Au secours ! Je me suis réincarnée en... -BONUS-

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -6V2-

Messagepar Heika le Jeu Oct 12, 2023 1:02

Encore plein de merci à toi, Tierts, entre autre pour ta régularité sur mon truc bizarre !

Tierts a écrit:Je tiens à dire que j'avais lu le début de chapitre hier et que j'avais aussi relevé l'immonde et terrible erreur de confondre Reacum avec Ginue. Honte sur toi, honte sur ta famille, honte sur ta vache !

Meuuuuuuuuh ! C'est terribleuuuuuuh ! J'ai été repéréeuuuuh!!!
Ce doit être la roussitude de Reecum qui m'a perturbée. C'est toujours de la faute des roux, y paraît. ;)

Tierts a écrit:Plus sérieusement, j'ai tout lu et je ne suis pas... ultra-fan, pour être honnête. Le délire est toujours présent mais je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris pourquoi Protagoniste ne peut pas s'expliquer ou en tout cas donner un semblant d'explication aux personnages. A part pour ne pas être prise pour folle mais bon...

Parce que dans la panique on a des réactions incongrues.
Parce que la réflexion de Protagoniste, c'est : "j'ai mon plan tout fait dans ma tête, si je ne m'y tiens pas, ça va trop partir en cacahuettes. J'ai prévu un moyen -si je réussi à rester en vie- de les pousser à s'entraîner pour se préparer à l'arrivée des Humains Artificiels, si je dis qui je suis, ça va rater. Parce que je leur parlerai de mes connaissances sur le futur, et j'en dirai trop, et ça fera trop dévier l'histoire. Et trop faire dévier l'histoire, c'est le meilleur moyen de finir en bad end."
Voilà, en gros, ce qu'aurait pu dire Raison s'il n'avait pas été si têtu à se montrer si catégorique.
Sauf que quand on est dans le jus, on a tendance à oublier des choses. (Phrase à retenir... :P ) Genre oublier que Gokû n'a eu aucun mal à accepter ce que lui a raconté Trunks, et que donc elle aurait pu au moins se la jouer "j'ai eu une vision du futur", ce qu'on voudra, bref qu'elle n'avait pas à avoir aussi peur.
Quoi qu'en disent certains, Logique et Raison ne sont pas infaillibles, tant dans les histoires que dans la vie réelle.
Oui, ceci est une remarque sur les gens qui se plaignent que tel ou tel perso a agi de façon très conne à tel ou tel moment.

Tierts a écrit:Les dialogues sont aussi un peu bizarres. Les personnages font un peu trop familier avec Freeza/Protagoniste. A la limite, si la fic était entièrement parodique, je pense que ça passerait mieux mais dans ce cas il faudrait aller plus loin dans l'humour et les références selon moi ^^ Ici, j'ai trouvé Bulma qui s'adresse à Freeza comme à un ami bizarre et Piccolo un peu pareil. Végéta fait figure d'exception mais même lui est un peu trop bourrin.
Cela dit, je comprends bien que la situation est tellement bizarre qu'il est difficile de dire comment les personnages d'origines réagiraient...

J'avoue trouver moi-même "mon" Vegeta un peu trop... Nerveux. Surexcité. Quelque chose comme ça. J'ai mis cela sur l'euphorie de sentir qu'il pouvait enfin avoir le dessus sur un des êtres qu'il abhorre le plus dans l'univers, mais j'avoue que cela me perturbe tout de même un peu, malgré tout...
Piccolo, quant à lui, est quelqu'un assez à même de cerner la personne qu'il a en face de lui et de sentir s'il peut éventuellement avoir un ascendant sur la personne habitant le corps en face de lui. ... Sauf que c'est plus du Kamicollo que du Piccolo. Fail. ^^'
Bulma, de son côté, est une personne facilement à l'aise avec les gens, du moment qu'elle n'est plus en danger. Et Protagoniste, entre le moment où elle l'a "enlevée" avec Puerh et l'arrivée du groupe, a tout fait pour l'aider à se mettre à l'aise.
Le reste du groupe a aussi fini par sentir que l'être en face d'eux n'était plus quelqu'un à craindre.
Voilà ce que j'ai à dire pour ma défense, m'sieur le juge.

Attention, ceci est super important :
Tierts a écrit:A part ça, choix intéressant pour Protagoniste pour leur donner une chance contre les cyborgs. Je me demande maintenant si on va avoir une grosse ellipse de trois ans ou si on va voir ce que "Freeza" fait de son Empire pendant que les personnages s'entraînent. (Qui sait, Protagoniste pourrait s'entrainer aussi xD)

En fait, à la base, c'est ici que se place un "Sur ce, on a bien rigolé, tchao la compagnie !!"
Ou un "FIN", pour être plus claire.
J'avais parlé de quelque chose de "relativement rapide", dans la présentation, pour éviter "de partir trop dans le sérieux" et de perdre la tentative de ton comique mis jusqu'ici.



Il y a quand même quelque chose encore aujourd'hui.
Explication après le chapitre.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


-6V2-




Le moment était enfin venu.
Le vaisseau s’était posé dans la zone désertique de montagnes qu’elle avait vu dans l’animé, et les soldats attendaient les ordres. Elle-même se tenait aux côtés de son père, masquant les diverses émotions qui la traversaient sous un masque de satisfaction autosuffisante.
Jusqu’à présent, tout allait bien. Avec le petit retard qu’avait causé son réveil de réincarnée, elle avait cru qu’ils allaient être très juste pour devancer Gokû, mais au final il n’en avait rien été. Donc elle pouvait en conclure qu’à l’origine, Freeza et sa troupe avaient eu les coudées encore plus franches pour damer le pion au saiyen. Elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou s’en plaindre. Après tout, peut-être que les choses auraient été encore plus faciles s’il était arrivé en premier, quel que pouvait bien être le futur dans lequel ils se trouvaient…


C’était désormais l’heure de vérité, celle qui allait lui apprendre comment la vie allait évoluer sur cette planète, et si elle aurait l’occasion d’en voir le déroulement ou non.


Elle sentait ses entrailles se tordre d’angoisse. Évidemment, même découpé, ce corps avait gardé le nécessaire pour ce genre d’inconvénients. A moins que ce ne fut simplement psychologique.


Elle se mit à se tordre ses mains nerveusement comme elle réfléchissait : quelle pouvait bien être la ligne temporelle présente ? Quel plan allait-elle bien pouvoir mettre en pratique ? Et surtout… Quand donc chacun allait-il apparaître ?
Pour Trunks, ce n’était pas difficile : dès que ses soldats allaient être lancés.
Pour le groupe, par contre… Elle se souvenait qu’ils avançaient au pas de course pour tenter de passer le plus inaperçu possible. Mais si elle restait sur le timing avec l’enfant du futur et que ce n’était pas le bon, elle prenait le risque de voir ses guerriers s’éparpiller et tuer des innocents. Et se faire massacrer en retour, sans qu’elle puisse les protéger. Aucune de ces deux idées ne lui plaisait. Il fallait donc qu’elle gagne du temps.


« Allez-y, et qu’aucun habitant ne vous échappe ! »
Elle jeta un regard surpris à son père qui avait donné l’ordre fatidique, lassé de voir sa progéniture tergiverser autant. Puis elle regarda ses hommes commencer à s’envoler vers la mort. Tiké, Jerzé, Ritoir, Sionnaire, Deesk, ses amis musiciens. Korias, Fitûr, Buro et Levûr, des salles des machines. Shwepps, Daim, Peulhush et Bretzhel de la salle de contrôle. Kroky, Penngn, Guiye,Teï et Kaert, de la maintenance.
Ils allaient tous mourir dans quelques secondes.
« STOP ! ATTENDEZ ! PAS BOUGER ! »
Tout le monde se figea et tourna son regard vers elle, surpris.

