Mémoires

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Mémoires

Messagepar Batroux le Lun Juil 11, 2016 16:04

Bonjour à tous et à toutes.

Je vous présente ce nouveau projet qui se nomme : Mémoires.

Ici, il ne sera pas question de grosse fan-fic, je me suis fait déjà avoir avec un projet posté un peu à la va-vite et un autre qui ne verra probablement jamais le jour malgré le boulot de Niic et Butterfly à la relecture. (J'en profite d'ailleurs pour m'excuser de vous avoir fait perdre votre temps).

Mais pour en revenir à Mémoires, je vois ce nouveau projet comme une série de One-shot. Parfois j'ai envie d'écrire, j'écris des trucs mais j'ai plus la patience pour me lancer dans un gros projet.
Le coup d'une série de One-Shot (à la manière d'un Versus ou du concours que Ginji avait lancé il y a quelques années avec des sujets imposés.) m'intéresse beaucoup plus, cela me permet de continuer d'écrire sans avoir trop de contraintes tout en me faisant plaisir.
Parce que, oui :
Il n'y aura pas forcément de liens entre les O-S.
Il n'y aura pas de rythme de parution défini (en fonction de mon inspiration et de mon temps de relecture).

En espérant que cela daigne vous intéresser et que vous apprécierez ces petites choses.

Bonne Lecture !
___________________________________________________________________________________________________________________________



I




-Tu ne nous as jamais vraiment raconté comment c'est chez toi ? Demanda le namek.

Après quelques secondes d'hésitation, le jeune adolescent répondit.

-Il faisait chaud, drôlement chaud. C'est ce qu'ils disaient souvent. Moi, je n'avais connu que cela ou presque. Trop jeune pour me rappeler des doux printemps, des automnes pluvieux ou encore des hivers enneigés. Je profite un peu du climat, ici, dit-il, tout en souriant discrètement avant de reprendre.

-Un soleil brutal qui n'épargnait aucune peau, aussi sombre fut-elle. Et pourtant malgré cet été éternel, malgré la chaleur étouffante, nous n'avions pas le temps de nous en plaindre. Nous n'avions pas le temps de soigner ces ridicules brûlures qui s'arrêtaient là où nos vêtements commençaient.
Des dires que j'ai entendu, le premier des fléaux a été la communication. Les médias diffusaient en boucle les images d'attentats aussi spectaculaires que familiers, d'une menace aussi invisible que destructrice. L'expression « à chaque jour suffit sa peine » n'avait jamais été aussi éloquente.
La peur gagna la population, à raison. Les attaques étaient menées tambour battant dans des zones proches comme éloignées géographiquement. Comme s'ils étaient partout et nulle part à la fois.
Dans un premier temps, il y avait tout un bloc d'images professionnelles avec une multitude de journalistes, autant de moyens qu'il était possible de mettre pour gonfler l'audimat. La presse écrite se targuait de grands titres, la presse télévisuelle en faisait autant. Elle proposait des émissions politiques, des débats de grands penseurs et de pseudos philosophes sur les impacts sociaux, démographiques et culturels. Des organisations humanitaires osaient encore porter secours aux rescapés. Mais petit à petit, les moyens financiers se firent de plus en plus modestes et l'envie des reporters d'être sur place se fît moindre. Comme si les journalistes avaient finalement compris que le meilleur scoop de l'année n'était pas aussi important que leur propre vie. Les médias commencèrent à s'éteindre discrètement.
Il ne restait plus que quelques vidéos filmées de loin par des rescapés et balancées sur la toile quand le réseau le permettait encore. Toujours les mêmes images, celles de villes détruites supplantées par des immenses colonnes de fumée.
Bientôt la télévision n'émettait plus. Le web s'éteignit silencieusement. Un ou deux journaux subsistèrent et quelques radios.
Les médias avaient fait plus que rendre une information publique, ils avaient créé la panique totale. Une vague d'attentats meurtriers, aussi catastrophiques qu'insaisissables, un système politique complètement impuissant et vite désavoué, tout ceci avait été dit sans vergogne.
La population avait fuit les grandes villes et s'était rendue dans les terres plus profondes. La loi du plus fort y régnait.
L'humain est ainsi fait, je vous apprends rien. Dans l'adversité, on se tape un peu plus dessus – à cause de la peur, à cause de la jalousie, à cause de tout un tas de raisons – jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'on est plus assez, qu'il vaut mieux se serrer les coudes et combattre côte à côte. Mais on l'a compris que trop tard et je doute que cela ait pu avoir un quelconque impact, de toute façon. C'est juste qu'on leur a facilité la tâche.

Le jeune serra les mâchoires tout en continuant son histoire.

-Nous étions devenus comme des nuisibles, de ceux qu'on enfume dans la cave pour les faire aller chez le voisin, sauf que le voisin n'existait plus ou alors il aurait fallu créer un vaisseau spatial pour s'y rendre. Poussés à nous enfuir, contraints de nous entre-tuer, massacrés par milliers, voilà ce qu'était devenu notre quotidien. Ça je m'en souviens que trop bien. Les gens qui se menaçaient les uns les autres pour une boîte de conserve, une bouteille d'eau...

Il balança la tête de gauche à droite comme pour faire sortir ses images.

-Même si les médias n'avaient jamais réussi à capter les terroristes, une rumeur grandissante se faisait entendre durant les longues heures d'exode, dans les camps de fortune, dans les décombres d'une ville. Elle grossissait comme une mode, un jeu de cours d'école. Une ou deux personnes de prime abord qui contaminaient les trois ou quatre personnes autour jusqu'à faire le tour du globe.
Les dernières oreilles attentives avaient primé cette rumeur en légende. L'information et la communication avaient provoqué encore l'effroi dans le cœur de chacun.
Tout le monde veut toujours tout savoir et une fois que l'on sait, on le regrette, car cela provoque en nous une cassure, une forme de désespoir. Cela nous fait nous sentir impuissants, même si dans ce cas-là, nous l'étions réellement.

Le jeune homme marqua une pause dans son récit. L'un de ses interlocuteurs, le plus jeune qui portait des cheveux noirs coiffés n'importe comment, le regardait fixement.
Les yeux légèrement humides, la vision légèrement troublée. Il s'imaginait devoir vivre ça lui aussi. Il imaginait les villes qu'il connaissait, les personnes qu'il aimait mourir, ensevelis sous un building.
Les deux autres individus gardaient une certaine contenance même si des sueurs froides coulaient le long des nuques et des tempes.
Trunks reprit.

-Nous avions si peu de véritables informations. Des rumeurs, une légende qui mystifiait ces entités nouvelles. Même nous, nous étions impuissants.
Il y a eu des échanges de coups, des heurts violents et meurtriers. Plusieurs assauts ont été menés. Mais comme je vous disais tout à l'heure, l'humain a du mal à cohabiter dans l'adversité. Je pense que mon père avait sa part de responsabilité dans cette mésentente, d'ailleurs. Et ce n'est pas à son contact, enfin... à notre premier contact, que j'ai changé d'avis.
Malgré tout les dires de ma mère, je m'étais toujours imaginé un homme fort, un homme secret mais avec un grand cœur, probablement bien caché...

