Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Guerre

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Dragon Ball Extended Universe : Galactic Chronicles.

Messagepar Chocoloutre le Dim Oct 11, 2015 18:23

Imate a écrit:Mais oui tu peux considérer que c'est un clin d’œil au style de dialogue de l'anime si tu préfères raisonner ainsi^^

Cette phrase montre que tu n'as pas trop compris où je voulais en venir : je ne suis pas perturbé, je n'ai pas envie de raisonner d'une manière ou d'une autre (parce qu'au fond je m'en fout hein, je n'ai pas d'intérêt particulier pour ta fic)... Je veux comprendre comment tu raisonnes toi.
On a échangé un peu, je crois avoir compris que tu t'en foutais un peu et que tu faisais comme tu voulais selon tes goûts perso sans réflexion derrière (ce qui n'est pas un problème, sans être sarcastique t'as le droit de faire ce que tu veux et je ne te juge pas pour ça). Je pensais avoir décelé une attitude un peu hypocrite d'otaku qui veut absolument utiliser des termes et des noms japonais parce que "ça fait cool" mais qui n'ose pas l'assumer et invente tout un tas de justifications bancales pour s'en défendre, alors qu'il suffirait de l'admettre.
C'est pas ton cas, tu admets faire ce qui te plait sans logique particulière et voilà. Ça s'arrête là.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Galactic Chronicles.

Messagepar Imate le Sam Oct 17, 2015 22:36

Et voici le chapitre 2, un peu plus long que le précédent. Bonne lecture à vous ! :D

* * *


Chapitre 2 : Arrivée sur la planète Freeza 79 : Le général suprême des armées !


Déjà loin de la planète Durian, le vaisseau cylindrique de Danmarine traversait le voile obscure de l'espace, illuminé par le bleu vif de la carlingue de l'engin.
A son bord, Dodoria, dont l'aspect et la tenue sauvage contrastaient avec le décor, explorait le large cockpit et en observait chaque détail tel une bête curieuse.

Il retourna tout sous les regards désabusés des membres de l'équipage. « Une maison volante faite de métal ? » songeait le barbare découvrant la technologie pour la première fois. Soudain, celui ci posa les yeux sur le hublot et pu apercevoir pour la première fois un monde bien au delà du siens. Dodoria se jeta à l'avant du vaisseau, bousculant le pilote à tête de calmars au passage, qui, s'accrochant à son siège, le somma de faire attention s'il ne voulait pas tuer tout le monde dans un accident.
Le monstre rose regardait l'espace avec des yeux écarquillés.

« Hé ! Vous comptez nous emmener jusqu'au soleil comme ça ?! » hurla d'inquiétude la nouvelle recrue.
Le bruit de l'ouverture automatique de la porte retentit en même temps que les pas et la voix de Danmarine demandant à Dodoria de se calmer au plus vite. Le général croisa les bras, et s'adressa à nouveau au Durian-seijin.

« Tu croyais peut-être que l'on venait simplement de l'autre côté de ta planète ? Ne me dis pas que vous n'avez jamais eu la visite d'étrangers venant d'autres planètes ? »

« Eh bien... » réfléchit Dodoria, « C'est arrivé que des engins comme celui ci se posent et que des types bizarres en sortent mais...on s'est jamais posé la question. »

« Comment ça ? » interrogea l'amiral aux commandes du vaisseau.

« Hé ! On se contentait de les bouffer et de bousiller leur drôle de machine voilà tout ! » railla le chef barbare en affichant un sourire terrifiant.
Des commentaires tels que « Il est taré ! » ou encore « C'est un fou dangereux ! » se firent entendre de la part des membres d'équipage présents.
Cependant, Danmarine, lui, resta stoïque, puis prit un air désespéré. Il ne pouvait plus être choqué davantage après ce qu'il avait vu juste avant leur départ de la planète Durian.

« Je commence à me demander si tu n'es pas une cause perdue... » déclara le général, la main sur le visage en signe d'exaspération, avant de reprendre. « Bon, suis moi, on va t'arranger un peu. »

« M'arranger ? »

« Évidemment pauvre imbécile ! Tu croyais peut-être te présenter à tes supérieurs dans cette tenue de sauvage ? »

Le barbare grommela quelque peu, mais suivit sans trop rechigner le général jusqu'au locaux ou étaient entreposés les équipements des soldats.
Danmarine poussa un interrupteur qui déverrouilla tous les casiers en même temps. Il chercha quelque chose à l'intérieur, tandis que Dodoria regardait déjà sa tenue qu'il portait pour la dernière fois, avec nostalgie. Sans prévenir, Danmarine lui jeta un plastron d'armure gris et noir, ce à quoi Dodoria répondit par un grognement, aussitôt interrompu par le justaucorps bleu sans manches au bras qu'il reçu en plein visage.

« C'est quoi tout ça ? »

« La tenue réglementaire » répondit sèchement l' Actinidia-seijin avant de jeter à terre une paire de gants et une paire de bottes, alors que le sauvage étirait son armure, surpris de sa flexibilité.
Alors que le général tourna les talons pour quitter la pièce, il fut interpellé par Dodoria.

« Quoi encore ? »

« Euh...l'armure et les bottes je veux bien mais... » commença-t-il avant de montrer ses mains. « Mais comment j'enfile ces trucs là avec mes six doigts ? »

« Il...il marque un point » admit Danmarine qui réalisa que Dodoria était de constitution légèrement différente.

Après un voyage d'environ une heure, le vaisseau s'approcha d'une planète rouge agrémentée de traînées bleues, et entourée de trois satellites naturels. Plusieurs vaisseaux flottaient et volaient autour de l'astre, formant un troublant balais aérien.

« Oooh ! C'est quoi ça ? » se demanda de manière rustre le barbare qui revêtait sa nouvelle tenue, bien qu'il portait encore sa grossière épée dans le dos enroulée dans un bandage poussiéreux.

« Nous sommes arrivés, Général Danmarine ! » alerta le pilote en pivotant sa chaise, au moment ou le général pénétra dans la pièce par la porte automatique. « La planète Freeza 79 est en vue ! »

Une fois l'atmosphère traversée, et les nuages percées par le vaisseau, une immense ville leur apparu. Dodoria, habitué à vivre dans un village des plus rustique, avait du mal à réaliser. Ces immenses immeubles, ces véhicules volants, ces trottoirs roulants, tout lui semblait hors du commun.
Le transport se posa lentement sur une plate-forme d’atterrissage prévue à cet effet. Alors que les six pieds du vaisseau tout juste sortis touchèrent le sol, un comité d'accueil armé en armure déploya un long tapis rouge et offrit une haie d'honneur. La rampe s'ouvrit lentement, tandis que le capitaine, suivit de Dodoria, sortit et avança le long du chemin qui lui était destiné. A l'avant, un homme massif au physique humain attendait Danmarine. L'homme aux longs cheveux roux plaça la paume de sa main au dessus de son cœur, en guise de salut militaire, présentant ses respects au capitaine.

« Ranfu* ? Depuis quand envoie-t-on l'un de mes lieutenants servir de comité d'accueil ? » questionna le général.

« Mes respects mon général. Je viens vous délivrer un message de la plus haute importance. Le général des armées vous a convoqué dans ses quartiers mon général, il souhaiterait vous voir, ainsi que le nouveau venu »

« On lui a donc déjà transmis mon message au sujet de Dodoria ? C'est parfait, prévenez le donc de mon arrivée. Ce sera tout, rompez lieutenant. »

« Oui ! Je vous souhaite un bon retour sur Freeza 79, mon général. »

Le lieutenant et son supérieur se quittèrent sur un salut militaire tout ce qu'il y a de plus solennel.
Se laissant porter par les trottoirs roulants, Dodoria interrogea Danmarine sur divers sujets.

« Dit, pourquoi vous appelez cette planète Freeza ? »

Ce à quoi Danmarine répondit « Toutes les planètes du système appartenant à Freeza sama portent son nom, suivit du numéro de la planète. Il y en a plus de 100 en tout. » sans souligner à quel point cet acte incarnait le narcissisme insondable de Freeza, ce que Dodoria fit mentalement.

« Son système ? » répéta Dodoria d'un air surpris. « Tu veux dire que toutes ces planètes sont à lui ?! »

« L'empire de la famille de Freeza sama est divisé en trois systèmes. Celui de Freeza sama, celui de son frère, Coola sama, et celui de leur père, Cold sama, le fondateur de cet empire. »

Le barbare regardait de ses grands yeux interrogatifs le général dont les explications semblaient peu clairs pour lui.

« Quoi qu'il en soit... » dit-il, voyant que ses explications ne mèneraient à rien. « Tu comptes transporter cette épée poussiéreuse encore longtemps ? »

Dodoria eut un sursaut de stupeur et saisi le pommeau de son épée comme si on allait la lui enlever.

« Cette épée est le symbole du pouvoir chez les Durian-seijin ! Elle est confiée au plus puissant guerrier depuis des générations ! Elle est le cadeau du dieu de la chasse en récompense de nos victoires et du sang versé ! »

« Je...je vois. » lui répondit Danmarine, à la fois gêné, comme l'indiquaient les énormes gouttes de sueurs coulant le long de son front, de l'avoir blessé, et surpris de ne pas encore avoir compris à quel point ce peuple était barbare et arriéré.

Ils arrivèrent ensemble à l'imposante structure militaire de la ville après de longues conversations construites autour des questions incessantes de Dodoria, allant de sujet importants comme l'organisation de leur système, à certaines questions futiles telles que « Pourquoi avoir des trottoirs roulants alors que vous pourriez marcher ? », auxquels Danmarine répondait sans trop réfléchir.

L'immense structure était composée de nombreux bâtiments aux couleurs rouges et blanches, et d'une immense tour centrale d'au moins un kilomètre et demi de haut.
Le duo récemment formé pénétra à l'intérieur par la grande porte automatique principale, dont Dodoria regarda l'ouverture automatique avec stupéfaction.

En traversant le grand hall d'entrée, le général se faisait saluer par des dizaines de personnes. Il semblait très apprécié et respecté de ses compagnons. Il conduisit Dodoria jusqu'à un sublime ascenseur panoramique dans lequel il montèrent. Danmarine, après avoir balayé sa cape vers l'arrière pour éviter qu'elle ne soit prise dans les portes, enfonça le bouton « 105 », puis la cage monta.
Le nouveau venu posa ses mains sur la vitre de l'ascenseur et colla son visage contre elle, regardant l'incroyable quartier général de Freeza 79 dans son ensemble, qu'il qualifia « d’extraordinaire ».

Les murs de la battisse moderne étaient sublimés par des fontaines qui longeaient les murs, la lumière du jour illuminait l'intérieur en passant par les dizaines de fenêtres rondes teintées de bleu, et une activité grouillante animait sans cesse le lieu, traversé de toute part par des soldats en armures, mais aussi par des scientifiques, des techniciens, des médecins, et des officiers en uniformes.
Et cette immense fourmilière tournait aussi parfaitement et uniformément que le mécanisme d'une montre.

« On monte jusqu’où comme ça ? » demanda Dodoria durant leur ascension.

« Nous allons au cent-cinquième étage, le plus élevé de la tour. C'est là que les haut-gradés ont leur bureau, y compris le général des armées. C'est lui que nous allons voir. »

« Hein ? Mais pourquoi faire ? Il me veut quoi ?! » hurla Dodoria qui semblait aussi furieux qu'intimidé par cette annonce.

« Ferme la un peu tu veux ? » dit Danmarine s'énervant, grattant le fond de son oreille importunée par la voix portante de Dodoria. « Même si il est courant d'engager des guerriers de peuples vaincus dans notre armée, les cas ou un unique individu est sélectionné sont rares. C'est souvent signe d'un peuple barbare et incontrôlable comme le tient. Rien d'étonnant à ce que tu subisses un contrôle rigoureux. »

Enfin, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le cent-cinquième étage. Danmarine suivit de Dodoria avança d'un pas ferme le long de ce couloir circulaire au sol rouge. En chemin, une personne en armure à la peau d'un blanc immaculé et au crâne aussi lisse qu'un œuf fit son apparition. L'homme mesurant plus de deux mètres s'approcha de Danmarine, le sourire aux lèvres.

