Hello tout le monde!! J'espère que vous allez bien!
Voici le chapitre 8! Merci à
Ananas pour ses corrections !
J'espère qu'il vous plaira!
Bonne lecture à tous ^^
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Chapitre 8
L’anniversaire
... .Sur Vergas, au palais royal. ...
— Je ne sortirai pas d’ici dans cette tenue !
— Jaya, s’il te plaît, tout le monde t’attend !
Un soupir d’exaspération s’échappa des lèvres d’Eylee alors qu’elle faisait les cent pas devant la porte de la chambre de sa maîtresse. Plusieurs minutes s’étaient écoulées. Et Jaya n’avait pas daigné se montrer. La Djinn bleu s'arrêta net, croisa les bras, puis frappa de son index droit sur son bras gauche.
— Jaya, qu’est-ce que tu fais ? Il est l’heure !
— Peux-tu me dire ce qui t’a pris de me choisir ces vêtements ?
— Ils sont très bien, allez, sors d’ici maintenant !
La Vergassienne soupira, puis s’exécuta.
— Tu es magnifique ! s’exclama la Djinn, les yeux pétillants.
— Tu aurais tout de même pu t’abstenir avec les ailes…
— Non, cela fait partie de ton costume, allez, hâtons-nous !
Les deux jeunes femmes évoluèrent dans le long couloir avant de s’arrêter face à une grande porte argentée, d’où on pouvait entendre une certaine agitation. Eylee leva la main droite et la posa sur l’une des poignées avant d’ouvrir la porte. Jaya prit une petite inspiration. Il était temps d’entrer dans l’arène…
Beerus se baladait tranquillement dans la pièce, parmi les invités, les mains jointes dans le dos, Whis à ses côtés. Cela faisait de nombreuses années qu’il n’avait pas remit les pieds sur cette planète. Encore moins dans ce palais. Le dieu observa un instant son environnement tout en poursuivant sa marche.
Cette salle de bal n’avait guère changé depuis sa dernière visite. Toujours aussi spacieuse. Et sa décoration... d'une sobriété presque ennuyeuse. La seule chose qui apportait un tant soit peu de charme au lieu était cette longue et large frise blanche et noire avec des ronds entrelacés noirs, peinte sur le sol de marbre beige qui menait aux deux grands escaliers situés au fond de la pièce. Quelques tableaux étaient accrochés ici et là, mais ils n’avaient pas grand intérêt.
— Je ne m’attendais pas à ça, lâcha subitement le dieu en s’arrêtant net.
— Oui, Tayrun a vraiment misé sur la simplicité pour cette fête, fit remarquer Whis, presque déçu. Enfin, heureusement que la décoration des tables rattrape un peu l’affaire, ajouta-t-il en désignant les quelques ornements qui habillaient élégamment les tables disposées un peu partout dans la pièce.
— Mouais. Des rubans et des pots de fleurs, on peut faire mieux ! répliqua le Hakaishin, pas convaincu. Et pourquoi sont-ils tous déguisés ?
— Je l’ignore. Mais c’est peut-être parce qu’ils le sont que le roi a préféré ne pas trop charger la décoration, suggéra l’Ange.
— Peut-être.
— Beerus ! Bonjour ! Que fais-tu ici ? raisonna une voix féminine derrière lui.
Le dieu chat se retourna pour faire face à son interlocutrice. C’était Jaya.
— Bonjour Jaya. C’est ton père qui m’a invité. Et comme j’avais l’intention de vous rendre une petite visite, j’ai accepté son invitation.
— Vous êtes venus pour déguster nos pâtisseries ? s’enquit Eylee. J’ose espérer que vous ne ferez pas sauter la planète...
— Si elles sont aussi bonnes que celles que vous avez apportées sur Terre, je ferai peut-être une exception... Cela dépendra de vos plats.
— Je vois...
— Quoiqu’il en soit, ça me fait plaisir de vous voir tous les deux, nota Jaya en souriant.
— Tout le plaisir est pour nous ! répondit Whis.
