Kakarotto

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Kakarotto

Messagepar biskus le Mar Oct 23, 2018 22:46

Salut satansama .
Un peu de retard au retour mais bon toujours fidèle au poste ✌️.

Bon si je trouve trop de "blabla" à mon gout personnelle, je doit dire que radditz me fait de la peine car tôt ou tard il va échapper à ce contrôle ( peut être en devenant ssj ) .
Végéta qui n'arrive pas à faire un avec son nouveau corp , devait s'inspirer de ce que goku dit dans l'arc freeza du manga , quand ginuu a changer de corps , il ne peut maîtriser ou déployer toute sa puissance car son esprit ne fait pas corps avec .... son corps hors la il s'agit d'un probleme similaire au final. Une voie d'évolution pour notre prince ? .
Sur terre c'est le bazar total est au final bulma n'étant plus la , quand elle pourra y remettre les pieds sa sera pire .
Trunk peut dire ce qu'il veut malgres lui va s'attacher plus qu'il ne le pense à son père biologique ce qui risque de jouer en défaveur de yamcha je pense .
biskus
 
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Re: Kakarotto

Messagepar Black_Sennin le Mer Oct 24, 2018 0:10

biskus a écrit:Trunk peut dire ce qu'il veut malgres lui va s'attacher plus qu'il ne le pense à son père biologique ce qui risque de jouer en défaveur de yamcha je pense .


Lu & Approuvé à 100%👏👍
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Dim Déc 23, 2018 3:29

Chapitre 34: La paix est une victoire

[Nouvelle Vegeta]

La présence de Yamcha avait fait débat. Il était une source de tension particulièrement dangereuse qui risquait de faire capoter les négociations du siècle pour un accord de paix jamais vu encore dans l’histoire de l’univers. Mais Bulma l’avait su dès qu’elle s’était engagée dans cette entreprise, jamais Yamcha n’accepterait de la laisser seule face à Kakarotto, et tous les politiciens du monde n’allaient pas le contraindre à s’absenter. Qui plus est, il se sentait des plus concernés, son influence ne dépendant plus que de sa femme depuis sa déchéance après la bataille d’Arcose et la perte de la quasi-totalité des troupes de l’Alliance. Alors il voulait s’impliquer d’avantage et autrement que comme un vulgaire soldat plus puissant qu’une masse d’autres soldats. Sa seule force ne suffisait pas à lui octroyer l’autorité qu’il recherchait. Après tout il n’était qu’un simple bandit du désert, sous-éduqué, entraîné aux arts martiaux mais pas aux arts de la guerre. C’est là tel qu’on le voyait même des milliers d’années lumières de la Terre et donc de son passé. Et Bulma ne pouvait pas donner tort à ce constat dégradant, elle aimait son homme pour ce qu’il était, mais elle ne l’encouragerait pas vers une voie qui ne lui correspondait pas.
La délégation était assez réduite, Kovar était resté sur Galacté, monde qui était devenue capitale de l’Alliance. Sa survie était essentielle si Bulma venait à périr. Ainsi ne restait-il que Yod, le messager de Yardrat et Yamcha qui lui servait donc de protection. Aucun dignitaire pour la superviser, personne pour tempérer les négociations, seulement elle aux commandes. Un des derniers vaisseaux amiraux avaient fait le voyage pour les transporter, la téléportation de Yod aurait pu les emmener tout droit au lieu souhaité mais il était une carte que l’Alliance ne souhaitait pas encore dévoilé. Une fois arrivé en orbite, Bulma quitta ses troupes avec ses deux compagnons et on les accueillit au palais, un palais immense, où des troupes défilaient semble-t-il sans arrêt, beaucoup d’espèces étaient représentées, peut-être moins que l’Alliance, mais l’Empire pouvait prétendre à une grande mixité ethnique, preuve de l’accaparation de plusieurs mondes sans doute autrefois gouverné par Freezer ou sa famille. C’est Paragus qui vint à eux le premier. Aucun signe de Kakarotto.

_ « L’Empereur vous attendait. »

Elle ne lut aucune surprise dans le regard du fidèle conseillé de l’Empereur. Comme si sa présence était déjà connue de tous, ou alors avait-elle été identifié très vite en venant sur ce monde.

_ « Vous ne pensiez pas sincèrement pouvoir le lui cacher ? »

Paragus avait lu dans ses pensées. Kakarotto savait déjà qu’elle venait, pour l’effet de surprise c’était raté, mais elle avait déjà prévu cette éventualité, et ne se ressentait pas désarmé face à cette contrainte.

_ « Yamcha devra rester ici. Le Yardrat aussi. Et Raditz leur tiendra compagnie, si jamais il leur venait l’idée de faire une bêtise. »

Le frère de Kakarotto arriva par les airs, les bras croisés, le regard sévère.

_ « Tu ressembles un peu moins à un dégénéré. », lui fit remarquer Yamcha.

_ « Je prends un traitement », ironisa Raditz. « Reste ici gentiment et tout se passera bien, mon frère n’a aucune envie de te voir. »

Yamcha allait répondre par la négative mais Bulma lui tint le bras et d’un seul regard, elle lui fit comprendre que c’était une mauvaise idée.

_ « C’est bon », dit-il, « je vais taper la causette avec Raditz le faible, ça va m’occuper. »

Le saiyan ne se vexa même pas et resta impassible. Ils les laissèrent tous les deux se fixer comme deux animaux prêts à se bondir dessus et pénètrent dans le palais jusqu’à la salle du trône.

_ « Vous vous êtes très vite organisé », observa Bulma. « A qui appartenait cette planète, et ce domaine ? »

_ « Tout ici a été bâti par la main impériale, et pas celle de Freezer, ni celle de Cooler, mais par Kakarotto et personne d’autre. Il a fondé cet Empire jusqu’à sa capitale. »

_ « Et dire que le gamin que j’ai récupéré le temps d’une aventure, est devenu Empereur, j’ai encore du mal à y croire. »

_ « Je ressens le même malaise, c’est tellement surréaliste d’arriver à ce point, mais pourtant tout cela est bien réel. Habituez s’y vous. Ce n’est qu’un commencement, peut-être aussi pour vous. »

_ « J’espère que nous prospérerons bientôt, cet accord de paix sera une belle première étape. »

_ « Nous verrons, entrez dans la salle je ne viens pas avec vous. Je n’ai aucun conseil à vous donner et vous n’avez aucun protocole à respecter, puisque c’est vous, Kakarotto se fiche pas mal de comment vous allez vous présenter. Il est juste excessivement heureux à l’idée de vous revoir. »

Bulma entra dans la salle le cœur lourd. L’Empereur était sur son trône, la mine réjouie, le sourire aux lèvres, l’observant d’un regard attendrissant. L’espace d’un instant, elle revit le petit garçon, mais avait-il vraiment existé, ou n’avait-il jamais été autre chose qu’un monstre.

_ « Kakarot… »

L’Empereur se leva et s’approcha d’elle. Elle lut dans ses yeux qu’il adorait la revoir, leur lien était encore puissant, malgré le temps qui défilait, malgré les guerres, et les camps qui s’opposent, malgré la distance, il y avait toujours dans le cœur de Kakarotto une place pour elle et Bulma lui réservait toujours, malgré qu’il fut un monstre, une place dans son cœur à elle.

_ « Bulma… »

Il tenta de lui caresser le joue mais elle le repoussa.

_ « Ca suffit Kakarot, nous sommes là pour quelque chose d’important, ne commence pas. »

_ « Je suis juste heureux de te voir. »

_ « Et moi je suis toujours effrayé à l’idée de te revoir. Est-ce que je vais avoir le droit au Destructeur ou à un dirigeant raisonné et raisonnable ? »

_ « La raison ce n’est pas mon fort, mais il n’y a pas de piège, je veux vraiment la paix. »

_ « Il est difficile pour l’Alliance de tolérer l’existence de ton Empire mais à moins d’une guerre nous n’avons pas le choix. Peut-être qu’enfin nous n’aurons plus à nous battre, mais je ne te pardonnerais jamais, d’avoir été Le Destructeur et je n’accepterais jamais celui que tu es aujourd’hui. »

_ « Et moi ? Je dois accepter que tu m’aies pris mon fils et que tu ais prétendu qu’il soit le tiens ? »

Bulma resta muette. Il savait. Le doute persistait, mais désormais il s’évaporait pour la certitude de ce qu’elle redoutait le plus.

_ « C’était un enfant innocent, moi et Yamcha l’avons accueilli. »

_ « Yamcha n’est pas son père. Maintenant il est revenu à moi. »

_ « Que veux-tu dire ? »

Trunks sortit de derrière le trône, l’air attristé, complètement déboussolé. Ce fut un choc indescriptible, et une incompréhension. Bulma se sentait partir, son cœur se serra, ses jambes tremblèrent. Elle ne pouvait y croire, elle ne pouvait l’accepter.

_ « La paix, c’est lui. Bulma, sa place était à mes côtés de toute façon. »

_ « Trunks… comment ?! »

_ « Bonjour maman. »

Bulma se tourna vers Kakarotto et le gifla aussi fort qu’elle le pouvait, elle ignora la douleur et recommença encore et encore jusqu’à ce que Kakarotto ne l’arrête en lui saisissant le bras puis elle s’effondra en larmes et se laissa tombée à ses genoux.

_ « Tu m’as pris mon fils ! »

_ « C’est lui qui est venu à moi. Ressaisi toi, il est n’est pas en danger ici. »

_ « Trunks, il faut que tu repartes avec moi, tout ce qu’il t’a dit, tout ce qu’il te dira n’est que mensonge, c’est moi ta famille. C’est Yamcha ta famille. »

Trunks alla réconforter sa mère et la prit dans ses bras.

_ « Papa m’a dit de m’ouvrir au monde, il m’a dit de me trouver une place, là où je peux me rendre utile, m’améliorer, apprendre, c’est ici ma place maintenant. Kakarotto a raison, et j’ai fini par le comprendre, c’est moi la paix. Tant que je serais ici l’Empire respectera sa promesse, tant que je serais ici papa ne tentera jamais rien contre lui. Sans moi tout cela s’effondre, l’accord n’a aucun sens, aucune chance d’aboutir ou si c’est le cas aucune chance de prospérer. Je ne suis pas un otage, je suis la garantie de cette promesse de paix. Et il faut la tenir. Tu dois aller jusqu’au bout maman, il en va de l’avenir de la Terre et même de l’univers. »

_ « Laisse nous maintenant, et fait lui tes adieux, je dois poser mes conditions. »

Trunks acquiesça et reprit sa mère dans ses bras. Elle resta silencieuse, des larmes coulant encore abondamment de ses yeux et le regarda partir de la salle du trône avec un immense désespoir et la crainte de ne plus jamais le revoir. Instinctivement elle sentit une rupture, mais elle laissa faire. Si elle le rattrapait, si elle le retenait, c’en était fini de la paix.

_ « Yamcha doit savoir, mais tu devras attendre votre retour. »

_ « Il remuera ciel et terre pour le reprendre. »

_ « Oui et tu seras là pour l’en empêcher. »

Kakarotto la fit s’assoir sur une chaise et lui servit du vin d’Arlia, qu’elle avala aussitôt.

_ « Je t’écoute, quelles sont tes conditions ? »

_ « Tu devras toutes les accepter, et ne m’en soumettre aucune. Sans quoi il n’y aura pas de paix possible. C’est compris ? »

_ « Ai-je seulement le choix ? »

_ « Non effectivement. L’Empire aura un droit de conquêtes sur les mondes n’appartenant pas à l’Alliance, et j’accepterais la sédition de tous les peuples conquis sans tuer un seul homme, par contre je réprimerais toute résistance et l’Alliance ne devra pas et ne pourra pas intervenir. Freezer 41 et Freezer 12 disposent de ressources qui nous sont essentielles, je sais qu’ils appartiennent à votre régime mais vous allez devoir me les céder. Si les populations locales souhaitent se maintenir dans l’Alliance ils devront quitter leur foyer, je leur laisserais un an pour le faire, passé ce délai ceux qui seront restés deviendront des sujets de l’Empereur et leur vie m’appartiendra. Nous emprunterons également trois routes spatiales au sein de vos frontières, aucune autre, mais les trois en question nous permettrons d’accéder plus rapidement à des parties de notre territoire. En contrepartie nous n’attaquerons aucun monde, aucun soldat, aucun citoyen de l’Alliance, tout guerrier de l’Empire qui s’adonnerait à cet acte sera condamné à mort, à part mon frère si la folie lui reprend, mais je le ferais enfermer définitivement s’il agissait de la sorte. Une dernière exigence, et pas des moindres, l’accord ne prendra effet que si tu deviens le chef de l’Alliance Galactique. C’est toi qui va devoir les diriger. »

Bulma le regarda tristement, écœurée.

_ « Tout cela, c’est impossible à accepter. »

_ « Je le sais. Mais tu le feras quand même, tu auras les mots pour les convaincre de se plier, car si la paix n’est pas conclue ce soir, je leur déclare la guerre. »

Kakarotto lui tendit la main et à contrecœur Bulma l’accepta. La poignée scella définitivement l’accord.

_ « Autre chose avant que tu t’en ailles, pour célébrer ce grand évènement il m’est venu une idée. Le tout premier tournoi intergalactique. Je veux que vous y participiez, quelques bons guerriers tout au plus, si ce n’est… les meilleurs de l’Alliance. Ça te rappellera de bons souvenirs, les règles seront les mêmes que sur Terre, à ceci près… que la mort n’est pas un motif de disqualification. »

L’Empereur afficha son plus beau sourire et sans même laisser répondre Bulma il l’invita à prendre la sortie. Bulma s’en alla, le pas pressé. Elle devait mener l’accord d’une main de maître, mais une fois encore Kakarotto avait toutes les cartes en main, et avait tourné les choses à son avantage.

Lorsqu’elle revint auprès de Yamcha, elle ne put cacher son désespoir, mais il fallait au moins que la présence de leur fils reste caché jusqu’à leur retour sur Galacte.

_ « Alors ?! Ces retrouvailles ? »

_ « Il a gagné. Il gagne toujours. Mais au moins, nous avons la paix. »

Yamcha serra les poings et s’énerva du sourire affiché par Raditz. Mais le rictus narquois du frère de l’Empereur ne le fit pas céder, ni l’annonce d’un Kakarotto encore une fois satisfait. Il se contenta de serrer sa femme dans ses bras et de lui susurrer :

_ « Personne n’aurait été capable de faire mieux. Tu verras cette paix c’est une victoire pour Kakarotto, mais pour nous c’est une opportunité, l’opportunité d’attendre, pour viser plus loin. Un jour, ce ne sera peut-être pas nous, ce ne sera peut-être pas pour nous, mais un jour oui, il paiera et tombera. »

Et sur ces mots promettant le jour prochain de la fin du joug impérial, ils entendirent un cri sonnant le glas de sa destruction immédiate. Dans le ciel, comme un orage fulgurant, apparut la lueur d’un super saiyan que l’on croyait mort depuis longtemps. Et face à cette silhouette si terrifiante, Yamcha sut qu’enfin Raichi s’était décidé à agir. Et que peut-être, la paix promise allait prendre un autre tournant, cette fois-ci à l’avantage de l’Alliance Galactique et aux dépens de l’Empereur régnant.
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Re: Kakarotto

Messagepar biskus le Lun Déc 24, 2018 10:59

La sensation de victoire de kakarotto va être de courte durée ....
Je ne vois que un sayen ramener à la vie par raichi et il est legendairement puissant . Je pense que dans cette affaire le seul victorieux sera raichi , Que yamcha va devoir encore s'allier à kakarotto car trunk va être ciblé vu quil est métisse est Que raichi va dégommer tout le monde ( du moin son sayen ) ,

Merci pour ce bon petit chapitre juste avant noel satansama
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Re: Kakarotto

Messagepar Ronshen le Mar Jan 01, 2019 20:09

Je viens de découvrir ce chapitre. Il a fallu me remettre dans le bain mais ça n'a pas été trop difficile.
J'ai hate que tu abordes ce tournoi qui est mentionné. A moins que le rebondissement à la fin de ce chapitre ne vienne perturber les plans de Kakarotto.
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Dim Avr 07, 2019 11:53

Chapitre 35: Les morts ne disparaissent jamais



Kakarotto traversa les couloirs du palais d’un pas rapide, ignorant le bruit des explosions et les flammes qui s’engouffraient dans l’édifice, le cri des soldats qui mourraient et la panique, partout, dans une ambiance de fin du monde. Un moment il crut que l’Alliance avait fait l’erreur qu’il ne pensait jamais la voir commettre, un moment il crut que son plan et ses ambitions avaient échoué face à l’obstination et la détestation de Yamcha. Mais lorsqu’il sortit enfin du palais, il put voir, avec effroi, que cela était bien pire encore. Et il ressentit comme une puissante angoisse lui saisir le ventre. De la terreur même, une peur brûlante qui lui entailla le cœur, lorsqu’il vit la silhouette ombrageuse du super saiyan légendaire se déplacer parmi la fumée, les débris et les cadavres. Il était là, vivant, resplendissant d’une énergie folle, son aura brillante, aveuglante, illuminait l’espace et le temps, dans un court moment où, figé, l’Empereur sembla prisonnier d’un tableau sanglant, où l’horreur prédominait la raison, où la mort perdit tout son sens, et où l’ennemi prospérait dans un combat soumis à un éternel recommencement.
La chaleur le réveilla de sa stupeur, une chaleur étouffante. Il lâcha le ciel des yeux et retira sa cape qui prenait feu. Une main vint se poser sur son épaule. C’était le prince, épris lui aussi d’hébétude, face à ce phénomène qui lui était jusqu’alors inconnu.

_ « Est-ce lui ? Est-ce l’enfant qu’avait condamné mon père ? »

_ « Je l’ai tué. »

_ « Comment aurais-tu pu abattre une telle chose ? On m’avait décrit un monstre, il ressemble d’avantage à un Dieu. Un Dieu de la mort et de la destruction. »

Trunks les rejoignit. Kakarotto lut dans son regard, que son courage et sa détermination s’étaient comme effondrés à la simple vision de Broly.

_ « Mon père, ma mère, où sont-ils ? »

_ « Peu importe nous n’y pouvons rien. Broly va détruire cette planète, il faut partir. »

Des nuées de clones s’accumulèrent à l’assaut du saiyan, mais il massacrait sans effort les répliques de son père. Par dizaine, chaque seconde une once de son armée partait en fumée.

_ « Kakarotto », éructa Vegeta, « quoi qu’il nous en coute, il faut se battre. »

_ « Tu ne comprends pas, une certaine d’êtres tels que moi n’y suffirait pas. »

_ « Peut-être », intervint Trunks. « Mais mon vrai père lui, il se bat. »

Un éclair rouge fonçait effectivement sur le super saiyan, évitant chaque attaque qu’il lui réservait. Un Kamehameha fendit le ciel pour s’écraser sur lui. Puis un autre. Yamcha y mettait toute son énergie.

