En voyant le Prisonnier transformé en lézard mutant bipède, C-21 fût tout extasié.
— Haaa ! Quelle merveille de la génétique. Je ne me lasserai jamais d’observer sa transformation. Ces nameks d’outre univers sont tout à fait brillants. Ils ont transformé un simple humain en une machine à tuer surpuissante. Une fois que j’en aurais finis avec votre petite bande, il faudra que je pense à étudier cet empire et sa science de plus près.
— C’est sûr que vous devriez bien vous entendre entre fou dangereux, fît remarquer Upa indigné par le monstre qu’était le Prisonnier et l’enthousiasme que lui manifestait le cyborg.
Faisant mine de ne pas avoir entendu le fils de Bora, le cyborg numéros 21 cliqua de nouveau sur la console et deux autres écrans montrant Chaozu qui faisait face à Goku et un autre avec un Krilin maintenant au sol Marron au sol s’étaient agrandis. À la vue de la scène montrant son double qui s’apprêtait à frapper sa fille, le sang de Krilin ne fît qu’un tour.
— MARRON, NON !! Hurla le petit chauve tout en rassemblant ses forces pour briser ses liens.
Tout à coups, le père de Marron fût soudainement électrocuté, à la grande stupeur de ses quatre amis qui ne purent que le regarder gémir de douleur. Le supplice déconcentra Krilin et le ki qu'il avait accumulé se dissipa, au même titre que le courant électrique.
— Surprise, mon pauvre Krilin ! Commença C-21 hilare. Au sein de vos liens, j'ai installé un détecteur mesurant votre niveau d'énergie vitale. Si ledit niveau dépasse un certain seuil, le détecteur va envoyer un signal vers un dispositif qui générera automatiquement une sévère électrocution. Certes, non mortelle pour vous, mais qui fait assurément très mal, comme vous venez de le constater à l'instant.
-V… Vermine, émit faiblement Krilin qui commençait tout juste à se remettre.
- "Vermine", que ce mot est agréable à mes oreilles, déclara le cyborg sans aucune honte. Ah oui ! Maintenant que j'y pense, inutile d'utiliser ta télékinésie sur tes liens et ceux de tes amis, Chaozu. J'ai aussi installés des détecteurs de mouvement ultrasensibles. En clair, si tes liens bougent d'un dixième de millimètre, tu prendras le coup de jus. Et si ceux des autres prisonniers bougent sans que leur niveau d'énergie ne monte, tu dégusteras en même temps qu'eux.
Le meilleur ami de Tenshinhan qui s'était jusque-là abstenu d'utiliser ses pouvoirs sans être sûr d'avoir un moyen de se libérer, s'était félicité de ne pas l'avoir fait. Cela lui a au moins évité une désagréable expérience.
-Enfin bon, même sans toutes ces précautions cela m'étonnerais que vous arriviez à vous évader. Chacun de vos liens, et vos prisons de verre ont été construites de telle sorte que même Cell, le chef-d’œuvre de mon père, ne pourrait pas s’évader. Vous perdrez votre temps à essayer. Bien sûr j’aurais pu me contenter de vous donner une importante dose de calmants afin de vous tenir tranquille, mais je me serais ainsi privé de votre détresse et de vos souffrances si appréciables à regarder. Et puis, pour tout vous dire, j’espère qu’une fois que vous verrez la mort de vos proches que vous vous jetterez sur moi de toutes vos forces dans le vain espoir de vous venger. Une bataille gagnée d’avance contre des adversaires aux abois et désespérés que je me savourerais au maximum. Mais en attendant cette douce expérience, je vous invite à m’écouter et à regarder.
Autant révolté par leur propre impuissance que par le fait que leur ancienne disciple était dans une situation difficile, les cinq z-fighters accordèrent aux cyborgs les regards les plus haineux qu’ils n’aient jamais lancés à quiconque. Des regards dont le cyborg n’en avait que faire. Bien au contraire, il s’en amusa allègrement avant de repartir dans ses explications.
— Le Krilin et le Chaozu que vous voyez là viennent de deux univers parfaitement identiques, fait assez rare pour être noté. Si dans certains univers où vous avez mal tourné vous avez été concurrents et finis par vous entre tuer, cela n’a pas été le cas dans d’autres mondes, dont ces deux-là. Là-bas, vous avez uni vos forces et conquis la Terre tous en éliminant vos ennemis et rivaux, qu’ils soient humains, extraterrestres, démoniaques, voire "divins" s’y j’en crois ce qu’ils m’ont dit, même si le dernier cas me parait exagéré. Actuellement leur groupe, qui se fait appeler le Syndicat, dirige leur monde respectif d’une main de fer et plus personne n’ose leur tenir tête. Je dois avouer que ces deux univers font partie de mes préférés.
-À mes yeux, ce doit être les deux pires du lot ! répliqua Krilin.
—Il y a des chances. Et encore, je ne t’ai pas raconté ce qu’ils font aux dissidents de leur monde. Tu n’en dormirais pas de la nuit. Oh ! Mais de toute façon, je pense que ce ne sera plus le cas, une fois que "tu" te seras vu t’occuper de ta petite fille chérie qui s’est gentiment portée volontaire pour la démonstration. Ha, ha, ha, ha, ha !
Refrénant aux mieux sa rage et sa détresse, Krilin parvint à afficher un semblant de calme avant de s’adresser à son ennemi juré.
— C-21, si tu crois que Marron n’est qu’une « petite fille à son papa » tu as alors fais ta première erreur. Tout comme tu as fait l’erreur de nous amener ici. Je ne sais pas comment je ferais, mais une occasion se présentera forcément, et alors je te ferais payer ce que tu es en train de me faire subir en ce moment.
— Oh que non, mon cher ennemi. Au contraire, tu devrais prier pour que cette cage de verre s’ouvre le plus tard que possible, car elle, et le spectacle offert par tes amis, sont les seules choses qui m’empêchent encore de te rendre au centuple ce que VOUS m’avez fait subir. Mais, comme je te l’ai déjà dit, cet instant viendra tôt ou tard et alors je ferais mon possible pour que tu rejoignes le monde des morts aussi douloureusement que possible. Toutefois assez parlé de nous. Voyons plutôt à quelle sauce va être mangé ta petite fille chérie.
***
La Capitale de l’Ouest : le Leader du Syndicat vs Raditz, Marron et Nappa Marron s’était déjà retrouvé dans pas mal de situations compliquées, voire mauvaises. Que ce soit durant ses années de formation ou même dans certaines de ses missions de protections rapprochées. Cependant aucune n’avait été aussi critique ni aussi malsaine que celle qu’elle était en train de vivre actuellement. Et c’était peu dire. Fermement agrippé au cou par une version sadique de son père, elle devait en plus supporter son sourire hautain qui indiquait clairement qu’il la mésestimait allègrement. Cela eut le don d’agacer particulièrement la fille de Mary qui réfléchissait déjà à comment se sortir de ce guêpier.
- Bien fillette, il est maintenant temps de te faire gouter mes petites méthodes d’éducation bien à moi. Spécialement pour l’occasion, on va sauter quelques étapes et on va directement commencer par la partie castagne du programme.
— Qu… Que tu crois, enflure.
Marron éleva d’un coup son fessier vers le haut suivit de ses jambes qui compressèrent la tempe du
Leader du Syndicat, le déstabilisant au passage. Profitant du début de déséquilibre de son adversaire, Marron tira d’un coup le bras de ce dernier tout en poussant sa joue avec l’arrière de ses cuisses. La manœuvre fît définitivement perdre son équilibre au chauve qui chuta au sol.
Dos contre terre, le Leader du Syndicat constata qu'il était en bien fâcheuse position. Son bras, tendu et retenu au niveau du poignet par les mains de la jeune femme, était prise en étau entre les jambes de son adversaire. La première jambe surmontant son cou et la seconde le haut de son torse. En bref, une clé de bras parfaitement exécutée.
-Juji Gatamé du style de la Tortue, ptit tête ! annonça férocement Marron, tout en resserrant d'avantage sa prise, au grand dam de Krilin un peu surpris par la manœuvre.
