Voilà la suite encore non terminée, donc. Que tout le monde connaît alors
Chapitre 67 : Dix ans plus tardUn petit dragon volait haut dans le ciel terrestre. Il n’était jamais passé par cette région. Mais il n’en était peut-être pas vraiment conscient. Il était par contre depuis quelques secondes, très intrigué par un bruit étrange. Cela ressemblait à un combat. Comment pouvait-il entendre un affrontement quelconque à si haute altitude ? C’était tout bonnement impensable. Cela venait peut-être de cette grande plateforme qui semblait flotter dans les airs, un peu en contrebas. En tous cas, s’il y avait une bataille, cela voulait dire qu’il y aurait des blessés, donc de la nourriture ! Il n’eut pas le loisir de s’imaginer la suite alléchante de ses pensées plus longtemps. Un rayon d’énergie venait de lui passer si près d’une aile qu’elle se mit à fumer pendant quelques secondes. Le reptile effrayé s’enfuit sans demander son reste. Il avait pourtant raison, le fracas et les cris signifiant qu’un affrontement avait lieu venaient bien du palais de Kamisama. En se rapprochant, on pouvait apercevoir un grand nombre de personnes présentes. Parmi les plus connues se trouvaient le vieux dieu de la Terre, pourtant disparu il y a de nombreuses années. Il se tenait aux côtés de Goku, plus fringuant que jamais.
« Alors, tu as pris goût à ce que ton palais soit finalement le lieu de la plus grande école d’arts martiaux de la Terre ! se moqua le Saiyajin.
-J’admets que je suis moins réticent que la première fois où j’ai vu dans quel état tu avais mis le sanctuaire. C’était encore toi le dieu à l’époque tout de même ! Ce n’était pas un comportement décent !
-Ah ! ah ! Je te l’ai déjà dit ! J’ai accepté l’offre de Kaio il y a dix ans simplement pour que les Dragon Ball existent à nouveau. De cette façon j’ai pu redonner la vie à tous ceux que l’on aimait : Yamcha, Tenshinhan, Kame Sennin, Krilin, Popo… ils sont tous revenus. Même Asefa a été ressuscitée vu qu’elle ne représentait plus une menace pour nous et que Tenshinhan était toujours amoureux d’elle. Pitli était ravi aussi d’ailleurs. Bon j’ai dû changer le nom de l’école. Dojo Kame, c’était du plagiat pour ce bon vieux maître des tortues qui s’est permis de râler alors que je l’avais sorti de l’au-delà.
-Mais aussitôt cela fait, tu m’as rendu le poste.
-Oui, je ne suis pas fait pour ça. Je préfère le combat pur et simple. Etre dieu c’était trop compliqué pour moi ! Et puis tu as réussi à inclure l’école d’arts-martiaux au palais à merveille. Maintenant on ne casse plus grand-chose, tu remarqueras !
-Mais je suis vieux, à présent… il faudra bien que quelqu’un prenne ma place.
-Ca ne sera pas moi, il y a plein d’autres personnes à qui ça plairait je pense. Oh ! Voilà Gohan et Mey qui arrivent ! »
Mey était la compagne de du fils de Goku. Ils s'étaient rencontrés peu après la fin des incidents sur Terre, alors ce celui-ci avait repris ses études. Elle était relativement grande, peut-être cinq centimètres de moins que son petit ami. Elle était bien sûr très jolie également, avec de long cheveux bruns et des yeux bleus. Lorsqu’elle se rendit compte que Gohan était si puissant, elle a tout de suite voulu s’entraîner avec lui. Depuis une dizaine d’années donc, ils passaient énormément de temps ensemble à faire progresser la jeune Terrienne qui se rapprochait de plus en plus du niveau des trois humains les plus puissants, mais vieillissants. Aujourd’hui, ils venaient rendre visite à leur enfant de cinq ans, Goten, qui prenait des cours dans l’école de son grand-père. D’où le vacarme retentissant qui émanait du bâtiment flottant. Le petit garçon était aux prises avec une quinzaine de combattants. Il avait la même chevelure que son père au même âge et avait pris les yeux de sa mère. Voilà plusieurs minutes qu’il s’amusait avec ses adversaires. Puis il disparût de leur vue pendant un moment. Un instant plus tard, ils s’étaient tous écroulés, se tenant divers endroits du corps ou étant simplement assommés.
« Hi ! Hi ! Ca me rappelle quand on avait son âge s’amusa Bani qui assistait elle aussi à l’entraînement.
-C’est vrai ! constata Pitli qui la tenait par la taille. Heureusement, nous on était deux, et on se battait contre d’autres métis, c’était déjà plus amusant.
-Tu te souviens ? dit-elle en se retournant. Je te faisais tout le temps pleurer au début. Tu étais vraiment une chiffe molle ! lâcha-t-elle joyeusement en déposant un baiser sur les lèvres du guerrier.
-Eh ! Les temps étaient durs ! Tu avais été élevée comme ça ! Pas moi ! continua-t-il sur le même ton joyeux.
-C’est vrai… je n’ai même pas voulu ressusciter ma mère, contrairement à toi. soupira la jeune fille, perdant momentanément sa bonne humeur.
-Allez, c’est du passé tout ça ! Tout va bien maintenant ! »
« Maman ! Papa ! Quand est-ce que j’aurai le droit de me battre contre des grands ? Je m’ennuie là ! grogna le petit Goten.
-Eh ! Ne manque pas de respect à tes adversaires comme ça, tu veux ? le corrigea Mey !
-Tu dois attendre de grandir un peu, fiston ! répéta Gohan pour la énième fois ; il avait perdu le compte depuis longtemps. Nous sommes encore trop forts pour toi, et ta maman… ne l’est pas assez ! »
Celle-ci se retourna d’un coup, prête à frapper son compagnon qui para le coup en riant.
« Je sais que tu auras un adversaire de taille dans quelques années, gamin, mais il faudra attendre un peu ! Bani ne veut pas encore d’enfant. lâcha Pitli dans un grand sourire. »
Lui aussi dut faire face à une riposte implacable de sa copine qui avait pris une teinte rouge tomate. La plupart des gens présents éclatèrent de rire. Goku, le fondateur de l’académie, attendit que les esprits se calment un peu et se rapprocha des combattants vaincus du jour pour tenter de les rassurer un peu.
« Mes amis ! Ce n’est pas parce que vous êtes à terre aujourd’hui que vous devez vous sentir faibles. Vous étiez face à un métis Saiyajin-Terrien qui possède les gênes de parents terriblement puissants. Vous faites pourtant partie de l’élite de la planète. Vous êtes là parce que vous avez réussi à escalader la Tour Karin, qui est la seule condition à remplir pour être accepté ici. Cela est un exploit incroyable pour les habitants de cette planète. Vous avez encore un tas de choses à apprendre, alors relevez-vous, mangez un senzu et repartez vous entraîner ! Vous pouvez être bien plus forts que ça, croyez-moi ! »
Des hurlements de joie fusèrent de toutes parts. Le combattant avait réussi à motiver les troupes comme jamais.