« Ooh ! Danmarine ! Ça fait longtemps ! » lui lança-t-il d'une voix grave et enjouée. Ce à quoi Danmarine répondit, lui aussi d'un air assez amical.

« En effet, Eggu* san, ravi de vous croiser ici. »

« Mais dis moi, le gars derrière toi, c'est ce sauvage que tu as ramené chez nous ? Hahaha ! Tu mérites bien ta réputation de grand recruteur toi ! »

Dodoria tiqua à l'écoute de la qualification de « sauvage » qui lui était destinée, mais garda son calme avec difficulté. Cependant, l'ami de Danmarine reprit la parole.

« Je me demande comment tu peux convaincre ces animaux, j'ai même du mal à croire qu'ils comprennent un langage civilisé ! » ricana-t-il de nouveau.
Dodoria serra la poing de colère, et commença à trembler. Danmarine lança un regard à Dodoria, réalisant la montée fulgurante de sa colère. Il avait atteint sa limite. Si un mot de plus avait été prononcé, l'incident aurait été inévitable.

Malheureusement, ces mots ne furent pas les derniers.

« En tout cas je te félicite Danmarine ! Si je devais passer tout une journée avec un sale barbare stupide comme lui, je crois que je préférerai encore me porter volontaire pour aller me battre sur Ikonda ! Hahahaha ! »

« Tu vas la boucler !! » hurla de colère le chef guerrier brisé dans sa fierté. Il déclencha un puissant kiaï qui creusa le sol sous ses pieds et les murs autour de lui. Une bourrasque fit reculer Eggu de quelques centimètres, tandis que Danmarine, dont la cape était agitée par l'énergie grandissante de Dodoria, somma à ce dernier de garder son calme.

« C'est quoi...cette énergie ? » demanda Eggu qui se protégeait le visage face à la véritable mini tempête que provoquait l'ancien barbare qui s'adressa à lui avant d'attaquer.

« Insulter la fierté d'un Durian-seijin était la pire erreur que tu pouvais commettre, connard ! Mais heureusement pour toi, c'est aussi la dernière que tu commettras ! »

Dodoria se jeta sur Eggu, qui se mit en position de combat, et afficha un sourire sûr de lui, provoquant son adversaire en lui répondant qu'il l'attendait de pied ferme. Celui ci contra le premier coup de son agresseur avec ses deux bras en le dégageant sur le côté. Dodoria prit alors du recul pour attaquer aussitôt ensuite d'une série de coups de poings violents mais irréfléchis.
Eggu para chacun d'entre eux avec ses avant bras, ou les dégageait de la paume de sa main. Néanmoins, sentant que la violence des coups de Dodoria commençait à faire souffrir ses membres supérieurs, il esquiva le coup suivant en se décalant sur la gauche, saisit l'énorme bras épineux de Dodoria avec ses deux mains, et commença à le projeter.
Mais le Durian-seijin, sentant son corps emmené vers l'avant, contracta les muscles de son bras, dont les piques s'allongèrent soudainement, suffisamment pour blesser les mains de son ennemi, qui sauta en arrière, et regarda le sang couler de ses mains.

C'est avec un « Merde ! » bestiale que Eggu, d'un geste vif de la main, projeta du sang sur les murs, puis fonça sur son « sale sauvage » d'adversaire pour contre-attaquer.

« Viens, je t'attends ! » lança Dodoria avec ironie pour faire écho avec ce qu'avait déclaré le général au début de leur combat, alors qu'il avait saisi le manche de son épée barbare qu'il sortit de ses bandages d'un geste vers l'avant, prêt à faire face.

Danmarine, lui, regardait le combat, frustré de ne pas pouvoir intervenir au risque de faire obstruction au général de même rang que lui, ce qui serait synonyme de trahison.

Eggu bondit en l'air, un kikoha rond dans la main, qu'il lança sur le Durian-seijin. Celui-ci le trancha en deux avec son arme, laissant les deux moitiés de la boule d'énergie aller exploser contre les murs derrière lui.
Le lanceur retomba sur ses pieds et lança une seconde attaque que Dodoria para sur le côté et écrasa contre le mur avec le côté de sa lame.
Courant vers son adversaire, Eggu continua de tirer d'une main plusieurs boules d'énergie que Dodoria contra de la même manière que pour les précédentes, à l'exception de la dernière qu'il renvoya sur son adversaire d'un coup de pied.

Ce dernier l'esquiva, laissant l'attaque aller sur Danmarine, qui, de son air furieux et en grinçant des dents, dévia le kikoha aisément sur le côté, le laissant percer le mur et exploser dehors en plein ciel à la vue de tous.

Dodoria donna un puissant coup d'épée pour trancher son ennemi au moment ou il arriverait sur lui, mais ce dernier s'abaissa et se laissa glisser sous l'épée jusque dans le dos du chef barbare, avant de se relever afin de porter un coup presque impossible à esquiver.

Pourtant, et contre toute attente, Dodoria fit volte face et balaya son adversaire en crachant une vague d'énergie par la bouche. Alors que les murs et le sol avaient été brûlés par le passage de l'attaque, Eggu était au sol, tentant difficilement de se lever.

«  Impossible ! Comment un simple barbare peut causer autant de problèmes à un général ! » se demanda à haute voix le grand chauve, incapable de comprendre sa défaite.

« Hé ! Prends ce que je vais te dire comme ton dernier enseignement, celui d'un sale sauvage de la planète Durian ! » lui rétorqua Dodoria tout en levant son épée.

Danmarine lui hurla d'arrêter, mais il n'écoutait pas. Le général couru alors vers lui pour l'arrêter.

« Il ne faut jamais sous estimer...un Durian-seijin ! »

Dodoria abattit alors son épée. Danmarine n'eut pas le temps d'arriver....Car un autre homme était déjà intervenu !
Il avait saisi le poignet de Dodoria d'une seule main, l'empêchant totalement de bouger. L'homme mince au physique similaire à celui du général vaincu qui se trouvait à terre, se tenait droit, le regard ferme. Danmarine sembla surpris de son arrivé.
C'est alors que Eggu s'adressa à son sauveur.

« Ta...Tagoma sama ! »

« Lève toi, Eggu ! Tu comptes humilier notre race encore longtemps en restant aux pieds de ce barbare ?! » lui cria-t-il avec colère.

En se relevant, l'homme intimidé s'inclina devant lui. « Toutes mes excuses, Tagoma sama ! Ça ne se reproduira plus ! »

« Je l'espère. »

« Veuillez l'excuser, Tagoma sama. Dodoria n'est pas encore habitué à nos us et coutumes. Je veillerez sur lui à l'avenir. » lui expliqua Danmarine, visiblement très gêné par la situation.

Tagoma fixa froidement Danmarine suite à ses paroles. Il lâcha Dodoria qui s'écarta lentement en tenant son poignet tout endolori.

« Que ça ne se reproduise plus, Danmarine-san. » dit-il en fermant les yeux un instant. « Eggu...allons y. »

Le général acquiesça et suivit le mystérieux individu qui quitta le couloir.
Dodoria rangea son épée, et souffla de soulagement. Il tourna son regard vers Danmarine qui marchait rapidement vers lui. Alors qu'il allait adresser la parole à son supérieur en affichant déjà un large sourire de fierté après cette victoire, Dodoria reçu de sa part un violent crochet du droit dans la mâchoire qui le laissa tomber sur les fesses.

« Boucles là ! Après ça, je risque d'avoir pas mal d'ennuis crétin ! Je t'avais pourtant prévenu de te tenir à carreaux ! Si tu t'en prends à un général, c'est l'abruti qui se porte garant pour toi qui va prendre ! Et en l’occurrence cet abruti c'est moi ! Alors au prochain faux pas de ce genre, je te tue compris ?! »

Le coup de colère de Danmarine scotcha Dodoria sur place, qui regardait de ses grands yeux ronds le général essoufflé après avoir tant hurlé. Il se releva, et regarda Danmarine dans les yeux.

« Je...m'excuse. »

« Quoi ?! » répondit Danmarine qui manqua de tomber en entendant cela. Il regarda Dodoria avec un air ahuri et des yeux sortant presque de leurs orbites.

« J'ai dit que je m'excusais, d'accord ?! Me force pas à le répéter ou c'est moi qui te tue ! » répéta Dodoria en serrant le poing devant lui.

« D'a...d'accord »

Après cet incident, l'improbable duo marcha jusqu'à une porte devant laquelle s'arrêta Danmarine, déclarant simplement « C'est là ».

« A l'intérieur, le type, c'est ton supérieur ? »

« Ne l'appel pas le type ! C'est le général des armées. L'homme que tu as vu, Tagoma sama, est l'un de ses deux gardes du corps personnels, ce qui fait également de lui mon supérieur hiérarchique. »

Après ces explications, qui d'ailleurs ne firent qu'inquiéter d'avantage Dodoria déjà intimidé, Danmarine ouvrit la porte. Ils entrèrent tout deux dans le bureau du général suprême des armées de Freeza. Il était, après Freeza, hiérarchiquement parlant l'homme le plus puissant de cette région de la galaxie.
La pièce ronde était très commune : Des murs marrons, un sol rose, un grand aquarium rempli d'étranges poissons sur la gauche, et une grande baie vitrée derrière l'énorme bureau noir du général suprême. La chaise de bureau était tournée vers la fenêtre, dissimulant l'homme qui y était assis aux yeux de Dodoria, impatient de découvrir son visage.
Néanmoins, il entendit soudain sa voix lorsqu'il s'adressa à son homme de main, un petit homme bleu au nez rond et noir, portant une cape.

« Sorbet, nous avons de la visite ? »

Danmarine posa un genoux à terre, et plaça sa main au dessus de sa poitrine, inclinant la tête en signe de respect.

« Général Danmarine au rapport monsieur. Je vous amène le Durian-seijin comme vous me l'avez demandé. »

Dodoria avala bruyamment sa salive à cause de son inquiétude. Sorbet le fixait, intrigué par la « bête » qu'avait ramené le général.

« Oh, je vois. » marmonna son supérieur, toujours à face caché. « Excellent travail, Danmarine. »

C'est alors que devant l'impatience de Dodoria qui allait être assouvie, la chaise de bureau pivota, dévoilant enfin le visage du général suprême.

A suivre !

Notes : -« Ranfu » = « Furan », prononciation japonaise du mot anglais « Flan ».
-« Eggu » est la prononciation japonaise du mot anglais « Egg »


* * *




EDIT : J'ai modifié comme vous le remarquerez, le message de présentation trop sommaire et trop peu avenant à mon gout (auquel j'ai donc ajouté en plus d'une présentation plus nette et soignée, un synopsis que j'avais omis à tort), et surtout le titre le cette histoire. Son aspect trop "Blockbuster américain" sans fond ni saveur me gênait un peu après réflexion, j'espère qu'un titre francophone plus éloquent vous conviendra mieux, en tout cas autant qu'à moi^^
Dernière édition par Imate le Dim Nov 01, 2015 22:57, édité 4 fois.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Galactic Chronicles.

