Chapitre 45 : Dénonciation
- Maître Karin essaye de faire pousser des senzus mais les récoltes ne donnent rien depuis qu’ils n’a plus accès à sa Tour. Je pense qu’il n’y a pas grand-chose à espérer de cette année. Il va falloir compter sur la médecine uniquement.
Bulma n’était pas surprise de la nouvelle annoncée par le vieil homme, elle avait dut l’expliquer à mainte reprise à Végéta pour qu’il comprenne que ces petits haricots ne pourraient pas l’aider à progresser en s’approchant de la mort comme il avait plusieurs fois pensé à le faire. Néanmoins, elle se sentit immensément déçue, la boule d’angoisse revient enserrer son cœur. Le Saiyen était puissant et résistant mais il n’avait pas repris conscience depuis hier, dans l’avion où il avait brièvement mentionné qu’il fallait achever Freezer.
Depuis, il avait sombré dans un sommeil que la jeune femme espérait réparateur. Ils l’avaient transporté jusqu’à la Capsule Corporation et installé sur un lit avec tout le matériel nécessaire à sa remise en forme. Ne disposant pas de senzu dans l’immédiat, c’est le père et la mère de Bulma qui s’était chargé de préparer des plâtres pour le Saiyen. Le Maître des Tortues avaient formellement interdit qu’on appelle un médecin, Freezer savait Végéta en vie et ils n’avaient pas beaucoup de temps avant que des avis de recherche soient lancés.
- Il faut que vous partiez, déclara-t-il d’une voix calme.
La jeune femme se tourna brièvement vers lui, elle n’avait pas besoin de lui demander pourquoi. Ils s’étaient expliqué plus tôt, ils ne savaient pas ce qu’allait faire l’Empire mais une chose était sûre : il n’allait pas rester inactif. Menace, massacre et destruction seraient les armes de Freezer, il fallait s’éloigner de la grande ville, ne serait-ce que pour protéger les parents de Bulma.
- Oui, je pense savoir où aller et …
- Ne me dis pas ! L’interrompit brutalement le vieux maître.
Elle le regarda, les yeux remplis d’incompréhension.
- Il vaut mieux que je ne sache pas.
- Vous ne venez pas avec nous ?
- Non … Je vais rentrer chez moi, à Kamehouse.
Freezer m’a vu. Pensa-t-il doucement.
La vision de ses yeux de sang qui le fixait le reprit. Son visage était connu, il ne mettrait pas longtemps à être retrouvé et il ne devait pas pouvoir parler de ce qui était arrivé à Bulma et Végéta. Moins il en savait, mieux ce serait pour eux deux. La jeune femme n’avait pas l’air enchanté de cette décision mais il ne faisait pas cela pour lui faire plaisir.
- Tu comprendras plus tard. En attendant, prépare un avion et vos affaires, allez vous cacher loin d’ici et surtout, restez tranquille. Parle à un minimum de gens. Prend aussi le petit Trunks avec toi.
Elle acquiesça à chacun des conseils prononcés, le vieux maître pouvait être un incorrigible pervers mais il y avait de ces moments où il reprenait son sérieux et où il fallait l’écouter. Elle songea soudainement que ces moments s’étaient faits de plus en plus nombreux depuis l’invasion de Freezer, la mort de Goku et de tous les autres avaient affectés le vieux maître. Elle se prit à regretter son caractère de pervers, c’était au moins un signe de paix du monde. Peut-être qu’ils finiraient par le retrouver entièrement.
Une fois sa tirade finit, le vieil homme quitta la pièce, le cœur lourd. Il n’avait pas tout dit à Bulma, il y avait encore beaucoup de précautions à prendre et il valait mieux qu’elle ne sache pas tout. Moins elle se sentirait coupable, mieux ça vaudrait, il fallait à tout prix sauver l’ancien ennemi de Goku. Et Freezer voudrait à tout prix le retrouver. A tout prix, cela pouvait signifier bien des choses, d’autant qu’on ne savait pas vraiment quelles étaient les informations qu’avaient le tyran. On n’avait toujours aucune nouvelle de Gero. Il s’en voulait un peu mais il aurait préféré le savoir mort, on ne savait pas quels étaient les moyens de persuasion de l’Empire, il pouvait cracher le morceau à tout moment. Il fallait prendre toutes les précautions imaginables en prenant en compte les moyens de pression dont disposait l’Empire.
C’est pour cela qu’il devait aller parler au Docteur Brief. Et il n’aimait pas du tout ce qu’il allait devoir lui dire.
- Très bien Soldat, j’espère que vous serez bref.