Quatre nouveaux individus venaient d’arriver sur le rebord du palais. C’étaient les trois anciens héros Terriens, revenus de l’au-delà grâce au pouvoir des Dragon Ball. Tenshinhan était accompagné d’Asefa. Les années passées sans se voir n’avaient pas affecté leur relation. La Saiyajin, bien que moins cruelle à la fin de sa vie n’avait eu d’autre choix que de séjourner en enfer, tandis que le Terrien avait été envoyé au paradis, lieu dans lequel il s’était grandement entraîné en compagnie d’autres experts en arts-martiaux. Yamcha et Krilin n’avaient pas souhaité suivre le même chemin et avaient délaissé leur amour du combat. Ils n’avaient plus l’âge pour ça, disaient-ils.
« Hey ! On vient voir comment le petit nouveau se débrouille. déclara le guerrier à la cicatrice, de bonne humeur.
-Vous arrivez trop tard. répondit Gohan. Il vient de gagner contre tout le reste de l’école. Mais ça tombe bien que vous soyez là ! Peut-être que l’un d’entre vous veut se mesurer à lui, je suis sûr que ça lui ferait très plaisir. »
L’ancien bandit et le petit chauve se regardèrent. Ils n’avaient pas l’air d’avoir envie de prendre une raclée contre un gosse. Ils se cherchèrent des excuses en ricanant, avant que le troisième ne s’interpose.
« Je veux bien, moi ! fit le trois-yeux en s’avançant.
-Ouais ! Génial ! hurla le gamin de joie. »
Les deux adversaires se firent face. Goten était surexcité mais tentait par tous les moyens de garder son calme. Ce qui était tout bonnement impossible pour un enfant de son âge. Alors qu’il allait se jeter sur le grand guerrier, tout le monde s’arrêta. Tenshinhan tendit la main vers l’avant pour mettre le combat en attente.
« Mais quoi ? Vous m’avez fait une blague c’est ça ? On ne va pas se battre ? râla le gosse, déçu. »
La plupart des personnes présentes savaient ressentir les énergies, mais pas le fils de Gohan et de Mey, qui était encore trop jeune pour ça.
« Non… ce n’était pas une blague. lui répondit son partenaire. Mais une grande force vient d’arriver sur Terre.
-Je crois que nous la connaissons bien. intervint Goku. Je vais aller voir, restez ici, ça ne sera certainement pas dangereux. »
Le Saiyajin s’envola vers le lieu d’émission de Ki. Il mettrait une minute à arriver.
Il se posa finalement non loin du nouvel arrivant. Un homme imposant avec de l’embonpoint, une moustache et une armure de combat. Une navette spatiale était posée non loin d’ici. L’individu était en Super Saiyajin et hurlait le nom de Kakarotto de toutes ses forces.
« Hé, Panpukin, je suis là, plus la peine de crier comme ça.
-Ah ! Te voilà ! Ca fait un bail hein !
-Ouais, en effet ! Tu aurais pu me trouver directement au palais, on n’est plus ennemis maintenant, il me semble.
-Hé ! Hé ! Ouais j’aurais pu, mais j’avais la flemme de bouger. Je ne me rappelle plus très bien où ça se trouve en plus. Et puis je savais que tu viendrais alors…
-Ah ! Ah ! Toujours fidèle à toi-même. Si tu me disais pourquoi tu es là, après tout ce temps ? Alors que tu as décidé de partir de la Terre toi-même. Kanopa t’aurait viré de chez elle ?
-Mpfh, mais non ! Je vais tout t’expliquer. Mais que dis-tu d’un petit échauffement avant, comme au bon vieux temps ? »
Chapitre 68 : Nouvelles puissancesBien que perplexe, un fier guerrier comme Goku ne pouvait pas résister à la tentation. Il y a dix ans, avec son Super Saiyajin de niveau deux couplé au Kaioken, le gros moustachu lui était bien supérieur. Mais depuis, bien des choses avaient changé. Et le fils de Baddack était plus jeune, il avait certainement progressé plus vite. De toute façon il pouvait montrer deux ou trois choses à son aîné. Pourtant, celui-ci venait certainement de vivre une décennie en compagnie de trois femmes guerrières capables d’atteindre le stade de Super Saiyajin entouré d’éclairs. S’ils s’étaient entraînés ensemble, ce combat amical ne serait pas de tout repos. Quoi qu’il en soit, cela ne pourrait se vérifier qu’en essayant. Le combattant se mit en garde, un sourire aux lèvres. Il s’amuserait peut-être pas mal aujourd’hui. Sans bouger, il se para d’une aura dorée et de cheveux blonds.
« Hmm… pas mal, pas mal… commenta Panpukin. C’est la même transformation que j’ai déjà vue chez toi la dernière fois, mais ton niveau a augmenté. Tu n’as pas chômé dis-moi. Mais tu n’as pas mieux ? »
Comme pour lui montrer qu’il n’avait aucune chance, le vétéran se transforma lui aussi, comme à l’époque. Ses cheveux étaient plus foncés, et ses muscles prenaient une taille démesurée. Enfin, la lumière qui l’enveloppait devint rouge.
« Tu n’as rien de d’autre à me proposer non plus, je vois ça… répliqua son adversaire. C’est toujours la même chose de ton côté également, même si toi aussi tu as progressé !
-Ouais peut-être… mais maintenant je ne me fatigue presque plus dans cette forme. Tu as intérêt à mettre tout ce que tu as ! »
L’ancien compagnon de Baddack attaqua le premier. Il s’envola d’une poussée sur ses jambes et tira un kikoha et direction de Goku qui choisit de le renvoyer dans une autre direction avec le dos de la main. Celle-ci fut prise de fourmillements, mais ils passèrent rapidement. L’imposant guerrier en avait profité pour charger droit sur sa cible, qui esquiva l’offensive en lévitant elle aussi. Un bruit assourdissant ainsi que plusieurs kilos de poussière furent expulsés du l’endroit où le vieux Saiyajin avait touché le sol. Il se releva et sans regarder au-dessus de lui se jeta sur le côté alors que le plus jeune redescendait en flèche pour charger de la même façon, avec le pied cette fois. Une nouvelle tornade de terre partit se confondre dans la première. Mais Panpukin ne s’était pas complètement décalé, il était resté en appui sur une jambe, de sorte qu’il put revenir au contact de son adversaire aussitôt que celui-ci avait touché le sol. Le père de Gohan fut donc accueilli par un coup de tête à la tempe qui le projeta sur plusieurs mètres, parallèle au sol. Il se rétablit parfaitement une seconde plus tard.
