A.G.P. (New edition)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar broly97 le Dim Déc 11, 2016 23:40

Rebel O Conner a écrit:
je me demande même si Broly ne fait pas référence à la parodie de vicabouc.


Même pas 8-)
Avatar de l’utilisateur
broly97
 
Messages: 991
Inscription: Mar Avr 10, 2012 19:48

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Jeu Déc 29, 2016 19:51

Après un peu plus d'un mois de travail... (c'est que ce serait un rythme presque voulu... hum... en fait non !)


Voici le nouveau chapitre ! J'espère que ça va vous plaire et que ça sera assez cohérent pour vous ! Comme d'hab, vos commentaires et avis me sont précieux. 8-)

Et tentative de sondage, héhé !


Chapitre 10 : Super Insaisissable


Un jeune adulte était assis en tailleur sur le haut d’une falaise. Il semblait détendu et souriant, ses yeux bleus brillants de gaieté portés vers l’horizon. Son habillement était simple : pantalon ample et blouse beiges, sa taille était maintenue par une ceinture de tissu brun. Il semblait prendre une pause pendant un long voyage au vu de l’état d’usure de ses vêtements et de ses chaussures. Le vent soufflait lentement dans ses longs cheveux noirs épais, une série de mèches étaient enserrées par des anneaux apparemment métalliques. L’atmosphère était orangée alors qu’un soleil bleuté brillait à l’horizon. Et puis l’image s’estompa pour ne laisser place qu’au noir complet et à la sensation qu’une énergie puissante mais contrôlée était en activité à quelques mètres.

« Il est levé. » pensa Bardock en ouvrant les yeux à son tour sur le plafond clair de la chambre d’amis. Il se demanda alors comment il était possible qu’il ait pensé que Son Gohan venait de se lever alors qu’il avait eu la sensation de le voir un instant avant. Il conclut donc que le jeune homme du songe n’était pas son petit-fils. C’était d’ailleurs ridicule d’avoir imaginé ça en repensant à l’apparence étrange de la personne rêvée. Il réalisa alors qu’il était possible qu’il eut eu une nouvelle vision. Elles étaient beaucoup plus rares et moins violentes qu’avant mais il en avait toujours et celle-ci était tout à fait inédite. Bien décidé à passer à autre chose, il s’assit sur son lit et se saisit du petit tube contenant son médicament.

Il se levait plutôt tôt. Particulièrement depuis qu’il y avait plus longtemps du monde dans la maison, c’est-à-dire depuis que deux des membres de la famille avaient cessé leurs activités temporairement pour se consacrer à ce qu’ils appelaient un entrainement. Il préférait quitter la maison aux aurores par la fenêtre de la chambre qu’il occupait, principalement par manque d’envie de croiser ses hôtes qui étaient particulièrement effervescents ces temps-ci. Il ne savait si c’était parce que ses perceptions s’aiguisaient mais il avait l’impression que leur agitation s’intensifiait de jour en jour. Il lui était une nouvelle fois arrivé d’aller dans la petite maison d’à côté mais il avait aussitôt fait demi-tour, en l’absence de la « petite vieille », il trouvait que se retrouver dans cet endroit silencieux tout seul était totalement déconcertant et inconfortable.

Ce matin-là, il analysa les forces présentes dans la maison depuis le palier tout en se vêtant de son armure. Tout d’abord, il identifia une faible présence dans la salle de bain de l’étage et une dans le salon en bas, respectivement Videl et Miiky, actions habituelles à ce moment de la matinée. Ensuite, il sentit à nouveau nettement les ondes de Gohan fluctuer à quelques pas de lui. Il se dit que c’était moins ordinaire mais il ne désira pas s’y attarder plus longtemps. Après, il chercha l’énergie de Pan, l’autre présence bourdonnante des autres jours ; elle n’était pas très éloignée non plus mais très faible et sereine. Indisposé par ce fait inaccoutumé depuis qu’il s’affairait à étudier les activités ambiantes, il décida de suivre la sensation la plus familière quoi que pas la plus apaisante : le gamin dans le salon.

« Coucou, AGP ! » s’exclama le petit en lui jetant un rapide coup d’œil avant de reporter attention à sa partie de jeu vidéo. « Désolé mais là, ça devient super dur et j’ai plus beaucoup de temps ! Maman m’a dit que j’y avais droit que le temps qu’elle se prépare avant de partir. Et il faut absolument que je rattrape mon retard, Zarina m’a dépassé dans tous les niveaux, ça me met très en colère. » le saiyen soupira en s’installant directement la tête en bas dans le fauteuil d’à côté, se faisant la réflexion que les grandes colères de Miiky n’étaient pas très impressionnantes.

« La petite chieuse rousse ? »

Son arrière-petit-fils ne répondit pas immédiatement. Il était totalement concentré sur la phase finale de son attaque. Quelques secondes plus tard, le héros du petit garçon acheva ses derniers opposants dans une musique glorieuse. Il se leva du divan et sautilla de joie. « Gagnééééééééé !! Je suis trop content ! T’as vu, dans le jeu, il raconte toute la suite de l’histoire maintenant ! Tu veux bien lire ? ça va beaucoup trop vite pour moi… »

« ‘Ferme-là petit gamin fatiguant ou je te crève en commençant par t’arracher la langue’… » grogna Bardock, commençant à regretter son choix matinal de venir dans la même pièce que l’enfant.

« Ah oui ? Je ne vois pas le rapport avec le scénario du jeu… »

« Crétin, je ne sais pas lire ! »

Le petit se rassit brusquement. « Ah, oui, c’est vrai ! J’avais oublié… Tant pis ! » il sauvegarda sa partie et éteint la télévision. Il se leva tout en répondant à la première question de son AGP. « Mais tu sais, Zarina elle est pas rousse ! » il n’eut aucune réponse. Il crut que le saiyen n’avait pas entendu parce qu’il avait fermé les yeux alors il insista. « Sa maman elle est pas rousse et son papa non plus… Alors Zarina, elle est pas rousse ! Elle a beaucoup de cheveux et donc ça fait des reflets roux mais elle est pas rousse… Elle va se fâcher si tu lui dis qu’elle est rousse. Et elle est pas de super bonne humeur en ce moment alors faut éviter de lui dire qu’elle est rousse… Tiens, d’ailleurs faudra pas lui dire non plus que j’ai déjà battu son record sinon ça va barder pour moi ! »

« Quelle vie angoissante… » il garda les yeux clos, espérant que le gamin allait se taire. Il se demanda si il ne parlait pas également un peu de lui-même en sentant son rythme cardiaque s’intensifier.

À son insu, Videl vint à son secours en interrompant Miiky qui allait recommencer à parler, elle pénétra dans le salon tout en commençant sa propre tirade. « Temps écoulé, Son Miiky ! File voir ton père pour qu’il t’amène près de tonton, il n’a lui-même probablement pas vu le temps passer… » Bardock rouvrit les yeux et se remit soudainement dans le bon sens dans son siège, les yeux exorbités.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé avec tes cheveux ? » s’exclama-t-il.

« Ils sont tombés pendant la nuit. » ironisa la mère. Miiky éclata de rire. « J’ai été chez le coiffeur qui me les a coupés… » Bardock semblait en arrêt sur image… La femme de Gohan s’abstint de signaler qu’il avait exactement le même air profondément perplexe que sa descendance. « … Allô ? »

« Pourquoi faites-vous ça ? »

Elle se passa la main dans les cheveux à présents courts et effilés, à cheval entre la vexation et le désappointement. Elle décida de rationaliser, il n’y avait aucune raison qu’il lui fasse une critique purement esthétique. Sa question devait être rhétorique, prétexte à la réflexion sur ses nouveaux hôtes à la fois semblable et différent de lui. « Pour que nous puissions te satisfaire en répondant à tes questions, il faudrait faire encore un effort en les choisissant afin de trouver un juste milieu entre le métaphysique et sérieux ‘Qu’est-ce que je fais là ?’ et le totalement absurde et inutile ‘Pourquoi vos cheveux poussent ?’, tu comprends ? »

Le saiyen, en appui les coudes sur les genoux se contenta de répondre par un grondement sourd, passablement contrarié.

« On se coupe les cheveux parce que sinon ils pousseraient à l’iiiiinfini et ça serait pas très pratique… Enfin… Les miens ils poussent pas, alors je suis pas certain que ce soit pas très pratique, en fait ! » il se mesura la taille des cheveux en pointe avec la main comme pour imaginer ce que ça donnerait si il étaient plus long. Personne ne répondit à son annonce, le saiyen dévisageait Videl.

« Et donc, pourquoi mon propre fils dont les parents ont les cheveux qui poussent a les siens qui ne poussent pas, ça t’interpelle moins que les cheveux d’une banale terrienne ? »

« J’ai trouvé un juste milieu qui va te parler. » répondit-il en lui faisant en doigt d’honneur.

« Bien. » elle était vexée mais était bien décidée à ne pas le montrer. « Ne regarde pas trop la télé, ça n’apprend pas que les bonnes manières terriennes visiblement. Bonne journée. » au bord de l’énervement, elle invita son fils à la suivre en sortant du salon. Miiky dit également au revoir au saiyen en quittant la pièce.

Bardock entendit et entrevit alors Gohan descendre à la hâte, déclarant comme pressenti par Videl qu’il n’avait pas vu l’heure passer et que leur fils allait être en retard. Il salua son épouse et emporta sa progéniture en déplacement instantané. Après le départ de la terrienne, le saiyen resta alors seul dans le salon dans le silence. Il restait cependant tendu. Quelques minutes plus tard, il leva lentement le regard vers la porte restée entrouverte. Ce n’est que quelques secondes après qu’il entendit du mouvement à l’étage, il entendit bâiller, des portes claquer et quelqu’un descendant lourdement les escaliers. Après un détour par la cuisine qui parut interminable, Pan fit alors son entrée dans le salon en pyjama pantalon-débardeur jaune, s’exclamant d’un grand salut joyeux.

Elle déchanta très vite en constatant la mine sombre des mauvais jours de son arrière-grand-père, celui-ci aurait probablement pu la transpercer du regard si il en avait eu le pouvoir. « C’est à cette heure-ci que tu arrives, Gamine croupissante ? Tu te lèves tous les jours en même temps que ton père et le seul jour où je prends sur moi de capter votre environnement grésillant, tu pionces ? Tu te fous vraiment de ma gueule ? »

Pan ne savait pas quoi dire, elle était debout au milieu du salon, les mains jointes, comme une petite fille prise en faute.

« Je ne pensais pas que tu m’attendrais vraiment… Désolée que tu aies changé tes habitudes… »

« Mes habitudes ? Parce que tu crois que j’en ai ? Je fais n’importe quoi depuis des semaines sur cette planète qui me rend malade avec tous ces éléments bourdonnant dans ma tête ! »

« Tu as encore des visions ? »

« C’est quoi le rapport ? Je parle de vous et de vos énergies fluctuantes qui me bouffent le cerveau ! Et je ne parle même pas de vos moments où vous allez exploser bien loin comme des demeurés ! » il commençait à monter le ton petit à petit. « Je prends mon mal en patience en attendant que vous vous décidiez à me laisser me barrer et en attendant je dois subir cette pression mentale en permanence ! Même quand vous dormez, ça vibre ! J’ai cru que j’avais une vision quand j’ai senti que le p’tit a eu une poussée d’énergie subite au milieu de la nuit ! Ajoute à ça l’aura de ton père qui fait des hauts et des bas à longueur de temps et toi, là, il y a deux minutes ta force était plus que palpable et là maintenant tu me regarde comme si j’allais te tuer alors que ta force est plus basse que ce que je sens du dino qui fait des tours de votre terrain depuis vingt minutes ! Arrête ça tout de suite, d’ailleurs !! »

Sans vraiment comprendre pourquoi, elle fit monter sensiblement son énergie, ce qui eut l’étrange effet de faire taire le saiyen.

« Tu peux sentir le dino… ? Il sent quoi ? » les pupilles du guerrier s’agrandirent tant il était agacé. Elle réfléchit à toute vitesse, désirant l’empêcher de s’énerver davantage. « Ne me dis pas que tu le sens comme tu nous sens nous ? »

« Tu crois vraiment que j’ai été foutre mon nez dans son cul ? »

« Heu… Je crois qu’il faut que tu… déconnectes. C’est pas normal de se sentir oppressé par nos attitudes quotidiennes… Et puis, sentir le ki des animaux, c’est… Waw… » elle ne trouvait pas ses mots tant elle était époustouflée et totalement désorientée, elle se faisait hurler dessus de bon matin par le saiyen qui était au bord de la crise de nerfs. Il s’était d’ailleurs enfin tût, réfléchissant au sac qu’il venait de déverser. Il lui était inconcevable de demander comment il était possible de ‘déconnecter’ car il pensait que trop être en analogie avec son environnement valait beaucoup mieux que de ne pas l’être du tout… Cependant, la gêne occasionnée par le trop plein d’informations était également un grand problème. Une question de la jeune fille le fit sortir de ses réflexions. « Tu as ça depuis longtemps ? »

« Question à la con suivante ? » elle baissa la tête en grimaçant, confuse. Comme son père quand il n’avait pas la réaction attendue, pensa-t-il. « Laisse tomber… J’ai la dalle… D’habitude à cette heure-ci j’ai bouffé depuis longtemps… »

« Oui, c’est sûrement ça. Désolée. » répondit-elle tout bas, n’ayant aucune idée de l’attitude à avoir avec lui en ce moment, il semblait la porter responsable de sa sorte de crise et là, elle commençait à avoir juste envie qu’il se calme. Elle n’aimait pas le sentir si mal à l’aise, elle ne pouvait pas s’empêcher de tout faire pour qu’il se sente mieux, même si c’était pour au final ne pas passer de temps avec lui. « Encore désolée pour ce matin… Je te souhaite une bonne journée, quand même… » elle sortit du salon et entama la montée des marches vers l’étage, se disant que s’éclipser était la meilleure attitude à avoir pour apaiser son arrière-grand-père.

« Où tu vas, encore ? » elle allait bredouiller quelque chose mais il ne lui en laissa pas le temps. « J’ai besoin d’air ! Je vais aller bouffer près du lac, je reste pas enfermé ici ! Alors on y va, maintenant ! »

Elle papillonna d’ébahissement. Elle avait bien entendu ? Oui, il avait bien employé un « on », c’est donc qu’il désirait encore qu’elle passe du temps en sa compagnie malgré la mauvaise matinée. « Je dois aller me changer. Je suis encore en pyjama. C’est un habit de nuit. » lui dit-elle en empêchant un sourire de se manifester en voyant les épaules du saiyen s’affaisser d’incompréhension.

« Je suppose que c’est une question idiote aussi de demander comme c’est possible que vous changiez de vêtements pour la nuit ? »

« Bien vu. »

Il ne fit pas de commentaire supplémentaire mais sursauta quand Son Gohan apparut sur sa gauche en les saluant.

« Vous tombez bien, je venais vous voir tous les deux. » il ne fit pas attention au ‘super’ empli de froideur de son grand-père. « Bardock, je dois aller voir Bulma demain, si tu veux venir, tu es le bienvenu ! J’ai pensé à quelques pistes intéressantes… » il eut un haussement d’épaules comme réponse. « Je suis assez pressé alors je prends ça pour un ‘oui’ ! Pan, tu peux également venir à Capsule Corporation ! »

« Génial ! Je suis contente d’assister à une de vos réunions, merci ! »

« Ah non… Je pensais plutôt que tu pourrais passer un peu de temps avec Bra en attendant qu’on discute. »

« Han… Pourquoi ? » se plaignit-elle en s’appuyant sur la rampe.

« Parce que c’est ton amie, Pan. Vous êtes fâchées pour des broutilles ! » Sa fille répondit d’un haussement d’épaules également. « Je prends ça pour un ‘oui’ aussi ! Sur ce, j’ai du travail ! à plus tard ! On commence l’entrainement à 13h15 pétante ! » elle acquiesça et suivit son père du regard qui la dépassa dans les escaliers afin de gagner son bureau. Elle était vautrée sur la rampe d’escalier, dépitée d’avance à l’idée de passer du temps avec Bra… Elle imaginait déjà le fiasco de cette rencontre, si seulement la fille de Végéta la laissait l’atteindre parce qu’elle ne devait pas avoir très envie de la voir non plus… Elle avait ignoré le dernier appel de Pan. Cependant, elle tâchait d’oublier que c’était parce que elle-même avait boycotté deux de leurs rendez-vous hebdomadaire de suite sans s’en excuser.

« J’ai toujours faim, Gamine. » lui rappela Bardock. Chassant ses prévisions déprimantes, elle fonça se vêtir pour la journée, plus que ravie de passer du temps avec son arrière-grand-père, d’aussi mauvaise humeur qu’il pouvait être.

--
Vingt-quatre heures plus tard, Son Gohan apparut avec Bardock et Pan près de Bulma. Celle-ci les attendait dans un de ses laboratoires attenant à la salle qui conservait du matériel et les témoignages saiyens de la Capsule Corp.

« Je ne vous attendais pas si tôt ! » s’exclama-t-elle en se levant du bureau où elle travaillait sur des plans. Elle salua la jeune fille. « Bra est dans le grand hangar au sous-sol. J’espère que tu arriveras à capter son attention, elle est souvent très absorbée par ses travaux quand elle est là-bas. »

« C’est sûrement parce qu’elle n’a pas envie de me voir qu’elle est allée s’y enfermer… » maugréa Pan en réponse. Elle était bien décidée à faire comprendre à tout le monde qu’elle n’était pas là de son plein gré.

« Bon, alors vous ferez du boudin ensemble, c’est parfait ! » elle ne releva pas le ‘pfff’ de la jeune fille, elle salua Son Gohan puis s’adressa plus précisément au saiyen en regardant au-dessus de ses lunettes de vue. « Et toi, comment ça va aujourd’hui ? Super ? »

« Super… » grommela-t-il sans changer d’air.

« Et que nous vaut cette humeur maussade ? » ironisa-t-elle en enfonçant les mains dans son tablier. Elle n’eut droit en réponse qu’à un profond regard sinistre.

« Il sent super fort les kis de tout le monde et c’est assez pénible apparemment. Même ceux des animaux ! C’est ça, hein ?» le saiyen avait sursauté à l’intervention soudaine de l’adolescente. Elle était beaucoup plus audible que la seconde d’avant.

« La vieille t’a demandé de te casser alors casse-toi, maintenant ! » les épaules de Pan s’affaissèrent, totalement éberluée de la réaction brusque de son arrière-grand-père.

Un silence pesant s’abattit. La scientifique émit un son rauque signifiant sa gêne, Son Gohan pris alors les devants, il dirigea doucement sa fille vers la sortie en l’accompagnant d’une étreinte rassurante.

« Ce n’est pas contre toi… Nous commençons à avoir nos petits rituels, Pan… Tu as quand même remarqué qu’il reproduisait des schémas routiniers très rapidement… Va voir Bra et on vient te rechercher en partant, d’accord ? » elle lui lança un regard humide.

« J’ai pas envie de la voir… Je sais déjà que cette journée est pourrie… » elle jeta un œil vers son arrière-grand-père. Celui-ci croisa son regard un millième de seconde avant de détourner son visage en serrant les dents à l’insu de tous. Il ressentit alors le besoin de se détendre un instant les muscles des épaules, comme si il l’ignorait totalement. Les épaules encore plus basses, elle reprit attention à ce que lui racontait son père.

« Ne sois pas défaitiste. Ça ne sera peut-être pas très facile au début mais vous finirez bien par vous réconcilier toutes les deux ! » elle hocha la tête, bien qu’elle ne fut pas convaincue. Renonçant à préciser sa deuxième déception du jour, se faire rabrouer par son AGP et sans plus un regard pour personne, elle sortit du laboratoire en trainant les pieds.

« Eh ben ! T’es toujours hargneux avec tout le monde, il me semble ! Tu sais qu’elle est la seule à ne jamais avoir eu un seul mot désobligent à ton égard ? » reprochait Bulma à Bardock quand Gohan revenait vers eux.

« Rien à foutre ! Elle m’étouffe avec toute son énergie, là ! Et depuis ce matin c’est encore pire ! »

Son Gohan fronça les sourcils, il n’avait pas remarqué que Pan tenait son ki particulièrement élevé en se levant… C’était même peu probable, il savait justement que quand sa fille était stressée elle avait tendance à baisser toute tension énergétique…

« Faisons un test ! » s’exclama soudain Bulma, prenant en considération les paroles de Pan et les réactions contradictoires de ses acolytes. Les saiyens lui lancèrent un regard étonné. « Dis-moi toutes les sources d’énergie vitale présentes dans les environs ! »

« Y’en a des sources à des kilomètres à la ronde. C’est quoi la limite ? » demanda Bardock. Gohan fronça à nouveau les sourcils. Il n’avait pas l’air de bluffer, arrivait-il à ressentir les kis si éloignés ?

« Juste dans la partie de la maison que tu connais. Le grand dôme, tous les étages, ni plus ni moins. »

Bardock réfléchit deux secondes et entama sa liste. « Il y a sa gamine, ta descendance putride, vous deux, quatre présences de l’autre côté du bâtiment et Végéta qui vient de rentrer… Puis de sortir… Enfin je crois… Et là il vient de… Disparaitre… » il fixait un pied de table métallique, se concentrant sur ses sensations. Son Gohan voulut intervenir mais Bulma lui intima de se taire d’un geste.

« Et quoi d’autre ? »

« Des animaux. » il se demandait à quoi rimait ce ‘jeu’.