Messagepar Chocoloutre le Dim Oct 18, 2015 3:29

Imate a écrit:Son aspect trop "Blockbuster américain" sans fond ni saveur me gênait un peu après réflexion, j'espère qu'un titre francophone plus éloquent vous conviendra mieux, en tout cas autant qu'à moi^^

C'est sûr que l'actuel change de tout au tout. :)
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Imate le Dim Oct 18, 2015 11:36

Inikisha a écrit:C'est sûr que l'actuel change de tout au tout. :)


Il ne change peut être pas du tout au tout c'est vrai, mais je voulais au moins modifier la seconde moitié du titre pour franciser un peu (et conserver la première moitié en anglais, ce qui peut sembler logique, le simple titre de "Dragon Ball" étant déjà de l'anglais après tout)


Désolé si il ne te plaît pas, mais ce n'est pas facile du tout de trouver un bon titre, j'ai du mal avec ce point :lol: (même si j'estime que ce n'est pas ça qui va changer l'histoire^^)
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Cavaren le Dim Oct 18, 2015 11:47

Le deuxième chapitre est vraiment bien je trouve et j'aime beaucoup le duo que forment Dodoria et Danmarine. C'est sympa sinon la réference à fnf. Je me demande qui est le général en chef car je suppose que c'est un personnage connu comme ginue. J'ai hâte de voir la suite ! :D
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar omurah le Mer Oct 21, 2015 14:59

Garde le cap, je suis très curieux de voir où tu veux nous emmener, même si pour l'instant je vois pas :)
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Imate le Mer Oct 21, 2015 21:22

Merci de vos encouragements. Je suis bien avancé dans le chapitre 3, je continu de le peaufiner.

omurah a écrit:je suis très curieux de voir où tu veux nous emmener, même si pour l'instant je vois pas


Ou je veux vous emmener ?^^
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar goget le Mer Oct 21, 2015 21:24

Vers le manga :P
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar omurah le Mer Oct 21, 2015 23:09

Tout à fait :)
Et quelle "problématique" ou quel "éclairage" cette histoire pourrait bien emmener que n'auraient pu faire de simples "fiches personnages" ou "résumés" plus directes et denses.
D'ailleurs si l'envie t'en prends, Imate, je ne peux que te conseiller cette fiction qui officie un peu dans le même registre que le tien et qui - c'est le moins qu'on puisse dire - maîtrise son sujet.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Imate le Ven Oct 23, 2015 20:43

Ossu ! J'espère que vous n'avez rien contre un peu de lecture, parce que voici un long chapitre 3 qui conclu la longue première journée de cette histoire. J'ai préféré ne pas le découper, afin de terminer ce fameux premier jour, me permettant ainsi de passer à la suite plus rapidement sans avoir à bâcler quoi que ce soit.
N'hésitez pas à commenter surtout pour me donner vos avis de toutes sortes, de façon à rectifier ou améliorer les éventuels défauts ou manques par la suite, et en espérant que celui-ci vous plaira ! :D

Chapitre 3 : Le premier jour.


La chaise se retourna, dévoilant alors à Dodoria le visage du général suprême.
Un homme étrange au long crâne blanc osseux dont la peau du visage rose pâle donnait un contraste étrange avec l'orange de ses énormes lèvres, sur lesquelles il passa sa longue langue mauve.
Lorsqu'il regarda le nouveau venu de haut en bas, ce dernier ne put s'empêcher de fixer ses énormes yeux jaunes qui le scrutaient d'une manière inquiétante. Le barbare de nature sûr de lui, ressentait pour la première fois une réelle inquiétude face à quelqu'un. Il était si intimidé par la présence presque palpable de cet homme, qu'il en entendit à peine les mots qui sortirent de sa bouche, bien que ceux-ci le concernaient directement.

« C'est un spécimen fascinant que tu m'amènes là...Danmarine. Je suis sur que Freeza sama sera très intéressé de le rencontrer lorsqu'il viendra pour son inspection. » dit-il au général avec une voix empreinte d'un timbre de folie.

Tout en redressant la tête pour le regarder, Danmarine lui répondit respectueusement. « Je vous remercie, monsieur le général suprême...PuiPui sama. »

Dodoria était toujours debout, fixant bouche bée le supérieur de Danmarine, tandis qu'il était lui même épié par Sorbet, visiblement contrarié du manque de manières et de respect dont faisait preuve le sauvage Durian-seijin.
Ce fut pourtant Danmarine qui lui fit remarquer, et lui demanda expressément de s'incliner lui aussi en lui tirant le bras d'un coup sec vers le sol. Sorbet regagna aussitôt une expression sobre, tandis que PuiPui afficha un large sourire avant de reprendre, tout en tapotant du doigt sur son bureau.

« Qu'en est-il de la situation actuelle sur Durian ? »

« Nos forces éliminent les derniers survivants, toute trace de vie aura disparu d'ici environ une journée, comme vous l'avez ordonné. »

« Parfait, nous ne pouvons laisser des êtres aussi primitifs en vie. J'attends ton rapport détaillé sur la bataille de Durian d'ici demain, Danmarine. Je te laisse prendre congé dès que tu auras présenté les lieux à ton protégé. »

Le jeune général acquiesça avant de se relever, puis de saluer son supérieur. Il tourna les talons, et sortit par la porte, suivit tardivement par Dodoria qui était resté agenouillé.
Les deux guerriers gardèrent le silence jusqu'à l'ascenseur, dans lequel Dodoria le rompit en interrogeant Danmarine durant leur descente.

« Danmarine...ce type, à quel point est-ce qu'il est fort ? »

« Je t'ai déjà dit de ne pas l'appeler comme ça ! » lui cria-t-il en s'énervant, avant de regagner son calme aussitôt, affichant un air anxieux. « PuiPui sama est sans doute l'un des hommes les plus puissants qui soient. La bataille sur sa planète, la planète Zoon, fut l'un des massacres les plus sanglants que notre armée...ai subit. »

Le jeune général raconta alors à Dodoria comment des dizaines d'unités envoyées là bas s'étaient battu contre les puissants Zoon-seijin. Comment tous ces soldats ont été massacrés, ainsi que les suivants, et ceux des bataillons ayant succédé à ceux ci.
Il lui raconta comment leur chef, le roi PuiPui, avait fait montre d'une puissance inouïe en anéantissant le dernier bataillon d'élite envoyé là-bas à lui seul, en moins de cinq minutes. Et surtout, comment Freeza en personne avait dû se déplacer, et avait exterminé l'entièreté des Zoon-seijin d'une facilité déconcertante, et soumis le roi qu'il plaça alors à son service.

« La bataille de Zoon est devenue une sorte de mythe » poursuivit-il. « Mais ce n'est pas autant une ode à la puissance de PuiPui sama, qu'une preuve incontestable de la suprématie et de la cruauté de Freeza sama. »

Le guerrier de Durian écouta attentivement l'histoire de Danmarine, captivé par son récit, et terrifié à l'idée de devoir ne serait-ce qu'imaginer un homme si puissant qu'il surpasse même le général suprême qu'il venait de rencontrer. Le chef barbare réalisait avec effroi que le premier homme à l'avoir jamais vaincu ne représentait pas plus qu'un grain de sable en comparaison des puissants de ce monde, et qu'à côté d'eux il représentait lui même encore moins que cela.

Au même moment, à l'extérieur du bâtiment, Tagoma, se laissant porter par les trottoirs automatiques de la ville en direction du spatioport de la ville ou un invité de marque attendait son accueil, reçut un appel sur le communicateur qu'il portait accroché à l'un des orifices lui servant d'oreilles. Celui-ci appuya sur une touche, virant la lumière rouge clignotante au vert, laissant la voix de son interlocuteur arriver jusqu'à lui. Celle de Sorbet.

« Alors, Tagoma? »

« Oui, Sorbet sama » répondit Tagoma par le biais du communicateur. « La cible a bien été mise à l'épreuve. » ce à quoi Sorbet répondit par la simple interrogation « Et ? »

« Le sujet n'a pas la puissance nécessaire, monsieur. Mais il reste un élément prometteur. Nous allons néanmoins selon moi devoir réunir davantage d'individus. »

« Je vois... » murmura Sorbet pour continuer cette mystérieuse conversation. « Je te laisse t'occuper du reste, Tagoma. »

L'homme chauve acquiesça d'un simple oui et coupa son dispositif de communication.
Au quartier général de la planète, l'ambiance était beaucoup moins pesante et intrigante.
Au bureau de recensement des nouveaux soldats de Freeza, Dodoria était au comptoir, une feuille face à lui. Ce formulaire contenait tout type de questions, aussi bien destinée à renseigner sur son statut de soldat que celui de citoyen intégrant l'empire. Planète d'origine, langue, précédent statut et profession. Autant de questions qui n'avaient pour autre effet que d'exaspérer le Durian-seijin.

Un peu plus loin, dans un petit salon d'attente pour les accompagnateurs, Danmarine s'était assoupi sur un fauteuil rouge dont le moelleux avait contribué à sa chute dans le royaume de Morphée, presque autant que l'avait fait la longue attente imposée par Dodoria. Néanmoins, son sommeil fut troublé par un brouhaha qui se fit entendre soudainement par le général endormi. Celui-ci ouvrit un œil, puis essuya le filet de bave coulant de sa bouche avec son gant, avant de se lever pour voir ce qu'il se passait. Il écarquilla alors les yeux de surprise en voyant la scène.
Une queue monumentale s'était accumulée devant le bureau de recensement, au bout de laquelle Dodoria, sur qui la foule semblait hurler, commençait à trembler. Quand soudain, il se retourna, une énorme veine gonflée sur sa tempe, et brailla à plein poumons.

« FERMEZ LA ! Vous croyez que c'est facile de tenir un si petit crayon avec trois énormes doigts, hein ?! »

Danmarine posa ses mains sur hanches et soupira, désespéré mais amusé de la situation. Celui-ci se dirigea vers Dodoria, et tendit sa main.

« T'es vraiment un cas à part toi, pas vrai ? Donne moi donc ce crayon, je vais remplir ce formulaire à ta place. » lui dit-il d'un ton un brin moqueur. Le monstre à trois doigts hocha la tête et tendit le crayon à son sauveur.

Une fois la situation calmée, ainsi que Dodoria, Danmarine l'emmena faire le reste de la visite, en passant par les dortoirs et les amphithéâtres, qui s'acheva au centre d'entraînement, ou Dodoria apprendrait les rudiments du combat de l'armée de Freeza.
Là bas, plusieurs hommes de différentes espèces, tous en tenue de sport, s'exerçaient ou discutaient entre eux. Lorsque le capitaine fit son entrée, il fut accueilli par des cris de joie.

« Danmarine sama ! Bon retour chez vous ! » commença un homme à la peau grise à l'exception de son visage blanc, surplombé par un aileron. « Qui est votre ami ? C'est un nouveau ? Je n'ai jamais vu de gars comme lui dans le coin ! » demanda-t-il en gonflant les branchies sur son cou, dont l'utilité n'était pas vraiment déterminée dans un environnement à l'air libre.
Toujours est-il que tandis que Danmarine présenta son « nouvel ami », tous se posèrent des question bruyamment entre eux, essayant de deviner l'origine du nouveau venu, que Danmarine ne dévoila pas de peur des réactions de ses confrères.

C'est alors qu'un bruit singulier retentit. Comme le léger cognement d'une canne sur le sol. Et juste avant de voir un homme privé de l'une de ses jambes sortir de l'ombre en s'aidant d'une paire de béquilles, la voix de celui ci informa ses camarades de l'origine de Dodoria. « C'est un sale Durian-seijin » annonça-t-il.
Et tandis qu'il avançait lentement, pour rejoindre le groupe, le seul bruit se faisant encore entendre dans la pièce était celui des béquilles cliquetant sur le sol. Tous les regards étaient tournés vers Dodoria, qui gardait le sien fixé sur ses pieds.
Danmarine avait le regard grave, reflétant une anxiété montante à mesure que le blessé avançait, s'attendant au pire.
Ses craintes se confirmèrent lorsqu'il parla de nouveau.

« C'est un de ces enfoirés qui m'a fait ça ! » cria-t-il en montrant du regard la blessure de guerre qui remplaçait sa jambe droite.
Il avoua, difficilement,« J'ai tenté de m'enfuir lâchement en voyant le danger...j'ai été lâche... »

Les larmes perlaient au bord de ses yeux, davantage de honte et de colère, que pour la perte de son membre. Puis il laissa exploser sa rage, et hurla.
« Et malgré ça, un de ces animaux s'est agrippé à moi ! J'essayais de m'échapper en volant. Mais il a tiré...tiré...Il a tiré jusqu'à arracher ma jambe en riant tel un démon ! »

Les regards tournés vers Dodoria étaient clairement porteurs de haine. Même Danmarine serrait le poing et la mâchoire.
Mais Dodoria, qui restait calme jusqu'alors, afficha soudain un sourire railleur, et brisa le lourd silence qui pesait.

