Rapidement : merci beaucoup Paulemile pour ton big commentaire, il fond dans la bouche
Le tien tout autant Xela, je suis absolument ravi par les smileys que t'as utilisés ! Parce que ça veut dire que l'effet de surprise qu'on a cherché à mettre en place a marché comme on voulait ! Du coup merci pour le retour !
En je suis aussi curieux de savoir - pour ceux qui les écoutent (bien sûr ce n'est pas obligé, genre pas du tout, à la manière de osef) - si vous préférez les instrumentales sans paroles (question de concentration) ou si vous arrivez quand même à lire avec son + paroles dans les oreilles =p (perso je préfère en général les instrumentales, mais ça dépend).
— Attends……… c'est moi ou…… il regarde vers nous ? bégaya le fils unique de Végéta.Goten orienta le regard en direction du gratte-ciel perdu dans le décor — celui que Trunks lui montrait du doigt — mais, le temps de reporter son attention au niveau dudit bâtiment, il n'y avait déjà plus rien ni personne au sommet. Ce qui n'empêcha pas au fils cadet de Goku de tressaillir… pour ensuite se mettre à trembler tout en poussant de petits geignements puérils. Et pour cause : l'immense singe doré venait d'atterrir subitement devant lui, à même pas dix mètres, dans un fracas qui leva tous les cœurs.
La secousse avait flanqué Trunks au sol ; et son meilleur ami le redressait déjà en catastrophe… pour ensuite prendre ses jambes à son cou ; Goten courrait aussi vite que possible mais ses pieds battaient dans le vide. Il n'avançait pas d’un iota et s'en rendit compte en même temps que le singe — qui les tenait dans la main — les menait à hauteur de son visage… jusqu’à pouvoir déposer ses immenses pupilles écarlates sur les proies frétillantes que les deux préadolescents se devinaient être.
Le métis aux cheveux d'or se retint de déchanter et — par réflexe — se cramponna de toutes ses forces aux replis charnus de la paume géante ; s'évitant ainsi de s'envoler sous la puissance du monumental hurlement de la bête. Mais Goten réalisa vite qu'il n'avait absolument aucune raison de s'accrocher ainsi… et préféra alors se laisser balayer totalement par l'haleine étrangement mentholée de la créature.
Dès l'instant où il avait lâché prise, le métis fut soufflé en ligne droite sur une centaine de mètres.
Goten déclencha alors empressement son aura ; il saisit Trunks au vol……
… et feinta de justesse le revers de phalanges du singe, en prenant subitement de la hauteur.
De la main gauche : le métis aux yeux verts serrait bien fort son meilleur ami contre lui ; de la droite : il visait grossièrement les yeux du singe doré. Goten n'avait jamais commis d'erreur aussi grave de son vivant… car au même instant : deux rayons carmin s’échappèrent, par pur réflexe de survie, des pupilles du géant, pour aller abattre le métis en ligne droite. Goten engagea immédiatement son dos ; par réflexe de survie lui aussi… mais surtout pour protéger Trunks.
Le petit-frère de Gohan fut finalement heurté entre les omoplates avec la force de trois soleils… avant d’être projeté au loin, en ligne droite, par le flux de Ki incendiaire et continu. Goten avait le souffle trop court pour hurler de douleur… il venait de parcourir deux cents mètres en l’espace de quelques battements de cils exaltés. Le singe quant à lui courrait vers l’avant pour rattraper sa proie, alors même qu'il n'avait toujours pas cessé d'éjecter cette dernière à la force de ses deux rayons oculaires, fusionnés au centre. La bête géante courrait par conséquent comme un âne après une carotte au bout d’un bâton.
C’était dire son QI.
Goten rassembla l’intégralité de ses forces en un point au milieu du dos… il y provoqua alors une explosion qui l’éjecta vers l’avant plus vite que le rayon oculaire lui-même ne l'éjectait ; dudit rayon, le métis fut donc temporairement détaché. L'explosion qu'il avait créée pour en arriver à ce résultat lui avait parfaitement annihilé le dos ; sacrifice qui lui avait néanmoins permis de gagner l’espace et le répit nécessaires pour pouvoir pivoter de 360° et stopper — de la main droite — le rayon oculaire qui lui revenait déjà dessus à toute allure. Le bang à l’impact fut si ravageur qu’il fit ré-émerger la conscience de Trunks… qui s'était évanoui depuis un bout de temps.
Son Goten poussa un cri de guerre démentiel juste avant de faire jaillir — pour la toute première fois de sa vie — un Kaméhaméha expérimental à une main ; la droite ; celle qui était déjà en contact avec le rayon oculaire du singe doré.
