Au fait, Dr_Leon_Soldier, j'voulais corriger la faute comme tu l'avais signalé malheureusement je n'ai pas le pouvoir de le faire puisque le post d'origine vient d'un autre compte que celui que j'utilise actuellement ^^"
Ah fait, nouveau chapitre
Chapitre 33 : Héros
Alors que sur Freezer 82, la nuit tombait doucement, le calme revenait lentement après qu’une tempête se soit déchaînée. Celui qui avait été l’instigateur de cette tempête se posait non loin d’une des grandes villes de sa planète. Une fois qu’il s’était suffisamment éloigné du lieu de la bataille, Gero avait jugé tout à fait prudent de se remettre à voler sans contrainte. De toutes façon, on ne pouvait pas le détecter, il était maintenant libre de faire tout ce qu’il voulait.
Et il avait voulu se rendre à la Capitale de l’Ouest. Pour être certain de ne pas se faire avoir, il s’était posé à proximité sans y entrer. Maintenant, il boitillait rapidement vers la ville.
Sur le chemin, il ne croisa quasiment personne. Cette ville était calme la nuit. Par chance, il y eu quand même un piéton qui semblait rentrer d’une soirée dans un quartier plus au sud. Peu importe, il lui écrasa la tête contre le mur après lui avoir volé son chapeau sombre. Avec une grande délicatesse, il lui ôta son imperméable, satisfait de voir que ce dernier lui allait à merveille. Il replaça le chapeau volé sur son crâne et baissa la tête. A présent, il était déjà plus discret même si son portrait était diffusé partout dans le monde. Il pouvait passer sereinement à son prochain objectif : la Capsule Corp.
- Permettez-moi de vous dire que vous vous êtes remis extrêmement vite, Seigneur Freezer.
Le grognement qu’émit ledit seigneur était tout à fait explicite : il n’était pas vraiment de bonne humeur. Probablement parce qu’il venait de passer la nuit dans un caisson régénérant. Et encore plus probablement parce que, à peine sorti, il devait déjà s’occuper de certains problèmes. Néanmoins, il ne connaissait pas encore assez le personnage qui lui faisait face pour lui demander de dégager tout de suite. Le bonhomme s’était présenté comme un conseiller en communication du nom de Beil. Très grand, très maigre, des serres qui claquaient à chaque pas et un bec raccourci qui parvenait pourtant à émettre des sons parfaits pour parler la langue de l’Empire. Ses bras étaient couverts de plumes si longues qu’on aurait dit des ailes, ce qui était sûrement dû à leurs origines.
Un peu gêné par la réponse de l’Empereur, il lissa les plumes noires de son cou avant de se reprendre, il devait aller droit au but, c’est sûrement ce qui conviendrait le mieux.
- En fait, j’avais une idée à vous soumettre mais j’aurais aimé le faire en présence du Seigneur Cooler.
- Et vous venez me déranger avec ça maintenant alors que le Seigneur Cooler n’est manifestement pas là … c’est bien ça ?
Non, vraiment pas de bonne humeur mais y avait-il des moments où le Seigneur Freezer avait été de bonne humeur ?
- Eh bien … euh …
L’arrivée de la silhouette violette de Cooler dans le couloir dispensa le volatile de répondre. Le fils de Cold sortait d’une salle d’opération où l’on s’était occupé en vitesse des contusions et quelques fêlures dont il souffrait.
- Ah ! Justement, on avait besoin de toi Cooler.
- Et pour quel raison Freezer ?
Les regards que se jetaient les deux monstres et le ton glacé qui avait été employé donnaient à Beil la très mauvaise impression de se trouver entre deux comètes qui se rapprochaient inexorablement l’une de l’autre. Il décida d’enchaîner le plus vite possible pour s’extraire de là tout aussi rapidement.
- En fait, je voulais vous parler d’une idée que j’avais pour le traitement de la diffusion d’information concernant la bataille d’hier.
Dans l’état où ils étaient, aucun des deux frères n’avaient l’intention de faire le moindre effort intellectuel. C’est donc Freezer qui se dévoua pour secouer un peu le spécialiste.
- Simplifiez-moi ça et passez au fait, vite.
Le ton était calme, beaucoup trop calme. Beil accéléra, ses serres grattant nerveusement le sol.
- En fait, j’avais songé à utiliser la mort de ce soldat, Neizu, comme une action fédératrice. Je vous explique. Ces temps-ci notre armée a grand besoin de se sentir valorisée, nous avons perdus beaucoup d’hommes sur Namek et parmi eux il y avait l’élite. Beaucoup de commandant commencent à signaler des accès de découragement parmi leurs hommes, et la politique habituelle d’élimination risque de s’avérer inefficace s’ils deviennent trop nombreux.
- Et en quoi le moral des trouffions nous intéresse ? Coupa brutalement Cooler.
Le volatile essaya d’accélérer encore plus.
- Honnêtement monsieur, sans armée pour rétablir l’ordre, vous seriez contraint de vous déplacer sans cesse entre les planètes. Nous avons besoin d’une armée stable et puissante mais avec les coups durs que nous subissons ces temps-ci, cela semble contrarié.