« Hé ! Hé ! Le vieux bougre t’a mis le premier coup, mon gars ! J’ai beau avoir presque vingt ans de plus que toi, j’ai encore de beaux restes, eh !
-Hmm, tu n’as peut-être encore rien vu… »
Le Saiyajin, toujours vêtu de son fidèle kimono, disparût alors de la vue de l’autre. Ce dernier parvenait à le voir par intermittence, mais cela restait très difficile.
« Il bouge de façon totalement aléatoire pour que je ne puisse pas prévoir d’où il va arriver… le pire c’est qu’il va réussir son c… rah ! »
Le moutachu se retourna en lançant son poing gauche à l’endroit où il pensait avoir anticipé l’offensive. Il rata le visage de Goku de très peu, celui-ci s’étant baissé de justesse après avoir réapparu. Il se trouvait maintenant en position favorable pour riposter d’un uppercut qui envoya le guerrier joufflu haut dans le ciel. Le résident de la Terre ne s’arrêta pas là et partit à sa poursuite. Quelques secondes plus tard, l’ancien compagnon de Baddack s’enfonçait dans le sol à grande vitesse, propulsé par une frappe des deux mains reçue sur le crâne lorsqu’il était au point le plus haut en l’air. Son adversaire se posa non loin du lieu de crash et attendit en souriant.
« Alors ? Je pense que tu devrais monter ton Kaioken un peu plus haut si tu veux rivaliser. Tu te fatigueras, mais tu pourras peut-être me faire un peu plus mal. Recevoir le premier coup ne veut rien dire. »
Panpukin se releva lentement et épousseta son armure. Il ne semblait pas vraiment affecté par ce qu’il venait d’encaisser.
« Bon… tu te débrouilles pas mal, je l’admets. Mais plutôt que de rester dans le classique, je vais te montrer ce que j’ai appris chez les gonzesses… ah ! ah ! »
L’aura rouge du guerrier disparût. Il n’était plus qu’en simple Super Saiyajin à gros muscles. Mais pas pour longtemps. Il hurla en serrant les poings et un flash de lumière éblouissant inonda les environs quelques instants. Il réapparût avec sa corpulence de tous les jours, mais bien plus puissant pourtant. Ses fins cheveux coupés au bol étaient plus virevoltants que jamais et il était paré d’éclairs qui semblaient parcourir les contours de son aura. Le combattant qui lui faisait face écarquilla les yeux un bref moment, puis reprit un air enjoué.
« Ah, c’est comme ça ! Tu n’as pas fait que courir après les filles lors de ton séjour, on dirait.
-Hé ! Non pas vraiment. J’ai vécu en m’entraînant toute ma vie, je n’allais pas arrêter là-bas… j’ai ça dans le sang maintenant. Et si jamais je m’embrouillais avec l’une d’entre elles, il fallait que je puisse survivre à une baffe… HAH !
-Ah ! Ah ! En effet, c’est impressionnant. Tu as à peu près le niveau de Kanopa la dernière fois que je l’ai vue… peut-être même un peu plus… ça risque d’être intéressant.
-Comment ça, intéressant ? »
Goku ne se fit pas attendre. Lui aussi se mit à crier et se retrouva bientôt dans la même forme que son partenaire du jour.
« Oh merde ! bien joué, mon garçon ! J’avoue que je ne m’y attendais pas !
-Allez, on y retourne ! »
L’affrontement reprit à une vitesse bien supérieure. Cette fois, les forces en présence semblaient relativement équilibrées. Chaque duelliste enchaînait des coups d’une précision terrible, tous parés à la perfection. Le sol commençait à trembler et à se fissurer autour des deux protagonistes. Le combat dura ainsi plusieurs minutes durant lesquelles aucun coup n’atteignit sa cible. Il fallait changer de stratégie. Les guerriers s’empoignèrent alors les mains et tentèrent de faire plier l’autre. Ils étaient de la même taille ; le bras de fer se prolongea de longues secondes, et c’est finalement le plus jeune des deux qui dut relâcher l’étreinte pour se reculer de plusieurs mètres.
« La force physique, ça a toujours été mon domaine ! ricana Panpukin, qui commençait à haleter.
-Hé ! Hé ! Moi ce sont les attaques énergétiques. Tu veux voir ?
-Oh ! Pourquoi pas ? J’ai bien travaillé là-dessus aussi ! »
Goku se mit dans sa célèbre position, préparant alors sa technique favorite, d’une puissance énorme. De son côté, le vétéran ouvrit les mains et ramena les bras en arrière, parfaitement à l’horizontale. Deux kikohas se formaient au bout de chacun de ses membres. Ils étaient prêts. Le père de Gohan relâcha sa vague d’énergie tandis que le moustachu rejoignait ses deux sphères en tendant les bras vers l’avant.
« Kamehameha !
-Panpukin Ho ! »
Les deux immenses tubes de lumière bleue et jaune s’entrechoquèrent à équidistance des deux combattants. Ils luttèrent de cette façon pendant un moment qui sembla durer une éternité. Mais l’attaque de l’ancien compère de Baddack se rapprochait inexorablement du fils de ce dernier. Le gros Saiyajin prenait confiance et se mit à sourire alors qu’il pensait la victoire acquise. Pourtant, lorsque sa vague de Ki ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres de son but, l’aura dorée de l’habitant de la Terre augmenta encore pendant un bref instant. Goku parvint à relever les bras et dans un effort terrible éjecta les deux vagues lumineuses vers le ciel.
Les deux guerriers mirent un certain temps avant de reprendre leur souffle. Ils s’appuyaient sur leurs genoux tellement l’effort fourni avait été considérable. Puis le plus costaud releva la tête, l’air enragé.
« Kakarotto ! Tu n’étais pas à fond ! J’ai senti à la fin que ta puissance montait encore !
-Ah bon ? Tu crois ? répondit l’intéressé en souriant en se grattant l’arrière de la tête.
-Te fous pas de moi ! J’ai bien remarqué ! Tu as atteint un niveau supérieur à celui du simple Super Saiyajin à éclairs, hein ?
-Ah, peut-être bien ! Un peu comme le Super Saiyajin sans éclairs, mais poussé à fond, alors !
-Mouais ! Ca me plaît pas tout ça ! Je suis pas venu pour me faire rétamer par toi ! Ca n’était jamais arrivé avant ! Tu vas voir ! »
Les arcs électriques réapparurent autour du vieux soldat. Il hurlait de plus en plus fort, et une aura rouge finit par l’envelopper à nouveau.
« Quoi ? Tu arrives à combiner le Kaioken avec ça ? s’exclama le père de Gohan, vraiment impressionné.
-Eh ouais, qu’est-ce que tu crois ? Le Kaioken, ça a toujours été mon truc, tu sais bien.
-Hum… tu es largement plus puissant que moi, même à fond, je dois avouer. Ah ! Ah ! Sacré Panpukin !
