Yo !
Alors merci pour les com's !
Pedro, merci beaucoup pour ton aide, mas là je me suis résolu à avancer plus qu'à progresser ! Car oui, je suis engagé à finir cette fic, et ça avance.
Lentement, comme souvent avec moi. Mais avec détermination. Avant dernière étape avant le changement de paradigme.
Je suis TRES content de ce que j'ai finalement réussir à produire après masse refontes, j'espère que vous serez de cet avis !
Chapitre septième : le maître
Tandis que Gokü et Guymaö suivaient Maï dans les couloirs de l'immense bâtisse, le géant ne put s'empêcher de commenter :
— C't'un bien beau château qu'vous z'avez là ! Si vous z'étiez pas les z'amis du jeune Son, j'm'en s'rais emparé pour remplacer l'mien !
Maï lui jeta un regard inquiet, se demandant ce qui se produirait si cet énorme monstre décidait que, finalement, les trésors de Piläf avaient plus de valeur que sa promesse d'aide à Gokü. Rien de bon pour eux, à n'en pas douter…
Une idée lui illumina soudain l'esprit.
— Oh, ce château-ci n'est rien ! s'exclama-t-elle d'un ton exagérément enjoué. À peine une maison de campagne ! Quand nous aurons terminé de réunir les Dragon Balls, je suis sûr que Maître Piläf vous invitera dans notre résidence principale !
Très fière de sa trouvaille, elle n'écouta qu'à moitié la réponse attendue de Guymaö, à laquelle elle répliqua de manière presque automatique. Ce mensonge allait lui faire gagner un temps précieux. La rumeur voulait que le Roi Taureau fût avide de trésors ; il ne se contenterait pas d'un second choix s'il pouvait obtenir mieux. Et désormais, le risque imminent de se faire décapiter d'un coup de hache diminuait drastiquement, à son grand soulagement.
Le trio parvint bientôt dans la salle de commande. Piläf les y attendaient en surveillant sur un écran la progression d'une jeep au milieu du désert, tandis que Sobä, toujours puni, se tenait dans un coin de la pièce, de dos, le regard vissé vers le sol.
— Ah vous voilà enfin ! s'exclama le maître des lieux en se retournant vers les arrivants ; puis il désigna Guymaö d'un air étonné. Qui est cet imposant personnage ?
— C'est l'invité dont je vous ai parlé, maître. Il est là… Pour nous aider à réunir les Dragon Balls et nous a gentiment prêté la sienne, expliqua-t-elle en tentant tant bien que mal de faire comprendre à son maître de temporiser la situation par des intonations et des gestes aussi discrets que possible.
— Il va nous aider à ressusciter mon grand-père, compléta Gokü sur le même ton.
Guymaö, lui, semblait fasciné par le système de surveillance et ne remarqua rien du manège qui se jouait sous ses yeux. Il ne salua même pas Piläf et se contenta de commenter :
— Ce s'rait sacrément pratique, un machin du genre, pour protéger mes trésors !
Maï saisit l'opportunité à la volée :
— Sobä, pourquoi est-ce que tu ne ferais pas visiter tes installations à notre ami pendant que nous faisons le point sur la situation ?
Visiblement ravi, le géant emboita le pas au canidé, peu avare de détails sur les améliorations qu'il avait lui-même apportées au réseau de caméras. Pendant ce temps, sa coéquipière résuma rapidement la situation à un Piläf peu amène :
— Le géant était trop fort pour Gokü. Le gamin a inventé une histoire pour le calmer et le persuader de nous laisser sa Dragon Ball.
— Je me débrouillerai pour l'occuper pendant que vous faites votre vœu, compléta Son Gokü.
Piläf demeura songeur un instant, le temps pour lui d'évaluer au mieux la situation, les arcades froncèes. Puis il se dérida d'un seul coup :
— Il y a peut-être en effet moyen de tirer avantage de sa force. Profitons de ce que Sobä l'occupe pour mettre au point un plan. Tout d'abord, voici le groupe qui détient la dernière Dragon Ball. Voic ce que nous allons faire…
Tout en parlant, il avait activé un zoom qui révéla le visage des occupants de la Jeep. Piläf entreprit d'expliquer comment il comptait piéger le quatuor ennemi, mais Goku n'écoutait pas. Toute son attention était focalisée sur le visage inquiet de Son Gohän.