L'adolescent baissa la tête, ses cheveux lui tombèrent sur le front et il regarda ses chaussures quelques secondes. Il la releva à peine et continua.

-... À notre première rencontre, la désillusion m'a frappé plus fort que tous les coups que j'ai pris dans ma vie. Odieux, imbu de lui-même, plus obsédé à l'idée de dépasser Goku que de sauver la planète de Cell...

Trunks regarda Gohan.

-Je crois que nous avons eu de la chance d'avoir été élevés par des terriennes.

Gohan ne répondit pas tandis qu'un sourire se dessinait sur le visage de Krillin.

-Mais... Mais je suis persuadé que dans mon époque, il s'est vaillamment battu et qu'il a tout fait pour sauver la Terre, à sa manière... Et je sais qu'il est... Enfin que...

-Qu'il est plus que ce qu'il veut bien montrer, coupa Piccolo.

-Oui, répondit timidement Trunks avant de reprendre. J'ai tellement entendu parler de chacun d'entre vous. Cela fait quelque chose d'étrange de m'être battu à vos côtés, continua-t-il, tellement de propos élogieux, sur votre courage, sur votre force, sur votre gentillesse. J'aurais tellement aimé qu'ils soient à mes côtés pour vous revoir. Ils auraient... Oui, ils auraient...

Le fils de Bulma s'éclaircit la voix tout en portant la main devant sa bouche.

-Je n'ai connu que Gohan. Il passait régulièrement nous voir. Toujours avec un carton de provisions que nous partagions. À chaque fois qu'il arrivait, je revivais. On avait que quelques années d'écart mais quand on est gamin et qu'on voit un type aussi sûr de lui, aussi imposant dans ses habits bleus et oranges, ça fait quelque chose. Quand je le voyais, je me sentais bien.

Gohan jeta un coup d'oeil furtif à Piccolo.

-Parfois il passait la journée avec moi, il essayait de m'entraîner. Nous faisions des combats, des petits. Et à chaque fois que la radio émettait, il partait en trombe. Sa puissance me bousculait en arrière, un peu moins chaque jour cela dit.
Il gardait un sourire de façade quand il discutait avec Maman, il tentait de la rassurer mais vous connaissez ma mère... Elle le ressentait, elle le voyait et il était presque impossible d'éluder une question avec elle. À cette époque, elle mûrissait à peine le projet de la machine à voyager dans le temps et elle n'a jamais eu l'occasion de réellement lui en parler...
Au fur et à mesure que je grandissais, les entraînements devenaient de plus en plus réguliers, de plus en plus durs. S'il retenait ses coups dans un premier temps, Gohan laissait entrevoir sa force par des coups de poings ravageurs. J'ai le souvenir d'un qui après m'avoir touché m'a endormi quasiment un jour et demi et m'a fait mal dix jours de plus. C'est lui qui m'enseigna nos origines, ce qu'étaient réellement nos pères, ce dont nous étions capables.
Les années passaient et il continuait la lutte. À ceci près qu'il ne combattait plus pour les détruire, il se battait pour sauver le plus de monde possible.
« Chaque vie est importante ! »
Il le répétait souvent quand on s'entraînait. Pourtant je n'étais enivré que par la colère. J'étais dominé que par l'envie de les annihiler! Après tout ce que j'avais entendu... À chaque fois que ma mère parlait de vous, il ne se passait que quelques minutes avant qu'elle ne parte enfoncer son nez dans des ordinateurs, dans des papiers ou des calculs scientifiques. Gohan parvenait mieux à se contrôler. Il ne laissait que rarement ses ressentiments émerger, devant moi en tout cas. Si je ne comprenais pas forcément à l'époque, aujourd'hui, je pense savoir pourquoi. Mais ce ne sont que idées. J'imagine que je n'aurais jamais la réponse.

Le petit Gohan écoutait et buvait les paroles. D'un côté mal à l'aise et d'un autre terriblement intéressé d'entendre parler de soi, d'un soi du futur.
Piccolo reconnaissait dans les paroles de Trunks l'enfant qu'il avait entraîné dans le désert. Celui qui était à quelques mètres de lui à peine et qui avait défait Cell. Un sourire bon enfant qui pouvait cacher une colère et une force enragée, c'était tellement caractéristique de son élève. Trunks reprit.

-Gohan s'apparentait plus à un protecteur qu'à un guerrier. Il essayait de préserver la vie avant tout. Il a été grièvement touché lors de notre première rixe avec les cyborgs. Il a sacrifié son bras pour ma vie... Je n'étais pas encore assez puissant. Et pourtant, fort de mes progrès, je me croyais au dessus de tout, je me croyais capable de rivaliser avec l'un d'eux, d'enfin pouvoir faire jeu égal avec eux et de les tenir en échec.

Krillin marqua un temps d'arrêt, il regarda Trunks et crût entendre Vegeta parler.

-Je me trompais, lourdement. Très lourdement. Gohan me faisait confiance et je n'ai pas été à la hauteur... Je... Je...

La voix du fils de Bulma tremblait quelque peu, son visage se nappa de tristesse. Les souvenirs de la première rencontre avec Vegeta ou avec l'armée de Freezer revinrent en mémoire à Krillin.

-Ce n'était pas ta faute ! Clama Krillin. Tu étais sûrement très jeune et inexpérimenté. On est jamais prêt à ce genre de combat, jamais.

Piccolo repensa au combat face à Nappa et du sentiment qu'il avait ressenti lorsque Gohan leur avait fait faux bond, à Krillin et lui.

-Il est mort seul. Il a été assassiné par ces monstres, je n'étais pas là ! Peut-être que si j'avais...

-Tu pouvais te transformer ? Demanda Piccolo.

-Non, répondit Trunks.

-Alors tu n'aurais été d'aucune utilité. Tu viens de le dire, Gohan était un protecteur. Il voulait sûrement protégé les gens, et toi. Parce que tu es un sayien, parce qu'il savait que tu te transformerais un jour et que tu serais capable de vaincre ces cyborgs.

Trunks ne répondit rien. Il se contenta de lever les yeux et de croiser le regard du namek. Gohan lui avait parlé de lui. Cet être qui était un démon, ou se faisait passer pour. Il avait fini par se rallier à Goku, entraîner son fils, le défendant au péril de sa vie. Il jeta un coup d’œil furtif à Vegeta une vingtaine de mètres plus loin, planté droit comme « i », les bras croisés, dans le jardin de la Capsule Corporation avant que l'enfant ne l'interrompe.

-Et comment je suis mort ? Enfin, comment il est mort ? Questionna Gohan.