« Combien ? De quel type ? »

« Un chat, quatre oiseaux… Ah non, ce sont des cochons les quatre… il y a… soixante-sept oiseaux. Douze singes, dix-huit poissons, dix animaux de trois espèces différentes dont je connais pas le nom… Beaucoup de bestioles rampantes et volantes… Je dois les détailler ? »

« Non, ça ira. Continue. »

« Super… Ben les bestioles, cinq serpents, un petit dinosaure et vingt-quatre rats et souris. »

« Et quelques mouches en moins que Gohan vient de gober. » ironisa la scientifique en constatant la mâchoire de plus en plus pendante de son collègue de recherches.

« Ne me dis pas qu’il a dit juste ? » bredouilla ce dernier.

« Ça frôle la perfection. Nous n’avons plus grand-chose comme espèces différentes et homogènes… C’était mon père le grand amateur de faune… Mais il y e une erreur : nous n’avons pas de rats ni de souris. » elle continua vers Bardock. « Tu as sans doute balisé trop loin. Les rongeurs doivent être dans les égouts un peu plus loin dans le quartier. »

« Non, je sais très bien les identifier ! Ils sont juste en-dessous de nous. »

Cette annonce fit comme un électrochoc pour la scientifique. « Quoi ?! Comment ça on a des rats ? mais je vais appeler le dératiseur illico ! »

« Pleure pas, la vieille, j’irai les chercher en partant si t’en veux pas ! On ne gaspille pas la nourriture ! »

« C’est pas croyable… »

« Je ne le fais pas dire, Gohan que c’est pas croyable qu’on soit envahi par des rongeurs nuisibles ! » Bulma avait fondu sur l’ordinateur le plus proche en relevant totalement ses lunettes sur ses cheveux gris-mauve relevés pour trouver les vidéos infrarouges de la maison afin de repérer les envahisseurs.

« Non, je ne parlais pas de ça ! C’est incroyable qu’il puisse repérer des énergies aussi petites ! »

Bardock grogna. « Tu croyais qu’un naze comme moi ne saurait pas faire comme vous ? »

« Mais non ! Nous ne faisons pas ça, tout court ! Jamais ! Nous focaliser sur des énergies aussi minimes est très difficile et toi tu le fais sans osciller d’un pouce comme si c’était inné ! Même si ça ne sert à rien, c’est époustouflant ! » il était tellement surpris et dans l’incompréhension qu’il en paraissait en colère.

« Je te donne ce ‘pouvoir’ avec plaisir, ça me gonfle, moi ! Je suis pas une seconde tranquille ! La nuit, j’arrive seulement à roupiller quand il y a plus rien de significativement alarmant dans les alentours ! Jusqu’à ce que tu te lèves et que tu ailles faire du yoyo à côté de là où je dors ! »

« Mais pourquoi tu me l’as pas dit ? Je sais contrôler mon énergie, moi ! J’aurais pu faire un effort dans une certaine mesure pour te soulager… »

« De ce que vous savez faire exactement ou non, qu’est-ce que j’en sais, moi ?! Vous me dites rien depuis que je suis là !... »

Gohan faisait les cent pas en se tenant les cheveux, totalement subjugué par le talent du saiyen. Il réalisa qu’il avait un peu raison, dans le fond, il n’avait partagé que peu de choses avec son grand-père… Sans doute parce qu’il ne réalisait pas exactement l’écart de vision du monde avec lui, particulièrement concernant les niveaux et les capacités mais aussi parce qu’il se méfiait toujours un peu… Mais savoir qu’il était capable d’apprentissages aussi précis, rapide et en autodidacte ne l’aidait pas à baisser totalement la garde… Et en même temps, il avait ressenti une certaine vague de fierté de le savoir si talentueux.

« On ne peut pas dire que tu sois un puits d’informations jusque là, non plus… » remarqua Bulma. Elle avait suivi leur échange avec dérision et avait la sensation que cette découverte pourrait débloquer quelque chose chez Bardock et que peut-être enfin ils arriveraient à quelque chose… Sa remarque fit réaliser au saiyen de pure race qu’il avait effectivement été plus volubile que d’habitude, mais que c’était un des seuls moyens qu’il avait pour rendre ses sensations plus supportables, se focaliser sur autre chose. Ici, à savoir parler, écouter et répondre. « Tu peux peut-être nous expliquer pourquoi tu as développé ce talent ? » demanda-t-elle, se disant que cette faculté apparemment inutile avait probablement été accrue pour une raison précise.

« Mais c’est vrai, ça ! Pourquoi t’as cultivé, ça ? » à l’attitude tendue qu’avait subitement repris le saiyen, Son Gohan fit l’effort de réduire encore son ki qui s’était progressivement enflammé durant sa réflexion.

Le questionné les fixa à tour de rôle. Il ne savait pas quoi répondre, réfléchir sur lui-même lui avait toujours été difficile. Dans son ancienne vie, il n’en avait pas besoin, il suivait les ordres, profitait des moments prospères, et surtout, il n’était pas inquiet de ce qui l’entoure puisqu’il n’avait qu’à suivre les données fournies par son détecteur et quand il y avait un sujet plus délicat à aborder, il ne le faisait jamais seul comme maintenant… Il vit que la terrienne allait recommencer à parler, sans doute agacée de son mutisme.

« Je l’ai pas fait exprès ! » s’exclama-t-il pour garder la parole. « Mes visions… Elles occupaient mon attention quasiment en permanence… Mais quand je n’en ai plus eu, je me suis senti bizarre… Incapable d’anticiper quoi que ce soit, ça me rendait nerveux… Alors j’ai cherché à m’occuper, surtout pour combler mes … »

« …Tes angoisses liées à l’isolement. » posa Bulma, voyant qu’il cherchait ses mots. Elle se leva et se dirigea vers un coin de la pièce où se trouvait une grande armoire métallique tout en écoutant le saiyen parler.

« …Mouais… J’ai toujours eu l’habitude de rester sur mes gardes en permanence, mon détecteur ne me quittait jamais, avant… » il fit une pause, imperceptiblement nostalgique. « … Avant, à la moindre menace, il s’enclenchait donc j’avais tout le loisir de me détendre quand il ne se passait rien… Et là, j’ai plus rien ! plus de détecteur et plus de visions pour m’occuper… Et j’ai vite compris que vous étiez capable de repérer les gens sans rien alors j’ai essayé, moi aussi… Je voulais récupérer la tranquillité et la présence apportées par le fait d’être prévenu quand quelqu’un approche ! Mais bon, j’ai commencé à capter de plus en plus de choses sans pouvoir me mettre en veilleuse comme je pouvais éteindre un détecteur… Et voilà où j’en suis, donc… »

« Dès cet après-midi tu viens t’entrainer avec Pan et moi pour contrôler ça ! Et c’est pas une question ! Je déteste ce genre de disfonctionnement ! » imposa Gohan. Puis il soupira profondément, se disant qu’il se rajoutait encore du boulot, comme si il n’en avait pas encore assez.

« Super ! Y’a deux minutes c’était un talent et maintenant, c’est un disfonctionnement ! »

Ils portèrent attention à la terrienne qui revenait avec un objet en main. Bardock fut le premier à l’identifier, il plongea vers Bulma et lui arracha le détecteur des mains.

« Mais quelle impatience ! » se vexa-t-elle lorsqu’elle fut bousculée. « Je l’apportais pour toi, pas la peine de me le prendre comme ça. »

Le saiyen ne l’écoutait plus, il s’était équipé illico du scouter et l’avait activé en même temps, un rictus un peu fou sur le visage. Gohan remarqua rapidement qu’il s’était très vite apaisé au contact du petit appareil, il explorait les options avec les deux mains, comme si sa vie en dépendait. Il eut soudainement l’impression de voir son arrière-grand-père comme un étranger… Ou plutôt comme un ennemi, totalement semblable aux trois envahisseurs saiyens arrivés sur Terre il y avait plus de trente ans. Il se souvint à quel point ces appareils pouvaient donner des informations car, en plus de repérer les énergies organiques puissantes, il servait également de dossier d’informations et de moyen de communication.

Bardock frissonna et fronça soudainement les sourcils, il avait à présent la main posée sur son oreille et ne voyait plus à travers l’écran. Son Gohan avait rapidement récupéré le petit appareil pour le rendre à Bulma.

« Maintenant, je suis déviant et dangereux ? » demanda le saiyen en appuyant sur la conjonction.

« Par mesure de sécurité, vérifie qu’il n’aura pas accès aux données transmises par papa, s’il te plait, Bulma ? »

« Tu ne sais pas le faire toi-même ? » railla le guerrier afin de cacher sa déception de déjà être défait de son appareil rassurant.

« Non, je repère et soigne les comportements déviants des humains, elle des machines, chacun sa spécialité mais ne te réjouis pas trop vite je suis quelqu’un qui apprend très vite aussi et qui sait agir en cas de besoin ! »

« Houu… Des menaces maintenant… Dis donc, ça te fait vraiment flipper que je sache reconnaitre six gougeolles… Ah, voilà ! Gougeolle ! Une des trois espèces que je cherchais… »

« Tu me prends pour une débutante, Gohan ? Ce dossier est verrouillé depuis toujours et le mot de passe est changé à chaque fois qu’il y a mise à jour. Et d’abord, c’est quoi des gougeolles ? … Tu veux parler des grenouilles ? »

Bardock ignora la considération liée au vocabulaire. « Et de toutes façons, je sais pas lire votre langue de blaireaux ! » il tendait à présent la main vers Bulma, signifiant qu’il était pressé de récupérer le scouter.

« … La deuxième espèce que tu n’as pas su identifier. » précisa Bulma, encore très amusée par cette scène tendue entre grand-père et petit-fils. Elle agissait rarement sans réfléchir et rendre un scouter au guerrier ne pourrait faire aucun mal, elle en était persuadée.

« Il y a quelques jours, tu ne te plaignais pas non plus du poids des nombreuses sources d’énergies sur Terre… Et vu le temps que tu passes devant la télé et la propension de mes enfants à te faire partager leur vie… Je suis presque sûr que tu sais lire, même sans que tu ne le saches toi-même. »

« Ce que je peux être malin. »

La scientifique nota qu’il maîtrisait par contre très bien le sarcasme et l’autodérision. Elle coupa court au débat, souhaitant avancer sur l’objectif de leurs réunions. « Effectivement, il est probable qu’il sache lire bientôt si ce n’est déjà fait… Par contre, je ne pense pas que ça soit un réel obstacle pour l’avenir, non plus… Même si il est un ennemi, ça ne… »

« Je suis probablement le sous-fifre d’un sous-fifre du sous-fifre alors pas d’inquiétude... » coupa le guerrier, encore demandeur d’ironie et surtout prêt à tout pour récupérer son précieux.

« Arrête de m’interrompre ! »

« Alors donne-moi ce détecteur ! » elle obtempéra, Gohan secouait la tête, pas persuadé que c’était la meilleure solution.

Il alla alors s’asseoir sur la table d’opération en ramenant la cheville gauche sous son genou droit, sans lâcher son appareil. Il passa une minute de silence entière où le saiyen savourait le plaisir d’une sensation très familière et très sécurisante. Alors seulement après, d’un air beaucoup plus flegmatique, il croisa les bras et demanda à son petit-fils. « Alors, c’est quoi tes idées pour justifier ma présence ? Plus vite on sait, plus vite j’me barre. »

Son Gohan interrogea Bulma du regard. Elle savait ce qu’il avait comme idée, ils s’étaient appelés la veille pour en discuter. Ils essayaient d’aller progressivement dans les révélations concernant leur histoire, toujours dans l’idée de ne pas donner d’informations cruciales à un potentiel ennemi. Ici, les hypothèses partaient du principe que le saiyen n’était pas là dans le but de les nuire, bien au contraire : ils envisageaient que Bardock était là pour changer son histoire. La terrienne avait trouvé l’idée intéressante mais fort risquée. Il n’était pas encore sûr que rendre au saiyen ce qu’il voulait valait autant de modifications spatio-temporelles.

« Tu veux que j’aborde le sujet ? » demanda Bulma en voyant que l’air anxieux de Son Gohan ne disparaissait pas. Elle se tourna vers le guerrier. « Bien… Je te préviens, c’est assez incroyable et ça demandera du boulot. »

« Super Docteur Bâtard, au besoin tu m’injecteras une potion magique pour que j’oublie tout, non ? Tout est possible est avec vous ! »

Gohan secoua la tête, cachant un demi-sourire. Son grand-père avait de nouveau pris ce ton qu’il trouvait étrangement sympathique. Il était touché de sa manière à le ramener sous de bons auspices sans le vouloir lui-même, c’était décidément un autre de ses dons.

« Je vais commencer. Tu veux bien, Bulma ? »

Elle acquiesça en se rasseyant. Gohan s’appuya sur un meuble à proximité et chercha ses mots pour entamer son récit en exposant un point de vue qu’il jugeait plausible mais risqué.

« Alors voilà… Pour te remettre dans le contexte, je vais te raconter ce qui nous est arrivé et qui m’a donné l’idée que tu aurais peut-être un destin similaire… Mais je te préviens, il y a encore des points noirs à éclaircir et… »

Soudain, il fut coupé dans son élan par une paume de main dressée devant lui. « Attends, attends… » lui disait Bardock. Ne comprenant pas pourquoi il était interrompu, le demi-sang recommença à parler, ce qui mit le saiyen au bord de l’agacement « Mais ta gueule, enfin ! »

Bulma soupira d’exaspération, se demandant quelle mouche piquait encore le saiyen. Son Gohan fit un geste d’impuissance et d’incompréhension « Faudrait savoir… Je dois la fermer ou parler ? »

« ça recommence. » Bardock était à nouveau crispé. « Je recommence à sentir très fort les forces alentours… » il baissa son bras raide et regarda méchamment Bulma. « Il ne marche pas ce détecteur ! »

« Bien sûr que si ! Mais que croyais-tu ? Si tu es effectivement si sensible aux énergies, lui non… Il ne va détecter que les forces élevées aux alentours donc pas les animaux… Et il faut peut-être un peu le reconfigurer pour élargir la zone d’alerte… Je te l’ai donné pour lâcher prise de temps en temps ! Si une menace approche de trop près, il te préviendra. Il ne te dispense pas d’apprendre à te contrôler. »

« C’est pas un animal qui m’oppresse là… ! »

Son Gohan réfléchit à qui pouvait soudainement perturber son grand-père. Ce dernier savait repérer Végéta et de toutes façons celui-ci n’avait pas bougé de la salle de gravité, d’où sa force était indétectable. Il identifia finalement Trunks qui quittait de chez lui.

« Il arrive par ici ! » grommela le saiyen entre ses dents, de plus en plus tendu. Il décoinça sa cheville de sous son genou, reprenant une position plus stable. Enfin, le détecteur s’activa. « Ah, quand même ! … ‘Tunk’ ? ça veut dire quoi, ça, ‘Tunk’ ? »

« Et … Qu’est-ce que j’avais dit ? Il sait lire ! »

« Détail… » soupira Bulma à l’exclamation dépitée de Gohan. « C’est Trunks. C’est mon fils. On en a déjà parlé… Et si il se dirige par ici c’est qu’il vient me voir, rien d’alarmant. » Bardock avait les dents serrées et les mains accrochées à la table métallique sur laquelle il était toujours assis. Il était très raide, cherchant le moyen de se libérer de ce poids dans la tête que constituait l’énergie du fils de Végéta. Il entendit la scientifique lui dire de se calmer et lui donner des arguments afin d’aller dans ce sens, du genre qu’il ne resterait pas longtemps, que son existence ne l’intéressait pas plus que ça sans que ça en soit du mépris, qu’il n’avait objectivement rien contre lui… Il les écoutait à moitié, totalement prostré et accaparé par la douleur. Enfin, comme si il allait recevoir un coup fatal, il ferma les yeux en soufflant longuement lorsque la porte du fonds du laboratoire coulissa.

Trunks, vêtu d’une salopette de travail grise dont la partie supérieure était nouée à la taille, découvrant un débardeur blanc imprimé aux couleurs de la corp. fit alors son apparition dans la pièce. Une main prise par quelques morceaux de métal et quelques capsules, Il s’arrêta à quelques mètres de la porte, attendant qu’un petit robot tenant un écran hissé sur sa tête et circulant sur roulettes entre péniblement dans le laboratoire à son tour. La porte se referma puis il porta attention aux premiers occupants.

« Ohhh, regarde Goten, tes frères sont là ! » s’exclama-t-il.

« Trunks ?... T’es où ? Je vois le mur là… » raisonna la voix de l’interpellé qui semblait venir de loin.

« Rhan… T4, ici ! »

Le petit robot sursauta, reconnaissant la voix de son créateur. Il fit demi-tour, s’éloignant du mur vers lequel il s’était dirigé pour une raison inconnue. Le visage de Goten apparut alors sur l’écran du téléphone porté par la machine roulante.

« Salut frérot, salut pépé ! Ah ben bravo… Vu la tronche qu’il tire, tu l’as vexé à coup sûr ! »

« Mais non… Je suis sûr qu’il a de l’humour ! Bonjour ! » le dernier demi-sang que Bardock n’avait jamais vu tendit sa main vers le saiyen qui regarda successivement sa main et son visage comme si il se demandait ce que c’était, tentant de masquer ses constractures. Une minute passa sans que le saiyen ne daigne décrocher ses mains de la table, le fils de Bulma en perdit alors son sourire. Son Goten éclata de rire au ‘vent’ que venait de se prendre son ami. « J’me demande pourquoi j’ai essayé, tiens… »

« ‘Le prend pas mal, il est très lunatique ! Reviens plus tard, ça sera différent ! » assura le jeune fils de Son Goku.

« Ou bien je le paralyse parce que je suis le fils de Végéta. » Un ‘ouuuhh’ de l’interlocuteur téléphonique vint amoindrir l’effet impressionnant de la déclaration.

« ça, j’en ai présentement absolument rien à foutre, Bâtard Royal de mes deux… » grinça le saiyen entre ses dents sans bouger d’un iota.

« Je rappelle que c’est aussi mon bâtard… » pointa Bulma, encore une fois vexée qu’on l’oublie dans son rôle de créatrice.

« C’est une colo ? Je savais pas qu’il avait des cheveux gris à la base, Trunks ! » plaisanta Goten. Le pauvre robot T4 se fit éjecter par la scientifique d’un coup de pied avec le cri de surprise du frère de Gohan de voir la pièce tourbillonner soudainement sur l’écran de son propre téléphone.

« Maman… Après tu vas encore dire que T4 est nul… Mais c’est toi qui le casse en fait ! » Trunks avait eu un sourire en coin à la blague de son ami mais donnait l’impression de ne même pas avoir entendu l’insulte du saiyen de pure souche, se disant que de ne pas s’en préoccuper était une bonne décision.

« Absolument pas, ton robot est mauvais dans tous les cas ! » précisa sa mère.

« Blasphème. » il déposa les morceaux de métal qu’il avait en mains sur la table où était accoudée sa mère puis alla rechercher son robot meurtri.

Soudain Bulma sursauta, Bardock venait de déformer la table sur laquelle il était assis avec ses mains. Il n’avait pas changé d’expression ni de position malgré le fait que la tension dans ses membres s’était encore accrue, augmentant parallèlement sa force.

« Qui casse paye ! Et pas en monnaie de singe… » depuis le petit robot, Goten félicita Trunks pour son trait d’esprit.

« Trunks, c’est de ta faute. » intervint Son Gohan. Voyant que le fils de Végéta le regardait sans comprendre, il précisa « Ton énergie est trop élevée, ça l’angoisse, il y est très sensible ! ça raisonne très fort en lui. Tu la tiens toujours aussi haut ? »

« Non… Enfin, je sais pas ! J’ai rien changé par rapport à d’habitude ! »

« Prétentieux ! » taquina son meilleur ami. Trunks lui jeta un regard complice.

« Peut-être mais quoi qu’il en soit, c’est trop fort pour lui. » insista Gohan, craignant que Bardock n’explose autre chose que la table si le fils de Végéta ne baissait pas le niveau de son ki.

« Et lui, on lui dit rien sur son énergie qui flambe ? »

« Il ne sait pas encore la contrôler… En attendant, baisse la tienne, ça l’apaisera. »

Le fils de Végéta obéit, une moue perplexe sur le visage. L’abaissement fut lent. Ce n’était pas quelque chose de naturel pour lui et il avait du mal à comprendre ce genre de complaisance.

Enfin, Bardock décrispa ses mains de la table à présent bosselée. Gohan remercia Trunks qui s’empressa de dire qu’il se sentait léger et vulnérable dans cet état.

« Ainsi, tu écraseras moins les capsules, peut-être… » insinua Bulma en détaillant ce qu’avait déposé son fils sur le bureau : une capsule éventrée, des morceaux de métal distendus ainsi que plusieurs fils et circuits arrachés.

« Mais ce sont des tests, ça ! Et puis si tu faisais ce que je te demande depuis des jours, j’aurais pas à le faire moi-même ! »

« Pitié, épargne-moi les excuses foireuses, tu as quatre de tes meilleurs techniciens et créateurs de projet qui sont payés à travailler dans le labo de l’autre côté du bâtiment et tu me demandes à moi de corriger quelques petites anomalies insignifiantes ? »

« Demander à Roni D, ce crétin congénital ? à part faire des remarques scabreuses sur notre manière de fonctionner, il est capable de rien… Je ne le vire pas par respect pour toi ! »

« Trunks, c’était il y a six ans… Il s’en est excusé des milliers de fois… Et son humour limite ne change rien à ses qualités de technicien ! » soupira de désespoir sa mère.