« Hé ! Le sang amène le sang ! Perdre ta jambe est un bien maigre tribu pour mes frères morts au combat ! »

« Quoi ?! » interpella le blessé de guerre qui n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre.

Les visages haineux de certains se déconfirent en entendant cela. Les vérités de Dodoria allaient se faire entendre.

« T'en prendre à un Durian-seijin, c'est signer ton arrêt de mort, gamin ! Même dans la mort, mes frères restent fières et emportent leurs meurtriers avec eux ! »

Trop furieux, l'unijambiste se contenta demander à Dodoria de ne « pas se foutre de sa gueule » avant de partir de colère.

Leurs meurtriers. Voilà comment ces soldats étaient perçus par Dodoria et ses semblables. Bien sûr, ils le savaient. Comment serait-il possible de l'ignorer, eux qui envahissent des planètes et en massacrent les résistants ?
Pourtant, ils n'avaient pas l'habitude de l'entendre, ni même d'y penser. Comment le pourraient-ils ? Si un soldat se laissait emplir par les remords, il ne pourrait accomplir sa tâche. Ils obéissaient à Freeza sans réfléchir.
Danmarine eut un geste de réconfort pour Dodoria, tendant sa main vers son épaule. Mais le regard foudroyant que ce dernier lui lançant commença de l'arrêter, avant que ses mots ne finissent de le couper complètement dans son élan.

« Ne te méprends pas ! Je te l'ai déjà dit, la mort de mes semblables, j'en ai rien à secouer ! C'est pas dans notre culture de nous attacher les uns aux autres. Les forts survivent, les faibles meurent. » déclara-t-il avant de conclure.
« Le reste...n'a aucune importance. »

Sur ces mots, le Durian-seijin se tourna et s'éloigna du groupe, laissant les autres sur un sentiment étrange. Quel était-il ?
De la pitié ? Peut être, après tout il avait perdu son peuple et son foyer.
Du remord ? Certainement, ce qui lui arrivait était de leur faute, et ils n'avaient rien trouvé d'autre que de se faire passer pour les victimes.
Mais surtout, de l'effroi. Très nettement, ce sentiment ressortait plus que les autres, face à cet homme pour qui la perte de tout ses semblables n'avait pas la moindre importance.

Néanmoins, ces sentiments n'étaient pas partagés par tous les soldats présents ici. Lorsque ceux qui culpabilisaient s'éparpillèrent, et que Danmarine jeta sa cape en arrière avant de sortir, un air grave sur le visage, quatre hommes se réunirent, un sourire narquois sur les lèvres, et un regard démoniaque dirigé contre Dodoria qui s'exerçait seul au fond de la salle pour se calmer. Quelles que soient leurs intentions, celles-ci étaient de toute évidence loin d'être bienveillantes.
Ceux là, comme beaucoup d'autres, n'éprouvaient visiblement ni pitié, ni remord, ni effroi.

* * *

La nuit tombait lentement sur Freeza 79, dont le ciel rose et bleu tendant doucement vers une couleur orange et rouge chaleureuse, se laissait percer par la lueur des premières étoiles de la nuit.
Loin du quartier général et de son organisation militaire, de l'activité continuait d'affluer en fin de journée dans les rues de la ville, et plus particulièrement sur un petit marché itinérant aussi diversifié dans les produits proposés, allant des fruits exotiques venant des quatre coins de la galaxie à des poteries rustiques et traditionnelles, que dans les vendeurs, dont les espèces semblaient toutes différentes au vu de leurs apparences multiples : Des couleurs de peau bleues, jaunes, rouges et roses. Des individus à tentacules, cornus, ou dotés d'une queue. L'univers semblait presque représenté dans son intégralité sur une étendu de quelques dizaines de stands.

Mais un homme passa dans cette rue animée, sans qu'aucun autre dans ne l'y lui ressemble. Un homme unique, comme on en voyait souvent. Un homme incarnant la rémanence d'un peuple presque entièrement disparu.
C'est ce qu'était l'humble général Danmarine, qui au lieu de vivre dans un quartier militaire luxueux, se contentait d'une petite habitation dans un quartier populaire.

L' Actinidia-seijin s'approcha d'une porte qui s'ouvrit automatiquement devant lui, le laissant pénétrer à l'intérieur d'un minuscule foyer à peine plus grand qu'un appartement. Danmarine observa cette maison calme et vide. Pas un bruit ne venait perturber le silence.
Du moins, pas avant qu'un enfant, au physique identique à celui de Danmarine, si ce n'est qu'il avait la peau plus foncée que celle du général, ne sorte de sa chambre et ne vienne sauter dans les bras de celui qu'il appela son grand frère, clama à quel point il était heureux de son retour.
Le général, qui affichait un sourire jusque là resté caché, reposa son jeune frère, et posa la main sur sa tête en signe d'affection, avant de lui adresser un bonjour qu'il rêvait depuis des jours de lui dire à nouveau.

« Je suis heureux de te revoir, Kiwi. »

L'enfant au visage si innocent laissait transparaître son immense admiration pour son frère aîné, aussi bien à travers son sourire semblant impossible à effacer, que dans ses yeux brillants et pétillants tout écarquillés.

« Alors ?! » demanda à trois reprises le jeune Actinidia-seijin en sautillant d'excitation. « Comment ça s'est passé sur Durian, grand frère ? Tu les as tous battu hein ?! »

Danmarine éclata de rire, au point de donner l'impression de ne plus être le même homme. « Je ne me suis pas battu seul tu sais. Nous nous sommes battus tous ensemble. »
Voyant que ses explications sur l'importance du travail d'équipe étaient loin d'assouvir la soif de récits d'aventure de son frère, Danmarine eut un instant un air gêné avant de rectifier légèrement.
« Mais puisque tu me le demandes...c'est moi qui ai battu leur chef et qui l'ai ramené ! » lui conta-t-il en lui caressant énergiquement la tête, et en admirant le sourire de fierté que lui offrait Kiwi, qui ne pouvait plus s'arrêter de féliciter son frère, et de lui répéter de toute les façons possibles à quel point il pouvait être admirable.

Les frères réunis dînèrent ensemble dans la bonne humeur, se taquinant, jouant ensemble, riant. Le général sévère laissa tomber son masque. Ce soir, il n'y avait que de l'amour dans son regard. Loin des batailles, du sang, et des morts. Loin des protocoles et de la hiérarchie. Le vrai Danmarine se dévoilait, bien différent de celui que connaissaient ses ennemis.

Dans la soirée, alors que le général tapait son rapport, son frère sortit de sa chambre en pyjama. Danmarine lui demanda pourquoi il ne dormait pas encore, mais plutôt que de lui répondre, Kiwi l'interrogea à son tour pour savoir ce qu'il faisait.

« Vois-tu, je rédige un rapport détaillé sur la bataille de Durian. Je répertorie plusieurs choses. Les dégâts divers, c'est à dire vaisseau, armures, artillerie, tout ce qui a été détruit ou endommagé. Je répertorie également l'argent perdue dans l'achat de matériel, le carburant utilisé.... »

Danmarine poursuivit ainsi un moment, allant jusqu'à lui expliquer les sources utilisées pour réaliser ceci, qu'il s'agisse de livres de comptes, de sous rapports rédigés par ses lieutenant, ou de ses propres observations.
Néanmoins, cette liste exhaustive avait été exemptée d'un détail par Danmarine, qui ne tenait pas à expliquer à son frère qu'on lui demandait de comptabiliser le nombre de victimes. Ou plus précisément, de les dénombrer puis de transcrire ce nombre dans un langage qui intéressait ses supérieurs, à savoir les pertes financières que cela représentait pour eux. Il ne voulait pas avoir à lui expliquer que chaque soldat de cette armée, son grand frère y compris, n'étaient que des pions servant à enrichir les dirigeants de l'empire.

Quoi qu'il en soit, tout ce que le jeune Kiwi lui répondit, c'est que tout ceci était ennuyeux. Ce à quoi son frère répondit d'abord par un éclat de rire, avant d'avouer que c'est aussi ça, son rôle de général. En effet, toutes ces informations étant considérées comme hautement confidentielles par le paranoïaque général suprême, il était hors de question de laisser un secrétaire suspect les traiter. C'était donc aux hommes de confiances hauts placés comme lui de s'y coller.

« De toute façon on s'en fiche de tous ça ! Ce qui compte c'est que tu tues tous les méchants ! » avança l'enfant.
Danmarine prit son frère sur ses genoux, un air désapprobateur sur le visage.

« Il n'est pas question de gentils ou de méchants, Kiwi. C'est une guerre. Dis toi juste que...tu te bats pour ta nation, d'accord ? »

Le jeune Kiwi hocha énergiquement la tête, puis repartit se coucher après cette leçon de son frère, qui doutait de son efficacité.
En le voyant fermer sa porte, il se leva et se dirigea vers l'une des fenêtres rondes de la maison, et s'y accouda pour observer le reflet de la lune. Il était songeur. Probablement parce qu'il avait dut mentir à son frère. Mais c'était compréhensible. Comment pouvait-il se résoudre à avouer à son frère de 8 ans, qu'en réalité, s'il fallait déterminer un méchant dans cette guerre, il serait sûrement le plus proche de cette définition.
Mais pour oublier, il se contentait de fixer la douce lumière bleutée de la lune de Freeza 79. La même lumière qui illuminait les yeux de Dodoria qui l'observait depuis une fenêtre de la salle d'entraînement ou il s'était éternisé.

Le colosse rose quitta sa fenêtre afin de partir pour les dortoirs que lui avait fait visiter Danmarine avant de l'emmener à la salle d'entraînement. Mais en se retournant, Dodoria vit face à lui les quatre hommes malveillants qui fomentaient déjà leur mauvais coup plus tôt dans la soirée avant le départ de Danmarine.

L'un d'eux à la peau grise avait un physique impressionnant : Deux mètres de haut et une musculature saisissante marquée de nombreuses cicatrices, et le crâne dénué du moindre cheveux, probablement à cause de la terrible brûlure qu'il avait subit.
Un second de taille moyenne se tenant aux côtés du leader avait une crête sur le crâne, deux énormes oreilles de chauve souris, et le corps couvert d'écailles mauves.
Le troisième de même taille que le précédent se trouvait être un Ringo-seijin d'une espèce rare : Un spécimen à la peau noire comme la nuit et aux yeux d'un rouge perçant.
Enfin, le dernier plus petit possédait une paire d'ailes vertes et une fine queue.
Chacun portait une armure standard de l'armée, mais aucun n'était armé d'un canon au bras. De toute évidence, il ne s'agissait pas de soldats de basse classe.

Le groupe laissa échapper un ricanement collectif moquant ouvertement le Durian-seijin. Mais il ne se laissa pas intimider.

« Vous voulez quoi bande de clowns ? Barrez vous de là avant que je ne fasse de vous mon quatre-heure, vu ?! » annonça-t-il en craquant ses doigts pour apeurer ces visiteurs inopportuns.

D'un rire strident, le soldat ailé railla Dodoria, peu impressionné par les mots familiers du barbare.