Ce Kaméhaméha — pourtant encore jamais tenté — fut un succès : il naquit sans malformation et rencontra finalement le dense rayon écarlate, résolu à le repousser. Un bras de fer sans pitié s’engagea alors. Le Kaméhaméha conquérant grappillait mètres sur mètres, du moins au début… avant que les deux attaques ne se stabilisent en un point médian… sans plus vouloir céder le moindre centimètre.
Le singe géant — qui courrait encore droit devant lui — s’arrêta d'avancer lorsqu’il ne fut plus qu’à une vingtaine de mètres du métis ; le point de jonction des deux rayons s'était quant à lui déjà fait bien plus proche du fils de Goku que de la bête dorée ; cette dernière lui étant manifestement supérieure en puissance brute. Redoutant la défaite, Goten refit soudain exploser son aura toutes voiles dehors…
… ré-assommant ainsi Trunks sans préavis.
Le point de jonction du rayon bleu et du rayon rouge approchait pourtant toujours du fils de Goku… et ce à vitesse
grand V.
Goten devait absolument renverser la vapeur, d’ici cinq secondes tout au plus, sous peine de finir en méchoui.
Mais pour renverser ladite vapeur, il avait besoin de sa main gauche. Ce qui impliquait de lâcher Trunks.
Pour qu’au moins l’un des deux s'en sorte et puisse vivre pour deux… Goten n’avait d’autre choix que celui de lâcher Trunks.
Le fils de Chichi ne put jamais s’y résoudre…
… Et préféra perdre son bras droit.
Une bonne moitié de l’immense giclée de sang fut happée et vaporisée par le rayon oculaire du monstre au pelage dorée ; rayon qui alla finalement se perdre dans la nature tandis que Goten chutait comme une pierre. La meurtrissure de son membre supérieur — tranché jusqu’à l’épaule — le plongeait en état de choc ; ce qui eut pour conséquence de lui faire perdre sa transformation juste avant de s’écraser au sol, dos contre terre, dans un fracas de tous les diables. Ayant eu la malchance de perdre sa transformation juste avant le choc… Goten avait subi dix fois plus de dégâts au contact du sol dur et impitoyable ; et pourtant — pour la seconde fois — il avait préféré Trunks à son précieux dos.
Mais c’était la fois de trop.
Le plus jeune des deux métis rendit ses tripes et sombra.
Trunks émergeait au contraire tout juste de son précédent évanouissement, et — se remémorant rapidement les grandes lignes de la situation — réalisa être étonnement intact ; il ne se posa pas la question du pourquoi du comment et entreprit plutôt de se mettre Goten sur le dos pour s'enfuir en courant ; mais le singe doré avait déjà effectué un bond immense pour les ramasser tous les deux. Il les emprisonna bientôt entre ses deux immenses mains… comme on chercherait à aplatir quelque moustique.
La lumière s’était éteinte… et fut à nouveau… lorsque les paumes s'écartèrent enfin, au bout d'une minute.
Trunks se rendit alors rapidement compte que la plupart de ses os avaient cédé sous la pression des mains du singe. Il ne pouvait plus du tout bouger les jambes ; il ne les sentait même plus. Seuls ses bras lui avaient permis de se redresser un tant soit peu, au comble de la panique. Son ouïe quant à elle fut bientôt happée par le hurlement déchirant et ininterrompu que poussait son meilleur ami, à côté.
Goten devait vraiment avoir très mal quelque part… même si Trunks ne devinait pas encore où ; et — alors qu'il allait tenter de ramener son cadet à la raison de l'immédiat et de l'urgence, en reportant son regard vers lui — Trunks réalisa enfin : Goten gisait dans une petite flaque rouge, les jambes inclinées dans une position à glacer le sang. Le fils de Chichi pouvait définitivement dire adieu à ses membres inférieurs, à minima. Il respirait encore… mais ses yeux étaient kaput, il était aveugle et ne le savait pas encore. L'esprit catastrophé de Trunks voulut alors rappeler à Goten l'existence des boules de cristal… voire des senzu.
L'esprit de Trunks voulut partager un peu de la douleur de son ami, dans l'instant présent.
Au lieu de quoi, le fils de Végéta perdit simplement pied avec la réalité, puisqu’à nouveau confronté à l’ombre de sa propre mort.
Le singe géant quant à lui — apparemment agacé par les hurlements du fils de Goku — approcha bientôt son index et son pouce de ce dernier… tandis que le métis s’arrachait encore les cordes vocales.
Les deux doigts velus prirent alors Goten en étau.
Lequel étau se resserra, encore…… et encore.