« Il a joué, il a perdu ! » commenta Son Goten, parfaitement au courant de l’épisode évoqué. Le petit robot qui portait le petit écran avec son visage suivait l’échange comme lors d’un match de tennis. Sans tourner le regard d’un millimètre vers lui, Trunks éleva sa main vers le robot, attendant un retour de sa part… Qui ne vint pas.

« Allez, T4 ! Tends ton bras vers moi pour que je te tape dans la main ! Je suis devant le capteur ! » le robot clignota mais ne s’exécuta pas. « Tout ce que je crée se rebelle ! » il faisait référence à sa fille.

« Ce ne sera jamais ton point fort le technique, reconnais-le… » Trunks dévisagea sa mère la bouche ouverte, outré. « Tu es très doué de tes poings, tu as des idées fantastiques et novatrices, tes plans sont parfaits, tu es également un très bon dirigeant… Mais tu n’es pas un très bon mécanicien, reconnais-le… »

La mère et le fils se donnaient en spectacle devant Son Gohan et Bardock, qui étaient silencieux et en retrait. « Je crois qu’ils nous ont oublié… Si tu veux, on peut s’en aller, leurs conversations vont peut-être durer… » dit le père de Pan tout bas au saiyen.

« Non, ça m’occupe l’esprit maintenant. Le fils de Végéta fait un travail de tsufuls aussi ? C’est eux qui construisaient des trucs, chez nous… » il eut un rictus moqueur à l’idée d’imaginer un prince bricoleur.

« Il est ingénieur. » il reconnut le grognement d’incompréhension de son grand-père. « Disons qu’il voudrait bien tout faire et être parfait en tout et que ce n’est pas possible… Mais il excelle dans son rôle de patron et dans la conception de projets. » il reçut un nouvel espèce de grognement différent du premier comme réponse. « Il veut faire le boulot des tsufuls mieux qu’eux et leur donner des ordres tout en restant à sa place de saiyen dominant, pour résumer. Mais il a une grande pression parentale en plus, ça n’aide pas… »

Bardock essayait de se concentrer sur les conversations, se disant que décidément les considérations familiales et les activités terriennes étaient étranges et prenaient beaucoup de place. Encore une fois, il subit plusieurs vagues de nausées par intermittence et de légers élancements dans la tête. Il ne le fit pas remarquer, désirant essayer de gérer la situation seul, craignant empirer les choses si il en parlait de trop.

« Va t’occuper de serrer des mains et de concevoir des plans, d’accord ? » conseillait Bulma à son fils. Trunks en papillonna de stupéfaction, la bouche entrouverte, sa mère venait littéralement de l’envoyer paître.

« Quand tu es né, c’est ton père qui te méprisait, aujourd’hui c’est ta mère. Triste vie. »

« Triste vie. » le fils de Végéta avait le visage fermé malgré la réponse ironique. Encore une fois, il tenta vainement que le robot lui tape dans la main comme prévu quand il passait devant le capteur. La machine à la finition moyenne n’obtempéra pas mieux que plus tôt.

« En plus, tu n’es pas sensé t’occuper de ta fille, aujourd’hui ? » rappela Bulma.

En réponse, Trunks se dirigea vers l’interphone le plus proche, y inscrit un code d’accès à une des caméras de surveillance dans son bâtiment, le son qui en ressortit fit grimacer tous les occupants du laboratoire. Zarina hurlait littéralement sans discontinuer assise en tailleur à même le sol.


« Je ne lui obéis pas. Alors elle est comme ça depuis ce matin dans le couloir principal de ma section. Là où tout raisonne. Elle ne veut rien entendre. Elle n’écoute rien. Elle ne dit même plus rien. Je vais exploser. Et pas que des capsules. Mais je ne cèderai pas. » expliqua Trunks en éteignant l’interphone.


« On peut t’aider ? » demanda Gohan, compatissant. Aucun de ses enfants n’avait jamais eu un comportement aussi… insupportable.


« Envoyez-la sur une planète pourrie et lointaine… c’est efficace dans la plupart des cas… » raisonna la voix caverneuse de Bardock en se couchant sur la table abîmée les mains sur les yeux, meurtri par les cris aigus de la petite fille dans son esprit embrumé et tourbillonnant. Son Goten éclata d’un grand rire nerveux qui s’entendit nettement dans le silence de la pièce.


« Je suis plutôt du genre avant-gardiste. J’aime pas ce qui est surfait. » posa Trunks, irrévérencieux. Il déclina poliment la question de Son Gohan avant de pousser son robot hors de la pièce en lui emboitant le pas, saluant vaguement l’assemblée.


Bulma soupira longuement. « Il lui interdit d’aller se calmer les nerfs dans la salle de gravité, c’est son seul moyen de communication ! Tu m’étonnes qu’elle pète une durite, la pauvre… Il aurait fait pareil à son âge si j’avais agi comme ça. » elle reporta son attention sur un de ses interlocuteurs. « Tu ne penses pas qu’il est trop dur avec elle ? »

« Je dois être honnête ? » demanda Gohan, surpris que Bulma lui demande son avis en matière d’éducation. Elle acquiesça. « Je vous ai toujours trouvé toi et Végéta trop dur avec lui… Alors je suppose que c’est normal qu’il reproduise de drôles de schémas du genre avec Zarina… » la scientifique allait répondre mais une sonnerie de téléphone les interrompit. Le silence s’installa, laissant sonner l’appareil mobile. Soudain, Gohan se rendit compte que c’était lui qu’on essayait de joindre. Il prit son téléphone en main puis s’éloigna alors en s’excusant, précisant qu’il devait répondre.

« Il a du culot de dire que je suis trop sévère vu la mère qu’il a… » maugréa alors Bulma dans le silence ambiant.

Toujours couché, le saiyen luttait contre son écœurement, totalement indifférent aux états d’âme de la scientifique. Il repensa tout de même que toutes ces considérations familiales le dépassait, il ne comprenait pas comment tous ces gens pouvaient prendre ça autant au sérieux… Il avait la tête prête à exploser, comme si il avait un énorme marteau qui lui écrasait la tempe à intervalle régulier, de plus en plus fort à chaque coup.

« ça ne marche pas, ça me fait chier ! » il se redressa et retira brusquement le détecteur de son œil. Nerveux, il le lança à Bulma qui l’attrapa difficilement au vol, lui criant de faire attention de ne pas l’abîmer. « On en a fini pour aujourd’hui ! » il descendit de la table, vacilla un instant, prenant quelques secondes pour retrouver ses esprits. Sentant que ça ne se calmait que moyennement, il réfléchit encore à qui pouvait l’assommer de la sorte… Et un nom lui vint alors en tête. Sans rien ajouter, il quitta le laboratoire, bien décidé à régler le problème.

Bulma secoua la tête en le voyant partir. Elle ne le retint pas, intimement soulagée que cette séance mouvementée ait pris fin. Elle devait malgré tout attendre Son Gohan, ils avaient encore des choses à traiter.

--

Pan était depuis de nombreuses minutes devant la porte du laboratoire où Bra travaillait. Elle avait les bras croisés et dansait sur ses talons plats. Elle n’avait pas annoncé sa présence, redoutant encore la rencontre avec son amie. Plus les minutes passaient, plus elle se sentait nerveuse à force d’imaginer des scénarios rocambolesques. Ce qui l’agaçait surtout, c’était que Bra savait très certainement qu’elle était devant la porte grâce aux robots omniprésents dans l’établissement, et qu’elle ne venait pas lui ouvrir. Elle en eut soudainement assez de poireauter et pris son courage à deux mains en appuyant sur la sonnette du laboratoire. Personne ne répondit. Elle souffla d’exaspération et sonna une nouvelle fois en insistant plus longtemps. Elle patienta encore deux minutes très longues puis se mit à frapper à la porte en parlant fort.

« Allez, Bra… ! Je sais que t’es là ! Ouvre-moi ! » nouveau silence interminable. Ça commençait à énerver la fille de Videl. « Je suis pas là de mon plein gré ! Fais un effort quoi ! C’est mon père et ta mère qui m’obligent à venir te parler maintenant ! Faisons-leur plaisir… »

Elle cligna des yeux lorsque la porte s’ouvrit à sa grande surprise. La fille de Végéta n’était pas derrière la porte mais le labo dans lequel elle travaillait était un des seuls à faire office de hangar. Précoce et talentueuse, Bra travaillait sur son premier gros projet personnel depuis bientôt un an. Soupirant de l’effet théâtral scénarisé, Pan entra dans la pièce, bien décidée à ne plus crier après la jeune fille à qui elle rendait visite. Elle avança dans le hangar, remarquant que le travail avait beaucoup avancé depuis qu’elle ne venait plus régulièrement. Elle se souvint que son amie lui faisait régulièrement le reproche de ne pas progresser à la vitesse voulue vu qu’elles devaient se voir.

« Qu’est-ce que tu veux ? » demanda Bra sur le ton de la conversation.

Pan regarda partout autour d’elle, elle n’identifia finalement qu’une paire de jambes grises dépassant d’une énorme structure métallique. Elle ne sut que dire, un peu prise au dépourvu de ne pas passer par la case des banalités.

« Je vois que tu avances bien… » elle détailla la structure métallique de forme arrondie sous laquelle travaillait Bra. Depuis ses dix ans, elle lui parlait de son projet de construire un vaisseau spatial entièrement de ses mains. Elle avait mis les plans au point avec son frère et sa mère l’avait conseillé dans bien des domaines techniques. Ce bâtiment devait avoir toutes les caractéristiques technologiques les plus innovantes tout en restant beau, confortable et ergonomique. « Tu t’es décidée sur son utilité une fois qu’il sera fini ? » elle essayait de faire la conversation à propos de quelque chose qui plaisait à Bra, Pan ne savait pas faire la tête bien longtemps et elle n’en voulait pas vraiment profondément à la fille de Bulma…
En voyant le bâtiment prendre forme, ça lui rappela qu’elles avaient un jour discuté du fait que ce vaisseau pourrait leur servir à voyager toutes les deux entre amies. Voyant que les projets de vie de Bra prenaient forme dans le même sens qu’avant, ça lui donna envie de partager à nouveau la sienne avec elle. « Je ne vais plus à l’école ces jours-ci ! Mes parents ont accepté de me laisser libre de m’entrainer sérieusement jusqu’au tournoi ! » seul le bruit métallique de la jeune mécanicienne au travail lui répondit. Elle s’accroupit, souhaitant renforcer un sentiment de complicité. « Je ne donne plus non plus mes leçons au dojo Satan, pour le moment. Mon oncle Goten me remplace. Il remplace Danuki en même temps ! Ce copieur a tout arrêté aussi pour s’entrainer avec Mr. Boo ! Il lui faudra bien ça pour me vaincre ! Tu ne crois pas ? »

« Ou bien il a tout arrêté pour retourner se droguer dans les bas-fonds de Satan city. Après tout, tu l’as jeté comme une merde et tu es tout ce qui le sortait de sa vie pourrie de gamin orphelin… »

Pan encaissa, habituée au ton direct et cynique de Bra. « Dan n’est pas un faible idiot… Et c’est mon grand-père maternel qui l’a sorti de ses problèmes en lui permettant de s’épanouir dans le sport, pas moi. Notre rupture ne va pas le faire replonger ! Il s’entraine vraiment parce que le tournoi est important pour lui. Et je crois qu’il a eu raison de me provoquer… ça renforce mon intérêt et ma propre passion, dans un certain sens… C’est ce que j’aimais le mieux chez lui, son côté fougueux et entier… Enfin tu vois, quoi. »

La fille de Végéta sortit de sous l’appareil. « Non, je ne vois pas. Je me rends compte que je m’en fou en fait ! » elle s’essuya les mains et entreprit de sortir du hangar. Pan se redressa de sa position accroupie, soupirant du ton méprisant de Bra. Se convainquant qu’elle l’avait cherché en la snobant ces dernières semaines et que son amie ne voulait que l’embêter avant de repartir sur de bonnes bases, elle la suivit.

Les deux jeunes filles arrivèrent dans une petite cuisine, celle servant de lieu de pause aux personnes travaillant dans le hangar. La fille de Gohan resta debout près de l’entrée, ne sachant pas si Bra en avait pour longtemps. Celle-ci ouvrit le frigo, en sortit une bouteille d’eau et se désaltéra en dévisageant Pan. « Tu n’avais que ça à me dire ? »

« Je sais pas, je n’avais rien de prévu… » elle croisa les bras, mal à l’aise du comportement distant de Bra.

« Tu n’es là que parce que ton père et ma mère discutent avec votre phénomène de foire. » Pan prit sur elle une nouvelle fois. « Je ne t’oblige pas à discuter. Je ne me force pas, moi. » elle fut alors étonnée du nouveau ton calme et contrôlé de son amie.

« Que veux-tu dire ? »

« Nous n’avons rien à nous dire alors arrêtons les frais. Mon avis sur ton monde t’agace et tout ce que tu vis est inintéressant à mes yeux. »

« Tu ne crois pas que t’exagère ? » elle était estomaquée, sa vengeance sous forme de mépris commençait à trop durer.

« Absolument pas. Je me sens plus légère depuis quelques temps, je n’ai plus à me forcer à t’écouter… Je me sens plus sereine. » Pan fut touchée par ces paroles blessantes. « Ne fais pas cette tête-là… Toi aussi tu t’en rends compte. Tu viens de dire que tu ne sais plus quoi me dire et que tu n’es là qu’à cause de nos parents… »

La fille de Gohan croisa les bras, cherchant à réfréner sa contrariété croissante. « Eh ben… Moi qui pensais finalement qu’on allait se réconcilier, je vois que tu n’es pas prête… »

Bra émit un petit rire moqueur. « Tu te fais encore des films. Nous n’avons rien à réconcilier. Nous ne sommes même pas amies. Dans le fond, nous ne l’avons jamais été. » Pan reçut cette annonce comme un coup de poing. « C’est évident, encore une fois ce sont nos parents qui nous ont réunies… Ils trouvaient le duo Trunks-Goten tellement adorable qu’ils voulaient qu’on soit pareil… Mais ils finiront bien par se rendre à l’évidence eux aussi : nous ne sommes pas des amies, nous… On a rien à voir ensemble. Je n’ai jamais apprécié ce que tu fais, Pan. » la nommée leva le visage vers le plafond, feignant l’indifférence mais elle cherchait surtout à empêcher des larmes de couler hors de ses yeux humides. Bra ne s’arrêta pas là. « je crois même que nos famille ont essayé de réaliser leurs souhaits pour nous… Ton père espérait que tu te désintéresserais du combat en me côtoyant comme lui ça ne l’intéresse pas plus que ça… »

« Ne parle pas de mon père ! » imposa Pan, soudainement piquée au vif, croyant devenir incontrôlable si Bra osait être insultante envers sa famille.

« Oh mais je ne le critique pas… De mon côté c’est mon père qui trouvait un intérêt à ce que je te fréquente, il espérait que je commence à aimer les arts martiaux comme toi… J’ai dû lui avouer que ça ne marchera jamais tellement ta puissance est misérable et peu envieuse… Même pour moi pour qui suis profondément ennuyée par toute forme de combat physique. » elle sentit les poings de son interlocutrice se serrer. « Tu n’as rien à dire ? Evidemment… Toi, tu n’avais sans doute rien remarqué… Tu es tellement naïve… Ne sois pas triste, avant qu’on ne t’oblige à venir me parler aujourd’hui, tu ne portais de l’intérêt qu’à des marginaux sordides et ennuyeux, comme tu as toujours fait. Va les retrouver, ça vaut mieux. Ça ne changera pas de ce que tu fais ces jours-ci… »

« Tu me hais à ce point-là ? » elle vibrait de colère tout en étant plus que subjuguée par les paroles contrôlées et cruelles de Bra. Cette sensation s’accrut et sa colère se mêla à de la tristesse et du dégoût quand elle entendit la réponse.

« Je ne te hais pas… C’est plutôt de l’insensibilité. J’ai vraiment essayé de t’apprécier, je te le jure… »

Pan regardait douloureusement Bra qui était, elle, droite, détendue, le visage lisse, ses yeux bleus la fixant intensément comme si ce qu’elle venait de lui dire ne la touchait effectivement pas. Elle voulut se persuader que ces paroles n’étaient que du vent et que Bra allait faire un geste vers elle, la rassurer en lui disant que tout cela n’était qu’une blague, qu’une mesquine vengeance pour lui avoir posé un lapin deux fois et qu’elle n’avait pas intérêt à recommencer… Mais la fille de Végéta ne changea pas sa mine calme et posée. Pan tremblait, elle avait l’estomac noué, le cœur au bord des lèvres et la gorge si sèche qu’il lui était impossible de prononcer un mot. Elle chercha à se convaincre que ce n’était pas grave, que Bra n’était effectivement pas importante mais ce n’était pas vrai…

Dans sa douleur, elle entendit à peine la porte de la cuisine s’ouvrir. Elle vit Bra se tendre légèrement et son regard glacé se voiler de haine.

Ignorant Bra, Bardock porta immédiatement son attention sur Pan qui se trouvait à présent à quelques pas de lui. « Tu vas arrêter ça, immédiatement !! » lui cracha-t-il dessus sans ménagement. Pan sursauta à peine et tourna lentement le regard vers lui, complètement hagarde. « Je ne sais pas ce que tu es en train de faire mais je t’ordonne d’arrêter ! »

« Je… Je ne fais rien… » il répéta son injonction, vibrant de colère. Elle répéta à son tour qu’elle ne faisait rien de particulier, ce qui le fit grogner en serrant si fort les dents qu’il en ressentit de la douleur. Il dévisagea Pan une minute supplémentaire, elle était encore tellement sonnée par la ‘conversation’ qu’elle avait eu avec Bra qu’elle ne ressentit que peu d’inquiétude à voir son arrière-grand-père surgir et lui aboyer dessus.

Il ferma alors les yeux une seconde, tentant de retrouver le contrôle. Il se tourna alors vers Bra qui ne bougeait pas d’un iota, aux aguets. « Alors c’est elle… » gronda-t-il en avançant à grandes enjambées vers la jeune fille de la maison qui réprima un mouvement de recul. Il s’appuya sur le meuble derrière elle, captant ses yeux. Elle fixa son regard dans le sien, bien décidée à ne pas sourciller ni à se laisser impressionner. Pan les observait, encore interdite de la scène qui s’était jouée quelques instants avant.

À la grande surprise de tout le monde, le saiyen déclara, beaucoup plus calme et sûr, dans un rictus méprisant. « Ce que tu peux être vide… C’est insensé comme tu es plus proche d’un trou noir que du plus insignifiant insecte… » Bra ne bougea pas. Bardock réprima soudainement une nouvelle migraine. S’apprêtant à recommencer à hurler à qui voulait l’entendre que ‘tout ça devait s’arrêter’, Pan se précipita sur eux en posant la main sur l’avant-bras en appui de son arrière-grand-père.

« Ne fais rien que tu pourrais regretter. Tu peux contrôler ça. » lui dit-elle simplement, sans s’énerver. Il posa son regard sur elle, elle continua. « Nous allons sortir, ça ira mieux dehors. »

Au bout d’une minute où il chercha à baisser sa tension, il baissa le bras et quitta la cuisine sans aucun regard pour Bra. Celle-ci resta prostrée en le regardant partir. Pan entreprit de suivre le saiyen.

« Tu es une idiote finie si tu le suis… Il ne sait pas se contrôler, c’est un animal… Tu lui es complètement soumise et tu finiras par le payer cher ! »

« Je me sens mieux idiote et soumise que froide et sans âme. Au revoir, Bra. »
--
Son Gohan sortit finalement de la Capsule Corp. Il rejoignit sa fille qui était dans une des allées, probablement à l’attendre. Elle avait le nez en l’air, en suivant son regard, son père réalisa qu’elle regardait son arrière-grand-père qui flottait.

« Comment ça s’est passé avec Bra ? » Pan se tourna vers lui et elle n’eut besoin de rien dire, Gohan comprit que ça ne s’était pas passé comme prévu. « Elle est têtue et fière… La prochaine fois, ça se passera mieux. »

« Il n’y aura pas de prochaine fois. Ne m’oblige plus à la voir. » les épaules de Gohan s’affaissèrent à cause du ton à la fois triste et catégorique de la sa fille. « Et Bardock est complètement à cran… Qu’est-ce que vous lui avez fait ? »

« Nous n’avons rien fait, Pan. Il réagit différemment de nous… Mais il y a surtout d’autres choses dont on doit se préoccuper en priorité. » il enchaina avec un air plus doux, constatant que le regard d’adolescente offusquée de Pan ne changerait pas. « Je vais passer voir Gyumao avant de rentrer à la maison. Tu viens avec moi ? »

Elle hésita avant de répondre. Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au saiyen un peu plus loin : il avait les mains crispées tout en jouant avec une petite bille d’énergie qu’il faisait danser entre ses doigts, le regard dur perdu vers la ville.