Habituellement Tao Paï Paï détestait qu’on oublie de mentionner son grade. Mais cette fois-ci, il ne ferait pas de remarque. A vrai dire il avait déjà du mal à parler à la personne qui était affiché sur l’écran. Il avait déjà fait face à Freezer et avait vu quelques images de son père. Mais elle, il ne l’avait jamais vu, bien sûr il en avait déjà entendu parler mais n’avait jamais put la voir en vrai. Siberia. La compagne du souverain. Elle s’occupait parfois des affaires de l’Empire et le Sergent supposa que c’est pour cela qu’il avait été mis en relation avec elle quand il avait demandé à parler aux plus hautes autorités possibles. Habituellement, on l’aurait envoyé vers un simple Général. Mais Freezer 82 avait été placée en situation de crise, tout s’accélérait même l’administration. Finalement, ce n’était pas un mal.
Le visage qui s’était affiché sur l’écran était assez différent de celui du Tyran mais il savait que les gens de cette espèce avaient de multiples apparences et cela ne l’étonnait plus. Et puis, il y avait ses yeux, ils avaient la même teinte que ceux de Freezer. Rouge sang, pourtant il vous fixait d’une lueur glacée.
- Je suis sincèrement navré de vous déranger Madame. Je pensais que les informations que j’ai à offrir ne devrait pas être dévoilée sinon à une des plus hautes autorités.
- C’était prudent Soldat, je vous écoute mais je vous serais gré de faire vite.
Il acquiesça vivement et tapota quelques boutons sur sa console, faisant apparaître le visage du vieil homme qu’on leur avait envoyé en portrait robot.
- Je détiens beaucoup d’information sur cet individu. Il …
- Pas sur l’autre ? L’interrompit la jeune femme.
- Euh … non pas sur l’autre. Répondit-il après une courte hésitation.
- Très bien allez-y.
Prenant son inspiration, Tao commença.
- C’est le Maître de l’Ecole des Tortues, une des plus prestigieuses écoles d’arts martiaux terriennes. J’appartiens moi-même à l’école rivale, celle des grues.
Elle lui faisait signe de poursuivre sans s’encombrer de détails.
- Il n’est guère puissant mais dispose d’une certaine influence sur la planète. Néanmoins, je ne pense pas qu’il soit en grand danger. Je connais aussi son lieu de résidence.
Un léger sourire s’afficha sur le visage qui avait emplit l’écran principale de son poste de commandement.
- Très bien Sergent, donnez moi ses coordonnés et je ferais envoyer une escouade là bas. Je ferais aussi suspendre la procédure de dégradation dont vous faites objets. Ces informations sont précieuses …. Si elles sont exactes.
Alors que le début de la tirade s’était annoncé très prometteur, elle avait prononcée la fin sur un ton sinistre.
- Excusez-moi Madame.
- Oui ?
- Je réclame l’honneur d’aller éliminer ce fauteur de trouble moi-même.
Elle leva les yeux au ciel, elle s’y attendait depuis qu’il avait mentionné la rivalité des deux écoles mais aurait préféré qu’il ne demande pas cela. Enfin, elle n’avait pas de raison de le lui refuser, après tout le vieil homme n’avait pas l’air dangereux. L’attaque avait eu lieu hier, il avait fallu du temps pour que Freezer décrive ce qu’il avait vu, il était d’ailleurs toujours dans un caisson à l’heure qu’il est. Il était probable que le groupe qui ait attaqué ce soit séparé depuis, afin d’être plus en sécurité.
- Très bien Sergent. Mais votre objectif n’est pas de l’éliminer mais de le ramener pour interrogatoire.
Ils savaient tout deux de quel genre d’interrogatoire ils parlaient.
- Madame, avec tout le respect que je vous dois. Je pense que vous n’en tirerez rien. De plus, je ne suis pas sûr qu’il se rende sans opposer de résistance. Est-ce que sa vie est prioritaire ?
Siberia le regarda un moment, détournant ensuite le regard pour observer quelque chose qui n’était pas dans le champ de la caméra. Tao Paï Paï ne pouvait pas le voir mais elle regardait une opération sur un autre écran, des médecins étaient en train de placer quelque chose dans le cerveau du Docteur Gero mis à nu. Une petite puce capable de délivrer des petites décharges électrique transmissible aux neurones. Malgré toutes les modifications faites sur ce corps, le centre nerveux de la douleur n’avait pas disparu. Le cyborg allait parler.
- Je vois Sergent. S’il fait acte de résistance, vous pouvez l’éliminez, sa vie n’est pas prioritaire. Prenez votre équipe et partez au plus tôt, je veux de vos nouvelles d’ici trois heures.
Le soldat de l’Empire s’inclina devant l’écran.
- Très bien Madame.
La communication fut coupée, Tao s’autorisa un sourire. Il y aurait une bourde durant cette mission. Et jamais le vieux maître des Tortues ne pourrait dévoiler leur petit arrangement secret. Jamais.
Précédemment -- Index -- La suite...