Bloquant fermement le bras de son adversaire, Marron s'apprêta à passer la seconde. Si en temps normal, elle se contentait d'immobilisé un agresseur avec ce genre de technique, son adversaire d'aujourd'hui n'aura pas droit à un tel traitement de faveur, et cela pour quatre raisons.
De un elle n'était pas en service.
De deux le Leader du Syndicat était loin d'être sans défense.
De trois il déshonorait l'image de son père de par ses actions.
Et de quatre cette enflure avait fait l'erreur de s'en prendre à sa mère.
La sanction se devait d'être exemplaire.
La jeune femme serra davantage sa prise dans le but de faire hurler le guerrier chauve, juste avant de lui causer une plus grande douleur en lui cassant l'articulation de son bras. Un hurlement qui ne vînt toujours pas à sa grande surprise. Pourtant sa clé était parfaitement passée et à ce stade, son opposant aurait déjà dût commencer à gémir, même un tout petit peu.
La confusion de la jeune femme fît apparaître un sourire condescendant sur les lèvres du Leader du Syndicat :
-Hé, hé, hé ! C'est ce que tu appelles verrouillé ? C'est bien faible tout ça.
Surprise pour le coup, Marron se demandait encore comment son adversaire pouvait être aussi détendu devant une telle situation ? Ledit adversaire se tourna vers Marron.
-J'imagine que tu te demandes comment je peux résister à ton misérable petit verrouillage. Eh bien, chez moi, la maîtrise d'une certaine technique permet aux utilisateurs du style de la Tortue d'acquérir une détente absolue de leur muscles, rendant leur corps aussi souple que celui d'un invertébré. Tu auras beau tiré, une clé de ce niveau ne me chatouillerait même pas.
-Putain !
-Oui, tu l'as dit.
Bon à mon tour maintenant.
D'un mouvement aussi brusque que fluide, le Leader du Syndicat dégagea son bras des mains de Marron.
-Quoi ?! Fît Marron choquée que le chauve se soit dépétrer aussi facilement de sa prise.
Avant même que la blonde ne puisse esquisser un mouvement, Krilin finit de sortir. D'un mouvement ultrarapide, il remonta sur la jeune femme dont le dos fût brutalement collé au sol, compressée qu'elle était par le torse de son adversaire. De sa main gauche, le chauve saisit aussitôt le poignet gauche de la blonde, avant de glisser sa main droite en dessous du bras de Marron, pour la superposer à son autre main. Le Leader du Syndicat ramena le bras verrouillé vers lui, achevant ainsi une clé de bras impeccablement exécutée.
-Ankoku Ude Garami, du "vrai" style de la Tortue, gamine ! Se vanta le chef du Syndicat.
Sentant l'étreinte se renforcer sur son articulation, la fille de Mary n'avait cependant pas abandonné pour autant.
- Ne t'y crois pas !
Tout en amorçant un brusque mouvement rotatoire sur elle-même, Marron bougea son bras de manière à ce que la prise du chauve se desserre d'elle-même, annulant ainsi la technique. Il en fallait néanmoins plus pour inquiéter Krilin.
-Ne te crois pas tiré d'affaire !
Au moment où l'employée de la Nappa Familly allait se mettre en position accroupit que son avant-bras gauche fût de nouveau saisit par son adversaire. Ce dernier obligea Marron à s'allonger sur le ventre, en tendant son bras et en poussant sa jambe droite avec le pied. Krilin se mit aussitôt en biais et, à l'aide du genou droit, bloqua la jeune femme en écrasant l'arrière de son épaule. Une nouvelle immobilisation avait été placée.
-Et voilà une spécialité maison : Ankoku Hiza Gatamé ! Cette fois t'es fichue, fillette.
Marron tenta de repartir, mais elle constata bien vite qu'il lui était impossible de bouger. Ce serait en effet mettre en danger l'articulation de son bras, déjà bien cadenassé par le Leader du Syndicat.
- Mais qu'est-ce que tu croyais ? Je suis Krilin, maître absolu du style de la Tortue, "l'Art de la Mort et de la Destruction", depuis plus de trente ans. Tes deux pitoyables parents n'avaient même pas encore eu l'idée de t'engendrer que je ne comptais déjà plus le nombre d'os que j'avais brisé.
Le Leader du Sindicat compressa davantage sur l'articulation de la jeune femme qui grinça les dents de douleurs, au grand bonheur de son suppliciés.
- Maintenant prépares-toi à connaitre l'enfer articulaire, fillette ! On va commencer en beauté avec le bras gauche !
-N… N'y compte pas enflure.
Avant que son ennemi ne puisse entamer un mouvement, Marron effectua un kiaï sur le sol qui la propulsa un peu plus loin dans le processus. Une manœuvre qui fît perdre sa prise au Leader du Syndicat, surpris pour le coup. Les deux opposants se reprirent chacun accroupi et face à face.
-Pff ! Comme c'est pathétique de voir un combattant sans ressource utiliser des tours minables afin de s'en sortir, railla le Leader du Syndicat.
-Et alors ? Ne vas pas me dire que c'est de la triche, tu ne serais pas crédible, se défendit Marron tout en reprenant son sourire féroce. Maintenant que je m'en suis sorti, n'espère plus m'avoir comme ça. Tes ptites capacités mon surprises, mais en appliquant la bonne prise il n'y a pas moyen que tu t'échappes, aussi souple sois-tu. Tu viens de rater ta seule chance de prendre l'avantage.
-Eh bien, eh bien ! En voilà des paroles bien hardis venant de quelqu'un qui était aux abois il n'y a pas si longtemps que ça.
-Si tu ne me crois pas, amènes-toi pour qu'on reprenne notre petite partie de "verrouille-moi". Tu ne feras pas de vieux os.
-Puisque c'est proposé si gentiment…
D'une même impulsion, les deux adversaires repartirent aussitôt à l’assaut. Ils saisirent chacun le col du kimono de l’autre, et amorcèrent alors une intense bataille au sol.
Se mouvant telles des anguilles à une vitesse ahurissante sur le surface bitumeuse, les deux protagonistes enchaînèrent les tentatives afin de prendre l’avantage sur l’autre. Seulement, des années de pratique aux arts martiaux leur ont attribué les connaissances nécessaires pour s’extirper des prises de toutes sortes, même des plus complexes.
À chaque clé verrouillée, une issue était créée.
À chaque étranglement effectué, une échappatoire était trouvée.
À chaque immobilisation placée, une sortie était dégagée.
Ce petit jeu dura quatre minutes durant jusqu’à ce que les deux acteurs, saturés par tous ses efforts inutiles, ne décident d’y mettre un terme et d'effectuer simultanément une roulade arrière.
De nouveau accroupis tous les deux, la fille de Mary et le Leader du Syndicat se fixèrent avec gravité. Aucun des deux ne s'était attendu à ce que l'ensemble de leurs tentatives respectives n'échouent. Ils s'étaient visiblement sous-estimés mutuellement.
La tension était telle que même Krilin avait troqué son habituel sourire hautain pour une expression beaucoup plus sérieuse.
« Merde ! J'ai bien failli me faire avoir une bonne dizaine de fois. Les gestes de cette fillette sont assurés et sa technique précise. Il semble que son médiocre père lui ait donné quelques notions utiles ». « Putain ! J'ai eu chaud et pas qu'un peu. Il a vu venir toutes mes tentatives et douze des siennes ont bien failli me casser un os ou deux. Ce type est un vantard, mais c’est pas pour rien ». Alors que Leader du Syndicat se disait qu'il serait plus sage de continuer par des voies plus classiques, qui lui permettraient de combattre plus aisément, un bruit attira son attention. En tournant légèrement le regard, il vît que quelques-uns des civils les plus courageux ou inconscients, n’avaient toujours pas fuit la scène de combat. Au contraire ils étaient en train de commencer à filmer la scène avec leur brightphone. En somme, de parfaits idiots qui seraient des otages idéals pour le chef du Syndicat qui voyait déjà un moyen de prendre facilement l'avantage. Ce dernier sentit soudainement son épaule agrippée. Lorsqu’il tourna son regard il y vît Marron dont les traits étaient plissés en une expression courroucée. Il ne se rappelais pas qu'elle fut aussi rapide lors de leur vis-à-vis au sol.