Trunks jeta un regard gêné à l'enfant.

-Je... Je... Je ne sais pas. Ce jour-là avant de partir Gohan m'assomma. Nous avions entendu un signal radio qui avait déclaré les cyborgs dans une ville et au moment de partir il me frappa de sorte que je ne puisse le suivre. Je me rappelais juste du nom de la ville. Quand je me suis réveillé, j'y suis allé le plus rapidement possible. Des colonnes de fumée décoraient le ciel, je n'avais qu'à les garder en vue. Lorsque je suis arrivé, j'ai cherché des minutes qui m'avaient semblé durer des heures. Je l'ai trouvé...

-Et tu t'es transformé ? Demanda tout en connaissant la réponse, Piccolo.

-Oui, j'ai découvert le super sayien ce jour-là.

-Gohan... Il... Enfin, ce Gohan est mort en héros ! Affirma Krillin.

-Oui, clairement, répondit Trunks. C'était un héros.

Krillin posa sa main sur la chevelure de Gohan.

-C'est toujours un héros, pas vrai ?

Gohan se contenta de sourire sobrement en réponse.

-C'est grâce à lui et grâce à ma mère que j'ai pu venir ici chercher votre aide et que j'ai réappris la signification du mot espoir.

-Les Son font souvent cet effet là, lança Krillin, chacun à leur manière. Ta mère de façon plus directe... Conclut-il, la bouche cachée par sa main de peur qu'elle n'entende.

-Oui, les Son, les Brief mais pas que... rectifia Trunks tout en jetant un regard au petit homme en tenue orange.

Sur cette parole, Trunks se releva. Une petite brise balaya ses cheveux. Il se massa l'épaule droite tout en jetant un coup d’œil à sa mère du présent ainsi qu'à lui-même bébé. Elle essayait de le faire marcher tout en lui tenant les mains et en l'encourageant de tout son être. Avec l’anéantissement de Cell et la menace qu'il représentait, entouré par ces gens dont les noms avaient bercé son enfance, malgré l’émergence des souvenirs mélancoliques, Trunks était à présent sûr d'une chose, le présent était entre de bonnes mains et son futur le serait bientôt lui aussi.
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Re: Mémoires

Messagepar niicfromlozane le Lun Juil 11, 2016 16:35

Bien joué.

Je suis sur tel donc j étofferai plus tard, mais c est un récit vraiment sympa que tu as balancé la, et de loin, je n ai note aucune erreur d ortho. De plus le vocabulaire est soigné et varie. Tu continues le Level up.
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Lun Juil 11, 2016 19:25

Merci. :)
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Re: Mémoires

Messagepar omurah le Jeu Juil 14, 2016 21:18

Sympathique OS, ce fut une bonne lecture ^^
Le récit se déroule dans un contexte qui me parle particulièrement, et traite d'une scène que j'ai toujours voulu voir être traitée, et c'est bien fait, là, ma foi, donc + 1 dûment mérité à ce que dit Niic =)
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Re: Mémoires

Messagepar Antarka le Lun Juil 18, 2016 17:52

Batroux a écrit:« Chaque vit est importante ! »


La viE.

Sinon R.A.S, c'est sympa.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Mar Juil 19, 2016 23:47

Antarka a écrit:
Batroux a écrit:« Chaque vit est importante ! »


La viE.

Sinon R.A.S, c'est sympa.


C'est le genre de faute, je comprends pas comment elles font pour passer entre les mailles du filet.

Merci en tout cas.

omurah a écrit:Sympathique OS, ce fut une bonne lecture ^^
Le récit se déroule dans un contexte qui me parle particulièrement, et traite d'une scène que j'ai toujours voulu voir être traitée, et c'est bien fait, là, ma foi, donc + 1 dûment mérité à ce que dit Niic =)


Merci, :)

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Bon, vlà un nouveau truc. Inspiration nocturne. J'espère que le découpage ne vous rebutera pas trop, pour ma part j'ai trouvé intéressant de découper ainsi.

Bonne lecture. ;)

II



1


Le soleil tenait une place haute dans le ciel. Les nuages venaient, s'arrêtaient et passaient, ils étaient si proche d'eux sur le surplombs de cette montagne. Une chaleur oppressante ainsi qu'une lourdeur dans l'atmosphère rendaient humide chaque mouvement. Un orage se rapprochait, les éclairs jaillissaient à l'horizon.

Vegeta se tenait droit, la combinaison bleue dessinait parfaitement ses muscles soumis à une énorme tension. Sa main gantée de blanc étreignait un cou frêle sûrement au bord de la rupture.

-Vegeta, non ! Ne fais pas ça ! S'égosilla Gohan alors qu'il se posait en tout hâte.

Le sayien détourna légèrement la tête en direction du fils de son rival. Les traits de son visage semblaient tirés. Les muscles des joues étaient terriblement crispés. Ses deux yeux brûlaient d'une rare étincelle devenue coutumière ces deux derniers jours. Les poches qui les entouraient paraissaient creusées et parsemées d'étranges ombres, son regard n'en était pas moins déterminé.

-Ne fais pas ça...  ? Demanda-t-il. Ne fais pas ça... Répéta-t-il. Ne fais pas ça ?! Hurla-t-il. Comment oses-tu me dire ça ?

Les dents serrées les unes contre les autres transformaient légèrement les mots. Elles les rendaient plus tranchants, plus violents, plus enragés. Il se retourna vers l'homme qu'il tenait entre ses doigts.

-Je ne peux pas. Je dois le faire.


2


La porte s'ouvrit et un courant d'air frais vint caresser délicatement les dos légèrement dénudées de deux filles attablées, bières à la main, souriantes et amusées.
Le son d'une télévision attirait à peine l'attention des clients, ils préféraient trinquer plutôt que d'écouter la voix triste, monocorde et inintéressante du présentateur.
Une décoration lourde ornait la pièce, tout en bois massif. Les lumières tamisées renforçaient ce sentiment de claustrophobie et ce n'était pas les têtes des serveurs qui servaient de bouffée d'oxygène salvatrice.
Ils tiraient deux ou trois pressions à la minute, encaissaient les consommations en une trentaine de secondes tout au plus, récupéraient trois verres par mains, glissaient les pourboires dans leurs poches avec une dextérité impressionnante, essuyaient la vaisselle propre à la va-vite et recommençaient inlassablement toujours avec la même mine déconfite. Ils s'autorisaient quelques fois un petit sourire aux demoiselles légèrement éméchées. Sauf pour Matthew qui ce soir là se retrouvait avec « le » client du jour. Presque trois heures qu'il était là et il buvait sans ciller.

-Une autre ! Quémanda-t-il.

