Pour tes questions, Antarka a répondu exactement ce qu'il fallait.
Piccolo ne sait pas dans quel état est Goku mais il se doute bien qu'il doit être assez pressé de revoir son fils et ses amis Terriens.
Le fait que Piccolo ait mis Gohan en danger, qu'il ait perdu Nappa pour marchander... il appréhende quand même un minimum
Sinon pour les arcs, on a encore le temps oui. Cette fic sera plus longue que la précédente (qui faisait une soixantaine de chapitres je crois). On sera plus sur 75/80 dans mes estimations, qui sont souvent en-deçà de la réalité. Donc là on est dans l'arc post-Freezer, le suivant est déjà terminé lui aussi et je suis en plein dans celui d'après, qui n'est pas le dernier
Je ne sais pas encore combien d'arcs je vais développer avant d'arriver à la fin. Je sais déjà comment ça va finir mais je ne sais pas si je mets toutes mes idées avant ou non.
Sur ce, la suite.
“Bah putain ! s’exclama joyeusement Nappa. Ça fait du bien de rentrer chez soi, je vous le dis !”
Il s'étira de toute son envergure et lâcha un râle de satisfaction. Après avoir bénéficié de plusieurs heures de repos et de soins intensifs, le colosse était à nouveau sur pieds et arpentait les couloirs sombres de la grotte façonnée par Gero. Son regard curieux s’arrêtait parfois sur quelques détails : une flaque d’huile au sol, un câble électrique pendant au plafond...
“La déco est moins bien que dans l’ancien labo par contre, reprit-il. Je préférais l’humidité et les champignons bizarres sur les murs. Ah ! Ah ! Nan je déconne, je trouve que c’est parfait ici.
-Je n’en doutais pas… grogna Kochin, qui marchait à ses côtés.”
Le scientifique avait pris soin de surveiller le grand Saiyajin depuis son réveil. Visiblement, son appareil de contrôle mental fonctionnait toujours aussi bien. La sur-tension ne l'avait pas abîmé et il n’y avait pas lieu de s’inquiéter pour le moment. Après avoir parcouru quelques mètres, le duo croisa la route d’un vieillard moustachu et bougon. Nappa et eut un mouvement de recul en se retrouvant face à lui.
“C’est qui lui ? s’étonna ce dernier. C’est le gars dont tu m’as parlé y a deux minutes ? Blairominus, un truc dans le genre ?
-C’est Hiéronimus…rectifia le vieillard édenté, les lèvres pincées.
-Ouais d’accord, fit le colosse sans écouter. Salut vieille carne ! lança-t-il ensuite à l’intention du roboticien. Il paraît qu’on est potes, maintenant. Si t’es sympa avec moi, ça peut déboucher sur une amitié à long terme. Sinon… ça peut partir en sucette assez vite. À toi de voir !
-Bien sûr, j'y penserai, fit le vieux moustachu d’un air glacial.”
Gero n’appréciait apparemment pas l’humeur joviale de son nouveau colocataire, c’est pourquoi Kochin s’empressa d’amener Nappa auprès de Wheelo. Mais ils n’avaient fait que quelques pas lorsque le généticien remarqua que le guerrier était essoufflé.
“Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda-t-il, plus agacé qu’inquiet. Tu t’es entraîné pendant son sommeil ?.
-Je sais pas ce que j’ai, admit le Saiyajin. Je me sens pas super bien. Ce salaud de Piccolo ne m’a pas raté, peut-être que je suis pas encore remis de toutes ces heures torture. En tous cas, j’ai super chaud et un peu mal partout.”
Le vieux savant arrêta de marcher et prit le pouls de Nappa. Il était soudain plus soucieux.
“Ton cœur est anormalement rapide, nota-t-il. C’est étrange, tu devrais être en pleine forme. Retourne t’installer dans ton lit médical. Je vais voir ce que je peux faire pour régler ça.”
Une fois le colosse à nouveau allongé, Kochin rendit enfin visite à Wheelo, qui s’était reclus dans un bureau. En entrant dans la pièce, le vieux cyborg esquissa une grimace. De nombreux papiers jonchaient le sol : des documents pour la plupart relatifs aux trois sbires morts contre Freezer… et pour la plupart chiffonés ou déchirés. Le Saiyajin écrivait frénétiquement sur un ordinateur. De ce que distingua l’homme en blouse blanche, cela concernait uniquement des Terriens fraîchement capturés.
“Je vois que vous avez laissé tomber les travaux visant à recycler Kishime, Eby Friya et Misokatsun.
