les deux autres planètes habitables de leur système mais les trois espèces s’étaient mélangées plutôt que de s’affronter, opérant un brassage génétique comme il en existait rarement au sein de l’Empire. Une seule espèce présentait donc des individus de près de trois mètre de haut, tout en membres massifs et en nuque épaisse, des individus de moins d’un mètre cinquante, au cou inexistant et aux minuscules yeux attentifs, ou des brindilles de deux mètres, assez fines pour s’envoler au moindre coup de vent, mais disposant des mains les plus agiles de l’Empire avec près de huit doigts chacune, pour un total de trente-deux. Et pas un seul de ces archétypes ne faisait de bons soldats : leur seul et unique point commun était la lenteur légendaire de leurs réactions.
D’excellents fermiers, qui n’avaient jamais été capables ou intéressés par autre chose, malgré les efforts déployés par Cold pour tenter d’en recruter.
Pleiades avait accepté l’invasion sans discuter. Ils avaient acceptés de fournir à l’Empire les ressources dont il avait besoin. Il n’y avait jamais eu la moindre rébellion, pas la moindre tentative d’échapper au joug impérial. Les Pleiadiens acceptaient même avec joie l’opportunité de travailler sur de nouvelles plantes, y voyant là un défi à relever.
Llors de la Rébellion qui gagna près du quart de l’Empire à la fin du règne de Cold, le système Pleiades ne broncha pas. Tout au long du conflit, il continue d’exporter sa nourriture à l’armée impériale. Conscients du niveau de surveillance accru dans le secteur, les rebelles ne s’en approchèrent jamais, même si des rumeurs persistantes prétendent qu’Ades, leader auto-proclamé de la Rébellion, avait envisagé à plusieurs reprises de couper ce système du reste de l’Empire.
Un plan qui n’arriva jamais à terme, interrompu sans doute par l’attaque du Guédester.
Quant l’Empire se restructura, il devint vite évident que Pleiades allait prendre un rôle d’importance. Le système était voué à devenir plus qu’un simple garde-manger pour l’armée impériale. Tous les autres systèmes attendaient de voir quel représentant serait choisi par Pleiades et quel serait sa politique vis à vis du reste de l’Empire.
Personne n’avait envisagé qu’une rébellion germerait à Pleiades, alors que la mort de l’Empereur Kalta était annoncé. »

Chute et restructuration de l’Empire. Professeur Kaanart. Enregistrement d’un cours donné à l’université de Cold 1.

* *
*

Chaque fois qu’il pénétrait dans la salle du trône, il avait l’impression que le Makaï perdait toutes ses couleurs.

Même quand des centaines de démons y étaient assemblés, ils paraissaient soudain ternes. Leurs silhouettes si colorées et si variées étaient écrasées par les colonnes qui encadraient l’allée centrale. La pierre d’obsidienne brillait mais c’était un éclat éteint, un reflet dans un liquide figé dans le temps. Une impression encore accentué par l’aspect grossier de ces colonnes. Loin étaient les dorures et gravures complexes qu’affectionnaient Dabra mais tout aussi loin était la simplicité d’Auriel. C’était une démesure qui cherchait à plonger dans l’ombre plutôt qu’à éblouir.

Ce nouveau palais semblait tout autant issu de l’esprit d’Aurielle que de la terre elle-même. Il s’était dressé là, les colonnes sortant du sol comme d'innombrables os autour desquels la structure s’était déployé. La base des colonnes coulaient dans le sol, asymétrique et difforme, disparaissant dans la roche mais ancrant le palais dans le Makaï lui-même. Même l’escalier qui menait au trône avait été gravé à même l’obsidienne. C’était un ensemble de marches disproportionnées et inégales.
Il aurait été difficile de les emprunter mais personne n’accédait au trône de toute façon.

Le siège de bois était la seule touche de couleur blanche dans la salle. Une tâche blafarde qui étalaient ses racines et ses branches autour d’elle comme une pieuvre à la recherche d’un repas. Là où le Roi s’asseyait auparavant, son épée se tenait droite, enfoncée de près de 30 cm dans le bois.
La Makaïoshin tenait ses audiences depuis la base des escaliers. Elle flottait au-dessus du sol, maigre silhouette sombre au milieu des ombres. Parfois, on pouvait oublier sa présence. Physique en tout cas, car il était impossible d’ignorer la pression constante que son intrusion mentale créait.