Tout le monde. Lui aussi.
La lame de son épée à quelques millimètres de Korias, ses cheveux violets flottant autour de son visage, il n’avait pu s’empêcher de retenir son coup tant l’ordre était incongru.
En tant qu’humaine, en cet instant précis de pic de stress, elle aurait eu les aisselles en suractivité odoriférante et le corps instantanément poisseux de sueur glacée. En tant que Freeza… Elle était contente de ne pas porter de vêtement retenant la transpiration. En dehors de cela, les sensations étaient à peu près les mêmes.
Il était là.
Elle plongea son regard dans les yeux bleus stupéfaits. « Ne les tuez pas. S’il vous plaît. »
Cold, qui commençait à demander ce qui pouvait bien lui passer par la tête, tourna la sienne et découvrit le nouvel arrivant, imité par les soldats. Korias sursauta en criant et esquissa le geste de se défendre.
« PAS BOUGER ! C’EST UN ORDRE ! Ou plutôt, posez-vous. Tous. Ne le provoquez surtout pas. »

Pendant que les guerriers obéissaient, Cold semblait se retenir de mettre une galoche derrière la tête de sa descendance.
« Qu’est-ce-qui te prend encore, Freeza ?? Ne me dis pas que ce terrien inconnu sorti de nulle part t’effraie ?!
-Père, je vous signale que ce terrien inconnu sorti de nulle part était sur le point de transformer mes précieux soldats en dés apéritifs.
-Qu’est-ce-que tu me chantes là ?
-Je vous signale qu’il a réussi à s’approcher de nous sans que quiconque ne le détecte. J’ai appris, sur Namek, que ce genre d’individu est dangereux. Mais vous ne pouvez le savoir, vous n’y étiez pas, vous.
-De là à…
-Il allait. Tuer. Mes hommes ! » Elle avait ponctué ses paroles de coups de son doigt d’origine dans la paume métallique de l’autre. « Rentrez tous au vaisseau et n’en ressortez pas tant que JE ne vous aurais pas appelés. Cet ordre est absolu et non révocable, même par mon père ! »
Ce dernier semblait bouillir de colère en voyant la soldathèque se replier avec hésitation.


L’inconnu s’était posé et avait rangé son épée, mais observait la scène avec méfiance.
Alors que les derniers soldats s’envolaient vers l’entrée du vaisseau, elle se tourna vers lui. « Je vous remercie d’avoir retenu votre coup. Quoi qu’il puisse arriver par la suite, si la situation est en notre défaveur, je vous demande de bien vouloir les laisser fuir. Ils ne sont pas meurtriers par choix, mais par contrainte. »
Le jeune homme sembla réfléchir quelques instants, puis hocha la tête. « Très bien. S’ils reviennent sur Terre tenter quoi que ce soit, nous serons alors sans pitié.
-Bien évidemment. »

Une grande main se saisit de l’épaule mécanique pour forcer la réincarnée à faire face à son propriétaire. « Freeza ! A quoi rime ton attitude ? A t’écouter, nous pourrions être en danger face à cet insignifiant moucheron ?
-Bien sûr que nous le sommes, père. Et à moins que vous ne désiriez que la Terre devienne votre dernière demeure, je vous conseille de retourner vous aussi dans le vaisseau.
-Tu devrais suivre le conseil que tu as donné à ton père, et fuir cette planète au plus vite, Freeza ! »
Elle se tourna vers lui avec son plus beau sourire. « Je te demande encore quelques minutes, Trunks. »
La mâchoire de l’adolescent sembla manquer de se décrocher en entendant son nom.
« Co-comment…
-Tu le connais, Freeza ?
-C’est la première fois que je le rencontre, père. »

Cold les regarda tour à tour, ne sachant qu’en penser. Il finit par froncer les sourcils. « Il te manipule ? C’est ça ? C’est pour cela que tu es si étrange depuis que je t’ai retrouvé ?
-Aucunement. Je vous certifie sur ma vie que nous sommes une histoire qui lui a été racontée, tout comme il est en est une qui m’a été contée. »
Le roi se saisit de sa progéniture aux épaules. « Alors qu’est-ce-qui t’arrive, bon sang ?? Ne me dis pas que tu es effrayé par des racontars ?! »
Elle attrapa les poignets pour écarter les bras de son géniteur.
« Père… Je crois qu’il n’est pas meilleur moment au monde pour mettre certaines choses sur le tapis. Si je vous dis que je n’ai plus l’intention de tuer, de piller, de détruire des vies et des mondes… Et qu’au contraire je vais faire ce que je peux pour réparer nos torts et essayer de mettre ma force au service des autres… Vous en pensez quoi ? »
Elle le regardait le plus sérieusement du monde. L’heure de vérité était venue.

« Que tu es fou ! Tu serais prêt à mettre en l’air des décennies de travail, tout ça parce que tu as peur ?? »
Il tenta de se dégager, mais elle serra ses mains un peu plus fort.
« Qu’est-ce-que tu cherches à faire, Freeza ? Lâche-moi !
-Vous savez ce qui m’a le plus terrorisée, ces derniers mois, père ? C’est vous. Etes-vous plus fort que moi ? Avez-vous d’autres formes d’évolution derrière ? Jusqu’à quel point pouvez-vous devenir fort ? Arriverais-je à vous tenir tête, si jamais vous vouliez me faire quoi que ce soit ? »
Tandis qu’il se débattait, elle lui sourit, tel que le vrai Freeza aurait souri dans une telle situation.
« Où veux-tu en venir ?? Lâche-moi !!
-Quels sont nos liens ? Que suis-je pour vous ? Si j’avais montré que je suis… Comment aviez-vous dit, à mon réveil ? Ah, oui. Cassée. Si vous l’aviez vu, qu’auriez-vous fait de moi ?
-Qu-qu’est-ce-que tu racontes ??
-Je crois que j’ai à peu près compris. Cette race ne connaît pas certains sentiments. Je veux bien croire qu’elle n’a simplement pas les capacités pour les ressentir. C’est presque une race de pervers narcissiques, somme toute.
-Je ne comprends rien à ton baratin ! Ça suffit !

-Vous n’aimez que vous-même. Vous aimez votre famille uniquement pour le bénéfice que cela vous apporte. Tout ce qui est inutile est bon à jeter. Si vous aviez compris plus tôt que je suis devenue inutile, vous m’auriez tuée. Votre enfant n’est qu’une projection de vous-même, un moyen de concrétiser vos projets de grandeur, d’obtenir plus facilement ce que vous n’arriveriez à avoir à vous seul. Sans Freeza, la conquête de l’univers aurait été largement plus corsée, non ? Vous l’avez bien dressé à être un mini vous, et à partir de là, il est devenu le pion idéal pour se mettre l’univers entier dans la poche. Formaté de la sorte, vous avez désormais établi une relation de profit mutuel. Freeza est jeune, vigoureux, puissant. Il a cette puissance qui vous manque sûrement. Mais ses conquêtes sont en quelque sorte vos conquêtes. Et lui, il retire de tout cela le plaisir de vous montrer combien il est fort et utile. Vous n’avez jamais rien fait pour qu’il vous voie comme un obstacle… Peut-être même Freeza est-il un clone modifié de vous-même, créé de façon à pallier cette faiblesse que vous devez maudire ? Donc je suis potentiellement plus puissant que vous, père. Et je vous laisse le choix suivant : agenouillez-vous devant ce garçon, ou mourez. »

Elle le lâcha enfin. Elle avait les oreilles qui bourdonnaient de tant d’audace, le cœur dans la gorge d’avoir osé dire ce qu’elle avait retenu si longtemps pour elle-même, des vertiges de se retrouver dans cette situation et de l’avoir créée, sans pour autant éprouver le moindre remord. Et elle n’en revenait pas d’avoir réussi à sortir tout ça sans s’embrouiller, et de façon qui lui semblait relativement claire. Bref, elle s’épatait, et se sentait comme pousser des ailes.
Cold recula de trois pas en se frottant les poignets. « Tu es devenu complètement fou, ma parole !
-Non. Je suis morte. La mort vous change les gens, parfois. Je n’ai pas envie de vous voir mourir. Non pas parce que vous êtes mon géniteur, juste parce que ça ferait sale.
-Quelle connerie !
-Attention, Cold. Je… »
Une déflagration l’interrompit. Se la prenant de plein fouet, elle fut projetée quelques mètres plus loin, la ramenant à la dure réalité.
« Aïe… Ce corps a beau être plus solide, il ressent quand même un peu… HAAAAA ! »
Elle se redressait en soliloquant quand elle vit une forme massive tomber sur elle.
La forme éclata en morceaux qui tombèrent en pluie sur et autour d’elle, le sang la maculant par la même occasion.


