Et pour continuer l'année, un petit chapitre transitif (donc ne vous attendez pas à des merveilles).
Chapitre 51 : Bilan.
Cela faisait maintenant 22 heures et 43 minutes qu’il n’était rien arrivé. Il semblerait donc logique de penser que la situation de crise était passée.
Il semblait donc encore plus logique aux dirigeants de l’Empire qu’il était grand temps de faire un petit bilan. On avait alors réunit dans une des nombreuses salles de réunions de la Base, la famille de Freezer, le Commandant Obi et le stratège Palpi, quelques conseillers parmi les plus influents et les responsables de la communication sur Freezer 82. Pour le moment, personne n’osait prononcer un mot, chacun regardant soit Cold, soit son fils qui s’était installé en bout de table, toisant le reste du monde avec un dédain affiché.
- Très bien, commença brutalement la voix puissante de Cold. Je suis assez heureux de voir que vous avez été rapide à vous réunir, le contraire eût été gênant.
Un frisson parcourut le coin où s’était réunis les conseillers du pouvoir, ils se savaient les premiers visés par cette remarque, d’abord parce qu’ils étaient bien plus vulnérables que les autres personnes présentes à la table, ensuite parce que certains s’étaient déjà forgés une certaine réputation de retardataire. Précisons que dans l’Empire de Freezer, un retardataire est quelqu’un qui arrive avec deux minutes de retard sur la volonté du tyran.
- La première chose à faire est de vous informer du dernier … rebondissement connu sur cette affaire. D’après les experts, le sabotage effectué sur les ordinateurs de la Capsule Corporation rend complètement et définitivement impossible la moindre tentative pour récupérer des informations. Donc si les navettes qui ont fuis cette planète avaient enregistrés les coordonnées de leur destination quelque part, nous ne pourrons jamais le savoir. Je pense que cela n’étonne personne.
En effet, personne ne s’était fait de faux espoirs, le plan de leurs ennemis avait été minutieusement préparé. Les leurres, la destruction de la Capsule Corporation. Tout cela était bien trop précis pour qu’ils aient laissés derrière eux des indices aussi évidents.
- Bien, poursuivit Freezer d’une voix moins puissante que celle de son père mais tout aussi terrifiante de part sa froideur. Puisque nous n’avons absolument aucun indice concernant la destination de Végéta et de sa bande, je pense que personne ne verra d’inconvénient à ce que l’on fasse circuler son visage et celui de la fille Brief dans tout l’univers connu. En ajoutant une récompense à quiconque nous apportera des informations en plus.
Plusieurs conseillers acquiescèrent vivement, après tout c’était la procédure habituelle en cas de trahison ou de terrorisme. Ils auraient juste à en rajouter un peu, juste histoire de faire comprendre à tous que celui-ci était au-delà de la norme. Les Saiyens défiaient la famille de Cold depuis trop longtemps, il était temps de les faire définitivement taire.
Un petit conseiller à la peau lisse et grise se risqua à parler.
- Nous ferons aussi parvenir ses informations à votre frère qui se chargera sûrement de transmettre cela sur les planètes qu’il a sous son contrôle.
Freezer ne daigna pas répondre, ce contentant de jeter un regard à son père qui acquiesça brièvement comme pour lui confirmer que Cooler avait bel et bien été mis au courant.
Un toussotement épargna au petit être la gêne d’avoir été le dernier à parler. C’était Siberia qui avait su rester discrète jusqu’ici mais qui avait apparemment quelque chose à dire.
- Il faudrait aussi que l’on évoque le cas de cet homme que tu avais vu Freezer. Nous l’avons identifié comme le maître d’une prestigieuse école d’arts martiaux terrienne mais il avait disparu il y a de cela quelques années.
Freezer se tourna vers sa compagne, sans commenter, il lui fit signe de poursuivre.
- J’ai envoyé une escouade dirigé par le Sergent Tao Paï Paï pour l’appréhender mais il semble qu’il ne se soit pas laissé faire. J’avais donné l’autorisation aux soldats de le tuer si cela était nécessaire. Il semblerait que sa résistance ait été trop forte, il a été éliminé.
Appuyant sur la table devant elle, elle déclencha en fait l’écran qui se trouvait sur l’un des murs de la salle, lequel afficha une image du sergent dont il était question. L’homme était manifestement en grande partie machine mais l’état de son armure ne faisait aucun doute quant à la violence du combat. Cependant, ce n’est pas cela qui capta l’attention du fils de Cold.
- C’est un terrien non ? Demanda-t-il d’un ton légèrement méfiant.
La jeune femelle acquiesça rapidement.
- En effet, c’est pourquoi j’ai demandé à des équipes d’aller vérifier si le rapport de ce sergent était exact. Nous avons en effet retrouvé une petite île avec une maison en ruine et, il y a quelques heures, les plongeurs ont repêchés un corps qui correspond à la description.
L’image changea, montrant à présent le visage du vieux maître en gros plan, les yeux fermés, manifestement sur une table d’autopsie.
- C’est bien lui, confirma Freezer.
- Nous ne pourrons donc rien obtenir de sa part mais, comme je l’ai déjà dit, je pense qu’il ne nous aurait rien dit de plus que ce que Gero nous as donné.
Cela semblait logique. D’autant qu’il était complètement improbable qu’un homme, apparemment voué à rester sur Freezer 82 alors que les autres fuyaient, ait été mis au courant de la destination des vaisseaux spatiaux. Cela aurait été une bien mauvaise idée de la part de leurs ennemis.
- Donc, que devons nous faire pour ce sergent ? Le punir ou le récompenser ?
La question de Siberia était tout à fait logique et Freezer mis quelques secondes pour y répondre.