— N’y pense même pas, enfoiré !
D’un direct bien placé au visage, la blonde catapulta l’homologue de son père loin en arrière. Elle avisa de suite l’ensemble des caméramans en herbe, lesquels crurent, l’espace d’un instant, que ses yeux s’étaient illuminé de blanc. Ils furent alors éberlués lorsque leurs appareils explosèrent la seconde d’après.
— Barrez-vous tout de suite, bande de blaireaux ! Voyez pas que c’est dangereux ici ! Gueula la fille de Mary
Les regards féroces de la jeune femme finirent par avoir raison du courage des civils qui prirent enfin leur jambe à leur cou, non sans pousser des cris apeurés. Marron laissa échapper un soupir d’agacement avant de fixer l’endroit où elle a envoyé Krilin. À sa grande stupeur, ce dernier était déjà devant elle, la jambe parée à être lancée.
— De quel droit as-tu permis à mes petits boucliers humains de s'enfuir ?
La blonde reçue un sévère coup de pied sur la joue qui l’éjecta à son tour. La faisant traverser la vitrine d’un immeuble marqué d’un trou à l’impact.
— Et à charge de revanche fillette, fini le Leader du Syndicat avant de cracher un mélange de sang et de salive par terre.
Encore un peu énervé de s’être laissé surprendre par sa fille alternative, le Leader du Syndicat se décida de se défouler encore un peu sur elle. Mais à peine avait-il effectué quelques pas, qu’un sévère coup de coude sortit de nulle part le força à mordre littéralement la poussière sur plusieurs pieds de distance. Une impulsion arrière permit au Leader du Syndicat de se redresser et d’identifier son agresseur. Le saïyan portant l’uniforme de l’école des tortues et à la chevelure semi-longue. Une chevelure ayant pris une coloration dorée.
Krilin s’essuya le coin de la lèvre avant de jeter un rictus féroce à son nouvel adversaire.
— Je vois que tu maîtrises également le Déplacement Instantané des Yardrat. Il n’y a pas à dire vous êtes vraiment chiant les saïyans d’ici.
Raditz laissa son coude se baisser avant de répondre :
— Ce n’était pas vraiment sympa de nous attaquer en traître comme ça.
— À la guerre tout est permis, saïyan. Au fait t’es revenu bien vite. Je pensais que les gentils boyscouts que vous étiez auraient été occupés à secourir les civils.
— Je ne sais pas si tu es au courant, mais se déplacer hyper rapidement et se téléporter ça ne sert pas qu’à tuer.
— Bien vu, accorda Krilin avant de disparaître en hyper vitesse.
Le super guerrier rejeta sa tête à droite, évitant le poing du chauve. Cette première tentative fût l’avant-garde d’un intense face à face entre les deux combattants qui ont un jour porté les couleurs de la Tortue. Humain et saïyan échangèrent leurs assauts avec une fluidité et une maîtrise parfaite. Couplés à la vitesse extraordinaire que leur accordait leur incroyable réserve de Ki, cela donnait un affrontement à la fois terrible et magnifique, mais sans issue. Un détail qui n’échappa pas aux deux acteurs qui augmentèrent la cadence de seconde en seconde.
La confrontation s’acheva lorsque Raditz et Krilin attrapèrent le poignet de l’autre. Voulant repartir chacun à l’offensive, ils tirèrent chacun de leur côté dans l’espoir de faire lâcher sa prise à l’autre, en vain. Personne ne semblait pouvoir dégager son poignet si les choses restaient en l’état.
— Pas trop nul, railla le Leader du Syndicat.
— Tu as un minimum de notions, reconnu Raditz. Mais bon, si c’est tout ce dont tu es capable de faire, t’es cuit.
— Ne te monte pas trop la tête le chevelu. Je n’ai pas encore…
Les deux adversaires interrompirent leur conversation au moment où une puissante aura fût sur le point de les rejoindre. Le temps de tourner leur regard, qu’un assourdissant bruit de vitrine brisée fit vibrer leurs tympans, tandis que l’éclat blanchâtre des rayons de Soleil, reflétés par les centaines de petits morceaux de verre virevoltant autour d’eux, parvenait à leurs rétines. Ces détails n’avaient néanmoins que peu d’importance pour les deux ennemis, car seul un élément avait accaparé leur attention : Marron.
Ayant gratifié l’immeuble d’un nouveau trou encore plus grand pour l’occasion, la fille de Mary fonçait, tel un boulet de canon, vers l’homologue de son père.
Arborant sa haine à travers les traits plissés de son visage et brandissant sa rage symbolisée par son poing droit. Un poing paré à frapper.
Désormais pris entre deux feux terriblement brûlant, le Leader du Syndicat réagit dans l’instant. À l’aide d’un rapide petit saut, il arma ses deux pieds qu’il abattit sur le torse de Raditz. La force du coup força non seulement le saïyan lâcher prise mais aussi à voltiger vers l’arrière, au même titre que Krilin qui fût forcé de reculer faute d’appui aérien. La manœuvre permit non seulement au leader du Syndicat de se libérer mais surtout d’esquiver in extremis le redoutable coup de poing de la fille de Mary.
Le résultat de cette tentative manquée de la blonde fût suivi par un nouveau juron de cette dernière, d'un grognement étouffé pour Raditz et d’un bref esclaffement pour Krilin.
Nullement découragée, Marron stoppa de suite son avancé, entamant une rotation sur elle-même afin de faire face à son adversaire.
« Ka… Se rattrapant sur ses deux mains, Raditz, enchaîna sur un flip-flap arrière afin de retomber sur ses pieds un peu plus loin, fixant aussitôt son ennemi.
«… Mé… Un retournement aérien permit à Krilin de se poser impeccablement sur ses deux pieds quelques mètres en arrière, d'où il porta instantanément son regard vers ses deux opposants.
«… Ha… Le buste légèrement pivoté, Raditz et Marron firent chacun apparaître un éclat bleuté, rapidement transformé en boule d’énergie, entre leurs mains placées en cloches.
«… Mé… Les bras repliés en croix, le Leader du Syndicat finit de rassembler le ki nécessaire pour charger ses deux attaques. Une pour chacune de ses deux mains.
-… HA !!! Crièrent les trois combattants d’une même voix tout en lâchant leurs vagues déferlants bleues azurs.
Lorsque chacun des Kaméhaméha de Krilin percuta celui de Raditz et celui de Marron, les constructions à proximité commencèrent à se craqueler et être déstabilisées, avant de carrément s’envoler en morceaux suite à l’explosion résultant du choc des flux de ki bleu azur.
Debout sur un petit îlot en bêton épargné par la déflagration, le Leader du Syndicat resta immobile, les bras presque totalement écartés, tout en observant consciencieusement la zone enveloppée par un large brouillard de poussière en suspension. Une grimace finit par apparaître sur son visage.
— Bordel ! grogna-t-il avant de se baisser, évitant le coup de pied sauté hyper rapide de Raditz qui ne fît que frôler son crâne chauve.
Une nouvelle alerte de ses sens, et le Leader du Syndicat s'échappa en hyper-vitesse. Le centième de seconde qui suivit, l'ancienne position du chauve fût férocement écrasée par les deux pieds de Marron à l'issue de son fracassant atterrissage. Atterrissage qui repoussa le nuage de poussière au loin, faute d'avoir touché sa cible.
À peine le criminel s'était-il arrêté, qu’il fût rejoint par le super saïyan qui tenta un direct du droit, détourné de justesse par l’avant-bras du Leader du Syndicat. Ce dernier entama alors une nouvelle joute avec le frère de Kakarotto qui fût aussitôt épaulé par la fille de Mary. Dans un premier temps désordonnés dans leurs assauts, l’humaine et le saïyan se synchronisèrent très vite au cours de leur offensive commun qui mît le chef du Syndicat dans une position toujours plus inconfortable. À tel point que le guerrier maléfique ne pût qu’encaisser un double coup de la paume de la main du duo sur l’abdomen, le rejetant loin en arrière de la grande avenue ayant jusqu’ici servit de théâtre de combat
Satisfaits d’avoir porté à l’unisson ce premier coup à leur adversaire, le super guerrier et l’humaine s’apprêtaient à prendre leur envol pour le rejoindre.