Trunks, son épée à la main, la toisait sévèrement, à deux pas d’elle.
« Maintenant, c’est à ton tour, Freeza ! »


-----------------------------------------------------

Je reprends !
Quand vous ne cessiez de vous demander quelle "voie" choisir, j'avais la même question en tête.
Donc... Naturellement... J'ai fait les deux. ^^'
Rappelez-vous que vous écrivez à la fille qui a 5 "bifurcations" (ou what-if) à sa fic' principale. Même si ça n'intéresse personne d'autre qu'elle. ;)
Voilà. En gros... Fallait que je le fasse. C'était plus fort que moi. '__'
Allez, on termine avec, sous spoiler, les nouveaux noms donnés de l'équipage !
Spoiler
Korias > Parce que j'ai eu l'idée d'un dialogue débile avec ce nom, qui se retrouvera sûrement dans ma fic' principale. En attendant, ce serait dommage de se priver d'un tel nom.
Fitûr > Le pot d'échantillon qui se trouve dans mes étagères de bureau est à la fraise. Cherchez pas pourquoi j'ai un mini pot dans mes étagères.
Buro >Ce sur quoi je travaille. ^^
Levûr > J'ai un flacon d'Ultra Levure sous les yeux. Voilà, quoi.
Shwepps > Je viens de terminer ma bouteille de Ginger Beer, faut dire.
Daim > Comme la marque de chocolats au coeur de nougatine dont il reste juste les emballages sur mon bureau.
Peulhush > Il y en a 4 qui trônent sur le dessus de mon étagère de bureau. 32 dans ma chambre. 85 rangées au grenier. 60 qui attendent la fin du réaménagement de ma chambre chez mon frère. J'les kiffe à mort, ces bestioles.
Bretzhel > La pâtisserie salée que je n'ai jamais réellement goûté... Si, si... Je n'ai mangé que la version apéro, mini...
Kroky > Le carnet où je gribouille ce qui termine sur ma galerie de dessins.
Penngn > Toujours à portée sur mon bureau si j'ai besoin de refaire mes tresses. Parce que se coiffer avec les doigts, c'est moins pratique.
Guiye > J'en ai toujours à portée, depuis que j'ai commencé la couture.
Teï > Un objet, deux noms. Merci, Ginger Beer.
Kaert > J'ai AUSSI ma Switch, sur le bureau. Avec Mariokart.
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1008
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -6V2-

Messagepar Tierts le Jeu Oct 12, 2023 11:59

De retour, comme d'habitude !

Parce que la réflexion de Protagoniste, c'est : "j'ai mon plan tout fait dans ma tête, si je ne m'y tiens pas, ça va trop partir en cacahuettes. J'ai prévu un moyen -si je réussi à rester en vie- de les pousser à s'entraîner pour se préparer à l'arrivée des Humains Artificiels, si je dis qui je suis, ça va rater. Parce que je leur parlerai de mes connaissances sur le futur, et j'en dirai trop, et ça fera trop dévier l'histoire. Et trop faire dévier l'histoire, c'est le meilleur moyen de finir en bad end."


Ok, je crois comprendre. Après je suis tout à fait ok avec les protagonistes qui n'ont pas les meilleures idées du monde ou qui n'agissent pas de façon rationnelle, c'est ce qui fait le sel d'une bonne histoire en général. C'est juste que là, j'ai du mal à comprendre pourquoi elle accepte de changer certaines choses drastiquement (son comportement en tant que "Freeza") mais pas d'autres. Au final, ça ressemblait plus à un passage obligée du "Je peux pas révéler la vérité parce que dans ce genre de scénario, le protagoniste ne dit jamais la vérité" mais sans raison particulière derrière.

Passons ! Ce nouveau chapitre donc ! Ou ancien chapitre revisité ? Je ne sais pas...

C'était sympathique. Un peu court je dirais. Je pense que la confrontation centrale du chapitre est relativement pauvre parce que Cold n'a pas grand chose à dire à part qu'il trouve "Freeza" fou. Ce qui n'est pas une critique de ce que tu écris, juste qu'en effet dans une telle situation c'est difficile d'imaginer plus de réactions pour un personnage comme Cold. (C'est un peu la "faiblesse" de ce genre de scénario, la plupart des personnages originaux n'auront pas d'autres choix que d'être complètement pris au dépourvu par le brusque changement de personnalité, ce qui donne peu d'option sur le court terme)

Je suis vaguement curieux de la suite avec Trunks mais du coup, je me demande...

C'est la fin de cette fic ? Est-e que c'est une branche parallèle qui va continuer sur le chemin avec Trunks ? Comment ça se passe ? xD
J'ai bien compris que tu n'avais pas forcément de plan et qu'à la base tu voulais faire un truc court. En soi, ce serait pas absurde que tu t'arrêtes en effet après cette rencontre décisive. Comme tu dis, il faut savoir s'arrêter avant de se lancer dans un truc trop long et trop sérieux (J'ai jamais sû faire cela dit)

Mais du coup, en tant que lecteur j'avoue que j'aimerais bien savoir, on s'arrête après cette rencontre avec Trunks ou pas ? XD
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre semaine du 15/04/2024
Avatar de l’utilisateur
Tierts
Nihilien Légendaire
 
Messages: 1280
Inscription: Jeu Oct 07, 2010 20:18

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -6V2-

Messagepar omurah le Sam Nov 11, 2023 19:00

Hello !
J'arrive mille ans plus tard, mais je tenais à dire merci pour la réf' à 3 petites secondes ! ♥
Bon, j'ai encore disparu de la section fanfic, mais je reviendrai comme d'hab avec une salve de commentaires dodus et cette fic n'y échappera pas! :mrgreen:
J'aurais bien aimé te voir tenter l'exercice du one-shot ! Une histoire dans l'univers DB en un seul chapitre, écrite par la reine des chats, je suis très curieux de voir ce que ça donnerait, et je suis sûr que ce serait très bien !
Image
Avatar de l’utilisateur
omurah
 
Messages: 3562
Inscription: Dim Fév 24, 2013 0:20
Localisation: Dans le même bateau que toi...

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -6V2-

Messagepar Heika le Dim Jan 07, 2024 1:58

Nom d'un MIAOU !

Je viens de me rendre compte que j'avais commencé à répondre et... Oublié. U__U'
Pardon, pardon...

Tierts a écrit:De retour, comme d'habitude !

Tu as gagné une vignette supplémentaire sur ta carte fidélité ! ;)
Accompagné de son gros sac de "merci, merci, merci <3"

Tierts a écrit:C'est juste que là, j'ai du mal à comprendre pourquoi elle accepte de changer certaines choses drastiquement (son comportement en tant que "Freeza") mais pas d'autres.

La raison est très bête : sa volonté à ne rien changer s'arrête là où sa flemme commence. Vivre 100% en mode Freeza, c'est crevant. =__=
Elle a appliqué 2 principes :
*"pour vivre heureux, vivons cachés", pour éviter Cold le plus possible
*"si tu penses avoir besoin des autres un jour, te les fiches pas à dos" donc déjà, de base, ne plus se montrer vache comme l'était Freeza... (et puis sa solitude, tout ça...)

Tierts a écrit:Au final, ça ressemblait plus à un passage obligée du "Je peux pas révéler la vérité parce que dans ce genre de scénario, le protagoniste ne dit jamais la vérité" mais sans raison particulière derrière.

Non, elle s'est juste dit à un moment que parler de sa situation n'apporterait que des problèmes, et qu'elle ne devrait pas le faire avant de voir sa situation stabilisée, et que dans la panique sa seule pensée a été de s'y tenir, alors que, qui sait ? Les choses auraient été mieux, au final ?
"Vous avez deux choix : le bon et le mauvais. Vous choisissez ?
-Le mauvais !"

Tierts a écrit:Passons ! Ce nouveau chapitre donc ! Ou ancien chapitre revisité ? Je ne sais pas...

La suite alternative ? :D

Tierts a écrit:C'était sympathique. Un peu court je dirais. Je pense que la confrontation centrale du chapitre est relativement pauvre parce que Cold n'a pas grand chose à dire à part qu'il trouve "Freeza" fou. Ce qui n'est pas une critique de ce que tu écris, juste qu'en effet dans une telle situation c'est difficile d'imaginer plus de réactions pour un personnage comme Cold. (C'est un peu la "faiblesse" de ce genre de scénario, la plupart des personnages originaux n'auront pas d'autres choix que d'être complètement pris au dépourvu par le brusque changement de personnalité, ce qui donne peu d'option sur le court terme)

C'est surtout que j'ai déjà assez développé dans la première version. J'ai eu peur d'être redondante, ce qui aurait été ennuyeux. A tort, peut-être.
"Vous avez deux choix : le bon et le mauvais. Vous choisissez ?
-Le mauvais !"

Après, forte de tous ces commentaires qui m'aident beaucoup -TOUS les commentaires qui m'ont été généreusement attribués depuis le début de cette fic-, qui sait si dans quelques années je ne ferai pas une version plus... Aboutie, léchée, finie ? Avec cette partie V2 plus développée aussi... ?


Tierts a écrit:C'est la fin de cette fic ?

En théorie... Oui.

Tierts a écrit:Est-e que c'est une branche parallèle qui va continuer sur le chemin avec Trunks ? Comment ça se passe ? xD

Seule l'histoire te le dira... 8-)
Ok, c'était la réponse gagnante au concours des réponses les plus nulles de l'année.

Tierts a écrit:J'ai bien compris que tu n'avais pas forcément de plan et qu'à la base tu voulais faire un truc court. En soi, ce serait pas absurde que tu t'arrêtes en effet après cette rencontre décisive. Comme tu dis, il faut savoir s'arrêter avant de se lancer dans un truc trop long et trop sérieux (J'ai jamais sû faire cela dit)

Je vois tout à fait ce que tu veux dire... =___=
Trop bien, même...