Beerus considéra un instant la Vergassienne. Jaya était vêtue d’une longue robe bleu ciel à col en « v » et aux bretelles garnies de strass dorés et légèrement évasée. Elle portait une large ceinture dorée et pailletée qui lui marquait la taille et des ballerines blanches à petits talons au bout pointu. Une large manchette couleur acier habillait élégamment son poignet gauche et une auréole argentée accrochée par un fil invisible cousu à l’arrière de sa robe se dressait derrière sa tête.
— Qu’est ce que c’est que cette tenue ?
— Oh, ça ? C’est Eylee qui a eut l’idée. Allez savoir pourquoi…
— Vous ne la trouvez pas craquante en ange ? lâcha la Djinn, un large sourire aux lèvres.
— C’est… surprenant ! fit le Hakaishin.
— Oui, les mortels font décidément preuve d'une imagination débordante… fit remarquer Whis, amusé.
Jaya sourit, quelque peu embarrassée. Eylee… Elle la retenait !
Deux heures s’étaient écoulées et la fête battait son plein. Les convives étaient nombreux, mais Jaya veillait soigneusement à passer du temps avec chacun d’entre eux. Eylee, quant à elle, était restée en compagnie de Whis et de Beerus, elle semblait animer une passionnante discussion autour de la confection de leurs différents plats. Un sourire enthousiaste se dessina sur les lèvres de Jaya alors qu’elle balayait l’assemblée du regard.
Plus de trois heures s’étaient écoulées et aucun invité n’avait montré un quelconque signe d’ennui. Elle était ravie ! La Princesse tourna la tête et aperçut son père à l’autre bout de la pièce. Ce dernier interrompit un instant sa discussion pour adresser un sourire chaleureux à sa fille.
— C’est vraiment une fête réussie ! raisonna une voix masculine derrière elle.
Jaya tourna la tête. Gohan se tenait face à elle.
— Merci ! Oui, je suis contente de voir que tout le monde s’amuse. Cela me fait vraiment plaisir ! souligna la magicienne. Et… je constate que Videl et toi avez aussi joué le jeu ! ajouta-t-elle en désignant le costume de justicier que le métis et sa femme arboraient fièrement.
— Oui, ah, ah ! Nous ne savions pas trop quoi mettre alors…
— En tout cas, vous êtes très élégants ! Et Pan est adorable dans son costume de lapin ! Je suis heureuse que vous ayez pu venir. La fête n’aurait pas été la même sans vous…
— Merci c’est gentil. Nous aussi on est contents d’être ici !
— Jaya, puis-je te parler un instant ? intervint Whis en s’approchant des deux amis.
— Oui, bien sûr. Excuse-moi, fit-elle poliment à l’intention du fils de Gokû avant de s’éloigner un peu plus loin avec l’ange.
— Je t’écoute.
— J’ai appris que tu avais passé une nuit au palais des rois Zeno. Est-ce que tout va bien ?
— Oui, bien sûr, pourquoi cette question ?
— En es-tu sûre ? N’y a-t-il, vraiment rien dont tu voudrais me parler ? Comme… l’incident avec le roi Zeno du présent, par exemple ? As-tu la moindre idée de ce que tu fais ?
— Que veux-tu dire ?
— Ce qui s’est passé est loin d’être anodin. Tu as beaucoup de chance qu’il ne se soit pas mis en colère. Les conséquences auraient pu être désastreuses. Pas seulement pour toi, mais pour notre univers.
— Oui, je le sais. Je suis sincèrement désolée, je n’ai jamais voulu une telle chose…
— J’espère que tu comprends qu’il vaut mieux à présent que tu évites de les revoir ?
— J’entends bien ce que tu dis, Whis. Je t’assure que je n’ai rien demandé. D’ailleurs, je vois difficilement comment cela peut être envisageable dans la mesure où ils réclament régulièrement ma présence.
— Je vois. Dans ce cas, je ne peux que vivement te conseiller d’éviter d’utiliser tes pouvoirs devant ses majesté Zeno. Surtout ceux que tu ne maîtrises pas…
— Je ferai attention, c’est promis !
— Chers amis, je vous demande quelques instants d’attention ! déclara Tayrun. Comme vous le savez sans doute, ma fille, Jaya, fête son dernier anniversaire en tant que Princesse du royaume Vergassien. Et comme il est de coutume dans la famille royale depuis plusieurs siècles, nous avons fait appel à Rana, l’oracle, afin qu’elle prédise l’avenir de la future reine, pour ce jour si particulier. Rana, je te laisse la parole… acheva le roi alors qu’une jeune femme aux cheveux blonds bouclés se levait de sa chaise.
