Hello biskus ! Je ne t'avais jamais vu sur le topic mais je vois que tu as posté en 2020 pendant ma longue absence. J'espère te revoir régulièrement maintenant que la fic a repris ^^
Content que le résumé te plaise, je me suis dit que ce serait utile pour ceux qui n'auraient pas envie de se retaper 200 chapites avant de commencer ce troisième tome.
Quant à savoir jusqu'à quand tu auras de quoi lire... au moins jusqu'à l'année prochaine, a priori !
Sans plus attendre : la suite.
A mesure que les lignes de code défilaient devant ses yeux, elle reconsidérait sa vie, ses choix et, particulièrement, ses décisions de la journée. Rien. Il n’y avait a priori plus rien qu’elle puisse faire ; le code paraissait cohérent. Il devrait fonctionner, maintenant. En toute logique. Mais il devait déjà fonctionner, en toute logique, lors des trois tentatives précédentes et ça n’avait pas été le cas. C’est pourquoi elle sentait toujours sa main tremblante alors qu’elle pressait le bouton pour valider, puis revenait sur la page pour actualiser.
Aussi vite qu’elle l’aurait fait pour scanner les mouvements d’un adversaire, ses yeux parcoururent la page à mesure qu’elle s’affichait, à la recherche de la moindre erreur et incohérence, inspectant chaque pixel un par un. Mais les données s’affichèrent dans le bon ordre, parfaitement triées, fluides et surtout… sans la moindre erreur.
Bra se redressa d’un coup, jetant ses bras dans les airs. Elle dû même se contenir un peu pour ne pas exprimer toute sa joie. Elle ne voulait pas que les détecteurs impériaux paniquent en détectant un pic de puissance sur Terre.
« Victoire ! »
Depuis le bureau d’à côté, elle entendit la voix de son patron s’écrier.
« Victoire ?!
- Victoire ! confirma-t-elle avec un sourire trop fier d’elle, quand elle vit entrer dans son bureau. »
Joss était un grand bonhomme à la barbe presque aussi fournie que son ventre, mais il se déplaçait toujours très vite malgré tout, sur ses jambes étonnamment courtes. Depuis le début du projet, il virevoltait entre les bureaux pour aider comme il le pouvait, malgré ses connaissances limitées dans le domaine technologique.
Bra fit rouler sa chaise pour dégager le chemin jusqu’à son écran. Des deux bras, elle désignait l’affichage parfait.
« Tu es géniale, Brief, souffla-t-il après un rapide examen. Comment tu as fait ? »
C’est à ce commentaire qu’elle sourit et se redressa, trop excitée pour rester assise.
« Je ne sais pas trop, écoutes. J’ai fait du nettoyage : tout repris depuis la base, j’ai effacé tout ce qui me paraissait superflu, toutes les lignes que je comprenais pas et j’ai simplifié quelques formules… Et voilà. Donc je ne sais pas, mais ça fonctionne donc on ne touche plus maintenant, ok ? »
Joss ne pouvait qu’opiner, ce qu’il fit presque violemment, son menton dodelinant sous son sourire joyeux. Il continuait tout de même d’inspecter la page de haut en bas, jusqu’à être satisfait. Le gros bonhomme se tourna ensuite vers Bra, joignant les deux mains paume contre paume avant de s’incliner d’une façon exagérée.
« Merci aux dieux de m’avoir envoyé une Brief pour nous aider. On n’y serait pas arrivé sans toi. »
Elle ne répondit que par un éclat de rire gêné. Son regard dériva vers l’écran et le code sur lequel elle venait de passer les trois dernières heures. Elle n’avait pas vu le temps passer.
Quand elle avait décidé de se lancer dans quelque chose d’autre que se battre, le projet de Joss avait immédiatement attiré son attention. En partie à cause de la quantité de codage impliqué : cela lui était venu naturellement. Chaque fois qu’une partie trop complexe lui apparaissait, elle se souvenait des heures passées sur les genoux de sa mère quand elle était toute petite. Bulma était une codeuse géniale, avec une patience infinie, capable de vérifier des milliers de lignes de code en quelques minutes. D’ailleurs, elle se souvenait même qu’elle chantonnait presque toujours quelque chose quand Bra était là, pour la bercer. Bulma était meilleure programmeuse que chanteuse.