-Ca te fait marrer ? Tu vas voir ce que je vais te mettre, ça va te rappeler le… pfeh… oulà… »
Le fier combattant s’écroula au sol, totalement épuisé. Goku éclata de rire.
« Ah ! Ah ! Ah ! On dirait que par contre, tu n’as toujours pas réglé le problème de l’endurance qui part à une vitesse folle ! »
Le plus jeune aida son aîné à se relever. Ils avaient abandonné le combat et étaient tous les deux revenus à leur forme normale.
« Tu m’as fait peur, tu sais ! commença le fils de Baddack. Tu allais vraiment me faire encaisser ton attaque ? Imagine que je n’aie pas pu augmenter ma puissance.
-Bah ! T’inquiète pas, va ! Je suis pas venu pour te mettre une vraie rouste ! Je voulais simplement m’amuser un peu et te coller deux ou trois beignes par la même occasion ! Ha !
-Enfin, c’est moi qui ai gagné !
-Mouais. En vrai combat j’y serais allé à fond dès le début. Et j’aurais pas été crevé au bout de trois secondes. »
Plusieurs forces approchaient. C’étaient Gohan et Bani, alertés par les énormes dégagements de puissance.
« Tout va bien ici, papa ? Panpukin est revenu pour se battre ?
-Hé ! Hé ! Non, non ! C’est ma façon de dire bonjour, voilà ! Vous faites pas de bile, les gosses. Comment vous allez, d’ailleurs ? Vous avez bien changé ! »
Les deux arrivants ne répondirent pas, très peu rassurés par le comportement belliqueux du moustachu.
« Bon allez, dis-moi pourquoi tu es venu alors ! reprit Goku.
-Ok, voilà. J’ai une faveur à vous demander. Je sais que vous avez des Dragon Ball à votre disposition.
-Hein ? Comment sais-tu ça ?
-Peu importe ! J’en ai besoin, est-ce que c’est possible ?
-Pour quelle raison ?
-Et bien… je suis malade… et je vais bientôt mourir. J’ai besoin que ces boules de cristal me guérissent. »
Chapitre 69 : Solution« Tu es malade ? Et tu veux les Dragon Ball pour te soigner ? Mais… »
Goku ne savait pas trop quoi penser. Cette demande était très déroutante.
« Tu es sûr qu’il n’y a pas de médicaments qui pourraient te guérir ?
-Qu’est-ce que j’en sais ? répondit Panpukin. On vit en autarcie sur notre planète. Il n’y a pas de médecins, tu sais ! Et puis c’est simple, on appelle le Dragon et il m’enlève mon truc.
-Je… je ne sais pas… je trouve ça déplacé.
-Déplacé ? Tu refuses de m’accorder ça parce que ça serait déplacé ? Alors que tu n’as rien à perdre, ça ne te coûte rien !
-Je sais bien… mais on ne doit pas utiliser les vœux pour ce genre de choses. On force le destin.
-Et alors ? Prendre des médocs, ça serait la même chose ! C’est juste qu’on force le destin d’une façon différente ! Et puis j’ai pas le temps de voir un toubib pour qu’il me dise que c’est incurable ! On s’en fout, allez ! »
Le père de Gohan se tut. Il avait l’air de réfléchir, comme aucune décision ne semblait être prise, Bani intervint.
« On ne va pas te donner ce que tu veux… tu n’es plus dans nos vies, maintenant. Tu as fait beaucoup de tort à cette planète, et ça ne serait pas juste d’aider quelqu’un comme toi. A ton âge, c’est normal de tomber malade en plus.»
Le moustachu eut un regard assassin pour la jeune fille. Pourquoi fallait-il qu’elle ait débarqué ? Il savait qu’il aurait pu convaincre le fils de Baddack s’il avait été tout seul. Mais cette gamine avait tout fait foirer.
« Bon… ouais je suis vieux, et alors ? Je suis encore en forme, mon corps n’a pas encore commencé à dépérir. Cette maladie n’a rien à voir avec la vieillesse, c’est autre chose ! On a chopé ça sur une planète où on n’aurait pas dû se poser, c’est tout !
-On ? Comment ça, on ? demanda l’autre métis présent, perplexe. Les autres l’ont attrapé aussi ?
-Les filles ? Ah non, j’allais y venir. Je parle de moi et de quelqu’un d’autre. Si vous ne voulez pas me soigner parce que je suis un vieux crouton, vous allez peut-être changer d’avis avec lui. Saradef ! Tu peux venir ! »
Tout le monde porta son regard vers l’entrée de la navette qu’avait utilisé Panpukin pour venir ici. Quelques secondes plus tard, un enfant descendit la passerelle. Il était habillé d’une sorte de kimono relativement simple, du même genre que celui que Goku portait depuis toujours. On devinait déjà qu’il aurait du mal à garder un physique d’athlète. Ses cheveux étaient moins tombants que ceux de son père, mais il avait aussi le même genre de nez.
« Voilà, c’est mon gamin ! Celui-là je le garde, j’ai pas envie de le perdre comme les autres ! Un Saiyajin pur sang ! Un vrai !
-Heu… bonjour dirent les trois autres en chœur. »
Le gosse vint se blottir contre son père et regarda les nouveaux avec un air apeuré.
« Voilà… dit le guerrier avec sa coupe au bol. Il a neuf ans. Je conçois qu’un ancien comme moi, ça ne vous fasse pas d’effet, mais ce gosse. Vous ne pouvez pas le laisser crever ! »
Un silence s’installa alors… Même la compagne de Pitli était perdue.
« Au pire, dites-nous comment faire pour en créer à nous, et on vous emmerdera pas avec ça ! On se débrouillera tous seuls !
-Non ! protesta le père de Gohan. De toute façon, c’est impossible… Bien… attendez-nous ici. Je dois en discuter avec les autres. »
Les trois habitants de la Terre s’envolèrent pour retourner en direction du palais, laissant le costaud et son fils seuls pour un petit moment.
« Ce sont tes amis, papa ? demanda Saradef
-Hein ? Ah heu… ça dépend de quelle époque tu parles ! Ahah ! On a beaucoup de souvenirs en commun en tous cas. On a failli y passer un paquet de fois ensemble, mais on a toujours survécu. Ce ne sont pas des amis, mais j’ai du respect pour eux, quand même. Ca me dérange d’autant plus de leur faire ce qu’on a prévu de faire. Espérons que ça va bien se passer.
-Ils ont l’air d’être gentils et très forts. Tu es sûr qu’on ne risque rien ?
-Ah bah ça ! Aucune idée. Déjà, Goku, celui contre qui je me suis battu... ce n’est plus du tout le même ! Il m’a bien rattrapé, saleté. Heureusement que j’ai le Kaioken si ça tourne mal. Mais bon, c’est pas le pire. La fille que tu as vue, et un autre gamin de son âge. A mon avis… Kanopa se goure totalement. Elle ne pourra pas se les faire si jamais ils décident de s’en prendre à nous.