« Je sais que certains d’entre vous questionnent nos objectifs à présent qu’Auriel nous a quitté. »

Même alors qu’elle était calme, sa voix tonnait dans la salle. Elle se répercutait contre les colonnes, si bien qu’elle semblait venir de tous les côtés à la fois, avec un léger écho que Belial avait mis du temps à comprendre.

« Soyez assuré qu’à présent que mon pouvoir m’est revenu, je n’ai pas l’intention de vous faillir. Auriel a donné sa vie pour vous assurer une meilleure existence que celle à laquelle les Kaïoshin ont tenté de vous condamner. Je vais continuer son oeuvre. »

De son regard sanglant, elle balaya la salle, comme si elle attendait la moindre question. Il n’y en eu évidemment aucune.

« Je crains que notre histoire se soit perdue sous le règne du prétendant Dabra, mais je m’assurerai que chacun de vous sache combien les Kaïoshin vous ont pris. Combien ils nous ont haï pour réclamer notre part de l’univers. Et combien ils ont payés pour leur erreur. Ils ont cru en avoir terminé avec moi. En avoir terminé avec vous. Ils ont pensés qu’il pouvait tuer les miens, m’enfermer et détruire le Makaïoshinkaï. Ils ont oubliés que vous étiez là. Ils ont oubliés que vous aviez le potentiel pour les renverser ! »

Placé à l’entrée de la salle du trône, Belial pouvait embrasser du regard l’ensemble de la foule. Il vit les regards qui s’échangeaient, la surprise dans ces prunelles perdues. Ils ne s’attendaient pas à recevoir des compliments, ni à un discours aussi passionné. Il faut dire que c’était la première fois qu’il entendait Aurielle comme ça. Son corps frêle restait immobile, mais la puissance de sa voix avait encore augmenté et ses yeux brillaient d’une sincère motivation.

« Sous la direction d’Auriel, vous avez accompli des miracles. Même sous celle de l’usurpateur, vous êtes parvenu à la mort des derniers Kaïoshins. Je suis libre à présent et il temps de terminer cette guerre qu’ils ont commencés, il y a des millions d’années de cela. Lorsque nous avons créé le Makaï, nous voulions qu’il ait tout le nécessaire pour épanouir vos talents et votre puissance. Je vous offre à présent bien plus que cela. Je vais vous donner l’univers, reconstruit à votre image ! »

Il y avait encore des regards d’incompréhension, mais des sourires naissaient aussi. Un enthousiasme prudent qui traversaient lentement les rangs. Un enthousiasme qui ne savait pas encore où se focaliser mais qui gagnait en ampleur à mesure que les yeux convergeaient vers Aurielle.

« Ithaxus réunira bientôt tout ce dont nous avons besoin pour briser définitivement les barrières entre ces plans ennemis. Nous n’allons pas envahir l’univers des Kaïoshins. Nous allons envahir leur lieu de naissance. Nous infligerons à leur souvenir ce qu’ils ont tentés de faire aux miens. Puis l’univers entier sera vôtre. »

Cette fois, il y eu bien une clameur, mais Aurielle la fit taire immédiatement d’un geste de la main.

« Scarecrow ! Bane ! Amygdala ! Hush ! Anarky ! »

Elle énuméra une dizaine de noms. Ceux qu’il lui avait donné. Elle lui faisait donc bien confiance. Tous des démons puissants. Certains dirigeaient un petit duché, d’autres étaient respectés pour leur force pure, mais tous commandaient un certain respect.

Méthodique, Aurielle leur assigna à chacun une tâche. Entraîner les autres. Préparer une véritable armée. Créer de véritables tactiques. Enseigner la magie à ceux qui avaient le potentiel pour la comprendre. Belial écoutait distraitement. Il ne connaissait pas tous les détails du plan mais il en savait assez pour savoir qu’elle ne faisait pas ça uniquement pour atteindre cet objectif. Elle asseyait son autorité sur le Makaï. Et elle vérifiait que les démons étaient prêt à l’accepter.
Toujours attentif, il repéra les hésitations sur le visage déformé de Scarecrow et sur celui trop lisse d’Anarky. Ces deux-là n’étaient pas du genre à respecter l’autorité mais ils n’auraient pas le choix… N’est-ce pas ?