_ « Pourquoi ne part-il pas ? Pourquoi ne laisse-t-il pas mon Empire s’effondrer ? »

Trunks avait déjà la réponse.

_ « Il sait que je suis là, ça veut dire que ma mère le lui a dit et qu’elle est peut-être encore en vie. Tu veux fuir comme un lâche ou sauver la vie de celle qui compte le plus à tes yeux ? »

Kakarotto fit le sourd, mais son fils le toucha à vif. A sa droite, son frère apparut, ses yeux décrivaient un regard interrogateur. Lui aussi était prêt et attendait qu’on sonne la charge, la rage l’emportait sur la raison et toutes la science du monde ne pouvait l’empêcher de foncer tête baissée sur celui qui l’avait rendu infirme et fou. Vegeta serrait les poings, envieux, presque pressé à l’idée de combattre un adversaire aussi puissant alors qu’il était lui-même très loin de son niveau d’antan. Et Trunks, n’allait certainement pas laisser son père combattre seul, il le regardait avec fierté tout tenter pour faire défaillir Broly. Kakarotto eut alors honte, d’être le seul à être paralysé par la peur. Et sa fierté revint lui donner l’âme d’affronter à nouveau l’imbattable super saiyan légendaire. Son aura explosa alors qu’il passa en super saiyan. Faible lueur comparé à l’éclat que dégageait son ennemi revenu d’entre le mort, mais assez vive pour incarner un espoir suffisant pour encourager les autres dans leur détermination.

_ « Je l’ai déjà vaincu une fois, je le vaincrais encore. Allons-y. »

Alors qu’il se jetait à la poursuite de Broly, Trunks, Raditz et Vegeta suivirent cet élan guerrier et ils attaquèrent tous les quatre, comme un seul homme. Leur assaut ne fut pas acclamé, tant la tourmente occupait l’esprit des soldats impériaux, mais beaucoup pensèrent en voyant cette attaque héroïque quoi que suicidaire, qu’ils avaient choisi le bon camp.
Néanmoins, la lueur d’espoir s’éteignit aussitôt, lorsque, avec une efficacité que l’Empereur ne lui connaissait pas, Broly le saisit par le bras et lui fracassa brutalement le visage de son poing. Kakarotto tomba, s’encastrant dans le sol. Trunks l’y rejoignit aussitôt, puis Raditz. Ils chutèrent tous comme de vulgaires rongeurs écartés par la patte d’un félin. Bientôt, il ne resta aucun guerrier debout. Seul Yamcha dans son aura écarlate, parvenait à tenir, restant à distance et enchaînant les attaques d’énergie qui s’éteignaient inutilement sur le corps imperméable de Broly.
Kakarotto se releva doucement, encore capable de se déplacer, contrairement à Vegeta, hurlant de rage et de douleur, brisé. Son frère et son fils, assommés.

_ « Kakarot, continue, tu dois continuer. », lui cria le Prince.

_ « C’est inutile. »

_ « Le terrien nous ridiculise, montre leur que nous valons plus que lui. »

_ « Il faut s’y prendre autrement, faire preuve de ruse, comme Yamcha. Ne pas l’attaquer de front, gagner du temps. »

_ « Franchement Kakarot, t’es vraiment stupide, comme si ça allait changer quelque chose. On va se battre, mais pas pour gagner. Pour mourir dignement. »

_ « Ferme ta gueule avec ta fierté, je n’ai pas bâti tout un Empire pour le voir s’effondrer. »

Un clone s’approcha de lui, et lui planta une aiguille dans la cuisse. Un autre fit de même avec les trois autres saiyans. Aussitôt ils se relevèrent.

_ « Ça ne vaut pas un senzu, et ça ne va pas nous guérir, mais ça nous permettra de tenir plus longtemps. »

Kakarotto reprit sa forme de super saiyan et regarda Broly combattre. Il tuait sans sommation ses soldats, et tentait d’en finir avec Yamcha qui avait de plus en plus de mal à lui échapper.

_ « Quelque chose ne va pas. »

_ « Rien ne va », lui rétorqua Raditz.

_ « Non ce n’est pas ça. On dirait que Yamcha cherche… quelqu’un, il devrait être obnubilé par son face à face avec Broly, mais quelque chose d’autre le préoccupe. Comme si… Comme si la menace était ailleurs. »

_ « Il a pété les plombs c’est tout. », grogna Raditz.

_ « Non », affirma Trunks. « Il a raison, mon père cherche quelque chose. »

_ « Il faut que je lui parle, essayez de faire diversion, restez à distance, faites des attaques énergétiques groupées, elles n’ont pas besoin d’être puissantes, préservez-vous, il faut juste l’occuper. »

Trunks et Raditz acquiescèrent et repartirent affronter Broly.

_ « T’as intérêt à trouver une idée », lâcha Vegeta.

Et il partit lui aussi rejoindre le combat. Kakarotto fonça vers Yamcha et lui fit signe de s’éloigner. Lorsqu’ils furent suffisamment loin, le terrien lui décocha sa plus grosse droite dans la mâchoire.

_ « Enfoiré, tu veux nous faire chanter en kidnappant mon fils. »

_ « Le moment est très mal choisi pour s’affronter, on règlera ça plus tard. J’ai l’impression que tu sais quelque chose. Broly est censé être mort. »

Yamcha avait dû mal à contenir sa rage, mais il connaissait le danger, et désormais son fils y était lui aussi confronté. Il ravala sa colère, et bien malgré lui, il devait offrir à Kakarotto la solution qui l’aiderait probablement à s’en sortir, comme toujours.

_ « Il l’est. On affronte un mirage, un condensé de toute la colère accumulée par le super saiyan légendaire, et je sais qui le contrôle. »

_ « Alors… Freezer, Chichi …! »

_ « Des fantômes, conçus par une machine Tsufur qui n’a qu’un seul but. Tuer tous les saiyans. »

_ « Tsss. Y compris celui que tu prétends être ton fils donc. Tes plans se retournent contre toi. »

_ « Je n’avais pas prévu de le voir ici, avec toi. S’il meurt ce sera de ta faute. »

_ « Autant la mienne que la tienne, alors faisons en sorte qu’il ne meurt pas. Où est Bulma ? »

_ « En sécurité. »

_ « Comment fait-on alors ? Qui est aux commandes de ces fantômes ? »

_ « Le professeur Raichi, il se cache mais il n’est pas loin, il tiendra absolument à te voir mourir. »

_ « Est-ce que le dit professeur ressemble à un petit être difforme et âgé, assis sur une sorte de boule de cristal ? »

Yamcha suivi le regard de Kakarotto et le vit à son tour.

_ « Trouvé. »

_ « J’ai encore assez de soldats pour occuper Broly quelques temps, Vegeta, Trunks et Raditz peuvent tenir aussi mais pas longtemps. Est-ce qu’il est difficile à tuer ? »

_ « La vraie question, c’est qui allons-nous devoir affronter avant de l’atteindre ? »

Aussitôt que Yamcha se plancha sur cette réflexion les fantômes de Cooler, Freezer et du Roi Cold apparurent. Raichi avait compris leurs intentions, et il poussait sa technologie jusqu’à ses retranchements pour se protéger.

_ « Je n’ai pas le niveau face à ses trois-là. »

_ « Les trois en même temps, ça me parait difficile, même à nous deux. Mais je crois que le renfort arrive. »

C-18 arriva avec de nouvelles troupes, des centaines de milliers de clones de Paragus, de vétérans de l’Empire de Freezer et autres forces alliées qui s’entraînaient à la Capitale.

_ « Aussi puissant Broly soit-il, il ne nous aura pas tous sans détruire la planète, et on dirait que Raichi s’y refuse pour le moment. »

Face à la nouvelle armada déployée, Raichi répondit en redoublant d’effort. Des centaines de spectres apparurent, puis des milliers, portant le costume des soldats de l’Alliance, ceux que Yamcha fut contraint de laisser mourir, durant et après la bataille d’Arcose.

_ « C-18 peut gérer les trois en même temps et mes troupes peuvent se confronter aux autres, nous, on s’occupe de Raichi. »

Yamcha acquiesça. Les deux ennemis, encore une fois alliés de circonstances, se jetèrent sur le professeur mais ils se retrouvèrent confronter à une barrière infranchissable. Comme un dôme de verre ultra résistant qu’il leur était impossible de détruire. Aucun de leurs coups ne parvint à briser le bouclier, pas même la Kamehameha de Yamcha, pas même les déchainements de puissance de l’Empereur. Très vites ils se rendirent compte qu’ils étaient dans l’impasse.

_ « Raichi », hurla Yamcha, « arrête cette folie ! »

_ « Je fais exactement ce que tu espérais Yamcha, je mets fin au règne des saiyans. »

_ « Alors, laisse-moi partir, moi et ma femme, et mon fils. »

_ « Ton fils ?! Tu crois vraiment que j’ignore la nature de ce petit être que tu prétends être ton fils, c’est Kakarotto qui l’a enfanté, je ressens son âme de saiyan comme une odeur pestilentielle persistante. Il doit mourir, tous les saiyans doivent mourir. »

_ « Je ne te laisserais pas faire. »

Yamcha envoya à nouveau un Kamehameha.

_ « Moi non plus », éructa l’Empereur en attaquant à son tour.
Finalement le bouclier commençait à faiblir. Mais la machine de Raichi semblait inépuisable en âmes désolées. Le spectre de Chichi apparut subitement et surprit Kakarotto en le blessant au bras. La lame d’énergie de la jeune fille l’avait entaillé sérieusement. Il recula pour éviter un nouveau coup qui aurait pu être fatal et mitrailla le fantôme de kikoha, Chichi parvint à en éviter quelques-uns mais alors qu’une nouvelle rafale s’apprêtait à l’atteindre et la détruire, un nouveau fantôme vint la protéger. C’était Thalès.

_ « Il t’a fait esclave toi aussi, est-ce qu’il n’y aurait pas la moindres once de pensée seine et raisonnée dans ton esprit fictif ? Tu n’es vraiment qu’une réplique ou il y a bien quelque chose de mon oncle à l’intérieur de toi ? »

_ « Tsss. Seulement de la colère, uniquement ma fureur, lorsque Broly m’a abattu. »

Kakarotto pointa le super saiyan légendaire du doigt.

_ « Tu veux te venger, fait toi plaisir, Broly est là. »

_ « Je sers mon maître et ses désirs de vengeance, pas les miens. »

Thalès sauta sur l’Empereur, mais Kakarotto l’accueillit en le transperçant de part en part. Le spectre s’évapora aussitôt.

_ « Content de t’avoir revu. »

Il se tourna vers Chichi et la pulvérisa aisément avec une boule d’énergie. Sa blessure, contrairement à celle qui l’avait provoqué, était bien réelle. Et il lui fallait absolument la cautérisé. En hurlant il s’essaya à cet exercice et ignora au possible la douleur. Alors qu’il se sentait enfin sorti d’affaire et qu’il s’apprêtait à rejoindre Yamcha pour tenter de détruire le dôme de protection de Raichi, de nouveaux spectres, encore et toujours, lui barrèrent la route.

_ « Qu’avons-nous là, Naizu, Doré, mes anciens camarades. »

Une ombre géante se dessina derrière lui. Il se retourna et vit le seigneur pirate Slugh dans sa forme titanesque.

_ « Ok. Là ça devient compliqué. »

Yamcha mettait toute sa force de frappe pour détruire le bouclier de protection de Raichi. La barrière n’était pas impénétrable mais il craignait que d’autres spectres n’interviennent pour l’empêcher d’arriver à ses fins, et Kakarotto ne pouvait pas gérer autant d’ennemis. Au loin C-18 bataillait contre Freezer et sa famille, elle dominait certes l’affrontement mais leur but était de l’occuper suffisamment longtemps pour permettre à leur maître de se débarrasser d’eux. Et Broly n’aurait plus qu’à finir le travail.

_ « Tu dois me laisser faire Yamcha. Je cherche à sauver l’univers de la peste saiyan. »


_ « Je n’approuve pas tes méthodes. Et tu ne toucheras pas à mon fils. »

_ « Il est des leurs, peut-être qu’il n’est pas un danger mais un jour il aura une descendance et peut-être que ses enfants aussi ne seront pas un danger immédiat, mais regarde par toi-même, ce que les saiyans sont capables de devenir. Broly peut tout détruire, tous les guerriers, tous les peuples, tous les mondes auraient pu disparaître s’il n’avait pas été tué. Un jour un autre Broly pourrait naître, ou quelqu’un comme Vegeta, ou Kakarotto. Et les galaxies souffriront de leur domination ou de leur soif de destruction. Ce fils qui n’est pas le tiens, si je le laisse vivre, enfantera demain celui qui causera la perte de notre vaste univers. Tous les saiyans doivent mourir, sans exception. »

_ « Tu veux me faire croire que tu es notre ultime sauveur, mais il n’y a que la haine et la vengeance qui te motivent. Je m’assurerais personnellement de la fin du règne de Kakarotto et de ses pairs. Et il ne restera des saiyans que le sang qui coule dans les veines de Trunks, rien qu’un ADN, sans leur culture barbare. »

_ « Si tu fais de moi ton ennemi, prépare toi à mourir. »

Un nouveau spectre apparut soudain, c’était l’androïde C-17, bien plus puissant que ne l’était Yamcha, ou même Kakarotto et les autres saiyans.

_ « La bataille est perdue Yamcha. »

C-18 était acculée par les attaques répétées des anciens maîtres de l’univers. Cold, Cooler et Freezer, séparément n’atteignaient pas ne serait-ce que le dixième de son niveau, mais ensemble il semblait que la partie se compliquait très nettement. Elle n’avait pas le temps de jouer avec eux, le combat devait être court. Problème il ne pouvait pas l’être. A trois, ils étaient plus à même de s’éviter une fin rapide, leur but était essentiellement de lui faire perdre du temps alors que Kakarotto et surtout Yamcha semblaient très nettement dépassés par leurs nouveaux adversaires.
Les autres saiyans étaient aussi en peine. Broly, l’invincible Broly, dont on lui avait fait de tristes et inquiétants éloges, était un colosse entouré de moucherons au mieux pénibles mais certainement pas aptes à le faire reculer dans sa soif de destruction. L’issue du combat général ne dépendait désormais que de sa faculté à massacrer rapidement les trois puissants guerriers qui ont gouverné les galaxies pendant des décennies.
Des stries d’énergie écarlate l’assaillirent à nouveau alors qu’elle tentait d’abattre Freezer. Lorsqu’elle se saisit de Cold, Cooler s’empressa de la bombarder par derrière, et lorsqu’elle revint vers le frère aîné de la famille, Freezer l’attaquait déjà pour la mettre au sol. Elle se releva aussitôt, pas même impacté par ces assauts conséquents. Face à elle, les spectres eux aussi ne s’épuisaient pas d’énergie, et redoublaient même d’effort pour la faire plier. Si l’espoir pouvait vivre chez ces êtres sans vie, alors un infime souhait avait dû germer pour les convaincre qu’ils avaient peut-être une chance. Et cela les motivait de plus en plus dans leurs offensives. L’erreur à ne pas commettre. C-18 allait pouvoir enfin en profiter pour les éliminer. A trois, comme toujours, ils accumulèrent une quantité astronomique d’énergie, trois boules de la mort violacées, éclatantes de puissance et annihilant en grossissant des rangs entiers de clones et de spectres qui disparaissent dans un nuage de fumée, pointées vers le ciel pour l’atteindre et dans le but de la mettre hors d’état de nuire.
Ce qui pouvait certainement être le cas si elle se tenait à résister à ces sphères titanesques destructrices de mondes. Mais elle était beaucoup trop rapide pour se laisser prendre et chacun d’eux était concentré sur l’attaque et donc dans l’impossibilité de porter secours à l’autre. Elle évita de peu la mort, en longeant ces lunes de feu et se glissa derrière eux, et d’un seul coup, net et précis, elle décapita le père et les fils, qui s’évaporèrent à leur tour.
Autour d’elles des clones l’acclamèrent et reprirent l’ascendant sur les anciens soldats de l’Alliance. L’armée impériale reprenait du terrain. Broly redevint une cible et des milliers de rayons d’énergie s’accumulaient autour de lui.

_ « Ce ne sera pas suffisant. » intervint quelqu’un.

Paragus la rejoignit, les yeux presque larmoyants, en voyant son fils réduit à un pantin à la botte d’un ennemi Tsufur.

_ « Rien ne peut l’arrêter. »

_ « Ce n’est pas le vrai Broly Paragus. »

_ « J’ai fini par le comprendre. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je sais que ce n’est pas Broly, par contre il est sa réplique parfaite, en terme de puissance notamment, Kakarotto et Yamcha se concentrent sur la cible, je suppose que si le Tsufur meurt, les autres partent avec lui. »

_ « C’est aussi ce que je pense. »

_ « Alors ne perd plus de temps et détruit C-17 en premier, l’Empereur peut gérer Slugh, si je suis parvenu à le tuer, il n’en fera qu’une bouchée, même affaiblie. »

_ « Mon frère et moi avons la même puissance et une technique de combat parfaitement similaire, ce combat-là durera et n’aura pas de vainqueur. »

_ « Je vais aider Kakarotto, si je le peux encore, occupe-toi de 17. Tout le temps qu’il faudra. »

La puissance de Paragus était désormais réduite à celle d’un guerrier vieillissant mais renforcée par des années de lutte face à la colère destructrice de son fils. Il manquait terriblement d’entraînement, l’âge avait pris le dessus. Dans cette bataille, il était presque un soldat parmi les autres, certes plus fort, plus intelligent, mais malgré tout un moustique qui s’attaquerait à des dragons. Il voulait, cependant, prouver que sa piqure avait encore des conséquences. Mais, lorsqu’il s’apprêta à aider l’Empereur, il se sentit soudain ridicule, et hésita entre fuir ou observer et attendre si la mort voudrait bien le prendre. Cela le mit en colère, il jouait depuis longtemps au conseiller sage et aguerri mais dans une véritable situation de crise, il était incapable de quoi que ce soit. Il ne sentait plus saiyan le temps d’une minute, une minute où sa colère prit finalement la place de toute réflexion, et de toute raison. Et il vola à corps perdu dans le combat, projetant dès les premiers instants, sa plus puissante des attaques. Une sphère verte, qui rappelait visuellement les déchaînements de puissance de son fils, mais qui n’en avait pas du tout le même impact, explosa sur le corps titanesque de Slugh, sans effet. Une autre atteignit sans grand effet le buste de Doré, et la troisième fut évitée par Naizu qui rentra juste à temps sa tête dans son corps reptilien.
Et alors que Paragus crut un instant s’être donné à fond, pour rien, Kakarotto profita de l’attention que les spectres lui portèrent, de la diversion, pour transpercer le corps de Doré, et se débarrasser d’un premier adversaire. Encouragé dans sa démarché Paragus se rabattit sur Slugh, et se laissa aller à son coté stratège, plutôt que sa sourde colère. Il visa très précisément, les chevilles du Namek géant, le déstabilisant et le contraignant à voler. Ainsi réduit en mobilité, Kakarotto n’eut aucun mal à lui sectionné ses deux bras. Pour le contrer la Namek pirouetta sur lui-même et propulsa l’empereur d’un coup de pied magistral. Paragus alla alors jusqu’à son regard démoniaque et lui envoya deux rayons d’énergie lui transpercer les yeux. Naizu qui s’apprêtait à l’abattre, fut rattrapé par un Kikoha mortel de Kakarotto. L’Empereur en termina alors avec Slugh en envoyant son Fire Flash, une nuée continue de flammes, qui s’engouffra dans la gueule du Namek et qui le fit brûler de l’intérieur.