-Évidemment ! répondit le scientifique aux cheveux longs d’un ton presque agressif, sans quitter les yeux de son écran. Sans vouloir te paraître désagréable, ton projet est devenu totalement obsolète à l’instant même où ces quatre merveilles sont arrivées dans nos locaux.”
Kochin fit une moue dubitative en tournant brièvement la tête vers les caissons réfrigérés contenant les combattants humains. Il reporta ensuite son attention vers Wheelo en produisant un affreux bruit de succion avec sa bouche. Il avait certes imaginé une nouvelle vie à ses sbires pour tenir son maître occupé mais il y avait quand même mis du cœur et estimait sincèrement tenir un concept avec un gros potentiel.
Malgré tout, il était également curieux de voir ce que donneraient les Terriens et il s’était promis d’arrondir un peu les angles afin d’améliorer le climat du labo.
-Je vous fais confiance… finit-il par lâcher. Si vous trouvez le temps de me détailler votre projet, je serais heureux d’en connaître la teneur.”
Wheelo leva finalement la tête et prit un air étonné.
“Eh bien, eh bien ! Que de politesses ! Je ne t’avais pas entendu me parler comme ça depuis longtemps ! Aurais-je donc retrouvé un peu de valeur à tes yeux ?
-Cessez de vous moquer ! rétorqua Kochin, mal à l’aise.
-Admettrais-tu enfin que tu me faisais sciemment réfléchir dans le vide avec nos trois vieux sbires ?”
Le vieillard édenté ne répondit pas tout de suite. Il se contentait de froncer les sourcils en fixant le généticien en armure. Inutile de s’évertuer à se justifier.
“J’ai été quelque peu dépassé par les événements, marmonna-t-il enfin. Votre mort, l’insubordination de Gero… j'ai perdu mes moyens par moments mais je saurai remettre les choses en ordre.
-Je n’en doute pas, mon ami.”
Le vieillard resta encore un moment à observer son acolyte, qui était retourné à son ordinateur où les lignes de code prenaient vie à une vitesse folle.
“J’en oublie presque l’objet de ma venue, reprit Kochin, les yeux rivés sur les documents éparpillés devant lui. Même s’il n’est pas encore très en forme, Nappa semble guéri et toujours loyal. Avez-vous prévu de repartir au combat avec lui dès maintenant ? Il est peut-être encore temps de se débarrasser de Piccolo avant le retour du Super Saiyajin.”
Wheelo ne semblait pas écouter. Il était totalement absorbé par son travail.
“Maître ? reprit Kochin, un peu plus irrité.
-Hein ? Ah ! Peu importe, je suis occupé, je te laisse gérer la situation.”
Le vieillard en blouse se retint de lâcher un juron. À peine s’était-il excusé de son comportement erratique qu’il le regrettait déjà. Une fois de plus, son maître allait laisser vivre ses ennemis, alors même qu’il pouvait les achever. Quel gâchis ! Kochin avait de plus en plus de mal à jouer les hypocrites.
“Nappa a rapporté de nombreux échantillons de races extraterrestres récoltés lors de son voyage spatial, informa-t-il, ravalant sa colère. Les Brief n’ont même pas pris la peine de fouiller le vaisseau, peut-être pensaient-ils le conserver suffisamment longtemps… Quoi qu’il en soit, je suppose que vous n’aurez pas besoin de cet ADN.”
Le Saiyajin mit encore quelques secondes à prendre conscience qu’on lui avait parlé.
“Non, répondit-il distraitement. Fais-en ce que tu veux. Je veux travailler différemment sur les sujets Terriens.”
Le vieillard sortit sans rien dire. Impossible de tirer quoi que ce soit de Wheelo lorsqu’il était dans cet état de concentration. C’était comme parler à un mur.
Kochin se dirigea alors vers une autre partie du laboratoire. Dans cette salle, de nouveaux Baiomen étaient en cours de gestation et commençaient à gigoter dans leurs bocaux respectifs. Ils seraient opérationnels d’ici quelques jours. À côté des caissons abritant les créatures se trouvaient une dizaine de boîtes métalliques ressemblant à des batteries de voiture.
Bientôt, il y en aurait assez pour activer Numéro 16. Wheelo ne serait alors plus nécessaire pour vaincre Piccolo, ou même Son Goku… Il suffisait de s’armer de patience, une dernière fois...
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Kamisama scrutait la planète d’un air anxieux. Quand il ne s’entraînait pas, il passait son temps à arpenter la corniche de son palais pour tenter de déceler quelques indices quant au lieu où vivait Wheelo. Plus les jours passaient, plus il délaissait le combat pour cette activité fastidieuse, ce qui exaspérait Piccolo au plus haut point.