Le souvenir était revenu brutalement à son esprit, et lui fit aussitôt perdre son sourire. Une poigne glacée étreignit son coeur, le pressant comme un citron, et elle faillit se ratatiner sur elle-même. Ce n’était pas aussi douloureux que ça l’avait été, mais c’était toujours difficile. Et parfois, comme aujourd’hui, cela la rattrapait au milieu d’un bon moment, la ramenant brusquement plus bas que terre.
Heureusement, perdu dans son soulagement, Joss n’avait rien vu.
« On va pouvoir mettre ça en ligne dans les temps, tu te rends compte ? Des milliers de planètes vont retrouver leur héritage en même temps !
- Oui, c’est génial, approuva-t-elle distraitement. »
C’était réellement un beau projet. L’Empire avait passé des millénaires à accumuler le savoir et la technologie de toutes les planètes conquises. Il fallait reconnaître qu’ils étaient très doués pour conserver ces données, mais beaucoup moins pour les diffuser. Depuis les changements apportés par Kalta, plusieurs demandes avaient été faites pour en retrouver. Textes sacrées, textes historiques, recettes de cuisines, contes… L’histoire de planète entière, conservée dans les banques de données impériales. Joss était l’un de ceux qui s’étaient portés volontaire pour réunir tous ses efforts en un seul projet, coordonné entre toutes les planètes.
Ils arrivaient au bout de la première partie de ce projet : une banque de données accessible, complète mais surtout organisée. Tout y était, à l’exception des technologies militaires, des traités de tactique et plusieurs pactes signés entre des planètes et les Cold, mais c’était un immense début.
Perdue dans ses pensées, elle n’entendait plus ce que disait Joss, jusqu’à ce qu’il termine sa phrase.
« Eh, il est tard et tu as fait un super boulot, je peux fermer derrière toi. Tu as mieux à faire ce soir, non ? »
Elle s’apprêtait à lui répondre avec le sourire quand elle perçut, dans sa voix et dans ses yeux, le changement. Il y a encore une minute, elle était Bra Brief, son employée qui venait de lui sauver la mise, et maintenant elle était Bra, la super saïyenne, qui allait traiter avec les plus grandes instances de l’Empire. Joss avait maintenant une déférence et une distance dans sa voix qui ne lui plaisait pas et qui l’étonnait toujours. Cela faisait des années qu’ils se connaissaient maintenant.
Comme mille fois auparavant, elle envisagea d’ouvrir la bouche, mais ne trouva pas ce qu’elle pouvait dire. Alors elle força un sourire et inclina doucement la tête.
« Oui, c’est vrai, merci de m’y faire penser. »
Dans son grand projet de nettoyer tout le code, elle avait oublié le jour de la semaine, en effet. Heureusement pour elle, c’était impossible d’être en retard quand on pouvait se déplacer comme elle.
« A demain Joss, pas touche au code ! lança-t-elle en filant déjà vers la sortie, enfilant sa veste sur le chemin. »
Ainsi, dès qu’elle fut sorti des bureaux, plutôt que de prendre les capsules à sa ceinture, Bra laissa sa puissance l’envelopper et tapa à peine des pieds.
En un quart de seconde, elle fut dans les airs, lancée à toute vitesse vers le Palais.
* *
*
Chaque fois qu’il était venu au
Tartare, Tao Paï PaÏ avait l’impression que l’immense station spatiale avait changée. La complexité absurde du vaisseau rendait difficile d’imprimer sa forme dans sa mémoire. Une croix centrale était bien visible, mais le design originel était maintenant perdu dans un déluge d’ajouts, de branches supplémentaires et de morceaux de vaisseaux greffées dessus comme des greffes cybernétiques faites à la va-vite. Et surtout, sans le moindre effort de cohérence : toutes les couleurs de peintures se mélangeaient les unes aux autres dans un arc-en-ciel impressionnant d’absurdité.
Le chasseur de prime ignorait l’utilité d’une bonne partie du vaisseau, mais il devait lui reconnaître sa furtivité. Sans avoir ses coordonnées, il était impossible de le trouver. Et même lorsque l’on les avait, il était parfois difficile de le repérer. La supergéante rouge autour de laquelle le
Tartare orbitait noyait toutes les transmissions du système, en plus de teinter le monde entier d’une lueur orangée que Tao lui-même trouvait sinistre.