_ « Ça fait longtemps que je voulais l’essayer sur quelque chose de plus gros. »

_ « Ça manque de puissance », lui dit Paragus avec un sourire.

_ « Je ne m’attendais pas à te voir combattre. Merci Paragus tu m’as fait gagner du temps. »

_ « A toi de jouer maintenant, je m’en vais combattre ce pantin qui ressemble à mon fils. Si j’ai le droit à une belle mort, je la veux en essayant d’accomplir ceci, un face à face avec le monstre qui a guidé ma vie, un combat contre l’impossible. »

_ « Tu te gâcherais en mourant ainsi. »

_ « Pour une fois, Empereur, vous n’aurez pas le choix de ma destinée, et pour une fois, je n’interviens plus dans la vôtre. »
Dernière édition par Satan sama le Lun Avr 15, 2019 2:37, édité 1 fois.
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Lun Avr 08, 2019 0:46

Et bien Satan Sama, moi qui me demandait quand on aurait le plaisir de lire un nouveau chapitre, me voila comblé!

Et c'est un bien beau chapitre que tu nous ponds là, surtout niveau style pour le premier paragraphe et l'introduction des ravages de Broly et la sidération de Kakarroto. J'ai l'impression que ta plumes se bonifie avec le temps
Et il ressentit comme une puissante angoisse lui saisir le ventre. De la terreur même, une peur brûlante qui lui entailla le cœur, lorsqu’il vit la silhouette ombrageuse du super saiyan légendaire se déplacer parmi la fumée, les débris et les cadavres. Il était là, vivant, resplendissant d’une énergie folle, son aura brillante, aveuglante, illuminait l’espace et le temps, dans un court moment où, figé, l’Empereur sembla prisonnier d’un tableau sanglant, où l’horreur prédominait la raison, où la mort perdit tout son sens, et où l’ennemi prospérait dans un combat soumis à un éternel recommencement.

Quelles tournures magnifiques !

Concernant la fin du chapitre lui-même, Je vois mal comment nos "héros" peuvent s'en sortir. Même s'ils battent Broly et tous les fantômes, tant que Raichi est vivant il reviendrait encore et encore, toujours plus fort.La défaite des sayans est inéluctable. Elle sera encore plus rapide si Raichi est éliminé et qu'Hatchiyak advient. Je ne vois pas qui peut faire pencher la balance... Vivement la suite !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

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Re: Kakarotto

Messagepar Epsibalt le Jeu Mai 09, 2019 13:29

Salut Satan sama !
J'ai tout lu et je confirme, plus de gens te lisent qu'il n'y a de commentaires !
Lecteur depuis des années, je me suis inscrit ce jour pour relire et commenter les fics en cours pour éventuellement motiver l'auteur à continuer,
Super boulot bien écrit dans le respect de l'oeuvre et avec des super idées !
Bien à toi ! Vivement la fin du tome 2 et l'arrivée du tome 3 !
Epsibalt
 
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Mer Sep 04, 2019 22:19

Chapitre 36: La haine perdure et persiste

[Nouvelle Vegeta]

L’intensité du combat contre Broly détonnait dans toute la capitale impériale. Ce n’était que chaos, bruit, fracas, sang et explosions. Et perdu dans tout cela, l’âme déchue de l’impitoyable super saiyan légendaire, entouré d’ennemis impuissants face à sa démesure.
L’acharnement des saiyans n’y faisait rien. Leur combativité, leur courage, leur rage, leur obstination, tout ce condensé du parfait guerrier, faisait pâle figure face à l’aura divine de Broly. Seul comptait la survie, le temps pour leur Empereur de détruire le mal au cœur, le cœur noir et sans vie d’un fantôme Tsufur venu les hanter pour leurs crimes passés.
Lorsque Paragus se joignit à la bataille, Vegeta s’était mis à rire, devant la stupidité limite honteuse du vieil homme inutile. Mais il y était venu mourir, pas combattre. Cela se lisait dans ses yeux. Il avait fait sa part, et n’avait plus de but ici-bas.

_ « Tu te ridiculises. »

_ « Non ! Je viens seulement mettre fin au calvaire quotidien de voir ta sale petite face princière. »

Vegeta ne préféra pas relever.

_ « Kakarotto te pleurera peut-être. »

_ « Grand bien lui fasse, je ne fais pas ça pour le contrarier, je fais ça pour moi. »

_ « Pourquoi maintenant ?, lui demanda Trunks. « L’Empereur a encore besoin de tes conseils avisés. Je ne peux pas le contraindre à être raisonnable. »

_ « Allons Trunks, au contraire, toi seul tu le peux. »

_ « Il frappe plus fort que moi », lui rappela Raditz. « Et il est plus fou que moi. Tu m’as survécu, ce serait trop bête de mourir maintenant. »

Au final, Paragus avait toujours été une figure rassurante pour cet Empire naissant qui ne savait pas quel chemin emprunter. Ne serait-ce que par l’habitude de sa présence, ses frères saiyans ne semblaient pas tout à fait prêts à le voir s’en aller. Aucun n’avait pour lui cette affection toute particulière que lui vouait Kakarotto. Mais chacun s’était conforté dans l’idée qu’il serait toujours là pour appuyer l’Empereur dans ses décisions. Seul Vegeta, pour qui tout était égal, se fichait pas mal de son sort. Broly l’observa de son regard blanc laiteux, les yeux d’un mort, cela lui glaçait toujours autant le sang. Le reconnaissait-il au moins ? S’il avait gardé des souvenirs, s’il restait autre chose que de la haine chez ce spectre, peut-être y avait-il encore quelque chose de son fils. Mais c’était la folie qui semblait prédominer avant tout cette âme appauvrie. « Et il est plus fou que moi » avait dit Raditz. Si cette aliénation était encore ce qui définissait le plus Broly, alors Raichi n’avait certainement pas tout contrôle sur lui. Et dès lors, il fallait utiliser sa folie contre lui. L’idée lui traversa l’esprit, et lui redonna espoir. L’espoir de servir encore à quelque chose.

_ « Attendez, j’ai une idée. »

_ « J’espère qu’elle sera plus brillante que celle suggérant de foncer sur lui tous ensemble. », dit Raditz.

_ « Regardez comme il me regarde, je suis devenu sa cible, il se souvient de moi, d’une certaine manière, et il me déteste. Je n’ai qu’à l’attirer vers nos ennemis, il détruira tout pour m’atteindre, moi ou l’Empereur. En tout cas si je survis à une course poursuite, on pourra peut-être le pousser à tuer les autres spectres, et pourquoi pas même son maître. »

_ « Il arrive », cria Trunk, « qu’est-ce qu’on fait ? »

_ « Faites en sorte que je survive, je vais l’attirer vers C-17, si ça fonctionne, on reproduira la même chose avec Raichi. »

Paragus fonça vers les deux cyborgs qui se livraient un combat à n’en plus finir, comme l’avait suggéré C-18. Il en coutait beaucoup à la jeune femme de devoir s’attaquer à son frère. Cela la déstabilisait et conférait un avantage à 17. Néanmoins elle résistait, et le plan fonctionnait. Broly ne lâchait pas Paragus des yeux, ignorant les attaques répétées des autres saiyans qui tentaient de ralentir sa course. Proche de le rattraper, Broly fut contraint de s’arrêter pour écarter Raditz qui s’était jeté face à lui. Il frappa sans hésiter et il lui cassa le bras et sans doute plusieurs cotes, laissant sa victime s’effondrer au sol. Alors qu’il allait de nouveau se saisir de Paragus, Trunks lui empoigna les cheveux et tira de toutes ses forces en arrière. Encore une fois, le sursis fut bref, et la fin douloureuse. Le poing du super saiyan brisa complètement le garçon, qui n’eut pas même la force de hurler. Accablé par la douleur, il s’effondra à son tour. Mais Paragus n’avait toujours pas approché suffisamment les deux cyborgs et Broly revenait à la charge. Vegeta se refusait au sacrifice pour servir le plan d’un ennemi, surtout un plan si incertain. Et il ne devait rien à l’Empire et encore moins à son investigateur. Il laissa Paragus impuissant face au prédateur sans aucune chance de survie. C’est alors qu’on l’appela. Il regarda vers le sol et vit Raditz, qui pointait du doigt Broly.

_ « C’est notre seule chance. Si ce n’est pour lui, fait le pour toi. »

L’espace d’un instant il allait lui répliquer qu’il n’avait pas besoin des stratagèmes d’un faiblard suicidaire, mais cette répartie cinglante ne sortit jamais. Car Vegeta avait d’avantage peur de se retrouver bientôt seul face au super saiyan. Et tous ses espoirs de reconquête de sa puissance passée allaient s’évaporer sous peu s’il continuait à faire l’entêté. Il n’était pas trop tard. Broly avait pris Paragus par le cou. Mais il n’avait pas encore serré son emprise. Vegeta projeta un kikoha dans la tête du géant pour l’aveugler. Et ça fonctionna. Surpris Broly lâcha Paragus qui se jeta au dos de C-17, et l’encercla de ses bras. Frustré et enragé, Broly envoya tout un condensé de rayon d’énergie pour l’abattre. Cependant conscient de ce qui allait advenir, Paragus s’éloigna juste à temps pour voir disparaître en un claquement de doigt le spectre du cyborg.

_ « Gagné », se réjouit Paragus.

Mais il n’y avait plus Trunks ou Raditz pour lui permettre de réitérer l’exploit face à Raichi. Et en levant son poing pour crier victoire, il se rendit compte qu’il n’avait plus qu’un moignon sanguinolent au bout du bras, l’adrénaline l’avait complètement anesthésié mais cette vision lui rappela à sa douleur. Il n’avait pas le temps de hurler. Il lui restait un atout de choix, C-18. Conscient de sa chance il provoqua le spectre de son fils du regard. Aveuglé par la rage le saiyan propulsait des centaines de rayons, tirés au hasard, sans aucune précision, mais les explosions qui en découlaient, pouvaient le tuer très facilement. C’est là que 18, clairvoyante, comprit l’enjeu, et utilisa sa barrière de protection à mainte reprise pour sauver la vie de Paragus. En quelques secondes qui parurent une éternité, le fidèle conseiller de l’Empereur arriva enfin devant le Dr. Raichi. A sa droite, et à sa gauche, Yamcha et Kakarotto massacraient des centaines de soldats qui venaient protéger leur maître Tsufur. Paragus posa ses deux mains sur le bouclier infranchissable de Raichi et lui sourit.

_ « Tsufur, tu meurs aujourd’hui, tué par ton esclave, tué par un saiyan, tué par ta haine. »

Un premier rayon explosa non loin de Paragus, qui s’effondra sur le sol avec le choc de la déflagration, la suite ne fut qu’enfer et désolation tout autour de Raichi qui hurla son désespoir. Sa protection se brisa, puis soudain le silence.

Quelques minutes plus tard, la tempête était passée. Les spectres avaient tous disparus, Broly le premier. Les soldats ramassaient les blessés, d’autres guettaient l’arrivée de potentiels autres ennemis. Mais le soulagement commençait à naître dans les rangs de l’Empire. Kakarotto parcourait le champ de bataille à la recherche du corps de Raichi, mais il n’était pas tout à fait sûr de pouvoir trouver son cadavre, peut-être avait-il tout simplement disparu lui aussi comme ses spectres.
A la place il retrouva Paragus, dans un triste état. Son conseillé n’avait plus sa main gauche, plus son bras droit, et il n’avait désormais plus qu’une jambe, l’autre s’étant elle aussi comme évaporé. Son regard était livide, son teint blafard, et le sang coulait, beaucoup trop.

_ « Et tu respires encore ! »

Il le prit dans ces bras et le donna à deux soldats clones qui passaient. Les répliques parfaites de Paragus, mais avec tous leurs membres et plusieurs années de moins.

_ « Emmenez le aux médecins, il est peut-être encore possible de le sauver. »

L’Empereur continua à marcher parmi les morts et trouva enfin Raichi, immobile, sur sa sphère de cristal, bien vivant. Il le regardait avec haine et ne bougeait pas quand Kakarotto s’approchait de lui.

_ « Tu n’as plus la force n’est-ce pas ? »

_ « La haine est une force inépuisable. »

_ « Tu t’es sauvé en faisant disparaître Broly, mais tu n’as plus aucun moyen de ramener tes morts, rien n’est inépuisable. Tu as perdu, les saiyans gagnent toujours, surtout contre les faibles Tsufurs. »

_ « Vous ne vous arrêterez donc jamais de détruire et de tuer. »

_ « Nous avons évolué Tsuful, nous sommes rentrés dans une phase de domination, il n’y a plus de Freezer pour nous dire quoi faire, quoi détruire, qui laisser en vie, qui exterminer et il n’y a plus de parasites Tsuful sur notre monde, d’ailleurs il n’y a plus de « notre monde ». Le monde change, aucune espèce n’est prisonnière de son passé. A part la tienne certainement, tu as pris en otage l’héritage des tiens, en le transformant en une quête de vengeance irréalisable. Ce qui fonctionne dans ce monde, c’est la loi du plus fort, et un faible comme toi, ne peut pas prétendre à devenir le loup et à faire de ses bourreaux ses proies. »

_ « Les saiyans doivent mourir, tous jusqu’au dernier. »

_ « De ton point vue, oui, c’est certainement la meilleure chose qui soit, mais tu n’as plus voix à t’exprimer dans ce monde. »

Yamcha arriva à son tour devant un Raichi désorienté et encore fou de rage.

« Tues le vite Kakarotto, c’est la haine qui alimente sa machine, il pourrait se reprendre très vite. »

« Tu crois peut-être que je regrette le jour où je t’ai laissé la vie sauve Yamcha, détrompe toi, tu es celui qui mettra fin aux saiyans, je le sens, je le sais. »

Kakarotto ne put s’empêcher de sourire.

« Ca n’est pas vraiment dans les plans actuellement, je dois dire, il se trouve qu’on a comme qui dirait signé un petit accord de paix qui devrait éviter aux galaxies des années de conflits. »

Raichi n’avait pas prévu de vivre plus longtemps l’arrogance de Kakarotto. Mais il ne voulait pas partir sans livrer un dernier cadeau. Il plongea sa main dans sa sphère et s’en échappa soudain toute la haine qui s’y était accumulée. Les images des défunts apparurent soudain à qui pouvait les voir, comme un dernier adieu laissé à ce monde. Chaque visage était marqué par une profonde douleur et une colère incommensurable. Ils s’évaporèrent en une épaisse fumée noire, aveuglant tous les vivants, et, sans que personne ne puisse l’observer, la fumée s’engouffra dans le corps de Yamcha, aussitôt parcouru de spasmes.

_ « Je te l’ai dit Yamcha, tu es celui qui fera disparaître le nom des saiyans de l’univers, toute ma haine, toute leur haine, je te la réserve. Fait-en bon usage. »

Raichi s’évapora à son tour et ce qu’il resta de lui empoisonna pour de bon le terrien et mit fin à ce processus proche d’un maléfice.

_ « Wow », s’exclama Kakarotto, « il n’a pas loupé sa sortie, que t’a-t-il dit ? »

Les yeux de Yamcha étaient noir, l’espace d’un instant, puis il revint à lui et répondit sèchement à l’Empereur.

_ « Des histoires de vengeance, les délires d’un être sur la fin. Rien de très important. »

Et un sourire diabolique s’afficha sur son visage.
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Jeu Sep 05, 2019 15:03

J'ai cru qu'on allait aller vers l'apparition de Hatchiyak, ce qui aurait été un scénario inextricable pour nos héros et aurai vu la mort certaine de Kakarroto, son empire, Trunks ainsi que Yamcha surement.
Et nous avons donc un "Yam-tchiyak". :evil:
La paix tant attendue n'adviendra ou ne durera pas bien longtemps. Avec tous le savoir maléfique et une obsession monomaniaque contre les sayans, l'empire de Kakarroto va faire face à un danger mortel à l'issue bouchée.
Je vois pas trop comment ça va évoluer... mais vivement la suite !
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Re: Kakarotto

Messagepar biskus le Jeu Sep 05, 2019 17:23

J’aime bien cette surprise de fin car cela sous entend que trunk est en dangers aussi .
Le petit côté émotion avec paragus aussi est sympa . Et puis toujours content que tu continues
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Jeu Nov 14, 2019 13:57

Chapitre 37 - Les trois "Empires"


[Galacte – Assemblée de l’Alliance Galactique]

Les dignitaires de l’Alliance ne quittaient pas Bulma des yeux. Des milliers de mondes à travers eux l’observaient dans l’attente d’une nouvelle heureuse, ou au moins le début d’un discours secourable et encourageant pour l’avenir. Elle allait prononcer l’exact inverse de ce qu’ils souhaitaient entendre, mais ç’eut pu être bien pire. Les premiers mots qu’elle allait prononcer n’étaient pas, après tout, « c’est la guerre ». Ce qui aurait assassiné tout espoir et qui aurait provoqué le chaos dans l’Assemblée à n’en pas douter. Néanmoins elle sentait que le succès apparent des négociations, puisque la paix était bien réelle, était avant tout un formidable échec, puisqu’elle avait céder à Kakarotto tout ce qu’il exigeait. Son accord de paix, de non-agression, ressemblait d’avantage à un armistice sévère d’un Empire dominant sur une organisation défaite. Et c’était pourtant pour éviter ce scénario qu’il fallait éviter la guerre, et c’est en évitant la guerre que le scénario se produisit.
Kakarotto n’était-il pas un génie finalement ? Peut-être bien un génie du crime ou vraisemblablement un vrai génie politique. Il se formait sans cesse en même que son Empire était en train de croître, redoublant de stratagèmes, s’armant de ses expériences et des conseils de personnages avisés. Chaque jour il devenait plus puissant, pas seulement en force, mais aussi en pertinence, en intelligence, il était raisonné, confiant et préparé face au moindres danger.