Ils firent mine d’accepter le poste et les responsabilités qu’elle leur offrait, mais il sentit d’ici leur hésitation. Elle avait dû le sentir aussi, non ? Pourquoi ne disait-elle rien ?
L’heure passa et Aurielle ordonna aux démons de disposer. Belial s’écarta pour les laisser passer. Il récolta un regard équivoque de Scarecrow, mais il fit mine de ne pas le remarquer. Alors que la silhouette massive s’éloignait, il cru entendre son ricanement. Avec un soupir, il se retourna pour partir à son tour.

Tu peux rester, Belial.
Un frisson parcourut son dos.

Aurielle était déjà là quand il se retourna vers le trône. Son visage impassible le fixait du regard.

Pendant longtemps, il avait cru qu’Auriel était un homme froid et distant. Il ne souriait jamais. Il ne perdait jamais son calme. Mais il était aussi d’une patience sans borne et il s’adressait à lui comme à un égal. Ou en tout cas comme quelqu’un qui avait le potentiel pour le devenir. Ce n’était pas le cas d’Aurielle.
Même quand elle prenait conseil auprès de lui, il avait la sensation de devoir informer un dieu sur les habitudes des mortels. Elle l’écoutait souvent mais il n’arrivait jamais à savoir si c’était par respect pour ce qu’il disait ou par respect pour son défunt amant. Un jour, elle lui avait dit, sans fard, que le Roi du Makaï lui vouait un respect sincère. Selon elle, c’était les souvenirs de Belial lui-même qui lui avait permis de le savoir. La révélation lui avait fait plus mal qu’il ne l’imaginait. Belial l’avait toujours espéré bien sûr, mais recevoir la confirmation après la mort du souverain avait un goût amer.

« Penses-tu qu’ils écouteront ?
- Je ne sais pas pour Scarecrow et Anarky.
- Ces deux esprits là sont rebelles. Plus encore que les autres.
- Ils aiment leur indépendance.
- J’ai senti ça. »

Elle ne souriait pas mais il y avait un soupçon d’amusement dans sa voix.
Non, réalisa Belial. De fierté.

La Makaïoshin ne respectait pas vraiment les démons mais elle était fière de ses créations. Elle ne les regardait pas vraiment comme des égaux, Belial l’avait très vite compris. Pas même Ithaxus ou lui. Il n’y avait qu’Auriel qui trouvait grâce à ses yeux. Et Auriel était mort.

Pourtant, il était prêt à la suivre. Pas vraiment pour elle, car elle ne lui inspirait que crainte et méfiance, mais pour Auriel. Il s’était sacrifié pour la libérer. C’était sans doute par amour bien sûr, mais peut-être aussi pour autre chose. Il avait toujours eu le bien du Makaï en tête. Il devait y avoir quelque chose à gagner au bout de ce long chemin.
Belial refusait d’y voir autre chose.

« Parlant de rebelle. J’allais contacter Ithaxus, je veux que tu sois là.
- Bien sûr, votre Majesté. »

Elle fit quelques pas vers le centre de la salle du trône. Belial suivait prudemment. Le sol se souleva derrière elle, l’obsidienne se déformant comme de la patte à modeler pour former un piédestal. Une sphère y apparut alors, formée d’un cristal grossier et trouble. Aurielle y déposa le bout des doigts et cela suffit pour que l’image d’Ithaxus y apparaisse.
Le général avait encore changé de visage.

« Ithaxus.
- Aurielle. J’attendais de vos nouvelles.
- Et me voilà. Vous avez obtenu votre carte ?
- Vos indications ont nécessités un peu d’interprétation pour y parvenir mais je pense savoir où trouver nos objectifs. Les boules seront sans doute plus difficiles à identifier sous cette forme mais…
- J’ai pleinement confiance en vous, coupa Aurielle, mielleuse. »

Belial était toujours impressionné par l’impertinence dont pouvait faire preuve Ithaxus, que ce soit dans son ton ou dans sa façon d’adresser la nouvelle Reine du Makaï. Il ne l’appelait toujours que par son nom.

« Combien de temps avons-nous pour les réunir ? Je suppose qu’elles ne seront pas actives avant quelques temps ? Un an ? Plus ? »

Un ricanement doux lui répondit. Aurielle se pencha sur la boule de cristal, mais elle ne répondit pas.