L’écran de son vaisseau s’alluma soudainement pour qu’une voix bien connue ne résonne dans le cockpit.
« Bienvenue à la maison, Tsuru. »
C’était toujours ainsi que Yantz l’appelait. Le maître de la Guilde devait se douter qu’il ne s’agissait que d’un pseudonyme, assumé pour s’assurer un peu de sécurité contre l’Empire, mais il ne s’en souciait pas. Pourquoi le ferait-il ? La moitié des agents de la Guilde opéraient sous des identités différentes et, en quelques années, Tsuru était devenu son agent le plus efficace.
Non seulement Tao était un tueur efficace, mais les améliorations de Gero le rendait parfaitement indétectable même des meilleurs détecteurs impériaux. L’agent parfait pour une organisation secrète. Il n’avait pas fallu longtemps pour que la guilde le comprenne et le récompense comme il le méritait.
« Objectif récupéré, annonça-t-il. »
Il jeta un regard sur l’objet en question. La sphère noire paraissait toujours pulser d’une énergie étrange, à un rythme sans cesse différent.
Pas de réponse, ni de félicitations, mais l’écran afficha une série de chiffres que le cyborg était bien incapable de comprendre. Le vaisseau le pouvait cependant, et il entra en pilote automatique pour aller s’arrimer à l’immense station. Ce n’est qu’à ce moment que la voix de Yantz reprit.
« Le client est déjà là. L’objectif lui sera montré par écran interposé avant paiement. Si c’est bien ce qu’il désire, il a une autre mission pour nous. Tu y seras assigné.
- Du nettoyage ? demanda tout naturellement le tueur à gages.
- Potentiellement. Mais protection, c’est sûr. »
Tao ne pouvait plus lever les yeux au ciel depuis que son corps était à 95% fait de métal, mais il poussa tout de même un soupir exaspéré. Ce n’était pas le genre de mission qu’il appréciait le plus. Trop longues et trop ennuyantes. Cela dit, le secret qui entourait ces dernières opérations lui faisait dire qu’il avait tout de même des chances de s’amuser. Il était bien trop curieux pour manquer cette occasion. Il restait à espérer que des opérations de nettoyage soient tout de même nécessaires.
Une fois le vaisseau amarré dans une des nombreuses baies du
Tartare, Tao se propulsa en dehors pour filer dans les couloirs. Il n’avait pas l’intention de rester plus longtemps que nécessaire dans l’immense station spatiale vide. Les murs blancs et les longs couloirs déserts avaient quelque chose d’inquiétant même pour quelqu’un comme lui.
Yantz était en théorie le seul occupant de l’endroit, lui et sa légion de robot. Mais Tao n’avait jamais ne serait-ce qu’aperçu le maître de la Guilde, malgré ses nombreux passages par ici. Il commençait à douter qu’il habite réellement sur ce vaisseau vide. Prudent comme il l’était, il devait contrôler l’endroit à distance et s’en servait uniquement pour les transactions risquées de la Guilde.
« Ici, annonça soudain la voix de son employeur dans les hauts-parleurs. »
Au même instant, une porte à sa droite laissa échapper un chuintement en s’ouvrant. Comme tous les locaux, elle ne comportait presque rien, sinon un écran et un piédestal. C’est vers ce dernier que Tao s’avança pour déposer la sphère sombre. Aussitôt, un couvercle de verre vint se poser au-dessus. Rien qui puisse vraiment la protéger si quelqu’un du niveau du cyborg voulait s’en emparer, mais si cela pouvait faire plaisir à Yantz.
« Recule d’un pas… Merci. Voilà votre objet. »
L’écran s’alluma, mais il ne montrait qu’un blanc immaculé. Ce n’était pas inhabituel pour leurs clients de vouloir rester anonymes. Tao devinait qu’une caméra était braqué sur le piédestal à cet instant précis, envoyant l’image à ce client qui pourrait décider s’il était satisfait. Une fois le paiement reçu, et seulement après ça, le client pourrait récupérer son artefact.
La voix déformée retentit dans la salle.
« Elle y ressemble, mais j’ai besoin de la sentir pour être sûr. »
Au silence qui suivit, Tao devina que le maître de la Guilde était contrarié. Il n’aimait pas que ses plans précis soient contrariés de cette façon. Surtout pour une raison aussi vague que “sentir l’objet.”
