En fait Redd, la programmation d'A-1 est vraiment très sommaire. Pour lui l'accomplissement de son objectif passe avant toute chose, même la vie de son créateur. D'ailleurs, il s'en fiche un petit peu à vrai dire, la notion de "maître" n'a pas vraiment été insérée dans son programme. C'est un peu l'inverse de C-16 à ce niveau, il n'a absolument aucune valeur morale qui pourrait l'empêcher de faire quelque chose.
Bon, nouveau chapitre, un poil plus long celui là. J'espère qu'il vous plaira, pour ma part j'ai quelques doutes :p
Chapitre 43 : Boucherie
Il sentait son dos le brûlé. C’était à peu près la seule chose qu’il avait en tête pour le moment. Mais il fallait bien admettre que c’était extrêmement douloureux, comme si mille aiguilles lui perçaient la peau en même temps pour atteindre ses nerfs les plus à vifs. Ce n’est qu’après avoir pris conscience de la morsure dans son dos qu’il commença à percevoir tous les feus qui s’étaient allumés dans son corps. L’explosion avait endommagé pas mal de chose, il pouvait en ressentir les effets absolument partout.
Mais ce n’était pas une raison pour rester affaler par terre comme un vulgaire gueux, le Prince des Saiyens se redressa lentement, hésitant, les jambes encore tremblantes sur leurs appuis. Sa combinaison était en lambeaux noircis, l’une de ses bottes avait entièrement brûlée. Il lui semblait même que ses cheveux fumaient encore. Son bras gauche pendait lamentablement, couverts de sang et d’une brûlure sur tout l’avant bras. Avec l’autre bras, il déchira le reste de la combinaison sur son torse, qui ne servait plus à grand-chose pour le moment.
Entre ses dents, le guerrier maugréa contre ce débile de Gero et son plan génial. Oui, quelle bonne idée d’éliminer le Yardrat pour lui éviter de transporter son commando de crétin jusqu’ici. Le seul problème c’est que ce connard de Yardrat de merde avait eu la très bonne idée de se téléporter avec une bombe vivante accroché à lui. Et quelle destination avait choisit ce petit con ? Mais la plus grande puissance qu’il pouvait sentir sur la planète à ce moment là bien sûr : Végéta.
Quand il aurait retrouvé le vieux cyborg, il se ferait un plaisir de lui expliquer sa façon de penser à propos de ses plans ingénieux. Pourtant, ce n’était pas C-20 que les yeux du Saiyen cherchaient en fouillant le champ de bataille. S’il avait survécu, il semblait logique que son ennemi, Freezer, ait survécu lui aussi.
Il en eu la confirmation quand une silhouette se redressa à une vingtaine de mètres de lui. Le tyran était dans un sale état lui aussi, du sang maculait son corps et une de ses jambes ne semblait plus capable de le porter correctement. Végéta remarqua avec plaisir que son corps fumait encore aux endroits qui avaient été le moins protégés des brûlures.
La première chose que vit Freezer, ce fut ce Saiyen qui se tenait debout un peu plus loin. Il croisa son regard et eu une sourire hautain, sourire qui se réfléchit sur le visage du Prince. Ils ne restèrent que quelques secondes à se jauger ainsi.
Le Prince, faisant fi de sa douleur, se concentra un instant et une aura dorée l’entoura rapidement alors que ses cheveux redevenaient d’un blond dorés. De la même manière, une aura violette enveloppa l’Empereur et ses muscles semblèrent grossirent un peu, certaines de ses veines saillaient à présent. Il n’avait cependant pas la force d’atteindre son niveau 100%.
Au même instant, les deux adversaires usèrent de ce qu’il leur restait de force pour se propulser l’un sur l’autre.
- Expliquez-moi donc Loppeg mais faites vite.