Par instinct de survie une fois de plus, Goten bloqua — avec son dos d'un côté… et ses pieds à plat de l'autre — les deux énormes doigts qui cherchaient à l'écraser comme une bulle de
papier bulle ; le fils de Goku poussait de toutes ses forces pour se dégager. Il poussait tout en hurlant de douleur… mais l'étau se resserrait toujours plus dangereusement. La bête décérébrée — sans réduire la pression de ses doigts — porta soudain le métis dans les hauteurs, jusqu'à le faire stationner en face de son immense pupille gauche, sans se préoccuper du fils de Bulma qui fit les frais du subit mouvement ascendant ; Trunks dégringola de la main gigantesque et tomba dans le vide, serrant les yeux de toutes ses forces et hurlant de terreur, tandis que son ventre à plat approchait dangereusement du sol… toujours aussi dur et impitoyable.
Au même moment, le singe doré réduisait en purée la nuque — et tous les os — de Goten ; en un seul craquement sordide…
Craquement qui — à l'échelle du singe géant — n’était pas plus impressionnant que celui d’un brin d'allumette.
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C-F faisait les cent pas sur les lourdes dalles du palais de Dieu.
Le robot passait parfois devant Shanks, qui méditait en tailleur, assis sur les carreaux, rechargeant ainsi ses batteries vidées aux ¾ par le tir croisé qui avait eu lieu au Kaioshinkaï. Freezer 3.0 passait aussi parfois devant Dendé et Popo, ceux de l'univers n°6 ; qui n'avaient rien à voir avec la marionnette se trouvant encore au Kaioshinkaï avec ses pairs. Durant sa marche hasardeuse, le nihilien passait aussi devant les corps de Végéta et Goku, étalés sur une natte à même les carreaux. C-F tentait tant que faire se pouvait de ne pas les regarder. La vue de cadavres n'avait jamais été sa tasse de thé… en tout cas plus depuis qu'il était devenu un androïde.
Un androïde parfaitement conscient d'exister… mais surtout : un androïde qui s'en voulait énormément de n'avoir pas retenu leur sauveur — à Shanks et lui — lorsque ce dernier s'était téléporté hors du palais… en vue d'aller livrer un colis aux fils des deux sayens qui gisaient ici-même, sur le ventre. Ledit sauveur… n'étant par ailleurs autre qu'un Cell junior ; type transporteur. Il s'agissait en l'occurrence du seul fils de Cell ayant échappé à la rafle mortelle de Tapion. Ce Cell junior était le seul, parmi tous ses frères — décédés à cette heure — qui avait eu l'idée salvatrice de déplacer son noyau dans sa jambe. Bien sûr… il ne l'avait pas fait au moment de la rafle — il n'en aurait pas eu le temps — mais bien avant que la situation ne vire au grabuge. Ce déplacement avait été pour lui une simple précaution, du type “juste au cas où” ; une précaution qui lui avait finalement sauvé la vie… et permis de guetter le moment propice pour sortir de l'ombre et repêcher les deux cyborgs.
Ce Cell Junior avait fini par donner son nom à C-F, sur demande du robot lui-même.
Mickaël. Un nom que le nihilien n'allait pas oublier de si tôt. Un nom appartenant assurément à un petit futé, car le Cell Junior ne s'était pas contenté de téléporter les deux cyborgs sur Terre, en lieu sûr ; il avait aussi eu l'idée de prendre avec lui deux des sept boules de cristal liées au dragon à tête de carpe. Ces mêmes deux boules orange qui se trouvaient justement au palais de Dendé à cette même minute, rangées dans une chambre du bâtiment central, par Mister Popo… qui s'astreignait d'ailleurs régulièrement à l'accomplissement de rondes, histoire de vérifier que les deux artefacts n'avaient pas bougé. En prenant ces deux dragon balls… Mickaël avait voulu s'assurer du fait que la “team Démigra” ne soit plus en mesure de formuler de vœu important… quand bien même réveillerait-elle le dragon. Du moins… c'était ce qu'avait théorisé le Cell junior… pensant que moins il y avait de boules de cristal à portée du dragon… moins la puissance de ce dernier était significative.
Drôle de calcul ?
Oui, drôle de calcul. C-F — qui avait lui-même adhéré à cette vision des choses dans un premier temps — s'était néanmoins fait un devoir de vérifier cette théorie auprès de qui s'y connaissait ; il tomba alors de haut lorsque Dendé lui appris que les choses ne marchaient pas comme ça… et que la puissance d'un dragon — une fois ce dernier invoqué — ne dépendait absolument pas de la présence des boules de cristal.
Malheureusement… au moment où C-F avait appris ça… Michaël était déjà parti livrer son colis : les deux potalas, que lui avait remises le doyen des Kaïoshin juste avant de rendre son dernier souffle sur sa terre natale. Lorsqu'ils s'étaient croisés… Rō Kaïoshin avait supplié Mickaël d'accomplir sa dernière volonté, à savoir : remettre les potalas, en main propre, à Goten et Trunks, qu'il avait repérés et choisis pour succéder à Gogeta. Laquelle dernière volonté ne serait finalement jamais réalisée. Et C-F le savait déjà… lui qui venait à l'instant de sentir la vie de Goten s'éteindre totalement ; s'éteindre alors même que Mickaël — qui était déjà arrivé depuis un bon moment dans le désert où se trouvaient les deux préposés à la fusion — traînait secrètement dans le coin depuis tout ce temps, en attente d'une ouverture ; du moment opportun pour tirer les deux jeunes garçons des griffes de l'incommensurable bête dorée.