Matthew récupéra le verre, en prit un propre en dessous, le colla sous la tireuse et servit une mousse. Il continua de faire glisser le billet de cinq tendu sur le marbre avant de l'encaisser.
Le client avala le contenu du verre en quelques secondes à peine. La mousse déborda légèrement aux commissures des lèvres, se fraya un chemin sous les joues mal rasées. Et pour bien signifier qu'il l'avait fini, Charles claqua le verre sur le comptoir avant de le déplacer de sa main vers le barman. Il rota tout en se tapotant fermement la poitrine. Ses yeux avaient beau brillé de milles feux, ils renfermaient néanmoins une espèce de lueur de désespoir. Quelle que soit l'intelligence du serveur et sa capacité de compréhension du genre humain, il l'avait remarqué rapidement, et l'enchaînement de pintes lui donnait forcément raison en plus de l'expérience.

-Divorcé, son ex le déteste, sa fille ou son fils, peut-être les deux veulent plus le voir, sa mère vient de décéder, ou son père. Le « cliché grand classique » du « soûlard-soiffard » de quinze heures, se dit le barman avant de parler à haute voix sans aucune compassion.

-Ce sera la dernière, alerta Matthew tout en repoussant le verre plein. Et je vais vous demander vos clefs de voiture, monsieur.

L'homme devant le bar leva légèrement la tête, un œil à demi fermé. Les cheveux lui tombaient sur le front, ses lunettes avaient dégringolé sur le bout de son nez. Il se saisit de la pression qu'on lui avançait. Il se releva légèrement, manqua près de partir en arrière. Il se rattrapa tant bien que mal. Il écarta les jambes et enfila sa main dans la poche. Il en sortit une petite liasse de billets de cinq. Il en donna un au type derrière le comptoir avant de répondre, la bouche engourdie.

-Pas de clefs... Garde la mé... la... Garde la monnaie.

Il se leva, enfila son blouson non pas s'en perdre momentanément l'équilibre. Il se stabilisa tout en déclamant un « Whoa » et tout en titubant vers la sortie, jeta un regard à la télévision quelques secondes tout au plus. Il tapota sa veste, en sortit un paquet blanc et rouge avant de s'enfourner une clope dans le bec qu'il n'alluma qu'une fois dehors. Il se rapprocha de sa voiture, sortit les clefs de sa poche non sans penser « pauv' con » puis s'y engouffra dedans avant de démarrer.


3


Le professeur Brief s'accordait une pause bien méritée. Les nouvelles lubies de sa fille étaient très chronophages. Il était question de moteur, de combustion de carburant, de pollution. Tout un tas de choses qui intéressait le scientifique mais qui lui rendait sa dépendance à la cigarette difficile. Les résultats, toujours les résultats.
Bulma était intransigeante. Et quand une agence nationale avait reproché à la Capsule Corporation la pollution excessive de ses nouveaux modèles de voitures, la patronne s'était pliée en quatre pour régler ce soucis. Elle même y avait passé des heures incalculables jusqu'à la visite de Goku. Mais tout cela n'aurait pas posé de problèmes à son père, si elle lui avait encore permis de fumer dans les labos, dans les bureaux. Mais depuis des années elle s'était arrêtée. Forte de sa volonté, déjà irascible en temps normal, très peu de changements si ce n'est cette injonction de ne plus fumer dans les locaux.
Râleur ? Le docteur Brief ne l'était pas, c'était plus un sentiment nostalgique qui l'envahissait dans ces moments. Puis, Bulma avait raison, c'était ni bon pour sa santé, ni bon pour la santé des petits.
De fait, le grand-père de Trunks s'accordait des pauses. Il remontait dans ses appartements, se servait souvent un bon jus de fruit, ou un soda bien frais et jouissait de sa terrasse ombragée, une dizaine de minutes tout au plus. Un petit havre de paix qui lui permettait de profiter un petit peu, de penser à autre chose, parfois d'avoir l'idée qui résoudrait un problème jusqu'à présent compliqué.
Pourtant ce jour-là, il se garda bien de tout ça. Une cacophonie stridente agressa ses oreilles. Des sirènes de pompiers, de policiers peut-être qui arrivaient juste derrière les murs de la propriété et usine familiale.
Poussé par la curiosité, il se leva et se rapprocha de la barrière, il tenta d'aiguiser sa vue pour voir au-delà des remparts mais rien n'y faisait. Ils entendaient juste les véhicules hurler au gravissime.

-Un accident, sûrement... Rien de grave, j'espère, se dit-il.


4


-Attends, j'ai pas bien compris, tu as quoi ?

Un regard et un sourire enfantin habillaient la moue de Goku. Il passa sa main derrière la tête avant de ré-expliquer.

-Et bien, je cherchais la dragon ball de mon grand-père avec Pan. Tu sais, avec quatre étoiles ? Et en volant, il est sorti de ma poche et il est tombé. Et il s'est cassé.

Bulma était assise sur une chaise, un café fumant dans sa main droite. Seul un bureau – salvateur pour le sayien – la séparait de Goku. Elle se leva d'un bond, furibonde et frappa du plat des deux mains le bureau faisant voler quelques papiers et manqua de faire tomber la tasse.
Elle se rapprocha rapidement de Goku sans qu'il n'ose bouger.
S'il y avait bien une personne presque aussi terrifiante que sa femme, c'était sa plus vieille amie en colère.

-Montre-moi ! Donne-le moi ! Ordonna-t-elle sur un ton sec.

Goku se hâta de sortir - tremblotant - le détecteur et de le donner rapidement. Elle avala d'une traite ce qui lui restait du breuvage avant de se saisir et d'inspecter minutieusement le radar. Elle le posa à plat, le retourna, constata les fissures, les débris.

Son Goku restait là, prostré, penaud, terriblement gêné. Il n'osait pas demander s'il pouvait rentrer chez lui, de peur de fâcher encore plus son amie.


5


Trunks déambulait dans les couloirs de la Capsule Corporation. La démarche chancelante, il trouvait appui presque tous les trois pas contre les parois du corridor. Il remonta plusieurs fois sa main gauche jusqu'à sa bouche puis finit par se vider dans un pot dans lequel était planté un petit arbuste touffu. Sur ses genoux, au dessus du pot, il regarda ce nombre de mètres à franchir encore avant d'arriver à destination.
Il s'essuya la bouche du revers de la main et se releva péniblement. Son ventre le tordait de douleurs. Sa figure, blême et pâle, lui donnait l'apparence d'un fantôme.
Le regard éteint, les poches sous les yeux légèrement humidifiées trahissaient le drame et l'horrible nouvelle qu'il venait de vivre et qu'il devait annoncer.

Quelques minutes plus tôt, la sonnerie du téléphone vrombissait dans cet immense salon. D'abord, prêt à sortir, le professeur Brief s'arrêta et prit l'appel.

-Oui, Allo ? Oui, je suis bien le professeur Brief. Oui, non. Je... Je... Je...