La plupart du temps, la seule voix du Roi Cold permettait d’imposer un certain calme à ses subordonnés. C’était encore une fois le cas, d’autant qu’il valait mieux prendre son temps pour annoncer la nouvelle au père de Freezer. Devant eux s’affichait une carte plane qui étaient sensée représentés toute la planète Freezer 82, en effet, elle formait une sphère sur laquelle avaient été méticuleusement représentés les reliefs et les villes. Deux gros points rouges clignotaient à deux endroits totalement différents de cette carte.
- Nous avons détectés deux puissances monstrueuses qui se battent dans cette zone Seigneur Cold.
Il désigna un premier point rouge du bout des doigts.
- L’une d’elle est formellement identifiée comme étant celle du Seigneur Freezer mais l’autre nous est inconnue. Depuis un moment, elles ont toutes les deux beaucoup baissées, nous craignons le pire.
- Et c’est maintenant que vous me prévenez ? Tonna la voix du Roi, plus fort qu’il ne l’aurait voulu lui-même.
L’insecte recula par pur réflexe mais il se dépêcha d’enchaîner pour ne pas se mettre d’avantage en danger.
- Nous avons tentés à maintes reprises de prévenir la Main mais elle avait été appelée pour une opération dans cette zone.
Il désigna le second point rouge.
- Et nous n’arrivons pas à les joindre, il semble que quelque chose ait brouillé leur scooter.
On n’avait pas besoin d’en dire plus au Roi Cold, une attaque était organisée contre son Empire et contre son fils. Il savait ce que ça pourrait impliquer et il savait où il devait aller. Par chance, Loppeg avait anticipé et s’était muni d’un scooter qu’il tendait d’une main tremblante à son maître. Ce dernier s’en saisit avec brutalité et le mit à son œil.
- Si les coordonnées ne sont pas dedans, envoyez-les-moi. Je pars tout de suite.
En se retournant, il tomba nez à nez avec une jeune femelle qui le fixait de ses yeux rougeoyants. Elle portait une armure classique de l’armée mais avec une teinte rouge et des épaulettes singulières, l’une d’elle était très classique, longue et effilé, mais l’autre était ronde, couvrant entièrement l’épaule de la souveraine. Toujours est-il qu’une cape rouge de sang étaient accrochée à ses deux épaulettes, retombant jusqu’au sol.
- Je viens avec vous, déclara Siberia d’un ton calme.
Cold n’avait pas le temps de se soucier de ce genre de détail.
- Très bien.
- Merde !!
Le hurlement du Commandant avait dû être entendu à des kilomètres à la ronde. Wind et Anik s’étaient prudemment reculés. De son coté, Palpi tentait fébrilement de se servir de son scooter, sans succès apparemment.
- Commandant, on a un problème. Les scooters ne marchent plus, je crois que cet enfoiré nous les brouillait depuis le début.
Ce n’était pas vraiment le moment de l’importuner avec ce genre de détail, de toute sa carrière, Obi n’avait encore jamais perdu un seul homme, ce qui lui avait valu une sacrée réputation au sein de l’Empire. Et voilà qu’il perdait l’un des hommes les plus puissants qu’il ait eu à son service. Il aurait dû anticiper cela.
Il se tourna vers son subordonné, il ne savait trop quoi lui répondre. Par chance, le bip de son scooter à nouveau en marche lui épargna cette peine. Son œil était habitué à lire les données tout en voyant ce qui se passait devant lui, cependant, il s’arrêta brièvement sur les données observées, il y avait deux grandes puissances très loin d’ici.
Consultant du regard ses coéquipiers, il constata qu’ils avaient tous vu la même chose sur leurs appareils respectifs. Sans même parler, ils décollèrent tous au même instant. Quatre flèches de feu qui fendaient le ciel.
L’appareil avait été particulièrement secoué par l’explosion toute proche. Et pourtant la déflagration avait perdue en puissance en venant jusqu’ici. Et c’était bien cela qui faisait paniquer Bulma. Elle s’escrimait depuis déjà quelques minutes sur le tableau de commande, remettant progressivement en marche le petit avion.