« Je ne sais pas, papa… Bardock n’est pas en grand forme et il a besoin de compagnie pour se changer les idées. J’irai voir Papy Gyû un autre jour. »

Gohan soupira et capta le regard de sa fille. « Il faut qu’on redescende un peu sur Terre, Pan. Je suis content de lâcher prise par rapport à mon travail et je ne regrette pas de t’avoir autorisé à en faire de même jusqu’au tournoi mais on ne peut pas se permettre de bouleverser nos vies comme ça trop longtemps, non plus. »

« Mais il fait partie intégrante de notre vie, lui aussi. »

Il lui posa les mains sur les épaules, se rappelant qu’il parlait à une adolescente, il pesa ses mots. « Je sais… Mais garde à l’esprit que nous n’avons sans doute pas la même valeur dans la sienne que lui dans la nôtre. »

Elle mit longtemps avant de répondre. Elle se dit qu’elle n’avait pas non plus la même valeur qu’espérée dans la vie de Bra non plus. De plus, elle se rappela que le saiyen espérait bientôt partir et que donc elle ne le verrait plus prochainement, elle allait encore perdre quelqu’un. « ça m’est égal. Je persiste et reste avec Bardock. J’irai voir Gyumao plus tard. Embrasse-le pour moi. »

Se disant qu’il avait peut-être eu tort de la forcer à aller voir Bra, il n’insista pas cette fois-ci. Pan avait une lueur d’amertume dans le regard qu’il détestait voir. Cependant, il était déçu qu’elle ne le suive pas, ça lui aurait fait du bien à lui d’avoir sa fille à ses côtés. Au téléphone, c’était sa mère qui l’avait appelé et elle était très anxieuse, il y avait eu du changement dans l’état de convalescence de Gyumao, il devait venir changer son traitement et il n’avait pas l’intention de les faire attendre plus longtemps.

« Tu ne m’entraineras pas aujourd’hui, je suppose. » repris sa fille.

« Tu supposes bien. » elle entendit le ton contrarié de Son Gohan, il était sidéré qu’elle pense à ça alors que ce qu’il avait à faire à la place était bien plus grave. Mettant de côté son sentiment d’être trop laxiste, il déclara avant de se téléporter. « Ne sois pas en retard, ce soir. Respecte au moins ça, aujourd’hui. »

Une fois qu’il eut disparu, elle s’éleva vers le saiyen qui n’avait pas bougé. « Le trou noir putride n’a pas donné l’alerte ? »

« Certainement pas. Elle est trop fière pour ça… Et les autres ils s’en foutent de ce que tu peux faire… Qu’est-ce qui t’a pris tout à l’heure ? »

Il tourna la tête vers elle. « Votre petite planète dégoutante m’envahit la tête ! Alors tu ferais mieux d’imiter les autres et de m’ignorer ! J’en peux plus d’être écrasé ! Je ne comprends rien à vos organisations de merde ! Tout me dépasse et m’écœure, ici ! Alors peut-être qu’effectivement je commence à devenir déviant … »

« Tu devrais arrêter ton cinéma, toi aussi. » Pan ne criait ni ne bredouillait sans pour autant perdre une certaine netteté que le saiyen n’avait pas l’habitude d’entendre chez elle. « Tu crois que tu es le seul à ne rien comprendre à ce qui t’arrive ? à faire des choses qui sont plus fortes que toi ? à chercher à tout contrôler pour espérer te sentir mieux et retrouver tes repères ? Eh bien, non ! Figure-toi que moi aussi je suis paumée ! Je fais aussi des choses que je ne contrôle pas ! Je déçois des personnes importantes pour moi mais je ne sais pas faire autrement ! Tous les choix que je fais se révèlent être les mauvais en ce moment ! Alors par pitié, n’en rajoute pas ! »

« Alors quoi ? Suicide collectif ? »

« Très drôle. J’ai besoin de me calmer les nerfs et vu cette boule d’énergie dansante dans ta main, toi aussi ! »

« On commence par quel bâtiment ? »

« Autant que le suicide collectif ne fait surement pas partie de ta philosophie de vie, le génocide ne fait pas partie de la mienne. Nous irons dans le désert ! ça aura également l’avantage d’être une zone avec moins de formes de vie, ça t’aidera à te calmer. Allez, on a de la route ! »

« Philosophie de vie ? » marmonna le saiyen.

« On arrête de penser et de discuter pour aujourd’hui ! Allez, bouge ! » elle démarra en trombe, pressée de se défouler. Le saiyen la suivit.

L’après-midi se passa sans nouvel imprévu. Pan avait emmené son arrière-grand-père dans un désert rocheux. C’était une zone très éloignée de toutes formes d’habitation dans le Nord-Est du grand continent. Les guerriers hors normes y venaient de temps à autre pour se défouler un peu sans risquer de faire peur aux terriens ou risquer de blesser quelqu’un.

Bardock et Pan étaient assis en tailleur côté à côté derrière leur cratère respectif.

« C’est mieux. » dit le saiyen après avoir constaté que les élancements dans sa tête avaient presque entièrement cessé.

« Oui, je pense aussi. J’me sens bien maintenant. »

« J’te posais pas de question. T’as dit qu’on arrêtait de parler pour aujourd’hui. »

« C’était il y a quelques heures quand j’étais pressée d’arriver ici. Maintenant, ça ne compte plus. »

« On nous écoute, je ne répondrai à aucune question dont vous pourriez vous servir contre moi, bande de bâtards ! »

Pan sourit, contente d’écouter une de ses ironies. « C’est Piccolo qui nous surveille. C’est certainement mon père qui l’envoie pour éviter de devoir s’inquiéter de trop. »

« Qui me surveille, moi, tu veux dire… Comme si je risquais de te confondre avec un rocher. »

« Vu comme on est recouvert de poussière, c’était pas impossible. Son ki est supportable ? »

« Disons qu’il sait être discret le détecteur de ton père. »

Pan garda son sourire mais soupira de lassitude en voyant le soleil déclinant. « Il va falloir que je rentre… Enfin… Une journée où on termine plein de poussière ne peut être qu’une bonne journée, finalement ! » sur cette déclaration optimisme, elle se redressa en s’époussetant. « Tu rentres avec moi ? »

« Pas tout de suite… Vos … ‘problèmes’ me sont difficilement compréhensibles… Y’avait un de ces bordel tout à l’heure… La vieille a perdu les pédales quand sa progéniture est arrivée. » il n’avait pas parlé de manière agressive, Pan le prit comme une sincère constatation. Heureuse qu’il lui parle honnêtement sans colère ni cynisme, elle le laissa finir même si elle aurait voulu qu’il détaille sa rencontre avec le fils de Bulma et Végéta. « Heureusement qu’il a un coéquipier, un allié solide. Je pense que sans eux j’aurais perdu patience plus vite, noyé dans toutes vos considérations irrationnelles… »

« Là, c’est moi qui ne te suis plus trop. »

« Chacun sa merde. À demain. »

Elle soupira, déçue de ne pas avoir d’explications concernant les dernières déclarations de son aïeul. Elle commençait à connaître assez Bardock pour savoir qu’elle ne tirerait plus rien de lui à cet instant. Elle s’envola en le saluant et en saluant dans la direction où devait se trouver Piccolo.



--

Merci d'avoir lu !



Vers le chapitre 11 : Super introspection
Dernière édition par Masenko le Dim Fév 12, 2017 19:14, édité 4 fois.
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Ven Déc 30, 2016 5:14

Image

...

J'étais pas prête pour un chapitre pareil.

Bordel c'était génial !! T'as même réussi à me faire pleurer deux fois ! :shock: (La première pendant la conversation Bra/Pan, la deuxième c'était à la fin du chapitre parce que c'était fini, et c'est nul quand c'est fini.)

C'était vraiment bien foutu, tout ce qui tournait autour de Pan. J'avais peur qu'elle s'enferme dans une obsession pour Baddack, et qu'elle finisse par ne plus se rendre compte des autres personnes autour d'elle, mais c'est tout le contraire !! Tu m'a vraiment surprise quand elle avait envie de pleurer par rapport à Bra. Et d'ailleurs, j'aime bien ce que tu fais de Bra aussi, mais j'ai vraiment peur qu'elle le pense vraiment, et ça me rendrait trop triste... En fait c'est pas une amitié que tu as vraiment développé mais cette conversation me donne envie de leur dire "Mais faîtes vous des bisous :( ". Je suis super curieuse de connaître la suite de leur relation ! Elles iraient mieux ensemble que Pan et Danuki mouahahahaa

J'ai parfois été agacée par Gohan, mais je comprends parfaitement qu'il pense ainsi. J'aime bien le fait qu'il soit partagé, et qu'il ne sache pas vraiment ce qu'il doit penser de Baddack. Je m'attends à ce qu'il change d'avis mais ça va pas être facile.

Le duo Trunks/Goten est diablement efficace. Je like. Image

Oh, et j'ai adoré le passage de Baddack, lorsqu'il capte tous les animaux aux environs de Capsule Corporation, c'était classe.

Tes personnage en fait font tous un effet différent, et grâce à eux, on vit réellement la fic, c'est vraiment cool !

Bien vu également le changement d'attitude de Pan vers la fin du chapitre, c'est super. Mais quelque chose me dit qu'elle va regretter de ne pas aller voir Papy Gyumao. Je me demande si on se dirige pas vers une première mort, et si c'est le cas, j'attends de voir comment Baddack va réagir face à la tristesse de la famille, j'imagine que ses piques saignantes passeront pas comme une lettre à la poste. :P)

Bon bah, je me sens vide après ce chapitre, c'est tellement cruel de devoir attendre bon sang. Ca m'a pas fait ça depuis "Elle s'appelait Pan".
Par contre, j'ai pas hâte de revoir Danuki, trop peur qu'il finisse avec Pan. :lol:

Viiiiiiite ! En attendant je vais écrire, ça m'a donné la motivation. *___*


PS : Par contre la scène entre Bra et Pan est en double, t'as du fail un C/C, ça m'arrive parfois. :P
Avatar de l’utilisateur
Tinky Dan Dan
Princesse de L'Union Sacrée
 
Messages: 4584
Inscription: Ven Août 12, 2011 0:44

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Ven Déc 30, 2016 15:17

Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhh

Image

ça mérite un p'tit Brad Surcoté ça !! :D



:cry: :cry: :cry: :cry: C'est moi qui vais pleurer après une réaction pareille !!

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiii Merci Merci Merci Merci !!!

En fait c'est pas une amitié que tu as vraiment développé mais cette conversation me donne envie de leur dire "Mais faîtes vous des bisous :( ". Je suis super curieuse de connaître la suite de leur relation ! Elles iraient mieux ensemble que Pan et Danuki mouahahahaa


C'est drôle que tu dises ça... Tu touches ce que je veux qu'on remarque : une ambiguïté dans les rapports humains. Mais je ne m'attendais pas à ce que ça perturbe entre Bra et Pan. Du coup je dois être attentive à la manière dont je traiterai les choses plus loin pour que tout soit bien clair... :) (tout en restant ambigu héhé)

Quant à l'obsession de Pan pour Bardock, c'est quand même son principal souci vu qu'elle plante tout le reste quand même alors qu'elle se fait engueuler.

Je suis également contente que tu ais apprécié la scène avec les "talents" de Bardock, j'avais un peu peur d'aller trop loin ça me rassure qu'au moins pour toi, non ! :)

Je me demande si on se dirige pas vers une première mort

Spoiler
(t'as pas envie de faire semblant de pas avoir compris pour faire croire que je suis pas prévisible ? :D J'rigole, bien sur ! ^^)


Viiiiiiite ! En attendant je vais écrire, ça m'a donné la motivation. *___*


Ouiiiiii, viiiite, la suiiiiite !! :D Tu me motives aussi à écrire donc si tu veux une suite d'AGP dans pas trop longtemps, au boulot aussi ! nah ! :mrgreen:
Dernière édition par Masenko le Ven Jan 06, 2017 15:16, édité 2 fois.
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar San999 le Ven Déc 30, 2016 15:49

Waaaah! Quel chapitre fort en émotion!

Je suis curieux par le don que développe Bardock. On dirait presque le genre de problème qu'on voit parfois dans les fictions comprenant des télépathes qui acquièrent leurs pouvoirs. Je suis également curieux de savoir ce que Gohan comptait lui dire, d'ailleurs.

Et as-tu camouflé l'espèce de vision qu'a eu Bardock à son réveil avec ses perturbations énergétiques? Ou est-ce que c'était vraiment dû à ça?

Tu nous sers une Bra très originale, dis donc! J'aurais pas cru ça. J'ai jamais vu une Bra aussi cynique et froide. Quelque part, elle est pire que son père, car lui, la plupart du temps, il ignore simplement les gens, ou au pire il lance une pique et après il se tait. Bra, elle dit les choses de façon détachée, mais très cruelle. Je me demande ce que tu as en réserve pour elle.

J'aime beaucoup!
Avatar de l’utilisateur
San999
Phœnix Violet
 
Messages: 12124
Inscription: Sam Mars 10, 2007 18:06
Localisation: À côté de la plaque... Toujours à côté... -_-'

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar omurah le Ven Déc 30, 2016 17:31

Helloooow there !
Pour barrer tu peux utiliser la balise [ strike][/strike] stu veux, elle est implicitement disponible ^^
Tant que j'y suis, ayant atteint ton dixième chapitre (bravo !) tu débloques l'option de pouvoir disposer d'un post "sommaire" détaché du premier chapitre, post dans lequel tu pourras aussi mettre - si ça t'intéresse - l'accroche de l'histoire et tous les autres compléments d'information qu'il te plaira. Bref, si ça t'intéresse envoie-moi un MP ;)
ps : pour le gif, si t'as l'url, tu la colles entre les balises [ img][/img] et le tour est joué :D

Sur ce, allons-y pour le commentaire du chapitre :p

Déjà, c'est à relever, j'aime beaucoup ton découpage au niveau des paragraphes. C'est quelque chose qui m'importe beaucoup en tant que lecteur (donc aussi en tant qu'auteur) parce que c'est je trouve une composante essentielle du confort de lecture. Et ça permet aussi de bien articuler les idées et les scènes. Tu t'en sors très bien à ce niveau-là.

La seconde partie du chapitre, je l'ai lue sans trop avoir le cerveau en mode analyse (en général je mets mon cerveau sous haute tension pour lire les histoires comme la tienne, parce que c'est le genre d'histoires où beaucoup de choses se jouent dans les détails et où tout le sel - du moins une bonne partie, je pense - se situe dans les petites lignes, mais vu que j'avais sommeil à ce moment-là, j'ai lu en mode oklm) et c'était bien, vraiment bien. Le passage Bra-Pan fut une claque. Je trouve qu'il aurait gagné à être un chouia plus court, histoire justement de laisser le lecteur sur la claque de départ et de ne pas lui laisser l'occasion et le temps d'accuser le coup grâce à la conversation qui continue en large et en travers (parce qu'une conversation ayant pour thème "je ne suis pas ton amie" a plutôt intérêt à jouer sur les non-dits et à être courte, à mon avis, parce que longue ça fait paradoxe, mais sinon, c'était excellent quand même). Les réactions des personnages sont très naturelles, vraiment tout le monde. Effectivement les personnages sont ton point fort, à ce niveau-là et vu la qualité de ce que tu proposes, je pense qu'on ne le répétera jamais assez. Pareil pour le travail d'orfèvre dans les détails de mise en scène comme la bille d'énergie, et j'en passe. D'ailleurs la toute fin du chapitre était géniale, avec Pan qui salue en direction de Piccolo.

Baddack qui gère la détection d'énergies faibles, ça dénote une certaine intelligence d'écriture voire une intelligence d'écriture certaine. Outre la mise en scène parfaite qui aura su rendre la chose aussi badass qu'un Final Flash et autre Kamehameha des familles, c'est le fait d'avoir joué sur la corde de l'avantage comparatif (détection d'énergie orientée vers l'infiniment petit) au lieu de rester focalisé sur l'avantage absolu (la puissance par exemple), voilà une astuce très efficace, d'ailleurs souvent utilisée par les auteurs de shonen qui maîtrisent bien leur sujet et savent comment donner du poids à leurs personnages secondaires sans que ces derniers aient besoin d'être aussi puissants que les principaux. Bref, je sais pas si tu comprends ce dont je suis en train de parler, ni si j'ai vu juste quant à tes intentions, mais voilà, juste pour dire que c'est bien joué de ta part.

« Alors quoi ? Suicide collectif ? »

« On nous écoute, je ne répondrai à aucune question dont vous pourriez vous servir contre moi, bande de bâtards ! »

« J’ai trouvé un juste milieu qui va te parler. » répondit-il en lui faisant en doigt d’honneur.

:lol: :lol: :lol:

Ton Baddack est bon. Le meilleur que j'ai vu toute fiction confondue. Le genre qui fera référence. Le genre destiné à gagner sa place dans le panier des intouchables. Pour l'anecdote, il me fait pas mal penser à mon petit-frère, d'ailleurs ce dernier a aussi ce gimmick du "super" qui le caractérise x)
Bon, je vais arrêter ce commentaire là, j'ai encore plein de compliments à faire sur tant d'autres sujets (faut dire que le chapitre est long, ça aide), mais je pense que là avec Tinky, San, Bushido et moi, t'as déjà reçu assez de love pour tenir une semaine avec juste de l'eau :p

Ps: je suis curieux de savoir à quoi correspondent les 2% d'achévement sur le 11e chapitre :o
Image
Avatar de l’utilisateur
omurah
 
Messages: 3553
Inscription: Dim Fév 24, 2013 0:20
Localisation: Dans le même bateau que toi...

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Ven Déc 30, 2016 20:35

Image

Effectivement, je suis vernie en compliments... Je vous aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime !!!

MERCIIIIIIIIIIIIIIIIII

Bon... J'ai un peu arrêter de faire des bonds, je vais essayer de vous répondre maintenant...

San999 a écrit:Waaaah! Quel chapitre fort en émotion!

Je suis curieux par le don que développe Bardock. On dirait presque le genre de problème qu'on voit parfois dans les fictions comprenant des télépathes qui acquièrent leurs pouvoirs.
Et as-tu camouflé l'espèce de vision qu'a eu Bardock à son réveil avec ses perturbations énergétiques? Ou est-ce que c'était vraiment dû à ça?


Je n'irai peut-être pas jusqu'à la télépathie... Mais honnêtement, j'ai pensé à ça en écrivant, effectivement !

Pour la vision/hypersensibilité disons que Bardock dans mon histoire a tendance à s'occuper d'un problème après l'autre... Dans ce chapitre-ci, son hypersensibilité l'inquiétait plus que ses visions.

San999 a écrit:Tu nous sers une Bra très originale, dis donc! J'aurais pas cru ça. J'ai jamais vu une Bra aussi cynique et froide. Quelque part, elle est pire que son père, car lui, la plupart du temps, il ignore simplement les gens, ou au pire il lance une pique et après il se tait. Bra, elle dit les choses de façon détachée, mais très cruelle. Je me demande ce que tu as en réserve pour elle.


Des choses intéressantes j'espère. J'aime bien ce que je fais de Bra... Je la veux vide, dans l'hypercontrôle et le détachement complet. J'espère qu'elle passera bien comme cette histoire que je veux sans demi-mesure mais extrêmement nuancée (je ne me trompe pas de mots...)

Merciii à donf, j'espère que tu sais que ton avis m'est toujours particulièrement précieux, San ! :)


omurah a écrit:Helloooow there !


Merci pour les infos + cours de codes ! :D J'envisage de faire un joli petit post introductif bien propre oui, ce sera mon cadeau 2017 à AGP ! ( 8-) )

omurah a écrit:Déjà, c'est à relever, j'aime beaucoup ton découpage au niveau des paragraphes. C'est quelque chose qui m'importe beaucoup en tant que lecteur (donc aussi en tant qu'auteur) parce que c'est je trouve une composante essentielle du confort de lecture. Et ça permet aussi de bien articuler les idées et les scènes. Tu t'en sors très bien à ce niveau-là.


Ah, chouette ! Merci ! J'ai écouté des conseils et ça paye, apparemment ! Tant mieux ! :)

omurah a écrit:La seconde partie du chapitre, je l'ai lue sans trop avoir le cerveau en mode analyse


Ben ton analyse est déjà super longue, qu'est-ce que ça aurait été si tu avais tout lu en "mode analyse" xD

omurah a écrit:Le passage Bra-Pan fut une claque. Je trouve qu'il aurait gagné à être un chouia plus court (parce qu'une conversation ayant pour thème "je ne suis pas ton amie" a plutôt intérêt à jouer sur les non-dits et à être courte, à mon avis, parce que longue ça fait paradoxe, mais sinon, c'était excellent quand même)


Mais je kiff le pardoxe... Tu as pile pointé l'effet voulu ! :) Cette fic aurait pu s'appeler "Paradoxe" ... :p

omurah a écrit:à ce niveau-là et vu la qualité de ce que tu proposes, je pense qu'on ne le répétera jamais assez.


Si c'est moins bien faut le dire aussi hein ! xD

omurah a écrit:D'ailleurs la toute fin du chapitre était géniale, avec Pan qui salue en direction de Piccolo.


Ah ? chouette ! Je commençais à trouver ce chapitre atrocement long donc je me suis fait violence pour le terminer de manière la plus courte et efficace possible (c'est suuuper dur chez moi le court et efficace comme tu as sans doute remarqué...) si c'est parce que Piccolo est là, en discutant j'ai eu une ou deux nouvelles idées... héhé :D

omurah a écrit: c'est le fait d'avoir joué sur la corde de l'avantage comparatif (détection d'énergie orientée vers l'infiniment petit) au lieu de rester focalisé sur l'avantage absolu (la puissance par exemple), voilà une astuce très efficace, d'ailleurs souvent utilisée par les auteurs de shonen qui maîtrisent bien leur sujet et savent comment donner du poids à leurs personnages secondaires sans que ces derniers aient besoin d'être aussi puissants que les principaux. Bref, je sais pas si tu comprends ce dont je suis en train de parler, ni si j'ai vu juste quant à tes intentions, mais voilà, juste pour dire que c'est bien joué de ta part.