Il nota une légère crispation chez ses deux puissants interlocuteurs au moment où il parlait de coups durs. Il enchaîna donc très vite.
- Les soldats ont besoin de sentir qu’ils servent, qu’ils sont reconnus et qu’ils ne font pas tout ça pour rien. La mort de Neizu durant la bataille d’hier est tragique mais elle nous permettra peut-être de fédérer. Il faut que ce soit un sacrifice, que l’on raconte partout que sans son action héroïque, nous aurions perdus.
Sans lui, ils auraient perdus c’est sûr mais ce n’était pas grâce à son action qu’ils étaient tous en vie aujourd’hui, ça aussi c’était sûr. Cooler avait donc parfaitement raison de s’offusquer comme il le fit.
- Vous voulez qu’on élève un de mes commandos mort en héros ? C’est nous qui avons tout fait. C’est nous qui nous sommes débarrassés de ces monstres.
Devant le ton menaçant, Beil recula d’un pas mais essaya d’enchaîner.
- Je sais bien Seigneur. Je sais bien. Seulement, vous êtes déjà respecté et admiré dans l’armée. Mais vous n’en faites pas partis, Neizu en faisait parti. Et l’armée raffole des héros. Encore plus s’ils sont déjà morts, c’est beaucoup plus simple de les gérer. De toute façon, quelle importance qu’ils croient que l’intervention d’un simple trouffion a pu changer le cours de la bataille. Vous savez comment cela s’est déroulé, c’est le plus important, vous ne croyez pas ?
Cooler fit mine de réfléchir. A ses cotés, Freezer ne disait rien, écoutant attentivement depuis le début de l’exposé. Ce fut finalement l’aîné qui parla en premier.
- En bref, vous nous proposez de mentir à l’armée entière pour lui faire croire qu’elle a de l’importance. Vous voulez qu’on créé un héros pour que tous se sente valorisé, c’est cela ? En quoi cela nous servira ?
- Peut-être en rien, peut-être en tout. Seigneur Freezer, Seigneur Cooler, accomplir de grands actes, dominer des mondes entiers, cela ne suffit pas. Si vous vraiment devenir les maîtres de l’Univers, il faut mettre en place une propagande efficace. Pas comme lorsqu’on fait oublier le nom d’une planète à son peuple, non. Il faut qu’on montre aux gens une autre facette de ce qu’est l’armée de l’Empire. Et le concept de héros est particulièrement fédérateur, tout le monde aime les héros. Surtout s’ils sont issus du même milieu social que le peuple normal.
- Neizu était un fils de Noble de Cold 34, il était déjà très puissant à la naissance, interrompit encore une fois Cooler.
- Peu importe, les gens ne savent pas. J’inventerais son histoire messieurs.
Il y eu un léger silence dans le couloir, bientôt interrompu par la voix glaciale de Freezer.
- Moi je pense que ça vaut le coup d’essayer.
Son frère se tourna vers lui, ne parlant pas pour lui laisser le temps de finir d’exprimer sa pensée.
- Nous sommes déjà craints de tous, Cooler, peu nous importe que la gloire retombe sur quelqu’un d’autre. Surtout sur un mort, nous serons toujours les Maîtres. Mais si ce qu’il dit est vrai, alors ce concept de héros pourrait nous permettre d’engager plus de monde, d’avoir une armée plus sûre d’elle, plus puissante encore qu’elle ne l’est déjà.
L’ainé affichait un visage bien peu convaincu, il finit par hausser les épaules.
- Pourquoi pas après tout, on peut toujours essayer et voir ce que cela donne.
Freezer trancha donc la question.
- Très bien monsieur Beil, faites ce que vous avez à faire. Vous pouvez disposer maintenant.
L’oiseau ne se fit pas prier et disparut dans la seconde qui suivit.
Restés seuls, les deux frères se fixèrent un instant du regard avant que Cooler ne se décide à parler.
- Papa est sorti, il est encore un peu dans les vapes mais sa jambe a été réparé.
Son jeune frère s’autorisa un léger petit sourire.
- Parfait, je vais aller le voir.
- Après, tu dois d’abord aller examiner un truc que tes équipes ont ramenés. Tu sais, les fouilles que Siberia a ordonnées autour de la zone du laboratoire.
Freezer s’immobilisa presque en plein mouvement, c’est vrai qu’elle lui en avait parlé quand il était dans sa cuve. Et il avait approuvé l’idée, certain que des créations aussi sophistiquées que celles qu’il avait affronté aujourd’hui pourraient donner de nouvelles ailes à la science de l’Empire.
- Tu sais ce qu’ils ont trouvés ?
Son grand frère haussa les épaules, s’avançant lentement dans le couloir.
- Ils ont parlé de C-16, je ne sais pas trop quoi. Va voir de toute façon.
Les yeux de Freezer s’écarquillèrent. Il semblerait que Cooler n’ait pas fait le lien mais lui n’aimait pas ça du tout. Un autre cyborg ?