— Alors, Jaya ! Que vois-je pour vous…?
L’oracle fixa la Princesse et observa un instant de concentration puis se connecta aux vibrations de Jaya tandis que tous les regards se fixaient sur elle.
— Je vois… un brillant avenir. Mais aussi quelqu’un qui cherche à le compromettre. Je vois… deux personnes en vous, mais vous ne les connaissez pas encore. Deux vies parallèles. Vous êtes le centre d’intérêt de plusieurs personnes ! Je vois... un homme. Un homme puissant, très puissant. Vous serez confrontée à un dilemme. Je vois… un bonheur à retrouver. D’anciennes connaissances que n’avez pas vues depuis longtemps...
Un silence cérémonieux s’installa peu à peu dans la salle alors que Rana sortait de sa transe, désorientée. La jeune femme aux cheveux blonds prit place sur la chaise derrière elle pour reprendre ses esprits. Jaya fixa l'oracle, désarçonnée. Elle ne savait ni comment réagir, ni si elle devait croire aux prédictions de Rana. Mais c'était une femme particulièrement respectée sur la planète.
La justesse de ses messages avait achevé de convaincre les personnes les plus sceptiques à travers les siècles. Et elle ne pouvait que reconnaître qu'elle s'était surpassée cette fois-ci ! Elle avait été bavarde. Peut-être un peu trop. Ou... pas assez. Jaya cligna des yeux, alors qu'une pluie de regard s'abattait sur elle.
La tension et l'excitation étaient palpables. Et le temps, comme... suspendu. Des chuchotements raisonnèrent peu à peu autour de la Vergassienne. Les pronostics allaient bon train. Tous connaissaient la réputation de Rana. Et tous étaient impatients de connaître la suite des événements de la vie de la princesse. Ces murmures, ces gloussements et tous ces visages braqués sur elle, prêts à scruter la moindre de ses réactions, plongèrent Jaya dans un profond malaise.
Elle n'aimait pas être ainsi le centre d'intérêt. Eylee le comprit instantanément. Elle se racla la gorge et se plaça au centre de la salle à côté de sa maîtresse en soutien, suivit de Tayrun. Les yeux du roi se posèrent sur chacun des invités, faisant taire immédiatement les derniers chuchotements qui s'étaient élevés dans la pièce.
— Merci Rana pour ces prédictions ! Chers amis, à présent je vous invite à déguster ce magnifique gâteau ! annonça-t-il en désignant le gâteau que les cuisiniers Majins étaient en train d’installer sur l’une des tables.
Une pièce montée de quatre étages, garnie de fruits, de crème, de glace et d'une pointe de miel. Sans conteste, l’un des desserts préférés de Jaya ! Mais pas seulement… Eylee ne put retenir un petit filet de bave qui coula le long de sa lèvre inférieure, déclenchant un léger fou rire à Jaya qui plaça sa main droite devant sa bouche pour tenter de dissimuler le sourire imbécile qui s’étalait peu à peu sur son visage.
— Alors, est-ce que tout se passe bien ? Les plats sont-ils à votre goût ?
— Je dois avouer que je suis agréablement surpris, fit Beerus à la question de Jaya qui venait dans sa direction. Mais dis-moi une chose : est-ce que tous vos plats sont sucrés salés ou c’est juste pour cette fête ?
— Non, ils le sont tous, de façon plus ou moins prononcée je dirais... Mais je conçois que cela puisse ne pas plaire à tout le monde. Il faut en général un petit laps de temps aux étrangers pour s’habituer à notre cuisine.
— En effet, c’est assez particulier. Et les mélanges sont pour le moins surprenants, souligna Whis en dégustant une sorte de petit muffin. Cette mousse de viande me fait beaucoup penser à l’animal que l’on nomme « poulet » sur Terre, mais en beaucoup plus épicé. D’ailleurs, il se marie parfaitement avec ce coulis de fruits ! C’est un vrai régal !
— Je suis ravie que cela vous plaise ! C’est l’un de mes apéritifs préféré ! confia la Vergassienne.