J'ai mis le temps mais j'ai enfin compris ! :p Et oui, je ne veux absolument pas aller dans une phase "rattrapage du "retard de force"" parce que je pense que le fossé est énorme entre les saiyens d'origine et un Goku ou un Végéta après Boo et qu'il y a mille et une choses à exploiter/expliquer... J'ai déjà commencé à parler de ça avec les différentes manières de réagir des quarterons par rapport à leur patrimoine génétique ... Et il y aura plus tard deux ou trois énormes scènes exploitant ces potentiels parallèles (pour une ou deux j'aurai peut-être besoin d'aide d'ailleurs... Je surkiffe mon plan mais ça va être hard à rendre idéalement crédible...) bref, je suis rassurée que c'est une approche qui plait et je continuerai à m'appliquer dans ce sens...

Pour les vannes, je suis surprise que mon "Tu crois que j'ai été mettre mon nez dans son cul ?" t'ai échappé ! :D (ou alors tu n'as pas l'humour pipi-caca :p)

omurah a écrit:Ton Baddack est bon. Le meilleur que j'ai vu toute fiction confondue. Le genre qui fera référence. Le genre destiné à gagner sa place dans le panier des intouchables. Pour l'anecdote, il me fait pas mal penser à mon petit-frère, d'ailleurs ce dernier a aussi ce gimmick du "super" qui le caractérise x)


Rholalalaaa, comme c'est gentil pour luiii (j'lui transmettrai :p) et pour l'anecdote aussi, mon mari est une bonne inspiration ! (il s'entendrait bien avec ton frère peut-être ? :D)

omurah a écrit:Ps: je suis curieux de savoir à quoi correspondent les 2% d'achévement sur le 11e chapitre :o


Les "titres" des grosses scènes à traiter sont sur la page sous le titre du chapitre !

Merci encore tout plein à tous !
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Jan 01, 2017 17:50

je suis profondément choqué par l'attitude de Bra, je ne m'attendais pas à ça de sa part.
je me demande comment Pan fait pour ne pas péter un plomb, franchement. Autant l'attitude désagréable de Bardok est compréhensible, autant celle de Bra est inacceptable.
ImageImageImageImage
Avatar de l’utilisateur
Rebel O'Conner
 
Messages: 1086
Inscription: Jeu Août 11, 2011 19:48
Localisation: Derrière toi à observer ton cou appétissant, pauvre mortel!

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Tinky Dan Dan le Dim Jan 01, 2017 17:56

Je trouve quand même que c'est Pan qui a rien fait pour soutenir Bra quand elle se faisait insulter par Baddack, j'arrive à la comprendre pour le coup et j'ai même envie de dire que c'est bien fait pour Pan. :P
Avatar de l’utilisateur
Tinky Dan Dan
Princesse de L'Union Sacrée
 
Messages: 4584
Inscription: Ven Août 12, 2011 0:44

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Lun Jan 02, 2017 17:59

Hah ! Rebel et Tinky, créateurs de team PAN et BRA, ici ! xD


Mon point de vue est que Pan et Bra ont une manière toute particulière de gérer leurs émotions. Elles foirent toutes les deux dans le fonds mais gueuler ne fera pas changer les choses selon elles... Et il y a des facteurs extérieurs qui influencent leur manière de réagir aussi.


Et c'est comique de voir que même les lecteurs pardonnent tout à Bardock :p <3


Merci à tous les deux !
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Rebel O'Conner le Lun Jan 02, 2017 19:11

attention, comprendre et pardonner, ce n'est pas la même chose.
je continue à penser qu'il mériterait de se faire casser la gueule. mais ses réactions sont compréhensibles, parce que lui a tout perdu, et se voit forcé de vivre dans un monde qu'il déteste.

et, qu'est-ce que tu entends par
créateurs de team PAN et BRA

?
ImageImageImageImage
Avatar de l’utilisateur
Rebel O'Conner
 
Messages: 1086
Inscription: Jeu Août 11, 2011 19:48
Localisation: Derrière toi à observer ton cou appétissant, pauvre mortel!

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Lun Jan 02, 2017 19:50

Je voulais dire qu'en gros l'un défend Bra et l'autre Pan, c'est tout ! :)

...Se faire casser la gueule... Quiii ? ça implique de la fight ?! Dans Dragon Ball, mais tu es fou !! ... T'as de la chance que c'est au programme et que ça se rapproche ! :p (sauf énormes débordements mentaux... deux chapitres... Courage...)
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Paulemile le Mer Jan 04, 2017 15:16

Hé salut :D

J'ai mis du temps à me lancer mais ça y est, j'ai terminé la lecture des 10 chapitres. C'est quand même pas si mal quand on voit la taille des derniers :mrgreen:

Une suite à Dragon Ball, sans combats , qui intègre Bardock en personnage important, qui intègre un Bardock complètement inoffensif en plus... c'était mal barré sur le papier pour que je sois fan :lol: Certes, j'ai moi aussi écrit une suite à DBZ et j'ai déjà fait de Bardock un perso important d'une fic mais je ne suis pas à quelques incohérences près.

Et pourtant, je suis fan !

Y a un truc dans ta manière de raconter qui nous fait plonger dedans, malgré le fait que l'aspect combat de la saga soit presque totalement éludé (pour le moment du moins). Tes personnages sont tous très bien gérés, super travaillés et bien dissociables les uns des autres. Mine de rien, c'est pas si simple. Là, malgré le foisonnement d'OC et de personnages en général, on voit bien pourquoi un tel balance telle phrase et pourquoi ça ne pouvait être que lui qui la prononce. Je trouve que c'est l'une des choses les plus difficiles à réaliser dans une fic et voilà que tu débarques avec des compétences quasi-parfaites en la matière :lol:

Du coup, la moindre activité, la moindre interaction devient passionnante car on veut TROP SAVOIR A FOND comment elle va faire évoluer tel ou tel perso. Et c'est valable aussi bien pour l'expérience secrète de Gohan que pour une virée nocturne de Miiky aux toilettes 8-)

J'ai repéré quelques phrases maladroites et des fautes qui traînent de temps en temps mais le tout est suffisamment prenant pour qu'on en vienne à s'en moquer totalement. Et que ça fonctionne dans ce sens là, c'est vraiment rare.

Franchement, c'est du bon boulot. Image
Avatar de l’utilisateur
Paulemile
 
Messages: 2414
Inscription: Jeu Août 11, 2011 19:50

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Mer Jan 04, 2017 20:25

... Une nouvelle répoooonse, youpiiiieeeuuhhh !!

Image

(ça fait plaisir en revenant de son 1er jour de boulot après 1 semaine et demi de congés ! xD)

Paulemile a écrit:Une suite à Dragon Ball, sans combats , qui intègre Bardock en personnage important, qui intègre un Bardock complètement inoffensif en plus... c'était mal barré sur le papier pour que je sois fan


étant donné que tu es un des grands maîtres du what if sur le forum, ça ne m'étonne pas ! :lol: et j'espère que "inoffensif" n'est plus trop une faiblesse dans ton imaginaire ! ;)

Là, malgré le foisonnement d'OC et de personnages en général, on voit bien pourquoi un tel balance telle phrase et pourquoi ça ne pouvait être que lui qui la prononce


Yeah ! un des plus beaux compliments qu'on peut me faire... Je continuerai à être aussi attentive, j'espère ! :D

Du coup, la moindre activité, la moindre interaction devient passionnante car on veut TROP SAVOIR A FOND comment elle va faire évoluer tel ou tel perso


J'arrive dans une évolution délicate de certains personnages, je dois me concentrer pour être bien claire sans aller dans le too much ! alors vos commentaires d'encouragement me font beaucoup de bien ! :)


Et c'est valable aussi bien pour l'expérience secrète de Gohan que pour une virée nocturne de Miiky aux toilettes 8-)


Les deux sont peut-être étroitement liés ! 8-) Chouette qu'à ton goût, les dialogues tiennent la route ! J'ai souvent peur d'en faire trop, je me fais violence pour les épurer au maximum pour n'en garder que l'essentiel (ou quasiment, j'ai quelques craquages... :p)

J'ai repéré quelques phrases maladroites et des fautes qui traînent de temps en temps mais le tout est suffisamment prenant pour qu'on en vienne à s'en moquer totalement. Et que ça fonctionne dans ce sens là, c'est vraiment rare.


Oui ben moi, j'm'en moque pas :( et j'en vois pas mal en relisant... Faudrait vraiment que je refasse une relecture mais bon, là je suis dans une bonne vague pour avancer donc j'en profite... Mais je n'ai pas l'intention de laisser mes coquilles, mes phrases alambiquées et corrigées à moitié éternellement (même si ça ne sera jamais parfait vu que j'ai ni une syntaxe ni une orthographe parfaite...)


Encore merci de ce super com' !! Je ferai le max pour ne pas te décevoir ! :D
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

Re: A.G.P. (New edition)

Messagepar Masenko le Dim Fév 12, 2017 16:33

Ce chapitre 11 c'est :

- un mois et demi de travail
- 900 mots en plus que le chap 10
- ne pas arriver à caser toutes les scènes prévues au départ (sinon ça aurait fait 10000 mots de plus...)
- Un personnage qui ne devait pas avoir de place sérieuse à la base (merci les lecteurs/analyseurs assidus ! :D)
- beaucoup de blabla servant mon propos profond
- quelques risques concernant les OC
- beaucoup de kiff à l'écrire (comme d'hab :D)

En espérant ne pas décevoir mes lecteurs...
Bombardez-moi d'avis !

---

Chapitre 11 : Super Introspection



Une fois Pan partie, Piccolo avait observé Bardock toute la soirée puis était finalement parti quand le saiyen s’était endormi. Ce dernier était finalement resté dans le désert, ne souhaitant pas subir à nouveau les tourments de son hypersensibilité à toutes les énergies environnantes. C’était moins confortable que le lit de la chambre à sa disposition mais il n’en avait cure, l’inconfort du sol valait bien mieux que de somnoler une demi-nuit et de ne réussir qu’à dormir une ou heures de suite par intervalles irréguliers la deuxième moitié. Il avait également l’option de rester éveillé mais sa gymnastique mentale était trop épuisante. De plus, sa petite séance destructrice avec Pan l’avait un peu éprouvé physiquement. Il s’était alors aménagé un petit cratère à l’abri d’un énorme rocher où il s’était relativement rapidement endormi sur le dos, bras et jambes prenant toute la place qu’il leur était possible de prendre.

« Dégage Docteur Batard… » râla-t-il en se tournant sur le ventre dans la poussière de son nid, reconnaissant l’énergie de celui qui venait troubler son sommeil aux aurores.

Gohan n’était pas arrivé en déplacement instantané. Il était accroupi en équipement de combat au bord du « lit » de son grand-père depuis très peu de temps avant d’être apostrophé.

« J’ai été brièvement inquiet en ne te sentant pas à la maison en rentrant cette nuit. Heureusement, Piccolo m’a rapidement rassuré en m’apprenant que tu étais resté ici. »

« Super ! Comme tu vois, je ne fais pas de bêtises… Alors dégage ! »

« On rentre à la maison, s’il te plait. Miiky sera content de te voir avant de partir à l’école. On ne doit pas trainer. » il ne reçut aucune réponse. Il fit soudainement monter son énergie ce qui eut l’effet d’une décharge sur le saiyen qui s’en redressa sur les genoux, crispé.

« … Sale enfoiré. »

« Dans ton intérêt, lève-toi. »

Bardock le dévisagea d’un œil mauvais. Gohan faisait mine de ne pas voir sa mauvaise humeur augmenter proportionnellement à son énergie. Trouvant qu’il n’allait pas assez vite à son goût et ne désirant pas déroger à son programme chargé, il fit fluctuer une nouvelle fois son ki brusquement. Plus qu’agacé, le saiyen projeta un kiai sur le grand rocher qui le coupait du vent, il vola en éclats, projetant poussière et cailloux sur les deux hommes presque face à face.

« J’ai bien fait de ne pas prendre mes lunettes… Je ne pensais pas être sali si tôt le matin, je te félicite. » le demi-sang n’avait cependant pas bronché d’un iota, la déflagration n’avait pas été très forte. « J’en ai assez de tes sautes d’humeur. Aujourd’hui, c’est terminé. »

« Encore des pilules ? »

« Tout ne se résout pas avec des médicaments… Je ne te demande qu’une seule journée où tu ne me quitte pas d’une semelle. C’est impératif, tu viens. »

« Dans tes rêves... » grinça Bardock. Il reçut encore un choc mental. Plus vicieux celui-là : bien qu’il ne s’entrainait plus régulièrement de manière extrêmement intensive depuis sa majorité, Son Gohan maitrisait très bien son ki, il s’en servait à foison et pouvait donc amplifier son énergie de différentes manières, ainsi il émanait de lui en cet instant une force diffuse et lourde qui devait donner une migraine pointue à son grand-père. Celui-ci ne résista pas longtemps au besoin de se serrer le crâne entre les mains en grimaçant en entendant son petit-fils avancer vers lui. « …C’est horrible, j’ai envie de gerber… »

« Vu ton acuité, je peux faire bien pire si tu n’obéis pas. Tu dois juste me suivre et faire des efforts… à la moindre attitude désobligeante du genre faire éclater la première chose que tu trouves comme à l’instant, tu te sentiras très mal. Fais-moi confiance, tu me remercieras plus tard. » conscient de l’ambivalence de ces paroles, il posa une main sur l’épaule du saiyen après l’avoir libéré temporairement de son ‘emprise’ afin de se téléporter. Son Gohan sourit pour lui-même, se disant que cette journée de drill intense lui avait été inspirée par son mentor Piccolo, il était donc certain de son efficacité. Il était à sa propre surprise très excité par cette nouvelle mission qu’il s’était donné. La progression du ki était encore quelque chose qui l’intéressait très fort… Particulièrement depuis qu’il avait remarqué que tout le monde ne naissait apparemment pas égal par rapport au potentiel énergétique.

Malgré la visite d’urgence qu’il avait dû faire à son grand-père maternel - Gyumao avait encore perdu du poids et de la vigueur mais hélas il ne savait pas faire grand-chose de plus que de lui adapter légèrement sa médication pour améliorer son confort de convalescence - il gardait en tête ce nouveau challenge atypique qui était d’aider Bardock à se contrôler et n’avait pu résister au besoin de s’en occuper quasi immédiatement en rentrant. Il s’était finalement dit lui aussi que céder à ses obsessions était une manière de s’en débarrasser…
--

Vendredi en fin de journée, accompagné par Miiky et Yanu, Son Goten arriva au dojo. Il soupira profondément en passant le portail, dépité face à l’extravagance et le m’as-tu-vu du domaine : tout était fait d’or ou d’argent et les images rappelant le fondateur et gestionnaire principal du complexe foisonnaient : visage triomphant à l’entrée, statues colossales dans le jardin… Le tout portant aux nues Mr. Satan. Qu’est-ce qu’il détestait ça… Il se répéta qu’il avait accepté ce remplacement uniquement pour faire plaisir à sa belle-sœur ainsi que pour revoir des gamins et qu’il espérait ne pas être associé à tout ça trop longtemps…

« Papa, regarde !! » entendit-il vers le jardin. Il tourna la tête vers son fils qui était à cheval sur les épaules d’une statue dorée et qui, visiblement, en riait : il lui faisait des oreilles de lapin d’une main et mettait ses doigts dans le nez avec l’autre. Il lui sourit largement et se retint de pouffer de rire, sachant le petit-fils du moqué à ses côtés.

« Yanu… Ce n’est pas très gentil... » précisa-t-il quand même pour la forme.

« Mais elle est là pour ça ! » assura le petit en faisant une moustache de branche au champion du monde doré.

« C’est vrai, Papy a beaucoup de ‘risions tu sais, tonton ! » confirma Miiky, avant d’éclater de rire à voir son cousin faire le pitre sur l’effigie.

« Tu veux sans doute dire autodérision. »

Ne souhaitant pas provoquer une conférence-débat animée par Son Miiky, il n’ajouta pas que, de son point de vue, c’était peu probable. Il n’estimait pas non plus que ça soit son rôle de casser la jolie image qu’il avait de son grand-père maternel.

Les trois descendances saiyennes entrèrent dans le dojo. Goten suivit les deux enfants, beaucoup plus habitués des lieux que lui. Ils le conduisirent vers le grand bureau vitré surplombant les quatre espaces d’entrainement alignés. Ils étaient venus en avance car l’entraineur remplaçant avait rendez-vous avec Videl, elle devait lui expliquer plus en détails comment se déroulaient les ateliers et le mettre à l’aise en lui présentant les lieux et le profil des élèves.

Une fois dans le bureau, Mr. Satan accueillit les enfants avec chaleur en s’accroupissant à leur niveau pour recevoir leur étreinte amicale. Ensuite il se redressa, fronçant les sourcils, comme surpris de voir arriver le père de Yanu. « Tiens… Qu’est-ce que tu fais là, Son Goten ? »

Le questionné fut déconfit en entendant cette question, constatant qu’il avait oublié parce qu’il n’en avait probablement rien à faire du fonctionnement pratique de son dojo. « C’est moi qui remplace Pan et Danuki jusqu’au tournoi… »

« Ah, effectivement… Je me souviens que Videl m’avait dit que tu l’avais supplié de te donner ce job parce que tu es au bord de la dépression suite à ton licenciement. J’espère que tu mesures la chance que tu as, j’ai dû refuser la proposition de nombreux maîtres renommés pour toi… »

« Je suis venu trop tôt ? Videl n’est pas encore là ? » il désirait arrêter de discuter avec lui au plus vite, détestant entendre ses énormités prononcées les unes après les autres…

« Elle ne viendra pas. Elle a un travail très important, tu sais. En tant qu’inspectrice générale, elle… »

« Je suis venu plus tôt pour en savoir plus sur les élèves que je vais avoir ! » il regretta immédiatement son ton un peu sec. Malgré le fait qu’il était principalement là pour faire plaisir, son petit cachet en fin de contrat de remplacement l’aiderait beaucoup… Ne désirant pas s’attirer les foudres du maître des lieux, il continua, radoucit. « Comme votre fille a un empêchement, pouvez-vous m’en dire plus sur eux, s’il vous plait ? »

Mr. Satan regagna son bureau nonchalamment avec un petit rire moqueur. Il s’alluma un cigare et consulta brièvement un document sur une pile de papiers à proximité, feignant une décontraction extrême. « Je ne suis pas en bas de l’échelle, mon grand… Ce n’est pas moi qui m’occupe des inscriptions, je gère d’en haut, je n’ai pas le temps de m’occuper du reste. »

Le nommé ‘mon grand’ se mordit la lèvre, cherchant à ne pas s’énerver. « Alors il y a certainement un dossier reprenant des informations qui pourraient m’être utiles quelque part ? »

« Je t’ai dit que ce n’était pas mon travail. C’est désolant que tu t’y prennes si peu à l’avance. »

Goten souffla longuement, se persuadant de ne pas se vexer ni de maudire Videl qui était très certainement de bonne foi quand elle lui avait donné rendez-vous. Déconcerté, il dévisagea le maître des lieux occupé à faire des ronds de fumée. Un silence s’installa, le jeune homme ayant encore un maigre espoir que Mr. Satan se bouge subitement pour lui trouver une solution pour le bien des leçons à dispenser dans son dojo.

« Oh, voilà Mr. Boo. Lui, il pourra peut-être t’aider, papa ! » s’exclama Yanu qui avait le nez collé à la vitre donnant sur les salles d’entrainement.

Quelques instants plus tard, le gros extraterrestre sortit de l’ascenseur en fredonnant. Il salua chaudement le fils cadet de Son Goku, prenant de ses nouvelles. Ce dernier s’enquit également de son humeur.

« ça va très bien, la grande forme ! Je viens manger un morceau, je me sens un petit peu faible… C’est fatiguant d’entrainer des gens ! »

Goten eut un petit sourire, amusé de la contradiction de l’extraterrestre. L’évocation de son élève le soulagea immédiatement. « Danuki est ici ? C’est parfait ! Lui, il pourra me renseigner ! »

« Tu ne restes pas manger des gâteaux avec moi ? Et vous les enfants ? »

Il déclina poliment, autorisa les enfants à rester manger quelques gâteaux en attendant et quitta la pièce, se doutant que le jeune terrien devait se trouver là d’où venait Mr. Boo, c’est-à-dire du seul espace clôt de la longue salle.

En traversant les trois premiers espaces ouverts, il secoua la tête en lisant les noms des alcôves, toutes en rapport avec la soi-disant gloire ou avec l’égo de Mr. Satan : ‘Cell’, ‘Beh’, ‘Great Saiyaman 2’ et ‘Great saiyaman’ tout court. Il se souvint alors que les deux héros avaient aidés à la promotion de l’endroit à son ouverture avant de disparaitre pour de bon, Gohan et Videl attendant leur premier heureux évènement à cette période. Nouvelle qui avait définitivement mis fin à leur double-vie.

« Il profite vraiment de tout pour servir ses propres intérêts… Et quand il a plus d’idées, il honore son chien… »

En finissant de grommeler des choses qu’il savait finalement déjà depuis de nombreuses années, il fit coulisser d’un mètre la paroi menant à la salle désignée par l’alter-ego de son frère et se glissa à l’intérieur. Il chercha du regard l’ancien petit ami de sa nièce et ne tarda pas à le trouver. Le jeune homme, vêtu d’un kimono d’entrainement brun et noir, était étendu de tout son long au milieu de la pièce. Il l’appela en s’approchant, ne souhaitant pas l’effrayer. Il l’appela encore car il n’avait pas reçu de réponse. Une fois qu’il fut assez proche, il s’aperçut que Dan avait les yeux clos et qu’il respirait peu. S’inquiétant quelque peu après avoir constaté ses nombreux hématomes et égratignures, il secoua légèrement le garçon en le hélant une troisième fois plus fort. Il soupira de soulagement quand l’évanoui rouvrit soudainement les yeux en toussant, reprenant de grandes goulées d’air en se portant la main à la poitrine. Une fois sa respiration revenue plus ou moins à la normale, il se porta sur le côté dans un gémissement afin de se redresser. Goten l’observait attentivement, s’assurant qu’il reprenait bien ses esprits tout en détaillant ses nombreuses contusions.