Mais cela c’était avant.
Avant de sentir un kikoha compresser légèrement leurs lombaires respectives.
Avant de se retourner pour constater le sourire mauvais du Leader du Syndicat.
Mais surtout avant de se faire éjecter plusieurs centaines de mètres plus loin lorsque Krilin relâcha ses attaques.
Appréciant la brise chaude issue de l’explosion de ses deux boules énergétiques au loin, Krilin comptait se rendre vers l’un de ses deux ennemis pour enfoncer le clou lorsqu’il se souvînt d'un léger détail.
N’y avait-il pas un troisième bougre ? Le saïyan chauve-là. Où pouvaient-ils bien être ?
La question fut à peine posée que la réponse vînt à lui, et pas de la plus délicate des façons.
D’abord sous la forme d’une paume de main qui empoigna une bonne moitié de sa tête avant de l’emporté sur le côté.
Puis par la perte de ses appuis, signe avant-coureur d’un vol non consentit.
Enfin par une succession de choc à la tête pour autant de parois traversées avec fracas.
À peine son crâne avait-il détruit le mur extérieur en vitre composite de l’immeuble, que Krilin fût lâché par son assaillant qui le propulsa droit vers une habitation où son dos s’encastra sur la maçonnerie du bâtiment. La force de la propulsion aidant, ou pas, le mur vola instantanément en éclat suite au choc. Lors de son passage, le chef du Syndicat réduisit en miettes la table en bois, fabriquée main et datée de l’an 563, de la famille ayant heureusement vidé les lieux depuis longtemps, avant de finir son trajet sur le canapé du salon.
Encore agacé par cette attaque subite, Krilin se releva aussitôt avant de passer ses nerfs sur le canapé renversé, lequel fût renvoyé au loin d’un coup de pied à travers le trou fraîchement créé. À mesure que les semelles de ses chaussons broyaient davantage les bouts de bois cassés et éparpillés sur le plancher, Krilin pût mieux détailler le responsable qui venait de se poser de l’autre côté de la voie. Sans surprise il s’agissait du grand saïyan chauve.
De ses yeux couleurs émeraude, ce dernier le dardait d’une lueur revancharde tandis que ses lèvres se déformaient en un sourire carnassier, apparut juste au-dessus de son bouc à présent de couleur dorée.
— Alors t’as apprécié le voyage petit enculé ? Demanda Nappa moqueur.
— Enflure de gorille ! Ça va se payer.
Sans attendre, le Leader du Syndicat bondit vers le père de Séléa qui en fît autant. Serrant leur poing droit respectif, les deux chauves attendirent d’être à portée avant de lancer leur premier coup. Bien logiquement, ce fût Nappa qui, de par sa taille et son allonge bien supérieure, se trouva à distance convenable pour lancer son attaque, chose qu’il fît dans l’instant.
D’un brusque mouvement latéral, le Leader du Syndicat esquiva l’offensive, ramenant encore légèrement son coude en arrière pour donner davantage d’élan à son contre qui fusa vers le saïyan quand il fût assez prêt.
Tout en basculant son énorme masse muscles sur le côté, le super guerrier effectua une brusque rotation sur lui-même, invalidant ainsi le coup de poing adverse qui ne fît que glisser sur la surface de sa joue.
Sa contre-attaque loupée, Krilin se retourna avant de se stabiliser à un peu plus d’un mètre du sol. Dardant son adversaire d’un regard hostile.
Les trois-quarts de sa rotation entamés, Nappa la stoppa et assura de nouveau ses appuie. Accordant à son opposant une expression prédatrice.
Les deux guerriers plièrent leur bras gauche tout en fermant leur poing. Le coude suffisamment reculé, ils lancèrent simultanément leur seconde attaque. Les dos de leurs quatre phalanges se cognèrent alors, annulant leur attaque respective dont la force se convertit presque instantanément en une puissante bourrasque.
Les structures aux alentours tremblèrent tandis que les arbres de la zone s’agitèrent au passage du coup de vent.
Presque aussitôt les deux adversaires remirent ça, cette fois avec leur poing droit. Même résultat. Ils décolèrent immédiatement leur poing et, d’un commun accord tacite, avancèrent encore un peu davantage l’un vers l’autre, au point de pouvoir distingué aisément leurs pupilles du blanc de leurs yeux. Un millième de seconde durant, les deux guerriers confrontèrent leur regard flamboyant avant de lancer leur poing, prélude d’un violent pugilat.
Sans accuser le moindre signe de fatigue, l’humain et le saïyan s’échangèrent des centaines d’attaques à la seconde. Parant ou esquivant au passage les offensives adverses pour s’offrir toujours plus d’occasions pour se nuire. Finalement, l’affrontement amena les deux ennemis à enclencher simultanément un coup de poing. Deux poings destinés à se cogner. Le résultat aurait alors été le même que les deux premières attaques des protagonistes. Toutefois, Nappa avait préparé une petite surprise dans cette optique. Il attendit que la collision entre les deux attaques soit inéluctable avant d’enflammer son poing d'une aura bleu marine.
— Shinen !
Tel un deux roues à l’arrêt emporté par un 38 tonnes roulant à 100 km à l’heure, le poing de Krilin fût cette fois aisément repoussé par celui de Nappa. Fort logiquement le reste du corps suivit et le Leader du Syndicat dût, à son grand dam, voltiger vers l’arrière, l’attaque du saïyan l’obligeant de surcroît à effectuer des roulés boulés aériens.
Ce repli détonant de plus de deux cents mètres se ponctua par deux tranchées, creusées par les chaussons de Krilin, longues d’une cinquantaine de pieds chacune.
À peine commençait-il à secouer sa main pour faire passer les picotements qui le tenaillait, que le Leader du Syndicat ressentit une présence sur son flanc. Un regard sur sa gauche lui permit de constater qu’un poing, entouré de l’aura bleu marine du Shinen, éclipsait totalement sa vision.
À cet instant, seuls 10 centimètres séparaient la main fermée de Nappa de la cornée de Krilin. Quelques fractions de seconde plus tard cette même main ne toucha que du vide, à la grande surprise du super saïyan, qui avait perdu son adversaire de vu.
— Bon j’espère que tu t’es bien amusé gros lard… Commença une voie à côté du patron de la Nappa Familly.
Le super saïyan se tourna juste à temps pour recevoir un fulgurant coup de pied latéral sur la tempe qui amena son visage à dessiner un sillon de longueur appréciable sur l’asphalte de la route.
Posant prestement ses deux pieds sur le sol, Krilin continua à fixer le saïyan, un sourire condescendant aux lèvres.
-…, parce que pour ma part…
Le Leader du Syndicat leva aussitôt ses mains. Bloquant de sa paume droite la jambe de Raditz et attrapant de sa paume gauche la cheville de Marron. Les deux amis, qui avaient tenté d’attaquer leur ennemi commun par surprise, furent étonner que leur tentative échoue si facilement.
-… j’ai fini de m’échauffer ! Ponctua Krilin tout en envoyant le duo vers le super saïyan chauve qui, à peine relevé, fût forcé de percuter un véhicule qui se plia dangereusement à l’impact du dos du super saïyan et de ses deux compères.
Tandis que l’alarme du véhicule couinait à travers le quartier déserté, le trio de la Nappa Familly se relevait pour faire face au Leader du Syndicat qui, assuré de sa supériorité, attendait les bras croisés qu’ils soient pleinement redressés avant de reprendre la parole. Plus précisément à l’adresse des saïyans
— Hé, hé, hé ! Vous deux, je me rappelle de vous maintenant. Toi, le chevelu, tu es le frère de Son Goku et toi, le gros, t’étais l’espèce de gorille du prétendu prince des saïyans. Autant vous le dire tout de suite, je me souviens pas de vos noms et, pour tout vous dire, je m’en contrefous. Mais je dois tout de même admettre que vous, et la fillette, n’êtes pas si mauvais dans cet univers. Quelques-uns de vos coups m’ont picoté et je commence à transpirer un peu. Pas mal pour trois minables.