Tierts a écrit:Mais du coup, en tant que lecteur j'avoue que j'aimerais bien savoir, on s'arrête après cette rencontre avec Trunks ou pas ? XD

En théorie... Ce sera tout... En théorie.
Bon, d'accord, j'ai peut-être un bonus pas encore écrit. Voire deux. Et peut-être même un petit reste derrière...
Le souci, c'est que ce à quoi j'ai pu penser n'est pas forcément tout à fait dans la veine humoristique du début. Après, c'est le triste destin de presque toutes les histoires de réincarnation publiées à l'heure actuelle...
Maintenant, peut-être que ça ne détonnera pas car je sais mon humour assez spécial à tendance pitoyable.
Enfin, tout ça pour dire que je doute de résister à l'envie de vous partager les quelques broutilles en supplément que j'ai en tête.
Voilà, merci encore pour tout...

omurah a écrit:Hello !

BOUDDAH DES REPONSES EST IN ZA PLACE !!
C'est que tu te fais rare... :P
En tout cas, un message de toi à cette date importante à mes yeux me fait chaud au kokoro !
Magic'Mumuh.
omurah a écrit:J'arrive mille ans plus tard, mais je tenais à dire merci pour la réf' à 3 petites secondes ! ♥

Dis-toi merci à toi d'avoir choisi un titre qui m'a permis de pouvoir le faire, plutôt ! :D
omurah a écrit:Bon, j'ai encore disparu de la section fanfic, mais je reviendrai comme d'hab avec une salve de commentaires dodus et cette fic n'y échappera pas! :mrgreen:

D'ailleurs, à ce sujet, tu es dans les champions pour les commentaires qui mettent des paillettes dans les yeux, mais vas-y itou sur les défauts et faiblesses ! Et ce même si c'est pour dire que tu es d'accord avec l'opinion d'untel au sujet de tel passage qui n'est pas si bon, bref n'hésite pas à redire ce qui aura été dit sur les points négatifs ! Ça m'aide vraiment !
omurah a écrit:J'aurais bien aimé te voir tenter l'exercice du one-shot ! Une histoire dans l'univers DB en un seul chapitre, écrite par la reine des chats, je suis très curieux de voir ce que ça donnerait, et je suis sûr que ce serait très bien !

En vrai j'en ai, et qui ne sont pas des XReality, mais du pur DB, sauf... Que je ne les ai pas encore écrits ! X'D
D'accord, ça s'appelle des "projets".
Oui, il serait bon que je cesse de procrastiner à leur sujet. Surtout que le premier projet en question je l'ai en tête... Ah, non, commencé à l'écrire en 2016. *tousse, tousse*
Comment j'appellerai ça ? Les Heikourtes ?

Allez, je cesse mes bavardages sans queue ni tête pour vous livrer enfin le dernier (?) chapitre.
Ouais, bon, rayez ce point d'interrogation, il n'y a pas de vrai suspens.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-7V2-





Il y avait plus romantique, comme rencontre avec son idole, qu’être couverte de sang et de poussière, entourée des restes de son géniteur, et d’avoir une arme pointée vers soi. Surtout quand elle était tenue par l’idole en question.



Elle avait tenté de se redresser lorsqu’elle s’était retrouvée dans cette délicate position. Avec un ahan résigné, elle se laissa tomber sur le dos. Fichue queue qui faisait ressortir le bassin.
« Je me rends. Je suis bien trop faible pour faire quoi que ce soit. »
Intérieurement, elle priait. Pourvu qu’il ne me tue pas, pourvu qu’il ne me tue pas…
« Dis-moi comment tu connais mon nom. »
Elle se permit un énorme soupir mental. Comme quoi, finalement, elle avait eu raison de lâcher son nom avant de discuter avec lui. C’était peut-être moins amusant sur papier, mais c'était surtout moins risqué dans la réalité…
« Si vous rangez cette épée d’abord. »
Il obéit sans faire d’histoire. Elle se releva.

« Bien. Merci. J’ai moi aussi une question à vous poser. »
Elle le vit froncer les sourcils. D’accord, sa méthode était contestable… Se servir de la curiosité de son interlocuteur pour obtenir des choses, c’était un peu moyen.
« On verra après que tu m’aies dit comment tu me connais. »
Et voilà. Elle se doutait bien que ça ne pouvait pas être si facile.
« Je vais me permettre de vous tutoyer. Ce sera plus facile. »
Il renifla dédaigneusement. En effet, pour l’importance que ça pouvait avoir…



Elle prit le temps de secouer la poussière sur son corps en le regardant en coin. Le jeu en valait la chandelle : même s’il n’était finalement pas un canon, il était quand même pas si mal, dans son genre. Avec une dizaine d’années de plus, il aurait été à l’apogée de son charme. Elle soupira intérieurement. Mieux valait ne pas se montrer trop avide, elle venait déjà d’obtenir un très beau cadeau du destin.
Constatant avec angoisse qu’elle venait d’essuyer son bras pour la quatrième fois, sous le regard de plus en plus noir de son interlocuteur, elle déglutit. Elle n’avait pas eu la tête aussi vide depuis un moment. Aucune idée ne lui venait, et il n’allait pas rester patient très longtemps… Qu’est-ce qu’elle voulait lui dire ? Un sujet. Une question. Vite !
« Bien. J’aimerais bien savoir ce qui vous est passé à l’esprit pour que vous veniez avec l’idée de dégommer mes hommes, mon père et moi-même, au lieu de laisser Vegeta et compagnie le faire ! »
C’était sorti avant même qu’elle en ait pris conscience. Oups, fit quelqu’un dans sa tête. Bon, ben trop tard…

Un jour, sur le forum, elle avait lu quelqu’un souligner que l’intervention du jeune homme lors de son retour dans le passé ne servait strictement à rien, si on mettait de côté le fait d’avoir une scène super classe, à rien donc si ce n’était de lui permettre de se défouler arbitrairement sur plus faible que lui.
Elle avait depuis maintes fois ruminé cette réflexion, envisagé bien des choses, mis ses réflexions sous forme de notes pour une histoire courte reportée ad vitam aeternam… Et, forcément, son cerveau voulait une réponse. Post mortem, pour le coup.

Elle le vit sursauter, une expression choquée sur le visage. Oui, c’est sûr, il ne pouvait s’attendre que difficilement à une telle question. Oui, en effet, elle y allait au culot, en mode "quitte ou double" un peu malgré elle. Et oui, finalement, elle l’avait vouvoyé, poussée par la peur.
Stressée par le silence, elle reprit, sur un ton qui se voulait agacé :
« Franchement, vous saviez très bien que Vegeta allait finir par nous tuer, avec l’aide des autres, et qu’il n’y aurait pas de victimes dans la z-team ! Alors à quoi bon bouleverser un peu plus l’histoire en agissant ainsi ? J’ai entendu certains dire des choses injustes à votre sujet, à cause de cet acte gratuit de boucherie ! Parce que oui, ç’aurait été juste une tuerie à sens unique ! »
Trunks était profondément déstabilisé face à ses accusations.

Elle continua, préférant ne lui laisser aucun répit. « En plus votre père était censé réussir à se transformer en super saiyen grâce à ce combat ! Vous ne croyez pas qu’il aurait été préférable de le laisser faire, et d’intercepter Gokû discrètement après son atterrissage ? Surtout que vous, contrairement aux autres, vous savez exactement où il va arriver !
-Mais… Enfin… »
Perturbé, il recula d’un pas en se tassant sur lui-même, tel un enfant pris en flagrant délit.
Il avait beau être plus fort qu’elle, elle dominait désormais le game. Se sentant pousser des ailes, elle soupira avec condescendance. Attention au retour de flammes et ce n’est pas très gentil de l’embêter de la sorte furent écrasés par un je peux bien le taquiner un peu, tout de même.

« Allons. En vrai, je comprends très bien. Et au diable les histoires de ‘cœur pur’, c’est quelque chose de surfait. Dis-moi, ça doit faire du bien de voir qu’on n’est pas si nul que ça…
-Comment ça ? » Il lui jeta un regard suspicieux.
« Tu as… 16/17 ans, je ne me trompe pas ? »
Il approuva de la tête, sans comprendre où elle voulait en venir.
« Tu as vécu toute ta vie sous la peur et le joug des Humains Artificiels, sans jamais réussir à les vaincre… »
La perche qu’elle lui tendait présentement pour qu’il exprime son avis ne fut pas saisie. Il restait bouche bée à la regarder, éberlué et… Presque effrayé… ?

La partie qui cherchait à exprimer sa honte vis-à-vis d’une telle attitude finit par prendre le dessus. Le pauvre chou… Elle n’était pas venue pour le démolir moralement…
« Mais tu n’es pas un nul ! Au contraire ! Tu es incroyablement fort ! Tu peux progresser suffisamment pour les battre ! Crois en toi !
-Mais… Qui êtes-vous, à la fin ? » Il semblait prêt à pleurer.
« Je suis… » Devait-elle dévoiler son secret ? Non, pas ainsi. Il pouvait y avoir trop d’oreilles indiscrètes à portée. « Je suis le pire Freeza de tout le fandom ! »
Stupide cerveau.