« Desolé, je… Méditais. » dit-il en se frottant les yeux. Son interlocuteur les avait déjà remarqué rougis et ses vaisseaux gorgés de sang.

« Mr. Boo te laisse souvent… Méditer comme ça tout seul pendant qu’il prend une pause ? »

Dan s’était dirigé vers le banc où était posé son sac. Il s’en saisit, en sortit une bouteille, bu un peu d’eau, sentant le liquide le revigorer légèrement. Il s’assit alors en prenant une boite, en sortit une petite boule et se mit à la mâcher. « Ses méthodes sont peut-être peu déontologiques mais je n’ai pas le choix. Je n’ai pas de père aimant, bienveillant et prodige du combat pour m’épauler, moi. »

Son Goten ne s’offusqua pas de sa petite remarqua acerbe, plus préoccupé par l’état d’épuisement physique du jeune homme. « ça ne change rien au fait qu’il doit te ménager… Mort, tu ne pourras pas participer au tournoi. »

« Il me semble pourtant que ça s’est déjà produit… »

« Tu crois vraiment à cette légende ? » sourit le fils de l’évoqué. Danuki ne répondit pas à son sourire, il avait la tête appuyée contre le mur, la mine épuisée. « Tu n’es pas obligé de faire ça, Dan. Pan veut juste repasser du temps avec toi comme avant, pas que tu te crèves pour l’impressionner... »

« Vous aussi vous croyez aux légendes, apparemment… » son remplaçant le regarda sans comprendre. « Et de toute façon, Mr. Satan ne me laissera jamais abandonner maintenant. »

« À lui non plus tu n’es pas obligé d’obéir au doigt et à l’œil… »

« Sans ce dojo, je ne suis plus rien ! Je lui dois tout ! »

« Tu te trompes. Je suis certain que toutes tes victoires ne sont dues qu’à ton talent et ta volonté ! »

« C’est faux… Dès que j’arrête de m’entrainer, j’ai juste envie de me shooter comme avant… C’était plus facile finalement… » il fit une pause, fermant brièvement les yeux, recentrant ses idées et ses convictions. Il était impensable qu’il soit dévié de sa route, pour n’importe quelle raison. Il savait qu’il allait de toute façon crever de douleur, autant que ce soit l’une de celles qu’il savait le mieux maîtriser. « Que je la batte ou non au tournoi, j’ai conscience qu’elle ne me reviendra pas… Elle m’a remplacé depuis un moment… » Goten, désirant le laisser vider son sac, ne disait rien. Il avait la sensation que le jeune homme ne se rendait pas compte de la position qu’il occupait déjà dans leur monde ‘ à part’.

Le jeune homme reprit la parole, obnubilé par le contrôle de ses démons. « Votre soi-disant cousin… Alors que je sais que vous êtes son seul oncle et plus jeune que son père… »

« Tu ne trouves pas qu’il ressemble fort au mec mort du tournoi et accessoirement à moi-même pour ne pas être de notre famille, quand même ? »

Le terrien n’avait pas écouté la perche tendue par le jeune père de famille « Elle l’a regardé comme je rêve qu’elle me… » il ne finit par sa phrase, avalant difficilement sa salive. Si ses yeux n’étaient pas secs, ils se seraient peut-être gorgés de larmes. Goten remarqua qu’il ne trouvait pas de position où il n’avait pas mal. Il le vit se décoller du mur en grimaçant et appuyer ses coudes sur ses genoux dans un gémissement. Il grimaça à son tour en voyant ses avant-bras et extrémités brûlées et boursouflées par endroit, résultat probable d’exercices répétés pour contrôler des attaques énergétiques. « Je n’ai jamais été pour elle qu’un des petits vauriens de son grand-père… Comment est-ce que j’ai pu imaginer que je serais un jour digne d’être à ses côtés… »

Il tourna son regard vers Goten qui sortait une bande médicale roulée d’un sac de secours accroché au mur à proximité – chacune des salles en était muni – et posait un genou devant lui. Il se laissa faire quand le fils de Son Goku lui pris avec délicatesse un de ses avant-bras blessé et entreprit de le panser soigneusement. « J’ai servi de cobaye à mon frère… Je vais essayer de ne pas te couper la circulation sanguine comme lui la première fois ! J’ai failli perdre mon pied ce jour-là ! » le jeune homme était hagard, Goten compris qu’il n’était pas d’humeur à rire des petites anecdotes familiales.

Pris par une soudaine empathie et désirant en savoir plus sur l’état général du terrien, il reprit la parole. « Ma nièce ne sait pas comment gérer son côté hors-norme. Toi non plus apparemment. » il croisa brièvement son regard et son envie de lui faire confiance se renforçât. « Mon père est hors-norme aussi. Tu vois, c’est un extraterrestre envoyé à l’origine pour provoquer un génocide de la Terre afin de la revendre. Par chance, il en est finalement devenu le plus grand défenseur. Il est un des hommes les plus forts de la planète et probablement de l’univers. Il est également un grand tacticien et un grand pédagogue… en matière d’art du combat, uniquement. »

« C’est lui qui vous a appris ? »

« En partie, oui. Je ne suis pas mauvais, les élèves seront entre de bonnes mains si c’est ça qui t’inquiète. »

Il jeta encore un œil vers le jeune homme qui l’écoutait religieusement, sans discontinuer la mastication de son chewing-gum. Il sentit qu’il se détendait, sans doute apaisé qu’on s’occupe de bander ses blessures. Il eut soudainement la sensation de le voir plus jeune qu’il n’en avait l’impression d’habitude. À cause de son passif déjà mouvementé, Danuki semblait plus mature mais ne l’était que dans certains domaines, alors qu’il n’avait même pas vingt ans. «On est très copains avec les dieux, tu vois… Alors mon père a vraiment pu participer à un tournoi en étant mort. C’est même à cette occasion que je l’ai rencontré pour la première fois. Avant mes sept ans, j’ai été élevé par ma mère, mon grand-père et mon frère. Mais depuis, mon père est ressuscité… Là, il est vivant ! Juste en voyage… » il s’arrêta, se demandant si il devait dire encore autre chose, ne sachant si c’était une bonne idée de dévoiler lui-même tous les secrets de Pan à un garçon qui ne ferait peut-être jamais partie de sa famille. Danuki continuait de le regarder, aucunement effrayé mais toujours aussi avachi et abattu.

« Elle n’a jamais estimé que je mérite toutes ces confidences… »

« ça n’a rien à voir… Tu sais, c’est Gohan qui a tout balancé à mon épouse quand il a estimé que j’avais assez gardé de secrets et tourné autour du pot… »

« Comment a-t-elle réagi ? »

« Elle était furieuse contre moi, évidemment. Déçue, en fait. Elle s’est sentie trahie, insultée, elle pensait que je n’avais aucune confiance en elle, que je ne la voulais pas dans ma vie… Alors que j’avais juste peur qu’on ne soit plus nous-même à cause de mes anormalités. Elle était tellement merveilleusement ordinaire… Enfin c’est ce que je pensais ! En fait, elle est aussi originale que moi… dans son genre ! »

« Moi je suis un vaurien ordinaire ! Je n’ai pas réalisé tout de suite que Pan devenait si importante pour moi, vous savez… Ce n’était que la p’tite mioche riche et bien élevée de Mr. Satan, au début… »

« … Puis elle s’est mise à te coller. »

« Oui… Elle me trouvait doué. » il souriait, les yeux dans le vague, repensant à la toute jeune fille de treize ans qu’il avait rencontré à son premier tournoi régional officiel, dans la capitale de l’Est. Depuis deux ans dans le sillage de Mr. Satan, il avait été repéré dans une bagarre de petits malfrats avec d’autres vermines délinquantes. Le plan était qu’ils devaient être clean le plus rapidement possible, s’entrainer afin de gagner un maximum de tournois nationaux et internationaux afin de mettre en valeur la qualité de l’enseignement de Mr. Satan afin qu’il ne soit jamais oublié en tant que mythe des arts-martiaux mondiaux. En échange, ils étaient blanchis et nourris. Pan participait régulièrement à leurs exercices et Dan avait finalement commencé à se trouver attiré par la jeune fille de quinze ans qu’elle était devenue lorsque lui en avait dix-sept. « Un jour, elle a exigé que je devais apprendre à voler. Elle était tellement pressée qu’elle m’a poussé d’une falaise alors que je savais à peine flotter plus de deux minutes sans transpirer… J’ai été dans le plâtre pendant huit semaines… »

« ça ne m’étonne pas. C’est la technique de drague de sa mère. »

« Videl a appris à votre frère à voler ? »

Goten retint un éclat de rire, son frère faisait même illusion auprès du plus sérieux petit-ami de sa fille. Il était définitivement très fort. « Oui, un truc comme ça. »

Danuki continuait de parler. Goten le laissait faire, sentant que son cœur se libérait et qu’il semblait réellement se détendre, au-delà du bien-être procuré par les écorchures soignées. Il raconta qu’après un certain moment d’agacement de voir cette très jeune adolescente s’intéresser à lui, il l’appréciait de plus en plus. Il ne comprenait pas qu’on puisse lui porter de l’intérêt, lui le petit merdeux des bas-fonds de Satan City. Mieux encore, il se sentait de mieux en mieux au fur et à mesure qu’il la fréquentait. Bien qu’il fut relativement rapidement sevré à son arrivée à l’école Satan, Pan le faisait se sentir plus confiant, plus intelligent, plus respectable… Avec elle, il se sentait capable de grandes choses, il avait même pris la décision de rattraper le retard scolaire que ses problèmes d’addiction et familiaux avaient indirectement provoqué. Doué pour les arts du combat, il pratiquait avec les meilleurs de l’école, donc régulièrement avec Pan, ce qui avait peut-être aider à les rapprocher…

« Puis j’en suis tombé amoureux… J’aurais pu tout accepter d’elle, même quand elle me parlait de ses petits copains, je n’étais pas jaloux parce que je voyais que, sans avoir leur place, j’étais mieux à ses yeux quand même… Mais votre cousin là… Il me l’a enlevé… Je n’étais peut-être pas grand-chose mais là, je ne suis plus rien. Je me sens vide. Je ne pensais pas que ça me toucherait autant. »

Son Goten vit toute la tristesse et croyait facilement en les paroles fragiles du jeune écorché vif. Il comprenait finalement qu’il avait peut-être vraiment besoin de se réaliser personnellement indépendamment de Pan et ce, sans s’éloigner des arts martiaux, qui avaient apparemment vraiment été une bouée de sauvetage pour lui.

« Pan aime bien les vauriens. Sans te mentir, Bardock en est un fameux… » il sentit la désolation de Danuki se muer en désespoir. « Ne te laisse pas abattre, tu n’es pas n’importe qui non plus, pour elle. Elle a hâte de te rencontrer au tournoi, elle ne parle que de ça ! C’est un signe qu’elle ne te perd pas de vue ! Cependant… Elle a des facilités que tu n’auras jamais… ça ne sera pas évident de la battre. »

« Je ne l’ai jamais battue, en effet… Je dois encore m’endurcir… Encore et encore ! Je peux l’avoir… Je dois l’avoir… » le fils de Goku avait la mine embarrassée, toujours sceptique quant à l’intérêt de cet étrange défi et aux méthodes utilisées par le jeune homme et son maître extraterrestre pour se fortifier afin de le relever. Le terrien sentit que le fils de Goku était toujours inquiet. Jetant un rapide coup d’œil à son kimono déchiré à de nombreux endroits, il força un sourire. « Mais je vais pas trop mal, là… Je vous assure ! »

Goten capitula en se redressant. Dans le fond, il comprenait que Dan n’ait pas de solution moins extrême car il n’avait jamais eu l’habitude de la modération depuis son enfance : entre l’abandon de ses parents à la naissance, le ballotage en familles d’accueil jusque l’âge de dix ans, l’engrenage de la délinquance et la désintoxication à la méthode Mr. Satan, tout avait toujours été dans l’excès dans sa vie. « Merci pour les bandages, j’en avais besoin, je crois… »

« De rien. Une dernière chose : méfie-toi de Mr. Boo. Il n’est pas humain lui non plus… Il n’est pas très sensible à la douleur des autres. »

« Je sais. C’est pour ça que j’ai voulu m’entrainer avec lui. Pour moins avoir l’occasion de penser à ma minable condition. » l’autre leva un sourcil de perplexité. « C’est mieux que de se shooter, non ? »

« C’est un point de vue… » il l’aida à se redresser. Il pensa qu’il avait énormément changé : lors de sa première rencontre avec Danuki, il l’avait trouvé maigre et méfiant, insignifiant au milieu de la bande de crapules enrôlée par le dojo. Aujourd’hui, il réalisa qu’il était le dernier de sa ‘promotion’ à être encore là, il avait pris son destin en mains et son mauvais départ dans la vie était devenu invisible. Il avait à présent son propre appartement et gérait sa vie comme la personne respectable qu’il était devenu. « Je te trouve très courageux. Tout ce que tu accomplis, fais-le pour toi. Ton honneur n’en sera que plus grand. »

« Ne vous sentez pas obligé de me complimenter… » Goten soupira, se disant qu’il était dommage que le jeune homme ait une si basse estime de lui-même qu’il ne sache même pas accepter un compliment. « Je suppose que vous ne veniez pas pour me dire bonjour… » il redevenait amer.

Son Goten se gratta la tête, un peu gêné. Effectivement, il reconnaissait que si il avait eu ses infos directement sur les élèves, il ne serait sans doute pas passé le voir ni même inquiété de son état…

« Je voulais quelques infos sur les groupes. Particulièrement celui des ados, en fait. »

Danuki eut un faible sourire. « Videl ne vous a rien dit ? » après un hochement de tête négatif, le terrien enchaina, plus sérieux. « La plupart sont des jeunes de la rue dans mon genre… Ils sont douze inscrits. Cependant, vous n’en aurez pas plus de huit… »

« Pourquoi ? … » osa demander le remplaçant.

« Un est recherché donc il se planque, un autre est probablement trop camé pour savoir quel jour on est donc il ne vient pas pour le moment, deux sont en détention pour mineurs… »

Les yeux du fils de Goku s’agrandirent. Après avoir avalé sa salive, il demanda « Et les autres, ça va alors ?... »

« Bof… Y’en a quatre qui sont inscrits de manière régulière, deux sont tirés d’affaire mais pas très doués ou motivés… Quant aux deux derniers… Il va falloir que vous soyez indulgent avec eux… » Goten fixa le terrien, signifiant qu’il désirait la fin de la phrase, quoi qu’il en redouta la réponse. « … Ils ne sont pas tirés d’affaire du tout… Mais mis dehors du dojo, ils sont foutus ! Je ne veux pas en perdre un de plus ! Je vous en supplie… Ne dites rien, même si ils ont un comportement suspect ! »

« D’a… D’accord. Heureusement que je suis venu te demander avant, alors… » il était à moitié convaincu mais au regard suppliant et à l’air angoissé de son interlocuteur, il ne pouvait qu’acquiescer. Rendre service à sa belle-sœur, se rappela-t-il. Le jeune homme avait des soucis émotionnels à gérer et ne savait donc pas gérer les autres en ce moment… On aurait dit que Danuki lisait dans ses pensées.

« J’ai conscience que c’est un caprice d’abandonner mon poste et d’exiger de vous quelque chose qui ne correspond peut-être pas à vos valeurs. Mais c’est un caprice quasiment vital, je vous le jure. Videl voulait absolument que ce soit vous parce que vous seriez capable de comprendre. Merci de me remplacer, sans les juger… »

Ils furent interrompus par Boo revenant de son casse-croute. Il entra dans la pièce avec un gâteau à la crème dans une main.

« Me revoilà ! Je t’ai rapporté un petit gâteau, Dan ! » annonça-t-il, guilleret en approchant.

« Je n’ai pas très faim… » répondit l’intéressé, déjà nauséeux à l’idée d’ingurgiter quoi que ce soit.

« Si, tu manges ! » insista le maître rose en fronçant ses sourcils imaginaires. Danuki se rassit lourdement en prenant l’assiette tendue.

« J’espère que tu ne lui fait pas manger que du sucre ? » demanda sur un ton léger le père de Yanu. Le gros rosé le regarda, étonné. « Peu importe… Bon, je vais y aller, l’heure approche ! Merci pour les infos, Dan ! Je passerai vraiment prendre de tes nouvelles la semaine prochaine ! Bon appétit et bon entrainement ! » l’élève acquiesça sans cesser de mâcher son chewing-gum ni sans quitter des yeux son gâteau avec un air de dégoût.
--

Végéta et Bulma étaient attablés dans la salle à manger familiale qu’ils utilisaient tous les jours. Ils mangeaient tranquillement, dans un silence perturbé uniquement par les bruits de vaisselle, de mastication du prince et des robots gravitant autour de lui pour le servir et désservir.

« Où est Bra ? » demanda-t-il en jetant un œil sur la place vide où s’asseyait habituellement leur fille. Manger ensemble était une des rares activités familiales qu’il appréciait.

« Dans son labo, j’imagine. »

« Trois jours de suite ? Et tu acceptes ça ? » Bulma lui répondit d’un haussement de sourcils, signe qu’elle ne comprenait pas le problème. « Qu’est-ce qu’elle a, encore ? Pan est venue, non ? »

« ça n’a rien arrangé. Elle ne veut plus la voir. Elle n’a rien dit de plus. Elle se soigne en s’enfermant dans ce qui lui plait et la sécurise le plus : son hangar. »

Végéta roula des yeux. « Vous me sidérerez toujours avec vos états d’âme ! »

« Aaahh mais ce mauvais côté-là elle le tient de toi, je regrette. C’est exactement comme quand tu t’enfermes dans la salle de gravité pendant des jours pour je ne sais quelle raison… Je ne sais rien y faire ! » elle le vit baisser les épaules, quelque peu décontenancé. « Tu vois que ce n’est pas agréable de manger seul sans savoir pourquoi…. » elle se remit à manger, estimant que la conversation était terminée. Elle ne s’énervait plus depuis bien longtemps à ce sujet-là.

« Quand tu en avais assez que je m’enferme dans la salle de gravité, tu la désactivais ! »

« Et en réponse, tu foutais le camp durant des jours à l’autre bout de la planète ! ça n’arrangeait donc rien ! »

« Tu n’avais rien à m’ordonner ! Par contre, Bra est notre fille et sa place est ici à table… » il attendit une réaction de sa compagne. Bulma continuait de manger calmement, feignant de ne pas comprendre le message. « Comme apparemment, tu ne bougeras pas… » il grogna en se levant, manquant de faire basculer son siège. Non seulement il était un peu contrarié du flegme de sa compagne, mais en plus il n’appréciait pas qu’elle n’agisse pas dans son sens.

« Tu vas l’engueuler comme moi je t’engueule ? ça n’a jamais marché… Végéta !! » il avait déjà quitté la pièce. Bulma soupira, à présent légèrement inquiète. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il agisse ‘à sa place’. D’habitude, il faisait ses commentaires sur l’éducation en faisant mine de s’en ficher et s’en tenait là… Elle était très partagée lorsque Végéta se comportait comme un parent, à la fois rassurée et heureuse de ne pas être la seule à s’inquiéter de leurs progénitures et en même temps, elle savait qu’il n’avait jamais un comportement paternel traditionnel.

Quelques minutes plus tard, le père entra à nouveau dans la salle à manger en trainant sa fille par le bras. Elle fut brusquement jetée à sa place.

« Le diner pour Bra ! » ordonna-t-il au robot qui passait par là en se rasseyant sur sa propre chaise.

« Il a détruit tous mes outils et les deux machines qui m’assistent. » déclara la jeune fille à sa mère, apparemment sereine. Elle était toujours en salopette de travail, les cheveux sortant négligemment de sa queue de cheval. Affalée sur sa chaise, telle une ado nonchalante, elle était tournée vers sa mère, cherchant mine de rien, un soutien. Ça fit mouche, Bulma dévisagea son compagnon, outrée.

« Tu sais la valeur qu’avait ce matériel ?! T’es vraiment une sale brute dégénérée ! »

Végéta l’ignora royalement. Il continua de parler à sa fille. « Mange ! »

« J’ai déjà mangé ! »

« Vingt-cinq tablettes de chocolat, ce n’est pas manger ! »

Elle ramena ses jambes croisées en tailleur dans un roulement d’yeux.

« Tu n’as mangé que ça ! Mais tu vas te rattraper immédiatement ma chère ! » se ravisa Bulma. Végéta jubila imperceptiblement, sa compagne s’investissait enfin dans la bataille.

Le silence s’installa dans la salle à manger, les parents attendant patiemment que la jeune fille se sustente. Bra, en contre-attaque, picorait littéralement dans ses plats en dévisageant successivement son père et sa mère.

« J’ai tout mon temps. » annonça Végéta. Il prit sur lui quand sa fille roula à nouveau des yeux avec arrogance en mettant en bouche un minuscule morceau de viande.