Il raccrocha le téléphone. Médusé, la bouche cachée par son épaisse moustache ne cachait aucunement ses lèvres balbutiantes. Il se recula sans pouvoir quitter le téléphone des yeux, cherchant à tâtons une chaise. Il avait ôté ses lunettes et s'était passé le pouce et le majeur aux coins des yeux. Il répétait

-C'est pas vrai ? Mon Dieu, dîtes-moi que c'est pas vrai...

-Que se passe-t-il ? Demanda sa femme.

Il la regarda profondément. Il prit une grande respiration, rassembla ses forces pour parvenir à formuler les mots. Trunks s'était relevé du canapé sur lequel il s'était étendu depuis une bonne demie heure.
Aux sons des mots, la grand-mère lâcha le plateau dans un fracas tonitruant, avant de fondre en larmes et de hurler. Trunks resta prostré, debout, à ceci près que ses doigts frémirent de longues minutes.


6


Des portes lourdes se refermèrent. Et cette pièce était si froide. La lumière, lugubre, éclairait à peine la pièce mais se reflétait sur les établis en inox. Un pan entier de mur était recouvert de petites portes de métal avoisinant les un mètre par quatre-vingt centimètres. Quelque part sur le côté, encore des tables d'inox offraient la vue d'outils plus tranchants les uns que les autres, des lames, des scies, des bidons de produits inconnus.

Vegeta avait été amené là, Trunks, le professeur Brief et sa femme, aussi. Tous avaient, avec un profond chagrin et un désespoir le plus total, constaté le corps froid de la chair de leur chair.

Le prince restait debout devant un tissu de plus d'un mètre. Il le regardait intensément. Sa main, si sûre d'habitude, frémissait à l'idée de déplacer le drap. Il resta là, plusieurs minutes sans réellement savoir quoi faire.
Qu'avait fait son fils ? Qu'avaient fait son beau-père et sa belle-mère ? Est-ce que c'était important ? Il était seul, seul avec elle dans cette immense pièce vide, inexpressive, froide, tellement froide qu'elle en glaçait le sang du sayien.
Jamais il n'avait été confronté à pareille situation, jamais.
Il releva légèrement l'étoffe et une main posée à plat apparut. Elle était si petite, si frêle. Quelques rares fois, il l'avait attrapé et serré avec un zeste de tendresse. Il s'en souvint. Il n'avait jamais trop compris mais elle aimait tellement qu'il le fasse alors il cédait, quelques fois.
Et cette pièce était si froide.
Il retira son gant et dans un geste lent et doux il déposa la paume de sa main sur le dos de celle-ci avant de l'étreindre de petites et tendres pressions.
Elle était si froide, il lui procurait une lampée de chaleur, se surprit-il à penser.
Il tendit le bras et se courba vers le haut de la table et descendit légèrement le linge. À la simple vue des fins cheveux bleutés sur son front, il s'arrêta. Délicatement, il repoussa une mèche de deux doigts. Mais d'un coup, sa respiration s'accéléra, son torse se releva rapidement, ses sourcils se froncèrent tandis que son regard noir, sombre, brillait de perles de larmes.
Il ferma les yeux, se remit droit. Une expression désespérée déchira son visage qui était si dur en temps normal. Il tentait de respirer plus lentement, plus posément en expirant longuement par le nez. Quelques minutes plus tard, il sortait laissant les portes si lourdes se refermer dans son dos.


7


Très haut dans le ciel, encore plus haut que les nuages eux-mêmes jonchait par une espèce de magie le palais du Tout-Puissant, Dieu de la Terre, Créateur des Dragon Balls.
Dans ce sanctuaire, tout n'était que calme et sérénité. S'il n'avait pas existé « d'Autre-Monde », à n'en point douter que cet endroit serait le Paradis dans sa plus simple définition.

-Il vient pour vous Kami-Sama.

-Je sais Mister Popo, répondit Dendé.

Piccolo sortait du palais d'un pas assuré néanmoins son épais turban ne parvenait pas à cacher les gouttes de sueurs qui longeaient ses arcades.
Toutes folles qu'étaient les journées sur Terre, toutes calmes qu'elles étaient dans les cieux, cela allait changer dans très peu de temps.

Comme une furie, puissante et rapide, Vegeta poursuivait son ascension jusqu'à ce qu'il pose les pieds sur le dallage. Son arrivée brusqua les palmiers millénaires et secoua les fraîches fleurs plantées voilà quelques semaines.

-Il me faut les dragon balls ! Clama-t-il.

Dendé sentait les frissons se saisir de sa peau. Des pieds aux hanches, tout n'était que tressaillements continus.
Piccolo posa une main ferme et chaleureuse sur le jeune namek.

-Je suis là, ne t'inquiète pas.

Il déclama cette phrase sur un tel ton, que le doute n'était pas permis. Pourtant, tout ceci n'était que façade. Le sayien avait changé depuis bien longtemps maintenant, et de manière plus que positive. Il restait néanmoins cette petite once de méfiance dans l'esprit de Piccolo, surtout en ses heures sombres. Et puis la nature humaine pour l'avoir vue sous des angles différents, il la connaissait changeante. Il n'était cependant pas question de laisser quoi que ce soit paraître. Il savait comment agir et réagir le cas échéant.

La voix de Vegeta vibra plus fort encore au fur et à mesure qu'il se rapprochait.

-Je veux les dragon balls !

-Ve... Vege... Vegeta, je... je vou...lais te dire à quel point j'étais désolé de...

Dendé n'eut pas le temps de finir sa phrase.

-Je m'en fous, je veux ces foutues boules ! Cracha le sayien.

-Je... ne... je... ne... les... je ne les ai pas... pas, répondit péniblement le Dieu de la Terre.

-Trouve-les, récupère-les. Il me les faut.

-Je... ne... je... ne... peux... pas, Vegeta.

Vegeta attrapa Dendé par le col d'un mouvement rapide et furieux. Face à face, front contre front, le sayien déclama sans retenir sa salive.

-Et si je te dis que tu vas finir comme tes congénères à l'époque ? Tu pourras ?!

-Ça suffit, Vegeta ! Hurla Piccolo tout en se rapprochant. Lâche-le !

Un regard furibond tenta de bloquer Piccolo sans que cela ne fonctionne.

-Tu sais très bien ce qu'il en est. Sans le détecteur, on ne peut pas récupérer les dragon ball.

Le namek se garda bien de rentrer dans les détails d'une quête des boules sans détecteur sur Terre ou sur Namek. Ratisser toute la planète, à l'aveugle. Ce ne serait que frustration et désolation pour aboutir à l'anéantissement, au désespoir le plus total si une année passait.

-La ferme, Piccolo !

-Tu le sais, Vegeta. On ne peut rien faire, sinon, nous l'aurions déjà fait. Lâche-le, maintenant.

Le nez retroussé sur lui-même, les lèvres remontées, les sourcils terriblement froncés, les yeux emplis d'éclats frénétiques, l'étreinte autour du col de Dendé se desserra. Le prince se recula d'un pas, puis deux sans jamais lâcher le namek des yeux.
Les mots ne servaient plus à rien, le regard était assez éloquent.

