par loupzaru le Lun Oct 05, 2015 17:02
Chapitre 86 : Le repaire dans les montagnes de glace
Kakarotto et Sunzu se réveillèrent avec un horrible mal de crane. Ils découvrirent aussitôt qu'ils se trouvaient enfermés dans des sphères vitreuses individuelles transparentes elles mêmes à l'intérieur d'une gigantesque salle. Ils n'avaient pas la moindre idée de l'endroit où ils se trouvaient mais une chose était néanmoins certaine, cela ne ressemblait à rien de ce qu'ils connaissaient.
_Vous êtes enfin réveillé, tonna une voix dans leurs têtes. Cachin, va accueillir nos invités.
Les deux guerriers aperçurent un vieux scientifique qui peinait à se déplacer jusqu'à eux. Immédiatement, Kakarotto eut envie de l'abattre. Avant même de faire les présentations, il s'élança sur lui. C'est alors qu'il fut repoussé immédiatement et sans ménagement. Les murs de sa prison de verre étaient ornés d'une mystérieuse énergie qui provoquait de grosses douleurs dès qu'on les touchait. De la sorte, il semblait impossible de sortir d'un tel endroit.
_A votre comportement vous devez être Kakarotto, commença Cachin. La rumeur sur vous dit vrai, vous êtes aussi bestial que sanguinaire.
_Pour qui vous prenez vous pour oser me retenir prisonnier ? hurla le Sayen furieux. J'exige des explications immédiatement !
_Et vous allez en avoir, reprit calmement le vieux Quasimodo. Je suis le docteur Cachin, au service du docteur Willow qui se situe derrière moi. Mon maître est très intéressé par votre sujet.
_Qu'est-ce que cela signifie ? demanda Sunzu. Il n'y a personne d'autre dans cette salle.
_Vous en êtes bien sur ? Regardez mieux.
Sunzu et Kakarotto scrutèrent intensément la pièce et finirent par apercevoir au fond un immense cerveau dans un étrange bocal. L'individu à qui il avait appartenu devait être incroyablement intelligent à en juger par la taille de sa matière grise. A un détail prêt, il n'était pas mort. La même voix de tout à l'heure résonna à nouveau.
_Bonjour messieurs, je suis le docteur Willow. Vous ne me voyez pas physiquement car mon corps a été tué au cours d'une tempête de neige il y a plus de cinquante ans. Mais le cerveau que vous pouvez apercevoir est bel et bien le mien. C'est tout ce qu'il me reste mais c'est suffisant pour vivre. Je vous parle par télépathie. Sachez que vous vous trouvez actuellement dans mon repaire au beau milieu des montagnes de glace.
_Ah oui ! S'écria Kakarotto. Et pourquoi nous avez vous amené ici ?
_Je suis un grand scientifique et je projette de dominer le monde, reprit le savant. Mais je ne peux agir dans cet état. Je dois d'abord transplanter mon cerveau dans un autre corps. J'aurai pu enlever n'importe quelle personne ordinaire mais il me faut quelqu'un qui soit digne de mon génie. J'ai demandé à mon assistant le docteur Cachin de me trouver l'homme le plus fort du monde. C'est dans son enveloppe corporelle que j'ai choisi de mener ma deuxième existence. Or, le fait est qu'il s'agit de vous, Kakarotto.
Le Sayen en fut bouche bée. Jamais encore on ne lui avait dit quelque chose d'aussi bizarre. Ça dépassait tout ce qu'il avait connu jusque ici. De son côté, Sunzu n'en menait pas bien large non plus mais gardait mieux la tête froide car il n'était pas directement visé. En tout cas, il n'arrivait pour l'instant pas à évaluer la force de ses ennemis. C'était surtout cela qui le contrariait.
_Votre ami en vert étant avec vous, expliqua Cachin, mes hommes l'ont emmené ici lui aussi. Ils ont bien fait. Il m'a tout l'air d'un excellent guerrier qui fera une excellente recrue dans notre armée.
_Ça jamais ! Hurla le Namek. Libérez nous sur le champs !
_Il en est absolument hors de question.