-Mais ils ne sont pas obligés de s’en prendre à nous… on ne leur veut pas de mal.
-Non… bien sûr, mais bon… on va quand même employer la manière forte pour choper les Dragon Ball. Et ça ils aimeront pas ! Crois-moi ! Ah ! Ah ! On va encore s’amuser un peu je le sens… Enfin bon ! Viens dans la navette, on va tenir les filles au courant. »
Le jeune garçon suivit son père à l’intérieur. Ce dernier appuya sur un bouton à côté duquel se trouvait un haut parleur.
« Kanopa… on a presque réussi à les convaincre, mais ils se doutent sûrement de quelque chose. Tenez-vous prêtes toutes les trois lorsque je donnerai le signal.
-Très bien. »
Il raccrocha et alluma le moteur.
« Viens fiston. Il faut les suivre bonne distance sans se faire repérer. »
De retour au palais divin, le guerrier en kimono raconta tout au reste du groupe. La plupart étaient bien sceptiques.
« Il n’est pas question que je rende un tel service à ces gens-là. dit catégoriquement Yamcha. J’ai été traité d’esclave pendant des années sans recevoir aucune considération.
-Je ne suis pas convaincu non plus… pas plus que ta fille d’ailleurs. fit remarquer Gohan.
-Ca va même au-delà de simplement les aider. intervint Tenshinhan. Ils sont tout à fait capables de monter cette histoire de maladie pour s’emparer des Dragon Ball et faire ce qu’ils veulent avec.
-C’est sûr qu’ils en sont capables… lâcha Goku, toujours aussi perplexe. »
Tout le monde regardait par terre ou en l’air. Tout semblait indiquer un refus sans appel. Pourtant, cette décision en troublait certains.
-Au risque de me faire incendier, je me permets quand même de dire que quelque soit le mal qu’ils ont fait, c’est aussi grâce à eux que nous sommes encore vivants. argumenta Pitli. Certains, comme Baddack ou même Vegeta d’ailleurs, n’ont pas hésité à se sacrifier pour assurer notre survie.
-C’est aussi pour ça que j’ai du mal à me décider… dit le fils du premier cité en se mettant a rigoler bêtement.
-Et même Kanopa, la plus violente de toutes… elle a fini par nous apprécier à la fin. continua le jeune métis. Sans elle, Buu nous aurait tous massacrés.
-Ouais… c’est aussi la plus barge et la plus imprévisible. S’il y a complot contre nous, je la soupçonne d’être derrière tout ça sans hésiter… continua le père du petit Goten.
-Bref… on n’avance pas… conclut l’humain à la cicatrice. On en revient à ce que je disais au début. »
Nouveau silence, brisé par une personne qui n’avait pas encore parlé.
« J’ai une idée, qui peut à la fois les aider, et dissiper les doutes sur leur éventuelle trahison. déclara Asefa.
-Hein ?
-Ecoutez-moi. Je pense que je suis l’une des mieux placées pour vous parler du fait que l’on peut changer au contact de certaines personnes. J’ai moi-même évolué de guerrière sanguinaire à une mère responsable. De plus, je suis tombée amoureuse d’un Terrien. Je pense que… Kanopa et ses acolytes ne nous veulent plus de mal. Mais puisqu’on ne peut jamais être sûrs, invoquez le dragon tout de suite. On sait ce que Panpukin souhaite, on peut formuler le vœu sans qu’il soit présent. On verra donc si ce qu’il disait est vrai. En plus, on fait ça dans son dos, il ne peut pas mettre en place son éventuelle stratégie avant qu’on ne formule le vœu. »
Tout le monde fixa la Saiyajin d’un air interdit. Elle avait effectivement trouvé la solution.
Quelques minutes plus tard, tout était prêt. Les sept boules translucides étaient posées côte-à-côte. Il n’y avait plus qu’à invoquer le dragon sacré. Pendant ce temps, une navette s’était posée non loin de la tour Karine. Deux personnes en étaient sorties et s’étaient envolées vers le palais. Juste avant qu’ils n’arrivent à destination, Kamisama se retourna rapidement pour regarder vers le bas.
« J’étais trop concentré sur les Dragon Ball, j’ai oublié de surveiller les mouvements dans les environs. Mais on a de la visite. »
En effet, le soldat moustachu se trouvait là, avec son fils. Il écarquilla les yeux un bref instant.
« Ah mais, vous avez accepté mon offre finalement ? Je vois que tout est préparé. Par contre, ce n’est pas très gentil d’avoir voulu faire ça en fourbe, j’ai bien fait de vous suivre. Depuis le temps qu’on se connaît tout de même.
-Justement, depuis le temps… si tu es là, c’est que tu avais bien quelque chose à cacher, non ? cracha Bani.
-Effectivement… vous avez tout compris. »
Le guerrier se transforma alors en Super Saiyajin, créant une tension palpable.
« Qu’est-ce que tu crois faire, avec cette puissance ? lâcha la jeune fille. »
Elle n’eut pas de réponse. Panpukin se contenta de lever le bras vers le ciel et de tirer un petit Kikoha à la verticale. Il était faible, mais très rapide. Personne n’avait compris à quoi ça rimait. Mais bientôt, trois rayons d’énergie puissante venaient dans la direction inverse, droit sur le sanctuaire.
Chapitre 70 : Les souhaitsLes plus rapides du groupe eurent juste le temps d’emporter avec eux ceux qui n’auraient pas pu esquiver de telles décharges de Ki. Une fraction de seconde plus tard, les trois quarts du palais furent emportés par les attaques dévastatrices qui continuèrent leur route jusqu’au sol. Tout le bâtiment se disloqua complètement. Des tonnes de marbre volèrent en éclats et la vision fut rendue impossible par la poussière et l’intense lumière qui inonda les environs pendant plusieurs secondes. Après la première explosion, survint la deuxième, signifiant que les rayons avaient touché la surface de la planète. Le souffle se ressentit jusqu’au niveau du palais, ce qui ajouta encore à la confusion. Des individus puissants comme pouvaient l’être les Saiyajin auraient survécu à ce genre d’offensive, certainement avec quelques blessures légères, mais tout de même. Cela n’aurait pas été le cas des Terriens ou de Kamisama, qu’il avait fallu mettre en sécurité. De ce fait, plus personne n’avait fait attention aux Dragon Ball. Et comme ils s’y attendaient, lorsque le calme revint, seuls un petit périmètre autour de là où elles se trouvaient avait été épargné par les attaques énergétiques. Et comme ils s’en doutaient, les artéfacts sacrés avaient disparu. Ils se posèrent tous sur le coin de carrelage encore intact, subjugués par la vision de destruction qu’il les entourait. Il ne restait plus rien du palais en lui-même, et la demi-sphère abritant le sanctuaire entier n’était plus qu’un grotesque rocher volant.