Gohan s’apprêtait à rejoindre sa femme au buffet des desserts quand une aura rouge l’enserra subitement. Un flash surgit brusquement dans son esprit, suivit d’une flopée d’images qui défila sous ses yeux avant de s’arrêter sur une silhouette familière.
Jaya.
Elle n’était pas seule. Un homme était avec elle.
— Cela suffit, j’en ai assez entendu ! s’exclama Jaya furieuse.
Elle pivota d’un quart de tour à gauche pour contourner l’homme qu’elle cherchait à fuir, mais ce dernier la stoppa dans son élan en saisissant fermement son avant-bras droit pour la faire reculer et l’obliger à le regarder… Le Daishinkan orienta sa main droite tendue à plat en direction du visage de la Vergassienne alors qu’une lumière blanche en jaillissait. Aveuglée, Jaya ferma les yeux avant de s’écrouler au sol, inconsciente.
— Je suis désolé, mais tu ne m’as pas laissé pas le choix...
L’image disparut complètement de l’esprit du métis, lui provoquant un soubresaut. Le fils de Gokû écarquilla les yeux, alors qu’un frisson lui parcourait l’échine. Il cligna des yeux et observa son environnement, quelque peu désorienté.
— Gohan, ça va ? interrogea Videl, une grande assiette remplie de pâtisseries à la main droite.
— Euh… Oui, oui, ça va…
Le métis tourna la tête et regarda Jaya quitter discrètement la pièce.
L’ombre d’un sourire se tissa sur les lèvres de Jaya tandis qu’elle inspirait à pleins poumons l’air frais et vivifiant du jardin arrière du palais. Au loin, le soleil cédait peu à peu sa place à l’obscurité de la nuit et à une lune orangée. Jaya retira ses ballerines et les plaça à sa gauche avant d’enfoncer légèrement ses pieds dans l’herbe encore tiède. Une brise légère s’éleva et joua avec sa frange qui brouilla rapidement sa vision. La Princesse la replaça derrière son oreille gauche, puis s’étira.
— La reine de la fête qui s’évade de sa propre réception, voilà qui n’est pas banal.
Jaya tourna la tête. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’elle aperçut le Daishinkan qui se tenait debout, mains jointes dans le dos, à quelques mètres d’elle.
— Oh, euh, oui, j’avais besoin de prendre un peu l’air. Que faites-vous ici ?
— Je suis venu pour vous remettre un présent de la part de ces majestés Zeno.
— Un présent ?
— En effet. Ils m’ont chargé de vous dire qu’ils appréciaient énormément votre présence et ils tenaient à vous souhaiter un heureux anniversaire ! expliqua le Grand Prêtre en remettant un petit paquet allongé muni d’un ruban violet.
Jaya fixa l’ange, quelque peu décontenancée. L’attitude des souverains suprêmes devenait de plus en plus étrange…
— Merci beaucoup, fit-elle, embarrassée, ne sachant pas quoi répondre d’autre.
Ses doigts fins ôtèrent délicatement le ruban violet, ainsi que le papier qui recouvrait la boîte, puis soulevèrent le couvercle de cette dernière. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement à la vue de l’objet. C’était un bracelet en chaîne couleur acier, incrusté d’une petite perle en cristal de roche, une clef et une maison. Une maisonnette qui ressemblait beaucoup à la demeure des petits rois. Pourquoi lui avaient-ils offert un bracelet ? La magicienne fixa l’objet, incrédule. Cette histoire était louche. Très louche.
— C’est très joli ! dit-elle en esquissant un petit sourire.
— Puis-je vous le mettre ?
— Euh, oui… bien sûr.
Comme si elle pouvait seulement refuser…
Le Daishinkan retira le bracelet de son écrin, puis l’accrocha au poignet droit que lui présentait Jaya. La jeune femme détourna quelque peu le regard. Elle qui pensait avoir atteint le summum de l’embarras avec les révélations de l’oracle Rana, elle se voyait forcée d’admettre que la situation dans laquelle elle se trouvait en cet instant l’était encore plus. Le geste du Grand Prêtre, qui prenait place à ses côtés dans l’herbe, achevait de confirmer cette troublante constatation.
— Alors, dites-moi : pourquoi vous êtes-vous mise à l’écart ? N’étiez-vous pas satisfaite de votre fête ?