Alors que le chef du Syndicat s’esclaffait de sa propre remarque, le trio resta là à le fixer silencieusement, masquant leur émotion par des regards interdits. Finalement ce fût Marron qui brisa le silence.
— Hep ! Nappa.
— Hmm ?
— T’es sans doute aussi chauffé que moi contre ce connard en ce moment. Dans ce cas aucun d’entre nous n’est chaud pour un tour par tour. Que dirais-tu de changer les termes du pari ?
— Je t’écoute.
— Voilà le deal : on se jette tous les deux sur le nain et le premier qui parvient à lui faire la peau se verra offrir le resto et une tournée par l’autre. Chiche ?
— Chiche.
— Chiche.
Les pupilles de l’humaine et du saïyan chauve convergèrent vers Radditz qui s’expliqua.
— M’occuper de cette ordure m’intéresse autant que vous désormais, et vu que pour ça il faut entrer dans votre petit jeu, autant y participer.
Un sourire en coin apparut sur les lèvres de Nappa.
— Parfait, ça fait donc double tournée de bouffe et de bistouille pour le gagnant ! J’suis plus motivé que jamais.
— Préparez déjà ma réservation à l’Echine car je compte bien venger l’offense que ce trou du cul a fait à mes parents, annonça Marron tout en se craquant les doigts.
Le Leader du Syndicat qui avait pût entendre l’ensemble du dialogue, ainsi que tous les titres gracieux dont on l’avait affublé, ne s’en formalisa pas. Au contraire, son rictus passa de moqueur à prédateur.
-"Me faire la peau vous dites", cita Krilin tout en décroissant ses mains. Je vois que vos petites performances de tout à l’heure vous sont montées à la tête. Dans ce cas…
Se déployant aussi soudainement qu’un orage en pleine mer, une aura blanche entoura le Leader du Syndicat, engendrant de puissants souffles et autres bourrasques qui expulsèrent nombre de couches de poussière aux quatre vents.
-… Il est temps pour moi de devenir un peu plus sérieux.
Se protégeant les yeux des grains de poussière et autres rebuts grâce à leur main, le trio grogna lorsque le niveau de puissance du Leader du Syndicat se stabilisa. Dans l'état actuel des choses, il pourrait écraser Dabra comme un rien. Tout en digérant la nouvelle, le trio de la Nappa Familly se demandait comment cet autre Krilin avait fait pour parvenir à un tel niveau ?
Cette question, le Leader du Syndicat l’avait deviné en appréciant leurs grimaces respectives. Il aurait bien sûr pu les informer via une petite remarque moqueuse, mais finalement il préféra ne pas l’ouvrir. De toute évidence ses adversaires ne s’attendaient pas à ce qu’ils soient aussi forts, autant garder l’avantage que lui accordait leur stupéfaction.
Ainsi les z-fighters ne sauront jamais que Krilin, comme les quatre autres membres fondateurs du Syndicat, avait vu sa puissance et ses capacités augmenter à des niveaux jamais vus suite à l’entraînement, ou plutôt à la séance de torture, que la Kaïoshin de l’Ouest lui avait fait subir. Celle-ci ayant eu besoin d’appâts assez puissant pour qu’elle capture Majin Buu. Une puissance nouvelle que Krilin n’a eue de cesse de sublimer au fil des années en se servant du savoir que lui avait transmise cette divine catin, qui ne s’était pas attendu à ce que ses appâts survivent à l’expérience et encore moins qu’ils ne contrarient ses projets.
Tout en se délectant de la stupeur du trio, le Leader du Syndicat reprit la parole :
— À voir vos faces, il semble que vous ayez compris qui va désormais mener la danse. Très bien, qui veut y passer le premier ? Il me tarde de vider vos crânes de votre matière grise. Elles seront idéales lorsque je prendrais le petit déjeuner, le brunch et le dîner. Je vous laisse deviner quelle tête va servir pour le brunch.
Sans le vouloir, Krilin avait, de par ses moqueries, réveillé les z-fighters, qui s’étaient laissés porter à la cogitation. Ce fût donc d’un air décidé qu’ils avisèrent le Leader du Syndicat tout en se concentrant. Une aura éclatante entoura alors Marron, tandis que des éclats bleutés apparaissaient par intermittence autour des halos dorés de Raditz et de Nappa.
— Ça mon vieux cela reste à voir, fît Radditz alors que son aura, à l’instar de ses coéquipiers, commença à se renforcer.
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Polisas city : Le Médium vs Goku Plus sur ses gardes que jamais, Son Goku tentait de se donner une estimation du niveau de son adversaire du moment, qui avait l’air d’être tout sauf inoffensif et c’était peu dire. Même si le fils de Kakarotto était loin d’être un spécialiste en capacité psychique, il était assez malin pour savoir que défragmenter par la pensée une ville entière, avant de s’en servir comme on l’entendait, n’était pas à la portée du premier venu. Pour ne rien arranger, ce Chaozu ne semblait même pas avoir accusé l’effort, comme-ci son exploit était aussi facile que de porter un simple caillou. Même s’il ne pouvait pas évaluer l’ampleur des pouvoirs psychiques de son opposant, le fils de Kakarotto estimait déjà qu’ils étaient gigantesques. Ne voulant prendre aucun risque, le père de Pan se transforma directement en super saïyan de niveau 2, provoquant la stupéfaction du Médium.
« Tien donc, la transformation du jeune saïyan à changer et il est de très loin plus puissant qu’il y a quelques secondes. J’imagine que c’est un dérivé beaucoup plus redoutable. Quoi qu’il en soit, ce garçon est fort, heureusement bien moins que Majin Buu. D’un autre côté, il a révélé cette transformation si promptement… Les chances pour que sa puissance augmente davantage sont donc extrêmement élevées. Impressionnant, je ne me serais pas douté que les saïyans puissent aller aussi loin. Dans ce cas testons ses capacités. Une pensée du membre du Syndicat et la vingtaine de bloc tournant autour du sommet pilier fusèrent vers Goku. Ni une ni deux, le demi-saïyan effectua une série de sauts, aussi habiles que rapide, d’esquiver les morceaux de la ville convergeant vers lui. Résolu à ne pas se laisser faire, le super guerrier aux cheveux hérissés porta ses doigts sur son front.
Sans prévenir, Goku disparu de la vision du Médium. Stupéfait par cette soudaine disparition, ce dernier fût gratifié d'un sévère coup de pied au niveau de la tempe de la part du saïyan, entre-temps réapparut sur son flanc… Juste au moment où son adversaire utilisa la téléportation que le Médium s’éleva dans les airs, esquivant ainsi le coup de pied de Goku entre-temps réapparut sur son flanc. Surpris que son attaque n’ait pas marché, le fils de Kakarotto leva son regard vers son adversaire qui affichait un petit sourire détendu.
— Tu utilises le Déplacement Instantané des Yardrats, hein ? Technique très utile en effet, mais contre un utilisateur de l’Essence qualifié ce petit tour ne marchera pas, jeune saïyan.
« L’Essence ? C’est la deuxième fois qu’il utilise ce terme. Qu’est-ce que ça peut bien être ? Pensa Goku, tandis que son adversaire reprenait son monologue.
— Enfin, quand je dis que ça ne fonctionnera pas, c’est tout relatif. Tu pourrais aussi esquiver mes attaques en te téléportant près de moi. Dans ce cas…
D’un claquement des doigts du Médium chacun des vingt grands blocs éclata en une centaine de pierres de taille largement plus réduite. Celles-ci vinrent tournoyer à vitesse soutenue autour de Chaozu façonnant une grande tornade fait de roche et de morceaux de béton. Cette manœuvre de son adversaire ne plaisait pas du tout à Goku qui se demandait ce qu’il préparait.