« J’ai votre or ici, continua la voix. Laissez-moi 10 secondes avec la pierre proche et je vous paie. »
Un nouveau silence s’étala entre eux, que Tao n’avait aucun intérêt à briser. Il n’était rien dans cette transaction, sinon un exécutant, et les détails ne l’intéressaient pas. La seule raison pour laquelle il était encore présent, c’est qu’une seconde mission était prévue.
« Tsuru, reprit la voix de Yantz, légèrement différente à présent que lui seul pouvait l’entendre. Restes auprès de la sphère. Tu sais ce que tu as à faire.
- Bien sûr. »
Toutes les communications furent coupées, et Tao resta planté près du piédestal, jusqu’à ce qu’enfin la porte en face de lui ne s’ouvre à nouveau. Son détecteur interne avait sentit le client arriver de loin, et il fut assez surpris de découvrir son apparence.
Il lui arrivait à peine aux genoux et restait caché sous une cape blanchâtre qui dissimulait en grande partie ses traits. Il arborait aussi un étrange blason sur son torse, qui rappelait à Tao des souvenirs de la Terre. Sa puissance était trop élevée pour celle d’un terrien cependant. Plusieurs centaines d’unités tout de même. Un insecte par rapport à lui, mais assez respectable à l’échelle de cet univers.
Il aperçut Tao et marqua un temps d’arrêt. Impossible de lire dans les yeux dissimulés sous la capuche, mais Tao aurait juré voir de la peur ou de la méfiance dans l’attitude du client.
« Retirez ce couvercle ! »
La voix nasillarde qui échappa de la petite créature avait sans doute tenté d’être autoritaire, mais Tao n’était pas impressionné. Il ne réagit pas avant plusieurs longues secondes. Ce n’est pas lui qui obéit, mais la machine qui remonta lentement le dome de verre avec un léger sifflement. Le client n’approcha pas plus.
« Aaah… Oui, c’est bien ça ! »
Un ricanement joyeux sortit de la capuche qui cachait son visage, mais il fut rapidement interrompu par un bip furieux. Derrière le client, un petit robot tendait un plateau de métal dans sa direction.
Le petit être poussa un grondement mais ne tenta rien d’agressif. Dans un claquement de cape, il produisit plusieurs tablette d’or pur, qu’il fit glisser dans le plateau du robot, une par une. Jusqu’à ce que la voix de Yantz ne retentisse dans la salle.
« Très heureux d’avoir fait affaire avec vous. Vous pouvez récupérer votre dû. »
Sans un regard à Tao, l’étranger s’avança vers le piédestal. Ce dernier se baissa jusqu’à permettre à la créature de tendre la main et récupérer la sphère. Elle laissa échapper un éclat violacé au moment où elle entra en contact avec la peau turquoise.
« Nous devons partir au plus vite pour…
- Je sais, interrompit Yantz. Tsuru vous accompagnera sur Cold 285.
- Excellent. »
Cette fois-ci, rien ne vint interrompre le ricanement sinistre du client.
* *
*
Les nuages avaient tendance à s’écarter à son approche. Sans doute à cause de l’air déplacée en volant à une telle vitesse, mais Bra faisait toujours tout son possible pour en traverser un ou deux. La fine brume trempée qui la recouvrait l’espace d’un instant était agréable et rafraîchissante. Dans le cadre de ce trajet en particulier, cela lui donnait aussi l’occasion de ralentir dans son ascension vertigineuse. Juste à temps pour passer près de la tour Karine.
« Maître Karine ! Hello ! »
Elle avait crié assez fort à son approche mais se rendit rapidement compte que ça n’avait pas été nécessaire. Le vieux maître chat était déjà installé sur le rebord de sa plateforme, penché dans sa direction avec ce qu’elle reconnaissait comme de l’amusement dans ses yeux.
« Bra ! Comment vas-tu ?
- Super ! sourit-elle en prenant conscience que c’était vrai : elle se sentait mieux.
- Appel du mois ? »
Elle ne pouvait pas vraiment s’en cacher, acquiesçant vivement. Le matou se fendit alors d’un de ses sourires qu’elle lui connaissait bien, qui découvrait même ses canines.