- Il faut qu’on aille vérifier, ce n’était pas normal, il faut qu’on s’assure que Végéta aille bien. Expliqua-t-elle brièvement aux deux autres occupants du véhicule.
- Elle est complètement malade, décréta Yajirobé. Si on retourna, un de ces deux monstres va nous tuer.
- Elle a raison, le contredit le calme maître des tortues. Il s’est passé quelque chose, il faut qu’on s’assure de quoi.
Le gros bonhomme se retourna vers lui, les yeux écarquillés.
- Vous êtes tous des malades ! Moi je m’en vais avant de finir carbonisé.
Et sur ce, il se dirigea résolument vers la porte de l’appareil. Il fut interrompu par une brusque secousse signalant que l’avion venait de se remettre en marche et s’élevait lentement dans les airs.
- Tu sauteras en marche si tu en as envie mais pour le moment, on a pas le temps, expliqua brièvement la jeune femme.
Il n’eut pas le loisir de répliquer, l’avion démarrant à une vitesse anormalement élevée et le plaquant aussitôt au mur de métal derrière lui. Le Sage Maître des Tortues était heureux d’avoir conservé sa ceinture prête à l’emploi.
Il n’était plus question d’un combat. C’était une véritable boucherie. Plus de techniques, plus de décharges énergétiques. Simplement des poings gavés de rage qui s’entrechoquaient sans aucune discipline martiale. Les coups cherchaient maintenant à tuer sans distinction, plus de stratégie ni de ruse dans la partie.
C’était Végéta qui avait porté le premier coup, esquivant adroitement le poing de Freezer, il avait envoyé le sien droit dans la tête du tyran. Sa tempe craqua brutalement sous le choc et une nouvelle rivière de sang coula sur le visage du monstre. Monstre qui tituba quelques instants avant de reprendre son assurance. Se reprenant, il enfonça son poing dans le ventre de son adversaire. Avec la force qu’il avait mis dedans, il sentit presque ses organes internes s’écrasé sous sa force.
Mais le Prince des Saiyens ne serait pas mis à terre par une attaque si minable, profitant de la position de Freezer, il lui saisit une épaule et le fit se baisser brusquement, l’envoyant rejoindre son genou déjà envoyé vers le ciel. Lui sentit très bien le nez du tyran se briser contre son articulation, le renvoyant vers l’arrière. Par contre, il ne vit pas venir la queue du monstre qui lui mit une belle baffe et l’envoya loin d’ici.
Il se reprit vite et fonça de nouveau vers son ennemi. Malheureusement ce dernier s’était déjà remis debout et l’accueillit d’un très beau coup de poing dans le thorax, un craquement sinistre résonna dans la plaine et le Prince cracha un peu de sang. Reculant en titubant, Végéta réussit cependant à envoyer son pied rejoindre le torse de son adversaire, le remettant à nouveau au tapis. Sans attendre d’avantage, il revient vers lui et enfonça son poing dans sa joue, la marquant violemment. Il s’était accroupi sur lui et reçu donc logiquement le genou du tyran dans ses parties intimes. Le Prince des Saiyens étouffa un gémissement de douleur alors que son ennemi se relevait en titubant.
De nouveau enragé et méprisant la douleur dans son bras ballant, il s’accrocha fermement aux épaules du tyran, s’apprêtant à lui donner un formidable coup de boule. Mais ce dernier avait préparé la même chose, ses mains s’étant posé sur les épaules du Saiyen pour donner encore plus d’élan à son coup. Les deux têtes se percutèrent avec une violence inouïe et les deux ennemis furent contraints de reculer en titubant. Ils se regardèrent un instant, leur deux visages couverts de sang et la même rage au fond du regard.
Et puis ils s’effondrèrent au même moment, tel deux pantins désarticulés.
Et le silence revient.