-Vous... Vous... Je...

Et sans finir, il repartit presque comme il était arrivé, fou-furieux en plus d'être désemparé.


8


Une paupière lourde s'ouvrit, puis une deuxième. Les stores avaient beau être baissés, la lumière restait aveuglante.
Au loin, si loin, des voix lui parvenaient dans un espèce de brouhaha. Ses oreilles piquaient, sifflaient d'un long et étrange son. Et au fur et à mesure que la vue lui revenait, les sifflements s'estompaient.

-Monsieur ? Monsieur ?

Un homme s'approchait avec une lampe et la passa d’œil en œil. Une fois fini, malgré la vision troublée – où étaient ses lunettes ? - Charles put voir qu'il s'agissait d'un médecin. Plutôt âgé, son crâne était dégarni, une cravate noire barrée de rose serrait le col de sa chemise, le nom inscrit sur la blouse s'apparentait à « Mychigo » ou « Nichigo ».

-Il s'est réveillé ! Alerta le docteur. Monsieur, je suis le docteur Niihigo. Comment vous sentez-vous ?

Il continua d'effectuer rapidement mais non consciencieusement les tests de routine.

-J'ai... J'ai...
Charles s'éclaircit la voix.

-J'ai mal à la tête, répondit-il d'une voix rauque.

-C'est normal, monsieur, vous avez eu un accident de voiture. Est-ce que vous vous en souvenez ?

Il ne répondit qu'un mouvement de tête de droite à gauche. Il tenta de se redresser quand en essayant de s'appuyer sur ses coudes, il sentit sa main rester tout près de la barrière du lit. Il jeta un rapide coup d’œil et il se vit menotté. Un regard ahuri chercha réponse dans celui du docteur.
Celui-ci prit une mine grave avant de se murer dans le silence, il leva juste la tête vers la télévision. Il se déplaça vers la table de chevet et donna la télécommande à Charles. Il pinça les lèvres avant de baisser la tête puis sortit de la chambre.

Des bandes défilaient en bas de l'écran.

« Grave accident de voiture : la Capsule Corporation en deuil. »


9


-Comment réagirais-tu si c'était arrivé à Videl ou à Pan ? Demanda Vegeta en hurlant. Hein ?! Comment ?!

Gohan baissa la tête.

-Comme toi... Répondit-il. Peut-être pire... Mais cela ne veut pas dire que j'aurais raison de le faire !

-Toi ! Toi et tes bonnes paroles ! Tu ferais exactement comme moi ! Tu chercherais vengeance !

-Ça ne ramènera pas les morts, Vegeta !

-Le laisser en vie, non plus ! Éructa le sayien. Assez parlé. Rentre chez toi cajoler ta femme, ta fille, je m'occupe du reste.

Les doigts s’agrippaient à ce cou comme les serres d'un rapace s'agripperaient à sa proie. Et rien le ferait lâcher. Rien.
Il regarda Charles droit dans les yeux. Il n'y trouva ni la peur ni la terreur. Il vit juste des prunelles complètement vidées d'espoir. Il ne cherchait pas à se débattre, il ne cherchait pas à s'enfuir, il ne cherchait même pas à se débarrasser de cette main gantée qui comprimait sa trachée. Non, il était là, prostré, sur ses genoux, il semblait juste attendre que le glas sonne.

-Tu crois vraiment qu'elle voudrait ça, Vegeta, pour toi, pour elle ?

À sa simple évocation, la fureur de Vegeta gagna un nouveau stade. Il lâcha Charles.

-Et tu crois qu'elle a voulu ce qui lui est arrivé, tu crois qu'elles l'ont voulu ?! Vociféra-t-il. Casse-toi ou je te ferais dégager par moi-même !

Charles était toujours sur les genoux. La douleur que lui infligeait son cou, jamais il n'en avait ressenti pareil.
Il continuait de regarder ce jeune homme et ce « Vegeta » ergoter sur le bien, le mal, sur ce qu'il fallait faire, ce qu'il ne fallait pas faire, ce qu'il aurait fait, n'aurait pas fait.
Charles pensait, il le savait. Peut-être que des trois, il était le plus serein.
Vegeta était obnubilé par sa soif de vengeance. Le jeune homme se battait verbalement pour faire entendre raison, pour imposer la raison. Mais dans ce cas-là, la raison n'avait pas sa place et sûrement dans tout le reste de sa longue vie, la raison n'aurait plus d'espace.
Encore sous le choc de l'accident, la mémoire lui était revenue, encore avec le bandage qui recouvrait les trois quart de son crâne, une menotte au poignet droit, Charles se releva, tant bien que mal. Il regardait l'horizon et les éclairs se déchaîner. Puis, il tourna la tête.

-Vegeta, interpella-t-il.

-Non, idiot ! Pensa Gohan.

Le prince se retourna.

-Sachez que je suis sincèrement navré.

À peine finissait-il se phrase qu'il se mit à courir d'enjambées aussi grandes que véloces. Il fit une course de cinq petites secondes à peine. Arrivé sur le flanc de la montagne, il se retourna les larmes aux yeux.

-Vraiment navré...

Puis il se laissa tomber dans le vide.

Gohan jeta un « non ! » en même temps que son corps pour essayer de le sauver. Vegeta restait droit, à observer le vide laissé sur le bord de la falaise et les éclairs frapper avec force quelques kilomètres plus loin.


10


-S'iiiiiiiiiil te plaît ! Demanda Bra avec un sourire allant jusqu'aux oreilles.

-Non, répondit sobrement Bulma. Maman a du travail. Elle doit réparer les bêtises de Goku.

-S'iiiiiiiiiiiiiiiil te plaît ! Recommença la petite. T'peux le faire après !

-Non, vas demander à ton frère s'il veut.

-Mais j'veux y aller avec toi, M'an ! Y font les meilleures glaces de la capitale !

-On en a plein les cuisines des glaces, Bra ! Tonna sa mère.

-S'iiiiiil te plaît ! Redemanda-t-elle.

Bulma regarda sa fille dans les yeux, ces beaux yeux bleus similaires en tout point aux siens. Son sourire magnifique qui ravissait tout ceux qu'elle croisait, même son père. Elle se souvint de ce jour, où discrètement, Vegeta avait pris la main de sa fille. Lui qui n'était absolument pas familier à ce genre d'effusion, avait cédé. La petite avait su y faire et elle en avait été la plus heureuse.

-Bon, Bon, d'accord dans cinq minutes.

Bulma soudait, dévissait, revissait. Elle avait remplacé certains composants du dragon radar mais il restait encore tellement à faire dessus. À n'en point douter, Goku l'avait pas raté ce pauvre radar !

-T'as bientôt fini ? T'as bientôt fini ? Dis, M'an, t'as bientôt fini ? Bra continuait de poser ses questions inlassablement jusqu'à ce que sa mère cède.