« Je compte sur vous pour les réunir en moins de temps que cela, Ithaxus. Vous n’étiez pas l’élite désigné par Auriel ?
- Les choses ont changées, Aurielle. Je n’ai plus qu’un seul vaisseau, aucun moyen de faire diversion et la saïyenne s’est mise en tête de reprendre en main ce bel Empire que nous avons mis tant de temps à faire vaciller. Si elle me détecte… »

Belial haussa un sourcil. Il semblait bien effrayé par Bra Brief. Puis, le jeune démon se rappela qu’Ithaxus était bien différent de Resheph. Il n’allait pas se jeter dans un combat sans avoir la conviction qu’il allait gagner. Aurielle devait le savoir aussi, car elle ne chercha pas à se moquer de lui pour sa prudence.
Avec la mort de Resheph, leurs forces étaient affaiblies. Et Ithaxus avait indiqué qu’en quittant le monde où la porte se situait, il avait senti une puissance monstrueuse, bien plus grande que celle de l’Empereur. Une force qui semblait émaner de la saïyenne. Si elle était bien capable de déployer une telle puissance… Alors cela expliquait sûrement qu’ils soient venu à bout de l’immortelle.

Resheph n’était pas réapparue. Définitivement morte, sans doute. Peut-être n’avait-elle jamais été immortelle ? Peut-être qu’elle n’avait jamais ressuscité ? Dans ce cas, était-elle depuis tout ce temps dans un perpétuel état de quasi-mort ? Belial aurait aimé pouvoir en discuter avec Auriel, mais il soupçonnait que la Makaïoshin se ficherait bien de ce genre de question.

« Commencez votre travail, Ithaxus. Soyez prudent. J’ai besoin de mes Dragon Balls au plus tôt, mais il me les faut toutes. En attendant, j’ai déjà introduit de quoi distraire la saïyenne dans le petit univers des Kaïoshins. Vous dites qu’elle s’occupe d’éteindre les feux pour le moment ?
- C’est bien ça.
- Dans ce cas, j’ai un peu de temps pour lui préparer un adversaire à la hauteur. Elle sera occupée. Dépêchez-vous, Ithaxus. Nous avons fort à faire.
- A vos ordres, Aurielle. »

Le cristal s’était déjà troublé à nouveau, ne renvoyant à Belial que son propre reflet tordu et découpé.

« Une distraction, votre Majesté ?
- Je me doutais qu’il nous faudrait d’autres agents dans cet univers. Pendant que mes âmes damnées attaquaient le Paradis, Enma et ses agents étaient trop occupés pour remarquer une autre faille. »

Un sourire tordit les lèvres de la Makaïoshin. Une étincelle malicieuse brillait dans ses yeux rouges, mais il y avait quelque chose de cruel dans ce regard aussi.

« Mon Auriel n’est plus, mais je n’en ai pas terminé avec eux. Je n’ai pas tout perdu dans cet assaut.
- Vous avez gardé des âmes ? Mais je croyais que vous vouliez les abattre.
- Les âmes que j’y ai envoyées étaient raisonnables… Pour la plupart. Je voulais qu’ils accomplissent une mission. Il y a des esprits trop troublés pour ces exercices de précision. Des âmes brisés que même moi je ne peux réparer. Heureusement… On peut toujours trouver une utilité à ces créatures. »

Aurielle tendit la main et, cette fois-ci, elle prit le cristal à pleine paume. Ses yeux se révulsèrent et, quand elle reprit la parole, ce fut dans un murmure.

« Il faut simplement savoir exploiter leur plein potentiel. »

* *
*

Il lui restait moins de deux heures.
Dans précisément une heure et quarante-neuf minutes, Rinectar changeait d’affectation et il pourrait s’occuper de n’importe quoi d’autres plutôt que ce grand panneau de verre. Il ne savait même pas ce que ce serait mais ça ne pouvait pas être plus stressant que de surveiller le réseau de senseurs de Pleiades en attendant qu’il s’active. Avec la responsabilité de prévenir le général Uzuy “dans la seconde.”

Comme si c’était faisable.

Il n’aimait pas ça. Non seulement parce que la responsabilité le faisait stresser mais aussi à cause de la vue depuis sa fenêtre. Pour faciliter la responsabilité des signaux, son poste était située au sommet de la plus haute tour de la base impériale. Il pouvait donc voir s’étaler devant lui l’une des plus grandes bases de l’Empire. Et sans aucun doute la plus propre et la mieux décorée. On avait le temps de s’en occuper, ici. Plus loin, les fameux champs qui faisaient la réputation de Pleiades s’étalaient à l’infini, recouvrant tout l’horizon d’une couleur pourpre qu’il aurait apprécié… S’il n’avait pas été en hauteur. Rinectar avait le vertige et il n’avait aucun moyen d’y échapper ici : la fenêtre faisait le tour de la salle.