« Héhéhéhé ! Chef, je crois qu'il sait pas à qui il a à faire ! »

« Sans aucun doute. » lui répondit calmement le dit chef d'une voix grave. « Mais il va vite le savoir. »

Le chef leva la main, et à l'instant même ou il claqua des doigts, ses trois hommes décolèrent les pieds du sol, et se jetèrent sur Dodoria pour l'attaquer. Ce dernier dépourvu de son épée qu'il avait laissé avec ses affaires en visitant son dortoir, s'apprêtait à les affronter à mains nus.
Ils enchaînèrent ensemble une série de coups de poings rapides venant de la gauche, la droite, et d'au dessus. Dodoria contra plusieurs attaques avant de bloquer le poing du guerrier ailé avec sa main puis de contre-attaquer en l'envoyant voler d'un puissant coup dans le visage. Mais au même moment, le Ringo-seijin qui était passé derrière lui, asséna un coup de tibia au niveau de sa nuque qui mit à genoux le Durian-seijin. Il se releva aussitôt malgré tout, balayant avec son bras dans un mouvement de rotation le Ringo-seijin, qui esquiva l'attaque de justesse d'un salto arrière.

L'alien à écailles profita de la déroute de Dodoria pour bondir au dessus de lui et frapper le dessus de son crâne des deux poings. Le barbare, acculé, était à terre.

« À eux trois, ils ont sûrement autant de force que moi... » pensa-t-il alors qu'il gisait sur le sol.
L'écailleux et le soldat pourvu d'ailes le redressèrent sur les genoux en attrapant chacun une épaulière, laissant le champ libre au Ringo-seijin pour lancer une série de coups de poings dans son estomac, connotant la raclée d'un rire sadique. Dodoria restait immobile, recevant les coups.

C'est alors qu'il leva lentement la tête vers son adversaire, souriant malgré un œil fermé à cause des coups reçus, un peu de sang coulant au coin de sa bouche. Tout à coup, il poussa un abominable cri vengeur.
D'un geste brutal, Dodoria saisit la gorge du Ringo-seijin à pleine main, et l'utilisa pour frapper le soldat écailleux qui fut projeté au tapis.
Le second tenta d'attaquer Dodoria, qui évita délicatement mais rapidement le coup, attrapa la tête de l'ennemi, en l'enfonça dans le sol métallique de la pièce.

Le chef barbare se redressa, étranglant le Ringo-seijin noir qui se débattait vainement. Il éclata alors d'un rire bruyant et vulgaire. Sa victime marmonna difficilement, « Ferme là... » et enfonça dans une démonstration de souplesse, son pied dans la bouche de Dodoria, se libérant de son emprise. Il prit appui sur sa tête pour se projeter en arrière, et en plein vol, la tête en bas, il leva les deux mains jusque derrière la tête, au creux desquelles il prépara un puissant kikoha, puis le lança de toutes ses forces sur le Durian-seijin qui eut juste le temps de se retourner pour le voir exploser sur lui.
La déflagration d'environ deux mètres de diamètres produisit un nuage de fumée qui s'éleva jusqu'au plafond. Lorsque celui-ci se dissipa, le lanceur pu admirer les dégâts qu'il avait causé au Durian-seijin.
Triste de constater que ceux-ci étaient presque inexistants.

« Impossible ! » cria-t-il de surprise, voyant son imposant adversaire debout avec seulement quelques égratignures, et vraisemblablement prêt à lui renvoyer l'ascenseur.

Dodoria déclara « Hé ! Tu es moins mauvais que les deux autres, mais voyons si tu encaisses mon fameux Enerugī-hō ! » avant de cracher son puissant rayon d'énergie buccal qui terrassa le Ringo-seijin dont le hurlement de douleur fut le dernier son qui sortirait de sa bouche : Le soldat était à terre, le corps fumant encore, et l'armure dans un piteux état.
Ainsi, le Durian-seijin se retourna vers le leader du petit groupe, dont le sourire convaincu qu'il arborait tantôt avait disparu. Il décroisa les bras.

« Les sales sauvages dans ton genre n'ont rien à faire dans cette armée. Votre place, si elle existe, n'est ailleurs que sous mes bottes. » lança-t-il à Dodoria du même ton calme et posé que tout à l'heure.

Soudain, une aura blanche, semblable à une flamme, se déploya autour de l'adversaire de Dodoria. Ils se fixèrent dans le blanc des yeux quelques instants, puis l'homme déclara simplement, toujours d'une voix calme, « Meurt. » juste avant de disparaître.
Dodoria sentit simplement le poing de son adversaire s'enfoncer dans son ventre.
Le Durian-seijin resta immobile, devant l'air satisfait et victorieux de son adversaire, pensant l'avoir tué sur le coup.
Mais cet air s'effaça de son visage lorsque Dodoria attrapa son avant bras d'une main, leva la seconde, et l'abattit d'un seul coup.

Le leader du groupe de soldats poussa un hurlement de douleur inouïe. Il recula de quelques pas, déversant devant lui une marre de sang. Un peu plus loin, quelque chose retomba. Le bras de la victime de Dodoria.

« Im...Impossible ! » protesta-t-il en tenant son bras pour ralentir l’hémorragie. « Comment un barbare inexpérimenté comme toi peut-il me surpasser à ce point ? »

« Tu n'es pas beaucoup plus fort que ces trois là. À eux tous ils m'ont posé quelques problèmes, mais seuls, vous ne valez rien. »

Voyant l'indéniable supériorité du Durian-seijin, le lieutenant recula lentement, dégoulinant de sueur et de sang, envahi par la peur.
Dodoria fit quelques pas en avant, jouissant de la terreur qu'il inspirait à son adversaire.

Alors que le blessé reculait lentement tout en surveillant Dodoria et en déversant son sang sur le sol, il heurta quelqu'un à l'entrée. Le visage de Dodoria passa d'une expression de satisfaction intense à celle de la surprise en une seconde.
Son adversaire se retourna, et vit Mame, le bras droit de Freeza, devant lui.

« Que se passe-t-il ici ? Expliques toi, Tagoma. » ordonna le soldat d'élite vert de peau à Tagoma, chargé de l'accompagner.

« Que veut dire tout cela soldat ? » demanda-t-il, avant de voir Dodoria, la main couverte de sang, et entouré des cadavres des autres. « C'est encore ce sale barbare ! Tu ne cesseras donc jamais de nous poser des problèmes, Dodoria ?! »

Mame l'interpella, voyant qu'il essayait de rejeter la faute sur un autre. « Tu devrais être capable de tenir tes hommes en respect, Tagoma. Je te tiens en principal responsable ! Et précisément le jour de l'inspection. Tout ceci est intolérable ! »

L'homme de main du général suprême baissa le regard, craignant une lourde sanction. C'est alors qu'une petite silhouette sortit lentement de l'ombre, et prit la parole, d'une voix nonchalante, mais surtout inquiétante.

« Cela suffit, Mame san. »

C'est alors que l'homme qui perdait tout son sang reçu un choc sans précédents. Mais Dodoria était dans le même cas. Sans même connaître l'homme étrange qui venait d'entrer, il sentait la peur l'envahir. Il le vit alors sortir entièrement de l'ombre : Petit, au crâne violet, pourvu de deux cornes et d'une queue.

« Je ne suis pas incommodé par un peu de sang. »

Instinctivement, Dodoria plia le genoux. Le barbare sans peur tremblait de tout son être.

« C'est cet homme qui est responsable de ce carnage ? »

« Oui Freeza sama ! C'est ce sale Durian-seijin qui a massacré mes hommes et qui m'a mutilé ! » répondit précipitamment le soldat blessé et apeuré afin de ne pas être accusé d'être responsable.

« Je vois...Mame san, élimine ce lâche, je ne supporte pas la vue de cloportes de son espèce. » répondit froidement le tyran.
Mame acquiesça d'un simple « Oui », et tendit la main vers sa cible, qui n'eut le temps que d' hurler le nom de son maître, Freeza, dans une ultime et vaine supplication tandis que sa chair brûlait et se transforma en cendre lorsqu'il fut prit dans le rayon de Mame.

« Parfait. Nous voilà débarrassés de la vermine. Je n'ai que faire de l'espèce de mes hommes. Je ne m'intéresse qu'à leur pouvoir. Et ton potentiel m'intéresse beaucoup. »

Le Durian-seijin ne bougea pas, ne parla pas. Il continua simplement de trembler. Tagoma était toujours fébrile face à une telle situation de tension, bien qu'il ait été soulagé de voir le courroux du tyran s'abattre sur quelqu'un d'autre que lui.
Néanmoins, Freeza se contenta de demander à Tagoma de garder un œil sur lui, puis il fit volte face, et, suivit de Mame, commença à sortir de la pièce. Dodoria serra le poing, et soudainement, frappa le sol qui se brisa sous sa force, et interpella Freeza sauvagement.

« Pourquoi ?! Pourquoi ne pas m'avoir tué ? Si vous détestez les lâches, alors je méritais le même sort que lui pour avoir tremblé comme un faible devant vous ! »

« La ferme soldat ! De quel droit adresses-tu la parole à Freeza sama de la sorte ? » hurla Tagoma en brandissant le poing.

Dodoria ne répondit pas. Mame s'était retourné vers lui, contrairement à Freeza qui ne s'était même pas arrêté. Cependant, sa voix résonna une dernière fois avant qu'il ne disparaisse.

« Trembler face à moi n'est pas de la lâcheté, Dodoria san. Simplement du bon sens. »

Mame, qui ne laissa pas transparaître sa surprise en entendant que Freeza avait retenu le nom de cet homme, suivit son maître sans un mot. Tagoma, dont la pression se relâcha immédiatement, cria à Dodoria de « nettoyer les dégâts », puis sortit lui aussi, arborant étrangement un mystérieux sourire en prenant la porte.

Quant au Durian-seijin, il restait immobile au milieu de la pièce, aussi silencieux que la pièce dans laquelle il se trouvait désormais seul. Ses yeux étaient écarquillés, et sa bouche grande ouverte.
Le chef barbare, en cette nuit de pleine lune qui l'éclairait de son éclat par la fenêtre, arrivait enfin au terme de ce premier jour, qui marqua à lui seul, sa première défaite, et par dessus tout, sa première terreur.

À suivre !


Dernière édition par Imate le Dim Nov 01, 2015 22:57, édité 3 fois.
Un Général...ne doit jamais faillir à son devoir - Les Chroniques d'une Guerre

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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar omurah le Ven Oct 23, 2015 22:09

Définitivement, je commence vraiment à aimer ce Danmarine :) Tu as même réussi à lui donner un ancrage dans l'univers de la fic au travers de Kiwi. C'est excellent.
Et l'arrivée de Freeza était tout aussi bien gérée, j'ai adoré ce moment là du chapitre.
Bémol, le combat contre les 4 no-names là aurait pu être éllipsé avec une meilleure gestion de la mise en scène. Car il n'avait rien de très intéressant et gâchait le rythme. On savait que combat il y aurait avant la focale sur Danmarine, du coup en revenant sur Dodoria on aurait pu tout simplement tomber sur la fin du combat, ou sur ses derniers virages.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Imate le Ven Oct 23, 2015 22:51

Tout d'abord merci beaucoup ! J'espérais que ce OC qu'est Danmarine plairait, mais en tout les cas j'aime la liberté que j'ai avec lui.
Content également que la scène avec Freeza te plaise. Je ne voulais pas rater une apparition d'un méchant aussi charismatique, j'ai vraiment voulu lui donner une dimension terrifiante.

Pour le combat, je voulais surtout donner une petite dose d'action, j'avoue d'ailleurs ne pas m'être étendu d'avantage sur celle ci car ce n'est pas là le but de ce chapitre. Néanmoins, que serait Dragon Ball sans un minimum d'action ? Mais je comprend ta remarque, et je suis même assez d'accord avec toi.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Cavaren le Sam Oct 24, 2015 0:36

C'est toujours aussi bien ! :D Le fait que tu reprends des personnages que l'on connaît déjà un peu en leur rajoutant un passé (Sorbet, Tagoma, Pui Pui, Kiwi) est cool en plus d'être bien fait. Les personnages que tu invente sont intéressants et Danmarine en plus d'être attachant, forme un bon duo avec Dodoria. Ce dernier je trouve est un peu différent du manga et je le préfère ainsi. Ton style d'écriture est plaisant à lire, vivement la suite ! :D
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar Imate le Dim Nov 01, 2015 22:04

J'apporte le chapitre 4 ! De nouvelles apparitions de personnages connus, de l'humour et de l'émotion, j'espère que ce chapitre polyvalent vous plaira^^ Comme d'habitude, j'attends vos commentaires et vos remarques de toute sorte, et bonne lecture :D

Chapitre 4 : Les nouvelles recrues.