D’un bref effort mental, le Médium dirigea psychiquement une bonne partie de ses projectiles vers son opposant tel un gigantesque escadron de guêpes notoirement agressives. Le super saïyan porta aussitôt la paume de sa main en direction des projectiles du Médium, son ki déjà prêt à être relâché.
Le saïyan lança une large vague déferlante, noyant l’ensemble des cailloux dans un impressionnant déluge d’énergie pure. Il eut alors la terrible surprise de voir que les projectiles n’avaient pas souffert le moins du monde de sa contre-attaque. De justesse, il esquiva un premier essaim, mais pas un deuxième qui transperça son corps de toutes parts éclaboussant la surface du pilier d’une mare de sang… — Enfer ! Cria le père de Pan qui, au lieu de lancer son attaque énergétique, préféra s’envoler deux colonnes plus loin.
Au moment où la pointe de sa botte toucha son objectif que son ancienne position avait été littéralement découpée en morceaux. Nul doute qu’il connaîtra le même sort si ces pierres le touchaient. Effrayant. Ce n’était pourtant que de simples cailloux, certes guidé par télékinésie, mais cela restait tout de même difficilement concevable. Son Goku était loin d’être un vantard, il se plaisait même à penser qu’il était l’inverse, mais il avait du mal à croire que des armes aussi simples puissent entamer son corps alimenté par sa transformation. Que cachait donc ce Chaozu ? Etait-ce curieux “Essence”, dont il a parlé au préalable, qui permettait un tel exploit ?
Le saïyan n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage que le Médium avait de nouveau fait converger les projectiles dans sa direction. Goku s’envola ainsi pour esquiver de nouveau la nuée de pierre qui eut tôt fait de transformer le pilier en miettes avant de se diriger de nouveau vers leurs cibles. Sans demander son reste, le super guerrier reprit rapidement son envol, évitant de se faire tailler en pièces par la nuée minérale qui le suivit aussitôt.
Multipliant les manœuvres aériennes et autres déplacement en hyper-vitesse, le super saïyan réussissait à se soustraire constamment des armes téléguidées du Médium. D’abord assez gauchement, puis petit à petit il commençait à s’habituer à la fréquence des assauts, esquivant de plus en plus facilement à mesure que le temps passait et qu’il concentrait davantage de ki pour optimiser sa vitesse d’exécution. Cela jusqu’à se sentir un tant soit peu à l’aise pour penser à une contre-offensive.
Les bras croisés, et les pupilles en déplacement constant, afin de suivre les déplacements du saïyan, le membre du Syndicat finit par remarquer que ce dernier semblait avoir plus de facilité à éviter ses offensives, se relâchant légèrement au passage. C’était justement ce moment que le Médium attendit.
— Bien, il est temps d’augmenter la cadence, marmonna Chaozu tout en intensifiant ses efforts mentaux.
À la grande stupéfaction de Gohan, la vélocité des projectiles augmenta d’un coup, le forçant à mobiliser davantage de ses ressources en urgence. Malheureusement, le rythme de l’offensive était non seulement beaucoup plus soutenu qu'avant mais s’était surtout accru trop soudainement. Même s’il pouvait encore augmenter sa vitesse, Goku était trop déstabilisé pour effectuer des mouvements justes afin d’esquiver convenablement. Il ne fallut donc pas longtemps pour que le super guerrier ne reçoive de premières égratignures, avant-garde de blessures bien plus graves s’il ne faisait rien.
Plus bas, Chaozu avisa, avec une satisfaction certaine, l’étau se refermer sur le fils de Chichi qui s’était laissé avoir par son piège sommes toutes assez classiques. Il lui a juste suffi d’imposer un faux rythme d’attaques à son adversaire, avant de l’intensifier brusquement pour qu’il soit déstabilisé sur le coup, le forçant à l’erreur. Une tactique vieille comme le monde qui, appliqué avec soin, faisait presque tout le temps mouche, les capacités de la cible importants peu si le timing était respecté. Ce qui était visiblement le cas car Goku encaissait déjà une nouvelle blessure légère.
— Bon sang ! Si ça continue comme ça je vais me faire hacher menu. Dans ce cas…
À la grande surprise de Chaozu, Goku ferma alors les yeux tout en se détendant et en relâchant ses sens.
Une esquive trop rapide vers la droite mît Goku à la merci d’un groupe de pierre dont l’une lui transperça la gorge… Le saïyan effectua une esquive à sa droite tout en basculant sa tête afin d’épargner son cou…
Juste après que Goku se soit envolé vers le haut que son dos fût harponé par une pointe, formée d’un ensemble de pierres, qui ressortit par son torse éviscéré… … Une autre attaque força Goku à s’élever vers le haut, où il se décala immédiatement pour laisser passer une sorte de grosse pointe formé d’un ensemble de pierres…
Malgré ses efforts, le saïyan se fît encercler par les projectiles qui le transformèrent en une véritable passoire… … Au lieu d’éviter une autre attaque par la droite, le saïyan préféra perdre en altitude, lui évitant de se faire encercler in fine par les projectiles du Médium…
Même s’il guidait efficacement ses projectiles, Chaozu ne pût s’empêcher de pester. À de multiples reprises il avait cru pouvoir acculer le fils de Kakarotto, mais pour une quelconque raison, ce dernier effectuait toujours le bon choix afin de se soustraire au dernier moment du piège qu’il lui tendait et tout était à refaire. Pire, le Médium constatait que le super guerrier s’arrangeait pour s’approcher de lui entre deux ou trois esquives et déplacements en hyper vitesse. Ça se faisait certes lentement, mais sûrement. Le Médium eut alors une idée. Étant donné que le jeune saïyan ne pouvait que se rapprocher un maximum de lui pour l’attaquer, il allait laisser les choses en l’état et une fois qu’il l’attaquera, il recevra sa petite surprise. Chaozu prépara donc les projectiles qu’il avait laissés de côté pour la venue du saïyan
Encore et toujours Goku évita les attaques du membre du Syndicat, jusqu’à ce qu’ils ne soient plus séparés que d’une dizaine de mètres de sa cible.
« Maintenant ! Pensa le saïyan.
Suite à une ultime esquive, le saïyan disparut en hyper vitesse, activant le pouvoir d’anticipation de Chaozu.
À peine le super saïyan de niveau 2 était-il arrivé dernière Chaozu qu’il le gratifia d’un coup de pied détonnant derrière le cou, le catapultant sur une bonne centaine de mètres plus loin… — Inutile ! Fît Chaozu tout en envoyant ses pierres derrière lui.
Fraîchement téléporté devant Chaozu, Goku écrasa son poing sur le visage de ce dernier, le faisant reculer pile au moment où ses propres projectiles arrivèrent, le déchiquetant en morceau… « Merde ! Pensa le Médium tout en mobilisant ses capacités psychiques vers l’avant.
Le poing de Goku s’arrêta net à un centimètre du visage de Chaozu. Les projectiles de ce dernier s’étaient entrechoqués depuis quelques secondes déjà que le super saïyan et le tueur du Syndicat tremblaient à continuer leur épreuve de force.
Le premier utilisant l’énorme puissance physique que lui apportaient ses gènes de guerrier né, tandis que l’autre mobilisait les formidables dons psychiques que la nature lui avait attribué.
Deux forces aussi extraordinaires que diamétralement opposées qui se neutralisaient parfaitement au grand dam de leur utilisateur respectif. Les mouvements du saïyan étaient entravés par le pouvoir de l’humain qui, de son côté, était obligé de ne pas bouger afin de mobiliser toute sa concentration pour retenir la charge de son ennemi. Finalement le duel arriva à un point si critique que les deux parties furent expulsées en arrière, traçant des petites tranchées sur la surface de combat.
Le front et les tempes marqués par quelques gouttes de sueur, Chaozu et Goku se fixèrent avec gravité durant quelques secondes. Un temps au bout duquel le Médium pût pleinement se remettre. Les dernières traces de tension relâchée, il engagea une nouvelle conversation.
— On peut dire que j’ai eu chaud sur ce coup-là, jeune saïyan. Tes capacités sont, je dois le dire, extraordinaires.