Ce même moment opportun qui ne se présenta finalement jamais.
Et sans Goten… remettre les boucles d'oreille à un Trunks à l'article de la mort n'avait aucun sens.
Par dépit, le Cell Junior revint donc finalement au palais de Dendé ; et fut accueilli par des cris…
— Michaël retourne vite au Kaioshinkaï ! Tu dois absolument récupérer les cinq autres boules de cristal !Cinq phrases hautes en couleur s'échangèrent suite à cette dernière, entre Michaël et C-F. Mais elles s'échangèrent avec les yeux. Après quoi, le Cell Jr bientôt tout aussi paniqué que C-F — dès lors qu'il avait fini par à peu près comprendre le problème — porta empressement deux doigts à son front tout en jetant négligemment les deux potalas en direction du robot… qui les saisit au vol, avec la bouche.
Avec la bouche parce qu'il n'avait plus de bras. Le gauche se trouvant encore planté au Kaioshinkaï… oublié là-bas depuis la fuite trop précipitée. Le droit ayant quant à lui été sectionné par C-F lui-même, sous le coup de la panique, au moment où Mickaël était soudain apparu dans le dos du robot pour lui agripper la main. C-F eut à ce moment-là pensé que son avant-bras avait été fait prisonnier par un ennemi furtif… du genre Tapion ; et pour se défaire de la prise : le robot s'était hâtivement sectionné le bras, au moyen d'un vif rayon oculaire, avant d'effectuer une subite série de pirouettes pour s'éloigner du danger ; danger dont il s'était vite rendu compte — amer — qu'il n'avait existé que dans sa tête.
Le nihilien manqua d'avaler les boucles d'oreilles sacrées et les recracha subitement au sol avant de se mettre à tousser.
Par ailleurs, au moment-même où la première potala heurta les carreaux sanctifiés … Mickaël disparaissait du palais.
Il disparut 20 secondes…
40 secondes…
1 minute…
2 minutes…
C-F — jusqu'ici la tête dans les nuages — se tourna subitement en direction de Dendé ; le robot s'étant rendu compte que deux longues minutes, deux minutes entières… venaient de passer. Dieu haussa alors des épaules, l'air grave. Il l'avait bien entendu remarqué lui aussi : Mickaël était parti beaucoup trop longtemps… et ce n'était pas normal. Mais il n'y avait malheureusement rien d'autre à faire que de prier pour son retour… et attendre patiemment, sachant qu'il n'y avait aucun moyen d'aller enquêter sur disparition, au Kaioshinkaï ; la seule autre personne qui aurait pu faire l'aller-retour Kaioshinkaï-Terre s'avérant être Kibito. Or, ce dernier était occupé ailleurs… chez le roi Enma, avec Shin, à chercher une solution à un problème qui, s'il ne se posait pas encore clairement, n'allait pour autant pas manquer de bientôt mettre les pieds dans le plat : le Dieu de la Destruction.
À dire vrai, il y avait bien quelqu'un d'autre, en dehors de Kibito, qui aurait pu débloquer la situation. Ce quelqu'un qui n'était autre que Raël. Mais lui aussi s'avérait inscrit aux abonnés absents. Plus personne ne l'avait vu depuis qu'il avait ingurgité un senzu chez maître Karin, espérant se remettre de ses maux de tête assassins. Ce qui fut le cas… et Raël s'était alors immédiatement téléporté nul ne savait où ; informant vaguement le chat grassouillet du fait que Gohan n'aurait pas besoin de ses services de transporteur dans l'immédiat… et qu'il allait donc profiter de cette petite permanence pour aller chercher C-17 et C-18, en vue de grossir les rangs de “la team Cell”, en matière de cyborgs intouchables.
Depuis lors… Raël n'avait plus donné signe de vie.
Au final, C-F se voyait donc coincé au palais divin ; et ce jusqu'au retour de quiconque s'avérerait capable de le téléporter ailleurs. Désœuvré, le robot pensa brièvement à aller rendre visite à Gero, pour demander au vieil homme de leur céder gracieusement — à lui et à ce qu'il restait du commando Cell — les deux derniers vœux de Shenron, étant donné la récente perte de contrôle sur la situation. Mais deux faits clouaient les pattes du nihilien sur les dalles du sanctuaire divin. Le premier : quitter les lieux revenait à prendre le risque de rater le retour de Mickaël… et tant d'autres événements importants qui, assurément, se tiendraient ici-même, dans les minutes, voire les secondes, à venir.