Il avait pensé au forum, aux fanfics et aux grands fans du personnage au plus mauvais moment qui fut et à l’opinion qu’ils auraient eue d’elle en la voyant ainsi.
Évidemment, en face, il n’y avait qu’incompréhension.
« C’était… Une blague privée. Désolée. Oubliez, s’il vous plaît. »
Elle connaissait son secret à lui, mais il ne connaissait pas son secret à elle. Dans trois ans, son secret à lui n’en serait plus un. Pouvait-elle se permettre de tout dévoiler du sien ?
« Freeza ? »
Peut-être que ça pouvait valoir le coup… Et lui sauver la vie ?
« Freeza ? Euh… M… Monsieur Freeza ? »
Peut-être pas. Il fallait qu’elle prenne le temps de bien réfléchir aux diverses implications, maintenant qu’elle savait dans quelle ligne temporelle elle se trouvait.



« FREEZA !! CONNARD !! »
Elle tourna la tête vers le cri lointain qui se rapprochait.
Une forme non identifiable approchait à toute allure en volant, dégageant une aura de haine telle que même un être incapable de sentir les auras telle qu’elle pouvait percevoir.
« J’ai bien tenté de vous prévenir… Vegeta et les autres arrivent. » Trunks ne savait clairement pas quelle attitude adopter. Ce n’était pas ainsi qu’il s’était imaginer rencontrer son père et ses amis…
Elle prit peur et s’enfuit de toute sa vitesse, en voyant le saiyen foncer sur elle à toute vibrure.
« HA HAA !! TU FUIS, LÂCHE ?? TU AS ENFIN COMPRIS QUI ETAIT LE PLUS FORT DE NOUS DEUX ?? »

A son grand dam, il se montra plus rapide qu’elle, et tenta de porter des coups. Par un miracle quelconque, ou peut-être simplement grâce à son affolement, elle parvint à tous les esquiver.
C’est incroyable, j’arrive à voir ses mouvements… Ha, oui, Freeza est encore plus rapide que lui, à ce stade… Il faut juste que je cesse de réfl…
C’est évidemment à ce moment-là qu’un dernier coup fit mouche. Elle vola jusque dans une falaise.
C’était terriblement douloureux. Autant que de se cogner tout le corps en tombant…
Donc pas aussi douloureux qu’elle ne l’aurait cru à l’origine, en fait…

Elle poussa un cri de souris en le voyant approcher à une allure plus tranquille. Le dégoût se lisait sur son visage. « Tss ! La mort t’a transformé en mauviette, ou quoi ?
-OUIII !! Je suis une mauviette !! La plus grande mauviette de tout l’univers !! »
Elle se réfugia derrière Trunks. « Protégez-moi, s’il vous plaît ! »
Il s’écarta un peu, dégoûté. « Je ne vois pas pourquoi…
-Si je meurs, vous ne saurez jamais comment je connais votre nom !
-Quoi ?? » Agacé, il se résigna à s’interposer.

Vegeta et lui se toisèrent.
« Terrien ! Est-ce-que tu sais seulement qui tu es en train de protéger ? Laisse-le-moi et retourne téter ta mère ! »
Le rose monta aux joues de Trunks. Il n’osa pas jeter un œil en direction du groupe à quelques mètres où se trouvaient Kulilin, Yamcha, Ten Shin Han, Gohan, Piccolo, Chaozu, Puerh et Bulma. Surtout Bulma, sa mère.
Piccolo s’avança, son regard pénétrant rivé sur le tyran apeuré. « Attends, Vegeta. Il y a des choses à tirer au clair avant de décider quoi que ce soit.
-Ha ! Mêle-toi de ce qui te regarde, Namek ! … Je ne sais pas si c’est le voyage qui a fait fondre ses circuits, mais cette pitoyable chose est à notre merci. C’est notre chance pour l’éliminer une bonne fois pour toute ! Et ainsi, je prendrai enfin la place de numéro un de l’univers !!
-Il faudrait déjà que vous appreniez à vous transformer, Vegeta ! Sans quoi, vous ne serez jamais que troisième !
-Troisième… ? Mais tu n’es plus rien, Freeza…
-Je ne parlais pas de moi, mais de Gokû et de ce jeune homme !
-Quoi ??
-Hein ?? Mais… Ça ne va pas, la tête, de leur dire ça ?? » Trunks fit mine de s’écarter, outré.

Elle se décala en même temps que lui. « Si nous nous étions battus, tu ne te serais pas privé de te transformer ! Et en plus, tu aurais fait ça de la façon la plus classe jamais vue ! »
L’adolescent devint rouge, incapable de répondre autre chose qu’un bégaiement.
Le regard acéré du saiyen se posa sur son fils du futur. « Toi ? Tu peux te transformer ? »
Le jeune homme baissa la tête, intimidé. « Ou-oui… »
Son père renifla dédaigneusement. « N’importe quoi !
-Euh… Vegeta… »
Elle sursauta d’être redevenue le centre d’attention. Peut-être eut-il mieux valu continuer de se faire oublier… ?

« Je voulais juste dire… C’est étonnant de votre part de ne pas vouloir vous battre avec un adversaire au maximum de son potentiel… Et là, comme vous avez pu le constater, je suis trèèès loin d’être à mon maximum… Ou à ma moitié… Voire même au quart. Alors… Je vais partir, me remettre en forme, et je reviendrai dans trois ans. Comme ça, vous aurez le temps de vous entraîner… Ce serait mieux, non ? »
Il lui jeta un regard méprisant. « Tu me dégoûtes.
-Je prends ça pour un ‘oui’. Alors… Au plaisir de vous revoir tous… »
Elle commença à reculer vers le vaisseau.
« Un instant ! »

Elle se raidit immédiatement. « Ouiiii ? Piccolo ?
-Pourquoi as-tu arrêté tes soldats ?
-Parce qu’ils allaient se faire tuer, et je ne veux pas qu’on leur fasse du mal, voilà tout… »
Vegeta sembla feuler de dégoût. « C’est nouveau, ça ! »
Elle joignit ses mains pour prendre une pose mignonne avec un sourire crispé. « En fait… Oui ! »
Le namek fit comme si aucune interruption était survenue. « Et pourquoi t’être dressé contre ton père ? Pourquoi avoir abandonné l’idée de détruire la Terre ? »
Elle bomba le torse en pointant Trunks du doigt. « Parce que je suis tombée amoureuse de ce garçon au premier regard ! »
Même Piccolo broncha face à cette déclaration.

« Sur ce… Bonne fin de journée à vous… » Elle s’éloigna, puis s’arrêta. Et fit demi-tour, pour crier : « J’allais oublier ! Bulma, si vous pouviez tracer le signal de mon vaisseau et m’envoyer des couvertures moelleuses et douces et des peluches de chats toutes mignonnes, vous seriez un amour ! Je suis tellement en manque de mignon !! » Elle déguerpit jusqu’à son vaisseau, qui décolla très très vite dans la minute qui suivit.
Bulma pencha la tête. « Ce Freeza… C’est une fille, en fait ?
-Un cauchemar. » Vegeta, lui, se murmurait des phrases en boucle. « C’est un putain de cauchemar, causé par ces fichus terriens et leur mielleuse façon de vivre. Juste un cauchemar. »



Dans son vaisseau, affalée sur son lit, elle avait l’impression de s’être vidée de toutes ses forces.
Tout à coup, elle se redressa en sursaut.
« Ha !! J’ai oublié !! Oh, non… J’aurais dû prendre un selfie avec Trunks… »
Elle se laissa retomber à plat ventre.
Finalement, elle n’avait suivi aucun des deux plans… Elle les avait même mélangés…
Bah, tant pis. Au moins était-elle en vie.


FIN VERSION 2
Retour version 1
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1008
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -7V2-

Messagepar Signun le Jeu Jan 11, 2024 12:48

Parfait cette dernière fin, je n'en reste pas sur ma faim. Pour moi, c'est celle là qui est canon à ton œuvre.
Avatar de l’utilisateur
Signun
 
Messages: 114
Inscription: Ven Déc 20, 2013 18:12
Localisation: Ans, Belgique

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -7V2-

Messagepar Tierts le Ven Jan 12, 2024 12:10

Hello ! J'ai mis un peu plus de temps à commenter que d'habitude, il fallait que je me remette dans le bain.