Des flots de sang, des amas de cadavres, des hurlements de douleur, des pleurs, et une odeur de mort insistante. Au milieu d'un tel enfer, Danmarine était à genoux, tenant son tout jeune frère encore bébé dans les bras pour le protéger.
Entouré par les flammes et les ruines d'une civilisation bâtie sur plusieurs siècles et détruite en l'espace de quelques jours, Danmarine, alors l'un des derniers Actinidia-seijin encore vivant, vit sortir du brasier ardent une silhouette dont la terreur qu'elle inspirait était inversement proportionnelle à sa taille.

C'est ce que se remémora le général avant d'ouvrir les yeux dans son lit après une nuit difficile. Après avoir prit une douche et avoir enfilé son uniforme et sa cape, il se dirigea vers la cuisine ou il se servit dans un récipient similaire à une tasse, une boisson chaude aux reflets rouges, probablement une sorte de café ou de thé.
Il se remettait d'une semaine assez éprouvante. Celle-ci avait commencé par le dernier jour de la conquête de Durian et sa rencontre avec Dodoria.
Le second n'avait pas été pas de tout repos lui non plus. En effet, le lendemain de ce premier jour, Danmarine en arrivant au quartier militaire afin de rendre son rapport qui lui avait demandé la nuit entière, fut rapidement informé des dégâts causés par Dodoria durant la nuit, et des ennuis qu'il allait encourir pour l'insubordination de son protégé.
C'est Tagoma qui prit l'initiative de suspendre Danmarine pour le troisième jour en attendant qu'une décision soit rendue à son sujet. Décision qui fut débattue le lendemain dans le cadre d'un conseil disciplinaire tenu par Tagoma, Sorbet, plusieurs généraux, et même le général suprême en personne.
Fort heureusement, sa réputation auprès des autres hauts-gradés présents, et l'excellent rapport remis deux jours plus tôt à PuiPui, lui valurent de ne recevoir qu'un simple avertissement.

La fin de cette longue semaine se déroula plus ou moins normalement. Danmarine s'était néanmoins tenu à distance de Dodoria afin de ne pas céder à ses pulsions qui le suppliaient intérieurement de lui mettre une raclée.
C'est donc de ces lourds événements que Danmarine peinait à se remettre en cette matinée de début de semaine, pour laquelle il se devait d'être en forme. Pas pour ses supérieurs, pour lesquels le général n'aurait sûrement fait aucun efforts. Mais pour son petit frère, qui allait aujourd'hui entrer à l'académie militaire.
Dès leur plus jeune âge, les enfants au potentiel combatif relativement élevé étaient envoyés à l'académie afin de devenir plus tard de bons soldats pour l'armée de Freeza. Cela n'enchantait visiblement pas Danmarine qui semblait inquiet. Mais le choix ne lui était pas permis.

Le jeune Kiwi sortit de sa chambre en courant et en sautillant. L'enfant portait une belle armure jaune et blanche pourvue d'épaulettes. Le modèle était similaire à celui de l'armure de son frère Danmarine, dont la principale différence venait de sa couleur dorée à motifs argentés assez inhabituelle. Il semblait très excité à l'idée de commencer sa première journée à l'académie.
Sur le chemin de l'académie vers laquelle ils se laissèrent tout deux porter par les trottoirs roulant, Kiwi interrogeait continuellement son frère aîné. L'enfant s'imaginait déjà sur les champs de batailles, triomphant de ses adversaires sous les acclamations de ses hommes. Danmarine le raisonna néanmoins comme à son habitude, en lui rappelant une fois encore ce qu'il lui répétait souvent afin d’étouffer ses désirs de combats.

« Les champs de batailles ne sont pas des scènes sur lesquelles s'illustrent les héros. Ce ne sont que les coulisses d'une guerre entre les puissants, ou les figurants s'entre-tuent selon le bon plaisir de ceux-ci. »

Cette phrase, Kiwi l'avait entendu des dizaines de fois. Mais ses rêves de gloire, au grand désarroi de son frère, semblaient aussi inextinguibles que les flammes qui ravagèrent autrefois leur planète natale, Actinidia. Danmarine regarda son frère en souriant, masquant son profond désarroi, puis il posa la main sur la tête de l'enfant, et leva le regard vers l'horizon, se demandant si au terme de cette guerre, il pourrait finalement sauver son frère.

À leur arrivée à l'académie, Kiwi partit seul en courant, interpellé par son frère qui lui cria de faire attention de ne pas se perdre. Le bâtiment de l'académie était joint au quartier militaire, arborant ainsi la même allure. Beaucoup d'enfants de différents âges et espèces circulaient dans les couloirs. Le petit Actinidia-seijin se sentait intimidé, jusqu'à ce qu'il voit d'autres enfants de son âge arriver avec leurs parents qui les accompagnaient pour ce premier jour.
Danmarine entendit le père de l'un d'eux dire à son fils de «le rendre fier en devenant l'un des meilleurs soldats de Freeza». Le général serra le poing de colère, mais il la contint. Il rejoignit son petit frère, et s'accroupit devant lui, caressant sa tête, et lui souhaita bon courage pour sa première journée. Être attentif, poli, et se faire des amis. Voilà les trois choses que son frère lui demanda, bien loin des demandes de certains parents.

Lorsque l'instructeur arriva, il tapa dans les mains pour réunir les nouveaux venus. Kiwi s'empressa de rejoindre le groupe, et observa discrètement ses futurs camarades de classe, filles et garçons. Certains semblaient déjà se connaître. C'était visiblement le cas de deux enfants, l'un à la peau bleue plutôt grand pour son âge, dont le crâne jaune et les yeux rouges lui donnaient une apparence peu commune, et l'autre plutôt petit et grassouillet au contraire, pourvu d'une peau verte et de quatre yeux, qui ricanaient ensemble. L'instructeur haussa le ton pour demander aux deux enfants de se calmer immédiatement, les faisant simultanément sursauter, tandis qu'un autre enfant juste derrière eux, assez mince et avec une morphologie batracienne, comme l'indiquaient ses joues gonflées et ses yeux légèrement rehaussés sur le côté, les corrigea tout deux d'une claque derrière la tête, en leur ordonnant de rester calme. Les deux galopins s'excusèrent auprès de celui-ci, qui était apparemment l'un de leurs amis, malgré son côté autoritaire.

« Ça fait mal derrière la tête ! » pleurnicha le plus grand qui avait les larmes aux yeux, ce qu’acquiesça le second. Le responsable de ces pleurs soupira, puis fit un clin d’œil à ses amis en leur promettant une barre chocolatée à la fin de la journée s'ils se tenaient tranquilles, ce qui ne manqua pas de les calmer immédiatement.
Une fois que ces deux là eurent fini de remercier leur ami qu'ils regardaient avec des yeux pleins de respect et d'amour, le groupe pu enfin avancer vers la salle de classe où la journée allait commencer. Kiwi se retourna une dernière fois pour faire signe à son grand frère avec un grand sourire que celui-ci lui rendit.

Danmarine, les mains sur les hanches, regarda son jeune frère partir. Il se tourna afin de s'en aller, lorsqu'il entendit la conversation de deux instructeurs qui avaient l'air plutôt surpris, voir même choqués. L'un des deux, les yeux écarquillés, racontait à l'autre,
« Je viens de sortir de cette salle ! Si tu avais vu ce que j'ai vu ! Je n'aurai jamais cru ce Durian-seijin capable de ça ! J'ai cru que j'allais m'évanouir ! »

Il n'en fallut pas plus à Danmarine. « Qu'est-ce que ce maudit Durian-seijin a encore fait ?! » pensait-il. La colère monta en lui, parfaitement visible sur les traits de son visage se crispant. D'un geste de la main, il balaya sa cape et se dirigea d'un pas lourd et déterminé vers la salle en question qu'avait montré du doigt l'instructeur.
Le général ouvrit la porte violemment d'un coup de la paume de la main, et ponctua son entrée d'un « DODORIA !! » acerbe et furieux. Pourtant, le visage enragé de Danmarine, exaspéré d'imaginer de nouveaux dégâts provoqués par son protégé et surtout les ennuis que cela lui causerait, se transforma en une expression de surprise totale, ses yeux sortant presque de leurs orbites.

« Danmarine sama ? Que se passe-t-il ? » demanda le professeur, surpris d'une telle entrée en fanfare de la part du général, qui ouvrit lentement la bouche dont aucun son ne pouvait sortir.
La raison de ce choc émotionnel intense se trouvait au centre de la salle de classe pleine d'enfants : L'imposant Dodoria, assis à une petite table, une paire de lunettes sur le nez, assistait studieusement à un cours.
Difficilement le général bégaya « Qu'est-ce que...tu fais ici...Dodoria ? »

« Danmarine ? On m'a dit que je devais avoir quelques bases pour entrer dans l'armée, donc on m'a envoyé prendre des cours de lecture et d'écriture. »

« Et il se débrouille très bien, Danmarine sama. Dodoria san apprend très vite. » ajouta le professeur qui semblait fier de son élève.

Après un instant d'absence, Danmarine reprit ses esprits. Il s'excusa pour la gêne occasionnée en s'inclinant humblement, malgré son statut bien plus élevé que celui du professeur, et quitta la pièce. Il repassa devant les deux instructeurs qu'il avait écouté plus tôt, qui tentèrent d'ailleurs d'interpeller en vain le général perdu dans ses pensées. En sortant, Danmarine s'arrêta un instant, et pensa à haute voix.

« Je comprends pourquoi il a dit qu'il avait frôlé l'évanouissement. »

* * *

Dans la salle d'entraînement remplie de soldats s'exerçant, Danmarine et son lieutenant Ranfu discutaient tout les deux en buvant leur bouteille d'eau. Le lieutenant prit une gorgée puis soupira avant de parler.

« Mon fils aurait dû entrer à l'académie aujourd'hui, mais il n'est pas fait pour le combat. Enfin, disons plutôt que je n'arrive pas à l'entraîner. Il me répète constamment qu'il préfère la danse au combat, c'est insensé ! »

« C'est peut-être une bonne chose non ? » lui demanda en riant le général.

« En voilà une drôle d'idée, Danmarine sama. En quoi est-ce que ça pourrait être une bonne chose ? »

« Hé...va savoir. »

Ranfu se leva de sa chaise pour s'étirer, et fit une proposition à son supérieur.
« Dites, Danmarine sama, que diriez vous de vous échauffer un peu ? Notre dernier combat remonte à longtemps maintenant. »

« Un échauffement ? Pourquoi pas oui, ça pourrait-être distrayant. » lui répondit-il avant de se lever à son tour.
Les deux hommes montèrent sur le ring où se déroulaient les duels. Voyant se profiler un affrontement entre Danmarine et son lieutenant, plusieurs spectateurs affluèrent pour observer, dont le général Eggu qui déclara, les bras croisés, « ne vouloir manquer ça pour rien au monde ».
Les deux collègues et amis se faisaient face sur l'aire de combat. Le général avoua espérer ne pas voir sa cape abîmée cette fois-ci, ce qui fit sourire son lieutenant, amusé de l'intérêt que portait son supérieur à son apparence plutôt qu'à leur combat.