Comment diable se faisait-il que le vieil homme l'eût retrouvé ? À peine s'était-il posé la question qu'une réponse logique s'imposait déjà : la Dragon Ball, bien sûr… Ce groupe devait certainement disposer d'un système de radar similaire à celui de Piläf. À son départ Gokü avait emporté la relique uniquement pour causer de la peine à son grand-père, mais maintenant, il réalisait qu'il aurait mieux fait de s'abstenir.
Cette erreur risquait de lui coûter cher.
* * *
— Eh ben, c'est pas trop tôt ! s'exclama Mutën Roshï en s'étirant au sortir de la jeep, les deux bras dans le dos pour pousser sa colonne vers l'avant et soulager ainsi ses douleurs aux reins. Voyager dans de telles conditions, ce n'est plus de mon âge !
Les autres occupants se tenaient déjà en ligne face à l'imposante bâtisse qui les recouvrait de son ombre portée par la fin d'après-midi.
— Aucun doute, les Dragon Balls sont bien là ! affirma Bulma après avoir réglé le zoom du radar sur le château. Et il savent qu'on est arrivés : il y a des caméras partout. Des micros, aussi, sûrement. Il va falloir faire attention à ce qu'on dit.
— Vous trouvez vraiment prudent d'entrer dans ce truc ? souffla Plüme dans une ultime tentative de convaincre Yamchä de rebrousser chemin.
Il y eut en effet un temps d'hésitation. Non seulement le château ressemblait à un gigantesque démon près à les dévorer, mais l'agression dont ils avaient été victimes avait montré que leurs opposants étaient aussi bien équipés que déterminés et sans scrupules.
— C'est vrai que c'est risqué, avança Yamchä au terme de cet instant de réflexion. Si on entre là-dedans, on risque de ses faire voler la dernière boule… On ferait peut-être mieux de se retirer et de les laisser venir à nous, non ? Débusquer l'ennemi sur son propre terrain, c'est toujours plus compliqué que de le recevoir sur le sien.
— Le jeune homme n'a pas tort, l'appuya Roshï.
Mais parmi la petite troupe il en fut un qui ne vit aucune faille dans sa détermination. Pour Son Gohän, faire marche-arrière était tout simplement inenvisageable. Partir maintenant, c'était prendre le risque d'abandonner la seule et unique piste susceptible de le conduire à son petit-fils. C'était envisager de perdre à jamais toute trace de cet héritier aussi inattendu qu'inespéré.
— Vous faites ce que vous voulez, en ce qui me concerne l'affaire est entendue, affirma-t-il d'un ton décidé. Vous venez avec moi, maître ?
— Bien sûr !
À aucun moment le vieux Kame Sennïn n'avait réellement envisagé de faire marche-arrière. Se retrouver ainsi lancé à l'aventure avec son vieil élève était trop tentant. Cela faisait bien trop d'années qu'il n'avait pas connu pareille distraction, et il ne comptait pas rater pareille occasion de dérouiller ses muscles.
— Vous trois, si vous nous suivez, restez derrière nous et ne vous éloignez pas trop, ajouta-t-il à l'attention des deux adolesents et de Plüme. Ce genre d'endroit est toujours rempli de pièges, et si vous venez, je préférerais pouvoir intervenir rapidement en cas de problème.
Et tandis que le petit groupe s'enfonçait dans les sombres couloirs du repaire de Piläf, Son Gohän serra les poings, comme pour mieux affirmer sa détermination de ne pas en ressortir sans une piste pour retrouver son héritier.
Quel qu'en soit le prix.
* * *
Maï n'en revenait pas. La situation empirait de seconde en seconde.
— Attends, ce vieux, là, c'est ton grand-père ? Celui dont tu as dit au monstre que tu voulais le ressusciter ?
— Bravo, Coco ! Très belle imitation de perroquet ! railla Gokü. Si jamais ils se croisent, on est foutus. Il faut à tout prix récupérer la Dragon Ball en évitant ça.
— Facile à dire !! répliqua-t-elle d'un ton sec. Tu nous a mis dans un sacré pétrin, gamin !
— Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. La prochaine fois tu…
— Ça suffit vous deux ! les coupa Piläf, les yeux luisant de bonheur. Ces abrutis viennent d'emprunter le couloir K. Dans quelques petites minutes, la Dragon Ball sera à nous !