Comme Signun, je trouve que ce chapitre créé une conclusion tout à fait décente à cette petite parenthèse dans ta fic. C'est simple et efficace. Qui plus est, niveau interaction entre la Z-Team et un "Freeza bizarre" je pense que tu as en effet fait le tour, en tout cas avec la version de Freeza que tu proposes. S'il devait y avoir une suite, il faudrait soit que ta protagoniste prenne beaucoup plus confiance en elle, soit qu'elle admette la vérité (ou une version de cette vérité) aux autres.

Bref ! Toujours rigolo face à Trunks, dont les réactions sont plus hésitantes et "tendres" que celles de Vegeta, ce qui donne un peu plus de matière.

Je n'ai noté qu'une petite chose : ta protagoniste semble persuadée que Vegeta s'est transformée en Super Saiyen au cours du combat contre Freeza/Cold, je ne sais pas si c'est une chose que tu considères comme acquise ou si c'est ton interprétation. Dans le manga, on ne sait pas comment s'est passé la transformation, ni ce combat, mais ce n'est qu'un détail après tout et l'interprétation est cohérente

Moment le plus réussi pour moi : celui où elle se rend compte que le corps de Freeza est toujours bien au-dessus de Vegeta à ce stade et puis, alors qu'elle se perd dans ses réflexions, elle se prend un pain. Très bon rythme pour cette petite scène ^^

Pour la suite donc, s'il te prend l'envie de partager quelques extraits, je serais curieux de voir ce que ça donne mais si en effet ce dernier chapitre est la conclusion, eh bien nous aurons atteint une bonne conclusion !
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre semaine du 15/04/2024
Avatar de l’utilisateur
Tierts
Nihilien Légendaire
 
Messages: 1280
Inscription: Jeu Oct 07, 2010 20:18

Re: Au secours ! Je me suis réincarnée en... -7V2-

Messagepar Heika le Sam Mai 11, 2024 1:12

Nyahô !
En bonne sauvage que je suis, j'avais oublié de répondre... :3

Signun a écrit:Parfait cette dernière fin, je n'en reste pas sur ma faim. Pour moi, c'est celle là qui est canon à ton œuvre.

+100 pour le jeu de mot ! :D
Pour ce qui en est de savoir quelle fin est plus canon que l'autre, à chacun de voir. ^^
Chacune se suffit, je dirais, non ?

Tierts a écrit:Comme Signun, je trouve que ce chapitre créé une conclusion tout à fait décente à cette petite parenthèse dans ta fic. C'est simple et efficace. Qui plus est, niveau interaction entre la Z-Team et un "Freeza bizarre" je pense que tu as en effet fait le tour, en tout cas avec la version de Freeza que tu proposes.

En bonne maniaque que je suis, fallait que je fasse les deux versions, pour vraiment en faire le tour, même si c'est plus rapide que dans l'autre sur certains points, pour éviter des redondances entre les deux versions.

Tierts a écrit:Bref ! Toujours rigolo face à Trunks, dont les réactions sont plus hésitantes et "tendres" que celles de Vegeta, ce qui donne un peu plus de matière.

Bah ce pauvre Trunks, on lui a vendu du monstre terrifiant-trop-violent-je-ne-sais-quoi-d'autre, et il se retrouve face à... Ça... Ce n'est pas ce qui était convenu dans le contrat, boss. On fait comment, boss ? Faut vraiment le tuer, boss ?

Tierts a écrit:Je n'ai noté qu'une petite chose : ta protagoniste semble persuadée que Vegeta s'est transformée en Super Saiyen au cours du combat contre Freeza/Cold, je ne sais pas si c'est une chose que tu considères comme acquise ou si c'est ton interprétation. Dans le manga, on ne sait pas comment s'est passé la transformation, ni ce combat, mais ce n'est qu'un détail après tout et l'interprétation est cohérente

Contrairement à d'autres détails pour lesquels je trouve qu'il y a finalement possibilité de débat (*tousse*les voyages de Trunks dans le temps*tousse*), en effet, jusqu'à il y a peu j'avais en tête que Vegeta avait pu atteindre le stade de Super Saiyen lors de ce combat, et par conséquent Protagoniste a ça en tête une fois incarnée en Freeza. Forcément, hein.
Bon, Protagoniste mourrait maintenant IRL et se retrouverait maintenant dans le corps de Frifri, elle ne ferait plus la même erreur, merci RMR <3
Ayant tout de même un léger doute sur la question (doute qui a fait que j'ai fini par en parler sur la FAQ), il me semble avoir mis des réponses suffisamment évasives aux interlocuteurs... A l'interlocuteur pour lui permettre de botter en touche.
Après, de toute façon, je ne suis pas sûre que Trunks sache quand son père s'est transformé pour la première fois... Ni même s'il a pu le faire. C'est un éventuel sujet de "spéculations" que j'aimerais ouvrir sur le forum, mais je ne sais pas comment formuler le tout. Là, ça parlerait, entre autre, de ce qui aura pu être raconté à Trunks durant son enfance, tant par sa mère que par Gohan. Ma version, c'est qu'ils sont tous deux trop marqués par les disparitions pour vraiment raconter grand-chose... Et donc Trunks a remonté le temps qu'avec les infos les plus sommaires et essentielles.
bref.

Tierts a écrit:Moment le plus réussi pour moi : celui où elle se rend compte que le corps de Freeza est toujours bien au-dessus de Vegeta à ce stade et puis, alors qu'elle se perd dans ses réflexions, elle se prend un pain. Très bon rythme pour cette petite scène ^^

YEAAAH !
*danse du dindon victorieux*

Tierts a écrit:Pour la suite donc, s'il te prend l'envie de partager quelques extraits, je serais curieux de voir ce que ça donne mais si en effet ce dernier chapitre est la conclusion, eh bien nous aurons atteint une bonne conclusion !

J'avais annoncé du Bonus, et donc...
Me revoilà.
Pour le reste, il y a des indices sur le chapitre 7V2.





Je vous mets le petit commentaire qui aurait dû se trouver ici à la fin, pour réduire les risques de vous gâcher la surprise. :D

ATTENTION
Je pense pouvoir dit assez justement qu'il y a du changement de ton, avec ce bonus.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



-Bonus 1-





Quand on dort et qu’on commence à se réveiller, il y a, avant même d’ouvrir les yeux, des détails qui font se demander où l’on est…
D’abord, les bruits. Ou leur absence. Étrangement, l’ouïe semble être le premier sens à s’éveiller. Puis le toucher, comme des sensations inattendues peuvent nous troubler. Après vient l’odorat. Ces deux sens peuvent souvent s’inverser, ceci dit, mais peu importe. Généralement, après eux, c’est l’instant où l’on ouvre les yeux, et le goût, paresseux, met un long moment, après les autres, à sortir de sa torpeur.


Sauf dans quelques exceptions.
Genre quand un facteur extérieur interrompt le sommeil. Voire, comme dans le cas présent, un facteur intérieur.


Lorsqu’on se réveille, dans ces moments-là, on fait fi des bruits, de ce qui peut nous toucher, de ce que l’on peut sentir…
Lorsqu’on se réveille, dans ces moments-là, l’esprit a du mal à lâcher les voiles du sommeil, ne les ayant pas entièrement usés. Il est comme saisi au collet et traîné de force vers l’éveil, comme… Comme s’il était charrié de force hors de son lit et qu’il tentait de ne pas lâcher son oreiller et sa couverture.
Et quelle poigne maléfique a la cruauté de faire cela ? Un réveil matin ? Parfois, oui. Mais pas dans le cas qui nous intéresse.


Elle était là, qui sourdait, qui pulsait, de plus en plus lancinante, tel un refrain impossible à se sortir de la tête.
A chaque approche qu’elle faisait, elle plantait un peu plus ses crocs dans l’esprit et le tirait hors de son cocon de repos, jugeant certainement que le bienheureux oubli de l’inconscience était un camouflet à son œuvre.
Et petit à petit, sans jamais en démordre, telle une hyène traînant sa proie, elle ramenait l’être vers le chaos de la réalité du corps.


Elle, c’est la douleur.
Et sa proie était nulle autre que Freeza.


Son esprit était embrumé, mais avant même d’avoir atteint le maximum de conscience que son état le permettait, il comprit que quelque chose n’allait pas.
Et ses derniers souvenirs resurgirent.
Ha, oui… Le désastre Namek.
Ce maudit saiyen… Dans quel état avait-il osé le mettre, lui le grand Freeza ? De quel droit s’était-il permis de se montrer plus fort que lui ? Comment avait-il osé lui jeter un tel regard condescendant, avant de le laisser pour mort ? De la pitié ?? Il avait osé prendre en pitié l’être le plus fort de l’univers ?? Faire croire que sans lui, le Seigneur Freeza n’était plus rien ??
Des images lui revinrent brutalement.
« Sauve-moiiii… »
C’étaient ses mots à lui, Freeza. Il avait supplié. Et son ennemi l’avait épargné.
Il avait désormais honte du soulagement alors ressenti.