Deuxième fait : l'énergie — et donc la présence — de Gero n'était plus perceptible.
Le père adoptif de Gordon avait certainement enfilé la combinaison d'invisibilité que le nihilien incorporait lui-même nativement. Cette même combinaison qui avait permis à Gero de fuir son laboratoire à l'arrivée de Trunks venu du futur. Cette même combinaison qui ne servait pas qu'à se rendre invisible ; elle camouflait aussi totalement la présence de son porteur ; et tant d'autres choses encore. Hiéronimus l'avait certainement portée par précaution… histoire de n'être plus joignable que sur rendez-vous ; sachant que se balader à ciel ouvert avec un dragon sacré sous le coude n'était pas la plus brillante des idées, question discrétion. Or Gero était brillant… et discret.
De toute façon C-F n'avait aucune assurance quant au fait que les deux derniers vœux n'aient pas déjà été tous utilisés ; sans compter le fait que Shenron — aux dires de Cell — n'était vraisemblablement plus capable d'exaucer que des vœux anecdotiques… tant il avait perdu en puissance. Voilà toutes les raisons qui clouaient les pattes du nihilien sur les dalles du gigantesque dôme renversé. Et tandis que le robot broyait encore du noir dans son coin… un puissant coup de vent attira soudain l'attention de tous ceux qui se trouvaient en ce moment-même dans les jardins du palais, dont C-F. Un coup de vent en provenance du bâtiment central… vers lequel tous les yeux convergèrent bientôt.
Gohan…
Winter…
C'était Gohan et Winter qui sortaient enfin de la salle de l'Esprit et du Temps, dans laquelle le fils aîné de Goku avait tenu à aller se décrasser… même si ce n'était que pour quelques semaines. C-F les détailla d'un regard empreint de curiosité… tandis que les deux guerriers s'avançaient lentement vers le milieu du jardin, là où se trouvaient Popo, Dendé… ainsi que les corps de Végéta et Goku. C-F — s'il n'avait pas su, de la bouche de Dendé, que Gohan se trouvait dans le coin — ne l'aurait pas reconnu au premier coup d'œil. Les cheveux du métis avaient poussé… pas au point de lui tomber sur les épaules, mais pas loin. Winter quant à lui avait retrouvé toute sa superbe. Sa peau dorée ruisselait de sueur sur une longue liste de muscles tous redevenus bigrement saillants. Sa silhouette s'était quant à elle remarquablement affinée… et tous ses membres répondaient présents… exception faite de sa jambe droite, troquée contre son éternel cône de bois.
Winter lança un regard méprisant en direction de son neveu… lorsqu'il se rendit compte de sa présence. C-F ne comprit pas la raison d'un tel regard… mais sut que cela avait — de près ou de loin — un rapport avec les capacités de régénération de son oncle, lorsqu'il se rendit compte, en jetant un œil au compteur d'activation/désactivation desdites capacités, que ces dernières avaient été désactivées et réactivées plusieurs fois — pas loin d'une dizaine en tout — sans que C-F ne s'en soit rendu compte. Il devinait bien que les premières désactivations avaient pour cause les enfantillages de Gordon. Les suivantes avaient quant à elles de fortes chances d'être dues aux chocs reçus par le robot durant son dernier combat au Kaioshinkaï.
Winter détourna finalement le regard de son congénère… au moment-même où ce dernier en venait, de son côté, au constat que le fameux voyant était présentement au vert. C-F n'eut donc pas besoin de le réactiver. Plus de peur que de mal de toute façon… Winter était débrouillard et le fait qu'il soit encore en vie en témoignait. Il avait même l'air de s'être fait un nouvel ami… du moins la proximité physique du nihilien et du fils aîné de Goku laissait-elle augurer du fait que ces deux-là pouvaient au moins respirer le même air, désormais, ce qui n'était pas du tout acquis à priori. C-F eut d'ailleurs la confirmation du fait que les deux ressortissants de la salle de l'Esprit et du Temps faisaient un peu plus que de tolérer leur présence respective… lorsqu'il vit, avec un certain étonnement, le coude de Winter se poser sur l'épaule de Gohan… tandis que ce dernier conversait encore avec Dendé. C-F aurait bien souri à cette scène… mais sourire était la dernière chose dont il avait envie, à cette minute.
Ce dont il avait envie, là tout de suite, c'était de savoir pourquoi Mickaël n'était toujours pas là…
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Quand Cell, usant du déplacement instantané pour échapper à l’enfer naturel qu’était Cold 444, posa le pied sur le sol dévasté du Kaioshinkaï, ses muscles tendus se relâchèrent instantanément avec la baisse de gravité ; l’air nourricier et pur emplissant à nouveau ses poumons. Il marqua pourtant un temps d’arrêt… face au spectacle qu'il lui était donné de voir.