« Je ne vais pas te ralentir alors ! »
Bra roula des yeux en guise d’unique réponse et elle s’apprêtait à repartir aussi sec, avant de ralentir à nouveau et même de redescendre de quelques mètres pour regarder le matou dans les yeux.
« Je repasse prendre un thé en redescendant ? »
Ce n’est qu’une fois l’approbation du vieux maître obtenue que la saïyenne déchaîna de nouveau sa puissance pour se propulser dans les airs. Bien plus haut que le repère de Karine.
Loin au-dessus des nuages et de toute structure terrestre, l’ancien palais du Tout-Puissant continuait de flotter. Depuis cinq ans, les structures que l’Empire y avait installés années après années avaient été retirées, redonnant à la structure un véritable environnement de paix, dans lequel il lui arrivait de se perdre, entre le vert puissant des arbres et l’azur du ciel. Il ne restait que le centre de communication dans le palais lui-même. C’est donc là qu’elle se dirigea une fois posée.
Une petite silhouette sortit timidement par la porte principale, pour l’accueillir. L'extra-terrestre portait l’armure impériale, avec de larges épaulettes, mais doté d’une sorte de toge blanche fixée aux plaques des pectoraux, que Bra interprétait comme celle des scientifiques. Un large bec s’ouvrit à son approche et une voix étonnamment profonde et rocailleuse la salua.
« Princesse Bra, la salle des communications est à votre disposition. »
Elle qui s’apprêtait à le saluer poliment s’interrompit en entendant le titre employé. Elle se figea sur place et tourna lentement le regard vers lui. Le scientifique s’était même incliné à son passage, comme il l’aurait fait devant Cold ou Freezer. Ses yeux bleu s’étrécirent lentement. Bra fit de son mieux pour imiter l’air glacial et effrayant que l’Empereur pouvait prendre quand il s’adressait à un subordonné.
« Je… Je suis désolé Madame, s’excusa le chef des communications sans même savoir pourquoi il le faisait.
- Pardon ! réagit aussitôt Bra en reprenant un sourire agréable. Je plaisantais ! Pas de “Princesse” avec moi, c’est tout. Bra, ça ira très bien. Ou Mademoiselle Brief. Ou Madame Brief. Enfin peu importe mais ne vous embêtez surtout pas. »
Elle s’embrouilla ensuite dans ses explications, profondément désolée d’avoir effrayé le soldat impérial. Cold était mort depuis des années maintenant, mais la quasi-totalité des troupes l’avaient connus, ou un de ses enfants. Courroucer un Nihilien s’avérait dangereux à l’époque. C’était stupide de sa part de jouer avec la perception qu’elle avait du nouvel Empereur. Mais d’un autre côté, elle était presque sûre d’avoir déjà eu cette conversation, et ce plusieurs fois.
« Par ici, Dame Bra, reprit l’oiseau, très professionnel. »
Même si elle connaissait le chemin, Bra se laissa guider jusqu’à la salle des communications privées, en s’excusant plusieurs fois sur le chemin, sans rien recevoir en retour. Elle ne lui fit même pas remarquer que “Dame” était encore un peu trop formel pour elle.
Une petite aile du palais avait été cloisonné pour abriter un écran de deux fois sa taille et le reste des murs étaient occupés par les innombrables instruments de communication que l’Empire utilisait. Selon Kalta, la position très élevée du palais dans l’atmosphère terrestre permettait de faire fonctionner tout ce système beaucoup plus facilement, assurant une communication entre toutes les planètes de l’Empire.
« La communication va commencer dans un instant, avertit le scientifique avant de filer aussi vite que possible. »
Elle eut à peine le temps de le remercier que la porte se refermait déjà lourdement derrière lui, enfermant la saïyenne avec les ordinateurs et le ronronnement rassurant de l’écran qui se mettait en route. Comme promis, il ne fallut qu’un instant pour que la communication s’établisse.
Une silhouette bien connue ne tarda pas à apparaître, sa pâleur inquiétante n’ayant d’égale que le brillant de sa plaque crânienne violacée et de ses yeux d’un rouge de sang. Bra se prit à sourire en découvrant son visage.
« Saïyenne, la salua Kalta avec un vague rictus.
- Nihilien, répondit Bra sans manquer une seconde.
- Comment vas-tu ? »