Seul échappatoire : le panneau transparent où il ne pouvait que fixer les signaux clignotants en attendant d’en voir un qui s’allumaient en rouge.
Une torture qui paraissait avoir été échafaudé spécifiquement pour lui.

Mais qui finirait d’ici une heure et quarante-huit minutes.
Une seule minute était passé. Rinectar ferma ses trois yeux et renversa la tête en arrière avec un soupir de frustration. Son cou longiligne était trop allongé pour la chaise qu’on lui avait donné, si bien qu’il plia contre le dossier jusqu’à ce qu’il ait presque la tête à l’envers.

Bip.
Non. Pas maintenant.

Rinectar se redressa violemment dans sa chaise mais ce fut pour voir un point jaune brillant, à quelques parsecs de la position de Cinna, la troisième planète du système. Un vaisseau. Pas impérial, mais ce signal était reconnaissable tout de même. Il cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Le signal était toujours là.
Donc je ne rêve pas.

En manquant de glisser sur sa chaise, il s’avachit sur sa table de contrôle et trouva le bouton du signal d’urgence. Sa main faillit s’éclater sur le métal.
Il fallut moins de deux sonneries.

« Soldat ?
- Général ? J’ai un signal, il est près…
- Je suis en route. »

La voix grave n’aurait toléré aucune discussion et, de toute façon, il avait déjà raccroché. Moins de trois minutes plus tard, la porte de l’ascenseur chuintait. Le général était forcé de se plier en deux pour passer sous l’arche. La structure n’était pas conçue pour accueillir un homme de sa taille.

A près de trois mètres de haut, Uzuy était un colosse. Et on disait de lui qu’il était encore plus imposant dans sa jeunesse, quand les plaques de métal qui recouvraient sa peau étaient encore de couleur grise, plutôt que l’orange rouillé qu’il arborait à présent. Rares étaient les membres de son espèce à atteindre son âge avancé, mais les soldats murmuraient qu’il avait l’esprit aussi affuté que sa puissance n’avait été grande. Il n’avait jamais atteint le rang d’élite mais son nom était respecté dans toute la structure impériale. Presque autant que celui du Général Palpi.

« Cinna, identifia-t-il, à peine rentré dans la pièce.
- C’est ça Monsieur. C’est un vaisseau emprunté. Je pense que c’est…
- L’armée de fantômes de la saïyenne. Parfait. »

Rinectar ne trouvait pas du tout ça parfait. Depuis que l’Impératrice Bra s’était lancé dans une énième pacification de l’Empire, elle s’était employée à envoyer ses créatures partout où la résistance était trop importante. Selon elle pour “protéger les populations” mais c’était un moyen de combattre les rébellions sans gaspiller d’hommes.
Uzuy était un général redoutable et il avait bien assez de soldats pour tenir un assaut frontal, mais Rinectar craignait - et il n’était pas le seul - que cette résistance soit inutile.

« Nous ne menaçons pas les populations locales, prononça la voix grave du général, comme s’il avait lu dans ses pensées. Ce n’est qu’un premier avertissement. D’ici quelques jours, elle se présentera elle-même, pour négocier.
- Négocier ?
- Je ne me lance pas dans des combats perdus d’avance, soldat. Mais nous aurions tort de ne pas utiliser la situation pour obtenir quelques concessions.
- Mais Général… Elle négocie avec les forces locales quand ce sont elles qui protestent et se rebellent. Quand c’est l’armée qui…
- Tant que nous ne prenons personne en otage et que nous ne tuons personne, nous pouvons discuter, j’en suis sûr. »

La bouche de Rinectar forma un o parfait. Il aurait dû s’y attendre. Depuis le début, l’attitude du général lui paraissait étrange. Certes, il était fidèle à Cold depuis trois siècles mais on le disait surtout dévoué à ses armées. Affronter de plein fouet la colère d’un super saïyen, ce n’était pas ce qu’on attendait de lui, même après la mort de…

Bip. Bip Bip. Bip Bip Bip.
Qu’est-ce que… ?

Rinectar et Uzuy pivotèrent comme un seul homme. Un autre point brillant était apparu. Mais celui-ci était juste au-dessus de Pleiades. Au-dessus d’eux. Le soldat se jeta sur sa console pendant que l’alerte gagnait encore en intensité.