« Les enfoirés ! Ils avaient bien calculé leur coup ! Tout était prévu ! enragea Pitli.
-Vous avez senti la puissance lors de l’explosion ? demanda Gohan. C’était impressionnant. Peut-être pas du niveau des deux génies, mais tout de même ! C’était fort ! »
Les deux génies, c’était comme ça que tout le monde appelait Bani et son petit ami, maintenant. Personne ne se rappelait qui les avait surnommés ainsi la première fois, mais c’était resté.
« C’était probablement Kanopa. Elle a toujours été extrêmement douée, plus que nous certainement. commenta Goku. Je suis curieux de savoir comment elle a atteint un tel niveau !
-En attendant, les Dragon Ball ont disparu ! s’écria Yamcha. On ne va pas rester là à attendre qu’ils nous les rendent après avoir formulé leurs vœux !
-Je ne pense pas qu’on ait besoin de les poursuivre tout de suite… fit remarquer Tenshinhan en tendant la main. »
Panpukin était toujours là, accompagné de son fils, flottant dans les airs. Sans que personne ne le remarque, il se retrouva bientôt au sol à côté du groupe, la fille du Terrien à la cicatrice le tenant par le col et le maintenant allongé. Il avait du mal à respirer.
« Alors ? Les filles ont oublié de vous emmener en s’enfuyant ?
-Rarg… lâche-moi, gamine ! Si nous sommes restés, c’est justement pour vous prouver que même si on a fait ça, on n’est pas des ennemis !
-Ah ouais ? Et qui ferait ce genre de choses à des amis ? Tu peux me dire ?
-Justement… les Saiyajin… lâcha Asefa. On en est tous capables, pour la plupart.
-Khef ! Khef ! Ahah ! Elle a raison, là ! toussa le moustachu qui s’étouffa en riant.
-Relâche-le, il ne peut rien nous faire de toute façon. demanda Pitli en lui mettant la main sur l’épaule. »
Le vétéran se releva en tentant de garder le maximum de dignité possible, ce qui était relativement compliqué dans un cas pareil. Son fils le rejoignit aussitôt en jetant un regard dur aux autres.
« Vous n’avez même pas voulu attendre de savoir pourquoi ils faisaient ça, vous avez tenté de faire du mal à mon papa ! hurla-t-il. Vous êtes aussi méchants que ceux que vous critiquez !
-Saradef, ça va, calme-toi… lui intima son père. Donc ! Je reprends ! Avant de me faire exploser la tronche ! Il nous fallait absolument les Dragon Ball. Voilà. Je suis venu vous les demander gentiment, vous avez pas voulu alors…
-Gentiment avec un mensonge… laissa échapper Gohan.
-Ouais bon… du coup on a employé la manière forte… désolé pour le dérangement.
-Au pire… réparer le palais, ce n’est pas trop un problème. continua Kamisama. Mais il faut absolument récupérer les boules de cristal. On ne peut pas les laisser dans les mains de ces gens. »
Panpukin avisa d’un haussement de sourcil le nouvel interlocuteur.
« Tiens, je l’avais jamais vu lui… ça parle, ce machin vert ? Bon bref… Toujours est-il que vous nous laissez les utiliser, et on vous les rend, c’est promis ! Sur la tête de mon fiston !
-Papa ! s’indigna ce dernier
-Ahah ! Bon ok, sur la tête de ta mère alors ! Elle ne m’en voudra pas ! »
Personne n’avait envie de rire aux blagues du gros costaud, qui pourtant par le passé, avait souvent fait honneur à sa réputation de déconneur, et ce dans n’importe quelle circonstance.
« Non… on ne va pas attendre que vous nous les rendiez… on va aller les chercher ! s’exclama le Saiyajin au kimono rouge.
-Hein ? Mais comment vous voulez faire ?
-Aucun problème pour ça.
Le petit vaisseau filait à grande vitesse vers une planète relativement proche de la Terre. Il n’y avait pas besoin de trop s’éloigner. Et puis il fallait que les vœux soient exaucés avant que les vrais possesseurs des Dragon Ball ne viennent pour les récupérer.
« Ca fait toujours plaisir de casser un truc ou deux, surtout chez eux ! ricana Ishkun. Ahah !
-Ouais… on les a bien eus. Franchement, c’est trop précieux pour que ça reste entre des mains trop passives comme eux. continua Donabati. Je suis contente qu’on s’en soit emparés. Quoique ça aurait aussi été amusant de se battre un peu. Avec Kanopa, on leur aurait mis une sacrée raclée !
-Ca m’étonnerait… coupa cette dernière. Tu crois vraiment que les deux gamins sont restés sans rien faire tout ce temps ? Déjà à l’époque, s’ils se mettaient à deux sur moi maintenant, j’aurais du mal. Maintenant, je n’ose même pas imaginer.
-Tu crois ? Franchement tu te sous-estimes un peu trop, je crois. Depuis cette histoire avec le monstre élastique. Heureusement que tu t’es reprise depuis que tu as rencontré ce vieux truc derrière. »
Elle se retourna et apostropha la chose en question.
« Ca va ? pas trop le mal de l’espace ?
-Je n’ai pas trop l’habitude de voyager ainsi, mais je survivrai… répondit une petite voix agaçante, tapie dans l’ombre à l’arrière de la navette. »
Après un bref entretien avec le dieu de la Terre, Goku avait finalement obtenu le droit de recevoir une visite de la personne souhaitée, à savoir un grand individu rouge aux longs cheveux blancs. Vêtu d’une étrange tunique qui lui allait pourtant bien.
« Bon… je sais que je vous dois un service étant donné que vous avez sauvé l’univers, mais essayons de faire vite, quand même… lâcha-t-il, visiblement mal à l’aise en compagnie de simples êtres inférieurs.
-Ah ! Ah ! Merci d’être venu, Kibito ! Nous avons besoin que tu nous emmènes sur la planète où habitent Kanopa et Panpukin ici présent. Tu t’en rappelles ?
-Hum… oui, je vois où c’est. Je vous y amène tout de suite.
-Vous vous trompez, les gars ! râla l’ancien compagnon de Baddack. Puisque je vous dis qu’elles n’y sont pas !
-Lâche-nous ! cria Gohan. C’est encore une manœuvre pour nous faire perdre du temps !
-Bah ! Comme vous voulez ! abandonna le vieux guerrier. »
Tout le monde se rapprocha du serviteur de Kaioshin puis ils disparurent tous ensemble, laissant les Terriens garder la planète… Les voyageurs se retrouvèrent sur la fameuse planète recouverte de toundra multicolore. Les habitations des quatre Saiyajin étaient bien présentes, mais personne ne se trouvait aux alentours.