Le goût amer de la défaite lui vint rapidement en bouche. Avait-il des hallucinations ? Etait-ce les gaz de Cold 444 qui l’avaient rendu fous ? Cette planète-prison faisait plus de dix fois la taille de Jupiter après tout, et la gravité n’y était pas en reste.
Non, ce n'était pas ça ; et même s'il avait de toutes ses forces espéré que ce scénario ne se produise pas, l'être parfait devait se rendre à l’évidence : son équipe d’élite avait été anéantie. Ou plutôt : elle était passée à l’ennemi. C’était du moins la seule conclusion qu’il pouvait tirer en voyant Slug… le bras encore enfoncé dans le crâne de l'un de ses enfants — Mickaël à vue de nez — dégoulinant de sang violet.
L'hybride serra les poings ; la rage lui montait au nez. Non pas qu’il s’émouvait outre mesure du sort de ses Cell Juniors, créés pour être des soldats jetables ; mais s’en prendre à eux était un affront direct envers lui ; et un acte de trahison envers la cause qui les avaient tous rassemblés. Cell posa brièvement ses pupilles sur sa progéniture charcutée. Il s'agissait bien de Mickaël, le junior à qui l'être parfait avait suggéré de déplacer son noyau, dès fois qu'une mutinerie aurait lieu en son absence ; et Cell ne s'y était d'ailleurs pas trompé.
— Oh, Cell ! Tu reviens au bon moment ! Tes petites ordures ont essayés de nous trahir ! D’ailleurs, Freezer et…
L’hybride n’écoutait déjà plus Slug, qui se perdait en justifications inutiles, quand bien même savait-il pertinemment que le nouvel arrivant n’y croirait pas. Le dragon était toujours en vue, c’était tout ce qui importait, à présent, aux yeux de Cell…
Quant à ces traîtres…
Piccolo se tenait en retrait, reclus dans le mutisme et fermant d'ailleurs bientôt calmement les yeux, tentant par là même — et autant que possible — de ne pas paraître louche. Tapion, lui, s’était visiblement réfugié à l’intérieur de sa créature… qui, de fait, ressemblait désormais plus à une statue qu'à un être animé par la vie. Dendé quant à lui, à la manière de Piccolo, tentait de rester neutre ; tout en accompagnant quand même Slug dans ses arguments.
— Assez. Cell interrompit les divagations des traîtres, en baissant la tête tandis que son regard s'assombrissait. Le trahir ; mais en plus le prendre pour un imbécile ? C’en était trop.
Ses yeux se raidirent quant il laissa enfin la colère froide l’envahir. Sa puissance grimpa en flèche, en harmonie avec la densification progressive de l'aura qui le nimbait ; l'aura dorée caractéristique des super sayens.
— Laissez-moi vous dire deux bonnes choses… commença le clone, embrassant à présent du regard la totalité du groupe tombé sous le joug de Démigra. La première, c’est que mes enfants sont programmés pour m’obéir. C’est dans leurs gènes. Par définition, ils ne peuvent pas être contrôlés…La déclaration jeta un froid, tandis que les traîtres se mettaient en position de garde, prêts à cogner. Dur.
— La deuxième… Cell disparut, ne laissant derrière lui qu'une traînée lumineuse formant un angle droit. Il avait en fait dérapé si vite qu’aucun des autres ne l’avait vu se volatiliser. Piccolo, Dendé et Slug le cherchèrent du regard, en suivant l'angle droit lumineux qui pointait vers l'Est. Ils ne trouvèrent rien, pourtant, à l'Est.
— … C’est que je suis beaucoup plus fort que vous, termina la création du docteur Gero, en retirant sèchement son bras maintenant carmin du crâne d’Hildegarn, lâchant au passage quelques bouts moelleux que d'aucuns devinaient être des bouts de cervelle.Éclaboussé par le sang de la créature insectoïde, qui fit trembler le sol en s'écroulant, l'être parfait fut parfaitement incapable de réfréner un sourire indubitablement sadique. Le désespoir. Il s’était assagi… mais voir le visage de ses ennemis être déformé par la douleur lui faisait quelque chose. Peut-être avait-il simplement été programmé en ce sens.
Toujours était-il que Dendé fut le suivant à périr ; lui qui fut le premier à avoir eu le cran de foncer sur l’hybride, le corps recouvert d'une aura rouge flamboyante, tandis que Slug, pris de court, talonnait son congénère dans son offensive téléphonée ; Piccolo ayant quant à lui déjà prit la position caractéristique du Makkankosappo.