— Et tu n’as encore rien vu.
— Ho ! Il semble que, comme je l’avais prévu, tu n'étais pas à ton maximum. Cela s’avéra très gênant pour moi. Mais bon, cela mis à part quelques choses d’autres m’intrigue. Jusqu’au moment où tu as fermé tes yeux sans raison, j’avais la haute main sur la situation et puis à chaque fois que je pensais placer une attaque décisive tu t’arrangeais pour l’esquiver au tout dernier moment. Comment as-tu fais pour anticiper mes attaques ?
Goku resta dans son mutisme. Il serait idiot de donner une information si cruciale à quelqu’un venue spécialement pour le tuer.
— Évidemment, tu ne vas pas me le dire, reprit Chaozu. Très sage de ta part, jeune saïyan. Toutefois j’ai quelques hypothèses qui je crois se rapprochent de la réalité. Il est clair qu’au vu de tes premières difficultés tes sens n’auraient pas suffi à te tirer de ce pétrin. Cela signifie que tu as quelque chose en plus qui t’a permis de prévoir les mouvements de mes pierres à l’avance. Cela pourrait être un pouvoir te permettant de suivre les trajectoires précises de d'un ou plusieurs objets de ton choix… Non, je ne pense que ça soit ça. Il y aurait trop de projectiles à prendre en compte et puis ça ne changerais pas vraiment des capacités de détections que t'accorderais tes sens… Dans ce cas, il ne me reste plus que deux possibilités : soit tu peux lire dans les pensées, …
Goku ne pût s’empêcher d’hausser le sourcil d’incrédulité. Il lui était tellement absurde que son adversaire ait pensé à ce genre de chose.
-… sois-tu possèdes une capacité te permettant de prévoir tous tes futurs possibles en un instant. Personnellement je table pour la seconde.
Le super saïyan ne pût empêcher ses traits de se crisper légèrement. Cela n’avait pas échappé à Chaozu qui avait pleinement retrouvé son sourire détendu.
—À voir ta grimace, j’ai donc tout bon pour la deuxième hypothèse. Amusant. Sais-tu pourquoi je l’ai choisi ? Tout simplement parce que ce serait le pouvoir qui m’aurait gêné le plus entre les deux. Affronter ceux qui lisent dans les pensées ait un problème bien moins gênant que ce que l’on pense. Par contre le pouvoir que tu détiens s’avéra problématique vu que, comme mon don d’anticipation, tu peux entrevoir à l’avance tout ce qui pourrait t’arriver de désagréable. Dans ces conditions, inutiles d’y aller plus longtemps de main morte.
Plaçant sa jambe gauche légèrement plié vers l’avant, Chaozu mit le plat de ses mains en biais tout en arquant son bras droit de moitié et tendant son bras gauche vers l’avant tout en le pliant légèrement. Le super saïyan s’empressa de se mettre en garde à son tour. Il n’avait pas besoin de don de voyance pour savoir que les minutes à venir seront bien plus intenses à compter de maintenant.
Les secondes de calme s’étirèrent alors sans que les deux adversaires ne bougent un muscle. Un quart de minute s’était alors écoulé lorsque le super saïyan ne fut plus qu’une image rémanente sur la rétine du membre du Syndicat.
La jambe levée droit vers le ciel au moment où il apparut au-dessus de son adversaire, Goku laissa son talon s’abattre de tout son poids sur le crâne de son adversaire… Le Médium s'était déjà déplacé hyper rapidement au moment où Goku était apparu au-dessus de son ancienne position.
Surpris, le saïyan ne fût dès lors plus assez attentif pour éviter à sa mâchoire de se faire boxer par le poing du tueur du Syndicat… Le saïyan jeta aussitôt sa tête vers l’arrière, laissant ainsi passer le poing du tueur du Syndicat. D’une poussée psychique, ce dernier plaqua Goku en contrebas sur la surface du pilier avant de piquer vers le super guerrier afin de retenter une frappe. Une roulade arrière suivit d’une impulsion permirent à l’aîné des enfants Son de se soustraire de la tentative de son ennemi, qu’il chargea aussitôt une fois ses appuis retrouvés. Il ne fallut alors qu’un fugace instant avant que le genou du saïyan ne vienne percuter celui du criminel humain. Un impact qui eut tôt fait de réduire le pilier sur lequel ils se tenaient en miettes et d’endommager ceux aux alentours.
Quelques secondes durant les deux adversaires tentèrent de pousser le genou de l’autre, ne se gênant pas pour se défier du regard à l’occasion. L’expression pleine de sang-froid du Médium se confrontant à celui emplit de volonté du super saïyan de niveau deux. Finalement, les deux combattants retirèrent leur genou respectif avant de s’engager dans une valse d’attaques infernales. Une danse endiablée où le nombre de coups portés, parés, détournés et esquivé dépassait aisément le millier par secondes. Une performance rendue possible par les capacités physiques hors normes des deux duellistes dont les corps étaient, pour l’un, galvanisé par son énorme réserve de ki et, pour l’autre, stimulé par les inépuisables bienfaits de cette chose appelée Fluide, ou plutôt Essence comme l’avait appris la Kaïoshin de l’Ouest aux membres du Syndicat.
L’Essence. Ce “fluide”, présent à travers l’Univers et dans bien d’autres dimensions, conféraient aux rares qui y étaient sensibles de formidables capacités psioniques leur permettant, par exemple, de rivaliser avec de puissants guerriers utilisant l’Énergie. C’était le cas du Médium, du Dément, du Chaozu de cet univers mais aussi de la fille d’Upa. Des capacités qui pouvaient largement être aiguisés. La manière la plus courante étant d’y passer par des années de pratique afin de les maîtriser. C’était le cas du membre du syndicat qui avait, depuis « l’entraînement » de la Kaïoshin de l’Ouest, maîtriser les principaux pouvoirs de ce fluide.
Ainsi, à l’aide de la Perception d’Essence, il pouvait suivre beaucoup plus efficacement des déplacements rapides et même percevoir un danger certains quelques instants avant qu’il n’arrive. Pour lutter efficacement au corps à corps, il usait de la capacité généralement connue comme l’Armement d’Essence pour donner plus d’impact à ses coups tout en se protégeant plus efficacement à l’aide d’une enveloppe invisible collée à sa peau. Une enveloppe qui, avec de l’entraînement, pouvait être étendue aux objets qu’il manipulait, psychiquement ou physiquement.
Voilà les deux pouvoirs qu’il utilisait pour soutenir une joute contre un super saïyan de niveau deux aussi puissant que Goku. Un affrontement qui finit par prendre une nouvelle tournure.
Une feinte du poing gauche de Goku induisit Chaozu en erreur dont la mâchoire fût brutalement cueillie par un lourd revers du droit… Tout en faisant mine de lever son bras droit, afin de bloquer un jab du gauche qui ne viendra jamais, Chaozu prépara sa main gauche pour détourner le coup de Goku.
Alors que son revers du droit était capté puis détourné par la main du Médium, Goku se vît gratifier d’un sévère direct… Sa feinte du gauche achevée, Goku lança son revers du droit, captée puis détournée in-extremis par la main gauche du Médium, avant que celui ne lance son poing droit, bien vite bloquer par la paume du saïyan.
Les deux combattants tinrent alors la position tout en s’avisant avec calme mais aussi avec gravité. — Tu as anticipé ma feinte j’imagine, déduisit stoïquement Goku.
— Quant à toi, jeune saïyan, tu as prédit ma contre-attaque, n’est-ce pas ? répondit Chaozu sur le même ton.
Sans relâcher leur prise, les deux protagonistes marquèrent un temps d’arrêt dans la conversation avant que Chaozu ne reprenne.
— Je prendrais ton silence pour un oui. Dans ce cas, jeune saïyan, nous sommes dans une drôle de situation.
— Effectivement. Moi j’ai la prédiction, quant à toi tu as l’anticipation. Cela risque d’être compliqué.