« Vaisseau impérial ?
- Signature inconnue, Monsieur.
- Proche ?
- Beaucoup trop, je ne sais pas comment il est passé à travers les… »

La terre trembla. Les défenses planétaires se mettaient automatiquement en route, face à un assaut surprise.

« Arrêtez tout ! Si c’est la saïyenne… ! »

Uyuz hurlait dans son scouteur mais c’était peine perdue. Une majorité des défenses étaient automatiques, Cold n’aurait jamais toléré de voir son garde-manger tomber aussi facilement. Les canons planétaires, les plus grosses pièces d’artillerie de ce côté-là de la Galaxie, enchaînaient les tirs à une vitesse terrifiante. Rinectar pouvait voir les champs vaciller sous la puissance des impacts que les machines provoquaient, alors qu’elles se situaient à plusieurs dizaines de kilomètres de là.

Le signal disparut.

« Merde ! Qu’est-ce que c’était ? Rinectar, trouvez-moi des informations sur… »

Les yeux toujours rivés sur l’horizon, le jeune soldat vit une étoile filante. Une ligne de lumière pure qui descendait du ciel. Droit sur les champs, à quelques kilomètres du camp impérial. Uyuz le vit aussi et se tut aussitôt.

Un flash de lumière. Puis un dôme d’énergie qui enveloppa plusieurs kilomètres carrés. Et le souffle de l’explosion. Des centaines d’hectares de culture, soufflés en un instant. La tour s’ébranla. Rinectar crut même voir les murs de toute la base trembler. Il n’y avait plus qu’un seul être aussi puissant dans l’univers.
La super saïyenne.

Elle devait avoir perdu patience.

« Général, qu’est-ce qu’on… »

Uyuz n’eut pas le temps de répondre que l’étoile filante réapparut. Cette fois en traçant une ligne horizontale dans le sol de la planète. Une ligne qui partait de l’explosion et fondait sur eux. Rinectar vit distinctement le sol s’ouvrit sur son passage, explosant en plaques entières comme si c’était de la glace fragile sous un pied monstrueux. Les murs de la base volèrent en éclat sur son passage et elle passa sous son champ de vision.

Cette fois, la tour ne s’ébranla pas : elle chancela. Une peur panique gagna le soldat. La base de sa tour avait été détruite. Il allait chuter. Il allait mourir.
Une poigne de fer se referma sur le col de son armure. Un puissant corps, tout en acier rouillé, s’enveloppa autour de lui avant de se projeter à travers le mur. Les yeux fermés, il sentit la chute sans vraiment la subir.

Quand il rouvrit les yeux, cinq heures auraient pu passer. Uyuz était au-dessus de lui, le regard à peine inquiet. Derrière, la base impériale était en flamme et les alarmes peinaient à couvrir le vacarme des bâtiments qui s’effondraient les uns après les autres.

« Tout va bien soldat ? »

Rinectar voulut ouvrir la bouche mais ses mots s’étouffèrent dans sa gorge.

Derrière son général, une flamme d’or était apparut, teintée de rouge par l’incendie. La super saïyenne était venue les punir pour leur insubordination.
Uyuz dut le sentir aussi. Il se retourna en tendant déjà ses paumes vides en signe de paix.

« Saïyenne, avant que vous n’attaquiez mes hommes, discutons. Nous pouvons… »

Un hoquet de surprise l’interrompit. Rinectar le vit aussi. La silhouette qui avançait vers eux était massive, ses pas lourds résonnant malgré l’intensité des flammes. Ce n’était pas l’impératrice Bra.

Alors que la créature n’était qu’à quelques mètres, Uyuz tenta encore de comprendre.

« Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voul… »

Sa voix s’étrangla dans sa gorge. Avec un bruit atroce de tôle froissée, un poing qui faisait la taille de sa tête le transperça d’un coup. Rinectar poussa un hurlement de terreur en voyant les doigts recouverts d’un sang argenté ressortir de son côté. La créature repoussa Uyuz comme une poupée de chiffon, mais répondit tout de même.

« Je suis un démon. Et je veux mon dû. »

Les yeux vides trouvèrent Rinectar. Le soldat reculait dans les décombres, sa vision s’étrécissant déjà en sentant la mort venir. Dans la terreur qui gagnait tout son être, il avait tout de même réussi à reconnaître son tueur, sans jamais l’avoir vu.
La créature que le sacrifice du Seigneur Freezer avait emporté dans la tombe.

Le Super Saïyen.


Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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