L’hyper tempête rouge vermeil du Kami-sama de l'univers n°5 fut littéralement déchirée — et son “pilote” avec — lorsque Cell effectua un ample balayage, du bras droit, emprunt de Ki. Certains commençaient à croire que le moindre mouvement de l'être parfait promenait la mort comme un gros chien en laisse mordant tout ce qui passait trop près de son maître…
Piccolo, encore et toujours sous contrôle de Démigra, fixait, sans grands états d'âme, le massacre qui se déroulait sous ses yeux. Cell prenait son temps avec Slug ; il ne lui brisait qu’un ou deux os par coup, quand il aurait facilement pu le terminer dès le premier. Si le but de l'hybride était d’impressionner Piccolo et Démigra — qui observaient tous deux la scène à travers les seuls yeux du namek — alors c’était réussi. Auréolé de cette aveuglante aura… d'un or étincelant ; le corps nimbé d’électricité ; Il était évident que Cell n’avait pas chômé depuis son propre tournoi…… si tournoi il y avait eu, chez lui.
Il avait qui plus est joué intelligemment. Hildegarn représentait la plus grande menace… puisqu’il pouvait se rendre intangible. Attaquer le flûtiste en premier privait donc les pions de Démigra d’un excellent allié et d’un support tactique inestimable. Mais la plus grande erreur de la petite bande de traîtres avait été de ne pas jouer en équipe soudée. Démigra les avaient d'ailleurs sans doute déjà abandonnés à leur sort. Attaquer seul et sans concertation avait été l’erreur fatale de Dendé ; lequel
solotage n'avait accessoirement laissé à Slug aucune chance de survie.
Ne restait plus que Piccolo.
Piccolo qui s'était entraîné pendant sept ans, sans relâche.
Piccolo qui avait reçu de Démigra, le coup de fouet dont le namek rêvait parfois la nuit.
Ce Piccolo-là… n'était pas personne. La foreuse qui changeait en ce moment-même de couleur, entre ses doigts, en était la preuve. L’arrivée de Winter, cinq ans auparavant, n’avait eu sur lui d'autre effet que celui de renforcer sa détermination ; et il voyait, encore aujourd’hui, qu’il avait eu raison de s'obstiner. Mais Cell… C’était autre chose. L'hybride était tout simplement trop fort. Là où le namek l’avait cru à peine au dessus de Son Gohan, la sauterelle aurait en réalité sans doute pu écraser le métis avec une main dans le dos. Alors pourquoi s'opposer à ça ?
Piccolo savait qu’il était manipulé. Il en était bien conscient. Cette information aurait dû le déranger. Il n’en était rien. En fait, il se sentait bien ; peut-être trop bien. Démigra, en le possédant, lui avait rendu cette part qu’il avait abandonnée, cette sauvagerie qui s’était éteinte au fil des ans, l'emmenant ainsi à passer de rival du grand Son Goku à ramasseur de balles ou distributeur de senzu. À peine mieux qu’un humain, finalement. Qui avait vaincu les sayens ? Goku. Qui avait vaincu Freezer ? Goku. Qui avait vaincu Cell ? Gohan ; ce même petiot qu’il avait formé. Qui avait vaincu Winter ? Encore Gohan. Dire qu’il n’en avait pas été fier à chaque fois aurait été un mensonge de la part de Piccolo. Mais tenir le rôle de remplaçant n'en demeurait pas moins terriblement frustrant. Et quand Démigra était arrivé…
Piccolo s'était senti à nouveau lui même. Prêt à se battre bec et ongle jusqu’à la mort, qu'importait la cause. Se battre pour lui-même… et seulement pour lui-même. Ce n'était pas pour rien, qu'il était le seul à ne pas appeler Démigra : “maître”. Ce point était d'ailleurs la clause implicite et non négociable du contrat conclu entre l'Archidémon et le subconscient du namek. Et c’est précisément avec cet état d’esprit égocentré que Piccolo relâcha son Makkankosappo-indigo sur Cell… qui venait à peine d’en finir avec Slug. Le canon perforant fit sus à l'ennemi dans un bang sonique, meurtrissant les oreilles ultrasensibles du namek, tandis qu'une seule et dernière question galopait désormais dans sa tête : Un Makkankosappo-indigo à pleine puissance pouvait-il vaincre Cell ?
Cell… dégageant plus de puissance que ce dont Piccolo n’aurait pu rêver ? Cell… à la fois tactique, puissant, rapide et intelligent ? Cell… qui avait été conçu à partir des meilleurs guerriers existants dans son univers ?
Un Makkankosappo-indigo à pleine puissance pouvait-il vaincre
ça ?
Piccolo espérait vivement que oui, sinon sa défaite, tout comme la main qui allait l’abattre, lui resterait en travers de la gorge, dans tous les sens du terme.
Le temps reprit sa course, et la foreuse toucha sa cible.
Ou plutôt, la cible toucha la foreuse.