Au bout de quelques longues minutes de cinéma où les parents fixaient leur adolescente rebelle mâcher lentement un petit bout de nourriture à la fois en les toisant, Bulma soupira longuement. « Moi je n’ai pas tout mon temps. Si vous voulez que Bardock parte rapidement, je dois aller travailler. »

« Fais. Pendant ce temps-là, j’éduque. » il sourit vicieusement à sa fille qui feignit de ne pas l’avoir vu. Sachant que ses paroles pourraient servir son discours futur, il s’adressa à sa compagne. « à quoi passes-tu ton temps pour lui, encore ? »

« J’adapte la machine temporelle pour qu’elle soit à usage unique. Ce n’est pas chose facile. Aucun paramètre ne doit être ignoré sinon on risque de provoquer un désastre. »

« Tu ne peux pas t’empêcher de relever de nouveaux défis… Les machines et les technologies passeront toujours en premier. Toi, tu comprends ça, Bra. »

« Ah, mais il y a ça aussi ! Restituer le matériel détruit inutilement par ton père, Bra ! Quelle famille, j’vous jure ! » elle quitta alors la pièce en grommelant qu’elle n’était jamais tranquille et que rien n’était jamais fait pour l’aider.

Les minutes passèrent ensuite en silence, Végéta regardait sa fille qui commençait à manger un peu plus vite, légèrement mal à l’aise de l’attitude paternelle maintenant qu’ils étaient en tête à tête. Malgré tout peu habituée à se laisser décontenancer, elle le provoqua.

« Tout passe après la mécanique, disais-tu ? ça fait quoi d’être le numéro deux dans le cœur de Bulma Brief ? »

Végéta était toujours très calme, la discussion allait exactement là où il voulait. « Ce n’est pas aussi simple mais si tu veux que j’utilise tes termes, elle est également numéro deux dans le mien. » sa fille le fusilla du regard, comme prévu. « Je l’ai choisie en connaissance de cause et elle aussi. Elle sait bien que ma priorité c’est ma rivalité avec Kakarotto. Une vraie obsession… Comme elle et toi avec vos machines… »

« Elle ou une autre, c’était pareil, quoi ! »

« Absolument pas. J’ai très vite compris qu’elle était l’élite de cette planète à tous niveaux et que j’étais ce qui était de mieux pour elle pour lui faire une descendance idéale. Regarde-toi… » elle soupira en roulant une fois encore les yeux. Insensible à l’espèce de compliment formulé par son père, elle demanda si elle pouvait sortir de table. « Non, je n’ai pas fini. On ne choisit pas ses complices. Ils s’imposent à nous. » sans s’interroger du pourquoi, Bra comprit immédiatement qu’il abordait le sujet ‘Pan’.

« Moi bien. J’ai fait ce que tu n’as jamais osé faire avec son grand-père, je l’ai sortie de ma vie purement et simplement. Tu essayes juste de te déculpabiliser d’avoir supporté et de supporter encore un type que tu hais. » Végéta encaissa, impressionné par le ton acerbe de sa progéniture.

« Tu as probablement été encore plus odieuse que maintenant avec Pan, comme j’aurais aimé voir ça… Mais ça ne change rien au fait qu’on ne choisit pas. Aussi insupportable soit-elle, tu vas devoir te la coltiner à vie. Elle et tout ce qui la compose. Autant t’y habituer tout de suite, ça ronge moins les nerfs. »

« Et pourquoi tu n’es pas avec Son Goku en ce moment vu que vous êtes tellement inséparables ? »

« Parce que, à l’exception de sa passion pour le combat, tout ce qu’il fait m’indiffère ou m’agace… L’avoir à mes côtés en permanence n’est pas l’important, c’est même préférable vu comme sa bienveillance et sa curiosité exacerbée me donnent des haut-le-cœur… Tout ce qui compte, c’est qu’il existe. »

« Merci pour ces belles histoires d’amour et d’amitié… Et de toute façon le détraqué qui obsède Pan va probablement la tuer prochainement donc autant que je m’en détache tout de suite. »

Végéta fronça imperceptiblement les sourcils. Loin de lui l’idée de s’inquiéter du sort de Pan mais il savait sa fille liée à elle et donc que sa disparition allait la faire souffrir comme la mort de Son Goku l’avait anéanti. Il ne fallait pas que ça arrive.

« Où est-ce que tu vas ? Ton hangar est hors service… » demanda-t-il en suivant sa fille d’un regard suffisant quand elle se levait de table. Elle s’arrêta à mi-chemin dans un grognement. Il continua dans une vilaine voix. « Viens dans la salle gravitationnelle. Le générateur central se détraque en pleine montée de l’attraction… C’est très gênant. Il faut agir immédiatement. Je suis très pressé. » Bra se crispa en marmonnant davantage de rage. Elle savait qu’elle allait passer un sale quart d’heure rien qu’au ton mauvais qu’employait son père. « C’est un ordre ! Tu crois que tu peux te moquer de ton père en toute impunité, petite insolente ? Tu es bien naïve… J’espère que tu as pris des forces en suffisance ! »

Il avait très vite accepté le peu de goût de sa fille pour les arts du combat, d’autant qu’elle était très performante dans un autre domaine, ce qui lui suffisait au final… Mais ce n’était pas une raison pour l’éloigner totalement de son univers et ne jamais stimuler son sang saiyen. Il exigeait de temps en temps qu’elle éprouve son corps de manière extraordinaire, ainsi elle était régulièrement contrainte à évoluer dans la salle de gravité en action. Elle ne devait pas se battre avec lui, juste être dedans et supporter la pression. Avec la danse de l’air, c’était la seule manifestation de sa puissance saiyenne qu’il lui avait imposé.
--

Plusieurs heures plus tard, Goten était étendu dans son divan, les mains derrière la tête, il regardait le plafond distraitement, réfléchissant à ces heures étranges qu’il avait passés au dojo. Yanu et Miiky dormaient depuis un moment, épuisés de leur journée. Il fallait dire qu’ils avaient prolongé leur entrainement dans une salle adjacente pendant qu’il s’occupait de la leçon des adolescents.

En repensant aux fameux cours qu’il avait donnés… Dans quoi s’était-il encore embarqué ? La leçon avec les enfants avait été formidable et correspondait tout à fait à ses attentes : il avait passé un excellent moment ! Les enfants étaient souriant, motivés et réceptifs, il avait également constaté les grands progrès de son neveu, celui-ci ayant développé des compétences techniques remarquables au point de battre son propre fils trois fois sur cinq duels, événement que Yanu ne lui avait encore jamais rapporté auparavant. Il le croyait cependant possible car ils s’entrainaient de temps en temps chez lui en pouvant élargir un peu leur puissance, ainsi le fils de Gohan avait également progressé dans ce domaine. Les autres enfants du cours étaient adorablement ordinaires, certains plus doués que d’autres mais tous, presque sans exception, s’appliquaient à répéter ses mouvements de maître avec sérieux et parfois courage.

Ensuite, c’était l’heure de l’entrainement du groupe d’adolescents de Danuki. Il soupira profondément en amenant ses mains à son front, se disant qu’il n’avait vraiment pas hâte de les revoir la semaine suivante… Il se demandait si Videl était au courant de qui fréquentait vraiment ces leçons… Les deux jeunes « pas tirés d’affaire » selon les termes de Danuki étaient de vraies plaies… L’un avait essayé de l’intimider en l’attaquant en traitre avec un couteau, que Goten avait facilement évité mais ce geste l’avait particulière choqué. Quant à l’autre, il était persuadé qu’il planquait de la marchandise illicite quelque part dans le dojo au vu de son intérêt pour les lattes de certains murs de la salle. Une partie de lui, lui hurlait de dénoncer tout ce petit monde… Et une autre lui intimait de faire confiance au jeune homme qu’il remplaçait… Il décida de laisser encore passer une semaine, se souvenant que la dernière fois qu’il avait laissé parler sa spontanéité, ça ne s’était pas idéalement terminé.

Il sortit de ses pensées à cause d’une vibration ressentie sur sa cuisse droite. Il se mit à tâtonner son pantalon de survêtement rouge avant de sortir son téléphone portable. Il répondit rapidement en voyant le prénom de sa femme sur l’écran, réalisant alors qu’il n’était pas normal qu’elle ne soit pas encore rentrée à cette heure avancée.

« Ah, enfin ! ça fait près d’une heure que j’essaye de te joindre ! »

« Désolé, j’avais la tête ailleurs. Tu vas bien ? »

« Je reviens de chez Trunks et Tressi… D’ailleurs, tu as des messages… ! »

Goten jeta un rapide coup d’œil et grimaça en voyant qu’en effet Trunks avait essayé de l’appeler trois fois, laissé deux messages vocaux et un message texte. Il constata qu’il y avait également deux appels de Mady et deux de Videl. Il reporta attention à son épouse en communication.

« Tu veux que je vienne te chercher à la Capsule Corporation ? »

« Non, non… Là je suis sur le toit de notre maison. Je veux bien que tu viennes m’y chercher, quand même… AAahh… !! »

Le cri de détresse de Mady le fit bondir hors du divan et se précipiter vers leur cage d’escalier afin de monter sur le toit. Il surgit à l’air libre dans la nuit noire. Il fronça les sourcils, ne voyant Mady nulle part. Une vague d’inquiétude le submergea quand il faillit écraser une des ballerines blanches de son épouse.

« Je suis là… » gémit une voix lointaine venant du ciel. Aux aguets, il leva les yeux vers les étoiles et ce qu’il vit le stupéfia au premier abord. Un nouveau cri et la contemplation de la scène lui arrachèrent un petit sourire. Oui, il s’agissait bien de sa femme, bien qu’il ne pouvait qu’apercevoir une tresse blonde, des mains crispées et des pieds - dont l’un dépourvu de chaussure - dépasser de part et d’autre d’un nuage jaune en suspension à quelques mètres en hauteur.

« …Et notre jet ? » demanda-t-il une fois qu’il se fut élever à son niveau, les bras croisés. Il vit la gratitude dans son regard.

« En panne… » bredouilla-t-elle sans déraidir ses mains de l’amas duveteux ni sans perdre sa concentration.

« Et Trunks et Tressi ne pouvaient pas te dépanner ? ça m’étonne… »

« J’ai pas demandé… Trop la honte… »

« Et le bus, c’était la honte aussi ? »

Elle lui jeta rapidement un coup d’œil avant de produire un nouveau petit gémissement, probablement effrayée par le vide ou le léger frémissement du nuage. Goten secoua la tête, malgré tout bluffé par la situation : sa femme avait choisi d’appeler Kinto-un au détriment de tout autre moyen de transport moins original pour elle et le pire, c’était que la chose lui était venue apparemment spontanément.

« Tu ne descends pas ? » reprit le mari avec un air innocent, s’amusant beaucoup de la situation.

« Il… Il ne m’obéit plus… Aaahh !! » Kinto-un venait de faire une brève oscillation nerveuse.

« Kinto, tu es contrarié, je comprends… Mady, on ne parle pas à la troisième personne de quelqu’un de présent, voyons ! Redemande-lui de te descendre gentiment. »

Mady n’était pas enchantée de la petite leçon que lui donnait son mari, elle voulait qu’il vienne simplement la chercher. Cependant, elle le connaissait assez pour savoir qu’il ne plaisantait pas totalement ou plutôt que Son Goten prenait certaines choses drôles et absurdes au sérieux. C’était un trait de caractère hérité de son père. Trait qui d’habitude plaisait beaucoup à Mady, quand elle n’en était pas la « victime ». Elle relâcha sa pression brièvement, désireuse de se justifier.

« Mais c’est lui, qui… » elle ne termina pas sa phrase, afin de ne pas tomber, elle dut renforcer sa prise d’urgence sur le nuage doré qui recommençait à se remuer pour l’embêter.

« Sois gentille… » dit encore Goten sans faire attention à la posture inconfortable de son épouse. Dans un petit soupir et désirant se sortir de ce mauvais pas au plus tôt, elle renonça à s’obstiner à avoir raison.

« Kinto… En douceur, peux-tu me redescendre au niveau du toit afin que je puisse descendre… S’il te plait… » grommela-t-elle entre ses dents après avoir compris que Goten ne lui parlerait pas lui-même.

Le nuage démarra alors tranquillement sous le regard bienveillant du demi-saiyen qui redescendait en même temps. Le nuage se stabilisa à un mètre du sol. Une fois que Mady fut certaine de l’immobilité de son moyen de transport, elle bredouilla un remerciement. Elle atteint le sol du toit sur son pied chaussé, finalement aidée d’une main galante de son mari.

« Merci de l’avoir ramené ! à la prochaine ! » dit ce dernier au nuage. Le cumulonimbus les encercla une ou deux fois en réponse puis disparut vers le ciel sous les salutations du couple. Il se tourna ensuite vers Mady qui s’occupait à remettre sa chaussure perdue. Elle se sentit soudainement brièvement désorientée, il venait de la prendre dans ses bras, la serrant chaleureusement de tout son corps contre le sien.

« Merci. Tu es hors norme. » lui souffla-t-il à l’oreille.

Elle était interloquée mais absolument contente de cette étreinte de son amoureux. « Je suis surtout stupide d’avoir pensé à Kinto-un avant le bus… Il est pas aussi facile à conduire que je ne le pensais… »

« Il est très taquin. » justifia-t-il après s’être légèrement détaché d’elle afin de la regarder. « Tu as beaucoup de chance qu’il t’accepte seule sur lui. Tu l’as appelé toi-même et il est venu ! C’est génial ! Ça me rend très fier ! »

Mady fut très touchée de ces paroles, elle serra le t-shirt de son mari, émue à en avoir les larmes aux yeux, à cause de son aventure personnelle mais surtout de le voir si content. « Et paradoxalement je m’obstine à emporter un barbecue quand on part camper… Je n’ai pas de sens ! »

« Ne change jamais ! » il la dévisagea encore, savourant le visage pâle et épanoui de cette femme qu’il avait rencontrée il y a plus de dix ans et qui arrivait encore à la surprendre si souvent. « Tu peux pas savoir comme ce moment me remonte le moral ! »

« Pour que tu en oublies de voir le temps passer, tu devais vraiment être plongé dans des inquiétudes… »

« Ce soir, j’étais dans la quatrième dimension, j’crois… »

« Allez, viens, tu vas m’expliquer tout ça à la maison ! J’ai des choses à te raconter, moi aussi ! »

Rayonnante et dynamique comme à son habitude, elle prit sa main et l’emmena vers la porte leur permettant de redescendre chez eux.
--

Le vendredi chez l’ainé des Son avait été effectivement mouvementé pour Bardock, bénéficiaire privilégié d’une session d’entrainement intensive visant à l’aider à gérer ses nouvelles capacités.

La journée avait donc commencé par un petit déjeuner en famille à la fois savoureux et migrainant, Gohan titillant son grand-père de manière aléatoire durant tout le repas sous les yeux perplexes, amusés et exaltés de respectivement son fils, sa femme et sa fille. Ensuite, le saiyen avait été contraint de regarder son petit-fils travailler dans son laboratoire sous un flot quasi-continu de questions auxquelles il était tenu de répondre, questions allant d’un petit calcul gentillet à des interrogations plus personnelles et douloureuses, avec comme consigne de ne pouvoir changer d’humeur énergétique sous peine de se voir attaquer spirituellement. L’exercice suivant, Bardock devait suivre des yeux l’entrainement de Pan et son père à une distance raisonnable, il devait monter et descendre sa force en suivant celles de ceux qui se battaient ce qui nécessitait de pouvoir mettre en veilleuse les perturbations que pouvaient engendrer la faune environnante ; une autre difficulté résidait dans le fait qu’il arrivait au demi-sang d’attaquer son grand-père d’une boule d’énergie, offensive que le saiyen devait lui renvoyer avec la même intensité ou encaisser, sous peine de recevoir une nouvelle charge cérébrale pas piquée des vers. Enfin, en guise de récompense, le saiyen avait pu retourner dans le désert afin de se défouler un maximum en remodelant le paysage à sa guise. L’ultime consigne avait été de ne pas descendre en-dessous d’un certain seuil de force. Ce dernier test avait deux avantages : le vider au maximum de ses réserves et enfin avoir un aperçu clair de son potentiel.

Le lendemain, Pan était en train de travailler sur ses leçons dans sa chambre. Enfin, elle rêvassait à son bureau plutôt. Ce matin-là, avant de partir au dojo pour régler des problèmes administratifs et voir son père, sa mère lui avait demandé de travailler un peu pour l’école afin qu’elle n’ait pas trop de mal à reprendre le rythme après le tournoi lorsqu’elle recommencerait les cours. Son Gohan avait soutenu l’initiative, il avait lui-même du travail à rattraper, sa session matinale de la vieille avec Bardock avait été moins productive que celles des jours précédents. Cependant la jeune fille n’était pas très concentrée, elle aurait préféré passer sa propre matinée avec Bardock… Elle se dit que la vie sera bien monotone une fois qu’il serait parti et que le quotidien fade reprendrait totalement son court après le tournoi… à ce moment, elle n’aurait plus ni l’amitié de Bra et peut-être même plus la compagnie de Danuki…

Pan sursauta quand la porte de sa chambre claqua soudainement. Bardock s’approcha vivement d’elle en terminant d’ajuster ses brassières.

« Vous m’avez laissé dormir mille ans, putain ! » lui dit-il en guise de salut.

« Salut ! Si tu as dormi autant c’est que t’en avais besoin, je pense. » elle était soudainement joyeuse, à son propre insu. Elle était ravie de l’intrusion dans sa chambre, elle avait craint qu’il ne file par la fenêtre à son réveil, comme d’habitude après un événement dérangeant.

« Et le gnome bavard, il est mort ? » il remarquait qu’il avait des sensations étranges depuis son réveil… Pour être plus précis, il vivait une absence de perceptions. C’était sans doute dû à la nécessité d’ajuster ses capacités après l’entrainement mental extrême qu’il avait subi.

« Miiky ? Non… Il est chez Goten pour le week-end ! Papa voulait un minimum de perturbations pour ton entrainement d’hier et ton repos d’aujourd’hui. »

« C’était une torture. » Un silence s’installa. Le saiyen la dévisageait, un genre indéfinissable sur le visage. Il essaya de repérer les énergies ambiantes et il réalisa alors que même Son Gohan dans la pièce d’à côté raisonnait de manière ténue en lui et qu’il n’avait plus l’impression d’être touché de toutes parts par les organismes vivants environnant. Il ne se sentait plus non plus nauséeux…

« Hier, c’était dur mais tu as bien géré ça ! Concentre-toi encore un peu calmement, tu vas retrouver des sensations communes et apaisantes… ! Et t’as super bonne mine, ce matin ! »

« Super… Je n’avais rien demandé ! Qu’est-ce que ça peut vous foutre que je dorme bien ou non ; que j’apprécie ressentir à outrance ou non ?! Vous me faites vraiment chier ! … » il s’approcha d’elle et s’appuya sur le bureau d’une main et sur le dossier de la chaise où était assise Pan de l’autre, l’invitant à bien le voir lorsqu’il continua son discours, d’un effroyable calme. « … Et soyons bien clair… Si tu recommences la petite crise que tu m’as faite avant-hier, si je ressens encore une seule seconde ce que tu m’as fait subir… Sans dernier avertissement… Je te bute ! »

Les pupilles de la jeune fille se dilatèrent lentement, assimilant progressivement les paroles menaçantes de Bardock. Sans avoir l’air de mesurer le désenchantement qui se peignait sur les traits de Pan, il quitta la chambre, d’un pas sûr mais pas énervé. Elle resta pantoise quelques instants, ravalant difficilement sa salive. Elle s’attendait à tout sauf à ça… Elle se dit alors que ses parents avaient peut-être raison, qu’il n’avait absolument pas la même perception du monde qu’eux… Qu’avait-elle pu faire pour le déranger ainsi ? Inexplicablement, elle fut encore tentée de le suivre puis se ravisa, elle avait promis à ses parents d’éviter de le poursuivre de manière irrationnelle, se persuada-t-elle. Elle se convainquit enfin qu’il avait formulé sa menace sous la colère. Sauf que son discours n’avait vraiment pas l’air irréfléchi…

Chassant ces impressions déprimantes, elle tenta de se recentrer sur son travail mais ce ne fut que de courte durée. Au bout de quelques minutes, Bardock revint dans sa chambre et s’assit sur le lit, sans dire un mot. La situation était étrange, il n’avait rien ajouté à son retour et elle n’osait plus rien dire de peur qu’il ne la menace ou seulement ne parte à nouveau. Elle était soulagée de l’avoir vu revenir. Elle fit mine de reprendre son étude. Le silence était pesant, Pan n’osait pas se retourner, elle ne comprenait pas l’attitude du saiyen. Elle tenta finalement une approche :

« Tu … »

« Quoi ? » coupa-t-il d’un ton dur et cassant.

«… attends quoi ? »

« J’attends que tu quittes ce bureau pour qu’on aille bouffer. »

« Pourquoi ? » elle était rouge comme un coquelicot tant elle était décontenancée puis émue de cette annonce.

« Parce que tu me l’as demandé, tiens ! Un jour tu me demandes pour rester avec moi, j’accepte malgré le fait que tu m’emmerdes à m’écraser avec ton énergie puis maintenant tu veux plus ? C’est quoi ton problème ? »

« Je ne comprends pas… tu n’as pas l’air content quand… »

« Et alors ?… Je ne suis jamais content sur cette planète de merde, est-ce qu’un jour ça va rentrer dans ton p’tit cerveau de terrienne limitée ? »

« Je vois. » elle fut étrangement aussi touchée par ces paroles que par les menaces de mort, pas par l’insulte mais parce qu’elle avait eu le vain espoir que la gestion de son potentiel l’aiderait à se sentir mieux parmi eux et à voir qu’ils ne voulaient que améliorer son bien-être.