_ « Chers dignitaires », commença-t-elle, « je me dois de vous l’annoncer, les négociations ont abouti sur une paix solide et durable, avec la certitude que jamais plus l’Empire ne prospérera à nos dépends, avec la certitude que jamais plus l’Empire ne nous prendra pour cible, avec la certitude que tant que l’Empereur Kakarotto régnera, l’Alliance ne subira ni son jugement, ni ses crimes, ni sa menace. »

Les dignitaires explosèrent de joie mais Bulma les arrêta d’un geste de la main.

_ « Avant de vous réjouir, sachez les conditions que l’Empereur a donné pour obtenir cet accord, sont absolument inacceptables, mais je les ai accepté quand même, je m’en excuse. »

Un silence et puis quelques cris dans l’Assemblée. Des questions qui fusèrent, « Qu’elles sont-elles ? », « Qu’avez-vous offerts ? », « Parlez, dites-nous »….

_ « Je n’ai souhaité rien vous cacher, alors j’ai actionné un dispositif de vidéo afin que vous puissiez entendre de la bouche de l’Empereur ses conditions. »

Un hologramme de Kakarotto apparut et l’on vit et entendu l’Empereur énumérer ses conditions.

« L’Empire aura un droit de conquêtes sur les mondes n’appartenant pas à l’Alliance, et j’accepterais la sédition de tous les peuples conquis sans tuer un seul homme, par contre je réprimerais toute résistance et l’Alliance ne devra pas et ne pourra pas intervenir. Freezer 41 et Freezer 12 disposent de ressources qui nous sont essentielles, je sais qu’ils appartiennent à votre régime mais vous allez devoir me les céder. Si les populations locales souhaitent se maintenir dans l’Alliance ils devront quitter leur foyer, je leur laisserais un an pour le faire, passé ce délai ceux qui seront restés deviendront des sujets de l’Empereur et leur vie m’appartiendra. Nous emprunterons également trois routes spatiales au sein de vos frontières, aucune autre, mais les trois en question nous permettrons d’accéder plus rapidement à des parties de notre territoire. En contrepartie nous n’attaquerons aucun monde, aucun soldat, aucun citoyen de l’Alliance, tout guerrier de l’Empire qui s’adonnerait à cet acte sera condamné à mort, à part mon frère si la folie lui reprend, mais je le ferais enfermer définitivement s’il agissait de la sorte. Une dernière exigence, et pas des moindres, l’accord ne prendra effet que si tu deviens le chef de l’Alliance Galactique. C’est toi qui va devoir les diriger. »

Lorsque l’enregistrement s’arrêta, une colère gronda, puis se déchaîna sur Bulma. « Traîtresse », « Vendue », « Elle est de mèche avec lui », « Coup d’Etat ».

_ « Assez », hurla-t-elle, « c’en est assez. Vous m’avez désigné pour négocier avec lui parce que je le connaissais bien, vous vous attendiez à quoi ? Kakarotto savait qu’en exigeant mon ascension à la tête de l’Alliance, il allait semer la discorde dans notre camp. La seule chose qu’il nous reste encore, c’est la solidarité, l’entraide entre peuples, si vous vous disputez, si vous me rejetez, alors tout ça n’aura plus aucun sens. L’accord est conclu, je l’ai comme signé oralement, toute action contraire sera vue par l’Empereur comme un manquement au contrat que nous avons passé et je ne m’en tiendrais aucunement responsable. Chers dignitaires, vous devez faire de moi votre Chef. »

_ « Bulma », hurla un dignitaire.

Tout le monde se tut pour l’écouter. C’était le Haut-Dignitaire Kovar, celui qui dirigeait temporairement l’Alliance et qui avait d’ailleurs insisté pour que Bulma mène les négociations.

_ « Tu ne peux pas prendre le pouvoir comme ça. Rien ne te sera acquis, il faut un vote. Vu l’urgence votons dès maintenant à main levée. »

_ « Non Kovar », amorça un autre dignitaire, « Il faut débattre, il faut du temps pour laisser d’autres candidats se présenter. »

_ « Nous n’avons pas le temps pour cela », s’écria Bulma, « Si vous me refusez il sera encore temps de vous choisir un nouveau chef avant de vous effondrer. Avant toute chose, laissez-moi vous dire ceci : par ce vote vous n’allez pas désigner ou non un chef, un Haut-Dignitaire ou que sais-je, vous allez choisir entre la survie et la mort. »

Ces dernières paroles suffirent à convaincre une majorité, certes très faible mais suffisante pour faire d’elle la plus haute sphère d’autorité de l’Alliance Galactique.

_ « Très bien. Je m’en tiendrais à un statut de Présidente, vous m’avez choisi dans la contrainte et dans l’urgence mais le choix que vous avez fait était le plus pertinent, il était même le plus raisonnable que vous ne ferez jamais, même s’il fut aussi le plus difficile. A mon tour désormais de vous faire part de mes exigences. Vous voterez les lois, vous proposerez les lois, mais ce régime a besoin de structure et d’autorité, aussi je me déclare chef des armées, chef de la diplomatie, chef de l’Alliance, et ce pour un mandat indéterminé. »

La gronde continua alors que Bulma quitta à grand pas l’hémicycle sous les hués et les rares applaudissements timides de quelques soutiens inespérés.


[Nouvelle Vegeta]

La paix était d’ores et déjà menacée par les vestiges de haine déversés par Raichi. Mais ça, ni l’Empereur, ni l’Alliance ne le savaient encore. Aujourd’hui était un temps consacré au rétablissement. Ce n’était que justice après tout, l’Alliance avait perdu la quasi-totalité de ses troupes lors de la bataille d’Arcose, les lourdes pertes impériales causées par Raichi étaient un compromis presque honorable compte tenu de ce que l’autre camp avait déjà perdu. Dans un sens, cela leur permettrait sans doute d’avaler cet accord avec un peu plus de conviction. Kakarotto s’était montré trop gourmand, désormais un équilibre semblait s’installer. Un faux équilibre car la balance penchait toujours clairement en leur faveur. L’Alliance allait s’étendre, s’organiser, se structurer, mais l’Empire plus encore, et le jour où un régime devra prévaloir sur l’autre, Kakarotto sera le mieux placer pour prétendre à diriger l’univers tout entier.
Alors que les soldats pansaient leurs plaies, des soins tout particuliers étaient prodigués à Paragus. Le fidèle conseiller de l’Empereur s’était remis de ses blessures, rapidement guéris par les cuves régénératrices de ses médecins. Mais il avait perdu beaucoup de ses membres et le professeur Gero avait pour tâche de lui redonner forme humaine. Pour cela Gero avait choisi de lui greffer des prothèses cybernétiques similaires à ce qu’il avait lui-même intégré pour lui il y a des années.

_ « J’ai ma petite idée. Je vais t’installer un système d’aspiration énergétique. Et pour garantie de son efficacité, je dirais que j’ai suffisamment l’expérience de ces prothèses pour t’assurer de leur bon fonctionnement. Il m’est possible d’y ajouter quelques améliorations mais ça prendra un peu de temps. »

_ « Je deviendrais plus puissant ? »

_ « Non, pour cela il faudrait que je te transforme entièrement comme 18. Mais je sais que ce n’est pas dans tes projets et cela tombe plutôt bien puisque je n’ai aucune envie de perdre du temps avec cela. Disons que tu auras la capacité d’ingérer une très grande quantité d’énergie, par ton bras. »

_ « A quel point es-tu capable d’emmagasiner de l’énergie dans ce seul bras ? », demanda Paragus.

_ « Je dirais… Suffisamment. En améliorant le système de stockage tu pourras accumuler de l’énergie et même la préserver aussi longtemps qu’il te plaira. C’est comme une grande réserve, et pour recharger la batterie si je veux simplifier un peu la chose, tu peux aussi bien voler l’énergie d’un être vivant, comme te brancher à un générateur d’énergie du genre de ceux que j’intègre dans mes cyborgs. Et si tu ne disposes d’aucun de ces éléments à portée de main, tu peux produire ta propre énergie et la laisser se renouveler encore et encore jusqu’à remplir la batterie au niveau de ton bras. »

_ « Et pour ma main gauche ? »

_ « C’est à toi de voir. Le Docteur Naïn t’a suggéré une greffe d’une main d’un de tes clones n’est-ce pas ? Avec tous les morts sur le champ de bataille ce n’est pas ça qui manque. »

_ « Je vais opter pour cette idée-là, j’aimerais pouvoir encore ressentir le monde du bout de mes doigts. Je ne me ferais pas à une vie de Cyborg. »

_ « On s’y fait Paragus, avec le temps. Très bien je t’opère dès demain, le temps de faire quelques préparatifs. »

Gero pianota quelques notes sur son ordinateur et invita Paragus à s’en aller.

_ « En attendant je te préconise beaucoup de repos, je pense qu’étant donné tes actes de bravoure et malgré les tensions qui subsistent entre toi et l’Empereur, quelque chose s’organisera pour te célébrer d’une manière ou d’une autre. Profite-en, il n’est plus très aisé d’être dans les bonnes grâces de l’Empereur ces derniers temps. »

_ « La faute à Vegeta pour ma part. Et toi c’est le Dr. Naïn ta bête noire. »

_ « Je commence à m’habituer à cette rivalité, elle me pousse à m’améliorer de jour en jour, à me dépasser. »

_ « C’était bien là le but de l’Empereur, je lui dirais que tu fais du bon travail avec moi. En échange presses toi de me guérir et de me rafistoler, je suis ta priorité désormais, tant que je ne suis pas complètement rétabli. »

Paragus s’en alla à la salle du trône où l’attendait Kakarotto. Soucieux de le voir toujours mutilé, il se leva de son siège impérial et le scruta longuement.

_ « Gero m’opère demain. »

_ « Pourquoi pas aujourd’hui ? Je lui ai dit de faire au plus vite. »

_ « Je voulais aller voir le Dr. Naïn pour sauver ma main, ces trucs de cyborg peuvent bien attendre un peu. Et il m’a déjà confectionné une jambe tout à fait convenable. »

En effet Paragus n’avait pas uniquement perdu l’usage de ses membres supérieurs. Mais pour un savant comme Gero, la greffe d’une jambe cybernétique était un jeu d’enfant.

_ « Tu as failli mourir, mais tu nous as offert la victoire, comment pourrais-je te remercier ? »

_ « Je n’ai fait que servir l’Empire comme chacun le doit. »

_ « Tu es sorti de ton domaine de compétence, tu es mon fidèle conseiller, pas un guerrier que j’envoie se faire charcuter. »

_ « Ces derniers temps je ne t’ai pas senti très envieux d’écouter mes conseils. »

_ « De quels conseils tu parles ? Ce ne sont que des phrases haineuses à l’égard de Vegeta à longueur de temps, et qui ne sont aucunement pertinentes. »

_ « J’ai abandonné l’idée de te faire entendre raison à son sujet. Mais tout ne tourne pas autour de Vegeta. Malgré que la Capitale de ton Empire porte son nom. »

_ « Elle porte le nom de notre ancien monde dévasté, c’est un hommage à la planète qui a vu naître des générations entières de saiyans, décimés par Freezer. Vegeta n’a rien à voir là-dedans. »

_ « Les vieux noms font les vieux Empires, la nostalgie préserve les regrets, et les hommages entretiennent la flamme des anciennes dynasties. Je te l’ai déjà dit, aucun Empereur ne laisse vivre son ancien Roi. Mais tu es un original, et tu es têtu, je ne changerais pas d’opinion pour te rassurer, mais je la tairais désormais puisqu’elle menace de décrédibiliser tout autre bon conseil que je voudrais te promulguer. »

_ « Fait donc cela, et reprenons sur de bonnes bases. L’accord de paix a fonctionné et nos ennemis les plus dangereux ont été annihilés. Mais je ne veux pas d’un deuxième Raichi, je vais m’armer de précautions. J’ai besoin d’une élite, comme Freezer, comme Cooler. Des guerriers puissants mais aussi des scientifiques, des savants qui parcourront le territoire impérial pour s’assurer que la paix est maintenue, et même au-delà pour s’emparer de nouvelles découvertes, technologies et pour identifier les menaces à venir. Mon frère est bon diplomate et il est guerrier émérite. L’implant du docteur Krang est fiable, sa folie peut certes revenir mais c’est un risque calculé compte tenu de ses compétences. Il commandera mon commando d’élites. Je dois avouer par contre que nous manquons de soldats qui savent se démarquer de par des aptitudes exceptionnelles ou par une puissance peu commune. En voyant mon fils, sa grande progression, et donc l’efficacité de son métissage, le Dr. Naïn m’a suggéré une solution quelque peu inédite et assez osé. »

_ « Encore du clonage ? »

_ « Non Paragus, tu ne m’as pas écouté, du métissage. Et pas dans une vulgaire cuve comme mes soldats impériaux non, nous avons juste besoin de mères porteuses, d’un accélérateur de croissance, et… d’un géniteur. »

_ « Raditz sera…. »

_ « Le père de ses propres hommes oui. C’est fou n’est-ce pas ? Mais je suis excité à l’idée de voir évoluer et grandir de nouveaux petits saiyans. »

_ « Quelle genre de mères porteuses Kakarotto ? »

_ « Nous sommes en train d’établir une petite liste d’espèces humanoïdes qui sont disons compatibles pour enfanter des métisses saiyans, nous allons tenter plusieurs expériences, on peut exclure les terriens, puisqu’il y a déjà mon fils, l’intérêt est aussi de voir quelles facultés pourront naître de ce genre d’union inédite. J’ai ici la première… volontaire. »

_ « Volontaire est bien grand mot. Qui est-elle ? Une pauvresse d’un territoire impériale ? »

_ « Non, non, non, il nous faut du sang royal pour mes petits neveux d’élite. C’est la princesse de Gelbo. »

La jeune femme se présenta, elle avait l’air terrifiée mais résignée. Son sort était dans les mains de l’Empire et il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour s’en délivrer.

_ « Gelbo est un monde de l’Alliance Kakarotto, tu mets en péril notre accord de paix. »

_ « La princesse sait ce qu’elle nous doit, elle a été capturée par des mercenaires de son propre monde, nos troupes spatiales en reconnaissance l’ont délivré de leur emprise. J’ai pensé à la rendre à l’Alliance pour renforcer encore la paix à venir, mais… elle est de sang royal, son fils sera peut-être légitime plus tard pour la succession de son grand-père, et nous ferons en sorte qu’il engage sa planète au sein de mon Empire, ce sera une annexion pacifique. Sa présence sera cachée d’ici là. Elle restera dans la capitale impériale le temps d’enfanter notre futur petit soldat d’élite, puis nous l’enverrons dans un de nos mondes isolés, afin qu’elle soit protégée et que personne ne dévoile sa présence au sein de notre territoire. Paragus tous mes projets savants et politiques sont d’incroyables succès, ne penses-tu pas que celui-ci se soldera lui aussi par un triomphe ? »

_ « C’est à la fois fou et ambitieux, mais je suis un partisan de la renaissance des saiyans, d’une certaine manière cette idée périlleuse encouragera ce phénomène. Alors de mon humble avis, même s’il va falloir être plus que prévenant, nous allons vers un succès. »

_ « Ravi de te l’entendre dire. Aina a enfanté le premier métis saiyan de l’histoire, elle se chargera des mères inséminées, elle sait se faire discrète et éviter les rebellions. Cette mission est faite pour elle. J’avais promis à Raditz son commando, il est temps de le créer et de le former au plus vite. »



[Royaume des démons]


_ «Nous y sommes mes seigneurs »

Le Royaume des démons, enfin. Piccolo se sentait chez lui, il ne s’agissait pas là des bas-fonds de la Terre où vivaient en réclusion forcée les démons de basse classe. Non il y avait là la plus puissante espèce de démons que l’univers connaissait, ils venaient de pénétrer dans le Royaume interdit, aux portes du Sombre Empire, dans une dimension parallèle, sur le plan physique à l’opposé de l’univers connu. C’était un monde froid et brûlant, tantôt des nuages de fumée noire qui retombaient en cendre dans des rivières de lave, tantôt les espaces sans fin de roches acérées et les falaises mordantes et les monts infinis où ne régnait qu’un hiver éternel, sans neige, sans charme. Un endroit d’une beauté cadavérique. Garlic Jr menait le pas, il était un génie du monde démoniaque, et le seul en mesure de les déplacer d’un univers à un autre.

_ « Oh ! Quelle est cette agréable sensation ? », s’étonna Piccolo.

_ « Père, il nous faut le lui expliquer. »

Garlic senior était un grand démon svelte et taillé comme un guerrier, il portait une élégante cape écarlate et des épaulettes noires comme la nuit. Libéré du Diamant Noir, il avait porté fidélité à Piccolo, même s’il devait son isolement pendant des décennies à son père Kami Sama. Au départ Garlic n’avait qu’une idée en tête, celui de prendre l’ascendant sur Piccolo et mener les troupes de démons sur Terre. Mais lorsqu’il comprit ses ambitions il vit en lui l’acteur de la prophétie de l’Obscure Entente, il se décida à le suivre. Chez les démons cela renvoyait à l’unique période de leur existence, où pour s’emparer de l’univers ils avaient fait front commun, néanmoins ils avaient été défaits par les Dieux, les seigneurs ne se faisaient plus confiance et comme tous les démons aujourd’hui, ils se sont mis à se cacher et à s’éloigner du monde.

_ « Très bien, je vais t’expliquer tout ce que tu dois savoir. Ce que tu ressens en ce moment c’est un type spécial de Ki, on l’appelle l’énergie noire, il n’y a que deux endroits dans le vaste univers et ses altérités dimensionnelles où ce Ki se déploie. Sur Makyo ma planète d’origine, et ici dans le Royaume des Démons. Cette énergie te rend de plus en plus puissant, elle te gave, ici nous sommes presque invincibles, mais tout s’estompe très vite lorsque tu quittes le Royaume. C’est pour ça que personne n’a jamais osé s’attaquer au Sombre Empire, ici personne n’est en mesure de nous battre. Ça touche tous les démons, que ce soit les Makyans, les Makozu, les diables, les Majins, les Sombres du Royaume, tous. Cela nous touche directement et tout au long de notre séjour ici. »

_ « Magnifique, c’est incroyable, vivifiant. Qui gouverne ce Royaume ? »

_ « Cela fait longtemps mais, je suppose que c’est encore Dabra. »

_ « Est-il puissant ? »

_ « Il est certainement l’être le plus puissant que je connaisse. Mais il y a d’autres démons qui atteignent presque son niveau. Comparés à eux, nous sommes complètement dépassés, à un point que tu ne saurais même pas imaginer. »

_ « Que dit la prophétie qui mentionne le retour de l’Obscure Entente ? »

_ « Elle dit qu’elle s’accomplira « le jour où deux pères et deux fils déposséderont les vaincus de leurs terres et mèneront la Sombre armée à une victoire éternelle. » La dernière fois que les démons s’étaient regroupés sous une même bannière, les Kaioshins eux-mêmes ont dû intervenir. C’était bien avant qu’ils ne soient tous exterminés par un être hors du commun, né de la magie puissante d’un grand sorcier. Mais même après leur mort, nous ne sommes jamais parvenus à nous entendre, chacun avait ses ambitions ailleurs. Certains Makyans cherchèrent à s’emparer de mondes de manière isolé, j’ai moi-même essayé, les sombres eux ont préféré diriger ce qui leur était déjà acquis. »

_ « Piccolo », intervint Garlic Jr., « les prophéties sont souvent dû à de simples espérances, elles naissent des frustrations et se transforment en fantasmes, ou en croyances collectives, il ne tient qu’à nous d’en faire une réalité. Dabra est autrement plus puissant que nous tous, mais il ne fédère pas, même ici dans son royaume. Si tu penses pouvoir le détrôner, il serait naïf de croire que c’est par la force que tu y parviendras.»