Dans un léger chuintement, comme d’une bougie que l’on étoufferait entre ses doigts, Cell avait fermé le poing sur la meilleure technique du namek, laissant Piccolo interdit, bras toujours tendu… mais tétanisé. L'hybride rouvrit bientôt la main droite — celle qui avait intercepté le rayon — révélant alors une écorchure peu profonde… qui fumait légèrement.
— Je ne te laisserai pas de seconde chance, lâcha simplement l'hybride, en fermant les yeux ; signifiant par là même que la messe était dite et qu'il n'y avait, pour lui, plus rien à voir.Piccolo, immobile, contempla impuissant l’ombre de son adversaire le recouvrir tandis que l'être parfait, désormais à moins de vingt petits centimètres de lui, le dépassait d’une bonne tête.
Fini. L'hybride avait été trop fort… Bien trop fort…
Ou plutôt…
« J’étais trop fort » songea Cell, en laissant couler le sang du namek le long de ses doigts… pointant bientôt mollement vers le sol ravagé du Kaioshinkaï.
Cette appropriation égocentrique de pensées qui n'étaient pas les siennes… c’était une petite manie dont il avait du mal à se défaire ; se placer du point de vue adverse, lors d’un combat. Piccolo lui avait cela dit facilité la tâche, étant donné qu'il ne possédait pas de libre arbitre ; sachant qu'il n'y avait aucune raison logique pour quelqu’un comme Piccolo… de courir au suicide, tout en étant sobre et saint d'esprit.
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C-F hoqueta de surprise en voyant Cell apparaître brusquement sous son nez. Le robot chuta sur le séant, encore peu habitué à l'absence de ses bras. Il était choqué. Non pas du fait de voir l’hybride couvert de sang, allant du rouge au violet, mais du fait que l'être parfait tenait par la main nul autre que le doyen des Kaïoshins, parfaitement intact. Nonobstant l'auréole dorée qui paraissait au dessus de sa tête. Choqué, donc. Ce fut d'ailleurs le doyen qui, le premier, prit la parole, invectivant de suite le nihilien.
— Ça va pas de m’abandonner comme ça ?! J’ai failli faire une crise cardiaque quand vous êtes partis sans moi ! L’ancien empereur de l’univers, dont le cerveau bouillonnait, ne parvenait toujours pas à s’expliquer le phénomène de la présence du vieux Kaïoshin. C-F se redressa d’un rapide mouvement du buste, questionnant tour à tour Cell et le dieu violet, du regard ; ses pupilles amarante se balançant de l’un à l’autre.
— Les dieux peuvent baser l’emplacement de leur corps astral sur celui de leur corps physique à leur mort. souffla Cell,
sans même accorder un semblant de regard à son interlocuteur ; l'hybride étant présentement occupé à analyser l’état du palais… et des maigres troupes qu’il lui restait. Shanks était manifestement hors combat ; du moins pour l’instant. Même sa peau avait tourné plus sombre… certainement à cause du manque d’énergie. Apparemment — en dépit de son extraordinaire puissance — ses piles s'épuisaient vite. Elles n'étaient donc pas infinies… comme cela pouvait être le cas de certaines des créations de Gero. Du reste, si le palais avait relativement peu souffert des attaques qui avaient meurtri la planète, on ne pouvait pas en dire autant de tous les actuels résidents du sanctuaire…
Gohan et Winter étaient néanmoins prêts au combat. Du moins… ils ne semblaient souffrir d’aucune blessure majeure ; et l'hybride se doutait, au vu de la coupe de cheveux du métis, qu’ils avaient probablement fait un passage dans la chambre de l’Esprit et du Temps. C-F, ayant quant à lui perdu ses bras, Cell doutait de son utilité désormais, mais ne pouvant pas être contrôlé, le robot représentait quand même une plus-value non négligeable… surtout au regard des effectifs à disposition.
D’ailleurs, autant Winter présentait le même avantage d'immunité que C-F, autant Cell s'inquiétait-il du fait qu'il allait devoir surveiller Gohan de près… durant le combat final. Si l'hybride avait su repousser sans mal les attaques psychiques de Démigra, le mystère restait entier pour ce qui était de la force mentale du métis. L'attention de Cell, encore accaparée par le “cas Gohan” fut néanmoins détournée par la soudaine prise de parole du doyen, dont le ton semblait plus assuré que de raison…
— Ne me coupe pas la parole, cafard malotru ! geignit Rō Kaioshin en retirant sèchement sa main de celle de l'hybride, tout en lui flanquant une baffe sur le bras, au passage ; ce qui ne provoqua aucune réaction chez l'agressé.
Le bruit de la baffe permit néanmoins au doyen d'attirer sur lui toute l’attention ; à son grand plaisir. Il trottina alors, couvert par tous les regards, vers les corps étendus de Goku et Végéta, l’air intéressé.
— Personne n’a eu idée de réveiller ces deux paresseux ? Quelle façon d’accueillir ses ainés…