— Cela tombe sous le sens. Toutefois, il faudra bien un mort et un survivant. Ainsi, jeune saïyan, je te propose de savoir qui de mon anticipation ou de ta prédiction est supérieure.
— Une proposition, dis-tu ? Cela implique que j’ai un choix.
— Bien sûr que tu as le choix. Tu peux aussi bien me laisser faire mon travail et me permettre de te tuer tranquillement.
— Tu te doutes bien que j’ai autant de chances d’accepter que toi de rentrer dans ton univers bien gentiment.
— Dans ce cas, jeune saïyan, je reviens à ce que j’ai dit.
Comprenant qu’il ne pourrait poursuivre convenablement le combat dans ces conditions, Chaozu lâcha le bras du saïyan, comptant sur son fair-play pour qu’il en fasse autant. Une estimation qui s’avéra exacte. Les défenseurs de la justice étaient tellement prévisibles.
Les deux combattants s’éloignèrent quelque peu avant de s’immobiliser dans les airs, permettant à Chaozu de reprendre.
— Prédiction contre anticipation : deux pouvoirs pour deux combattants.
— Et une victoire pour un seul survivant. Reste à savoir quel don l’emportera…
-… et quelle capacité trépassera, finit Chaozu tout en reprenant sa pose de combat, bientôt suivit par son adversaire.
***
Impressionnant. Voilà ce que se disaient les cinq z-fighters, Chaozu et Krilin en particulier. Quel que soit l’inimitié que leurs inspiraient les membres du Syndicat, il fallait avouer qu’ils avaient du talent. Un talent nullement acquis via un programme informatique d’entraînement insérer à un cyborg ou une créature mutante, ni les techniques improvisées d’un fou surpuissants et gâté par la nature. Non, à chacun de leurs gestes les membres du Syndicat exprimaient leurs histoires, leurs expériences du combat et les épreuves d’une vie qui avaient fini par les mener au sommet. Aussi pénible que ça pouvait l’être, Krilin, Yamcha, Chaozu, Upa et Tenshinhan ne pouvaient que respecter cela.
Ironiquement, le sentiment était partagé par le cyborg 21. Lui-même avait dû lutter et apprendre à survivre pour gagner ce qu’il avait. Il était donc à même de juger qui était les véritables “battants”. Les membres du Syndicat étaient de ceux-là et ses principaux piliers étaient tous pourvu d’une force peu commune. Le cyborg avait émis l’hypothèse qu’avec l’élément de surprise, la ruse et une préparation minutieuse, leur groupe seul aurait pût faire l’affaire pour se débarrasser des saïyens. Toutefois, le risque de trahison aurait été trop grand voire certain. Un membre de deux équipes différentes suffirait.
Dans cette optique il avait voyagé à travers un certain nombre d’univers où ce groupe était toujours en activité. Cette partie de son périple l’avait amené à faire une drôle de découverte par erreur. Plus précisément sur une Terre où les membres du Syndicat étaient, comme ici, des nobles guerriers désintéressés. Un monde où le double du cyborg avait jadis été le plus farouche ennemi du groupe avant d’en devenir un allié. Aussi scandalisé qu’intrigué, le cyborg avait longuement parlé avec son double pour savoir pourquoi il avait délaissé ses projets de conquêtes. Il lui était apparu clair que c’était l’influence d’une « certaine personne » qui avait été la source de ce changement de cap. Fort de cette information, le cyborg avait, à sa grande horreur, constaté que ce schéma c’était, d’une manière ou d’une autre, reproduit dans d’autres univers. Toujours avec cette même personne. Un schéma qui pouvait s’appliquer à sa situation. Ayant un temps craint de rencontrer cette personne, car il se savait trop curieux pour l’éliminer sans savoir comment cet individu avait fait pour faire changer certains de ses doubles, le cyborg avait, après réflexion, réalisé qu’en l’état actuel des choses, cette personne ne constituerait aucunement un danger ni pour lui ni pour ses projets. Il l’avait d’ailleurs constaté de ses propres yeux lors de son entretien de tout à l’heure avec la bande de Kakarotto.
Émergeant de ses sombres pensées, le cyborg manipula la console. Les scènes montrant les membres du Syndicat rétrécirent pour se mêler aux huit autres.
— Voyez-vous mes chers ennemis, malgré la puissance de ses membres, une organisation comme le Syndicat est une menace quasi nulle pour le reste de l’Univers, car ils n’ont pas encore les moyens nécessaires pour se développer à grande échelle sur d’autres mondes. Seulement dans de nombreux univers, les terriens ont pris une place particulièrement active dans les affaires de l’Univers.
Le cyborg manipula la console encore une fois et des centaines d’écrans défilèrent devant les yeux des z-fighters.
— 5149. Savez-vous à quoi correspond ce nombre ? Il s’agit du nombre d’univers où les terriens ont développé une méthode de voyage interstellaire pour partir coloniser l’espace. Maintenant à quoi correspond le nombre 3666 à votre avis ?
C-21 cliqua sur un nouveau bouton et les écrans s’allumèrent de nouveau, livrant un désolant spectacle.
Équipés d’armes de toutes sortes, épaulées par leurs créations de diverses natures et commandés par des meneurs aux capacités supérieures, les forces terriennes déferlaient sur d’innombrables mondes.
Éliminant sans vergogne les puissants.
Soumettant sans hésitation les faibles.
Détruisant sans gêne des nations et des familles entières.
D’autres situations montraient des environnements extraterrestres largement, pour ne pas dire entièrement, dénaturés par des usines de production de taille gargantuesque qui rejetaient leurs putrides émanations dans la nature, annihilant lentement les dernières traces d’une nature non préparée et intoxiquant les autochtones contraint d’y travailler sans relâche.
Une dernière flopée d’univers montraient des chefs terriens s’entretenir avec des dirigeants de puissantes organisations extraterrestres. Ce fût avec une fierté non dissimulée qu’ils leurs montrèrent des planètes à vendre totalement purger de leurs habitants d’origine, des files sans limites de prisonniers de guerre à acheter ou à échanger, ou encore de vastes cités construites sur les ruines d’anciennes agglomérations et sur les cendres des anciens résidents.
De toute évidence la vanité sans limites et l’insatiable désir d’expansion des terriens leurs avaient fait perdre bon nombre de priorités morales. Cette constatation faite, les cinq z-fighters eurent honte pour leur race.
— Bingo ! Repris C-21 avec enthousiasme. Il s’agit du nombre d’univers où les terriens ont établi au mieux des régimes impérialistes plus ou moins gangrenés par la corruption, au pire des organisations purement maléfiques qui envahissent les peuples les plus faibles pour prendre possessions de leur monde et les ressources qui vont avec. Et comme vous l’avez vue, la population en elle-même rentre tout à fait dans leur définition de ressources. Les raisons de leurs exactions sont diverses et plus ou moins complexes, mais on peut les résumés en quatre grandes catégories fort classiques : Le profit, le besoin, la croyance et le divertissement. Je vous laisse maintenant au soin de votre imagination, le temps de quelques manipulations.
Quelques clics du cyborg et les scènes avec les forces terriennes s’évanouirent.
— Bon maintenant à quoi correspond le nombre 716 ? Il s’agit des univers dans lesquelles vos doubles ou sosies ont joué un rôle actif dans ses actions fort peu morales. Finalement, parmi ces tous ces doubles, j’en ai sélectionné quatre.
Sur le grand écran montrant les combats, quatre autres scènes éclipsèrent le reste, montrant les derniers envoyés de C-21 en pleine action. Un Upa combattant Son Gohan et Trunks, un Tenshinhan aux prises avec Natchi, Darack et Eléria qui faisaient face à un autre Yamcha, et enfin Piccolo, Séléa et Junior défiant un sosie de Krilin.
— Le Waamungano, l’Empire Terranide, le Collectif et l’Empire de Céleste de l’Humanité. Ces quatre organisations représentent à elles quatre 548 des univers que j’ai pu visiter. Toutes extrêmement différentes mais sans aucun doute extrêmement puissante, elles comptent dans leurs rangs des guerriers d’une force rare. Mais de toute façon, vous allez le voir de vos propres yeux.
à suivre...