-Oui, Bra ! J'ai fini.

-Youpie ! Cria d'euphorie la petite.

Elle se cramponnait à sa mère, prenait sa main des deux siennes et cajolait sa joue tout contre.

-Oh Papy ! S'émerveilla-t-elle.

La petite Bra se mit à courir et sauta dans les bras de ce vieux bonhomme moustachu et l'étreignit. Après cela, il la reposa.

-Que fais-tu, où tu vas encore ? Demanda Bulma.

Le professeur Brief montra la poche droite de sa blouse avec le pouce tout en avançant le torse. Bulma ne répondit que d'un regard réprobateur et d'un coin de lèvres pincé. Il montait fumer sur la terrasse.

-Je n'ai ni ta force de volonté, ni ton caractère ! Chacun ses défauts, ma fille ! À toute à l'heure, princesse !

-À toute à l'heure, Papy !

La mère et la fille continuèrent à déambuler dans Capsule Corporation pour en sortir. Bra était tellement impatiente de traverser la rue et d'aller se régaler d'une bonne glace en compagnie de sa mère. Non pas sans avoir embêter son grand frère, sans avoir embrasser sa grand-mère, caresser trois chats et un dinosaure, un « trigre à nosaure » qu'elle disait.
Elles sortirent enfin, marchèrent sur une vingtaine de mètres. Bulma salua un agent de police présent chaque jour depuis quoi, dix ans ? Toujours souriant et serviable.
Bra ne pouvait s'empêcher de tirer sa mère par la main pour forcer le pas.

Puis d'un coup, au moment où elles traversaient, des crissements de pneus.

Les paupières étaient lourdes mais se ré-ouvrirent. La vision était toute trouble, tachetée de rouge. La douleur était intense, elle ne l'avait jamais autant été.
Elle entendit au loin des cris, des hurlements.

-Une ambulance ! Vite ! Deux blessés ! À la Capsule Corporation ! Oui ! Magnez-vous, putain !

-Ma fi... Ma fille... Où... Où... est... Où est-elle ?

Elle tourna légèrement la tête et regarda, elle aperçut une chevelure bleue.

-Shhhhut ! Ne parlez pas, madame, gardez vos forces.

-Ma fille... Ma fille... soupira-t-elle.

Puis les yeux se fermèrent et restèrent clos.

Quelques minutes plus tard à l’hôpital, deux voix profondément tristes déclamèrent :

-Bulma Brief : heure du décès, 15h47.
-Bra Brief : heure du décès, 15h45.

Et les téléphones sonnèrent.
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Re: Mémoires

Messagepar omurah le Mer Juil 20, 2016 1:05

Dayuuum...

Pour moi cet OS prouve totalement que ceux qui pensent qu'il n'est plus possible de créer une "suite" ou un OAV/film Dragon Ball intéressant, avec de la tension et des enjeux, post saga Buu, étant donné la surpuissance de tout le monde, manquent simplement d'un peu plus d'imagination.

Excellent OS en tout cas. Vraiment.
Et waw, franchement, le caractère des personnages est super bien respecté.
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Re: Mémoires

Messagepar Antarka le Mer Juil 20, 2016 1:10

Sympa encore. Moins original me concernant (j ai lu une fiction sur exactement ce theme la sur le site de Shinwa quand j etais jeune).
Mais bon, les persos sont respectés, c est prenant et bien ecrit, que demande le peuple ?
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Mer Juil 20, 2016 13:58

omurah a écrit:Dayuuum...

Pour moi cet OS prouve totalement que ceux qui pensent qu'il n'est plus possible de créer une "suite" ou un OAV/film Dragon Ball intéressant, avec de la tension et des enjeux, post saga Buu, étant donné la surpuissance de tout le monde, manquent simplement d'un peu plus d'imagination.

Excellent OS en tout cas. Vraiment.
Et waw, franchement, le caractère des personnages est super bien respecté.


Ça me flatte ce que tu dis.

Antarka a écrit:Sympa encore. Moins original me concernant (j ai lu une fiction sur exactement ce theme la sur le site de Shinwa quand j etais jeune).
Mais bon, les persos sont respectés, c est prenant et bien ecrit, que demande le peuple ?


Ça me flatte moins, mais ça me flatte quand même.

Ravi que cela vous ai plu.
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Re: Mémoires

Messagepar niicfromlozane le Mer Juil 20, 2016 14:14

Bon, tu nous sers un truc au découpage audacieux et efficace. Et encore une fois, on a un joli level up, et tu permets d'insinuer énormément d'émotions à des persos déshumanisés sans tomber dans le pathos, ce qui est une qualité très forte chez toi. C'est pas forcément évident de parvenir à installer de la tension avec des persos aussi puissants, et pourtant, dans tout ce que tu écris, à chaque fois tu fais mouche sur ce point, ça mérite d'être relevé.

Accessoirement, je suis très envieux de la manière dont tu as écarté les Dragon Ball, soit un impératif pour quiconque souhaite rendrela mort définitive dans cet univers. On pourrait toujours te reprocher l'existence des boules de Namek, mais faudrait vraimet être un pinailleur au vu de la qualité de ce que tu nous as proposé ici.

Et je vais quand même me permettre une petite critique sur ta forme qui n'a pourtant plus rien à voir avec ce que j'ai eu la chance de lire l'année dernière et qui marquait déjà une différence notoire avec la Déchéance : t'as un truc avec une utilisation des démonstratifs que je ne comprends pas. C'est assez régulier, du genre dire "cette montagne" ou "ce salon", ici, alors que tu n'en as jamais parlé avant. Je ne sais pas si c'est une particularité linguistique propre à nos régions respectives, mais perso, j'ai aps mal de peine avec cette effet.

Voilà

Keep going the good work, old chap' !!
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Mer Juil 20, 2016 16:51

niicfromlozane a écrit:Bon, tu nous sers un truc au découpage audacieux et efficace. Et encore une fois, on a un joli level up, et tu permets d'insinuer énormément d'émotions à des persos déshumanisés sans tomber dans le pathos, ce qui est une qualité très forte chez toi. C'est pas forcément évident de parvenir à installer de la tension avec des persos aussi puissants, et pourtant, dans tout ce que tu écris, à chaque fois tu fais mouche sur ce point, ça mérite d'être relevé.