« J’le dis plus, on y va ! J’ai la dalle ! » il n’avait absolument pas l’air de voir le trouble de son arrière-petite-fille encore une fois… Il n’avait qu’un seul objectif : quitter cette maison pour aller manger avec elle comme c’était prévu dans son esprit. En analyser les raisons n’avait aucun intérêt.

Pan ne réfléchit alors pas une seconde de plus et le suivit, ils quittèrent la chambre puis la maison et rejoignirent la clairière aux cerisiers.

« Qu’est-ce qu’on va chasser ? » demanda-t-elle en se posant sur l’herbe, décidant de ne plus écouter ses états d’âme.

« Rien, tout est déjà prêt à cuire… J’ai un stock à finir avant que ça ne pourrisse. À cause des conneries de ton père, c’était presque foutu. Je déteste le gaspillage. » elle regarda dans la direction pointée par son index gauche et eut un haut-le-cœur en voyant un des cerisiers rempli de cadavres de rongeurs pendus par la queue aux branches. Elle trouva le tableau très glauque.

« Lequel tu veux pour commencer ? » s’entendit-elle demander. Elle ne sut que répondre par un bredouillement. « Si tu râles, t’en auras pas, Gamine… » voyant qu’elle contemplait encore bêtement l’ ‘arbre à nourriture’ il tendit le bras, arracha une branchette de l’arbre, se saisit d’un gros rat gras, enfonça le bâton le long de la colonne vertébrale de l’animal et le montra à Pan. « Je le dépèce et je le cuis, je suppose ? » un rictus d’amusement surgit sur ses lèvres en voyant la jeune fille acquiescer lentement, tentant de cacher son écœurement. D’un geste maitrisé, il retira la peau de la bestiole proprement, la jeta puis cuit le rat d’une efficace boule de feu.

Pan se saisit de la brochette avec une main tremblante. « Merci… »

Elle évita de regarder sa viande pendant que le saiyen se servait lui-même. Il s’assit alors en tailleur sur l’herbe et commença à se sustenter.

« Tu manges avec les yeux ? »

Elle s’assit alors rapidement et contempla encore sa nourriture. Afin de retarder encore le moment de son repas, elle ajouta « Je suis étonnée que les charognards n’aient pas dévalisé ton… Garde-manger. »

« J’ai pissé tout autour de l’arbre pour marquer mon territoire. » elle rit jaune à ce qu’elle prit comme une blague. Son regard sérieux et interrogateur la convainquit qu’il ne plaisantait pas. Elle porta alors définitivement son attention sur son repas et entama son morceau de viande en croquant dans une des cuisses arrière de l’animal. À sa grande surprise, elle trouva ça plutôt bon, bien cuit et au goût tendre et juteux.

« On va devoir partager… Y’en a pas tant que ça, finalement. Et à cause de ton père, la chasse sera moins facile qu’avant-hier, je vais devoir faire des efforts pour les trouver, maintenant… » Personne ne se fit la réflexion qu’il s’était, comme d’habitude, vite accoutumé à ses capacités vu que dans sa précédente vie il ne devait pas non plus avoir facile de repérer les petits animaux. Il avait déjà fini son premier mustélidé. Elle l’observa se lever, sélectionner, nettoyer et préparer ses trois pièces de viande suivantes avec le même soin que la première.

« Tu sais que pour aller plus vite, tu peux chasser des animaux plus gros ? »

Il fronça les sourcils. « Mouais… Disons que chasser des rats c’est plus discret que de massacrer des dinosaures géants. »

« Pourquoi tu as besoin d’être discret ? On sait que tu dois te nourrir… Tu peux faire comme tu faisais avant ! »

Un fin sourire s’étira sur son visage, il sentait que Pan avait une vision erronée de son ancien quotidien « Et d’après toi, comment je faisais, avant ? » son rougissement et sa précipitation à prendre une nouvelle bouchée de cuisse juteuse lui indiqua qu’elle réalisait aussi qu’elle allait dire une bêtise. « Nous étions rarement sur des planètes où on pouvait se permettre d’envoyer des feux d’artifice et exploser toute la faune en arrivant… On devait souvent se faire discret ! Et garder nos forces… Les p’tits soldats dans mon genre n’étaient pas une grosse perte alors on nous envoyait souvent sur des planètes fort peu connues, on y allait alors mollo par prudence … Donc on mangeait des p’tits trucs en attendant de savoir à qui on avait affaire… » Pan l’écoutait religieusement en entamant les pattes avants de sa grosse bestiole. Le saiyen détaillait du regard sa propre nourriture en réfléchissant. « Et puis j’aime bien les rats, je trouve qu’ils sont assez proche de nous ! Ils vivent en bande, s’entendent bien entre eux, ils sont nuls quand ils sont tout seuls mais balaise ensemble, envahissent progressivement des territoires pour leur propre intérêt, mangent beaucoup… Et en les chassant je dois avouer que je me sens un peu comme devait être Freezer… Je les ai observé, laisser se reproduire, me montrer des coins sympas, j’ai profité de ce qu’ils savent… Et puis je les ai cerné et massacrer tous en même temps… ! » il marqua une petite pause. « Ouais, c’est ça… Nous nous sommes fait avoir… Comme des rats ! »

Pan était navrée de son air désabusé. Décidant de ne pas parler plus longtemps de choses tristes, elle chercha un nouveau sujet de conversation et le trouva encore dans sa pitance originale.

« Tu ne l’a pas vidé, mon rat ? »

« Tu rigoles ? C’est le meilleur, les entrailles ! » il la vit faire une nouvelle grimace. « Quoi ? Tu vas vomir ? Y’a pas intérêt, j’en ai marre de gerber et c’est communicatif… »

« Tu as déjà vomi il n’y a pas longtemps ? Quand ? »

« Chez la vieille, dans le couloir juste avant de venir essayer de t’assommer. »

« Hah ! Dans les quartiers où Bra évolue ! Trop bien, j’espère qu’elle a marché dedans ! »

« Tu souhaites que ta pote marche dans mon vomi, super… »

« C’est plus mon amie, c’est elle-même qui le dit ! »

« Elle est morte ? »

« Non… »

« Ben alors c’est toujours ta pote ! ça l’est toujours ou ça ne l’a jamais été… » elle haussa les épaules, peu convaincue et surtout pas motivée à continuer à parler de ce sujet encore douloureux. Bardock avait toujours la tête dans sa nostalgie métaphorique. « Tu crois que les rats ont le luxe de se choisir leurs camarades ? Je les ai observés, certains ne peuvent pas se blairer mais bon, ils sont tout le temps coltinés les uns avec les autres, c’est plus fort qu’eux. Je les ai pas tous tués en même temps pour voir… Les autres étaient très fâchés, voir au bord de la folie… J’ai été sympa d’abréger leurs souffrances… »

Elle ne répondit rien, déjà en train de chercher une nouvelle conversation pour éviter d’être triste en pensant à son amitié perdue ou jamais acquise ou alors à continuer de discuter de chasse sadique ou de peuple saiyen décimé.

Prenant son courage à deux mains, elle mordit dans le gros ventre de sa nourriture et fronça les sourcils en perdant un élément gluant de l’animal sur ses jambes croisées. Après avoir mâché et avalé ce qu’elle avait en bouche, elle posa le regard sur ce qu’elle avait perdu, pensant tomber sur un morceau de viscère. En identifiant ce qu’elle avait sur le genou, elle se mit à hurler en reculant sur les fesses d’un mètre, tenant toujours fermement sa brochette d’une main crispée.

« Quoi encore ? » soupira le saiyen sans cesser de mastiquer.

« C’est un bébé rat qui n’est même pas encore né !! » réalisa-t-elle avec horreur.

« Oui, je t’ai donné une rate pleine, c’est plus gras… C’est beaucoup plus nourrissant, tu devrais être contente ! » il était sincèrement interloqué de la réaction outragée de son arrière-petite-fille. « Des viscères ça va mais ça, non ? J’comprends rien… »

« Mais ce sont des bébés ! Ils devaient vivre ! Et puis cette pauvre mère… Je peux pas manger ça ! »

« Cette sacrée famille… ça vous obnubile vraiment apparemment… ça change quoi franchement ? Ils auraient vécu, je les aurais bouffés dans quelques semaines maximum. Au moins là, ils ont pas la honte de perdre la vie en se faisant massacrer… »

Pan fronça les sourcils, froissée. « Oui, c’est très important. On a du respect pour les gens qui nous ont mis au monde, qui nous apprennent tout sur le monde et on aime nos descendants qui nous aiment en retour. Le lien du sang est le plus fort. »

« C’est pour ça que les terriens sont faibles. Nous les saiyens on met toutes les considérations pouvant trop influencer notre instinct de côté du genre orgueil filial. Moins de prises de tête, plus de force ! »

« Nous on est pas comme ça. » grommela Pan, toujours vexée mais dans l’incapacité de se défendre, principalement pour ne pas se disputer avec lui. Bardock continua de parler.

« Ton grand-père saiyen est aussi comme ça, tu sais… » Pan fronça les sourcils, perplexe. « Il a tué son frère… Alors que Végéta est toujours là… » un fin sourire s’étira sur ses lèvres en voyant la jeune fille bouche bée, cherchant un contre-argument.

« C’est pas… C’est pas pareil du tout ! »

« En plus de trouver de quoi se défouler et de la bouffe, la seule chose essentielle pour un saiyen c’est de se trouver des complicités incontestables et solides. Liens du sang ou non. C’est comme ça. » elle continua de le dévisager en faisant la moue, peu convaincue. Elle voulait parler de tout et de rien avec lui, pas de sujets sérieux où ils sont en désaccord comme celui-là. Il se leva, il avait terminé ses brochettes. « Allez, arrête de faire la tronche ! Finis tes bébés rats, je te ramène ses oncles et ses potes pour leur tenir compagnie dans ton système digestif ! » il vit que son regard ne changeait pas. Un petit sourire apparut alors sur son visage. « Tu veux un autre et que je mange celui-là ? » elle se dérida aussitôt en hochant vigoureusement la tête. « Gamine capricieuse. »

« J’assume ! » il avait déjà réussi à la remettre de bonne humeur.

Il revint bientôt vers elle avec une nouvelle brochette cuite à point. Il l’échangea avec celle qu’elle portait encore à distance raisonnable d’elle avec répulsion. « Avec celui-là tu n’auras plus de problème… C’est un gros mâle ! »

Elle le remercia. Elle passait à présent un excellent moment ! Elle n’aurait jamais pu parier que déguster des rongeurs en compagnie de son arrière-grand-père lunatique pouvait être qualifié comme tel quelques jours auparavant…

Au bout de quelques minutes, Son Gohan apparut à quelques mètres d’eux.

« Je n’ai pas sursauté ! Qu’est-ce que j’ai gagné ? » s’exclama Bardock. Pan félicita son aïeul en applaudissant, prenant soin de ne pas faire tomber sa nourriture. Elle se tourna vers son père, désireuse de partager leur bonne humeur mais elle ne vit que son air soucieux. Soudainement embarrassée et surprise de le voir en tenue de ville, elle lui dit alors :

« Papa ! Je te promets que l’arbre sera vidé de tous ces cadavres avant le retour de grand-mère ! »

« Ce n’est pas pour ça que je suis là. » répondit-il, monotone.

« Qu’est-ce que j’ai encore fait ? » demanda le saiyen ironique avant d’arracher la tête de son rat et de la recracher plus loin. Sous son ricanement provocateur, Pan s’offusqua du manque de charme de l’action.

« Il faut que je te parle en tête à tête, Pan. »

Sa fille planta alors sa brochette dans le sol. Avec appréhension, elle se leva doucement et suivit son père à quelques centaines de mètres.

« Je te promets que je l’ai même pas suivi, c’est lui qui m’a demandé de venir ! Pour manger… » elle s’arrêta au milieu de sa phrase, repérant une nouvelle émotion dans le visage morne de son père : la peine. « Qu’est-ce qui se passe, papa ? »

« Gyumao vient de mourir. » il se reprocha instantanément sa déclaration abrupte mais il avait lui-même encore du mal à encaisser la nouvelle. Il venait de raccrocher avec sa mère puis Videl.

Un blanc interminable s’installa entre le père et la fille. Celle-ci assimilait l’information avec difficulté. « C’est pas possible… Tu viens d’y aller et tu es revenu. Il était vivant, tu étais serein ! »

« Le dernier traitement que je lui ai donné n’a… rien changé. » il le ressentait comme un échec et ne savait pas encore l’expliquer. « Je suis vraiment désolé, Pan. »

Elle ne réagit pas, totalement amorphe suite à cette nouvelle. C’était la première fois qu’elle était confrontée à la mort de quelqu’un de sa famille. Tout se bouscula progressivement en elle, le manque s’installa quand elle chercha nettement la source d’énergie de son pétillant arrière-grand-père terrien. Elle ne trouva que le vide. Son père voulut lui prendre la main pour l’amener à lui mais elle se recula brusquement, interdite. Elle ne voulait pas de cette étreinte qui se voudrait réconfortante qui confirmerait le désastre qu’elle vivait : elle ne sentirait plus jamais la présence rassurante de Gyumao. Après Bra, elle perdait une nouvelle personne qu’elle avait négligé.

Elle reprit en partie ses esprits en entendant la voix de Son Gohan. « … devons nous rendre au mont Fry Pan le plus tôt possible. » il lui expliquait sans doute le déroulement des heures suivantes.

Gohan ne savait que dire de plus pour sortir sa fille de sa torpeur.

Il fut interrompu dans ses propres introspections par la sensation de devoir se protéger lui et sa fille. Instinctivement, il rejeta son bras droit en arrière, éjectant alors une salve d’énergie blanche qui se dirigeait droit sur Pan. L’instant suivant, il en éjectait une deuxième et se saisit du bras de Bardock qui se ruait littéralement dans la même direction que ses attaques.

« Je te l’avais dit que je te tuerais si jamais tu recommençais cette persécution ! C’est insupportable ! » il essayait d’aller vers la jeune fille alors qu’il était retenu solidement par son petit-fils qui enserrait ses poignets, commençant seulement à assimiler ce qu’il venait de se passer. Bardock avait soudainement attaqué Pan.

Celle-ci restait impassible, les yeux encore dans le vide, elle ne réalisait pas vraiment ce qu’il venait de se passer. Ni le décès de Gyumao, ni l’attaque du saiyen.

« ça, c’était la dernière chose que j’imaginais arriver aujourd’hui… » gronda Gohan en brusquant le saiyen afin qu’il porte son attention sur lui. « Tu viens de commettre un acte que tu ne feras qu’une seule fois… » le voile bleuté qui traversa les pupilles du demi-sang fit naitre un rictus méprisant sur le visage du saiyen.

« Tu mets jamais tes menaces à exécution, pourquoi ça serait différent, maintenant ? » cracha-t-il. Son Gohan sentit une énorme vague de colère en lui. Il jeta un coup d’œil à sa fille, prostrée. Il crut que ça allait renforcer sa rage, mais au contraire ça l’apaisa.

« Il y a eu assez de mort pour aujourd’hui… Va t’en ! » une fois qu’il sentit que son grand-père avait compris que sa demande était irrévocable, il relâcha la pression de sa main ; l’instant suivant, Bardock repoussa sèchement son étreinte dans un énorme grognement. Il s’envola dans un cri de rage.

« Je m’occupe de lui. Vous avez d’autres choses à penser et à faire. » C’était Piccolo qui venait de se stopper à leur niveau. Son pupille eut à peine le temps de le remercier qu’il s’était déjà envolé à la poursuite du saiyen.

Gohan eut à peine le temps de souffler qu’il dut encore tendre le bras afin d’attraper la cheville de Pan qui s’était envolée à son tour dans la même direction. Il la ramena au niveau de ses yeux, saisissant son bras afin de capter son attention.

« Il va le tuer. » s’écria-t-elle, éperdue.

« C’est toi qu’il vient d’essayer de tuer, Pan ! Reviens à la raison ! Tu ne comptes pas pour lui ! » elle écarquilla les yeux, surprise de la dureté de son père fulminant et de ses paroles qui la toucha encore plus. « Un membre important de notre famille vient de mourir ! Tu rentres à la maison te préparer et nous partons l’honorer. Lui qui nous a aimé et respecté toute sa vie ! N’est-ce pas plus important ? » elle acquiesça finalement, les larmes aux yeux. Tremblante, elle s’écarta alors de son père et s’envola vers leur maison afin de lui obéir.
--

Quelques heures plus tard, Bardock s’était finalement arrêté de voler tout azimut, épuisé et éperdu. Piccolo le suivait toujours à distance raisonnable. Ce dernier soupira, constatant que le saiyen avait encore choisit un endroit qu’il connaissait pour se poser : le fameux désert rocheux. Le namek se demandait si il le faisait exprès ou si c’était uniquement son instinct qui le guidait.

Le saiyen était accroupi au milieu des dunes, des rochers et des cratères, regardant dans le vague, les mains enserrant ses tempes. Comment était-ce possible de passer d’un état à un autre comme il le faisait depuis des jours ? Il n’en pouvait plus. Il avait essayé toutes les pistes pour retrouver des sensations familières, pour se sentir comme avant… Avant l’explosion de son monde. Tout était plus facile alors. Mais tout avait disparu. À jamais. Dans un grand geste de colère, il éclata ses poings sur le sol, celui-ci se fissura rapidement et une grande onde de choc s’étala, affaissant le sol autour de lui et allant provoquer l’effondrement des montagnes de pierre avoisinantes. Il sursauta au choc, il ne s’attendait pas à cette réaction en chaine. Il ne savait même plus évaluer sa propre force ? Tout foutait le camp… Un ombre le sortir de son introspection :

« Mon geôlier verdâtre vient m’exécuter parce que j’ai cassé trop de cailloux ? »

« J’aime les paysages terriens. Je n’aurai aucun scrupule à te renvoyer en enfers si tu les détruits trop, effectivement. »

« Il ne tient qu’à vous que ça n’arrive pas. Je veux partir loin de cette planète épuisante, à tous les niveaux ainsi que de ses habitants étouffants avec leurs états d’âme pitoyables, du genre à geindre pour leurs géniteurs, les animaux ou la nature ! »

« La philosophie de vie terrienne est effectivement très complexe pour des êtres ulta-simplistes comme les saiyens. »

« Je m’en fout d’être con. Il vaut mieux être con que fou. Je veux m’en aller. »

Piccolo soupira, décidément les saiyens l’étonneraient toujours. Il pensait vraiment que Bardock se sentirait insulté et voudrait réagir… Le namek essayait de le pousser à bout, il avait rapidement remarqué que Bardock était beaucoup trop dans le contrôle… Ce qui empêchait l’entourage de l’homme et lui-même à se positionner et évoluer. Piccolo n’avait que pour objectif de rétablir une harmonie, avec ou sans le saiyen dans l’équation.

« Tu n’as nulle part où aller. L’inconnu et la solitude t’effrayent. Tu es perdu dans tous les cas. » il attendit la fin du grondement en réponse pour continuer. « Tu n’as peut-être qu’une seule solution : agir maintenant sur ce qui t’oppresse. Quitte à en mourir. »

Il s’éloigna de lui, désirant l’isoler afin qu’il murisse ses ressentiments. Ils étaient multiples et contradictoires, rien ne le satisfaisait : quand il s’isolait de toutes les énergies environnantes, il s’angoissait, quand il captait trop les forces, ça l’énervait. Il repensa alors à toutes ces journées qu’il avait passé depuis qu’il était sur Terre et ne trouva que peu de choses réconfortantes. Tout était tellement mieux avant, ses amis et des combats alternés avec des moments d’oisiveté et de calme sur sa petite planète sèche et sans surprise. C’était ce rythme clair, ces contacts humains-là qu’il aimait. Que devait-il faire pour le retrouver ?

Bardock resta dans ses tourments de longues minutes qui parurent une éternité à Piccolo qui patientait, lévitant en tailleur à une distance raisonnable. Il avait hâte d’en finir avec lui, il voulait rejoindre Son Gohan, celui qui l’avait aidé à aimer cette planète et apaiser son âme. Depuis quasiment toujours, il voulait être auprès de son précieux ami durant les moments douloureux comme celui qu’il était en train de vivre. Sans lui et sa famille par extension, il serait parti depuis longtemps, fusion divine ou non.

Enfin, le saiyen se remit debout, de la poussière coulant de ses deux poings fermés, résultat des pierres qu’il écrasait machinalement durant ses longues réflexions. Les choses s’étaient éclaircies. Il avait repéré ce qui l’empêchait d’être l’être simple et équilibré qu’il était avant. Il avait identifié ce qui le rendait fou, ou plutôt qui. Il décida d’agir. Peu importait les conséquences. À cet instant, être mort valait mieux qu’être fou.

« Je vais la broyer. »





--

Merci de m'avoir lu !
PS : Fight toujours prévue dans le chap 12 ! (priez pour ne pas que 1000 scènes importantes se rajoutent avant provocant son report au chap 13 :p)
Dernière édition par Masenko le Lun Fév 13, 2017 11:59, édité 1 fois.
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
Avatar de l’utilisateur
Masenko
 
Messages: 1034
Inscription: Sam Oct 21, 2006 15:33
Localisation: Liège, Belgique

PrécédentSuivant

Revenir vers Fanfictions

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 19 invités