_ « Je le sais pertinemment. Nous n’avons qu’à le voir directement et nous aviserons. »

Mera les rejoignit, elle était partie en éclaireur en rejoignant la demeure de la famille de Dabra. Avant leur arrivée Piccolo voulait s’assurer qu’il aurait toutes les informations nécessaires, afin de pouvoir agir en conséquence. Les nouvelles allaient s’avérer surprenantes.

_ « Mes seigneurs, Dabra ne dirige plus le royaume. »

_ « Qui alors ? », demanda Garlic.

_ « A vrai dire personne. »

_ « Il y a une guerre pour le pouvoir ? »

_ « Aucune, personne n’oserait commencer un conflit ici, et personne ne laissera non plus un autre seigneur prendre une place aussi convoitée. Ils sont dans l’impasse. »

_ « C’est inespéré, qu’est-il arrivé à Dabra ? », demanda Piccolo.

_ « Il a disparu, un jour quelques démons l’ont vu partir en compagnie d’un petit magicien inconnu, et personne ne le revit jamais. »

_ « Il faut élaborer une stratégie », décida Garlic, « Mais d’abord nous avons besoin d’une démonstration de force. »

Sur les mots de son père Garlic Jr ouvrit un portail qui menait tout droit à leur planète Makyo, du vortex s’agglutinèrent subitement une centaine de démons, dont la puissance n’avait rien de négligeable. Puis le portail se refermera et quelques milliers d’autres démons sortirent de terre à l’appel de Garlic père, celui-ci ayant la faculté exceptionnelle de faire naître de la terre des soldats d’une fidélité remarquable. Des bras brisèrent la roche, des êtres démoniaques s’arrachèrent du sol en hurlant, des cris effroyables et stridents, beaucoup étaient ailés et rejoignaient le ciel en tournant autour de leur créateur. Certains rampaient, d’autres marchaient, leur morphologie était très ressemblante mais chacun semblait se différencier à sa façon de se mouvoir et se déplacer. C’était un petit monde qui grouillait de créatures de toute sorte. Un autre portail s’ouvrit, cette fois il menait à la Terre. Pendant que la majorité des Mazoku étaient occupés à semer la terreur sur la planète bleue, certains s’étaient rassemblés à l’appel de Piccolo en l’attente de ce jour. A la fin Piccolo était fort de la présence de deux milles guerriers qui se repaissaient de l’énergie noire.

_ « On attire l’attention », remarqua Mera.

_ « Quel est le premier seigneur qui viendra à notre rencontre ? », se questionna Piccolo.

Mera répondit aussitôt à son interrogation.

_ « Ici c’est le territoire de la famille de Dabra, en son absence c’est sa sœur qui dirige le clan. Elle est… redoutable, et le mot est faible. »

_ « Attendons sa venue, mais restons prudents, nous ne devons pas donner la sensation de préparer une invasion. »

_ « Avec toutes les forces en présence », remarqua Mera, « je ne vois pas comment elle pourrait prendre les choses autrement. »

_ « Je sais quoi lui dire », affirma Piccolo, « je ne serais pas venu ici si je ne savais pas comment m’y prendre. »

Et elle arriva. Seule. C’était une femme élégante, aux proportions physiques presque parfaites si on se référait aux critères terriens. Une tentatrice à n’en pas douter. Le teint de peau bleuté, les cheveux argentés, elle portait une tenue qui dessinait idéalement son corps, un tissu méconnu des terriens, écarlate et noir. Elle se présenta là comme une déesse à qui rien ne faisait peur, et Piccolo commençait à se demander s’il ne s’était pas pris trop tôt pour le roi de ce monde.

_ « Voilà quelque chose d’inhabituel, vous êtes des Makyans n’est-ce pas ? Je crois même reconnaître une sous-race terrienne. Et toi tu es un Namek. Tsss mais ne serait-ce pas Garlic premier du nom ? Voilà des siècles que tu avais disparu. »

_ « Nous n’avons jamais eu l’honneur de nous présenter Towa… »

_ « Chuuut », dit-elle en posant un doigt sur ses lèvres. « Je ne t’ai pas autorisé à parler. »

Elle décapita Garlic soudainement et en fit autant avec son fils avant même qu’il ne puisse réagir. Mera ne s’interposa pas et s’agenouilla aussitôt pour réclamer clémence. D’un simple geste de la main, Towa déclencha un enfer de flammes violacées qui emporta toute l’armée de Piccolo. Il n’en restait rien.

_ « Je ne dialogue pas avec les races inférieures, tu peux t’en aller Namek, ici c’est le Royaume des démons, pas celui de petits cultivateurs qui pondent des œufs. »

Piccolo était estomaqué. Il n’avait même pas eu le temps de réagir de quelque façon que ce soit que tout son monde s’était écroulé autour de lui.

_ « Allez dépêches toi, avant que je ne change d’avis. »

_ « Ce n’est pas le premier Namek que tu vois ici n’est-ce pas ? »

Towa leva un sourcil, intriguée.

_ « Tu es perspicace. »

_ « Tu sembles à peine surprise que je sois là, tu crois que je suis venu pour quelqu’un, ça n’est pas le cas, même si je pense savoir de qui il s’agit. »

_ « Ahah. Tu m’as percé à jour on dirait. »

La démone semblait très amusée par la situation.

_ « Je sais tout ce qu’il y a à savoir tu sais, je n’ignore rien de ton histoire ni de tes ambitions. Retire-toi ça de la tête, les prophéties ce ne sont que des divertissements, et il n’y a que les démons d’élite qui peuvent prétendre gouverner ce monde. »

_ « Les Prophéties ce ne sont que des plans passionnés qu’il nous appartient de mettre à exécution. »

_ « Petit Namek, la prophétie de l’obscure entente, c’est moi qui l’ait inventée, ce n’est qu’une fable qu’il me plaisait à modeler pour que les seigneurs de ce royaume courent après une chimère, plutôt que de courir après le trône. Cette histoire de deux pères et deux fils, c’était pour rendre ça plus folklorique. »

_ « Qu’est-ce que tu caches à la fin ? Pourquoi ne pas m’avoir tué comme les autres ? »

Towa s’accroupit auprès des corps des défunts Garlic et souffla sur les cadavres, l’énergie noire les fit s’évaporer dans un nuage de cendre, avant qu’ils ne renaissent aussi subitement qu’ils n’avaient été tué.

_ « J’ai droit de vie et de mort sur cette terre. D’un geste je peux vous annihiler, d’un souffle vous reprenez vie, ma salive peut vous changer en pierre, ma voix faire de vous des fantômes. Voyons voir. »

Elle caressa la joue de Garlic Jr qui resta immobile.

_ « Le fils. »

Puis elle posa une main délicate sur l’épaule du plus âgé des deux.

_ « Le père. »

Elle se rapprocha de Piccolo et lui susurra :

_ « Encore un fils mais où est le père ? »

_ « Vous avez besoin de nous n’est-ce pas ? Vous cherchez à rétablir l’obscure entente mais vous ne pouvez pas. Alors vous comptez sur les Makyans et les Makozu pour faire ce qu’aucun démon du Sombre Empire n’a jamais été capable de faire. Réunir toutes les races autour d’une même bannière. Je suis là pour ça. »

_ « Je sais mais tu n’es pas celui que j’attends, il y a autrement plus puissant, un mal absolu, l’essence même du vice, et il se cache, il se noie dans le corps d’un Namek divin, j’ai besoin de cet être, de ce qu’il incarne, sa puissance pourrait se décupler sans cesse, l’énergie noire nourrie le mal et il est le mal, il pourrait s’en délecter encore et toujours, à jamais. »

_ « C’est là que je peux me rendre utile, montrez le moi. »

Towa claqua des doigts et ils se retrouvèrent tous les cinq, Mera inclue, dans les geôles humides de la demeure familiale. Accroché à des chaînes de fumée, Piccolo Jr vit pour la première fois de sa vie, l’être qui l’avait mis au monde.

_ « Il peut se débarrasser de son vice », affirma Junior. « Mais il ne le fera pas, il sait que vous avez besoin de Daimao. »

_ « Mon fils a su rendre à Piccolo Junior sa part démoniaque », rappela Garlic, « Je peux en faire autant avec lui. »

_ « Faites donc, si Piccolo Daimao renaît ici, il sera notre maître à tous. »

Garlic s’apprêta à faire boire le Namek de son sang, mais Piccolo Jr l’arrêta.

_ « Un instant. »

Piccolo ouvrit les yeux et vit son fils lui aussi pour la première fois mais il ne reconnut en lui qu’un démon.

_ « Je n’aurais jamais dû te mettre au monde. »

_ « Epargne moi tes regrets, tu aurais voulu que je devienne un Dieu ou juste un gardien de plus pour préserver la terre ? Ou que sais-je encore ? Tu aurais dû savoir qu’un jour l’autre ta part maléfique allait rejaillir en moi. C’était, sans le vouloir, ce que tu me prédestinais. »

_ « Si je bois le sang de ce démon, Daimao reviendra et deviendra invincible, tu n’as aucune idée de ce qu’ici il est capable de devenir, c’est l’essence même du mal, l’énergie qui s’étend ici, l’énergie noire, deviendra pour lui une source inépuisable de puissance… »

_ « Cesse donc un peu de jacasser, tu ne fais que me convaincre d’avantage. »

D’un geste il informa Garlic qu’il en avait fini et le seigneur démon força Piccolo à boire de son sang. L’effet fut radical. Une aura noire submergea la pièce, les murs se fissurèrent, l’air était brûlant, étouffant. La scission opéra, Daimao se débattait pour se détacher de son poids divin, mais l’originel semblait combattre pour que le démon et le dieu ne forment qu’un. Ici cependant la face diabolique de Piccolo ne pouvait que l’emporter. Et on put enfin apercevoir sa silhouette gigantesque grandir sous les yeux ébahis de ceux qui l’avaient libéré. Toujours enchaîné, Kami Sama était amaigri, vieillissant, plus chétif et plus âgé qu’il ne le fut à l’époque où il gardait la Terre depuis son palais. Quand Daimao, lui, resplendissait d’une jeunesse autrefois retrouvée, l’énergie noire gravitait déjà autour de lui et semblait le submerger de puissance. Et il ria, il ria si fort que le son glacial de ses cris, faisait éco dans toute la demeure.

_ « Enfin », dit-il. « Je n’ai jamais cru qu’un jour je pourrais devenir aussi puissant. Mon niveau d’autre fois était si ridicule. »


Il regarda les cinq démons présents et les analysa soigneusement.

_ « Garlic, c’est toi qui m’a combattu pour devenir Dieu sur Terre n’est-ce pas ? »

_ « Oui mon seigneur, et voici mon fils, Garlic Jr. »

_ « Toi tu es Towa, la maîtresse de ses lieux. Tu m’as capturé lorsque je voyageais dans l’espace. »

_ « Puis je vous ai fait libérer Seigneur Piccolo. »

Il n’eut aucun mot pour Mera et l’ignora soigneusement. Son fils en revanche, il lui posa ses mains sur les épaules et lui sourit.

_ « Lorsque je ne faisais qu’un avec Kami Sama, ta naissance était d’avantage ma volonté que le sienne, je savais qu’un jour tu deviendrais comme moi. »

_ « Vous êtes maître en ce royaume désormais père, nous vous sommes voué corps et âme. »

Et les cinq démons s’agenouillèrent devant le nouveau souverain du sombre Empire.
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Ven Nov 15, 2019 1:30

Je me demandais, j'attendais de pieds fermes ce chapitre qui a éclairé ma soirée :D

Peu d'action, ou plutôt la conclusion de l'attaque éclaire (ratée, heureusement) de Raichi, mais que des projets et de révélations pour le futur!
La renaissance des sayans avec ces nouveau bébés, ces "sayanoïdes" qui vont vite arriver grâce aux accélérateurs de croissance de notre bien bonne docteur Naïn,
ça me fait plaisir aussi que Paragus survive et qu'il se soit rabiboché avec Kakarrotto. Avec son nouveau bras bionique, aux possibilités vraiment intéressantes, il peut être une joker dans une situation martiale bien difficile.
Bulma, présidente à vie de Alliance ! :lol: Mais les politiques récalcitrants ne vont pas se laisser faire sans regimber.
Quant à Piccolo junior et Senior... le sort du dernier cité,avec la renaissance de Daymaio, ne présage rien de bon pour la galaxie. Quoique, vu qu'il s'est séparé, il devrait avoir perdu pas mal de puissance. déjà qu'il était à peine plus fort que Freezer si je me rappel bien.
D'ailleurs j'ai pas bien compris, Kami et Daymaio se séparent vraiment physiquement comme avant leur fusion?
Et Babidi, et Dabra, en liberté dans la galaxie... ça vend du rêve tout ça ! :mrgreen:

Bref, kakarrotto est dans la merde ( en plus de Yamcha, Piccolo en connait un rayon sur lui)
L'alliance et Bulma sont dans la merde aussi (la bombe à retardement Yamcha et Piccolo encore)
Avec une pincée de Dabra et Badidi pour mettre encore plus le souk dans tout ça! :mrgreen: :mrgreen:

Vivement la suite!
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Mer Déc 18, 2019 14:56

Effectivement Kami Sama et Daimao sont bel et bien de nouveau séparés. Concernant la puissance de Daimao elle est très très très largement supérieur à celle qu'il a pu avoir au début de la fiction. Il a conservé toute la puissance du Piccolo originel et il est boosté à l'extrême par l'énergie noire présente dans le Royaume des démons parce qu'il incarne le mal absolu. Il est devenu comme un pille qu'on recharge constamment et qui ne se remplit pratiquement jamais.
De retour pour un chapitre un peu spécial puisque ma fiction va faire un bon de 7 années. Qui plus est ce sera un chapitre très volumineux puisqu'il dessine la situation politique des différentes organisations à travers tous les personnages importants.


Chapitre 38 - 7 ans plus tard


[Planète jungle Juman - Secteur indépendant]

Les arbres de la gigantesque forêt luxuriante de Juman étaient parmi les plus grands des galaxies connues. C’était un territoire hostile, où il fallait se montrer constamment alerte. Chaque pas était une mésaventure vers un nouveau danger, chaque fleur pouvait produire le plus puissant des poisons, chaque habitant petit comme géant pouvait se montrer d’une férocité redoutable, ou appliquer une morsure mortelle. Les squamates Jumani, de grands monstres reptiliens, quadrupèdes écaillés à la carapace presque indestructible, aux crocs acérés, la bave acide, les griffes coupantes, une force prodigieuse, représentaient un péril important, même pour l’élite impériale.
Sutā n’était pas à l’aise dans cet environnement. Sa mère était originaire de la planète Brench et leur espèce n’avait pas évolué dans un milieu semblable à celui-ci. La gravité y était plus forte, même si elle était déjà élevée sur son monde, qu’il n’a pourtant jamais visité. Néanmoins les forêts denses, l’absence d’espaces, de plaines, de monts rocheux sur lesquels observer l’horizon limitaient relativement ses capacités. Il était un jeune homme intrépide et assez prétentieux, il insistait toujours pour accomplir les choses les plus difficiles. Sa peau azur et sa crinière argentée faisaient de lui un être particulièrement beau. Il n’avait que 8 ans, mais il était déjà un jeune garçon de 14 ans d’apparence. De son père il avait hérité, hormis sa chevelure très fournie, la queue caractéristique des saiyans, la sienne cependant avait une couleur brillante et argent, unique en son genre. Il était le deuxième fils de Raditz. Le numéro un de leur fratrie s’appelait Shai. Elle était encore plus belle que lui, le teint pâle, les yeux brillants, les oreilles en pointe et une chevelure ébène qui touchait presque le sol. Elle était élancée, élégante, très grande pour son âge, elle dépassait d’une tête Sutā. Elle était d’un calme olympien, toujours attentive, ses yeux voyaient tout un cran en avance sur le regard moins averti du métis Brench. Aussi pouvait-elle aisément abattre le danger avant même qu’il n’en devienne un. Elle sauta sur les branches d’un arbre et tua un Squamate qui ne les avait pas encore vus en lui tranchant le cou, son point faible. Elle avait l’incroyable capacité de matérialiser une forme avec son énergie. Elle choisissait souvent l’épée, ou la hache, à force d’entraînement elle parvenait à augmenter la capacité de destruction de ses armes énergétiques, et en créait toujours de nouvelles.

_ « Les scientifiques voudront certainement un spécimen. », déclara-t-elle. « Il faudra épargner le prochain. »

_ « Père n’a rien demandé de tel. »

_ « Père oublie toutes les autres missions lorsqu’il en a une bien précise en tête. Ce rebelle est difficile à pister. »

_ « On devrait peut-être raser cette foutue forêt, histoire d’y voir plus clair et… »

Un bip sonore l’interrompit.

_ « Attend, nouvel ordre de mission. On va avoir le droit à quelques précisions. »

Shai consulta elle aussi sa montre holographique.

_ « Merde c’est un foutu démon », grogna Sutā.

_ « Bon au moins on sait enfin ce que l’on cherche. »

_ « Pourquoi tant de secrets ? On n’est même pas sur un territoire impérial, père s’imagine bien qu’on ne va pas dévoiler ce genre d’informations. »

_ « Probable que ce soit un traître, peu de démons font partie de l’armée impériale, ce doit être un de ceux qui ont changé de camp. »

_ « Tsss y’en a trois à tout casser. Si on ne compte pas Kuro et Akuma. D’ailleurs tu penses qu’ils s’en sortent comment ? »

_ « Comme à leur habitude je suppose. »

[Plus loin sur la même planète]

Kuro et Akuma étaient surnommés par leurs frères et sœurs, les jumeaux maléfiques et ce surnom n’avait rien d’une petite réflexion infantile. Ils étaient réputés comme étant cruels et impitoyables. Akuma était une jeune démone au teint rose. Comme son frère son crâne était orné de cornes qui les distinguaient clairement comme faisant partie de la race des démons. A ceci près qu’ils possédaient la queue de singe caractéristique des saiyans. Elle se battait souvent à l’arme blanche avec des lames taillées dans ses cornes qui avaient aujourd’hui repoussées. Elle était assez menue et petite de taille. Kuro était tout aussi chétif, mais ses bras étaient disproportionnés par rapport au reste de son corps, comme taillés dans la roche, des poings solides et puissants. Lui aussi se battait à mains nues, une excroissance osseuse tranchante et pouvant mesurer un mètre sortait à son bon vouloir de sa paume droite et transperçait à peu près n’importe quoi.
La même information leur était parvenue. La cible était l’un des leurs.