- On ne fait rien. On le remercie brièvement pour son acte tout en précisant qu’il n’aurait pas dut être aussi expéditif. Cependant, il faudrait qu’on note son nom quelque part, il a l’air assez prometteur.
Après un léger silence, le père du tyran crut bon d’intervenir.
- Autre chose, personne ne sait véritablement combien sont ceux qui s’opposent à nous mais il semble en tout cas doté d’une certaine organisation.
Tout le monde acquiesça, étant donné l’ampleur du plan qu’ils avaient organisé, cela semblait tout à fait logique.
- Je pense donc qu’il se pourrait très bien qu’ils aient prévus de revenir. On pourrait même penser que leur prochaine attaque est pour bientôt.
Encore une fois, personne n’avait rien à redire face à ce raisonnement, certes un peu pessimiste mais tout à fait possible. Cold n’avait pas finit sa déclaration, il n’y eu donc personne pour prendre le risque de faire un commentaire.
- Je pense donc qu’il serait nécessaire de nous préparer à une défense plus efficace. Parce que nous avons put vérifier qu’ils disposaient d’une force de frappe importante et qu’ils avaient même prévus de mettre la Main de Freezer à l’écart.
A voir le regard qu’il jeta sur les deux membres de la Main présent, il semblait évident qu’il leur reprocherait longtemps leur absence au cours du combat de son fils. Ou bien peut-être était-ce simplement le regard type qu’il lançait à des subordonnés décevants, c’était assez difficile à dire à cause de l’attitude impassible du souverain.
Une petite voix se fit entendre dans la masse de conseiller du souverain et un petit être à fourrure blanche s’avança un peu pour parler.
- Si je puis me permettre mes Seigneurs, je pense avoir la solution définitive à votre problème. En effet, comme vous le savez, nous détenons le tout dernier cyborg créé par le Docteur Gero, C-16. Nous sommes toujours en train de le reprogrammer comme nous le pouvons, je tiens d’ailleurs que nous avons réussis à traduire le code de ce savant en un temps record avec le peu d’information disponible.
Freezer émit un bref toussotement. C’était un signe suffisant pour faire accélérer le chef du centre de recherche de Freezer 82.
- Nous avons également évalué sa puissance et il semble … qu’il soit plus fort que les deux cyborgs que vous avez affronté il y a deux ans.
La déclaration fit l’effet d’une bombe. Avec une telle arme entre les mains de Freezer, c’était la fin définitive de toute tentative d’opposition. Plus personne ne pourrait rien faire. D’un regard, le tyran fit signe à son scientifique de poursuivre.
- Je pense qu’avec quelques subventions de plus et en assignant un autre groupe à la reprogrammation … Nous pourrions avoir finit d’ici … deux mois.
Cold se tourna vers son fils, tout deux arboraient le même sourire. Mais pas pour les mêmes raisons, Cold voyait surtout un nouveau serviteur dévoués à leur cause et dotés d’une puissance gigantesque. Freezer y voyait surtout un nouveau challenge, une nouvelle manière de progresser. D’abord il y avait eu le premier Super Saiyen, puis ces cyborgs et maintenant Végéta. Il ne devait laisser personne devenir plus puissant que lui. Personne. Et ce C-16 allait l’y aider.
D’une voix froide et calme, il énonça.
- Accordé … mais si sa programmation à la moindre raté, vous serez tous exécutés.
Cinq ans plus tard, poste de contrôle n°3. Cooler 67.
- Eh Machin, j’ai un truc là.
Le dénommé Machin, qui s’appelait en réalité Sharko, se retourna vers son coéquipier. Il n’aimait pas la tendance de ce petit insecte insignifiant à oublier toujours son nom. Le problème c’est que le petit insecte en question avait, selon les scooters officiels, une puissance de 937 alors que celle de Sharko ne dépassait pas les 750. Il supportait donc ce comportement idiot sans rien dire.
Lentement, ses grands yeux globuleux observèrent l’écran montré par les griffes de chitine noirâtre.
- Ouais eh ben c’est le radar ? Et alors ?
- Bah il a montré un truc à l’instant.
Sharko attendit deux secondes … puis cinq. C’était déjà trop.
- Bah tu vois bien qu’il n’y a rien.
Des griffes puissantes se refermèrent brutalement sur son bras, manquant de peu de lacérer sa peau sombre et lisse.
- Ecoute-moi bien Truc. Je te dis que j’ai vu un truc. Alors j’ai vu un truc. C’est clair ?
- Ok… ok, c’est bon.
Il attendit que les griffes se desserrent pour prendre le casque qui permettait de communiquer avec le reste des postes de contrôles de la planète. Mais il préféra contacter celui qui était situé sur le satellite de cette dernière et qui se chargeait de vérifier l’espace.
- Allô PC-0 ? Ouais, ici PC-3. Vous seriez bien aimable de vérifier ce qu’il y a dans le secteur …
Il se retourna un bref instant vers le radar.
- … 57, 39, 78. Merci à vous.
Il y eu quelques secondes de silence et puis une voix retentit dans ses oreilles.
- Il n’y a rien PC-3, vous avez dû rêver. Bonne nuit. Terminé.
- Attendez ! Vous êtes sûr qu’il n’y a rien ? Même aux alentours.
Encore une fois les mêmes secondes de silence, nécessaire autant à la communication qu’à la vérification de l’autre coté.
- Non rien. Je vous rappelle que la consommation d’une quelconque substance illicite est interdite en service PC-3. Sinon, vérifiez vos machines.
Sharko soupira doucement.
- Ce sera fait PC-0. Terminé.
Ce disant, il se tourna vers son collègue.
- Rien, ça devait êtres des échos fantômes. Paraît que ça arrive avec certaines machines.
- Mouais … si tu le dis.