— Oh, oui, bien sûr, mais... À vrai dire, je ne suis pas très friande des grandes fêtes. Et encore moins lorsqu’elles sont costumées, confia la Vergassienne.
— Vous n’aimez donc pas vous déguiser ?
— Pas vraiment. Et je n’aurais certainement pas choisi de me vêtir ainsi.
— Pour quelle raison ?
— Je trouve la comparaison un peu trop fantaisiste par rapport à la réalité... Hormis l’auréole, vous êtes plutôt loin de cette image que l’on se fait de vous, les anges.
— Il est vrai que les mortels ont toujours eu tendance à sur-exagérer de par leur imagination. Toutefois, il faut reconnaître que ces vêtements vous siéent à ravir.
— Merci…
La Vergassienne considéra un instant l’homme à ses côtés. Elle hésita un bref instant, puis s’exclama :
— Puis-je me permettre une question ?
— Je vous écoute.
— Les Anges sont-ils tous vos enfants ?
— Oui, absolument. Je les ai eus de ma première épouse. Les dix premiers, du moins.
— Les dix premiers ? répéta Jaya incrédule.
— Oui, j’ai été marié deux fois en tout. Malheureusement, ma deuxième femme n’a pas pu me donner d’enfant.
— Pour quelle raison ?
— Les Anges sont forts, Jaya. Très forts. Le corps d’une mortelle n’est pas assez résistant pour supporter une telle puissance. Ma dernière épouse en a hélas, fait les frais. Elle est morte peu de temps après la naissance.
— Et l’enfant ?
— Il n’a pas survécu.
— Je... je suis désolée…
— Ce n’est rien.
Jaya observa un instant d’absence. Non que sa tête ne se soit égarée dans les nuages, mais elle se posait des questions. Des questions au sujet du Daishinkan. Dix enfants… c’était beaucoup ! Bien que, manifestement pas insurmontable. Même pour des êtres Cosmiques. Mais tout de même… Et comment avait-il eu ces deux derniers enfants si sa seconde femme n’avait pas pu les lui donner ? Jaya fronça légèrement les sourcils alors qu’une myriade d’interrogations envahissait son esprit. Une partie d’elle ne put réprimer les étranges pensées qui déferlaient dans son esprit, bien malgré elle.
— La naissance des Anges est différente de celle des êtres Terrestres et Extraterrestres, déclara le Grand Prêtre qui avait décelé les nombreuses interrogations de la jeune femme. Tout comme leur création, ajouta-t-il d’un air amusé.
— Oui, je m’en doute... Votre manière de procréer doit sûrement ressembler à celle de nos Majins, conclut la jeune femme.
— On peut effectivement le voir de cette manière. Sauf que nous engendrons en mélangeant nos énergies. Contrairement à vos Djinns qui fusionnent leur unique cellule respective. Cela étant, cela ne nous empêche nullement d’avoir des rapports sexuels, souligna l’Ange.
Les yeux de la Vergassienne s’écarquillèrent de façon infinitésimale. Donc, ils avaient eux aussi des relations intimes… Elle en ignorait la raison, mais cette simple idée la mettait quelque peu mal à l’aise. Elle ne s’attendait pas à de telles révélations. Encore moins d’avoir ce genre de conversation avec un homme tel que lui.
— Je vous ai choquée ? fit le Grand Prêtre d’un air amusé.
— Oh, non, non ! Pas du tout ! Votre première épouse était aussi une mortelle ?
— Non, une déesse... Qui a malheureusement disparu depuis de nombreux siècles.
— Pardon, je ne voulais pas me montrer indiscrète…
— Ne vous en faites pas pour cela. D’ailleurs, mes recherches n’ont finalement pas été veines, puisque je l’ai retrouvée.
— C’est formidable ! Je suis certaine que vos enfants seront heureux de la revoir après tout ce temps. Après tout, c’est important, une maman...
— En effet. Bien, je dois vous quitter. J’ai été ravi de cette conversation. Bon anniversaire, Jaya, acheva l’Ange en déposant un baiser sur la main droite de la jeune femme.
Puis, il disparut dans une lumière blanche.
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NOTE: Le passage de l’oracle fait référence à la scène de la voyante dans le film « Arlette »