« On commence quand tu veux. » lui lança le général qui attendait patiemment. Sans attendre, le lieutenant s'exécuta.
Danmarine contra le coup de poing de Ranfu en abaissant son bras d'un seul coup, et répondit à ceci par un coup de coude dans le thorax. Le lieutenant tenta alors de réitérer son attaque, que le général une fois encore, en saisissant son coude d'une main pour soulever son bras afin de l'immobiliser, et de l'envoyer en l'air d'un coup de poing au ventre. Ranfu s'immobilisa un instant au dessus du ring en se tenant l'estomac avant de se poser à nouveau. Lorsqu'il releva les yeux vers Danmarine, celui-ci arriva à toute vitesse sur lui pour frapper violemment son adversaire au visage, l'envoyant se claquer dans le coin du ring.
Il fonça à nouveau sur lui, mais Ranfu prit appui sur le poteau du coin pour se jeter en l'air et esquiver l'attaque du général et lui renvoyer la pareille d'un coup de pied au visage qui le fit glisser jusqu'au milieu du ring. Le lieutenant se jeta à nouveau sur lui pour poursuivre sa contre-attaque, mais c'est lui qui du esquiver un coup de l'Actinidia-seijin qui stoppa net l'assaut de son adversaire. Ce dernier esquiva quelques coups avant que tous deux ne se frappent mutuellement dans le ventre, puis n'entrechoquent leurs poings en tentant chacun de se porter un uppercut.

A la suite de cet échange, Danmarine envoya un coup de tibia que Ranfu bloqua d'un bras, ne s’attendant pas à voir arriver le second pied qui le frappa au visage lorsque Danmarine se laissa pivoter.
Afin de profiter de l'ouverture, le général enchaîna une série d'attaques que son lieutenant réussi malgré tout tant bien que mal à parer un à un, jusqu'à un coup qui fut trop rapide pour ses yeux, et le frappe en plein sur le nez qui ruissela de sang.
L'homme à la longue chevelure rouge recula d'un bond et envoya une sphère d'énergie rose qui explosa sur Danmarine.
Dans l'écran de fumée, les coups fusaient entre les deux adversaires. C'est alors que Danmarine recula d'un bond, et déclencha un voile d'énergie blanche qui balaya la fumée d'un seul coup, avant d'accélérer d'une manière étonnante, fonçant à plusieurs reprises de toute part sur Ranfu, puis envoya une terrible salve de coups dans son visage, et acheva son assaut en projetant son lieutenant d'un coup de pied retourné, jusqu'au bout du ring.

Celui-ci se releva et fonça sur le général qui esquiva sa charge rapide en se décalant sur le côté, puis une seconde, et une troisième fois, suite à laquelle Ranfu roula sur le sol et se jeta à nouveau tel un animal sauvage sur Danmarine, qui en une seconde, lui enfonça le pied dans le ventre, le souleva au dessus de sa tête dans un mouvement rotatif, et le projeta sur un coin métallique de l'aire de combat, sur lequel il se cogna la tête.
Après que Danmarine ne lui ai conseillé d'abandonner, il se jeta une fois encore son général afin de lui porter un coup de poing. Dans une extrême dextérité, Danmarine esquiva le coup en pivotant dans le dos de son adversaire en se servant du poignet de ce dernier comme appui, frappa sa nuque d'un coup de coude bien placé sur laquelle il s'appuya également pour renverser son adversaire tout en chargeant une boule d'énergie dans l'autre main, passer au dessus de lui, et le frapper avec l'attaque préparée au préalable. L'explosion recouvrit tout l'espace de combat, et l'onde de choc provoquée par celle-ci repoussa même les spectateurs qui luttaient, les mains devant le visage, pour ne pas être projetés.

Danmarine leva les yeux, regardant Ranfu, qui avait esquivé habilement l'attaque, arriver au dessus de lui, une lueur rose dans la bouche. Il poussa alors un hurlement.
« Ranfu...Eraser Gun ! », puis tira un puissant rayon d'énergie buccal qui, après avoir illuminé le général et l'espace l'entourant, détruisit totalement le ring, et projetant du même coup les soldats qui observaient le duel, à l’exception de Eggu qui restait debout, les bras croisés.
Flottant en l'air, Ranfu observait le sol, attendant que Danmarine ne refasse surface. Mais contre toute attente, celui-ci apparu derrière lui, et le cogna d'un revers du bras au niveau de la nuque, l'envoyant s'écraser sur le sol.

Danmarine se posa lentement, bras croisés, sur le sol. Son lieutenant se retourna difficilement, et, après avoir essuyé le sang coulant de sa bouche, son nez, et son arcade, esquissa un sourire de satisfaction. Son général s'approcha de lui en marchant, et lui tendit la main pour l'aider à se relever, le félicitant de ses nets progrès.
Tous le monde applaudit et acclama les deux duellistes, alors qu'un nouveau ring sortit du sol à la place de celui qui venait d'être anéanti.
Derrière Eggu qui applaudissait, Tagoma arriva, le regard toujours aussi sévère, et appela tout le monde.

« Que tous le monde se nettoie et se rende au réfectoire pour prendre un repas avant la réunion stratégique. Vous êtes attendus au hall 16-B pour 14h. Je ne tolérerai aucun retard. »

Sur ce discours, Tagoma quitta la pièce aussitôt, laissant les hommes aller se décrasser puis prendre une collation bien méritée après un entraînement drastique.
Dans la cafétéria, Ranfu et Danmarine posèrent leur plateau à une table et s'y installèrent pour déjeuner ensemble. Le lieutenant, affublé de pansements au visage, toucha l'une de ses blessures qui le fit sursauter à cause de la douleur, et accessoirement, se plaindre auprès de son général qu'il accusa de ne pas avoir retenu ses coups, ce à quoi ce dernier répondit tout en riant aux éclats, qu'il avait lui même demandé ce combat en sachant qu'il se prendrait des coups.
Danmarine semblait proche de son lieutenant, avec qui il était capable de rire et faire preuve de complicité.

« Je me demande de quoi cette réunion va traiter. On va sûrement nous envoyer au front. J'espère juste que ce ne sera pas sur Ikonda. » pensa à haute voix Ranfu, que Danmarine rassura en lui expliquant que la situation actuelle sur le champ de bataille d'Ikonda, le cauchemar pour tous les soldats, ne nécessitait pas de forces supplémentaires pour le moment.
Soudain, le général vit Dodoria avec un plateau, qu'il tenait difficilement en équilibre sur ses six doigts, se servir au self-service. Il baissa la tête pour ne pas croiser son regard, espérant pouvoir l'éviter une journée de plus pour mettre sa rancœur de côté. C'est alors que Ranfu se leva et agita frénétiquement le bras.

« Dodoria ! Par ici ! Viens t'asseoir avec nous ! » cria le lieutenant, tandis que Danmarine recracha la nourriture qu'il venait de mettre dans sa bouche sous l'effet de la surprise. Il interpella son ami pour lui demander la raison de cela.

« Cette semaine j'ai passé du temps avec lui, il faut juste un peu de temps pour apprendre à l'apprécier, faites moi confiance mon général. »

« J'aurai préféré apprendre à l'apprécier un autre jour » marmonna Danmarine qui avait l'air de bouder tel un enfant. Le Durian-seijin arriva avec son plateau et s'installa. D'un familier « Salut Danmarine, ça fait un bail ! », Dodoria salua son garant, sans obtenir de réponse.
Alors que le général resta silencieux un moment, Ranfu et Dodoria discutèrent de choses et d'autres, principalement militaires. Le Durian-seijin expliqua qu'il avait durant cette semaine apprit, en plus de la maîtrise des lettres, différentes stratégies militaires, ainsi que quelques règles de bien séance.

« En tout cas tu fais bien plus civilisé avec tes lunettes ! » remarqua avec humour le lieutenant roux, réussissant même à faire sourire son général.

« Tu trouves ? » dit-il en les enlevant. « C'est pratique pour lire, mais elles me gênent encore » poursuivit-il avant de prendre une bouchée de son repas, qu'il commenta d'une manière assez originale.
« Votre nourriture est bonne, ça change de la viande crue dont j'avais l'habitude sur Durian. Pourtant je suis assez nostalgique du bon vieux temps, ou je déchiquetais la viande avec les dents. Et tout ce sang qui coulait ! »
Que ce soient par ses mots ou le regard sadique qu'il arbora en les prononçant, Dodoria glaça le sang de ses deux supérieurs, qui constatèrent qu'un barbare ne se civilise pas si facilement.

* * *

La classe de nouveaux élèves à laquelle Kiwi avait été affecté plus tôt dans la journée était sortie d'une longue séance d'introduction à l'armée et de signature de dossiers d'inscription. Leur instructeur les avait emmené sur une piste de course extérieure ou il allait les tester par le biais d'une course de vitesse visant à évaluer leurs capacités globales. Kiwi, en observant ses camarades, se rendit compte qu'il était issu d'un milieu favorisé. Il était en effet le seul enfant à porter une armure, chose en effet rare à cette âge, les armures coûtant très cher, et n'étant fournies gratuitement par l'armée qu'une fois promu soldat.
L'instructeur prit alors la parole une fois la classe calmée, et expliqua que le test se déroulerai de la manière suivante : Deux élèves seraient appelés tour à tour afin d'opposer leur vitesse sur cinq-cent mètres. Ainsi furent appelés par l'instructeur les deux premiers élèves : « Naeko* kun et Ginyu kun, sur la piste ! »
Le premier élève à se présenter avait une apparence humaine, vêtu d'un smoking bleu et d'un nœud papillon rouge, et doté d'une élégante chevelure blonde lui tombant sur les oreilles. Le jeune garçon était acclamé par les quelques filles du groupe, bien que peu nombreuses, et envié par la plupart des garçons, dont Kiwi qui le traita à voix basse de « vantard ». Le second était le jeune garçon à morphologie batracienne vu plus tôt, vêtu d'un simple T-shirt rouge qui dénotait avec le côté chic de son rival. Il semblait exaspéré par la popularité de Naeko.

« Tu devrais abandonner Ginyu, je ne voudrai pas t'humilier publiquement » lança le jeune blond en repoussant l'une de ses mèches de cheveux, sous les cris de ses fans. Ginyu, qui visiblement connaissait déjà son opposant, semblait sortit de ses gonds, mais il n'était pas prêt à laisser tomber.

L'instructeur leva le bras pour donner le signal de départ. Ginyu se mit en position, tandis que Naeko concentra une petite quantité d'énergie dans ses pieds. Lorsque la main s'abaissa, et que le signal, « Start ! », retentit, Ginyu partit en trombe, persuadé de son avance. C'est alors que le sol se fissura légèrement sous les pieds de Naeko qui se propulsa en un éclair sur la ligne d'arrivée, dépassant son opposant sans même que celui-ci ne comprenne.
En passant la ligne, le blond dérapa sur le sol pour freiner et pivoter à 360°, vers le pauvre Gama-seijin* qui n'était pas encore arrivé, et le gratifia tout en jetant sa mèche de cheveux en arrière, d'un commentaire désobligeant au sujet de sa lenteur.

Il était bien sur à leur niveau impossible de chronométrer les temps effectués par les élèves, qui à leur âge et avec des bases d'entraînement, parvenaient tous à un temps inférieur à une seconde. C'est pourquoi l'instructeur devait, grâce à son expérience et à ses yeux aguerris, estimer approximativement la vitesse de l'élève, mais surtout sa technique, l'utilisation de son énergie, de ses muscles, ainsi que d'autres facteurs déterminants.
Le jeune blond, qualifié de prometteur par son professeur, partit s'asseoir dans les gradins prévus à cet effet, accueilli par les jeunes filles hystériques, et foudroyé du regard par Ginyu, tandis que les suivants étaient appelés. C'était cette fois ci au tour de Kiwi, qui se plaça confiant sur la ligne de départ. Il n'avait pas bien compris le nom de son opposant. Mais peu lui importait, il était sûr de gagner.
Celui-ci arriva alors, un visage familier, qu'il avait remarqué dans la matinée. Grand, bleu aux yeux rouges, portant un simple débardeur bleu et un short marron. Il se présenta. « Bârta, enchanté ! »
« Kiwi, ravis de faire ta connaissance. ». Une réponse concise et aimable que son frère lui avait enseigné. Mais l'heure n'était pas aux politesses. Qu'importe se disait-il. Il ne pensait qu'à la victoire, à montrer de quoi était capable le petit frère d'un général, et surtout, à rendre fier son grand frère. « Je ne perdrai pas ! »

À peine le signal donné, le petit Actinidia-seijin partit en trombe. Il n'était pas tout à fait aussi rapide que l'épatant blondinet de tantôt, mais sa vitesse était impressionnante. Alors qu'il courait, applaudis par ses camarades, et déjà remarqué par le professeur, il tourna la tête pour regarder derrière lui, et vit Bârta, toujours immobile à la ligne d'arrivée. « C'est dans la poche ! » se dit-il.
Le temps de retourner la tête pour admirer la ligne d'arrivée, son adversaire afficha un large sourire, puis disparu instantanément. Kiwi freina en arrivant, balayant la poussière sur son passage. Il regarda de nouveau la ligne de départ, déserte. C'est alors qu'il sentit une main se poser sur son épaule, venant de derrière lui. Bârta, par une démonstration de vitesse hallucinante, était parvenu à arriver en même temps que Kiwi en partant à peine un millième de seconde avant que celui-ci ne franchisse la ligne. Un exploit qui ne manqua pas de submerger la classe entière ainsi que l'instructeur, mais qui exaspéra Kiwi au plus haut point, qui n'en revenait toujours pas. Néanmoins, une remarque de l'instructeur le fit sourire.