« Je vous l’avais dit ! Elles ne sont pas là ! Vous pouvez me croire, pour une fois !
-Elles sont peut-être cachées, et elles dissimulent leur puissance. fit remarquer Asefa.
-On verrait forcément le dragon, ou au moins il ferait nuit. rétorqua Goku. Soit elles attendent qu’on reparte, soit elles sont vraiment ailleurs.
-Elles ne savent pas cacher leur force ! s’égosilla le moustachu. Je ne leur ai jamais appris. Même si elles ne sont pas transformées, on devrait pouvoir les trouver si elles étaient dans le coin ! »
Après un moment de silence, le groupe fut forcé de constater que le vétéran avait raison. Il ne leur mentait pas, cette fois.
« Bien… comment on fait maintenant ? demanda Bani, presque exaspérée.
-Elles sont sûrement sur une planète proche de la Terre. Comme ça elles pourront exaucer les vœux plus rapidement. C’est ce qu’elles m’avaient dit en tous cas.
-Bien ! Il va falloir toutes les faire ! déclara le père de Gohan. Kibito, allons-y ! »
Il fit soudain complètement nuit, puis un dragon long de plusieurs centaines de mètres émergea de la source lumineuse créée par la prononciation de la formule spéciale. La grande et fière guerrière sentait son cœur battre de plus en plus fort. Puis, alors que le reptile était prêt, elle formula ses souhaits sous le regard impressionné de ses deux amies, et sous celui bien plus fourbe du petit être rose recouvert d’écharpes qui les accompagnait. Lorsque le monstre vert disparût, on pouvait deviner un immense sourire se dessiner sur le visage du démon.
« Voilà Hoï… nous avons fait ce qu’il fallait. lui assura Kanopa. Est-ce qu’on s’y rend tout de suite ?
-Bien… bien… effectivement… partons maintenant, nous n’avons pas besoin de rester ici plus longtemps. »
Loin, beaucoup plus loin dans l’espace, se trouvait l’emplacement d’une planète qui fut détruire il y a de nombreuses années. Pourtant, en quelques secondes, elle venait de réapparaître à sa place, exactement comme avant. Elle était rouge, rouge sang.
Chapitre 71 : L’histoireLe serviteur de Kaioshin avait déjà téléporté le groupe sur une dizaine de planètes lorsqu’ils retrouvèrent la trace des voleuses de Dragon Ball.
« C’est ici ! assura Goku. Le ciel est complètement noir, cela veut dire que le dragon a été invoqué. Là-bas ! s’écria-t-il en tendant le doigt vers un point lumineux. »
En effet, le reptile était visible de là où ils étaient. Mais il était en train de disparaître. Les guerrières avaient déjà fini de réclamer leurs souhaits. Il y eut un grand flash de lumière et les sept boules de cristal s’éparpillèrent sur cette nouvelle terre à laquelle elles n’appartenaient pas. Presque au même moment, alors que le ciel reprenait la couleur mauve tout à fait classique sur cette planète, une silhouette de vaisseau spatial décolla et disparût aussitôt.
« On les a ratées ! Elles se sont servies des Dragon Ball ! enragea Gohan.
-Qu’est-ce qu’on fait ? On va chercher les boules ou on les poursuit ? demanda Asefa.
-On ne sait même pas où elles vont… lâcha Pitli
-Elles vont sûrement rentrer chez elles, non ? risqua Goku. Ca paraît évident.
-Ca paraît probable, oui… se dit la compagne de Tenshinhan.
-Vous vous gourez ! Tous autant que vous êtes. Intervint Panpukin. Je suis pratiquement certain qu’elles ne reviendront jamais sur la planète où Kanopa s’était exilée. Je sais où elles rendent… sur la planète Vegeta…
-Quoi ? s’exclama la fille de Toma. Tu parles de notre planète natale, que Freeza a détruite ? J’étais jeune quand c’est arrivé, mais je me rappelle que c’était le seul sujet abordé pendant un moment. De toute façon, il y a eu la grande guerre contre lui, son frère et son père. Comment pourrait-on oublier ce genre de trucs ? T’es encore en train d’essayer de nous manipuler !
-La ferme ! T’as toujours été la première à râler sans réfléchir, toi ! s’énerva le moustachu. C’est vrai que je vous ai tendus un piège la première fois. Mais vous croyez que maintenant que les filles ont eu ce qu’elles voulaient, je serais encore là avec vous ? C’est pas aussi simple que ça, gamine ! Je vais tout vous expliquer, alors tu écoutes sans m’interrompre, comme les autres ! »
Faisant abstraction de sa frustration, le groupe s’installa autour du vieux Saiyajin qui raconta alors comment s’étaient déroulés les récents évènements avec sa vision des choses.
« Ca a dû arriver il y a environ six mois. Depuis un certain temps, on en avait marre de rester à rien faire sur notre planète. Du coup, partait chacun de notre côté explorer de nouvelles planètes. C’était assez fréquent, et ça faisait du bien. Kanopa participait bien sûr à ce genre d’excursions. Un jour, elle est revenue très bizarre. D’habitude, lorsqu’on rentrait de voyage, on était content de retrouver la maison. Elle, elle avait l’air très préoccupé. On lui a bien sûr demandé ce qui n’allait pas, mais bon… c’est pas son genre de discuter de ses problèmes. On l’a donc laissée dans son coin le temps qu’elle se remette de ce qu’elle aurait pu voir lors de son périple. Mais le temps passait et ça ne s’arrangeait pas. Elle devenait de plus en plus impulsive et agressive. Finalement, on l’a forcée à parler. Ca n’a pas été facile, faut la maîtriser la gonzesse ! Enfin bref… elle a finalement tout déballé. »
L’assemblée était complètement absorbée par le récit du costaud à la coupe au bol. Et ils avaient raison. Ce qu’ils allaient entendre allait certainement leur faire un choc.
« Elle aurait apparemment rencontré un sorcier solitaire lors de son voyage. Il lui jura qu’il l’attendait ici, qu’il savait qu’elle viendra à cet endroit à cet instant précis. Et il avait une requête à lui demander. De ce que j’ai compris, il aurait besoin de notre puissance pour combattre un monstre prêt à voir le jour. Une créature si puissante que notre présence seule ne suffirait pas. Il fallait autre chose. C’est alors qu’il parla de l’existence des Dragon Ball, que vous aviez même réussi à en recréer sur Terre, et que c’est ce dont il avait besoin pour mettre son plan à exécution. Il lui fallait ressusciter les plus puissants êtres vivants de l’univers. Les Saiyajin ! »
Tout le monde était subjugué. Un cri d’étonnement général sortit de la bouche de chacun.
« Les Saiyajin… ont été ressuscités… lâcha Goku dans une sorte de murmure désolé. De douloureux souvenirs refaisaient surface.
-Mais… ça veut dire que Vegeta… Baddack… ils sont revenus ! commença Pitli.