La bonté. L’erreur des faibles. Il était normal de retourner la politesse aux imbéciles qui croyaient que, parce qu’ils avaient miraculeusement réussi à avoir le dessus une fois, cela signifiait qu’ils étaient les plus puissants en attaquant avec cette énergie si magnanimement prodiguée. Il n’avait fait que profiter de sa naïveté, après tout, non ?
Sa tête le faisait atrocement souffrir, ses pensées dérivaient dans tous les sens.
Il avait honte, il avait peur, et ne parvenait plus à fixer sa pensée sur quoi que ce fut.
Son ultime tentative s’était soldée par un échec. Il avait été écrasé. Pulvérisé. Annihilé. Et il voyait, et revoyait, le cratère formé par la dernière attaque de son ennemi, et le dernier regard apitoyé du vainqueur avant qu’il ne se lance à la recherche d’un vaisseau pour fuir l’enfer.
Un peu comme s’il avait été à côté du saiyen, nota brièvement une part de son esprit.


Haaa… Mais pourquoi cette fichue douleur sourde ne s’arrêtait-elle donc pas ?
Les appareils de soins n’étaient-ils pas censés plonger les blessés dans un bien-être favorisant le rétablissement ? Alors pourquoi continuait-il de souffrir ??
Les rares fois où il avait eu besoin de ces machines remontaient à longtemps, et il n’en avait pas gardé de souvenir particulier… Et, de surcroît, il n’avait jamais été blessé au point de se retrouver à danser avec la mort. Y avait-il une limite à ce que le programme pouvait gérer ?
Haaaa… Il ignorait tellement de choses sur les caissons de soins… Une fois remis, en prévision d’un éventuel nouveau revers du destin, il allait chercher à en apprendre plus, voire à faire améliorer les appareils.


Des murmures attirèrent son attention. Il ne comprenait pas les paroles, mais percevait clairement les chuchotis. Et il remarqua qu’il manquait d’autres sons.
Dans la cuve, on n’entend que l’eau qui circule, et les vibrations de l’appareil assourdies par la solution, pas les voix… Du moins, pas si nettement…


Il ouvrit un œil sur un plafond blanc.
Haaaa… Tout prenait enfin sens. Il n’était pas dans un appareil de soins. Cela expliquait pourquoi il souffrait ainsi.
La pièce était étrange. Elle était propre, lumineuse, sans ordinateurs ; les appareils présents étaient du matériel médical, terme qui lui vint naturellement tout en lui semblant insolite. Le tout était d’une neutralité rassurante.
Cheveux cachés sous une charlotte, enveloppés dans des vestes en plastique bleu, les deux êtres présents discutaient en regardant les moniteurs, le rose de leurs peaux clairement visible au niveau de la partie de leurs visages non masquée.
La haine et le dégoût firent vibrer son cœur en les voyant : ils ressemblaient tellement ces saiyens tant haïs et les terriens qui les accompagnaient !
Et puis où donc avait-il pu être emmené ? Comment s’était-il retrouvé à la charge de ces infirmiers, dans cette pièce où un imbécile avait clairement privilégié l’esthétisme à l’efficacité ? Où donc pouvaient être les scientifiques chargés de prendre soin de lui ? Et les ordinateurs ? Son père et lui-même n’avaient donc pas suffisamment investi dans leurs développements, peut-être, pour n’avoir pas le droit d’en bénéficier au moment où ils en avaient le plus besoin ?


Son énervement avait dû le faire gigoter, comme les deux têtes se tournaient vers lui. Un des deux s’approcha, un sourire dans ses beaux yeux bruns.
« Tu es réveillé ? C’est bien… Mais ça doit faire très mal… Allez, accroche-toi, et rendors-toi. »
Elle toucha à un bouton non loin et très vite la vue du tyran devint floue.
C’était très désagréable, comme le cerveau lui aussi se retrouvait comme enveloppé de masses cotonneuses.


Une troisième personne, jusqu’alors invisible, s’approcha.
« Maître Freeza… »
Haaaaa… Enfin une tenue normale, enfin un visage familier.
Penchant sa svelte silhouette vers le lit, ce qui eut pour effet de faire pendre sa tresse de cheveux verts, un homme approcha son visage soucieux aux traits délicats de celui du blessé. Il n’avait encore jamais remarqué combien il pouvait être beau, avec sa peau vert d’eau et ses yeux dorés… Et depuis quand le grand Freeza était-il sensible à l’esthétique de ses soldats ?
Rejetant instantanément cette dernière réflexion, il tenta de prononcer le nom de son lieutenant, ce qui eut pour seul effet de créer un léger râle.
« Oui, Maître, c’est moi, c’est votre Zarbon… Maître, vous, si fort, si magnifique de puissance ! Vous qui êtes la quintessence du pouvoir ! Je me souviens de chacun de vos exploits, de toutes les fois où vous avez accordé à ces pouilleux l’immense honneur de les abattre de vos mains… » Renversant sa tête en arrière, le guerrier pressa ses mains sur son torse, un sourire confinant à l’extase sur le visage, les yeux tremblotant comme s’ils allaient se révulser de bonheur à la simple évocation des hauts faits de son supérieur. Le corps tremblant d’exaltation se figea soudainement, et toute allégresse sembla fondre comme coule la cire d’une bougie qui se consume. Le sourire dégoulina du haut vers le bas, entraînant la tête dans sa chute, tête qui sembla rouler un instant sur son cou avant de s’arrêter brutalement, le regard dans le vide, regard qui se tourna bien vite vers l’alité, tandis que le reste du corps se relâchait comme si quelqu’un venait de couper les ficelles qui l’avait tiré dans sa joie.

Le blessé se sentit frissonner malgré son état tant il avait l’impression de voir un revenant tendre lentement ses mains et se pencher vers lui. Les yeux d’or de poisson mort se ranimèrent tandis que les belles mains du guerrier se posaient sur celle de son maître.
« Ô, maître dans quel état je vous retrouve… ! Qu’ont-ils osé… Ces misérables… » Sa voix tremblait, mais ce n’était plus de joie. « Vous voilà désormais brisé, mutilé… Jamais, au cours de ces nombreuses années passées auprès de vous, je ne vous ai vu dans un état aussi misérable… Jamais je n’aurais pu croire vous voir ainsi diminué… »
Le tyran sentit une vague d’angoisse l’envahir. L’habituelle dévotion dans les yeux jaunes était remplacée par une commisération encore jamais vue.

Chaque mot décrivant son état semblait se planter dans le cœur du tyran comme si son interlocuteur cherchait à l’empaler avec. La peur commençait à se muer en panique, d’autant plus qu’un détail venait de se libérer des brumes du produit coulant dans les veines. Il tenta de parler dans son masque, mais ce ne furent que quelques borborygmes qui franchirent ses lèvres craquelées.
« Moi, mort ? Maître… Bien évidemment, que votre Zarbon est mort. Pensez-vous donc que je suis de ces couards à rester cachés si mon adversaire m’avait fait le déshonneur de m’épargner ? Croyez-vous que je n’aurais pas accouru aux pieds de mon maître si l’opportunité m’en avait été laissée ? Oui, vous savez que oui. Parce que c’est ainsi que vous avez forgé vos instruments, sans jamais vous demander s’ils avaient la volonté de rester auprès de vous pour qui vous êtes, par amour pour vous, par respect pour vous. Tout être pensant peut penser à la trahison, et chez tous il faut la voir et s’y préparer ? Quelle bien triste vie, quelle vie bien vide vous avez vécu, sans personne sur qui vous reposer… »
Les mots moururent dans le brouillard qui emporta le guerrier aux cheveux verts.


Foutaises, tentait de se rebeller son esprit ! Foutaises que tout cela… Qu’y a-t-il de mal à vivre uniquement pour soi ? Il voulait répondre, se défendre face à la brume dans laquelle il était plongé, mais il ne pouvait pas parler. Même les râles de tout à l’heure n’étaient plus que de vagues soupirs qui l’épuisaient. Et son corps, ses membres… La souffrance qui le torturait à chaque instant ne s’était pas atténuée, après le passage de la femelle au bonnet bleu. De couverture épaisse aux mille aiguilles, elle semblait s’être muée en gangue brûlante, l’immobilisant sans lui offrir la moindre chance d’échapper à la torture.