_ « Un démon, un fidèle de Daimao tu crois ? », demanda Akuma.

_ « J’en sais rien, un traître certainement, il risque de sentir notre odeur, les démons savent se reconnaître. »

_ « Alors on le sentira aussi. Père a dit qu’après cette mission on doit retourner à la capitale, il doit nous présenter à une nouvelle sœur. »

_ « Oui je sais, encore une fille. C’est désespérant. »

_ « La ferme avec tes préjugés, ou je te taille en pièces. »

_ « Mademoiselle se vexe, en tout cas elle a eu un traitement de faveur, il parait que l’Empereur lui-même a assuré son éducation. »

_ « Ça doit faire trois ans qu’on ne l’a pas vu, tu crois qu’il était occupé à l’entraîner ? »

_ « On ne l’a pas vu surtout parce que c’est nous qui étions occupé ailleurs. Allez finissons-en avec cette mission, la traque est trop longue je m’ennuie. »

_ « Tu as raison, essaie de contacter Aka pour savoir où elle en est. »

[Dans un village Jumani, plusieurs kilomètres de là]

_ « Oui ? Vous avez trouvez quelque chose ? »

Aka était d’une froideur à toute épreuve, distante, discrète, elle ne parlait qu’à ses frères et son père. Aussi se retrouvait-elle insupportée par la présence des autochtones autour d’elle. Sur tous les mondes où on pouvait en trouver, les vampires avaient très mauvaise réputation. Mais ici ils ne connaissaient rien d’autre de la galaxie que leur propre existence. Aussi hésitaient-ils entre une méfiance raisonnée et une hostilité grandissante. Les Jumani étaient de drôle d’aliens, certains s’apparentaient à de grosses larves poisseuses, les autres à des humanoïdes écailleux avec une tête de reptile et tout ce jolie monde semblait vivre en parfaite harmonie, dans leur crasse et leurs coutumes archaïques. Aucun n’avait la puissance nécessaire pour lui faire peur, mais leur simple présence l’agaçait profondément.

_ « Moi, je n’arrive rien à en tirer de ces types, je sens que je vais me les faire. »

_ « Laisse nous en quelques-uns », ricana Kuro à l’autre bout de l’appareil.

Aka raccrocha et répéta le mot « démon », pour voir si elle allait susciter une réaction. Mais à nouvelle tentative, nouvel échec. Lassé elle massacra tout ce peuple avec une vague déferlante. Elle en laissa un en vie pour se délecter de son sang et de son énergie, mais le repas ne fut pas vraiment bon.

_ « J’aurais dû tenter la larve, si ça se trouve elle aurait eu meilleur goût que ce reptile. Beurk. »

[Plus loin - à proximité d’un lac]

Raditz l’avait trouvé, enfin. Le traître n’avait d’autres choix que de quitter la forêt, ses enfants étant sur sa piste, il ne pouvait pas rester à leur portée. Et il ne savait absolument pas où ils se trouvaient. La planète était grande, mais un détecteur performant suffisait à le localiser si l’un d’entre eux s’approchait suffisamment. Et ça le démon le savait parfaitement. Lorsqu’il vit Raditz arriver il sursauta, mais se résigna aussitôt, il ne tenta ni de fuir ni de l’attaquer. Il souriait bêtement acceptant son sort aussi dignement qu’il le pouvait.

_ « Quitte à ce que quelqu’un me trouve, j’espérais que ce soit toi. »

_ « Commandent Zeeun, l’Empereur a été déçu d’apprendre ta traîtrise. »

_ « Aucun démon ne résiste à l’appel de l’obscure entente, je ne pouvais me renier, même pour lui. »

_ « C’est quoi cette obscure entente ? Ca fait quelques temps qu’on entend ça un peu partout mais personne ne sait exactement définir ce qu’il en est. »

_ « Il ne sert à rien de torturer un démon tu le sais ? »

_ « C’est pour ça que je me contente de poser la question. Tu as déjà prêté allégeance à Daimao n’est-ce pas ? »

_ « Oui ».

_ « Alors tu ne diras rien. »

Raditz le pulvérisa instantanément, observant ses cendres se poser délicatement vers le sol. Il n’avait rien appris de plus, comme d’habitude, mais il n’avait pas perdu son temps pour autant.
Il enregistra son rapport sur son journal de bord. Et l’envoya au commandement.

_ « Planète habitée, faune hostile, pas de technologie avancée. Invasion programmée, nécessite au moins un régiment. Terminé. »

Il n’était pas sûr de ce que ce monde pouvait bien leur apporter, mais cela pouvait intéresser la cellule scientifique. Et il ne fallait pas cracher sur un nouveau territoire à annexer. Il appela ses enfants.

_ « C’est bon les mômes, mission accomplie on rentre à la capitale. »


[Nouvelle Vegeta – Palais Impériale]

Bulma était fidèle à elle-même, les années n’avaient d’emprise sur elle. Resplendissante dans sa tenue de présidente, une robe blanche d’une grande simplicité, décorée d’épaulettes de métal et d’une longue cape ivoire. Kakarotto regrettait de ne pas pouvoir la voir en face à face mais il s’était habitué à leurs conversations annuelles et les chérissait tout particulièrement. Son hologramme vacillait, elle n’était pas sur Galacté, certainement sur un monde plus éloigné. Bulma faisait pourtant peu de déplacements, elle redoutait qu’en son absence les délégués de l’Alliance ne fomentent quelque chose derrière son dos.

_ « Toujours pas de nouvelles réjouissantes ? »

Bulma avait la mine sévère, la question était devenue leur « bonjour » à eux depuis quelques temps. Cela faisait des années qu’un mystérieux individu faisait souffler un vent de rébellion sur les planètes de leur organisation. Les actes anti-impériaux s’étaient dernièrement multipliés, avec toujours plus de violence. Une colère grandissante grondait au sein de certaines populations. La peur d’une réponse répressive impériale ou de l’Alliance ne semblait absolument pas les arrêter et la paix était chaque jour de plus en plus en péril.

_ « Yamcha est à sa poursuite, mais le Prospecteur a toujours un coup d’avance sur lui. »

C’était le nom qui lui avait été donné. Le Prospecteur professait une parole haineuse, et vivifiait les foules en scandant la mort de Kakarotto et la fin de l’Empire saiyan. Personne ne comprenait comment il s’y prenait mais il était très efficace pour semer le trouble et organiser des révoltes.

_ « Un de mes vaisseaux commerciaux a encore été détruit. Cela fait trois fois cette année. Je dois penser à intervenir Bulma. »

_ « Tu renforcerais encore les révoltes en faisant ça, et je perdrais tout soutiens des délégués à l’Assemblée. »

_ « A quoi peuvent-ils bien te servir ? Ils ne parviennent absolument pas à gérer leurs populations, tu ne devrais pas leur faire confiance. »

_ « Je ne leur fais pas confiance mais ils me sont nécessaires, je ne tiens pas un Empire Kakarot. »

_ « Tu devrais peut-être considérer l’idée. »

_ « Très drôle, l’Assemblée Galactique a peur d’une intervention impériale, tu devrais envoyer un ambassadeur les rassurer. »

_ « Paragus va … »

_ « Pas Paragus, Kakarot, s’il te plait. »

Autrement dit, Trunks.

_ « Il est très occupé en ce moment, il… »

_ « Il ne m’a pas vu depuis quatre ans, ne me torture pas une année de plus. »

Kakarotto fronça les sourcils, contrarié. Bulma cherchait toujours à obtenir une visite, même courte de son fils. Mais cela ne facilitait pas les choses. L’Alliance pourrait exiger de lui des informations, encore convaincu à l’idée qu’il était l’espion parfait alors que Trunks faisait preuve d’une neutralité toujours aussi désolante. Quoi qu’il s’investissait un peu plus dans les affaires d’Etat, en modérant les directives gouvernementales locales qu’il jugeait peu pertinentes et trop répressives. Il était le garde-fou des gouverneurs et aussi leur pire ennemi politique, alors Kakarotto pouvait bien lui céder quelques petits règlements progressifs.

_ « Il partira dans deux semaines », consentit-il enfin, « En revanche, si Yamcha ne parvient pas à arrêter le Prospecteur, j’exigerais une intervention de mon élite sur votre territoire, je n’ai pas le choix. »

_ « Bon sang Kakarot, tu vas risquer de rompre le Traité ? »

_ « Ici certains considèrent déjà que vous l’avez rompu vous-même, et que le Prospecteur n’est qu’une excuse pour nous affaiblir. On attend d’un Empereur qu’il agisse, pas qu’il négocie. Il ne vous reste pas beaucoup de temps pour en finir avec ce divulgateur d’idées révolutionnaires, si on perd encore un vaisseau, mon frère se chargera de le traquer. »

Bulma soupira.

_ « Tu ne me facilites jamais la tâche Kakarot, à dans un an. »

_ « A dans un an Bulma, essaie… prend soin de toi. »

Kakarotto coupa la communication et Paragus le rejoignit. Il avait le visage émacié d’un homme qui prenait de l’âge, toujours d’une stature remarquable il n’avait rien d’un vieillard, mais sa barbe blanche et ses cheveux gris signifiaient très nettement qu’il était passé dans la troisième phase de sa vie. Les saiyans pouvaient vivre jusqu’à 100 ans, certains même quelques décennies au-delà, ce qui était plus rare tout de fois, et ils vieillissaient lentement. Un saiyan pouvait paraître jeune très longtemps. Passé les 60 ans l’âge commençait à avoir une emprise sur son physique, mais un guerrier entraîné et qui s’entretenait pouvait conserver un corps athlétique et sculpté pour le combat encore quelques années.

_ « Et si Yamcha échoue ? Tu interviendras vraiment ? », dit-il sévèrement.

_ « La paix est fragile, je ne sais pas si je dois m’en mêler à ce point, j’espère surtout que la menace d’une intervention impériale fera bouger les autres. »

_ « Peut-être que la paix a assez duré, peut-être que notre pacte a montré ses limites. Tu ne dois pas oublier que l’Alliance n’est pas une alliée. C’est une… concurrente.»

_ « Je le sais très bien, mais tant que Bulma restera présidente, le pacte tiendra le coup. »

_ « Je l’espère. Pour le moment ce ne sont que des vaisseaux de commerce, mais chaque année la situation empire et l’Alliance est dépassée. Les gouverneurs ne comprennent pas pourquoi il n’y a aucune sanction. »

_ « Tsss, ils ne sont intéressés que par leurs marchandises, nous n’avons pas la même vision. »

_ « Trunks fait de son mieux pour les contenir mais ça ne suffira pas éternellement. Tu dois exiger un nouveau Traité encore plus à notre avantage. »

_ « Je veux d’abord laisser une chance à Bulma, j’aviserais ensuite. »

_ « Comme il te plaira. »

Paragus n’était absolument pas convaincu par l’impartialité de l’Empereur dans cette affaire. S’il s’était montré plutôt pragmatique lorsqu’il avait négocié avec talent le premier pacte, Bulma avait repris l’ascendant sur le plan affectif. Malgré les nombreux débordements, l’Empire ne réagissait pas, et cela encourageait l’Alliance à croire qu’ils étaient assez protégés par le Traité pour se permettre des écarts. L’amitié profonde, quoi qu’étrange, qui liait l’Empereur à la Présidente était devenue le pilier de la pérennité de l’Alliance Galactique, mais le cancer de l’Empire. Et ils n’avaient absolument pas besoin de ça. Surtout que de graves évènements leur prenaient toute leur énergie.

_ « Raditz a envoyé son rapport », l’informa Paragus, « Zeeun est mort, mais aucune nouvelle info. Les démons préparent quelque chose. »

Il y a 4 ans Daimao s’était révélé à l’univers. Un ennemi du passé qui ne devait pas poser plus de problèmes que cela. Sauf que le Roi Démon semblait plus fort que jamais, méconnaissable si on se fiait à sa puissance d’antan. Il avait détruit deux planètes, une de l’Alliance, une de l’Empire, des mondes mineurs certes mais une catastrophe sur le plan politique et humain. C’était une déclaration de guerre, à laquelle il n’avait jamais donné suite, disparaissant de nouveau dans la pénombre. Mais depuis quelques temps de nombreux démons répondaient à son appel. Et le bruit persistant de cette inconnue Obscure Entente troublait les Galaxies et plongeait leurs habitants dans la peur d’un conflit sans précédent.

_ « Faisons courir la rumeur que je veux lui parler, malgré sa poussée incompréhensible de puissance, je suis sûr que je peux largement l’anéantir s’il tente quoi que ce soit de stupide. Si on veut des informations sur l’Obscure Entente, il faut poser les questions à la source. »

_ « C’est un risque à prendre, il vaut mieux qu’il réapparaisse de façon préméditée, plutôt que par surprise avec une armée de fidèles. Il faut aborder cela en Conseil, les gouverneurs ne savent pas tenir leur langue, l’univers entier sera au courant d’ici une semaine. »

_ « Oui qu’ils se rendent utiles pour une fois. »


[Planète Terre- Terre Sacrée de Karin]

Le territoire sacré entourant la célèbre Tour Karin était devenu le lieu de culte d’une communauté pacifique où de nombreuses races et peuplades étaient représentées sous une même bannière. Chaque peuple détenait une partie du village avec un centre-ville commun où l’activité marchande faisait bon train et où se réunissait parfois les chefs des différents clans. C’était un véritable havre de paix et un refuge pour toutes les âmes désolées en quête d’une vie paisible loin des enjeux politiques et guerriers qui régnaient sur le reste de la planète. C’était un lieu où les ethnies se mélangeaient et s’acceptaient, un lieu de développement culturel, où il y était pratiqué les arts martiaux, l’architecture, la magie, où y était enseigné l’histoire, les lettres, les coutumes, l’élevage. Beaucoup d’animaux merveilleux vivaient parmi les habitants, dans une harmonie presque parfaite, dinosaures, dragons, phœnix, des créatures légendaires comme le dragon ailé de Namek, exporté grâce aux dragon ball avant sa destruction des mains de Freezer. Ici on construisait les légendes, la mémoire était le pilier de l’espoir. Et pour l’incarner, une jeune fille, qu’on appelait autrefois Becky, mais qui depuis des années se faisait appelé Megami, ce qui voulait dire déesse. Elle était la protectrice des terres sacrées, mais la Terre était trop polluée par la haine pour qu’elle lui accorde sa bienveillance et sa lumière, elle se concentrait uniquement sur le village surréaliste qu’elle était parvenu à fonder.
De temps en temps elle y descendait. Interrompant ses longues méditations dans le Palais du Très-Haut pour accorder des audiences à ses gens et prodiguer les soins qui étaient nécessaires.
Aujourd’hui se réunissait les chefs de clans, la paix était menacée par une crise qui depuis longtemps menaçait leur prospérité et qui n’allait pas tarder à les toucher directement.
Après s’être rendu dans le centre-ville, répondant en souriant aux regards et gestes bienveillants, accueillant chaleureusement qui souhaitait lui demander conseil ou assistance, elle allait chercher les chefs de clans, assise en tailleur sur le tapis de Popo, ancien serviteur de Dieu. Lorsqu’ils furent tous installés sur ce moyen de transport curieux, ils allèrent au sommet de la Tour Karin pour une réunion qui s’annonçait, elle le savait, houleuse. Maître Guilan était devenu le seul résidant de la Tour, sa solitude le pesait mais sans sa proximité avec le palais du Très-Haut, le fil qui le maintenait dans le monde des vivants serait rompu. Il veillait donc sur les senzus, les cultivait et les récoltait. Ainsi les chefs de clans s’installèrent autour d’une table. Il y avait Guilan, Megami, Tsuburi, chef du clan Namek, Dengiras représentant des Girasu, la race de Guilan, le Roi Kress, chef du clan des hommes et Upa chef de la tribu Karinga. Tous avaient en tête l’invasion imminente des démons.

_ « Megami », commença le Namek, « Trop longtemps nous nous sommes détournés des assauts subis partout sur Terre, et toujours ma voix était donnée à la paix et à la neutralité que tu prodigues, mais cette fois nous risquons de perdre tout ce qui a été construit ici. Mai est dépassée, l’armée terrienne subit de lourdes pertes, des villages entiers sont décimés, et l’Alliance Galactique ne fournit pas assez de moyens pour contrer la menace, cette fois-ci nous devons intervenir. »

Quand elle entendit le Namek suggérer la guerre elle sut immédiatement que prendre le parti de la paix lui serait délicat. D’autres que Tsuburi prenaient souvent trop facilement la solution du conflit pour résoudre un problème, mais les Nameks eux s’étaient toujours montrer soucieux de s’éloigner le plus possible du combat. Aujourd’hui la tendance avait changé.

_ « Je suis d’accord avec lui », continua Dengiras, « il y a plus de 7 ans, les démons sont sortis des entrailles de la Terre pour venir conquérir, saccager, tuer. Ils ne sont jamais parvenus à envahir les espaces qui leur étaient autrefois interdits, mais ils sont en passe de le faire aujourd’hui. Cette fois nous devons faire la guerre pour préserver la paix. »

_ « J’ai toujours dit qu’il n’y avait pas de paix sans sang versé », grogna Guilan. « Nous avons assez de Senzus et de guerriers pour monter une bonne armée et soutenir l’effort de guerre du gouvernement. »

_ « Il ne s’agit plus de se cacher », confirma le Roi Kress, « les démons ont détruit mon royaume, ont tué ma fille, ont tué ma Reine, mes guerriers veulent depuis longtemps se faire justice, nous sommes plus que jamais prêts à défaire ces immondes créatures. »

Upa la regarda tendrement. Il avait été longtemps son protecteur, son doux et puissant gardien, soutiens de la première heure. Mais elle lut dans ses yeux qu’il allait lui aussi la décevoir.

_ « Neytiri ne s’est jamais remise de la mort de Krillin. Elle ne vivra jamais paisiblement en sachant son fils dans la nature, livré à des hordes de démons sans pitié. Ils ont fait trop de mal et ils se rapprochent de nous. On doit se défendre. »

Elle resta silencieuse face à cette unanimité désastreuse. Elle ferma les yeux et sentit l’impatience des chefs de clan mais prit le temps de réfléchir longuement à ce qu’elle allait leur dire. Coute que coute c’est la paix qu’elle devait défendre.

_ « Souvenez-vous des Repentis et de leurs louables intentions. Y’en a-t-il encore un ici pour nous témoigner du bienfondé de la guerre ? »

_ « Ils sont morts en héros », hurla Kress en se levant.