Le combattant Namek était venu s’installer ici depuis qu’il avait rendu Nappa à son patron mégalomane. Il n’avait pas souhaité discuter de son échec avec Gohan et s’éloigner de lui s’était révélé un bon moyen d’esquiver le sujet. Surtout, il était bien plus simple de détecter d’éventuels mouvements suspects depuis le palais que depuis le fond d’une grotte. Si Wheelo décidait d’agir, Piccolo serait bien plus prompt à intervenir, malgré la distance qui le séparait de son élève.
Le fils de Daimao n’avait aucun problème avec le fait de s’acquitter de cette tâche… tant que son alter-ego se concentrait sur son entraînement, ce qui n’était pas le cas. Piccolo ressentait malgré lui le trouble du Dieu de la Terre et cela nuisait à tout le monde. Même la méditation la plus intensive n’était plus suffisante pour apaiser son esprit.
“Tu ne peux pas t’occuper autrement ? aboya-t-il enfin, toujours assis en tailleur à un mètre du sol.”
Kamisama sortit de sa torpeur et cligna plusieurs fois des yeux.
“Tu ne trouveras rien et tu le sais ! continua Piccolo. Tu as perdu en clairvoyance ce que tu as gagné en puissance, alors arrête de persister et va t’entraîner avec le gros !
-Eh ! J’ai pas mal maigri depuis que je vis ici ! s’indigna Yajirobé, bien content de bénéficier de ces périodes d’oisiveté inattendues.”
Le Namek divin soupira sans quitter le sol de la planète des yeux.
“Je trouve ce calme presque plus effrayant que les violences auxquelles je m’attendais quand j'ai vu que Nappa retournerait auprès de Raditz, murmura-t-il gravement. Wheelo prépare quelque chose de terrible, j’en suis certain.”
Au même moment, une petite lueur lointaine embrasa brièvement le ciel.
“On n’aura bientôt plus à s’en inquiéter… assura Piccolo.”
La lueur symbolisait effectivement l’espoir pour tous ceux qui savaient ce qu’elle représentait. Malgré sa déclaration pleine d’optimisme, le combattant Namek ne put s’empêcher de ressentir une certaine angoisse. Cette apparition était peut-être bonne pour le monde, mais certainement pas bonne pour lui-même.
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À des milliers de kilomètres de là, Gohan venait de terminer sa part du ménage. Dans cet endroit, il n'y avait pas de robots chargés de l'entretien, comme dans les locaux officiels de Capsule Corporation. Cette annexe secrète était sombre et déprimante, encore plus depuis que Piccolo avait déménagé sans donner de nouvelles depuis.
Le garçon partit dans sa chambre et tenta d'ouvrir un cahier de révisions. Au bout de trois minutes, il le referma. Trop de pensées se bousculaient dans sa tête, notamment sur les événements de la veille. L'image de son ami Namek lui jetant un regard peiné avant de quitter le canyon rocheux restait imprimée dans son esprit. Son Gohan avait du mal à ne pas se sentir coupable, il avait l'impression d'avoir fait une bêtise en se faisant attraper par Numéro 13 et il aurait aimé que Piccolo le réconforte un peu.
Pour couronner le tout, même Chichi restait distante de son enfant. Elle lui parlait rarement et lorsqu'elle le faisait, c'était généralement pour lui rappeler qu'il n'était pas question de sortir de là, surtout pas pour rendre visite à ce démon vert peu fréquentable.
Préparé à broyer du noir pendant une durée indéterminée, le fils de Goku s'installa dans son lit minuscule et dur, loin du confort qu'il avait chez lui. Soudain, il leva brusquement la tête. Il avait détecté quelque chose, le Ki de quelqu'un qu'il reconnaîtrait entre mille. Sans se soucier des protestations des occupants, il sortit précipitamment de la grotte et fixa le ciel en souriant; les larmes aux yeux.
“Papa ! s'exclama-t-il. Il est enfin arrivé !”
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Le pod spatial s’écrasa à plusieurs kilomètres de la Capitale de l’Ouest, dans un terrain vague qui n’hébergeait qu’une poignée de chats errants. Le Saiyajin ébouriffé qui en sortit prit une grande inspiration. C’était bien plus agréable que l’oxygène recyclé de son vaisseau. Il sonda les environs et sentit les présences de son fils ainsi que de Piccolo au loin ; il en fut aussitôt extrêmement soulagé.
La première énergie s’approchait rapidement de lui tandis que l’autre semblait faire du surplace aux alentours du palais divin. Avant que d’éventuels curieux ne viennent voir le cratère laissé par son atterrissage, Son Goku souleva la capsule ronde d’une seule main et décolla vers le sud pour aller au devant de Gohan.
“Papa ! hurla le garçon quelques minutes plus tard.”