La douleur commençait à devenir plus aigüe, ce qui permettait aux ténèbres blanches de s’estomper.
Il réussit à entrouvrir un œil, et vit plusieurs personnes s’agiter autour de lui. Encore ces fichus infirmiers ! Pourquoi personne ne l’avait donc amené dans un centre de soin avec du matériel décent, au lieu d’un hôpital aux méthodes archaïques ?
Et puis il était faux de dire qu’il était seul. Il existait tout de même dans l’univers un être avec qui il lui arrivait de converser d’égal à égal, avec qui il échangeait presque à cœur ouvert, dont l’opinion lui importait.
Une silhouette emplit son champ de vision. Le géant occultait tout le reste de la pièce, et ne pouvait objectivement pas tenir dans une salle au plafond si bas, surtout avec ses cornes sur la tête…
« Te voilà donc, mon fils. »
Le regard froid de son père, le roi Cold, figea le sang dans les veines du souffrant. La joie ressentie un instant auparavant en voyant qui venait d’arriver se transforma elle aussi en glace.
« Tu es la honte de la famille. »
Freeza sentit une pierre alourdir son cœur. Oui, il ne pouvait qu’avoir déçu son père, à s’être montré aussi faible. Il sentit son œil gauche brûler, son globe oculaire surpris par la brusque montée des larmes.

Son géniteur fit une moue encore plus méprisante à le voir pleurer. « Tu es pathétique ! Jamais je n’aurais cru avoir engendré un être si faible ! Toi, mon égal ? Je ne t’ai jamais considéré ainsi, et à te voir dans cet état si méprisable, j’en suis bien heureux ! Jouer à la famille quand on se voyait était juste un excellent moyen de te tester pour connaître tes pensées… Va savoir quand tu aurais cherché à te rebeller. Tu n’étais qu’un instrument, à mes yeux. Un plaisant instrument, je dois bien te l’accorder. Tu étais un bon esclave, bien dressé. Je suis assez fier de moi, quand je vois que ta loyauté à mon égard n’a pas faibli une seule fois durant toutes ces années, malgré les opportunités que tu as eu. Mais tu n’es désormais plus qu’un jouet cassé. »
Freeza avait l’impression de suffoquer. Son cœur battait violemment dans sa poitrine, comme s’il voulait briser ses côtes et s’enfuir loin des paroles douloureuses proférées par sa seule famille. Dire qu’il avait eu confiance en lui… !
Confiance ? C’était donc cela, la relation qu’il avait cru avoir avec lui ? Et c’était donc cela que l’on ressentait, lorsque cette confiance était piétinée ? C’était cela, la vraie trahison ?
Son père disparut, chassé par l’essaim de charlottes bleues qui s’activaient tout à coup autour de lui. Quelqu’un lui disait des paroles creuses, comme quoi il devait s’accrocher, quelque chose comme ça…


Il ne comprenait rien à ce qui pouvait bien se passer autour de lui, et cela lui importait peu. Son corps le faisait terriblement souffrir, et son cœur aussi. Pas son cœur au sens physique, un autre cœur. Il se rebella contre cette pensée absurde. Il ne pouvait y avoir d’autres cœurs que celui du corps ! Certes, d’autres races, telles que les seigneurs du temps pouvaient en avoir deux, mais il sentait que ce n’était pas de cela dont il s’agissait, et tentait de rejeter cette idée avec la torture provoquée par cet organe fantôme.
« C’est parce qu’à une lointaine époque, sur Terre, on croyait que le cœur était le siège de l’âme, et donc des sentiments. »
Freeza sentit son cœur s’arrêter de battre en voyant le troisième visiteur. Impossible d’oublier ce regard turquoise et cette chevelure comme faite de fibres de lumière.

Une douleur violente au sternum chassa le voile de terreur qui obscurcissait sa vue, mais sans pour autant évincer entièrement le déplaisant sentiment.
« Qu’est-ce que ça fait, Freeza, de se sentir à la place de la victime ? D’être celui dont le corps a été brisé ? Oui, tu l’as déjà expérimenté, dans ta jeunesse, lorsque ton père t’entrainait pour que tu deviennes plus fort… Quand on est tout en haut, il est bon, parfois de se remémorer son passé, tu ne penses pas ? Savoir d’où l’on vient, pour mieux appréhender où l’on va… »
Son cauchemar le regardait avec tristesse et résignation, comme était le dernier regard qu’il lui avait lancé après son ultime attaque, regard qu’il n’avait jamais pu voir, étant alors au seuil des portes de la mort.

« Tu as méprisé et manipulé toute ta vie tes hommes de main, sans jamais chercher à créer de liens, pensant que ce ne serait que faiblesse. Tu es méprisé par le seul être dont tu as jamais cherché la reconnaissance, lorsque pour la première fois tu n’es pas à la hauteur de ses espérances. Si tu avais un avenir, ne penses-tu pas qu’il serait temps de changer ta façon de voir les choses ? Après tout, tu es actuellement bien placé pour savoir que quelqu’un qu’on trouve faible peut être en vrai quelqu’un de fiable. C’est fou ce qu’un léger changement tel qu’une inversion de lettres peut faire, non ? Ce sont des petites choses comme ça qui peuvent faire la différence, dans la vie… »

L’irritation de la morale prodiguée atténua un peu la peur.
« Que je m’occupe de ce qui me regarde ? Le sort de mes ennemis m’a toujours importé, tu le sais bien. Tu es le premier depuis des années que je n’ai pu épargner, alors que je te suis supérieur. Il faut dire que le cadre apocalyptique dans lequel nous nous sommes quittés ne se prêtait pas vraiment à des I’ll be back classieux. Mais si, tu vois très bien de quoi je parle. Ton corps n’a cessé de te souffler les réponses aux questions que tu te posais. Oui, toutes ces connaissances étranges qui te sont venues, tu peux remercier ton corps pour. Et cesse donc de me foudroyer ainsi du regard : tu sais pertinemment de quoi je parle. »

Le saiyen regardait désormais l’agonisant avec bienveillance. Il pointa du doigt le corps médical, toujours aussi affairé.
« Tu l’as vu dans leurs yeux. Ce corps. Ton corps. »
Au visage à moitié couvert de bandages. A la peau rose clair. A l’œil marron. Une touffe de cheveux châtains sur la partie intacte de son crâne. Un visage croisé tous les jours dans les miroirs, un visage inconnu qui l’enveloppait désormais passa subrepticement dans son esprit, tel qu’il avait été jusqu’à ces dernières quarante-huit heures.

Son Goku se prit le menton, plutôt surpris.
« Tu te rends compte, Freeza ? Combien de chances avais-tu de te retrouver dans ce corps ? Si, c’est incroyable ! Lorsque le camion-citerne a explosé, la colonne vertébrale a été cassée exactement au même endroit où tes lames de ki t’ont découpées ! Tu as toujours tes jambes, ici, mais c’est comme si tu ne les avais plus… Et le bras gauche… Tellement brûlé qu’ils l’ont amputé d’office. Toi, tu avais coupé le tien. Et l’explosion de Namek n’avait pas amélioré les choses pour ton épaule droite, crois-moi… Sans parler du visage. Combien de chances que ce corps soit lui aussi défiguré sur toute sa partie droite ? C’est quand même fou, le nombre de coïncidences, non ? C’est peut-être ça qui a fait que vous vous êtes retrouvés à la place l’un de l’autre… Ça, et le fait qu’elle pensait justement à nous tous quand c’est arrivé. » Il rit, un peu gêné. « Elle pense à nous presque tout le temps, il faut dire… C’est un peu une obsession… »

Le cœur de ce corps étranger battait de nouveau de façon alarmante. Le regard du guerrier ennemi s’adoucit de nouveau.
« Oui, tu l’as compris, c’est la fin. Je ne sais pas ce que ton âme va devenir, dans cet univers qui n’est pas le tien. Mais si jamais tu as la possibilité de revenir à la vie… N’oublie pas que quelqu’un de fiable n’est pas forcément quelqu’un de faible. »
Il se mit à rire. « Oui, ce n’est pas de moi ! Je n’ai jamais été bon pour ce genre de réflexions, en vrai ! Mais en vrai, nous sommes tous, Zarbon, Cold et moi, juste des créations de ton esprit ! »
Il lui fit un dernier sourire, confiant. « Allez, bon voyage ! »



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Spoiler
Ayoooors...
Franchement, jusqu'à poster le premier chapitre, jamais je n'aurais pensé à faire cela.
Mais voilà, Ladybug (tu nous manques, cocotte) a laissé traîner une réflexion...
Ladybug a écrit:L'idée est géniale !!! Le potentiel est immense. C'est bien écrit, ça se boit comme du petit lait.
[spoiler]J'ose espérer que Freeza ne s'est pas réveillé dans le corps de la protagoniste :mrgreen:

Potentiel immense, et j'en ai fait du "casse pas 3 pattes à un canard", chuis forte !
Déjà, comme je l'ai signalé, il m'en faut peu pour faire 36 000 versions de mes histoires, mais si en plus on m'y encourage...[/spoiler]
Image


FANFIC est la meilleure des maisons !
Avatar de l’utilisateur
Heika
 
Messages: 1008
Inscription: Dim Jan 29, 2017 23:45

Précédent

Revenir vers Fanfictions

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 57 invités