_ « Ne vous laissez vous submerger par vos émotions majesté, votre fille était une guerrière courageuse qui a donné sa vie à une noble cause, mais je crains que leur entreprise n’ait fait qu’aggraver la situation. Piccolo leur a presque été offert. Au lieu de ramener les Nameks capturés comme nous lui avions demandé, il s’est formé une élite de combattants dont les actions ont conduits inexorablement à sa corruption par le mal, à la destruction de la Capitale Sud, à des milliers morts, et des milliers de démons se déversant sur Terre depuis la porte de votre Royaume cher Roi Kress. En voulant agir, nous ferons peut-être les mêmes erreurs. Nous ne devons pas quitter ce village pour partir en campagne, mais nous pouvons préparer nos défenses ici, avant toute chose j’essaierais de parler aux démons, je… »

_ « Tu voudrais qu’on attende de se faire assiéger et leur demander gentiment de ne plus agir aussi méchamment ? », demanda Guilan. « Megami, tu n’es pas un chef de guerre, tu es la sagesse, tu es la guérisseuse, tu es notre modèle à tous, mais tu ne peux pas décider de notre mort pour un idéal auquel plus personne ici ne semble croire. Je suis encore le chef de ce village, et les chefs de clan se sont montrés unanimes. Nous irons en guerre. »

_ « Tu n’as pas ma voix Guilan, et tu ne pourras pas partir en guerre si je ne suis pas à tes côtés, tu retournerais bien vite dans le royaume des morts. »

Guilan baissa les yeux et serra les poings devant l’évidence prononcée si abruptement par Megami.

_ « Upa est un grand guerrier », suggéra Dengiras, « Il a été entraîné par Kame Sennin il y a deux ans, il pourrait devenir notre général et mener des troupes pour arrêter l’avancée des démons. »

_ « Upa si tu me fais confiance », lui supplia Megami, « tu ne dois pas mener nos habitants à la mort. »

Le jeune Karinga semblait désemparé, tous les regards s’étaient tournés vers lui. Il ne se sentait pas la force de refuser quoi que ce soit à celle qu’il a toujours chéri et admiré mais il avait la responsabilité des peuples de Karin entre ses mains, et Megami semblait envouté par un idéal auquel il était difficile de croire et qui ressemblait de plus en plus à du déni et à de l’égoïsme vis-à-vis des autres terriens.

_ « Il n’y a pas que nous sur cette Terre, nous avons trop longtemps fermé les yeux, oui je me souviens des repentis, ta mère en faisait partie, je me souviens de leur combat et de leur volonté de changer les choses pour les habitants de la Capitale Sud, leur échec est devenu l’arrêt de mort de beaucoup de personnes innocentes, mais nous, nous n’échouerons pas. J’accepte de mener le combat, je le fais au nom de la paix, et au nom de notre sécurité à tous. »

_ « Les chefs de clans ont parlé », conclut Guilan, « nous enverrons demain un messager à Mai pour l’informer de notre intention d’intervenir. Megami s’il te plait ne nous en veut pas, parfois certaines choses sont inévitables. »

_ « La bêtise terrienne est effectivement inévitable. Le tapis vous ramènera. »

Elle appela Kinto-Un, et s’en alla sur son nuage, laissant derrière elle une assemblée médusée par sa réaction. Elle se sentait incomprise, trahie dans ses convictions profondes par ses plus proches. Pourtant elle ne pouvait pas aller contre la volonté des peuples, mais seulement les conseiller au mieux pour leur éviter de reproduire les mêmes erreurs commises dans le passé. Aujourd’hui ils pensaient autrement, elle ne désespérait pas que demain les esprits échauffés s’apaiseraient et reviendraient à la raison.

[Planète Terre – Ecole de la Grue]

Videl combattait comme une acharnée, mais comme toujours Nicy la dominait très largement. Les yeux du vieux maître de la Grue s’illuminaient en la voyant combattre, elle avait la hargne de sa mère mais aussi la précision et le calme de son père. Elle n’était plus tout à fait une adolescente, du haut de ses 18 ans elle avait encore ses caprices, et son côté rebelle n’aidait pas à lui inculquer la moindre discipline. Mais avec le temps elle avait fini par le respecter, comprendre sa méthode, et son efficacité.

_ « Videl ça suffit, elle te ridiculise. »

Honteuse la jeune fille cessa immédiatement le combat et alla nettoyer ses blessures dans le lac. Tsuru l’ignorait de plus en plus, tous ses espoirs résidaient clairement en Nicy et il ne faisait même plus semblant de s’intéresser à Videl. Elle avait eu son utilité, elle avait plongé la famille Brief dans la déchéance, mais ce temps-là était révolu. Avec l’intégration de la Terre à l’Alliance Galactique, organisation fumeuse dont les habitants de cette planète ne connaissaient que le nom, Bulma comme Yamcha étaient les maîtres à bord et le gouvernement ne pouvait plus rien attenter contre eux.
Quant à Arob, son père avait été tué par les démons. Il n’était plus du tout un moyen de pression, mais un élève de seconde zone qui lui servait de garçonnet à tout faire. Le jeune garçon de 9 ans venait justement lui apporter une collation.
Il l’a lui tira des mains et lui demanda de s’en aller d’un geste désintéressé. Pour eux Tsuru Sennin pouvait paraître comme un maître épouvantable mais pourtant il leur accordait malgré tout son enseignement. Si Nicy était le fruit de toutes ses intentions, il ne pouvait se permettre de traîner deux faiblards dans son école, malgré tout le ressentiment qui le saisissait à leur égard, ils devaient en faire des êtres puissants. Ainsi parfois se montrait-il malveillant, d’autres fois plus conciliant.
En tant qu’élève Videl avait certes peu d’intérêt, mais la dureté du maître cachait en réalité une certaine forme d’affection qu’il ne voulait absolument pas montrer.

_ « Videl », cria-t-il à son intention. « Ce soir tu travailleras ton Dodompa. Et tache cette fois de te montrer méritante, cette technique n’a pas la vocation d’être maîtrisée par une faible. »

_ « Oui maître », grogna-t-elle.

Si leurs relations étaient souvent houleuses, elle lui restait soumise. Et même si Nicy attisait quelques jalousies, ses trois élèves avaient développé entre eux un lien fort et fraternel. Il le fallait, il préférait être le méchant de la famille et laisser l’affectif à ceux qui en avaient le plus besoin. Comme Ten Shin Han et Chaozu, Nicy, Arob et Videl étaient liés par leur école, par le sigle qu’ils portaient sur leur uniforme et ainsi la règle primordiale de sa maison serait respectée, une grue ne devait pas s’attaquer à une autre grue. C’était fondamental.

_ « Nicy ton niveau est exceptionnel, je te félicite. »

_ « Merci maître. Je n’ai pas encore fini mon entraînement aujourd’hui, je vais continuer avec quelques techniques de combats rapprochés. »

_ « Entraîne toi seule alors, Videl en a eu assez pour le moment. J’ai de la visite aujourd’hui, surtout ne me dérangez sous aucun prétexte. »

Il se dirigea tranquillement vers la maison, laissant ses élèves vaguer à leurs occupations. A l’intérieur l’y attendait déjà son invité et cette visite n’était pas commune.

_ « Tu en as mis du temps », marmonna Tortue Génial.

_ « J’ai une école à faire tourner, on ne peut pas en dire autant de toi. »

_ « Comment vont les enfants ? »

Comme à son habitude Muten Roshi se préoccupait de ce qui ne le regardait pas. Ça lui coutait toujours autant de ne pas dévoiler la cachette de Tsuru, de ne pas montrer au monde que Videl allait bien et que Yamcha n’avait rien à voir dans la mort de son père, de ne pas pouvoir annoncer à Lunch la présence de sa fille ici, de ne pas pouvoir mettre hors d’état de nuire son plus vieil ennemi. Mais la priorité était encore une fois ailleurs. Une menace guettait et s’il y avait bien des ennemis capables de rassembler les deux anciens élèves de Mutaito, c’était certainement les démons.

_ « Ils se portent très bien, leur puissance augmente c’est l’essentiel. Qu’en est-il des démons ? »

_ « On se dirige doucement vers une invasion, je pense qu’ils vont bientôt s’attaquer aux capitales, ou alors ils vont se répandre par nuées dans les provinces, je ne sais pas encore. »

_ « L’Alliance ? »

_ « Silencieuse. La Terre est coupée du reste du territoire de l’Alliance par des routes spatiales contrôlées par l’Empire, apparemment il y a des tensions diplomatiques, Kakarotto ne la laissera pas nous rejoindre. »

_ « Tsss ! Et le gouvernement ? »

_ « Ses forces armées s’émiettent, Mai est toujours aussi réticente à s’entretenir avec moi. Ils risquent de faire bande à part. »

_ « Alors tout ne dépend que de nous.»

_ « Pas nécessairement, mon plus récent élève, Upa, m’a prévenu que les peuples de Karin allaient rejoindre la bataille. »

_ « Ces lâches ? Combattre ? »

_ « Devant l’ampleur du danger et la paix menacée, il semble que les chefs de clan aient mis de côté leur passivité. Tu as contacté les maîtres ?»

_ « Il ne restait que trois écoles d’Art Martiaux sur Terre depuis l’ère Kakarotto, cinq avec les nôtres, le village du vieux Korinto a été décimé. Maître Lao n’a plus aucun élève, et Maître Chin Taiken de l’école de l’étoile ne dispose que d’une dizaine d’élèves valables pour le combat. »

_ « Oui j’ai appris pour ce pauvre Korinto, Upa m’a prévenu que Megami les avait accueilli lui et quelques-uns de ses petits enfants qui ont survécu. Maître Lao va sans doute combattre à nos côtés. On a une base raisonnable pour combattre les démons. »

_ « Si on échoue, tu sais ce qu’il adviendra de nous, de nos écoles, et de nos élèves. »

_ « Oui, nous disparaîtrons. Et nous ne le permettrons pas. »

[Sur Terre – Laboratoire Secret du Dr. Brief]

Ce qui était autrefois une cellule dormante de l’ingénierie scientifique du professeur Gero et de son mécène Kakarotto, était aujourd’hui le plus grand et le plus impressionnant laboratoire du professeur Brief. Libéré de l’emprise que Gero exerçait sur lui, Brief avait étendu le complexe scientifique à travers d’incroyables tunnels et salles sous-terraines, chacun entretenant un secteur d’activité bien précis. Muten était le seul et unique scientifique attaché au projet secret du Dr. Brief, volé à l’esprit malade et dérangé de Gero, afin de le sublimer en une merveille du monde scientifique.
Avant de rejoindre ses effectifs robotisés afin de finaliser son travail de la journée, il se décida à passer par les prisons de réinsertion. C’est comme ça que son Grand-Père les avait appelés. Dans ce monde qui fourmillait de criminels, les fidèles de Kakarotto étaient encore nombreux et au fur et à mesure que les années passaient ils s’étaient très vite rendu compte que le saiyan ou même Gero avaient perdus toute autorité ici. D’ailleurs tout contact avait été coupé avec la Capitale Impériale et Kakarotto avait assumé cette perte comme une nécessité. La Terre étant un territoire exclusivement attaché à l’Alliance il n’était pas bon de voir un complexe impérial y figurer. Mais il n’était pas non plus bon de retenir des prisonniers qui faisaient jouer de leur statut de personnel impérial pour exiger des libérations immédiates. Avant toute chose ils se devaient d’être certains qu’en les libérant ils n’allaient pas dévoiler des informations compromettantes sur leurs projets. Et Muten veillait particulièrement à cela. Avec un dispositif permettant de cibler spécifiquement les souvenirs qui les concernait, il annihilait des milliers d’informations neuronales sans endommager la mémoire globale ou même l’organe cérébral. Une fois qu’il en eut terminé avec les sujets il revint à sa principale occupation. Le fameux dossier C.E.L.L.
Son Grand-père l’y attendait comme toujours. Le Dr. Brief n’était pas sujet au sommeil depuis qu’il était un cyborg. Il devait juste s’alimenter suffisamment pour entretenir ses organes humains. Tout le reste de son temps il le passait sur C.E.L.L. en utilisant les travaux du Dr. Willow et du Dr. Gero pour créer un être surpuissant défendant la justice et le bien. Mais surtout apte à devenir la meilleure arme de défense de l’Alliance, et donc de sa fille, Bulma.

_ « Papy ! »

Le vieil homme se retourna en l’entendant arriver, il lui saisit aussitôt les épaules en lui lançant un formidable sourire.

_ « Il est presque prêt, on a réussi. »

[Nouvelle Vegeta – Conseil des gouverneurs]

C’était une institution particulièrement déclinante pour le pouvoir impérial. Chacun devait fidélité à l’Empereur mais avait assez d’autonomie pour pouvoir faire le genre d’exigences que Kakarotto s’insupportait d’entendre. Il ne présidait plus depuis longtemps ce genre de Conseil et avait délégué à ce sujet une grande partie de ses pouvoirs à son fils. Ce qui avait conduit le régime à entamer une politique beaucoup plus libérale et respectueuse des droits humains. Bien sûr rien à avoir avec le havre libertaire qu’incarnait l’Alliance, mais la répression locale avait bien diminuée et la présence militaire était une menace suffisante pour éviter quelque révolte que soit. Son père avait été contraint de constater qu’avec des méthodes plus douces, les populations se montraient bien moins hostiles au régime. Les victoires spatiales contre les pirates avaient d’ailleurs renforcé la popularité de l’Empire, et techniquement des gouverneurs. Mais aucun d’entre eux n’avait véritablement avalé la pilule lorsque des années plus tôt Kakarotto avait supprimé l’intégralité de leurs titres pour les nommer gouverneurs, ce qui entendait que leur pouvoir était uniquement dû aux choix de l’Empereur. Ces monarques déchus, réduits à des administrateurs, d’avantage représentants de l’Empire que de leur propre peuple, était un poison du quotidien qu’il fallait gérer avec précaution. Mais la menace d’un coup d’Etat politique planait, et Trunks avait été chargé d’orchestrer une sorte de purge du personnel politique. Comme à son habitude il voulait s’y prendre avec diplomatie, car si un des futurs dépossédés de leur mandat nominatif se sentait pousser des ailes, si la déraison l’emportait sur l’acceptation, l’armée allait encore faire des ravages et peut-être au final aggraver la situation.

_ « Ca suffit Trunks on en a marre de tes petites remontrances de prince impérial. On ne te doit aucun compte sur la politique menée sur nos territoires. », aboya le gouverneur Moai.

_ « A moi certes non, mais à mon père si, et il a bien spécifié que quelques changements étaient nécessaires. »

_ « L’Empereur, à qui nous devons tous un immense respect, aurait peut-être négligé l’idée que nous lui confions tous une fidélité totale. »

_ « Ne prenez pas de pincettes gouverneur Moai, je n’ai pas l’intention de rapporter à l’Empereur quelques mauvais propos. Ce sont d’avantage vos actes qui iront me convaincre concernant de possibles destitutions. A commencer par vous gouverneur. Je pense que le seigneur Atla est plus à même de mener nos futurs projets. Vous avez le choix entre un emprisonnement immédiat ou accepter de céder votre charge et intégrer avec un grade raisonnable et tenant compte de vos capacités réelles les forces de défenses de la planète Litt. »

Les yeux verts de l’insecte n’exprimaient aucune émotion mais le tremblement de ses antennes en disait long sur son état de colère.

_ « Après sept ans de fidélité c’est comme ça que vous me remerciez. »

Effectivement si le seul désir de ne plus le voir gouverner était la raison avancée par Trunks, il s’exposait à un scandale politique d’envergure. Mais il avait d’autres arguments et des enquêtes minutieuses avaient été entreprises pour justement apporter un élément de poids à l’affaire. Et ça n’avait pas été difficile de trouver de quoi faire tomber l’ex Roi Moai, c’était un être affable, intéressé par le pouvoir et les richesses. Il avait fait détourner plusieurs cargos de vins et de minerais exportés d’Arlia pour commercer avec des contrebandiers. De quoi le faire exécuter, mais Trunks préférait une méthode moins rude mais tout autant efficace. Déjà lui laisser un minimum d’autorité et l’éloigner de son monde d’origine pour éviter qu’il ne mette en place des rébellions depuis le bas du panier, ensuite ne surtout pas l’enfermer ou le tuer pour éviter que ses fidèles ne se retournent contre l’Empire, et enfin mettre un de ses rivaux à sa place pour avoir la certitude que le nouveau gouverneur n’allait pas suivre les instructions de Moai dans l’ombre. Le seigneur Atla était un bon soldat, et sa compagne lui avait été volée par Moai, pendant que lui avait été contraint de travailler aux mines. En libérant sa promise du joug du gouverneur, Trunks s’était attiré la totale fidélité d’Atla, une voix qui allait compter parmi le Conseil.

_ « Si c’est un arrangement qui vous déplait, nous avons toutes les raisons du monde de vous mettre au cachot, déjà pour ce refus d’obéissance, mais aussi parce que vous êtes très loin d’avoir une façon de gouverner irréprochable, notamment sur le plan commercial. »

Trunks indiqua à Hope, compagnon de toujours et seul souvenir d’une enfance trop vite évaporée, le désormais ancien gouverneur et aussitôt le petit robot lui retira son insigne de gouverneur, broche décorée des armoiries Arliennes, deux scarabées d’or avec en arrière-plan un papillon d’argent.
C’était là l’ultime affront, la broche soutenait une cape bleue marine, habit officiel des gouverneurs, qui tomba au sol aux yeux de tous.
Le conseil était organisé comme un banquet, les gouverneurs étaient assis en U autour de celui qui présidait le conseil. Aussi chacun put observer la déchéance de Moai.

_ « Gouverneur Motta… »

Et c’est ainsi que Trunks changea considérablement les membres du Conseil, tous n’eurent d’autre choix que d’accepter ce sort funeste et humiliant. Par un stratagème politique que beaucoup qualifieraient de coup de génie, Trunks avait offert à son père des gouverneurs à la fidélité sans faille et surtout des individus qu’il avait eu le loisir de choisir lui-même et donc conformes à ses idées progressistes qu’il jugeait nécessaire pour faire évoluer l’Empire dans le bon sens. Une fois la purge arrivée à son terme, les nouveaux gouverneurs qui avaient été convié dans le plus grand secret, prirent place dans le Conseil quand les autres étaient raccompagnées vers la sortie par la Garde impériale.

_ « Très bien ceux qui sont encore parmi nous ont plusieurs fois prouvé leur fidélité à l’Empereur mais je les enjoins à reconsidérer sérieusement toute tentative nouvelle de contestation ou d’actes illégaux, et cela vaut aussi pour les nouveaux, vous n’êtes en aucun cas irrévocables. »

Ces mots furent reçus par le Conseil par un assentiment total et une grande crainte se lisait dans les yeux de chacun.