Le pathos a été relevé maintes et maintes fois par Inikisha pour la Déchéance (Ton Gohan c'est un tocard <3) et peut-être bien qu'avec le recul, j'en ai trop fait alors j'essaye de faire d'une autre manière aujourd'hui.
Je pense que la parution y ait aussi pour beaucoup. J'ai "moins de place" pour m'étaler, donc j'essaye d'aller à l'essentiel. Décrire un climat plutôt que mettre 25 lignes de dialogues.
En fait tout en restant dans ma zone de confort, j'essaye d'en sortir un peu, me lancer des défis.
Sinon, je pense que le découpage joue beaucoup dans la tension. En tout cas il a été pensé comme ça. Quasiment jusqu'au 8, j'ai essayé de vous faire douter sur l'identité de la personne décédée (No Spoil).
Puis comme je parlais de zone de confort, mais ça depuis longtemps, j'ai toujours préféré mettre les personnages de DB dans des situations "inédites". Je trouve cela bien plus intéressant. ;)


niicfromlozane a écrit:Accessoirement, je suis très envieux de la manière dont tu as écarté les Dragon Ball, soit un impératif pour quiconque souhaite rendrela mort définitive dans cet univers. On pourrait toujours te reprocher l'existence des boules de Namek, mais faudrait vraimet être un pinailleur au vu de la qualité de ce que tu nous as proposé ici.


C'était un problème de taille dans le récit, en effet. Il me fallait casser le détecteur, il me fallait trouver le moyen pour que personne ne puisse le réparer et sans que cela semble forcé. Cependant, j'ai toujours l'impression que cela fait forcé, quand on met ou on essaye de mettre de côté les Dragon Balls.
Pour les boules de Namek, Piccolo en tient un mot, et là encore, j'ai dû faire dans la sobriété parce que justement les justifications semblaient trop passer en force ou ne me paraissaient pas assez convaincantes.
Mon idée: Les dragon Ball de Namek étaient dispersées sur la planète depuis Buu pour éviter qu'un Freeza bis vienne saccager les villages. Mais je préférais donner l'information par la pensée de Piccolo plutôt que de m'étaler.

Ce qu'il en est vraiment:
Piccolo a écrit:Le namek se garda bien de rentrer dans les détails d'une quête des boules sans détecteur sur Terre ou sur Namek. Ratisser toute la planète, à l'aveugle. Ce ne serait que frustration et désolation pour aboutir à l'anéantissement, au désespoir le plus total si une année passait.


Mais je savais que ça allait pinailler, à raison, :P

niicfromlozane a écrit:Et je vais quand même me permettre une petite critique sur ta forme qui n'a pourtant plus rien à voir avec ce que j'ai eu la chance de lire l'année dernière et qui marquait déjà une différence notoire avec la Déchéance : t'as un truc avec une utilisation des démonstratifs que je ne comprends pas. C'est assez régulier, du genre dire "cette montagne" ou "ce salon", ici, alors que tu n'en as jamais parlé avant. Je ne sais pas si c'est une particularité linguistique propre à nos régions respectives, mais perso, j'ai aps mal de peine avec cette effet.


C'est plus un effet de style recherché. Peut-être qu'il n'est pas correct, sûrement même.

Dans ma tête ça se passe comme ça:
Si je parle de "une" montagne, c'est vague, trop.
Si je parle de "la" montagne, là, je trouve ça trop précis (et si je la décris pas comme "la plus vertigineuse" ou autre, c'est pas bien).
En mettant le "Ce/cette", je le vois comme le consensus entre le "une" et le "la". Il permet de rester vague tout en mettant le lecteur dans le récit.
Sans description, je trouve le "ce/cette" plutôt éloquent.

Mais j'ai peut-être tort, c'est peut-être pas correct de voir le truc comme ça. Ché pas.

En tout cas merci, pour le retour et les compliments. ;)
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Re: Mémoires

Messagepar Rebel O'Conner le Mer Juil 20, 2016 20:07

il est terrible, ce one shot. :shock:
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Jeu Juil 21, 2016 1:55

Rebel O Conner a écrit:il est terrible, ce one shot. :shock:


Merci. Fais plaisir, ça !
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Re: Mémoires

Messagepar Chocoloutre le Dim Juin 09, 2019 22:52

J'ai lu le premier OS, c'est sympa. Ça manque d'ambiance par contre, perso je m'imagine une scène de calme après la tempête, une brise qui agite les cheveux, les muscles endoloris de ceux qui se sont battus, le soleil qui se couche, que sais-je... Du décor quoi :)

J'ai remarqué que tu cherchais beaucoup à éviter la répétition, et parfois à l'excès je trouve. Par exemple "le fils de son rival" pour parler de Gohan, je trouve ça un peu lourd. Des choses comme "le jeune homme" ou même dans ce contexte "Végéta tourna la tête dans sa direction" tout simplement, fonctionnent bien mieux à mon avis.
C'est quelque chose qui ne t'a pas quitté : tu cherches à bien faire et ce faisant, parfois, tu fais trop compliqué et tu sacrifies l'élégance et la légèreté d'une phrase au respect d'une règle qui serait plutôt une recommandation.

La porte s'ouvrit et un courant d'air frais vint caresser délicatement les dos légèrement dénudées de deux filles attablées, bières à la main, souriantes et amusées.


Elles ont plusieurs dos ? :o

J'ai lu le deuxième aussi, je ne sais pas pourquoi je pensais qu'il n'y avait que B. qui était partie. Bref. Sympa aussi, ces mini-récits qui finalement convergent tous vers la même fin :) tu t'amuses bien, ça se voit.
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Re: Mémoires

Messagepar Batroux le Lun Juin 10, 2019 15:12

Chocoloutre a écrit:J'ai lu le premier OS, c'est sympa. Ça manque d'ambiance par contre, perso je m'imagine une scène de calme après la tempête, une brise qui agite les cheveux, les muscles endoloris de ceux qui se sont battus, le soleil qui se couche, que sais-je... Du décor quoi


C'était fait exprès, c'était pour laisser au lecteur le soin d'imaginer. Et ça a marché visiblement.

Si l'excuse passe, je suis un génie.

Chocoloutre a écrit:J'ai remarqué que tu cherchais beaucoup à éviter la répétition, et parfois à l'excès je trouve. Par exemple "le fils de son rival" pour parler de Gohan, je trouve ça un peu lourd. Des choses comme "le jeune homme" ou même dans ce contexte "Végéta tourna la tête dans sa direction" tout simplement, fonctionnent bien mieux à mon avis.
C'est quelque chose qui ne t'a pas quitté : tu cherches à bien faire et ce faisant, parfois, tu fais trop compliqué et tu sacrifies l'élégance et la légèreté d'une phrase au respect d'une règle qui serait plutôt une recommandation.


Ouais mais je l'aurais pas fait, tu aurais dit:

ChocoFoutre a écrit:Tu te répètes souvent même si c'est élégant, il faut quand même respecter les règles de base, tocard.


Je te connais.

Chocoloutre a écrit:Elles ont plusieurs dos ?


La bête à deux bosses tu connais, non ? :P


Chocoloutre a écrit:J'ai lu le deuxième aussi, je ne sais pas pourquoi je pensais qu'il n'y avait que B. qui était partie. Bref. Sympa aussi, ces mini-récits qui finalement convergent tous vers la même fin tu t'amuses bien, ça se voit.


Yep ! ;)

Merci ! ;)
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