* * *
— C'est un vrai labyrinthe, cet endroit ! se plaignit Bulmä tandis qu'il progressaient dans un couloir sombre à la lueur de torches. Vous êtes sûrs qu'on n'est pas déjà passés par là ?
Yamcha voulut répondre avec ironie que c'était elle qui disposait du radar, mais un regard vers la jeune fille l'en empêcha. Cette foutue timidité pourrissait décidément chaque aspect de son rapport aux femmes.
— Eh, oh, les vieux, je vous parle ! s'égosilla la jeune fille à l'encontre des deux maîtres qui ouvraient la marche silencieusement. Vous savez où vous allez ?
Mutën Roshi se retourna et lui répondit dans un calme olympien :
— Absolument pas. Mais le voyage est bien plus important que la destination.
Bulmä resta sans voix. Quant à Gohän, il ne put s'empêcher de sourire. Son maître était friand de ce genre de lapalissades, et si cela l'avait déstabilisé les premières fois -comme tout le monde- l'effet qu'elles produisaient sur ceux à qui elles étaient destinées lui paraissait aujourd'hui délectable.
La jeune fille s'apprêtait à finalement répliquer quand Yamchä l'arrêta d'un geste de la main, l'air grave.
— Attendez ! s'exclama-t-il. Vous entendez ça ?
— Entendre quoi ? demanda Bulmä.
— Chut !! lui répondirent en chœur ses trois compagnons.
Le silence se fit, et ils perçurent alors effectivement un grondement régulier qui leur parvenait depuis le fond du couloir ; un grondement de plus en plus perceptible.
— Je n'aime pas ça, souffla discrètement Gohän. Ça se rapproche.
À peine avait-il fini de prononcer ces mots que la menace se précisa subitement : le mur du fond du couloir surgit de l'obscurité en gliddant vers eux à grande vitesse, dans le but manifeste de les réduire en compote.
— Demi-tour, vite !! ordonna Kame Sennïn en brandissant sa canne dans la direction opposée.
Ni une, ni deux, les cinq compagnons se ruèrent dans la direction d'où ils étaient venus afin d'échaper au piège retors qui se refermait sur eux. Cette fois, Plüme ouvrait la marche de son vol rapide, suivi des deux adolescents et enfin des maîtres de l'École des Tortues.
— Plus vite, ça se rapproche ! les encouragea Gohän. La dernière intersection n'est plus très loin, on pourra se réfugier dans l'autre couloir.
— Facile à dire ! s'exclama Yamchä. Je fais de mon mieux, mais le sol est humide et…
Il ne termina jamais sa phrase.
Le sol venait de se dérober sous ses pieds et il fut entraîné, tout comme Bulmä, dans une chute vertigineuse.
— YAMCHA !! s'exclama Plüme avant de se lancer à sa suite dans le trou obscur qui venait de se former dans le passage.
Derrière lui, les deux vieillards s'arrêtèrent net au bord du gouffre qui avait avalé les adolescents.
— Qu'est-ce qu'on fait, maître ? On saute ? s'enquit Gohän, l'air grave.
— Toi, vas-y et prête leur main forte ! répliqua Mutën Roshi en lâchant sa canne. Moi, je reste en arrière au cas où le piège serait vraiment efficace ! Je vous sors de là dans un instant.
— Mais que… ?
— Ne discute pas ! Le temps presse ! Tu ne ferais que me gêner en restant là !
Gohän lâcha un sourire nostalgique et confiant. Il y avait quelque chose d'excitant à faire à nouveau équipe avec son vieux maître. Sans un soupçon d'inquiétude, il plongea dans l'obscurité du gouffre béant.
Alors, Kame Sennin ôta tranquillement ses lunettes de soleil et se retourna pour faire face à la menace du mur broyeur qui fondait sur lui.
— Bien… souffla-t-il en souriant d'excitation à son tour. On va voir si les murs de ce château résistent au Kamehameha d'un vieux maître comme moi…
* * *
Bouche bée, le teint livide, Maï et Piläf dévisagèrent durant d'interminables secondes l'impressionnante vue aérienne sur les ruines de l'aile ouest du château.
Puis, comme s'ils se réveillaient tous deux d'un mauvais rêve, ils s'exclamèrent à l'unisson :
— MAIS C'EST QUOI CE MONSTRE ?!!
To be continued