_ « Passons aux choses sérieuses désormais. L’Empereur a spécifié sa volonté de rencontrer Piccolo Daimao dans l’espoir de dénouer le problème gravissime qu’il nous enjoint de résoudre et qui concerne les démons. Vous êtes chargé de faire en sorte que cette information soit divulguée mais aucunement publiquement, aucun document officiel, aucune annonce, montrez-vous aussi discrets et indiscrets que possible, vous m’avez compris ?

Devant l’acquiescement général, Trunks ne cacha pas sa satisfaction, c’était une belle victoire, sa victoire.

[Royaume du Sombre Empire]

Piccolo Junior s’attarda, comme souvent, auprès de la prison de Kami Sama. Sa présence lui rappelait un passé qui, ici, n’avait pas sa place. En sept ans le mal absolu qui s’était épris de lui s’était adouci, progressivement le non-sens d’un monde chaotique lui était vite parvenu comme une évidence. Son père tenait absolument à mettre l’univers à feu et à sang et à répandre son nouvel Empire « jusqu’aux confins des galaxies inconnues et même jusqu’à celles qui n’existent pas encore. »
C’était un peu devenu sa phrase fétiche, son appel à une éternelle obscurité omnipotente, qui s’étendrait grâce à sa suprématie.
Progressivement il avait repris plaisir à ce qui l’identifiait normalement avant sa transformation, son goût pour les arts martiaux, son esprit savant, travaillé par les longues discussions et débats qu’il entretenait avec son deuxième père, enchaîné dans le domaine de Towa. Il ouvrit la cellule et s’installa face au corps squelettique et décrépi de Kami Sama, noircis de pourriture, asséché par le temps, empoisonné par l’énergie noir, il n’était plus que l’ombre de lui-même, mais il ne pouvait pas mourir, malgré les mauvais traitements, malgré l’isolement, malgré qu’il soit enchaîné debout depuis des années, son lien avec Daimao le rendait presque impossible à abattre par l’absence de soins, le dépérissement, ou la vieillesse. Sa seule façon de quitter ce monde était d’être tuée par la main d’un être épris de pitié qui prendrait l’initiative de l’achever. Ici cet être n’existait pas, pas dans ce royaume.

_ « Junior ? »

Il arrivait à peine à ouvrir les yeux.

_ « Je suis venu m’entretenir avec toi, j’ai fait des rêves étranges. »

_ « Raconte-moi », dit-il d’une voix à peine perceptible.

_ « Je me revois tuer mes amis repentis, et je ressens toujours autant de plaisir à le faire, c’est presque aussi libérateur que lorsque je l’ai fait pour de vrai. Puis le sentiment s’estompe brutalement, et je me sens pris par le dégoût, et cette sensation m’effrayait, terriblement. »

_ « Pas un rêve… Un souvenir. Junior, l’effet du sang de Garlic finit par s’estomper. Tu n’es pas comme Daimao, le bien et le mal, chez toi, ne se sont pas scindés en deux, ta bonté d’antan est certes perdue dans ton cœur assombri par le mal, mais il est encore bien présent. »

_ « C’est une théorie intéressante, tu veux dire qu’avec le temps, je vais de plus en plus rejoindre celui que j’ai pu être ? »

_ « Je l’espère. »

_ « Moi pas tellement. Tu as raison sur un point, mon père est une incarnation inquiétante de quelque chose qui n’est modéré par rien. Il est d’une pureté diabolique insensée, mais c’est mon père, le vrai. Et il va mener les démons à la place qui leur est dû depuis des années. »

_ « Tu ne crois pas ce que tu dis. »

_ « Je crois que tu cherches encore à me manipuler, j’ai passé l’âge du gentil petit Namek, et probablement celui du démon ultra maléfique aussi. Le Sombre Empire a un avenir tout dessiné, et je veux que cette conquête fasse revivre une idéologie plus proche de la réalité, loin de l’hypocrisie ambiante qui règne sur l’univers. Je veux revenir à un espace de liberté totale où chacun exerce pleinement son droit de faire tout ce qu’il a envie de faire et tout ce qu’il est capable de faire, aussi bien manger que tuer, dormir et brûler, se cultiver ou s’abrutir dans l’action violente compulsive. Un chaos qui en soit ferait régner un certain équilibre des choses. Une sélection naturelle de laquelle ressortirait à chaque fois le plus fort mais qui ne se lancerait pas dans un artifice de dictature institutionnalisée, il ne s’agit plus d’interdire, mais de permettre tout et à jamais. »

_ « Va et laisse-moi pourrir encore un peu. J’aimerais n’être bientôt plus capable de t’entendre. »

Junior sourit et s’en alla rejoindre Daimao dans le palais du démon, une immense Tour d’un kilomètre de haut, et tout au sommet le trône depuis lequel Daimao aimait observer le paysage sans vie du Royaume. Son père aimait la démesure et le spectaculaire. Tous les démons ici respectaient ça, c’était une démonstration de sa domination. Chaque jour un nouveau seigneur venait lui prêter fidélité, car chaque jour Daimao devenait plus puissant, galvanisé par l’énergie noire.
Son père n’avait de comportement humain que lorsque son fils venait le voir. Il s’était toujours demander si Daimao avait de l’affection pour lui. Il n’était pas naturel pour un Namek d’être père d’un seul enfant, et pas naturel non plus pour un démon de chérir passionnément sa progéniture. Mais l’amour persistait malgré tout, aussi bien chez les Nameks que chez les démons.
Daimao ne montrait aucun signe d’amour, c’était contre-nature pour lui.

_ « Fils ! Tu es encore parti le voir ? »

_ « J’aime l’écouter dire ses bêtises, c’est plus divertissant que de ne rien faire non ? Et puis il m’inspire pour mes écrits. »

_ « Des écrits, tsss, les démons n’ont pas besoin de bible. Tes délires théologiques ne nous mèneront à rien. Ils n’auront qu’à se fier à moi. »

_ « A toi ? », s’interrogea Junior, « les démons ne se fient à personne. »

_ « Ils me vouent une sorte de culte, ce que je dis fait loi, que demander de plus ? Allez cesses un peu de jaser j’ai une nouvelle à t’annoncer, il parait que Kakarotto chercherait à me voir. Cet idiot voulait certainement garder ça secret mais l’Empire est envahi par des oreilles indiscrètes et des bouches bavardes. »

_ « Tu comptes aller à sa rencontre ? »

_ « C’est un prétexte parfait pour débuter les hostilités. Je vais lui envoyer Mera pour convenir d’un rendez-vous et tu vas venir avec moi. »

_ « Ça ne m’enchante pas, Bulma finira par apprendre que je suis de votre côté. »

_ « Eh bien il est temps de montrer à cette garce que le fils qu’elle a adopté a retrouvé sa vraie famille. »


[Planète Iwa – Territoire Impérial]

C-18 ou Eva pour ceux qui l’appelaient dans l’intimité avait été chargé d’une mission particulièrement délicate. Et pour cause, elle impliquait Vegeta lui-même. Ou le Roi Vegeta comme il se faisait désormais appelé, voilà longtemps qu’il s’était totalement détaché de l’Empire et qu’il menait un règne dérisoire sur la planète Iwa, un monde exclusivement recouvert de roches noirs, un affleurement ininterrompu de pierres, et un gigantesque océan déchaîné qui recouvrait la moitié de ce monde. Vegeta n’avait pas vraiment fait sécession, ni même provoqué une scission du régime impérial. Il s’était juste décidé à voler de ses propres ailes. Mais problème. Le monde sur lequel il avait élit domicile depuis quatre ans était une planète appartenant à l’Empire, et malgré le peu d’intérêt que Kakarotto lui accordait, il se devait ne serait-ce que par principe, déloger Vegeta de son trône et le ramener à la raison. Lorsqu’elle arriva devant sa forteresse elle rencontra une garde particulièrement sobre, une sorte de minimum syndical pour un monarque, composé de quelques clones qui avaient déserté pour accompagner celui qu’ils estimaient être le vrai leader des saiyans.
Ils l’emmenèrent à la salle du trône. Jusque-là rien de bien nouveau, une grande salle au bout de laquelle se situait un siège gigantesque et aucunement confortable, la caractéristique de tout bon monarque. Vegeta avait l’air bien différent de la dernière fois qu’elle avait pu le rencontrer. Il était monstrueux, avec une musculature tellement détaillée qu’elle découvrit des muscles dont elle n’avait même pas envisagé l’existence. C’est un rock, surpuissant, dominant, les yeux affamés, le sourire absent. Un Roi guerrier, décoré d’une armure sombre et d’une cape aux couleurs de la nuit.
Sa cour ? Il n’en avait guère. Juste une ombre cachée derrière son trône dont elle n’apercevait que les yeux, brillants dans l’obscurité.

_ « Kakarotto n’a rien trouvé de mieux que de m’envoyer sa chienne pour me ramener à la Nouvelle Vegeta. »

Il avait prononcé ces mots sans colère, sans impulsivité, avec tout le naturel du monde.

_ « Il a envoyé la seule personne susceptible de te botter le cul si tu fais un peu trop le malin Vegeta. »

Le Roi fronça les sourcils, contrarié. Personne n’avait une once d’idée du niveau qu’avait pu atteindre Vegeta en 4 ans d’isolement complet mais personne ne l’imaginait capable d’opposer la moindre résistance à la guerrière la plus puissante de l’Empire.

_ « L’Empereur exige ton retour, voilà trop longtemps que tu es parti. »

_ « Entendons par-là que l’’Empereur exige la restitution de mon Royaume. »

_ « Modeste Royaume tu veux dire. Tu te comportes comme un enfant capricieux, tu avais une place d’honneur dans l’Empire et tu as préféré t’en aller. »

_ « Il n’y a aucun honneur à être le prince déchu qui sert de décorum à l’Empire de mon ancien sous-fifre. Je ne serais pas de ces seigneurs que l’on peut fédérer. Je ne suis pas un vassal. »

_ « Une guerre se prépare, l’Empire a besoin de ta participation, tu lui dois bien ça. »

_ « Je déteste l’idée de lui devoir quoi que ce soit. »

_ « Tu peux détester l’idée, c’est pourtant le cas. »

_ « Tu peux le rassurer, je ne fais pas parti de ses ennemis. »

_ « Encore heureux. Assez perdu de temps tu viens avec moi. De grès ou de force. »

Vegeta se leva brutalement et fit détoner son aura. C’était inattendu de le voir ainsi se tenir devant elle, resplendissant de puissance dans la forme la plus formidable et la plus convoité de leur race, le super saiyan.

_ « Tu as réussi félicitation, tu es content maintenant ? On peut rentrer ? Parce que si c’est censé m’impressionner, au mieux ça m’a fait légèrement sursauter. »

Vegeta lui jeta un regard foudroyant.

_ « Impertinente. Dit à Kakarotto que sa guerre contre les démons ne me concerne pas. Et que je n’ai pas prévu de le revoir un jour, il devra faire sans moi. »

_ « Je t’aurais prévenu, je vais employer la manière forte. »

_ « Alors je vais devoir me montrer plus convaincant. »

Cette fois l’aura de Vegeta explosa. Sa puissance augmenta de manière fulgurante. Ses muscles étaient contractés, presque parcourus de spasmes. La force qu’il dégageait alors était déjà plus importante que celle d’Eva, mais elle grimpa encore, jusqu’à atteindre son paroxysme. L’air était électrique autour d’elle. Il n’était plus un super saiyan, il était devenu autre chose, de beaucoup fort et dégageant une énergie plus que remarquable.

_ « L’argument est convaincant. », dit-elle, « Qu’est-ce que je dois dire à l’Empereur ? »

_ « Les banalités habituelles, du genre ‘Sa Majesté Vegeta décline poliment votre proposition de retour à la Capitale et vous enjoins amicalement à aller vous faire foutre.’ »

Vegeta s’assit sur son trône et reprit sa forme ordinaire.

_ « Comment as-tu pu surpasser le Super Saiyan ? Tu n’étais qu’un… », balbutia Eva.

_ « …. Un esprit malade dans un corps de clone, oui je sais. Kakarotto va te poser la même question, sa curiosité va probablement l’attirer jusqu’ici. Tu le sais pertinemment. Mais s’il fait cette erreur je risque de le tuer. Alors tu as plutôt intérêt à taire ce que tu viens de voir, et à t’arranger pour que mon Royaume soit affiché sur vos cartes, en dehors du territoire impérial. »

[Planète Nutts – Territoire de l’Alliance]

Une boule saisissait le ventre de Bra. Jeune fille aventureuse qu’elle était, elle sentait que cette fois-ci elle avait sans doute été trop loin dans la curiosité. Cachée dans le vaisseau de son père, elle s’était amusée à l’accompagner dans le plus grand des secrets, dans sa quête désespérée pour retrouver le Prospecteur. Un individu que son imagination avait transformé en monstre de haine, un mage noir qui manipulait les foules et dont elle rêvait très souvent. Elle le sentait la nuit l’observer, le jour l’épier, et si cette présence malfaisante n’était peut-être que le fruit de son imaginaire juvénile, l’absence de son père, elle, était bien réelle, et lui était insupportable. Elle le savait impacté, changé, distant. Cette histoire le rendait malade, aussi bien mentalement que physiquement. Il s’entrainait peu depuis des années, maigrissait, s’agaçait très vite et parfois même il l’ignorait complètement.
Elle aurait aimé vivre l’ancien Yamcha comme père, mais chaque année passée de sa vie depuis sa naissance la renforçait dans l’idée qu’il dépérissait au contact de cette triste affaire. Elle avait quelques souvenirs d’un père attentionné et aimant mais plus le temps passait, plus cette figure paternelle s’estompait et plus son absence pesait. Même lorsqu’il était là physiquement l’impression qu’il donnait était qu’il se trouvait ailleurs. Elle avait besoin de comprendre pourquoi. Elle devait le savoir. Mais elle avait perdu trace de lui, dans une cité isolée, sur une planète lointaine, et elle ne trouvait plus le vaisseau. La peur de se faire surprendre s’était estompé, elle n’avait qu’une envie, c’était d’être retrouvé, quitte à se faire gronder. Elle n’osait cependant pas, tout haut, appeler son père. Elle avait trop peur de tomber sur des méchants, alors se dirigeait-elle tranquillement vers le cœur de la ville, car elle y entendait acclamations, applaudissements, et un brouhaha monstre. Elle s’était dit qu’elle avait peut-être une chance d’y trouver Yamcha. Mais ce qu’elle y vit était une chose atroce. Un homme portant une cape grise avec une capuche recouvrant son visage, sur une estrade devant une foule déchaînée. Et, du haut de ses sept ans, elle devina bien vite de qui il pouvait s’agir.

_ « Mes chers amis », disait-il. « C’en est assez, l’Alliance court à sa perte, le Destructeur guette ses faiblesses et se prépare à attaquer, le Destructeur et ses frères vont instaurer un règne de terreur sur l’ensemble de la galaxie. N’avez-vous pas vu ? Ne saviez-vous pas ? Est-ce que, volontairement, vous vous murez dans le silence, dans l’attentisme, dans la passivité, en attendant votre sort funeste ? Ou est-ce que c’est ce qu’on a voulu que vous deveniez ? Des proies faciles. »

Les gens hurlaient, fustigeaient, acquiesçaient d’un même élan de fureur. De l’individu elle vit distinctement se dégager une fumée bleue noire, épaisse, corruptible. Elle s’infiltrait comme un poison dans la foule et imprégnait les gens qui s’étaient rassemblés là, de quelque chose qui semblait être une matérialisation pure de la colère. Un mage noir, celui de ses cauchemars, celui qu’elle n’avait que trop bien imaginé.
Lorsqu’il eut finit, le monde était révolté, remonté, prêt à l’action. Chacun allait sans doute œuvrer pour s’attaquer d’une manière ou d’une autre au Destructeur, l’Empereur Kakarotto.
Alors c’était là l’homme qui lui prenait son père. Elle décida de le suivre, très loin derrière lui pour ne pas se faire repérer. Au loin elle reconnut le chemin qu’elle avait emprunté et qui menait droit à leur vaisseau. Paniquée elle s’empressa de se rapprocher de lui pour prévenir son père au cas où le Prospecteur voulait le surprendre. Et elle ne manquait pas d’idée puisque comme elle le craignait, l’homme se dirigeait bel et bien vers leur vaisseau. Il y monta sans prendre de précaution. Prenant son courage à deux mains, et même si elle était transie de peur, Bra entra doucement dans le vaisseau et alla jusqu’au tableau de bord pour appeler Yamcha. Mais il n'y était pas, lui par contre était là, le Prospecteur, retirant délicatement son accoutrement, ne prenant pas garde à sa présence. Elle le vit, de dos, ranger délicatement le costume dans une trappe sous le sol du vaisseau. Mais lorsqu’il se retourna elle cria, de surprise, d’indignation, de tristesse, elle hurla de peur. C’était son père qui se tenait là. Yamcha fronça les sourcils et la regarda longtemps avant de s’exprimer.

_ « Bra ?! Mais que fais-tu là ? »

_ « Je…je… »

_ « Les missions dangereuses ne sont pas faites pour les enfants, mon dieu Bra, il aurait pu t’arriver n’importe quoi, allez files t’assoire on réglera ça à la maison. Tu vas recevoir la punition du siècle, ta mère va devenir folle en apprenant ça. »

_ « Mais… mais, le Prospecteur… »

_ « Je l’ai encore manqué, cet homme réussit à soulever des foules et se fait voir de tous, mais j’arrive toujours un cran de retard. Ça n’est pas croyable. Bref, ce sont des histoires d’adulte, tais-toi maintenant, je suis pressé de rentrer. »
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Jeu Déc 19, 2019 0:54

Gros chapitre Satan Sama!

Bien dense en information et futures possibilités, je ferais un commentaire détaillé plus tard, mais la situation s'annonce explosive pour notre cher destructeur ! Avec Végéta, et probablement Piccolo père plus puissants que lui, et ce "Prospecteur" à moitié amnésique, ce qui va lui tomber dessus va l'achever!! Même les enfants prodiges de Radditz ne pourront pas faire face. à moins que les meilleurs ne se transforment aussi?
Kakarroto, à force de jouer les empereurs, n'a pas eu le temps nécessaire pour s'entrainer correctement.

J'ai vraiment de la peine pour Yamcha, instrument involontaire de la haine de Raichi.

Et j'attends de pieds ferme de voir la tête de ton C.E.L.L :mrgreen:

Question temporelle, où on est-on niveau chronologie par rapport à DBZ?
Si je ma rappel bien, il s'est passé 10 ans entre la bataille de Namek et le combat contre Raichi, plus les 7 ans que l'on vient de passer, 17 ans depuis Namek. Mais je crois que souvenir que la bataille de Namek de ta fic a eu lieu plus bien tôt que celle dans DBZ. à t--on dépassé la période Buu de DBZ?

Bref, vivement la suite !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
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