« Tu es épatant Bârta kun. Cependant, tu es trop confiant, et partir au dernier moment était une preuve de vantardise. Je me vois donc dans l'obligation d'enregistrer le même temps que Kiwi kun. »

Alors que le plus grand de la classe hurlait à l'injustice, Kiwi riait aux éclats, pensant « Bien fait ! ». Les deux enfants se rendirent eux aussi dans les gradins où ils rejoignirent Ginyu et s'assirent côte à côte pour observer la course suivante. « Apple kun et....Guldo kun ? »
Un Ringo-seijin bleu à pois jaunes s'installa, puis arriva le second participant, dont le physique était particulier et inhabituel. Kiwi l'avait lui aussi remarqué. Une petite créature verte pourvues de quatre yeux. Il était vêtu d'un T-shirt blanc et d'une sorte de salopette jaune dotée d'une unique bretelle, ainsi que d'une paire de chaussures bleue et beige. Alors qu'ils s'échauffaient avant leur course, Kiwi faisait connaissance avec ses nouveaux amis.

« Je me suis déjà présenté, moi c'est Bârta ! » commença le plus grand de la bande. « À côté c'est Ginyu san, c'est notre leader à moi et Guldo, celui qui va courir. »

« Enchanté ! » annonça joyeusement le batracien tout en saluant Kiwi d'un salut militaire.

« Moi c'est Kiwi, je suis le petit frère du général Danmarine ! Mais j'aimerai savoir comment tu peux aller aussi vite. Toi aussi tu as un parent super fort ? »

« Ma mère en quelque sorte » répondit en riant Bârta. « Elle est très sévère, et elle me fait faire toutes sortes de courses et de corvées, ou elle me fait travailler la terre dans notre ferme. Et si jamais je ne travaille pas assez vite, elle me corrige. Du coup je passe mon temps à courir dans tous les sens, tu vois ! »
Bien que l'explication de sa vitesse ne semblait pas convaincre Kiwi, ce dernier acquiesça en souriant, puis observa la course sur le point de commencer.
« Et ton ami, il est rapide aussi ? » demanda-t-il. Il ne s'attendait pas à une réponse aussi surprenante.
« Guldo est...sûrement encore plus rapide que moi ! »

Impossible pensa Kiwi. Plus rapide, cela semblait relever de l'extraordinaire surtout à cet âge. De plus, le physique du jeune Guldo ne jouait pas en sa faveur. Il n'en fallu pas plus pour l'intriguer. Mais le signal de départ provoqua la surprise de Kiwi qui manqua de tomber à la renverse.
En effet, tandis que Apple était partit à toute vitesse, bien que moins rapide que Kiwi, Guldo lui, courait difficilement, soufflant de manière répétée comme si il ne supportait pas ce léger effort physique.

« T'es sur qu'il est rapide ? Il n'a même pas l'air de savoir courir. » demanda Kiwi, dépité de la prestation ridicule du supposé champion de course. Mais Bârta gardait son sourire confiant, et annonça haut et fort « Il a gagné la course avant même le signal de départ. »
« J'ai gagné ! » cria le Ringo-seijin qui approchait de la ligne de départ. C'est alors que Guldo s'arrêta en plein milieux de la piste, épuisé. Il leva les mains devant lui, et à la surprise générale, il hurla : «ARRETE TOI !».
Apple n'eut que le temps de crier à son adversaire d'aller se faire voir, avant de réaliser que celui-ci se trouvait déjà de l'autre côté de la ligne d'arrivée.
Le choc fut pour tout le monde, à l'exception de Bârta, Ginyu, et Naeko, qui avaient l'air de s'y attendre.

« Comment a-t-il fait ? » pensa l'instructeur, dont les yeux perçants n'avaient pu déceler le moindre mouvement de la part de Guldo, alors même qu'il avait vu ceux de Bârta. Son incompréhension venait surtout de la lenteur dont il avait fait preuve au début. Était-il lui aussi vaniteux au point de vouloir ridiculiser son adversaire ?
Guldo narguait Apple, en faisant tourner un drôle de tissu sur son doigt.

« Hé ! T'es si lent que j'ai même eu le temps d'aller piquer la culotte d'une fille là bas ! » railla le petit homme vert, amusé par les cris des filles outrées, et par les rires de ses camarades.
Leur professeur, médusé par l'exploit de l'enfant, eut un temps de réflexion avant d'enfin sermonner Guldo pour sa bêtise. Kiwi, Bârta et Ginyu ne parvenaient plus à s'arrêter de rire. Du moins, pas avant la remarque de Naeko.

« Il faut vraiment être un idiot de bas étage, autant pour faire ce genre de farce de mauvais goût, que pour en rire. » déclara le blond en regardant de manière insistante les trois amis afin qu'ils comprennent à qui cette remarque était destinée.
Alors que Bârta et Ginyu réagirent au quart de tour, Kiwi resta calme, se contentant d'un regard en biais. Ce stoïcisme donna encore plus envie à Naeko de le provoquer.

« Hm ! Le général en herbe n'a rien à dire ? »

« Je ne m'abaisserai pas à te répondre. Tu es un simple fils de riche, moi le frère d'un grand général. Ne nous compare pas » lui répondit-il de manière sèche.
Cette joute verbale ne semblait énerver aucun des deux, plus amusés par celle-ci qu'autre chose. Mais l'instructeur, qui tenait d'ailleurs Guldo par le col, rappela à l'ordre la classe qui commençait à s'agiter. Tout le monde reprit son calme et s'installa, afin que l'exercice puisse reprendre. Seul Ginyu fixait toujours avec haine le jeune Naeko, alors même que Kiwi semblant plus concerné ne s'en préoccupait plus.

* * *

Bien loin des disputes immatures et des gentilles plaisanteries enfantines, plusieurs soldats s'étaient réunis à 14h dans le hall 16-B, prévu pour les réunions stratégiques d'avant batailles. Au milieu de la foule de soldats assistant à la réunion, Ranfu et Dodoria étaient assis côte à côte, tandis que Danmarine était avec les hommes de son rang dans une loge privée située en hauteur. Sur une estrade, Sorbet semblait attendre le silence pour commencer, accompagné de Tagoma. Juste avant que la réunion ne commence par les premiers mots de Sorbet, et que Danmarine ne fasse abstraction de tout pour se concentrer, il eut une dernière pensée pour son frère, pour qui il s'inquiétait en cette première journée aussi stressante pour lui que pour l'intéressé.

Ainsi s'entama le débriefing complet de l'opération de haute importance dont il était question. Sorbet exposa la situation : La bataille faisait rage depuis maintenant cinq jours entre les forces de Freeza, et l'armée de la planète. Il s'agissait d'un peuple guerrier organisé en royaume. Le jeune prince menait ses hommes tant est si bien qu'il parvenait à paralyser les forces d'invasions, malgré la présence d'artillerie lourde. Des renforts étaient requis sur place afin de percer le barrage et aider les forces en place à pénétrer dans la première cité.
Lorsque vint l'affectation, Danmarine et ses hommes reçurent l'ordre de se rendre en premier lieu au canon principal de l'artillerie afin de recevoir un rapport plus détaillé de la situation de la part du commandant Niwa*, un célèbre artilleur qui menait les opérations sur place. Le départ était prévu le soir même.
Alors que la fin de la réunion arrivait, Tagoma prit la parole pour donner un étrange avertissement au sujet des ennemis. « Restez sur vos gardes. D'après nos hommes, les habitants de cette planètes ont l'étrange capacité de se transformer en monstres pour décupler leur force. Soyez prudents. Ce sera tout, rompez soldats ! »

La salle se vida assez rapidement, et seuls les hauts-gradés restèrent un instant de plus afin de recevoir des informations complémentaires. Dodoria et Ranfu attendirent leur dehors général, qui les rejoignit une dizaine de minutes plus tard. Chacun partit ensuite de son côté afin de se préparer au départ. Avant de partir, Danmarine était allé chercher son petit frère qui finissait sa première journée. Il se demandait comment il allait annoncer à son frère qu'il devait déjà repartir.
Kiwi était impatient de raconter sa journée. Sur le chemin, il expliqua tout dans les moindres détails à son frère, qui écoutait avec plaisir, se disant qu'il n'entendrait plus son frère avant un moment. De retour chez lui, Danmarine préparait ses affaires, quand Kiwi arriva dans sa chambre.

« Tu pars encore ? » demanda l'enfant d'une voix peinée.

« Je suis désolé Kiwi, je sais que je suis rentré depuis tout juste une semaine, mais on m'envoie de nouveau sur le front. »

Bien que fier de son frère, le jeune Kiwi ne put retenir ses larmes en le voyant une fois encore le quitter. Danmarine le réconforta en le prenant dans ses bras.

« Tu me promets de revenir, hein ? »

« Bien sur, tu sais bien que je ne t'abandonnerai jamais. Je serai de retour très vite, d'accord ? » répondit l’aîné en essuyant les larmes de son frère.
Kiwi sourit comme il put. Il resta avec son frère le temps que celui-ci prépare ses affaires. Après un au revoir déchirant pour le petit Actinidia-seijin, Danmarine, chargé d'un énorme sac d'affaires, franchit le seuil de la porte, qui se referma derrière lui, laissant l'enfant seul, pleurant à nouveau, au milieu de cette maison sombre, silencieuse, et vide.

À suivre !

Notes : -Naeko = «Okane», argent en japonais.
-Gama-seijin : Gama = Crapaud en japonais.
-Niwa = Wani, signifiant "crocodile" en japonais


EDIT : J'ai créé un sommaire et des raccourcis pour les chapitres suivants et précédents dans chacun, pour davantage de fluidité et de clarté (encore qu'avec 2 pages pour l'instant c'était tout de même relativement simple^^).


Dernière édition par Imate le Sam Nov 14, 2015 15:03, édité 2 fois.
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Re: Dragon Ball Extended Universe : Les Chroniques d'une Gue

Messagepar omurah le Lun Nov 02, 2015 2:40

Eh... je pensais pas que cette fic aurait un ton aussi... cool.
Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus chiant, avec du bash de mob à la pelle et 15 chapitres pour nous expliquer comment après une guerre de fou furieux, Ginyue impressionné par la puissance de Freeza accepte de le rejoindre pour le buter... et 10 chapitres de plus pour nous montrer comment il abandonne en voyant le gouffre.
My bad, les préjugés c'est mal.
Ok, après Danmarine, j'aime ce Naeko. J'espère qu'il fera d'autres apparitions :)
Par contre, c'est tellement cramé que Danmarine va mourir x) (peut-être pas maintenant mais bon...)
Je te charie, osef de la fin... l'important c'est l'impact, les conséquences et la mise en scène. Et puis y'a des chances que je me trompe j'assure mes arrières tavu.
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