-Et Broly… intervint Bani.
-Attendez ! interrompit Panpukin. Pour ce qui est de Broly, le deal passé avec le démon fut de ne pas lui rendre la vie. Je crois que quelques autres sont dans ce cas aussi, comme le Roi Vegeta, Paragus et même Thalès, qui auraient posé trop de problèmes. Ils auraient certainement cherché à créer une révolte. Tôt ou tard. Par contre, en ce qui concerne Baddack et Vegeta le fils… il me semble bien qu’ils aient été ramenés.
-C’est insensé… marmonna Asefa. Mon père aussi serait en vie alors…
-Oui, ton père Toma, Raditz, Nappa… tout le monde excepté les plus dangereux.
-Tu as dit que la planète avait été recréée grâce aux Dragon Ball, c’est ça ? analysa Gohan. Ce qui veut dire que le premier vœu a été de faire revenir la planète, le deuxième de ressusciter les Saiyajin dessus, excepté certains… et le troisième ?
-Le troisième était apparemment réservé au sorcier… une histoire d’ouverture de boîte à musique, je crois. J’ai pas bien compris, et de toute façon, je m’en fous de ça. Le problème c’est que maintenant, notre race existe à nouveau. Et il y a aussi cette histoire de monstre qui me turlupine. J’ai l’impression que Kanopa nous cache autre chose. Ca me plaît pas du tout. C’est aussi pour ça que je suis encore avec vous. On se connaît bien, même si on n’a pas toujours été potes. Mais là, je pense que je vais avoir besoin de votre aide. Les filles, même la mère de mon gosse ! Donabati… elles sont complètement du côté de la plus puissante, forcément.
-Ah ! Saradef n’est pas de Kanopa ! demanda Goku, presque amusé.
-Ahah ! Non ! C’est pas faute d’avoir essayé, hein ! Je me suis fait proprement recaler ! Inaccessible cette femme. Ca la rend encore plus classe mais bon. Je voulais un gosse après tout. Peu après, c’est avec Donabati que je me suis casé. Ishkun, c’est pas mon genre… trop petite, trop frêle, rien à manger dessus. Ahah ! Enfin bref… J’imagine que maintenant, elles se rendent sur notre planète natale pour informer tout le monde du destin qui les attend. Depuis le temps qu’ils sont morts, y en a un paquet qui doit avoir envie de se décrasser un peu. »
Les habitants de la Terre étaient complètement perdus. L’ancienne compagne de Broly. C’était bien elle qui avait achevé les Saiyajin survivants peu après la mort du légendaire psychopathe. Pourquoi voudrait-elle les faire revenir à la vie de cette façon ? Surtout que la plupart n’aurait pas la puissance ne serait-ce que pour chatouiller un monstre qui serait trop dangereux pour Panpukin et ses copines. Quelle serait l’utilité de guerriers morts pendant la guerre contre Freeza ? Ils n’avaient même pas la puissance de Bata ou Jeece. C’était insensé.
« Tu dis toi-même que ça doit cacher quelque chose. demanda Pitli. C’est sûr que vu comme ça, on est certainement à peu près tous d’accord. Mais on manque quand même d’infos, là. Tu peux nous en dire plus sur ce sorcier ?
-Bah… je ne l’ai vu qu’une fois, c’est lorsqu’on est venus tous ensemble vous rendre une visite pour prendre les Dragon Ball. J’ai pas aimé sa tête direct. Et son sourire… ça se voit qu’il est pas clair ce gars, et qu’il a réussi à compromettre Kanopa, d’une façon ou d’une autre. C’est pour ça qu’il serait resté en retrait et qu’il m’aurait pas trop parlé à moi. J’ai accepté d’aider les filles à récupérer les boules de cristal, mais maintenant, il faut que vous veniez avec moi.
-Et bah voilà… grommela Bani.
-C’est juste par précaution. On ne sait pas ce qui peut arriver, mais si jamais ça tourne au vinaigre, nous ne serons pas assez de deux, Saradef et moi pour empêcher les filles de faire une bêtise. Kanopa a encore progressé, vous imaginez pas ! Mais bon, vous deux, les tourtereaux, vous pourrez rapidement la contenir à mon avis… ou contenir l’autre monstre qui doit apparaître comme par magie, là.
-Ouais… on n’a pas le choix de toute façon, on dirait… »
La fille de Yamcha continuait de râler. Ressusciter les Saiyajin… elle trouvait ça tellement ridicule ! Elle n’avait pas envie de revoir sa mère Seripa, c’était inutile.
« On n’a pas le choix, mais moi ça me dit bien d’aller voir ! Tous ces changements d’un coup, toute cette action, ça fait plaisir ! s’exclama Goku.
-Bon… on y va alors… renchérit Gohan, un peu moins enthousiaste que son père toutefois.
-Hmm… j’ai d’autres choses à faire que de vous téléporter aux quatre coins de l’univers, mortels… se défendit Kibito. Mais je dois reconnaître que la menace semble assez suffisante pour que je vous emmène.
-Ah ah ah ! Je le savais ! dit le moustachu d’un rire gras en tapant l’être divin dans le dos, ce qui manqua de lui briser la colonne vertébrale sur le coup. »
Le prince venait de se réveiller. Il avait eu le souvenir d’un combat acharné contre une créature étrange comme il en voyait souvent en enfer. Puis, le monstre avait disparu... à moins que ce soit lui-même. Il se retrouvait maintenant allongé au sol, sur une terre aride qui lui rappelait quelque chose d’à la fois lointain et très intense. Il resta là allongé, sans réellement comprendre. Puis il enfonça sa main dans la terre. Il en retira une poignée, d’une couleur rouge très caractéristique. Il la laissa s’écouler entre ses doigts puis se redressa. Il avait devant lui un paysage qu’il connaissait bien, malgré toutes ses années passées sans l’avoir vu. Ce n’était pas possible. Il se trouvait sur la planète qui portait son nom. Avait-il remonté le temps ? Il regarda ses mains, et jaugea rapidement sa propre puissance. Non, lui-même en tous cas, était toujours le même que lorsqu’il était mort. Le même guerrier en fin de vie, mais tellement puissant, qui avait repoussé les limites des Saiyajin en puisant dans leur côté Oozaru. Fait encore plus étrange, il y avait autour de lui des congénères tout aussi choqués que lui de se retrouver ici. Des guerriers morts depuis longtemps, il en était sûr. Ils levèrent soudain la tête, alertés par un bruit d’engin spatial. Celui-ci se posa sans encombre au milieu des combattants ébahis. Une femme en sortit, bien connue des survivants de la guerre contre les tyrans du froid. Kanopa, plus gracieuse et envoûtante que jamais, se dirigea tout droit vers le fils de l’ancien roi.
« Relève-toi Vegeta, j’ai besoin de t’expliquer certaines choses… »