Kakarotto et Sunzu sentirent la colère monter en eux. Ils étaient habitués durant toute leur vie à être les prédateurs, surement pas les proies. Et ils n'aimaient pas du tout la tournure que prenait les événements. En premier lieu, ils devaient à tout prix sortir de leurs prisons afin de pouvoir se battre à l'air libre. Ils lancèrent chacun une boule d'énergie sans aucun résultat.
_Les parois de vos vitres sont crées avec la meilleure technologie qui soit, expliqua Cachin. Vous ne parviendrez pas à les briser.
Cela avait l'air vrai. Kakarotto hésita sur la marche à suivre. Devait-il tenter d'envoyer un gigantesque kaméhaméha ? La vague déferlante détruirait sans doute la prison mais lui coûterait beaucoup d'énergie. Et il avait le sentiment qu'il aurait besoin ensuite de toutes ses forces pour se battre contre ces mystérieux savants.
De son côté, Sunzu émettait le même raisonnement mais il eut une meilleure idée. Depuis quelque temps, il mettait au point une nouvelle technique des plus mortelles. Jusque ici, il ne l'avait jamais essayé dans une situation réelle de peur de ne pas complètement la maîtriser mais elle lui paraissait la meilleure option pour quitter les lieux. Il posa son index et son majeur de la main droite sur son front et commença à concentrer en eux une grande partie de son énergie pendant plusieurs minutes. Croyant qu'il s'agissait d'une simple pose de méditation, les savants relâchèrent leur attention sur lui pour se préoccuper de Kakarotto qui s'excitait comme un singe enfermé dans une cage.
_Makkankosappo ! hurla soudain Sunzu au bout d'un instant.
Aussitôt, il tendit ses mains en avant et il surgit de ses deux doigts deux rayons de couleur jaune. Le premier fusait en ligne droite tandis que le second tourbillonnait autour de lui à une vitesse hallucinante. On aurait dit une sorte de perceuse énergétique ultra rapide. Bien plus puissante qu'un simple dodompa ordinaire, la technique eut tôt fait de perforer la vitre soit disant incassable et de passer à travers jusqu'à créer un trou dans le mur au fond de la salle. Grâce à ce prodige, Sunzu put se libérer sans problème.
_C'est impossible, balbutia le docteur Cachin.
_Aucune prison ne peut me retenir, déclara Sunzu en exhibant ses crocs. Et pour votre information, vous n'avez pas enlevé un mais les deux hommes les plus forts du monde.
Le docteur Cachin eut un bref moment de panique. Heureusement, son acolyte réagit au quart de tour. Sur son signal, trois individus se présentèrent alors dans la vaste pièce. Le premier était un homme musclé assez grand à la peau rose et aux cheveux rouges. Il s'appelait Ebifrya. Le deuxième était plus petit, de couleur verte et faisait penser à une sorte de lézard. Il se nommait Kishimé. Enfin, le troisième était le plus repoussant. Recouvert d'une peau écailleuse jaune, il ressemblait à une immense masse de graisse capable de tout défoncer sur son passage. Il répondait au nom de Misokatsun. Les trois monstres avaient chacun des oreilles pointues à la manière des elfes et portaient tous une armure leur couvrant le torse.
_Ce sont mes trois meilleurs combattants, les présenta Willow, des mutants que j'ai moi même conçu de A à Z. Jamais personne n'a vaincu ce trio infernal. Ce sont eux qui vous ont capturé. Combien de temps allez vous tenir ?
Sunzu se dirigea prestement vers la prison de Kakarotto et appuya sur un bouton. Par chance, la box s'ouvrit et laissa partir son occupant. Le Sayen remercia brièvement son ami. Puis les deux acolytes se mirent aussitôt dans la meilleure de leur garde. Ils avaient du pain sur la planche face à ces trois mutants.
_Ça me rappelle mon combat contre les loucaniques avec Krilin, s'exclama Kakarotto. A cette époque, on ne savait pas encore sentir les énergies. Et aujourd'hui, je ne parviens pas à évaluer leur puissance. C'est sans doute parce qu'ils ont des éléments métalliques à l'intérieur de leurs corps.
_Ils nous ont eu par surprise mais cela ne se reproduira pas, enragea Sunzu, j'en fais le serment !