Le père et le fils se jetèrent dans les bras de l’autre, à deux cents mètres du sol.
"Ah ! Ah ! Fiston, ça fait super plaisir de te voir ! Si tu savais comme j’ai pensé à toi pendant tout ce temps !”
Le garçon insista pour que Goku le suive aussitôt pour qu'il retrouve au plus vite Chichi, Bulma et les autres. Ils pourraient discuter ensuite. Lorsqu'ils arrivèrent au niveau du repaire, tout le monde les attendait déjà à l’extérieur.
Le voyageur se posa face à eux et leva maladroitement la main pour saluer l'assemblée. La femme brune réagit la première et courut vers son mari pour se blottir contre lui.
“Goku… sanglota-t-elle. Merci…
-C’était la seule chose à faire pour ramener notre fils, déclara le Saiyajin en souriant à sa femme. Désolé d’être parti précipitamment, vous avez dû vous cacher tout ce temps. Kaio m’a raconté que Wheelo avait survécu. Pardon, je n’ai pas fait assez attention.”
Le Saiyajin salua chaleureusement ses autres amis. Muten Roshi, Bulma, Gyumao étaient là, certes, mais il prit rapidement conscience qu’il manquait du monde.
“Où sont Krilin et les autres ? demanda-t-il, la mine sombre.”
Cette question jeta une chape de plomb sur les convives et le Saiyajin perdit sa bonne humeur en voyant les visages face à lui. Personne n’avait le cœur à lui raconter comment s’étaient déroulés les événements. Au même moment, Piccolo se posa à l'écart et tous les regards se tournèrent vers lui.
"Je crois qu'on a des choses à se dire... déclara le Namek d'une voix forte.”
Son Goku partit à sa rencontre et son ancien rival commença à lui raconter toute l’histoire… sans rien cacher de ses propres erreurs.
“Qu’est-ce qu’ils disent ? râla Oolong. J’entends rien !
-Tais-toi un peu ! le réprimanda Plume. Comment tu veux écouter si tu fais tout ce boucan ?
-Goku revient déjà… annonça solennellement Kame Sennin. Il a l’air assez énervé contre Piccolo.
-Pas étonnant ! renchérit Bulma. Ce démon vert mérite une belle correction, avec tout le mal qu’il a fait.
-Quand papa fait cette tête, c'est qu'il est furieux, murmura Gohan.”
Le Saiyajin arriva au niveau de ses compagnons et baissa la tête en essayant de contenir sa colère.
“Goku… calme-toi, implora Chichi.
-Tu dois rester lucide, mon garçon… fit Kame Sennin en s’avançant vers lui.”
Son Goku leva la main pour l’arrêter. Il n’arriverait pas à se maîtriser tant qu’il n’aurait pas évacué toute cette rage en lui.
“À tout à l’heure… lâcha-t-il.”
Il s’envola alors à grande vitesse, ne prenant aucunement la peine de camoufler sa présence. Il traversa une partie de la planète pendant une demi heure jusqu’à retrouver le lieu où s’était déroulé le combat contre Freezer. La région avait été totalement reconstruite par l’un de ses propres vœux, la nature avait repris ses droits… Le Saiyajin resta bien au-dessus du sol. Il aurait été dommage de détruire ce bel endroit à nouveau. Tant pis si c’était le cas, il n’était pas en état de se soucier de cela.
Son Goku se concentra et laissa exploser sa puissance au maximum. Le sol vola en éclats tout autour de lui tandis que ses cheveux se changeaient en une crinière blonde hérissée à la verticale. Au fur et à mesure que son aura grandissait, il hurlait le nom de l’individu qu’il détestait le plus au monde aujourd’hui.
“RADITZ !”
Le Saiyajin attendit de longues minutes sans bouger, faisant de gros efforts pour garder son calme alors que cette transformation lui réclamait toujours de semer le chaos autour de lui.
Le père de Gohan perdit patience et s’emporta à nouveau. Cette fois, le paysage fit les frais de sa fureur et lorsque son aura dorée s’estompa, il n’y avait plus un seul arbre debout à trois cents mètres à la ronde. Il patienta encore un moment, se faisant violence pour ne pas succomber à la folie destructrice que lui réclamait sa transformation, mais rien… personne ne venait vers lui. Wheelo refusait de l’affronter, même accompagné de Nappa et d’un robot ultra performant.
Soudain, Goku décela deux forces anormalement élevées. Elles étaient plutôt lointaines mais faciles à localiser. Sans se poser plus de questions, le Saiyajin fusa vers ses proies. Deux proies, plus peut-être une qu’il était impossible de détecter. Le compte était bon. Wheelo vivait ses derniers instants.