Sur ce, les cinq guerriers se jetèrent les uns sur les autres. Les coups et les esquives commencèrent à pleuvoir de tous les côtés. Le spectacle proposé était de très haut niveau. Individuellement, ces trois mutants étaient déjà coriaces. Mais ils s'avéraient particulièrement féroces ensemble.
Kakarotto porta un superbe crochet du gauche au géant rose. A peine eut-il réussit son coup que le petit vert fonça sur lui afin de lui prendre le bras. Sunzu l'écarta à temps d'un coup de pied mais dans la seconde suivante, il fut éjecté contre le mur d'un superbe coup d'épaule du tas de graisse en jaune. Il se releva difficilement.
_Il faudrait que l'on soit un de plus, décréta t-il. A trois contre trois, on en ferait qu'une bouchée ! Mais en infériorité numérique, il y en a toujours un qui se retrouve libre de tout mouvement pour nous attaquer !
_Sottise, répondit Kakarotto en le relevant. Lorsque j'étais enfant, je me suis retrouvé des dizaines de fois seul face à des hordes d'ennemis et cela ne m'a pas empêché de tous les éliminer. On va faire de même aujourd'hui !
En effet, Kakarotto n'était jamais impressionné par le nombre d'adversaires qu'il avait en face de lui. Seule leur valeur individuelle comptait à ses yeux. Face à la coalition, il s'était retrouvé devant une dizaine de guerriers très bien entrainés et il avait malgré tout gagné. Il ne se voyait pas mourir en ce jour dans ce repaire inconnu de tous. Non, il n'accepterait jamais une mort aussi peu glorieuse que celle ci.
Sans crier gare, il repartit à l'attaque. Ebifrya voulut le bloquer mais il l'évita en sautant par dessus lui et administra un coup de pied latéral en pleine tête à Misokatsun. Le tas de graisse s'écroula à terre de tout son long. Immédiatement, ses acolytes voulurent réagir mais ils reçurent chacun un rayon d'énergie tiré par Sunzu.
_Et maintenant le coup de grâce, annonça le Sayen. Ka-mé-ha-mé-ha !
Kakarotto libéra un puissant rayon d'énergie bleu concentré capable de désintégrer une ville entière. En le voyant, Ebifrya et Kishimé se blottirent derrière Misokatsun à peine relevé. Il se produisit alors une chose étonnante. L'énorme monstre jaune encaissa de plein fouet le kaméhaméha qui creusa et détendit son ventre. Son corps était aussi extensible que du chewing-gum. Au bout de quelques secondes, il renvoya le tout aussi facilement que si il s'agissait d'une balle de volley.
_Son corps n'est pas gros pour rien, commenta Sunzu stupéfait par ce qu'il venait de voir. Il est si plein de graisse qu'il peut absorber n'importe quelle attaque.
_Il me fait penser à Boum, ajouta Kakarotto. Ce monstre aussi ne craignait pas les rayons énergétiques et j'avais dû lui ouvrir le ventre avec ma griffe de raptor. Mais ils me l'ont prise en même temps que toutes mes armes lorsque nous étions inconscients. Cela va être dur d'en venir à bout.
_Je comprends leur fonctionnement. Ce gros là sert de défense aux autres. Le petit vert a pour point fort la vitesse. Quand au grand rose, c'est le plus offensif des trois. Pas de doute, voilà un trio bien rodé.
_Ils n'ont rien d'insurmontable. On reconnaît un bon guerrier au fait qu'il soit complet de partout. Nous, nous avons chacun à la fois la force, la vitesse et l'endurance. Et on va le leur prouver !
Malgré les difficultés rencontrées, Kakarotto restait confiant. Au contraire, il était même content de ce nouveau challenge. Contrairement à Sunzu, il avait prit l'habitude depuis tout petit de rencontrer les pires obstacles et de frôler la mort au cours de ses combats. Sa riche expérience lui était précieuse à l'heure actuelle. Elle lui permettait de garder le moral tandis que Sunzu encore jeune aurait peut-être sombré tout seul. Quoi qu'il en soit, ce match à trois contre deux était loin d'être terminé.